1
aux et le luxe le moins apaisant, tournés vers la
Russie
, vers le passé, vers l’Orient, tentant des amours nouvelles et les fu
2
La Cité secrète (décembre 1925)n La Révolution
russe
va-t-elle usurper dans le roman d’aventures le rôle de la mer Océane
3
psychologue de la puissance de Walpole, que l’âme
russe
— cette âme russe qui pour le Parisien restera toujours « indéfinissa
4
puissance de Walpole, que l’âme russe — cette âme
russe
qui pour le Parisien restera toujours « indéfinissable ». M. Walpole,
5
Il n’y a pas même des forces endormies dans l’âme
russe
: mais des possibilités, à chaque instant, d’explosion. Le géant russ
6
ibilités, à chaque instant, d’explosion. Le géant
russe
est un enfant : va-t-il rire, va-t-il pleurer ? m’embrasser ou me tue
7
passions qu’il nous peint sont ici tant soit peu
russes
, et là, gidiennes. Il se connaît assez pour savoir ce qui est en lui
8
res au ciel renversé, maisons obliques, montagnes
russes
. (J’ai regretté que René Clair ne nous donne pas la vision du mort.)
9
l’amour. Nous n’aimions pas telle révolution — la
russe
, par exemple — parce que ce n’est pas encore assez révolution ; parce
10
t des fascistes qui le prennent pour un agitateur
russe
, à cause de sa chevelure, sans doute ! On ne pourrait pas se tromper
11
triomphe de la Machine ; ce fait de la révolution
russe
… cet autre fait de la guerre… et puis, tenez ! ce fait surtout de la
12
isme en France, en Amérique ; poussée mystique en
Russie
. a. « Le péril Ford », Foi et Vie, Paris, n° 4, février 1928, p. 189
13
e de la ville une insécurité qui fait songer à la
Russie
et au sifflement des balles perdues d’une révolution. Sept heures du
14
ou terroristes, Européens expérimentateurs, Juifs
russes
méthodiques — s’émeuvent les masses de coolies, d’ouvriers armés, tou
15
ce récit se lie avec un inconnu qui se dit prince
russe
et entretient autour de sa vie le plus grand mystère. Cependant il ai
16
par Christophe Colomb, l’Europe napoléonienne, la
Russie
d’après Karl Marx, le vol des frères Wright, et tout bêtement, c’est
17
par Christophe Colomb, l’Europe napoléonienne, la
Russie
d’après Karl Marx, le vol des frères Wright, et tout bêtement, c’est
18
et lâche tout. C’est l’âme qui joue aux montagnes
russes
, mais voici que le petit train en rumeur depuis un moment ne redescen
19
d’ailleurs ne peut être placé qu’à côté du poète
russe
. Tous deux marchent de pair et aucun autre esprit du siècle ne les dé
20
lières. Par là, il fait souvent penser aux grands
Russes
, à Tolstoï surtout. Et par tous les revirements intérieurs de ses per
21
les Dickens, Jenny Lind, Thorwaldsen.) Les romans
russes
et les romans anglais du xixe siècle nous laissent entrevoir ce que
22
leurs, mais originel et spirituel. (La révolution
russe
en tournant au marxisme, a provisoirement confondu ces notions.) Le c
23
al guéris. Certes Ramuz attend beaucoup du peuple
russe
, de « cette immense et secrète réserve d’innocence » d’où peut-être u
24
ue plus que par amour. (Mais à Moscou, les petits
Russes
naissent avec un couteau entre les dents.) Ainsi, la violence bourgeo
25
du lieu où ils vivent, la France de 1932, non la
Russie
de 1917, révèle un désespoir profond, une impuissance. Victimes de la
26
portées d’Amérique où elles sont mortelles, où de
Russie
, où pour l’heure elles sont vitales, peu importe. Ce n’est pas la pur
27
est, sous prétexte qu’il faut se hâter, et qu’en
Russie
c’est en train de marcher. Nous jouerons tout sur une révolution vrai
28
e que d’arguments. À l’effort admirable du peuple
russe
retrouvant la grandeur des luttes élémentaires, n’aurions-nous à répo
29
e de la ville une insécurité qui fait songer à la
Russie
et au sifflement des balles perdues d’une révolution. Sept heures du
30
