1
ysiologiques dont la pauvreté le rejette dans une
angoisse
qu’il nomme « élan mortel ». Cette inversion de tout ce qui est const
2
ve d’un idéal de fortune, idole naïve de ma jeune
angoisse
… Je t’ai mieux aimée ; d’autres soirs, alors qu’une symphonie de joie
3
e inquiétude, tandis que l’autre « ne ruine notre
angoisse
qu’en y substituant ce qui ne vient que de Dieu : la Foi ». Acculée à
4
y a peut-être pas eu d’expression plus haute de l’
angoisse
humaine, et vous aurez beau rire, pharisiens, et dire qu’elle est née
5
tre qui nous permette d’échanger les signaux de l’
angoisse
sur quoi se fondent, en ces temps, nos amitiés miraculeuses. Voici
6
me jugent et leurs cris indignés qui couvrent une
angoisse
. Ça les dérange terriblement, sauf un ou deux qui s’imaginent gagner
7
sion d’idées. Il est surtout la description d’une
angoisse
que le nihilisme de M. Malraux veut sans issues : l’angoisse que fait
8
e le nihilisme de M. Malraux veut sans issues : l’
angoisse
que fait naître au cœur du monde contemporain l’absurdité de ses ambi
9
se chez le coiffeur. Déjà, c’est avec une sorte d’
angoisse
qu’il la recherche. Il veut se voir tel qu’il est parmi les autres. M
10
e plainte »… Vivait-il encore ? Ce lieu soudain m’
angoisse
. Mais le gardien : il y est comme chez lui. — Dormez-vous dans ce lit
11
u sale et un peu divine, baignée d’une très vague
angoisse
que l’on fuyait avec des bonheurs fous dans les bras maternels, ou bi
12
enirs, n’est qu’une dissonance douloureuse2. Deux
angoisses
dominent mon enfance : les séances chez le dentiste et l’horaire des
13
u sale et un peu divine, baignée d’une très vague
angoisse
que l’on fuyait avec des bonheurs fous dans les bras maternels, ou bi
14
nirs, n’est qu’une dissonance douloureuse. 3 Deux
angoisses
dominent mon enfance : les séances chez le dentiste et l’horaire des
15
réveil — délivré. Chez moi je suis la proie de l’
angoisse
du courrier. J’attends la lettre, j’attends je ne sais quoi de très i
16
écho le plus pur. Le voyage trompe un temps cette
angoisse
. J’irai chercher moi-même, me suis-je dit, je ferai toutes les avance
17
is heures de l’après-midi par exemple, — non sans
angoisse
… 4. De midi à quatorze heures On voyage de nos jours d’une faço
18
asses prudentes avec, aux jambes, l’imperceptible
angoisse
de rencontrer une onde trop légère. Mais pour connaître un lac, il fa
19
s lustrées de rêches végétations. J’ai traversé l’
angoisse
lunaire des villages vides aux portes aveugles (j’avais peur du bruit
20
ssemble au voyage comme la maladie. C’est la même
angoisse
au départ, le même dépaysement au retour. « Il revient de loin » sign
21
originale de Kierkegaard est sa Psychologie de l’
Angoisse
, à laquelle on ne peut trouver d’analogie que chez Dostoïevski. Kierk
22
et par là si précaire qu’il côtoie bien souvent l’
angoisse
, ou pis encore : un sentiment d’indifférence et d’inutilité. Quant à
23
mortalité. Caille s’avance dans la journée, et l’
angoisse
autour de lui grandit. De partout l’orage s’amasse. Vers le soir, il
24
onsciente. Il y a dans tout désespoir à la fois l’
angoisse
de la catastrophe et la secrète, l’inavouable joie de la libération.
