1
les gentilshommes archéologiques et les vieilles
dames
à principes. Voilà, n’est-ce pas, un amusant sujet de conte moral, av
2
er vers la vitre… Je montai. Il n’y avait que des
dames
. Personne ne parlait. La jeune femme qui s’était penchée vous ressemb
3
onge qu’il est des visites à de certaines grandes
dames
où je préférais — et lui aussi — me rendre seul et sans argent. Je ne
4
e dit Annie Besant. Et c’est charmant, disent les
dames
. Je ne suis pas aussi dur que les dames. … et M. Maurois, comme disen
5
isent les dames. Je ne suis pas aussi dur que les
dames
. … et M. Maurois, comme disent beaucoup de gens, qui persiste à passe
6
se libre. En bas, il y a juste autant de vieilles
dames
et de ministres en retraite que de fauteuils. Et on me regarde. J’ai
7
convient aux gens du monde et surtout aux belles
dames
qui n’ont rien à faire. Mais un homme supérieur, qui a déjà conscienc
8
nistres, des sirènes en lamé qui sont presque des
dames
, et aussi de vrais messieurs et de vraies dames : ils montent et desc
9
s dames, et aussi de vrais messieurs et de vraies
dames
: ils montent et descendent de toutes parts, du haut des grands escal
10
se libre. En bas, il y a juste autant de vieilles
dames
et de ministres en retraite que de fauteuils. Et on me regarde. J’ai
11
nistres, des sirènes en lamé qui sont presque des
dames
, et aussi de vrais messieurs et de vraies dames : ils montent et desc
12
s dames, et aussi de vrais messieurs et de vraies
dames
: ils montent et descendent de toutes parts, du haut des grands escal
13
se libre. En bas, il y a juste autant de vieilles
dames
et de ministres en retraite que de fauteuils. Et on me regarde. J’ai
14
ande. Le restaurant ne manque pas d’élégance. Une
dame
qui vient de passer le temps de la guerre en Amérique frémit de toute
15
ix Goncourt et des travaux d’amateurs de quelques
dames
lettrées. Pourtant, ce roman d’Edschmid aurait pu provoquer des polém
16
n, c’est tout de même pour Lawrence qu’on lit ces
dames
. Pour quel Lawrence ? Je me demande si le souvenir de son œuvre est p
17
la résoudre dans notre temps. Tout de suite, une
dame
m’interrompt : « Je croyais que notre époque était autoritaire ! Est-
18
M. Tailledet, etc., etc. À tous ces messieurs et
dames
, on oppose M. Stakhanov, champion mineur de l’URSS. L’erreur des Méch
19
, ce sont des signes qui n’ont jamais trompé. Les
dames
romaines aux combats de gladiateurs, les marquises encyclopédistes, e
20
, ce sont des signes qui n’ont jamais trompé. Les
dames
romaines aux combats de gladiateurs, les marquises encyclopédistes, e
21
de ferme mais la fermière nous reçoit comme une «
dame
», ou plutôt un peu mieux, avec une politesse pleine de réserve et d’
22
e ne pas tenir compte. Un communiste traitera les
dames
Turc de « koulaks » et tout sera dit. Le marxisme part de statistique
23
huit. Il en totalise sept pour son compte, et sa
dame
fait le petit appoint. Elle s’est « coupé » la jambe, cela fait bien
24
ouverture d’un chalet de nécessité pour hommes et
dames
sur la place principale. Si c’est cela, l’antifascisme, les fascistes
25
t pêcheurs, cela se voit. Au premier rang, deux «
dames
», l’une très vieille. Ce sont les seules femmes. Mauvais éclairage.
26
e la salle. Le président se lève : « Messieurs et
dames
, vous m’excuserez de ne pas vous présenter l’orateur qui va vous fair
27
tes sortes de petites commissions que de vieilles
dames
leur confient au départ avec force recommandations ; et ils sont rare
28
tes sortes de petites commissions que de vieilles
dames
leur confient au départ avec force recommandations ; et ils sont rare
29
t pêcheurs, cela se voit. Au premier rang, deux «
dames
», l’une très vieille. Ce sont les seules femmes. Mauvais éclairage.
30
e la salle. Le président se lève : « Messieurs et
dames
, vous m’excuserez de ne pas vous présenter l’orateur qui va vous fair
31
tes sortes de petites commissions que de vieilles
dames
leur confient au départ avec force recommandations ; et ils sont rare
32
e ferme, mais la fermière nous reçoit comme une «
dame
», ou plutôt un peu mieux, avec une politesse pleine de réserve et d’
33
e ne pas tenir compte. Un communiste traitera les
dames
Turc de « koulaks » et tout sera dit. Le marxisme part de statistique
34
Culture de la bourgeoisie ? Vous montrez à une
dame
de cette classe des reproductions de Rembrandt, elle dira : « Ah ! ou
35
— La Sybille de Cumes … Cinq minutes après, cette
dame
s’indignera de la barbarie des bolchéviques et des nazis, opposés com
36
espèce de culture raffinée. (D’après nature : la
dame
sort d’ici. Les reproductions de la Sixtine sont épinglées au-dessus
37
huit. Il en totalise sept pour son compte, et sa
dame
fait le petit appoint. Elle s’est « coupé » la jambe, cela fait bien
38
ouverture d’un chalet de nécessité pour hommes et
dames
sur la place principale. Si c’est cela l’antifascisme, les fascistes
39
t pèsent. J’étouffe un cri. À ce moment la grosse
dame
se lève et s’en va. Je balbutie, tremblant de colère : « Vous avez de
40
a c’est tapé ! Je n’aurais pas dit mieux. Mais la
dame
critique de Romorantin (Loir-et-Cher) ne se contente pas de fustiger
41
ère. L’Amour mystique, dont le symbole était la «
Dame
des pensées » dans la lyrique des troubadours, suppose donc la chaste
42
ontré que le symbole courtois de l’amour pour une
Dame
spirituelle, amour évidemment incompatible avec le mariage dans la ch
43
dessus se produisit la confusion inévitable de la
Dame
, pur symbole de l’Amour, avec telle femme réelle et désirable ; la rh
44
-vous du rêve de Nerval, l’apparition d’une noble
Dame
dans le paysage des souvenirs d’enfance : Blonde, aux yeux noirs, en
45
’était couru. Pourtant, ils ont eu peur, ici. Une
dame
me téléphone, encore anxieuse : « Dès que le discours a été terminé,
46
ulte de Notre-Dame pour répondre au culte de la «
Dame
» des troubadours. Cet amour courtois ne fleurit que parmi les obstac
47
l’armée, dans les débuts d’une mobilisation. Les
dames
croient volontiers que c’est parades et bottes, fanfares, rythmes vir
48
al contre le mystérieux Esprit de subversion. Ces
dames
sont en retard d’au moins deux guerres ou victimes d’expressions tell
49
ses les plus cyniques ; ou telle qu’une vertueuse
dame
cette épouse adultère, et qui ne recule même pas devant un astucieux
50
oubadour méridional, se reconnaît le vassal d’une
Dame
élue. Mais en fait, il demeure le vassal d’un seigneur. D’où naîtront
51
vasselage instituée entre l’amant-chevalier et sa
dame
, ou domina.) Fidélité incompatible avec celle du mariage, on l’a vu.