lé dans une petite salle où trépigne un orchestre
russe
, et y boire des liqueurs transfigurantes, — il faudrait un miracle d’
31
rise des pailles sur une perle verte, l’orchestre
russe
emmêle des arabesques de danseurs et déjà quelques-uns de ces hôtes d
32
et lâche tout. C’est l’âme qui joue aux montagnes
russes
, mais voici que le petit train en rumeur depuis un moment ne redescen
33
oches voisins habitent à 40 km, plus loin vers la
Russie
, dans un pays de lacs, de forêts maigres et de pâturages, à perte de
34
lé dans une petite salle où trépigne un orchestre
russe
, et y boire des liqueurs transfigurantes, — il faudrait un miracle d’
35
rise des pailles sur une perle verte, l’orchestre
russe
emmêle des arabesques de danseurs et déjà quelques-uns de ces hôtes d
36
et lâche tout. C’est l’âme qui joue aux montagnes
russes
, mais voici que le petit train en rumeur depuis un moment ne redescen
37
oches voisins habitent à 40 km, plus loin vers la
Russie
, dans un pays de lacs, de forêts maigres et de pâturages à perte de v
38
eaux de la Prusse-Orientale ont été rasés par les
Russes
, sous prétexte de communisme. Personne n’a dénoncé ce crime, nul n’en
39
omme les Français, les Hollandais, les Grecs, les
Russes
. Mais les Allemands aussi, finalement, ont souffert, se sont fait tue
40
con d’hôtel à Vevey, à Montreux, patries du roman
russe
. Et le bleu de l’air matinal, l’argent transparent des montagnes, le
41
le champ d’absorption est loin d’être couvert en
Russie
, parce qu’on peut mettre tout le monde aux machines, et rationaliser
42
efs de la jeunesse révolutionnaire, en face d’une
Russie
dont le dynamisme juvénile est assez puissant pour animer la plus scl
43
it un objet réel ; si véritablement le communisme
russe
donnait aux hommes un lieu de communion. Mais il y a le marxisme. Le
44
r la révolte de 17, qui décréta l’instauration en
Russie
d’une civilisation américaine dont on s’efforce, à coups de plans, de
45
ns ardents, souvent exilés par dégoût, l’alliance
russe
préparée par les banques, l’entente franco-anglaise établie dans le s
46
manuels d’Histoire contemporaine. Les révolutions
russe
, italienne et allemande, succédant à la chute des monarchies ont cons
47
effet, tandis qu’il nous venait d’Allemagne et de
Russie
plusieurs livres fameux proclamant la « mission de la jeune génératio
48
ennal par exemple, l’ardeur qui anime la jeunesse
russe
malgré les sacrifices qu’on lui demande — ou à cause d’eux — ne saura
49
. Il est cependant exact. Mais les faits, même en
Russie
, ne sont rien sans la mystique. La force et le charme de ce roman son
50
’ils ne devraient. Ils nous montrent une jeunesse
russe
assez peu marxiste, mais encore moins révolutionnaire. Saine, orgueil
51
irréfutables, que la classe joue chez les jeunes
russes
exactement le même rôle que la race chez les hitlériens. Il n’y a pas
52
étaient des intellectuels bourgeois. De même, en
Russie
, la doctrine sociale-démocrate surgit indépendamment de la croissance
53
rte autant que possible, l’écueil des révolutions
russe
et allemande, la fameuse « période de transition » nécessairement dic
54
et les droites opposent à la mystique des masses
russe
ou allemande ; enfin l’idée du service civil de travail, qui pourrait
55
la position du groupe relativement aux jeunesses
russes
et fascistes, voir R. Dupuis et Alex. Marc : Jeune Europe (Plon). Sur
56
d’ailleurs, ne peut être placé qu’à côté du poète
russe
. Tous deux marchent de pair, et aucun autre esprit du siècle ne les d
57
s chrétien, ou bien tu vitupères les sans-Dieu de
Russie
. Mais sais-tu bien de quoi tu souffres ? De ton péché ou de celui des
58
opper des lieux communs puissants. Nous voyons la
Russie
contemporaine restaurer le pouvoir de la littérature sur les masses,