25
32, dans ce Francfort en proie au Carnaval et à l’
angoisse
, ce n’est pas moi qui pose la question : elle m’assiège. Le dernier c
26
de Hegel à Marx, ont cru pouvoir nous sauver de l’
angoisse
en fondant l’être humain sur soi-même, sur l’intelligence et la volon
27
illeurs qu’en Dieu : notre action baigne dans l’«
angoisse
de l’espérance »1. 1. Expression qu’Arnaud Dandieu opposait dans un
28
des. Et maintenant, c’est vous qui glissez dans l’
angoisse
. Vous et vos maîtres. Bientôt vous chercherez des équipes de sauvetag
29
t et quelque chose qui vient combler ce vide. Une
angoisse
qui est un appel, et qui crée sa réponse — en vain. Le sentiment mes
30
e secret, inaccessible et pourtant complice d’une
angoisse
plus bouleversante que l’amour, à la minute où l’on voit de très près
31
réveil — délivré. Chez moi je suis la proie de l’
angoisse
du courrier. J’attends la lettre, j’attends je ne sais quoi de très i
32
écho le plus pur. Le voyage trompe un temps cette
angoisse
. J’irai chercher moi-même, me suis-je dit, je ferai toutes les avance
33
is heures de l’après-midi par exemple —, non sans
angoisse
. iv De midi à quatorze heures On voyage de nos jours d’une faç
34
brasses prudentes avec aux jambes l’imperceptible
angoisse
de rencontrer une onde trop légère. Mais pour connaître un lac, il fa
35
s lustrées de rêches végétations. J’ai traversé l’
angoisse
lunaire des villages vides aux portes aveugles (j’avais peur du bruit
36
ssemble au voyage comme la maladie. C’est la même
angoisse
au départ, le même dépaysement au retour. « Il revient de loin » sign
37
e plainte… » Vivait-il encore ? Ce lieu soudain m’
angoisse
. Mais le gardien : il y est comme chez lui. — Dormez-vous dans ce lit
38
t et quelque chose qui vient combler ce vide. Une
angoisse
qui est un appel, et qui crée sa réponse — en vain. Le sentiment mes
39
e secret, inaccessible et pourtant complice d’une
angoisse
plus bouleversante que l’amour, à la minute où l’on voit de très près
40
réveil — délivré. Chez moi je suis la proie de l’
angoisse
du courrier. J’attends la lettre, j’attends je ne sais quoi de très i
41
écho le plus pur. Le voyage trompe un temps cette
angoisse
. J’irai chercher moi-même, me suis-je dit, je ferai toutes les avance
42
is heures de l’après-midi par exemple, — non sans
angoisse
. Café amer En Hongrie l’on est assailli par le pittoresque, mai
43
brasses prudentes avec aux jambes l’imperceptible
angoisse
de rencontrer une onde trop légère. Mais pour connaître un lac, il fa
44
s lustrées de rêches végétations. J’ai traversé l’
angoisse
lunaire des villages vides aux portes aveugles (j’avais peur du bruit
45
semble au voyage comme la maladie. C’est la même
angoisse
au départ, le même dépaysement au retour. « Il revient de loin » sign
46
e plainte… » Vivait-il encore ? Ce lieu soudain m’
angoisse
. Mais le gardien : il y est comme chez lui. — Dormez-vous dans ce lit
47
tremble dans l’attente orageuse — sous un ciel d’
angoisse
et de haine ! — Malheur sur nous ! Nuit lugubre, sans sommeil — ryth
48
re moment, à l’heure de moindre résistance. Notre
angoisse
était de penser : parlerons-nous encore le même langage au jour de ce
49
secrets, vers tout un monde intimidant, peuplé d’
angoisses
et de facilités, vers le bonheur. Aujourd’hui, ce trajet d’aventure,
50
it sûr de retrouver bien en place le lendemain. L’
angoisse
qui plane vaguement, et parfois précisément, sur la civilisation actu
51
klin. Pour cette fois, utilisant un exemple que l’
angoisse
de l’heure rend particulièrement concret, celui du chômage, bornons-n
52
cassé (le gauche) ; l’humiliation de la chute, l’
angoisse
d’être diminué, les difficultés qu’on découvre, déconcertantes ; puis
53
s abusif au langage pathétique5 et au « concept d’
angoisse
». Car enfin si le paradoxe n’est pas dans la situation même de l’hom
54
llectuelle découvre l’expression poignante de son
angoisse
intime, mais aussi, et enfin, une réponse. Une réponse plus soucieuse
55
elui qui vient au Christ, peut seule répondre à l’
angoisse