52
rien, celui qui désire l’entière possession de sa
dame
. Cela n’est plus amour, qui tourne à la réalité 11. » Voilà qui nous
53
t-à-dire aboutisse à l’« entière possession de sa
dame
». Tristan choisira donc, dans ce cas, d’observer la fidélité féodale
54
u donnoi, vasselage amoureux. Le poète a gagné sa
dame
par la beauté de son hommage musical. Il lui jure à genoux une éterne
55
omme on fait à un suzerain. « En gage d’amour, la
dame
donnait à son paladin-poète un anneau d’or, lui enjoignait de se leve
56
si, comme les « purs », ils ne reçoivent de leur
Dame
qu’un seul baiser d’initiation ? Et s’ils distinguent deux degrés dan
57
alier peut-il être à la fois marié et fidèle à sa
dame
? » — voilà qui nous donne à penser si l’on songe à tous les troubado
58
tout en servant dans leurs « pensées » une autre
Dame
, l’Église d’Amour…46 Mais certains abjurèrent l’hérésie sans abandon
59
t que de faillir en un seul mot… Quelle est la «
dame
» qui mériterait ce sacrifice ? Ou ce cri de Guillaume de Poitiers :
60
cle, pour instituer un culte de la Vierge. À la «
Dame
des pensées » de l’hérétique, on substituera « Notre-Dame ». En 1140,
61
e la confusion qu’elle favorise, de Dieu et de la
Dame
des pensées, il écrit : « Il n’y a là, dira-t-on, que figures de rhét
62
être à nos yeux, par exemple, le symbolisme de la
Dame
. Dans l’optique de l’homme médiéval, toute chose signifie autre chose
63
fait servir le cœur de la victime sur un plat. La
dame
le mange sans savoir ce que c’est. Le seigneur le lui ayant dit : — «
64
eigneur le lui ayant dit : — « Messire, répond la
dame
, vous m’avez donné à manger mets si savoureux que jamais plus ne mang
65
« réalistes » et des descriptions précises de la
Dame
aimée, alors qu’ailleurs on leur reproche de ne recourir jamais qu’à
66
Rudel, prince de Blaye, dit très nettement que sa
Dame
est une création de son esprit, et qu’elle s’évanouit avec l’aube. Ai
67
troyer. » D’autre part, Rudel « décrit » ainsi sa
Dame
: elle a le corps « gras, delgat et gen ». Or la première phrase, où
68
t aux épithètes « réalistes » qui décriraient une
dame
« réelle », on les retrouve parfaitement identiques chez une douzaine
69
oubadours fût l’œuvre d’un seul auteur louant une
Dame
unique !) Où est alors cette expression « vive et brutale » d’un dési
70
t d’Orange d’admirables poèmes à la louange de la
Dame
. Et nous savons par ailleurs que l’anneau (échangé par Tristan et Ise
71
humilité, loyauté, respect et fidélité envers la
Dame
, sont ici rapportées expressément au refus de l’amour physique. Au su
72
parmi les troubadours à louer les beautés de leur
Dame
, Arnaut Daniel et l’Italien Guinizelli sont placés au chant XXIV du P
73
ns interprètes de la mystique des troubadours, la
Dame
des pensées ne serait autre que la part spirituelle et angélique de l
74
e ici Dieu. Or les troubadours nommaient aussi la
Dame
de leurs pensées d’un nom conventionnel ou senhal, derrière lequel no
75
que. Tous ces poètes attachent au « salut » de la
Dame
une importance apparemment démesurée69, mais qui s’explique fort bien
76
me : « En un verger, sous une loge d’aubépine, la
dame
a tenu son ami dans ses bras jusqu’à ce que le guetteur ait crié : «
77
it que le chevalier courtois donnait souvent à sa
Dame
le titre de seigneur au masculin : mi dons (mi dominus) et en Espagne
78
tan si follement que lorsqu’il est séparé de sa «
dame
». La psychologie la plus simple rendrait compte de ce phénomène. Mai
79
imé la même prière en feignant de l’adresser à sa
Dame
. L’amant habitué aux métaphores mystiques, qu’il entend à leur sens p
80
romans français, François fit de la Pauvreté sa «
Dame
», et s’honora d’être son « chevalier »101. Cette forme de « dénuemen
81
e la suprême sensation. Et de même, l’amour de la
Dame
, dès qu’il cessera d’être un symbole de l’union avec la Jour incréé,
82
dans un douteux allégorisme : ils parlaient de la
dame
comme d’une femme réelle, ce n’était plus que galanterie mais froide
83
et disent (dans ce dire est la nouveauté) que la
Dame
est purement symbolique. Tel est le secret paradoxal de l’amour court
84
douloureusement que de mort naturelle, pour vous
Dame
qu’il désire et aime plus que lui-même… J’ai en moi un feu, qui je le
85
même : Amour qui, dans ma pensée, me parle de ma
Dame
avec grand désir, souvent m’entretient de choses telles qu’à leur suj
86
as capable de répéter ce que j’entends dire de ma
Dame
! Et qui douterait encore de la signification symbolique de la Dame,
87
erait encore de la signification symbolique de la
Dame
, lorsqu’un Guido Guinizelli en parle comme du principe de « notre foi
88
é prend notre parti, car Dieu dit, et c’est de ma
Dame
qu’il entend parler : — Mes bien-aimés, ores souffrez en paix que vot
89
d’amour puise la vie dans la contemplation de sa
dame
, car ainsi il soulage sa grande peine… Mais la dame n’a point le cœur
90
me, car ainsi il soulage sa grande peine… Mais la
dame
n’a point le cœur pitoyable, le jour passe et l’espoir est déçu ! Ic
91
ble, le jour passe et l’espoir est déçu ! Ici la
Dame
au cœur impitoyable est bien la femme qui détourne l’Amour à son prof
92
doucement me consume et détruit. (Les Yeux de ma
dame
.) Ô mort vivante, ô mal délicieux124 Comment as-tu sur moi tel pou
93
eut faire qu’il vive encore, quoique séparé de sa
dame
: Mais Amour me répond : ne te souvient-il pas que c’est là le privi
94
derniers chants à la louange de la Vierge — Notre
Dame
opposée à « ma » dame — mais sans varier le moins du monde ses lieux
95
ouange de la Vierge — Notre Dame opposée à « ma »
dame
— mais sans varier le moins du monde ses lieux communs de poésie cour
96
Rousseau ? Ou plutôt au symbolisme ? Beaucoup de
dames
d’aujourd’hui croient que « mystique » signifie sentimental. Vitraux,
97
nutieux parallélisme. L’amant fait le siège de sa
Dame
. Il livre d’amoureux assauts à sa vertu. Il la serre de près, il la p
98
pudeur, et à les tourner par surprise ; enfin la