59
sont : 1° l’instauration du régime soviétique en
Russie
; 2° la naissance des fascismes italien et allemand. Je m’explique :
60
a réalisation partielle de l’économie marxiste en
Russie
fait apparaître désormais la nécessité d’une spiritualité nouvelle. L
61
n. Or cette révolution n’est pas encore opérée en
Russie
. Nous ne sommes que dans la période de préparation, qui doit fataleme
62
vant « le magnifique élan qui soulève la jeunesse
russe
et la porte au-delà d’elle-même », comme si cet élan manifestait une
63
est, sous prétexte qu’il faut se hâter, et qu’en
Russie
c’est en train de marcher. Nous jouerons tout sur une révolution vrai
64
e que d’arguments. À l’effort admirable du peuple
russe
retrouvant la grandeur des luttes élémentaires, n’aurions-nous à répo
65
. Nizan est exactement celle des révolutionnaires
russes
dit « populistes », aux environs de 1900. Lénine a eu des sarcasmes t
66
’économie à l’État, et rejoignent ainsi le régime
russe
, si le monde entier d’ici vingt ans tombe sous la domination des comp
67
un peu le conformisme politique, en Allemagne, en
Russie
, en Italie, vous retrouverez ce visage, cette allure, ce sentiment de
68
fini par perdre toute sa virulence. La révolution
russe
, oubliant ses objectifs véritables, s’égare sur des voies de garage q
69
ut déduire les moyens de la fin. (Les communistes
russes
sont prisonniers d’une maxime inverse.) 2. Ne rien utiliser qui n’ait
70
le champ d’absorption est loin d’être couvert en
Russie
, parce qu’on peut mettre tout le monde aux machines, et rationaliser
71
r la révolte de 17, qui décréta l’instauration en
Russie
d’une civilisation américaine dont on s’efforce, à coups de plans, de
72
rte autant que possible, l’écueil des révolutions
russe
et allemande, la fameuse « période de transition » nécessairement dic
73
suite, beaucoup opposent à la mystique des masses
russe
ou allemande ; enfin l’idée du service civil de travail, qui pourrait
74
la position du groupe relativement aux jeunesses
russes
et fascistes, voir R. Dupuis et Alex. Marc : Jeune Europe (Plon). Sur
75
sont : 1° l’instauration du régime soviétique en
Russie
; 2° la naissance des fascismes italien et allemand. Je m’explique :
76
a réalisation partielle de l’économie marxiste en
Russie
fait apparaître désormais la nécessité d’une spiritualité nouvelle. L
77
. Or, cette révolution n’est pas encore opérée en
Russie
. Nous ne sommes que dans la période de préparation, qui doit fataleme
78
vant « le magnifique élan qui soulève la jeunesse
russe
et la porte au-delà d’elle-même », comme si cet élan manifestait une
79
est, sous prétexte qu’il faut se hâter, et qu’en
Russie
c’est en train de marcher. Nous jouerons tout sur une révolution vrai
80
e que d’arguments. À l’effort admirable du peuple
russe
retrouvant la grandeur des luttes élémentaires, n’aurions-nous à répo
81
. Nizan est exactement celle des révolutionnaires
russes
dits « populistes », aux environs de 1900. Lénine a eu des sarcasmes
82
’économie à l’État, et rejoignent ainsi le régime
russe
, si le monde entier d’ici vingt ans tombe sous la domination des comp
83
un peu le conformisme politique, en Allemagne, en
Russie
, en Italie, vous retrouverez ce visage, cette allure, ce sentiment de
84
fini par perdre toute sa virulence. La révolution
russe
, perdant de vue ses objectifs véritables, s’égare sur des voies de ma
85
le champ d’absorption est loin d’être couvert en
Russie
, parce qu’on peut mettre tout le monde aux machines, et rationaliser
86
la révolte de 1917, qui décréta l’instauration en
Russie
d’une civilisation américaine dont on s’efforce, à coups de plans, de
87
l’adultère, Messieurs ? serait-ce une spécialité
russe
? — Ou alors, dites clairement que la famille c’est l’héritage. 80.