humaine, tandis que l’optimisme naturiste, plongeant l’humanité dans
56
. Le fameux principe du tiers exclu est nié par l’
angoisse
de tout homme qui tente d’assumer son moi contradictoire pour le mett
57
e toujours menaçantes, et dont nous essayons avec
angoisse
de scruter les caractères, les habitudes, les intentions secrètes, le
58
ux « mal du siècle ». La jeunesse découvrait avec
angoisse
qu’elle n’avait plus rien ni personne à servir. C’est l’état le plus
59
réatures, lorsque nous distinguons leur véritable
angoisse
, et qu’elle nous dresse pour une réponse. La plénitude est un combat
60
Nature. Erreur moderne. Le Grand Pan, c’est notre
angoisse
devant la Nature. La Résurrection nous délivre de cette angoisse en n
61
la Nature. La Résurrection nous délivre de cette
angoisse
en nous révélant l’éternité perdue de notre être. Mais par là même, e
62
te homme » peut espérer. Du mélange d’humour et d’
angoisse
insondable qui nous bouleverse à la lecture des Stades, on trouvera i
63
s l’œuvre du danois prophétique, ressuscité par l’
angoisse
moderne. Koch n’a pas simplifié ce qui n’est pas simple chez Kierkega
64
nt peut-être à échapper à cette vision, qui est l’
angoisse
même. Est-ce pur hasard si la théologie chrétienne rend compte de pre
65
assant par la Maladie mortelle 50 et le Concept d’
angoisse
, parurent sous divers pseudonymes symboliques. Il voulait signifier p
66
lus originale de Kierkegaard est son Concept de l’
angoisse
, auquel on ne peut trouver d’analogie que chez Dostoïevski. Kierkegaa
67
ité fuyarde et qui pourtant, par un artifice de l’
angoisse
, se proclame autonome, s’absolutise, et s’adore elle-même ? Les uns f
68
elle n’est plus ton affaire, elle n’est plus ton
angoisse
. Et surtout, elle n’est plus cette absurdité révoltante que rien au m
69
t atteint, mais si l’on parle au solitaire de son
angoisse
, c’est de la mienne. Kierkegaard s’adresse au chrétien, comme au seul
70
cessités quotidiennes est encore un prétexte de l’
angoisse
. Si la vie quotidienne est si peu dramatique, cela ne signifie pas qu
71
donne occasion de manifester son pouvoir. Et son
angoisse
est de n’en pas trouver ; sa joie, de provoquer le corps-à-corps avec
72
t une primauté de fait. Il peut s’éprouver dans l’
angoisse
, il y trouve, loin de l’objet, une sorte d’existence virtuelle, incom
73
e absent, il ne fait à vrai dire qu’augmenter son
angoisse
de l’impression d’une impuissance. Alors l’objet n’a pas d’autre exis
74
gir, trouve son objet, — la fatalité disparaît, l’
angoisse
devient joie de combattre. C’est le moment de la présence de l’homme
75
signes de son existence concrète, cependant que l’
angoisse
est le signe de son absence au monde et à soi-même. Dire que l’homme
76
lculent avec les hommes ne calculent qu’avec leur
angoisse
, ils s’enfoncent dans l’incertain, divaguent dans la précision. Les l
77
place pour la psychologie, car elle est liée à l’
angoisse
, c’est-à-dire à l’absence et au recul devant l’acte. Dans l’homme ent
78
n de la parole, ce n’est point une extase, ni une
angoisse
, ni toujours une plénitude de la joie, ni jamais rien qui fût à moi t
79
oir. Faute de le pressentir, ils ont méconnu leur
angoisse
; faute du courage de la considérer en face — ce courage que donne se
80
l’homme ne soit plus rien qu’un spectateur de son
angoisse
muée en rêve ? Qu’on prenne un ton tranchant lorsqu’on attaque, lorsq
81
peut que cela dispense de porter sérieusement nos
angoisses
; il est certain que cela n’est pas pratique, ne sert à rien et détou
82
nde est justement de connaître sans cesse, dans l’
angoisse
et dans l’espérance, la véritable condition de l’homme, et les condit
83
e toujours menaçantes, et dont nous essayons avec
angoisse
de scruter les caractères, les habitudes, les intentions secrètes, —
84
ux « mal du siècle ». La jeunesse découvrait avec
angoisse
qu’elle n’avait plus rien ni personne à servir. C’est l’état le plus
85
illeurs qu’en Dieu : notre action baigne dans l’«
angoisse
de l’espérance28 ». 27. Je songe ici à l’armature catholique, qui c
86