dame
se rend à merci. Mais alors, par une curieuse inversion bien typique
99
tant d’autres assauts et de reprises une si belle
Dame
entre les pavillons de votre lit ! » Il ne faudra pas s’étonner si le
100
fontaine, une tente dans laquelle est assise une
dame
(en effigie naturellement) ; celle-ci tient une licorne qui porte tro
101
rmes blanches ; on les touche par pitié pour la «
Dame
des pleurs ». À l’emprise du Dragon, célébré à l’occasion du départ d
102
de porter le voile ou une pièce du vêtement de sa
dame
, qu’il lui remet parfois, après le combat, tout maculé de son sang. (
103
ontré que le symbole courtois de l’amour pour une
Dame
(spirituelle), amour évidemment incompatible avec le mariage dans la
104
-vous du rêve de Nerval, l’apparition d’une noble
Dame
dans le paysage des souvenirs d’enfance : Blonde, aux yeux noirs, en
105
xtrême maturité, après avoir ouï plusieurs nobles
dames
, ait à passer pour vérité constante et irréfragable. Donné l’an 1174,
106
: Demande. Un amant heureux avait demandé à sa
dame
la permission d’offrir ses hommages à une autre : il y fut autorisé e
107
s, et de n’avoir pris aucune liberté avec l’autre
dame
, mais d’avoir voulu seulement mettre à l’épreuve la constance de sa m
108
core une strophe de Thibaut de Champagne : Douce
dame
, s’il vos plesoit un soir M’avriez vos plus de joie doné C’onques Tri
109
la Comédie, quand l’idée est partout présente. «
Dames
». — Les initiés du templarisme albigeois, qui par un dédoublement my
110
eur en droit ; fanfaristes de La Chaux-de-Fonds ;
dames
cousant des costumes ; choristes des montagnes et du vignoble — le fé
111
ses les plus cyniques ; ou telle qu’une vertueuse
dame
cette épouse adultère, et qui ne recule même pas devant un astucieux
112
oubadour méridional, se reconnaît le vassal d’une
Dame
élue. Mais en fait, il demeure le vassal d’un seigneur. D’où naîtront
113
vasselage instituée entre l’amant-chevalier et sa
Dame
, ou domina). Fidélité incompatible avec celle du mariage, on l’a vu,
114
rien celui qui désire l’entière possession de sa
dame
. Cela n’est plus amour, qui tourne à la réalité 13. » Voilà qui nous
115
t-à-dire aboutisse à l’« entière possession de sa
dame
». Tristan choisira donc, dans ce cas, d’observer la fidélité féodale
116
u donnoi, vasselage amoureux. Le poète a gagné sa
dame
par la beauté de son hommage musical. Il lui jure à genoux une éterne
117
comme on fait à un suzerain. En gage d’amour, la
dame
donnait à son paladin-poète un anneau d’or, lui enjoignait de se leve
118
, le printemps, l’aube, les vergers fleuris et la
Dame
? Tout notre rationalisme moderne appuie les savants romanistes dans
119
t c’est là qu’Esclarmonde de Foix, la plus grande
Dame
de l’hérésie, recevra le consolamentum ! La seconde strophe ne parle
120
olamentum ! La seconde strophe ne parle que des «
dames
» : Je n’ai pas d’ennemi si mortel dont je ne devienne l’ami loyal, s
121
ont je ne devienne l’ami loyal, s’il me parle des
dames
et m’en dit honneur et louange. Et comme je ne suis pas au milieu d’e
122
si, comme les « purs », ils ne reçoivent de leur
Dame
qu’un seul baiser d’initiation ? Et s’ils distinguent deux degrés dan
123
alier peut-il être à la fois marié et fidèle à sa
dame
? » — Voilà qui nous donne à penser, si l’on songe à tous les troubad
124
tout en servant dans leurs « pensées » une autre
Dame
, l’Église d’Amour… Bernard Gui, dans son Manuel de l’Inquisiteur, n’a
125
nyme : En un verger, sous une loge d’aubépine, la
dame
a tenu son ami dans ses bras jusqu’à ce que le guetteur ait crié : Di
126
t que de faillir en un seul mot… Quelle est la «
dame
» qui mériterait ce sacrifice ? Ou ce cri de Guillaume de Poitiers :
127
é ! Ou cette invocation d’Uc de Saint-Circ à une
Dame
sans merci : Je ne désire pas que Dieu m’aide ni me donne joie ou bo
128
l’intuition directrice de cette recherche. Si la
Dame
n’est pas simplement l’Église d’Amour des cathares (comme ont pu le c
129
lumière, sa salvatrice. Or, qu’attendait de la «
Dame
de ses pensées », inaccessible par essence, toujours placée « en trop
130
l et bien « l’amour de loin ». Il y eut aussi des
dames
« réelles »… Mais le furent-elles, en vérité, plus que cet événement
131
e la confusion qu’elle favorise, de Dieu et de la
Dame
des pensées, il écrit : « Il n’y a là, dira-t-on, que figures de rhét
132
être à nos yeux, par exemple, le symbolisme de la
Dame
. Dans l’optique de l’homme médiéval, toute chose signifie autre chose
133
fait servir le cœur de la victime sur un plat. La
dame
le mange sans savoir ce que c’est. Le seigneur le lui ayant dit : — »
134
eigneur le lui ayant dit : — » Messire, répond la
dame
, vous m’avez donné à manger mets si savoureux que jamais plus ne mang
135
« réalistes » et des descriptions précises de la
Dame
aimée, alors qu’ailleurs on leur reproche de ne recourir jamais, qu’à
136
Rudel, prince de Blaye, dit très nettement que sa
Dame
est une création de son esprit, et qu’elle s’évanouit avec l’aube. Ai
137
troyer. » D’autre part, Rudel « décrit » ainsi sa
Dame
: elle a le corps « gras, delgat et gen ». Or la première phrase, où
138
t aux épithètes « réalistes » qui décriraient une
dame
« réelle », on les retrouve parfaitement identiques chez une centaine
139
oubadours fût l’œuvre d’un seul auteur louant une
Dame
unique !) Où est alors cette expression « vive et brutale » d’un dési
140
t d’Orange d’admirables poèmes à la louange de la
Dame
. Et nous savons par ailleurs que l’anneau (échangé par Tristan et Ise
141
humilité, loyauté, respect et fidélité envers la
Dame
, sont ici rapportées expressément au refus de l’amour physique. Au su
142
parmi les troubadours à louer les beautés de leur
Dame
, Arnaut Daniel et l’italien Guinizelli sont placés au chant XXIV du P
143
ns interprètes de la mystique des troubadours, la
Dame
des pensées ne serait autre que la part spirituelle et angélique de l
144