88
rre. Elles préparent aussi le retour de Lénine en
Russie
, au début de 1917, à l’heure où ses adversaires socialistes triomphen
89
alinien, vrai responsable de l’état présent de la
Russie
. Ensuite, nous ferons observer que Lénine, le premier, a trahi sa tac
90
e de l’URSS. C’est ce hiatus qui a valu au peuple
russe
la dictature de transition dont nous ne cesserons de dénoncer les sop
91
écrite en 1901, publiée à Genève en 1902, puis en
Russie
en 1907. 20. Lénine, toujours soucieux d’orthodoxie marxiste, a fait
92
me d’esprit sur un autre plan, dans le communisme
russe
? On sait que ce régime s’est établi au nom de la Science, qui est so
93
de masses s’est avérée depuis la guerre, soit en
Russie
, où Lénine triompha par le moyen d’une minorité infime, soit en Allem
94
rtant que l’établissement brutal de l’étatisme en
Russie
, nommé révolution bolcheviste. On comprend mieux la portée de ce prop
95
jeu d’une dictature aux ordres des nationalistes
russes
. Nous sommes contre un système capitaliste, à droite, ou étatiste, à
96
ne forme de capitalisme d’État et de nationalisme
russe
, et là encore nous reconnaissons un point de vue qui nous est familie
97
cistes d’ailleurs, ou même comme celle des jeunes
Russes
communistes. Je voudrais bien que la jeunesse française se montre un
98
ous le demande ? Moi. — En effet. Mais contre la
Russie
? Lui. — C’est autre chose. Il faut être prêt à tout, bien qu’il y a
99
ec beaucoup de simplicité cette vieille princesse
russe
à qui l’on racontait que sa maison de campagne, aux environs de Mosco
100
marges du Capital. Si du moins ils avaient été en
Russie
, il y aurait quelques chances de leur faire comprendre ce que c’est q
101
l’adultère, Messieurs ? serait-ce une spécialité
russe
? — Ou alors, dites clairement que la famille c’est l’héritage. 43.