des. Et maintenant, c’est vous qui glissez dans l’
angoisse
. Vous et vos maîtres. Bientôt vous chercherez des équipes de sauvetag
87
klin. Pour cette fois, utilisant un exemple que l’
angoisse
de l’heure rend particulièrement concret, celui du chômage, bornons-n
88
te homme pût espérer. De ce mélange d’humour et d’
angoisse
insondable, qui nous bouleverse à la lecture des Stades, on va trouve
89
s l’œuvre du Danois prophétique, ressuscité par l’
angoisse
moderne. Le mérite décisif de ce livre, c’est que peut-être il fera f
90
peut que cela dispense de porter sérieusement nos
angoisses
; il est certain que cela n’est pas pratique, ne sert à rien et détou
91
nde est justement de connaître sans cesse, dans l’
angoisse
et dans l’espérance, la véritable condition de l’homme, et les condit
92
e toujours menaçantes, et dont nous essayons avec
angoisse
de scruter les caractères, les habitudes, les intentions secrètes, —
93
ux « mal du siècle ». La jeunesse découvrait avec
angoisse
qu’elle n’avait plus rien ni personne à servir. C’est l’état le plus
94
illeurs qu’en Dieu : notre action baigne dans l’«
angoisse
de l’espérance ».21 21. Expression qu’Arnaud Dandieu opposait dans
95
des. Et maintenant, c’est vous qui glissez dans l’
angoisse
. Vous et vos maîtres. Bientôt vous chercherez des équipes de sauvetag
96
klin. Pour cette fois, utilisant un exemple que l’
angoisse
de l’heure rend particulièrement concret, celui du chômage, bornons-n
97
implement ? Ou bien plutôt, dernier défi, secrète
angoisse
de ne pouvoir parvenir lui-même à prendre le repas sacré plus au séri
98
de celui qui ne peut aimer : hommage déguisé de l’
angoisse
à l’« altruisme » véritable. Tout bien compté, — reste la seule angoi
99
e » véritable. Tout bien compté, — reste la seule
angoisse
. Etc., etc.) Nietzsche a horreur de toute dogmatique13 : il est par l
100
t tragiques ne firent qu’aviver en moi l’espèce d’
angoisse
sur laquelle m’avait laissé le monologue de Nicodème. Au point que to
101
le, à jamais, religieusement impossible ! Voilà l’
angoisse
et la folie de ceux qui défendent l’expérience, sachant bien, cependa
102
vangile ! Mais vous, avez-vous donc dépassé cette
angoisse
? Vraiment, l’avez-vous surmontée ? Quelquefois, lorsque je vous ente
103
d’être fous, je vous reproche de dire sans nulle
angoisse
des choses folles et follement vraies. Je vous reproche tout simpleme
104
mme qui ne peut pas mourir !… Plaise à Dieu que l’
angoisse
qui tourmente cet homme depuis sa rencontre nocturne, devienne aussi
105
dit — commença-t-il d’une voix très calme — que l’
angoisse
de Nicodème devrait nous empêcher tous de parler, c’est-à-dire, si je
106
. Je pense que nous devons parler au nom de cette
angoisse
, — justement, en son nom ! Et non pas pour la condamner ou la nier dè
107
ns le devoir et la mission de proclamer que cette
angoisse
a été surmontée, une fois pour toutes, par la résurrection de Jésus-C
108
peu de mots, ce que je crois, pour mon compte. L’
angoisse
de Nicodème trouve sa résolution dans le Baptême. Et nous confirmons
109
que nous espérons présentement, à la fois dans l’
angoisse
et dans la joie : la seule expérience nécessaire. Oui, cette expérien
110
du monde. C’est là le sens de nos prières, de nos
angoisses
et de l’appel de toute l’humanité à la justice. Mais alors, cette for
111
onne du monde actuel. Monde dominé, dit-il, par l’
angoisse
de vivre (complexe de castration). La cause de cette angoisse est dan
112
vivre (complexe de castration). La cause de cette
angoisse
est dans les refoulements qu’imposent la morale, l’Église, les exploi
113
mortalité. Caille s’avance dans la journée, et l’
angoisse
grandit autour de lui. De partout l’orage s’amasse. Vers le soir il é
114
., p. 53. 39. Dans sa belle préface au Concept d’
Angoisse
(trad. Tisseau, chez Alcan) Jean Wahl écrit de même : « Remarquons qu
115
vague que celui des économistes, mythe créé par l’
angoisse
et l’orgueil des prisonniers d’une raison brutale : il aura sans dout
116
ère soi, mais elle reste encore l’aiguillon d’une
angoisse