e ici Dieu. Or les troubadours nommaient aussi la
Dame
de leurs pensées d’un nom conventionnel ou senhal, derrière lequel no
145
que. Tous ces poètes attachent au « salut » de la
Dame
une importance apparemment démesurée, mais qui s’explique fort bien s
146
di de la France, patrie cathare : elle célèbre la
Dame
des pensées, l’idée platonicienne du principe féminin, le culte de l’
147
ine désormais que l’art va la représenter. À la «
Dame
des Pensées » de la cortezia, on substituera « Notre-Dame ». Et les o
148
e rois qui dominaient le jeu primitif, on voit la
Dame
(ou Reine) prendre le pas sur toutes les pièces, sauf sur le Roi, cel
149
ans le même poète un adorateur enthousiaste de la
Dame
, qu’il exalte, et un contempteur de la femme, qu’il rabaisse : qu’on
150
de la cortezia, René Nelli : « Presque toutes les
dames
du Carcassès, du Toulousain, du Foix, de l’Albigeois étaient « croyan
151
te en Joie, Patience et Mesure… J’approuve que ma
dame
me fasse longtemps attendre et que je n’aie point d’elle ce qu’elle m
152
e m’a promis. (Marcabru.) Voici le Service de la
Dame
: Prenez ma vie en hommage, belle et dure merci, pourvu que vous m’ac
153
t me purifie, car je sers et révère la plus gente
dame
du monde. (Arnaut Daniel.) (De même, le troubadour arabe Ibn Dawoud
154
t aussi fontaine de Jouvence : Je veux garder (ma
dame
) pour me rafraîchir le cœur et renouveler mon corps, si bien que je n
155
e l’amour courtois, si on le matérialise ou si la
Dame
se rend comme récompense », écrit Daude de Prades, qui cependant ne c
156
s érotiques que l’on peut se permettre avec cette
Dame
. Et Guiraut de Calenson : Dans le palais où elle siège (la Dame) sont
157
ut de Calenson : Dans le palais où elle siège (la
Dame
) sont cinq portes : celui qui peut ouvrir les deux premières passe ai
158
c’est pourquoi les maris deviennent jaloux et les
dames
sont dans l’angoisse… Ces faux servants font qu’un grand nombre aband
159
it que le chevalier courtois donnait souvent à sa
Dame
le titre de seigneur au masculin : mi dons (mi dominas) et en Espagne
160
tan si follement que lorsqu’il est séparé de sa «
dame
». La psychologie la plus simple rendrait compte de ce phénomène. Mai
161
imé la même prière en feignant de l’adresser à sa
Dame
. L’amant habitué aux métaphores mystiques, qu’il entend à leur sens p
162
romans français, François fit de la Pauvreté sa «
Dame
», et s’honora d’être son « chevalier »119. Cette forme de « dénuemen
163
e la suprême sensation. Et de même, l’amour de la
Dame
, dès qu’il cessera d’être un symbole de l’union avec le Jour incréé,
164
dans un douteux allégorisme : ils parlaient de la
dame
comme d’une femme réelle, ce n’était plus que galanterie mais froide
165
et disent (dans ce dire est la nouveauté) que la
Dame
est purement symbolique. Tel est le secret paradoxal de l’amour court
166
douloureusement que de mort naturelle, pour vous
Dame
qu’il désire et aime plus que lui-même… J’ai en moi un feu, qui je le
167
même : Amour qui, dans ma pensée, me parle de ma
Dame
avec grand désir, souvent m’entretient de choses telles qu’à leur suj
168
as capable de répéter ce que j’entends dire de ma
Dame
! Et qui douterait encore de la signification symbolique de la Dame,
169
erait encore de la signification symbolique de la
Dame
, lorsqu’un Guido Guinizelli en parle comme du principe de « notre foi
170
é prend notre parti, car Dieu dit, et c’est de ma
Dame
qu’il entend parler : — Mes bien-aimés, ores souffrez en paix que vot
171
d’amour puise la vie dans la contemplation de sa
dame
, car ainsi il soulage sa grande peine… Mais la dame n’a point le cœur
172
me, car ainsi il soulage sa grande peine… Mais la
dame
n’a point le cœur pitoyable, le jour passe et l’espoir est déçu ! Ici
173
able, le jour passe et l’espoir est déçu ! Ici la
Dame
au cœur impitoyable est bien la femme qui détourne l’Amour à son prof
174
doucement me consume et détruit. (Les Yeux de ma
dame
.) Ô mort vivante, ô mal délicieux142 Comment as-tu sur moi tel pou
175
eut faire qu’il vive encore, quoique séparé de sa
dame
: Mais Amour me répond : ne te souvient-il pas que c’est là le privi
176
derniers chants à la louange de la Vierge — Notre
Dame
opposée à « ma » dame — mais sans varier le moins du monde ses lieux
177
ouange de la Vierge — Notre Dame opposée à « ma »
dame
— mais sans varier le moins du monde ses lieux communs de poésie cour
178
Rousseau ? Ou plutôt au symbolisme ? Beaucoup de
dames
d’aujourd’hui croient que « mystique » signifie sentimental. Vitraux,
179
nutieux parallélisme. L’amant fait le siège de sa
Dame
. Il livre d’amoureux assauts à sa vertu. Il la serre de près, il la p
180
pudeur, et à les tourner par surprise ; enfin la
dame
se rend à merci. Mais alors, par une curieuse inversion bien typique
181
tant d’autres assauts et de reprises une si belle
Dame
entre les pavillons de votre lit ! » Il ne faudra pas s’étonner si le
182
fontaine, une tente dans laquelle est assise une
dame
(en effigie naturellement) ; celle-ci tient une licorne qui porte tro
183
rmes blanches ; on les touche par pitié pour la «
Dame
des pleurs ». À l’emprise du Dragon, célébré à l’occasion du départ d
184
de porter le voile ou une pièce du vêtement de sa
dame
, qu’il lui remet parfois, après le combat, tout maculé de son sang. (
185
ontré que le symbole courtois de l’amour pour une
Dame
(spirituelle), amour évidemment incompatible avec le mariage dans la
186
-vous du rêve de Nerval, l’apparition d’une noble
Dame
dans le paysage des souvenirs d’enfance : Blonde, aux yeux noirs, en
187
ruses les plus cyniques ; ou telle une vertueuse
dame
cette épouse adultère, et qui ne recule même pas devant un astucieux
188
oubadour méridional, se reconnaît le vassal d’une
Dame
élue. Mais en fait, il demeure le vassal d’un seigneur. D’où naîtront
189
vasselage institué entre l’amant-chevalier et sa
Dame
, ou domina.) Fidélité incompatible avec celle du mariage, on l’a vu.