102
u servage industriel que Staline impose au peuple
russe
; que l’alternative actuelle n’est pas machinisme ou artisanat, mais
103
paraît bien s’être emparée d’une partie du peuple
russe
; assez ignorants au surplus des théories de Marx et de Lénine, ces i
104
s des popes. En somme, ce qu’ils admirent dans la
Russie
nouvelle, c’est une santé énorme, une joie au travail dont rien ici n
105
du Progrès indéfini et du Bonheur : la révolution
russe
a eu ce résultat au moins curieux de rendre à certains clercs bourgeo
106
effective à quoi s’ordonne toute la construction
russe
n’est plus la doctrine orthodoxe, dont les marxistes d’Occident se so
107
beaucoup plus opportuniste que doctrinal, plus «
russe
» et plus léniniste que marxiste, et qui comporte même une négation p
108
ils. Et l’on peut lire chaque jour dans la presse
russe
des déclarations de ce genre « Le niveau culturel a été élevé par le
109
œuvre. 1) Le Plan joue-t-il parmi les communistes
russes
le rôle d’un permanent rappel de la finalité commune à toutes les œuv
110
d’héroïsme, éclate alors à tous les yeux. Si les
Russes
sont de bonne humeur et si nous sommes de mauvaise humeur, c’est qu’i
111
térature digne du nom qu’ait produite la nouvelle
Russie
s’est développée en marge du Plan, par anticipation ou régression sur
112
là de ces réussites utiles. Vis-à-vis de la jeune
Russie
, notre devoir n’est pas de railler des naïvetés plus sympathiques que
113
une « condamnation » des conceptions culturelles
russes
ou allemandes60. Ces entreprises, d’une envergure sans précédent, ne
114
s s’en plaignent d’ailleurs de moins en moins. En
Russie
, en Allemagne, en Italie, il n’est question que de renaissance et de
115
ler deux faits récents : l’enthousiasme du peuple
russe
pour le premier plan quinquennal, alors que la famine régnait sur la
116
n quinquennal, alors que la famine régnait sur la
Russie
; et l’écrasante majorité en faveur de l’Allemagne hitlérienne lors d
117
enir de leur génie. (France de la fin du xviiie ,
Russie
de 1917, Allemagne et Italie de l’après-guerre.) Ainsi l’opposition d
118
me paradoxal avec la culture soviétique. 61. Les
Russes
ajoutent : de l’oppression tsariste ; et les Allemands : du déshonneu
119
le premier tiers de ce siècle aura vus naître en
Russie
et en Allemagne. 1. Mais Proust, ou Joyce, n’est-ce pas de la créa
120
, la grandeur et la vraie puissance du communisme
russe
et du national-socialisme résident tout entières dans ce seul fait :
121
des deux facteurs qui la commandent : la réalité
russe
et la doctrine marxiste. Tantôt l’on reproche au marxisme des erreurs
122
en s’être emparée d’une partie au moins du peuple
russe
; assez ignorants au surplus des théories de Marx et de Lénine, ces i
123
s des popes. En somme, ce qu’ils admirent dans la
Russie
nouvelle, c’est une santé énorme, une joie au travail dont rien ici n
124
du Progrès indéfini et du Bonheur : la révolution
russe
a eu ce résultat, au moins curieux, de rendre à certains clercs bourg
125
effective à quoi s’ordonne toute la construction
russe
n’est plus la doctrine orthodoxe, dont les marxistes d’Occident se so
126
beaucoup plus opportuniste que doctrinal, plus «
russe
» et plus léniniste que marxiste, et qui comporte même une négation p
127
ils. Et l’on peut lire chaque jour dans la presse
russe
des déclarations de ce genre : « Le niveau culturel a été élevé par l
128
esure. 1° Le Plan joue-t-il parmi les communistes
russes
le rôle d’un permanent rappel de la finalité commune à toutes les œuv
129
ainsi d’héroïsme, éclate à tous les yeux. Si les
Russes
sont de bonne humeur et si nous sommes de mauvaise humeur, c’est qu’i