que l’on apprend à fuir dans les mystiques collectives. Et l’on se ra
117
la mesure devient le manque d’argent. C’est cette
angoisse
avant tout qui explique la carence des gouvernants, la timidité de le
118
rmes, l’incohérence de leurs décrets. C’est cette
angoisse
encore qui explique pourquoi la jeunesse bourgeoise hésite à s’engage
119
à la mesure des temps nouveaux. Sinon il n’est qu’
angoisse
et arbitraire, isolement, irréalité. Cette situation cosmique nouvell
120
voir deviné cet appel et pressenti l’ampleur de l’
angoisse
qu’il trahit, c’est pour l’avoir épousé et guidé, et même à demi sati
121
nce extravagante. Derrière cette psychologie de l’
angoisse
quotidienne, l’on pressent chez Kafka des intentions morales, une phi
122
l’absolu moral et religieux, sa psychologie de l’
angoisse
dérivent sans doute de Kierkegaard, qu’il fut l’un des premiers à déc
123
de l’Exposition de 1937 ? On se demande non sans
angoisse
ce que ces messieurs comptent y mettre…
124
, et les aspirations des masses. Et cependant une
angoisse
grandissait. La séparation grandissait entre les peuples et leurs éli
125
ècle des pauvres. Tout cela se passait sur fond d’
angoisse
. La vraie grandeur des vrais génies d’un siècle aussi profondément ma
126
s d’un siècle aussi profondément malade, ce fut l’
angoisse
. De Kierkegaard à Nietzsche, toutes ces angoisses individuelles ont p
127
’angoisse. De Kierkegaard à Nietzsche, toutes ces
angoisses
individuelles ont porté témoignage en faveur de l’esprit contre l’abê
128
urer dans la misère, l’envie et l’ignorance : une
angoisse
les travaillait, incarnée et mise en formules par les théoriciens de
129
s l’inaction, le spleen et le cynisme : une autre
angoisse
les travaillait. « Je veux un corps ! », gémissait Kierkegaard. Et no
130
au seuil de ces années où le chant séculaire de l’
angoisse
, après quelques cris rauques de désespoir, épuisé, fait silence et la
131
u de force ? Les sauveront-elles vraiment de leur
angoisse
, ou bien empêcheront-elles seulement cette angoisse de s’exprimer, de
132
goisse, ou bien empêcheront-elles seulement cette
angoisse
de s’exprimer, de s’avouer, de porter témoignage en faveur d’une plus
133
vague que celui des économistes, mythe créé par l’
angoisse
et l’orgueil des prisonniers d’une raison brutale : il aura sans dout
134
la faculté de distinguer la véritable source de l’
angoisse
d’un peuple, et d’incarner, aux yeux de ce peuple, une réponse libéra
135
t l’incarnation de la commune mesure, la fin de l’
angoisse
, et l’inauguration d’un Troisième Empire religieux, synthèse monument
136
aient d’une façon ou d’une autre sur la peur et l’
angoisse
de l’imagination. Au lieu de la résignation, nous avons exalté la fie
137
sentiment de l’honneur. Et au lieu de cultiver l’
angoisse
de l’imagination, nous avons poussé à l’estime de soi-même. » Avec de
138
ère soi, mais elle reste encore l’aiguillon d’une
angoisse
qu’on apprend à fuir dans les mystiques collectives. Et pour le reste
139
la mesure devient le manque d’argent. C’est cette
angoisse
avant tout qui explique la carence des gouvernants, la timidité de le
140
rmes, l’incohérence de leurs décrets. C’est cette
angoisse
encore qui explique pourquoi la jeunesse bourgeoise hésite à s’engage
141
la mesure des temps nouveaux. Sinon, il n’est qu’
angoisse
et arbitraire, isolement, irréalité… Cette situation cosmique nouvell
142
voir deviné cet appel et pressenti l’ampleur de l’
angoisse
qu’il trahit, c’est pour l’avoir épousé et guidé, et même à demi sati
143
ême des clercs aux mains débiles ! Le signe d’une
angoisse
devant le monde tel qu’il va — il faudrait dire tel qu’on le laisse a
144
t dire tel qu’on le laisse aller — le signe d’une
angoisse
très humaine, je le sais, et d’ailleurs plus bourgeoise qu’hamlétique
145
ies bornes de l’homme, la mort, la destruction, l’
angoisse
et l’isolement ; là où la Parole prend un sens, là où le jugement dev
146
s qu’elle n’ose pas initier. Elle attend avec une
angoisse
qui ressemble fort au désir, les bouleversements politiques qui lui d
147