190
rien, celui qui désire l’entière possession de sa
dame
. Cela n’est plus amour, qui tourne à réalité. »7 Voilà qui nous met s
191
t-à-dire aboutisse à l’« entière possession de sa
dame
». Tristan choisira donc, dans ce cas, d’observer la fidélité féodale
192
u donnoi, vasselage amoureux. Le poète a gagné sa
dame
par la beauté de son hommage musical. Il lui jure à genoux une éterne
193
comme on fait à un suzerain. En gage d’amour, la
dame
donnait à son paladin-poète un anneau d’or, lui enjoignait de se leve
194
, le printemps, l’aube, les vergers fleuris et la
Dame
? Tout notre rationalisme moderne appuie les savants romanistes dans
195
t c’est là qu’Esclarmonde de Foix, la plus grande
Dame
de l’hérésie, recevra le consolamentum ! La seconde strophe ne parle
196
olamentum ! La seconde strophe ne parle que des «
dames
» : Je n’ai pas d’ennemi si mortel, dont je ne devienne l’ami loyal,
197
ont je ne devienne l’ami loyal, s’il me parle des
dames
et m’en dit honneur et louange. Et comme je ne suis pas au milieu d’e
198
si, comme les « purs », ils ne reçoivent de leur
Dame
qu’un seul baiser d’initiation ? Et s’ils distinguent deux degrés dan
199
alier peut-il être à la fois marié et fidèle à sa
dame
? » voilà qui nous donne à penser, si l’on songe à tous les troubadou
200
tout en servant dans leurs « pensées » une autre
Dame
, l’Église d’Amour… Bernard Gui, dans son Manuel de l’Inquisiteur, n’a
201
yme : En un verger, sous une loge d’aubépine, la
dame
a tenu son ami dans ses bras jusqu’à ce que le guetteur ait crié : Di
202
t que de faillir en un seul mot… Quelle est la «
dame
» qui mériterait ce sacrifice ? Ou ce cri de Guillaume de Poitiers :
203
é ! Ou cette invocation d’Uc de Saint-Circ à une
Dame
sans merci : Je ne désire pas que Dieu m’aide ni me donne joie ou bo
204
l’intuition directrice de cette recherche. Si la
Dame
n’est pas simplement l’Église d’Amour des cathares (comme ont pu le c
205
lumière, sa salvatrice. Or, qu’attendait de la «
Dame
de ses pensées », inaccessible par essence, toujours placée « en trop
206
l et bien « l’amour de loin ». Il y eut aussi des
dames
« réelles »… Mais le furent-elles, en vérité, plus que cet événement
207
e la confusion qu’elle favorise, de Dieu et de la
Dame
des pensées, il écrit : « Il n’y a là, dira-t-on, que figures de rhét
208
être à nos yeux, par exemple, le symbolisme de la
Dame
. Dans l’optique de l’homme médiéval, toute chose signifie autre chose
209
fait servir le cœur de la victime sur un plat. La
dame
le mange sans savoir ce que c’est. Le seigneur le lui ayant dit : « M
210
seigneur le lui ayant dit : « Messire, répond la
dame
, vous m’avez donné à manger mets si savoureux que jamais plus ne mang
211
« réalistes » et des descriptions précises de la
Dame
aimée, alors qu’ailleurs on leur reproche de ne recourir jamais qu’à
212
Rudel, prince de Blaye, dit très nettement que sa
Dame
est une création de son esprit, et qu’elle s’évanouit avec l’aube. Ai
213
troyer. » D’autre part, Rudel « décrit » ainsi sa
Dame
: elle a le corps « gras, delgat et gen ». Or la première phrase, où
214
t aux épithètes « réalistes » qui décriraient une
dame
« réelle », on les retrouve parfaitement identiques chez une centaine
215
oubadours fût l’œuvre d’un seul auteur louant une
Dame
unique !) Où est alors cette expression « vive et brutale » d’un dési
216
t d’Orange d’admirables poèmes à la louange de la
Dame
. Et nous savons par ailleurs que l’anneau (échangé par Tristan et Ise
217
humilité, loyauté, respect et fidélité envers la
Dame
, sont ici rapportées expressément au refus de l’amour physique. Au su
218
parmi les troubadours à louer les beautés de leur
Dame
, Arnaut Daniel et l’Italien Guinizelli, sont placés au chant XXIV du
219
ns interprètes de la mystique des troubadours, la
Dame
des pensées ne serait autre que la part spirituelle et angélique de l
220
e ici Dieu. Or les troubadours nommaient aussi la
Dame
de leurs pensées d’un nom conventionnel ou senhal, derrière lequel no
221
que. Tous ces poètes attachent au « salut » de la
Dame
une importance apparemment démesurée, mais qui s’explique fort bien s
222
di de la France, patrie cathare : elle célèbre la
Dame
des pensées, l’idée platonicienne du principe féminin, le culte de l’
223
ine désormais que l’art va la représenter. À la «
Dame
des Pensées » de la cortezia, on substituera « Notre-Dame ». Et les o
224
e rois qui dominaient le jeu primitif, on voit la
Dame
(ou Reine) prendre le pas sur toutes les pièces, sauf sur le Roi, cel
225
ans le même poète un adorateur enthousiaste de la
Dame
, qu’il exalte, et un contempteur de la femme, qu’il rabaisse : qu’on
226
de la cortezia, René Nelli : « Presque toutes les
dames
du Carcassès, du Toulousain, du Foix, de l’Albigeois étaient « croyan
227
te en Joie, Patience et Mesure… J’approuve que ma
dame
me fasse longtemps attendre et que je n’aie point d’elle ce qu’elle m
228
e m’a promis. (Marcabru.) Voici le Service de la
Dame
: Prenez ma vie en hommage, belle de dure merci, pourvu que vous m’a
229
t me purifie, car je sers et révère la plus gente
dame
du monde. (Arnaut Daniel.) (De même, le troubadour arabe Ibn Dawoud
230
aussi fontaine de Jouvence : Je veux garder (ma
dame