130
térature digne du nom qu’ait produite la nouvelle
Russie
s’est développée en marge du Plan, par anticipation ou régression sur
131
là de ces réussites utiles. Vis-à-vis de la jeune
Russie
, notre devoir n’est pas de railler des naïvetés plus sympathiques que
132
d’ouvrages excellents sur l’œuvre culturelle des
Russes
. Beaucoup de ces Russes sont venus à Paris vanter leur dictature, sa
133
ur l’œuvre culturelle des Russes. Beaucoup de ces
Russes
sont venus à Paris vanter leur dictature, sa production industrielle,
134
socialiste ? À peu près ce que nous savions de la
Russie
vers les années 1920 : ce qu’en rapportent quelques journalistes préo
135
une révolution à tant d’égards plus proche que la
russe
. L’expérience russe est dominée par deux grands faits qui la distingu
136
t d’égards plus proche que la russe. L’expérience
russe
est dominée par deux grands faits qui la distinguent radicalement de
137
gative par nécessité. Elle dura plus longtemps en
Russie
qu’en Allemagne pour des raisons de fait faciles à distinguer. Mais u
138
une « condamnation » des conceptions culturelles
russes
ou allemandes. Ces entreprises, d’une envergure sans précédent, ne so
139
la révolution —, pour la raison très simple qu’en
Russie
, le niveau culturel étant nul au départ, on a pu se contenter pendant
140
isant pour le grand nombre, qu’il a « réussi » en
Russie
, et qu’il ouvre une ère historique, je poserais encore ma question :
141
irconstances différentes. Et qu’il advienne de la
Russie
ce que Dieu voudra ! Nous avons bien assez de notre sort pour en être
142
rche d’Alliance, le latin du xve siècle, le Plan
russe
, le concept de Führer. Cependant, une mesure n’est rien, et ses symbo
143
s s’en plaignent d’ailleurs de moins en moins. En
Russie
, en Allemagne, en Italie, il n’est question que de renaissance et de
144
ler deux faits récents : l’enthousiasme du peuple
russe
pour le premier plan quinquennal, alors que la famine régnait sur la
145
n quinquennal, alors que la famine régnait sur la
Russie
; et l’écrasante majorité en faveur de l’Allemagne hitlérienne lors d
146
venir de leur génie. France de la fin du xviiie ,
Russie
de 1917, Allemagne et Italie de l’après-guerre. Si l’Europe d’aujourd
147
avec un maximum de violence créatrice. 53. Les
Russes
ajoutent : de l’oppression tsariste ; et les Allemands : du déshonneu
148
is, et que les régimes « populaires » allemand ou
russe
, tendent à l’embourgeoisement. Je constate que l’enthousiasme ou la h
149
onneront peut-être une foi nouvelle. Elle épie la
Russie
ou l’Allemagne, comme Lady Chatterley son garde-chasse. Passons sur l
150
n d’État incarnée par le roi ; et nous voyons les
Russes
bâtir une mesure matérielle et les Allemands une mesure populaire, qu
151
le premier tiers de ce siècle aura vus naître en
Russie
et en Allemagne. 5. Ce monument doit être érigé au centre de l’Exp
152
, la grandeur et la vraie puissance du communisme
russe
et du national-socialisme résident tout entières dans ce seul fait :
153
des deux facteurs qui la commandent : la réalité
russe
et la doctrine marxiste. Tantôt l’on reproche au marxisme des erreurs
154
en s’être emparée d’une partie au moins du peuple
russe
; assez ignorants au surplus des théories de Marx et de Lénine, ces i
155
somme, ce qu’ils croient pouvoir admirer dans la
Russie
nouvelle, c’est une santé énorme, une « joie au travail » dont rien i
156
du Progrès indéfini et du Bonheur : la révolution
russe
a eu ce résultat, au moins curieux, de rendre à certains clercs bourg
157
effective à quoi s’ordonne toute la construction