le sens même de l’inquiétude métaphysique et de l’
angoisse
sociale qui nous obsèdent. Individu et masses, telles sont les déviat
148
une personne responsable, tel est le secret de l’
angoisse
individuelle et de la révolte des masses. Retour à la personne, tel e
149
les hommes la désirent-ils obscurément — non sans
angoisse
! — de toute la force de l’humanitas qui malgré tout subsiste en eux
150
c’est-à-dire en changeant de plan, en allant de l’
angoisse
à la création, de l’impasse du désordre à l’ordre nouveau, la personn
151
de l’Exposition de 1937. On se demande, non sans
angoisse
, ce que ces messieurs comptent y mettre…
152
, et les aspirations des masses. Et cependant une
angoisse
grandissait. La séparation grandissait entre les peuples et leurs éli
153
ècle des pauvres. Tout cela se passait sur fond d’
angoisse
. La vraie grandeur des vrais génies d’un siècle aussi profondément ma
154
s d’un siècle aussi profondément malade, ce fut l’
angoisse
. De Kierkegaard à Nietzsche, toutes ces angoisses individuelles ont p
155
’angoisse. De Kierkegaard à Nietzsche, toutes ces
angoisses
individuelles ont porté témoignage en faveur de l’esprit contre l’abê
156
urer dans la misère, l’envie et l’ignorance : une
angoisse
les travaillait, incarnée et mise en formules par les théoriciens de
157
s l’inaction, le spleen et le cynisme : une autre
angoisse
les travaillait. « Je veux un corps ! », gémissait Kierkegaard. Et no
158
au seuil de ces années où le chant séculaire de l’
angoisse
, après quelques cris rauques de désespoir, épuisé, fait silence et la
159
u de force ? Les sauveront-elles vraiment de leur
angoisse
, ou bien empêcheront-elles seulement cette angoisse de s’exprimer, de
160
goisse, ou bien empêcheront-elles seulement cette
angoisse
de s’exprimer, de s’avouer, de porter témoignage en faveur d’une plus
161
vague que celui des économistes, mythe créé par l’
angoisse
et l’orgueil des prisonniers d’une raison brutale : il aura sans dout
162
la faculté de distinguer la véritable source de l’
angoisse
d’un peuple, et d’incarner, aux yeux de ce peuple, une réponse libéra
163
t l’incarnation de la commune mesure, la fin de l’
angoisse
, et l’inauguration d’un Troisième Empire religieux, synthèse monument
164
aient d’une façon ou d’une autre sur la peur et l’
angoisse
de l’imagination. Au lieu de la résignation, nous avons exalté la fie
165
sentiment de l’honneur. Et au lieu de cultiver l’
angoisse
de l’imagination, nous avons poussé à l’estime de soi-même. » Avec de
166
ère soi, mais elle reste encore l’aiguillon d’une
angoisse
qu’on apprend à fuir dans les mystiques collectives. Et pour le reste
167
la mesure devient le manque d’argent. C’est cette
angoisse
avant tout qui explique la carence des gouvernants, la timidité de le
168
rmes, l’incohérence de leurs décrets. C’est cette
angoisse
encore qui explique pourquoi la jeunesse bourgeoise hésite à s’engage
169
la mesure des temps nouveaux. Sinon, il n’est qu’
angoisse
et arbitraire, isolement, irréalité… Cette situation cosmique nouvell
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voir deviné cet appel et pressenti l’ampleur de l’
angoisse
qu’il trahit, c’est pour l’avoir épousé et guidé, et même à demi sati
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ême des clercs aux mains débiles ! Le signe d’une
angoisse
devant le monde tel qu’il va — il faudrait dire tel qu’on le laisse a
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t dire tel qu’on le laisse aller — le signe d’une
angoisse
très humaine, je le sais, et d’ailleurs plus bourgeoise qu’hamlétique
173
ies bornes de l’homme, la mort, la destruction, l’
angoisse
et l’isolement ; là où la Parole prend un sens, là où le jugement dev
174
s qu’elle n’ose pas initier. Elle attend avec une
angoisse
qui ressemble fort au désir, les bouleversements politiques qui lui d
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le sens même de l’inquiétude métaphysique et de l’
angoisse
sociale qui nous obsèdent. Individu et masses, telles sont les déviat
176