) pour me rafraîchir le cœur et renouveler mon corps, si bien que je n
231
e l’amour courtois, si on le matérialise ou si la
Dame
se rend comme récompense », écrit Daude de Prades, qui cependant ne c
232
s érotiques que l’on peut se permettre avec cette
Dame
. Et Guiraut de Calanson : Dans le palais où elle siège (la Dame) son
233
t de Calanson : Dans le palais où elle siège (la
Dame
) sont cinq portes : celui qui peut ouvrir les deux premières passe ai
234
c’est pourquoi les maris deviennent jaloux et les
dames
sont dans l’angoisse… Ces faux servants font qu’un grand nombre aband
235
it que le chevalier courtois donnait souvent à sa
Dame
le titre de seigneur au masculin : mi dons (mi dominus) et en Espagne
236
tan si follement que lorsqu’il est séparé de sa «
dame
». La psychologie la plus simple rendrait compte de ce phénomène. Mai
237
imé la même prière en feignant de l’adresser à sa
Dame
. L’amant habitué aux métaphores mystiques, qu’il entend à leur sens p
238
romans français, François fit de la Pauvreté sa «
Dame
», et s’honora d’être son « chevalier »109. Cette forme de « dénuemen
239
e la suprême sensation. Et de même, l’amour de la
Dame
, dès qu’il cessera d’être un symbole de l’union avec le Jour incréé,
240
dans un douteux allégorisme : ils parlaient de la
dame
comme d’une femme réelle, ce n’était plus que galanterie mais froide
241
et disent (dans ce dire est la nouveauté) que la
Dame
est purement symbolique. Tel est le secret paradoxal de l’amour court
242
douloureusement que de mort naturelle, pour vous
Dame
qu’il désire et aime plus que lui-même… J’ai en moi un feu, qui je le
243
même : Amour qui, dans ma pensée, me parle de ma
Dame
avec grand désir, souvent m’entretient de choses telles qu’à leur suj
244
as capable de répéter ce que j’entends dire de ma
Dame
! Et qui douterait encore de la signification symbolique de la Dame,
245
erait encore de la signification symbolique de la
Dame
, lorsqu’un Guido Guinizelli en parle comme du principe de « notre foi
246
é prend notre parti, car Dieu dit, et c’est de ma
Dame
qu’il entend parler : — Mes bien-aimés, ores souffrez en paix que vot
247
d’amour puise la vie dans la contemplation de sa
dame
, car ainsi il soulage sa grande peine… Mais la dame n’a point le cœur
248
me, car ainsi il soulage sa grande peine… Mais la
dame
n’a point le cœur pitoyable, le jour passe et l’espoir est déçu ! Ic
249
ble, le jour passe et l’espoir est déçu ! Ici la
Dame
au cœur impitoyable est bien la femme qui détourne l’Amour à son prof
250
doucement me consume et détruit. (Les Yeux de ma
dame
.) Ô mort vivante, ô mal délicieux131 Comment as-tu sur moi tel pou
251
eut faire qu’il vive encore, quoique séparé de sa
dame
: Mais Amour me répond : ne te souvient-il pas que c’est là le privi
252
louange de la Vierge Notre-Dame opposée à « ma »
dame
— mais sans varier le moins du monde ses lieux communs de poésie cour
253
Rousseau ? Ou plutôt au symbolisme ? Beaucoup de
dames
d’aujourd’hui croient que « mystique » signifie sentimental. Vitraux,
254
nutieux parallélisme. L’amant fait le siège de sa
Dame
. Il livre d’amoureux assauts à sa vertu. Il la serre de près, il la p
255
pudeur, et à les tourner par surprise ; enfin la
dame
se rend à merci. Mais alors, par une curieuse inversion bien typique
256
tant d’autres assauts et de reprises une si belle
Dame
entre les pavillons de votre lit ! » Il ne faudra pas s’étonner si le
257
fontaine, une tente dans laquelle est assise une
dame
(en effigie naturellement) ; celle-ci tient une licorne qui porte tro
258
rmes blanches ; on les touche par pitié pour la «
Dame
des pleurs ». À l’emprise du Dragon, célébré à l’occasion du départ d
259
de porter le voile ou une pièce du vêtement de sa
dame
, qu’il lui remet parfois, après le combat, tout maculé de son sang. (
260
ontré que le symbole courtois de l’amour pour une
Dame
(spirituelle), amour évidemment incompatible avec le mariage dans la
261
-vous du rêve de Nerval, l’apparition d’une noble
Dame
dans le paysage des souvenirs d’enfance : Blonde, aux yeux noirs, en
262
xtrême maturité, après avoir ouï plusieurs nobles
dames
, ait à passer pour vérité constante et irréfragable. Donné l’an 1174,
263
: Demande. Un amant heureux avait demandé à sa
dame
la permission d’offrir ses hommages à une autre : il y fut autorisé e
264
s, et de n’avoir pris aucune liberté avec l’autre
dame
, mais d’avoir voulu seulement mettre à l’épreuve la constance de sa m
265
core une strophe de Thibaut de Champagne : Douce
dame
, s’il vos plesoit un soir M’avriez vos plus de joie doné C’onques Tr
266
ns des limites déterminées. 7.Avènement de la
Dame
au jeu d’échecs On a tenté d’expliquer la transformation du jeu pa
267
er la transformation du jeu par l’avènement de la
Dame
ou Reine, qui survint dès l’introduction des échecs en Europe, en ima
268
reste masculine. Ensuite, le passage de Vierge à
Dame
ou Reine ne va pas de soi, mais constitue, précisément — s’il s’est v
269
la Comédie, quand l’idée est partout présente. «
Dames
». — Les initiés du templarisme albigeois, qui par un dédoublement my
270
e la femme, mais celle où commence le règne de la
Dame
, qui devait en vérité former l’âme de l’Occident et fixer définitivem
271
te de l’Armée du salut. Trois jours plus tôt, une
dame