russe
n’est plus la doctrine orthodoxe dont les marxistes d’Occident se son
158
beaucoup plus opportuniste que doctrinal, plus «
russe
» et plus léniniste que marxiste, et qui comporte même une négation p
159
ils. Et l’on peut lire chaque jour dans la presse
russe
des déclarations de ce genre : « Le niveau culturel a été élevé par l
160
esure. 1° Le Plan joue-t-il parmi les communistes
russes
le rôle d’un permanent rappel de la finalité commune à toutes les œuv
161
ainsi d’héroïsme, éclate à tous les yeux. Si les
Russes
sont officiellement de bonne humeur et si nous sommes de mauvaise hum
162
térature digne du nom qu’ait produite la nouvelle
Russie
s’est développée en marge du Plan, par anticipation ou régression sur
163
là de ces réussites utiles. Vis-à-vis de la jeune
Russie
, notre devoir n’est pas de railler des naïvetés plus sympathiques que
164
d’ouvrages excellents sur l’œuvre culturelle des
Russes
. Beaucoup de ces Russes sont venus à Paris vanter leur dictature, sa
165
ur l’œuvre culturelle des Russes. Beaucoup de ces
Russes
sont venus à Paris vanter leur dictature, sa production industrielle,
166
socialiste ? À peu près ce que nous savions de la
Russie
vers les années 1920 : ce qu’en rapportent quelques journalistes préo
167
une révolution à tant d’égards plus proche que la
russe
. L’expérience russe est dominée par deux grands faits qui la distingu
168
t d’égards plus proche que la russe. L’expérience
russe
est dominée par deux grands faits qui la distinguent radicalement de
169
gative par nécessité. Elle dura plus longtemps en
Russie
qu’en Allemagne pour des raisons de fait faciles à distinguer. Mais u
170
une « condamnation » des conceptions culturelles
russes
ou allemandes. Ces entreprises, d’une envergure sans précédent, ne so
171
la révolution —, pour la raison très simple qu’en
Russie
, le niveau culturel des moujiks étant ce que l’on sait au départ, on
172
isant pour le grand nombre, qu’il a « réussi » en
Russie
, et qu’il ouvre une ère historique, je poserais encore ma question :
173
irconstances différentes. Et qu’il advienne de la
Russie
ce que Dieu voudra ! Nous avons bien assez de notre sort pour en être
174
e de l’Alliance, le latin du xve siècle, le Plan
russe
, le concept de Führer. Cependant, une mesure n’est rien, et ses symbo
175
s s’en plaignent d’ailleurs de moins en moins. En
Russie
, en Allemagne, en Italie, il n’est question que de renaissance et de
176
ler deux faits récents : l’enthousiasme du peuple
russe
pour le premier plan quinquennal, alors que la famine régnait sur la
177
n quinquennal, alors que la famine régnait sur la
Russie
; et l’écrasante majorité en faveur de l’Allemagne hitlérienne lors d
178
avec un maximum de violence créatrice. 54. Les
Russes
ajoutent : de l’oppression tsariste ; et les Allemands : du déshonneu
179
is, et que les régimes « populaires » allemand ou
russe
, tendent à l’embourgeoisement. Je constate que l’enthousiasme ou la h
180
onneront peut-être une foi nouvelle. Elle épie la
Russie
ou l’Allemagne, comme Lady Chatterley son garde-chasse. Passons sur l
181
n d’État incarnée par le roi ; et nous voyons les
Russes
bâtir une mesure matérielle et les Allemands une mesure populaire, qu
182
veloppement d’une culture nationale-socialiste en
Russie
. Mais cela permet toutefois de comparer sa manière à celle de Lénine.
183
d’ailleurs franchement avouée par sa veuve : « En
Russie
, Ilitch ne goûta pas l’art nouveau, qui lui demeurait étranger. » Il
184
ier mois, les camps se sont formés en Europe : la
Russie
est pour le gouvernement, l’Allemagne et l’Italie pour les rebelles.