une personne responsable, tel est le secret de l’
angoisse
individuelle et de la révolte des masses. Retour à la personne, tel e
177
les hommes la désirent-ils obscurément — non sans
angoisse
! — de toute la force de l’humanitas qui malgré tout subsiste en eux
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ils ne sont vrais, sérieux, ou dignes d’exciter l’
angoisse
et le plaisir de la résolution que parce qu’ils vibrent tous ensemble
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apports indiqués par Kierkegaard entre sexualité,
angoisse
et esprit, c’est-à-dire, finalement : de la nature des liens entre se
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. En quoi cela peut-il consister ? Aucune idée. L’
angoisse
m’étreint. Je suis comme un enfant devant le mystère de « la vie… ».
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part, auquel on ne croit pas. (D’où sans doute l’
angoisse
qui pousse tant d’écrivains à gagner de l’argent, à entrer à l’Académ
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rdu son ombre, se promène parmi les hommes avec l’
angoisse
de voir révélée au grand jour non son secret, mais justement l’absenc
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prédire que l’accentuation prendra la forme d’une
angoisse
politique, c’est-à-dire d’une situation révolutionnaire. C’est à la f
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er que c’est chez quelques hommes seulement que l’
angoisse
politique prend tout d’abord son caractère le plus virulent et le plu
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sont les plus forts. » Tel est le « moment » de l’
angoisse
de ce temps. L’homme sain dit : « Voilà ce que je ferai parce qu’il l
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ce jour, la création tout entière gémit dans les
angoisses
de l’enfantement. Et ce n’est pas elle seulement, mais nous aussi, qu
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ou le postier, ou un Renaud, j’éprouve une brève
angoisse
: quel rapport entre cet homme à qui je parle, et le mot « homme » da
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mesure, sinon de raisons formulables, du moins… d’
angoisse
, ou de vision finale, qu’il s’agit de maintenir par un constant effor
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blement, tournent autour de moi, me flairent avec
angoisse
, et fuient soudain en gémissant. J’ai des lettres à porter à l’autobu
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par suite, aucune question, aucun doute et aucune
angoisse
ne trouvaient place où se glisser entre mon jugement et ma vie. (Faus
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yance des hommes forts, disent-ils. Savoir quelle
angoisse
d’infériorité se cache sous cette volonté de puissance ! La force est
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ou le postier, ou un Renaud, j’éprouve une brève
angoisse
: quel rapport entre cet homme à qui je parle, et le mot « homme » da
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mesure, sinon de raisons formulables, du moins… d’
angoisse
, ou de vision finale, qu’il s’agit de maintenir par un constant effor
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part, auquel on ne croit pas. (D’où sans doute l’
angoisse
qui pousse tant d’écrivains à gagner de l’argent, à entrer à l’Académ
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sont les plus forts. » Tel est le « moment » de l’
angoisse
de ce temps. L’homme sain dit : « Voilà ce que je ferai parce qu’il l
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ce jour, la création tout entière gémit dans les
angoisses
de l’enfantement. Et ce n’est pas elle seulement, mais nous aussi, qu
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n but invisible aux mortels est une menace et une
angoisse
, au moins autant qu’une promesse. Une menace pour les « intérêts immé
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égligés au profit d’on ne sait quel futur. Et une
angoisse
contre laquelle il est fatal que l’on cherche à se protéger par quelq