milliardaire me déclarait pathétiquement : « Si Roosevelt gagne, je r
272
ous le dis, la famine et le bolchévisme ! » Cette
dame
s’occupe aujourd’hui, comme toutes ses pareilles, à réunir des conser
273
moins peur qu’envie. Nous connaissons tous de ces
dames
qui se récrient quand on leur parle du diable — c’est trop affreux, v
274
de répondre par l’anecdote suivante. Un jour une
dame
vient le trouver à Zurich, et lui expose son tourment : elle ne pouva
275
Après deux ou trois mois, l’état général de cette
dame
s’était notablement amélioré. Elle dormait mieux, l’appétit revenait,
276
s un petit pavillon au bord de l’eau. On sort, la
dame
la première ; et sitôt dans le jardin, conclut Jung, eh bien… les ois
277
e son action réelle. N’avez-vous pas connu de ces
dames
charmantes qui se récrient dès qu’on parle du diable : — C’est trop a
278
de répondre par l’anecdote suivante. Un jour une
dame
vient le trouver à Zurich, et lui expose son tourment : elle ne pouva
279
Après deux ou trois mois, l’état général de cette
dame
s’était notablement amélioré. Elle dormait mieux, l’appétit revenait,
280
s un petit pavillon au bord de l’eau. On sort, la
dame
la première ; et sitôt dans le jardin, conclut Jung, « eh bien… les o
281
teverde, Mozart ou Bach — et qu’une bien gentille
dame
et ses charmants amis l’écoutent d’une oreille, poliment, disant lors
282
e son action réelle. N’avez-vous pas connu de ces
dames
charmantes qui se récrient dès qu’on parle du diable : — C’est trop a
283
de répondre par l’anecdote suivante. Un jour une
dame
vient le trouver à Zurich, et lui expose son tourment : elle ne pouva
284
Après deux ou trois mois, l’état général de cette
dame
s’était notablement amélioré. Elle dormait mieux, l’appétit revenait,
285
s un petit pavillon au bord de l’eau. On sort, la
dame
la première ; et sitôt dans le jardin, conclut Jung, « eh bien… les o
286
teverdi, Mozart ou Bach — et qu’une bien gentille
dame
et ses charmants amis l’écoutent d’une oreille, poliment, disant lors
287
, de nos images. Hier, dans l’autobus, une petite
dame
assise devant moi s’écrie, voyant s’abattre une pluie d’orage sur la
288
convient aux gens du monde et surtout aux belles
dames
qui n’ont rien à faire. Mais un homme supérieur, qui a déjà conscienc
289
re jeunesse, volupté du regard. Reine des neiges,
Dame
des rêves de l’adolescence, femme la plus célèbre du monde, idée de l
290
bsistance. — Comme c’est passionnant ! me dit une
dame
, really, I love him, he is fascinating ! J’observai que la panique de
291
a tue l’imagination. — Pensez-vous, dit une autre
dame
, que la Bombe puisse faire sauter la terre ? — Cela se discute… Certa
292
e terrestre, comme si vous peliez une orange. Les
dames
étaient ravies, les hommes pensifs. On eût dit qu’ils réfléchissaient
293
ande. Le restaurant ne manque pas d’élégance. Une
dame
qui vient de passer le temps de la guerre en Amérique frémit de toute
294
les vestrymen (anciens d’Église), et beaucoup de
dames
avides de donner libre cours à leur fameuse efficiency. Sa fonction p
295
e formule hongroise. La présentation faite, cette
dame
nous offrit la rituelle liqueur de pêche dont on vide trois verres d’
296
tidienne, dans les débuts d’une mobilisation. Les
dames
croient volontiers que c’est parades et bottes, fanfares, rythmes vir
297
al contre le mystérieux Esprit de Subversion. Ces
dames
sont en retard d’au moins deux guerres ou victimes d’expressions tell
298
é sentimentale. Vous ne l’aurez pas volé, grosses
dames
des clubs de dames ! L’histoire de Superman finira par vous ennuyer,
299
s ne l’aurez pas volé, grosses dames des clubs de
dames
! L’histoire de Superman finira par vous ennuyer, et vous regarderez
300
Rêve de la liberté. — Au Cosmopolitan Club une
dame
me dit : — Si cet Hitler gagnait la guerre, pensez-vous que notre vie
301
ande. Le restaurant ne manque pas d’élégance. Une
dame
qui vient de passer le temps de la guerre en Amérique frémit de toute
302
subsistance. Comme c’est passionnant ! me dit une
dame
, really, I love him, he is perfectly dreamy ! J’observai que la paniq
303
a tue l’imagination. — Pensez-vous, dit une autre
dame
, que la Bombe puisse faire sauter la Terre ? — Cela se discute… Certa
304
e terrestre, comme si vous peliez une orange. Les
dames
étaient ravies, les hommes pensifs. On eût dit qu’ils réfléchissaient
305
subsistance. Comme c’est passionnant ! me dit une
dame
, really, I love him, he is perfectly dreamy ! J’observai que la paniq
306
ela tue l’imagination. Pensez-vous, dit une autre
dame
, que la Bombe puisse faire sauter la Terre ? Cela se discute… Certain
307
e terrestre, comme si vous peliez une orange. Les
dames
étaient ravies, les hommes pensifs. On eût dit qu’ils réfléchissaient
308
nistres, des sirènes en lamé qui sont presque des
dames
, et aussi de vrais messieurs et de vraies dames : ils montent et desc
309
s dames, et aussi de vrais messieurs et de vraies
dames
: ils montent et descendent de toutes parts, du haut des grands escal
310
se libre. En bas, il y a juste autant de vieilles
dames
et de ministres en retraite que de fauteuils. Et on me regarde. J’ai
311
t pêcheurs, cela se voit. Au premier rang, deux «
dames
», l’une très vieille. Ce sont les seules femmes. Mauvais éclairage.