185
l’avantage de sauver la guerre en même temps. La
Russie
envoie du matériel, des techniciens et un ambassadeur chargé de condu
186
e troubles intérieurs dans le camp de Valence. La
Russie
déplace son ambassadeur non abstentionniste74. Déception générale. La
187
e et personnelle qu’un Lénine s’imposa aux masses
russes
, divisées et désordonnées, contre l’armée, contre l’État de Kerenski
188
région. On m’avait prié de parler des révolutions
russes
de 1905 et de 1917, et de l’état actuel de l’URSS. Ils étaient venus
189
que l’on pourrait sans honte présenter aux jeunes
Russes
, aux jeunes Allemands, comme un type de jeune Français. » Je retiens
190
ement toute la bourgeoisie (nous ne sommes pas en
Russie
). Et tant qu’il y aura des bourgeois, il y aura des gens qui craindro
191
région. On m’avait prié de parler des révolutions
russes
de 1905 et de 1917, et de l’état actuel de l’URSS. Ils étaient venus
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que l’on pourrait sans honte présenter aux jeunes
Russes
, aux jeunes Allemands, comme un type de jeune Français. Je retiens de
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du peuple allemand (comme Staline, un dressage du
russe
), dressage dont les buts n’ont rien de traditionnel, bien au contrair
194
Staline proclame une religion du travail, et les
Russes
sont les plus paresseux des hommes ; Mussolini une religion de l’Empi
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cela vaut, avec des nuances, pour l’Italie et la
Russie
.) Mesurons maintenant la naïveté des libéraux qui tiennent fréquemmen
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de tels écarts. Grande différence avec le régime
russe
. f. « Vues sur le National-socialisme », Les Nouveaux Cahiers, Paris
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cité (ou d’un défaut total d’éducation, comme en
Russie
). Ensuite il a donné une réponse à l’exigence religieuse des peuples,
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de commode et même de bourgeois. Alors les païens
russes
et les païens racistes ont fait ce que nous refusions de faire. Ils l
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, changèrent radicalement l’ambiance morale de la
Russie
vers la fin du premier plan de cinq ans. Le mariage se trouva restaur
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tade d’anarchie sexuelle comparable à celui de la
Russie
jusqu’à Staline. Mais le processus de ruine des obstacles sociaux, dé
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(28 octobre 1938)e Après tant de livres sur la
Russie
soviétique ou stalinienne, il est temps que le public français commen
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es de base ? Les polémiques au sujet des salaires
russes
nous ont rendus méfiants, à juste titre. De même, page 364, on nous d
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e trust des pétroles, qui mène la lutte contre la
Russie
rouge dans toute la presse qu’il possède en Europe, le fait vraiment
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du peuple allemand (comme Staline, un dressage du
russe
), dressage dont les buts n’ont rien de traditionnel, bien au contrair
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— Staline proclame une religion du travail et les
Russes
sont les plus paresseux des hommes ; Mussolini une religion de l’Empi
206
s de la région de la Volga, pendant la révolution
russe
. L’officier soviétique a une tête de faux Chinois et de Chinois faux
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se son honneur : c’est qu’elle est née d’une mère
russe
. (Tout métis a la trahison dans le sang.) On voit un vieux pasteur qu
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nouvelle. Grâce à lui, le village sera sauvé, les
Russes
proprement massacrés. Dans une scène pathétique avec le vieux pasteur
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où elle se veut héroïque, comme celle des jeunes
Russes
d’ailleurs. Je voudrais bien que la jeunesse française se montre un p
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vous le demande ? Moi. — En effet. Mais avec la
Russie
? Lui. — C’est autre chose. Il faut être prêt à tout, bien qu’il y a
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ouesses du nouveau régime. Dans ce pays, comme en
Russie
, c’est l’ici-bas qui a raison, qui montre enfin ce dont il est capabl
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qu’on ne voit pas. Mais face à face avec un jeune
Russe
, un jeune Allemand, vous sentirez, mes jeunes amis Français, la vanit
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de tels écarts. Grande différence avec le régime
russe
. Mon cours fut écouté avec un intérêt courtois, vaguement étonné il e
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sible. C’est ce qui se produit en Allemagne ou en
Russie
. C’est en ce sens que mon livre est actuel. Je n’ai pas choisi ce qu’
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tous les imitateurs allemands, italiens, danois,
russes
, tchèques, etc., se rapportent à ces cinq versions. Je tiens compte é
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t là des communautés mennonites mêlées d’éléments
russes
— doukhobors et khlystis — au Canada et jusqu’au Paraguay. Leur conce
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idéale. De là, jusqu’au fond de la Norvège, de la
Russie
, de la Hongrie et des Espagnes, d’innombrables imitations, dont les A