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blement, tournent autour de moi, me flairent avec
angoisse
, et fuient soudain en gémissant. J’ai des lettres à porter à l’autobu
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et que s’installe au cœur de chaque individu une
angoisse
, — d’où naît un appel. C’est à ce formidable appel des peuples vers u
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ts ? Que cette complicité elle-même procède d’une
angoisse
religieuse plus puissante que toutes les « raisons », que tous les «
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ellement fondamental, c’est celui que nous pose l’
angoisse
des individus isolés, et l’appel religieux qui naît de cette angoisse
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us isolés, et l’appel religieux qui naît de cette
angoisse
— même s’il est encore inconscient. Toute la question est de savoir s
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grave, une tentation. Il flatte au cœur de notre
angoisse
morale et matérielle le désir lâche d’un « ordre » imposé par la forc
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taire envahit l’Autriche, nous fûmes saisis d’une
angoisse
soudaine : pour la première fois, depuis des siècles, nous concevions
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lui rend. Or je distingue dans ces raisons plus d’
angoisse
que de méchanceté. J’ai reçu cet hiver, d’un jeune nazi, une lettre s
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ussirons-nous à y croire. Ne sentez-vous pas une
angoisse
dans ce peut-être ? Et dans cette volonté de croire à n’importe quoi
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eu croyable que l’immortalité d’un peuple ?… Or l’
angoisse
n’appelle pas la haine, mais au contraire la compassion, bien qu’elle
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l faut n’avoir connu que peu de solitude et peu d’
angoisse
, très peu de solitaire angoisse.) ⁂ Seule une décision de cet ordre,
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solitude et peu d’angoisse, très peu de solitaire
angoisse
.) ⁂ Seule une décision de cet ordre, irrationnelle mais non sentiment
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alutaire. L’amour de Tristan et d’Iseut c’était l’
angoisse
d’être deux ; et son aboutissement suprême, c’était la chute dans l’i
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onde » ! Mais l’amour du mariage est la fin de l’
angoisse
, l’acceptation de l’être limité, aimé parce qu’il m’appelle à le crée
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ance sans fin, initiant un dialogue vrai. Alors l’
angoisse
comblée par la réponse, la nostalgie comblée par la présence cessent
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32, dans ce Francfort en proie au Carnaval et à l’
angoisse
, ce n’est pas moi qui pose la question : elle m’assiège. Le dernier C
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et que s’installe au cœur de chaque individu une
angoisse
, — d’où naît un appel. C’est à ce formidable appel des peuples vers u
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ts ? Que cette complicité elle-même procède d’une
angoisse
religieuse plus puissante que toutes les « raisons », que tous les «
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ellement fondamental, c’est celui que nous pose l’
angoisse
des individus isolés, et l’appel religieux qui naît de cette angoisse
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us isolés, et l’appel religieux qui naît de cette
angoisse
— même s’il est encore inconscient. Toute la question est de savoir s
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t bien rapides, je le sens. Je les termine dans l’
angoisse
d’une crise qui recrée, à l’échelle mondiale, le drame de la Diète de
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c’est un homme qui a su pressentir l’inconsciente
angoisse
de son peuple, et incarner à ses yeux un symbole d’espérance, de veng