312
e la salle. Le président se lève : « Messieurs et
dames
, vous m’excuserez de ne pas vous présenter l’orateur qui va vous fair
313
tes sortes de petites commissions que de vieilles
dames
leur confient au départ avec force recommandations ; et ils sont rare
314
e ferme, mais la fermière nous reçoit comme une «
dame
», ou plutôt un peu mieux, avec une politesse pleine de réserve et d’
315
e ne pas tenir compte. Un communiste traitera les
dames
Turc de « koulaks » et tout sera dit. Le marxisme part de statistique
316
Culture de la bourgeoisie ? Vous montrez à une
dame
de cette classe des reproductions de Rembrandt, elle dira : « Ah ! ou
317
— La Sybille de Cumes… Cinq minutes après, cette
dame
s’indignera de la barbarie des bolchéviques et des nazis, opposés com
318
espèce de culture raffinée. (D’après nature : la
dame
sort d’ici. Les reproductions de la Sixtine sont épinglées au-dessus
319
huit. Il en totalise sept pour son compte, et sa
dame
fait le petit appoint. Elle s’est « coupé » la jambe, cela fait bien
320
ouverture d’un chalet de nécessité pour hommes et
dames
sur la place principale. Si c’est cela l’antifascisme, les fascistes
321
t pèsent. J’étouffe un cri. À ce moment la grosse
dame
se lève et s’en va. Je balbutie, tremblant de colère : « Vous avez de
322
’était couru. Pourtant, ils ont eu peur, ici. Une
dame
me téléphone, encore anxieuse : « Dès que le discours a été terminé,
323
ans ma longue malle d’officier. Le soir même, une
dame
pieuse m’a fait remettre une biographie nouvelle de Nicolas de Flue,
324
tidienne, dans les débuts d’une mobilisation. Les
dames
d’antan croyaient que c’est parades et bottes, fanfares, rythmes viri
325
al contre le mystérieux Esprit de Subversion. Ces
dames
, nos mères, étaient victimes d’expressions telles que « sous les drap
326
é sentimentale. Vous ne l’aurez pas volé, grosses
dames
des clubs de dames ! L’histoire de Superman finira par vous ennuyer,
327
s ne l’aurez pas volé, grosses dames des clubs de
dames
! L’histoire de Superman finira par vous ennuyer, et vous regarderez
328
vinrent chrétiens. Ceci dans l’ascenseur bondé de
dames
du Club. En suivant le groupe qui se dirige vers les salons, je repre
329
devant le Mal, « non légitime », me disait cette
dame
américaine. « Mais bien réel ! » ai-je répliqué. On ne peut accepter
330
Rêve de la liberté. — Au Cosmopolitan Club une
dame
me dit : — Si cet Hitler gagnait la guerre, pensez-vous que notre vie
331
ande. Le restaurant ne manque pas d’élégance. Une
dame
qui vient de passer le temps de la guerre en Amérique frémit de toute
332
e formule hongroise. La présentation faite, cette
dame
nous offrit la rituelle liqueur de pêche dont on vide trois verres d’
333
te de l’Armée du salut. Trois jours plus tôt, une
dame
milliardaire me déclarait pathétiquement : « Si Roosevelt gagne, je r
334
vous le dis, la famine et le bolchévisme. » Cette
dame
s’occupe aujourd’hui, comme toutes ses pareilles, à réunir des conser
335
re jeunesse, volupté du regard, Reine des neiges,
Dame
des rêves de l’adolescence, femme la plus célèbre du monde, idée de l
336
t de « l’idée » et du titre d’un livre. Ces trois
dames
ont vendu chacune de sept-cent-mille à un million d’exemplaires de le
337
les vestrymen (anciens d’Église), et beaucoup de
dames
avides de donner libre cours à leur fameuse efficiency. Sa fonction p
338
ns culturelles. Cela me fait penser à de vieilles
dames
qui font du crochet pendant que les armées ennemies se mettent en mar
339
oyez bien certains qu’il ne joue pas aux vieilles
dames
, qu’il ne fait pas de la broderie, et que les armées qu’il met en mar
340
le culte de la Vierge. Et Notre-Dame répond à la
Dame
des pensées, comme à la cortezia des troubadours la mystique de l’amo
341
di de la France, patrie cathare : elle célèbre la
Dame
des pensées, l’idée platonicienne du principe féminin, le culte de l’
342
ine désormais que l’art va la représenter. À la «
Dame
des Pensées » de la cortezia, on substituera « Notre Dame ». Et les o
343
Pensées » de la cortezia, on substituera « Notre
Dame
». Et les ordres monastiques qui apparaissent alors sont des réplique
344
e rois qui dominaient le jeu primitif, on voit la
Dame
(ou Reine) prendre le pas sur toutes les pièces, sauf le Roi, celui-c
345
ans le même poète un adorateur enthousiaste de la
Dame
, qu’il exalte, et un contempteur de la femme, qu’il rabaisse : qu’on
346
de la cortezia, René Nelli : Presque toutes les
dames
du Carcassès, du Toulousain, du Foix, de l’Albigeois étaient « croyan
347
te en Joie, Patience et Mesure… J’approuve que ma
dame
me fasse longtemps attendre et que je n’aie point d’elle ce qu’elle m
348
e m’a promis. (Marcabru.) Voici le Service de la
Dame
: Prenez ma vie en hommage, belle de dure merci, pourvu que vous m’a
349
t me purifie, car je sers et révère la plus gente
dame
du monde. (Arnaut Daniel.) (De même, le troubadour arabe Ibn Dawoud
350
aussi fontaine de Jouvence : Je veux garder (ma
dame
) pour me rafraîchir le cœur et renouveler mon corps, si bien que je n
351
e l’amour courtois, si on le matérialise ou si la
Dame
se rend comme récompense », écrit Daude de Prades, qui cependant ne c
352
s érotiques que l’on peut se permettre avec cette
Dame
. Et Guiraut de Calenson : Dans le palais où elle siège (la Dame) son
353
t de Calenson : Dans le palais où elle siège (la
Dame
) sont cinq portes : celui qui peut ouvrir les deux premières passe ai
354
c’est pourquoi les maris deviennent jaloux et les
dames
sont dans l’angoisse… Ces faux servants font qu’un grand nombre aband
355
essins précieux qu’exécutaient jadis les vieilles
dames
et les célibataires sentimentaux. » « Monde immobile et composé, où l
356
cès à ceux qui pensent et qui parlent comme cette
dame
. Ces hordes de barbares aux mollets nus qui se promènent sur Saint-Ma
357
le culte de la Vierge. Et Notre-Dame répond à la
Dame
des pensées, comme à la cortezia des troubadours la mystique de l’amo
358
ôleur l’argent de deux parcours, c’était déjà une
dame
, mais sans trace d’affectation puérile… Elle était merveilleusement b
359
orts et vivants) et des plus authentiques Grandes
Dames
, mais aussi d’une foule de figures touchantes, excentriques ou typiqu
360
écue, Tristan et la passion rêvée, le culte de la
Dame
et le culte de la Vierge, les hérésies gnostiques ravivées et le cyni
361
’un des habitués, et l’amitié de quelques grandes
dames
qui lui permettront de rencontrer les hommes d’État et diplomates qu’
362
ans les salons, parmi les esthètes et les grandes
dames
. Depuis son arrivée au Mexique, en 1919, Retinger avait passé plusieu
363
un beau conte d’amour et de mort ? Seigneurs et
dames
ici présents, vous répondez tous dans vos cœurs : Rien au monde ne sa
364
écue, Tristan et la passion rêvée, le culte de la
Dame
et le culte de la Vierge, les hérésies gnostiques ravivées et le cyni
365
ôleur l’argent de deux parcours, c’était déjà une
dame
, mais sans trace d’affectation puérile… Elle était merveilleusement b
366
éatrice », c’est l’éternelle fiancée, c’est « une
Dame
élue, immatériellement pure ». C’est l’Âme, en somme, et une âme conç
367
orts et vivants) et des plus authentiques grandes
dames
, mais aussi d’une foule de figures touchantes, excentriques ou typiqu
368
auteur de l’amour animique et du culte rendu à la
Dame
(considérée non pas comme femme et comme personne, mais comme symbole
369
e la femme qui est élevée au-dessus de lui, de la
Dame
. Pour la première fois, l’amour malheureux (mais réciproque) est exal