1 1924, Articles divers (1924–1930). M. de Montherlant, le sport et les jésuites (9 février 1924)
1 st la méthode, car je crois qu’elle sert mieux la démocratie que l’Église romaine, quoi qu’en pense M. de Montherlant. Et voici, ô
2 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
2 mentaires : Ce sont vos contemporains livrés à la démocratie des plaisirs achetés au détail dans une foire éclatante de faux luxe.
3 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’ordre social. Le Libéralisme. L’inspiration (novembre 1929)
3 s’élever de toutes parts. Les uns défendaient la Démocratie outragée, les autres disaient qu’il n’y a plus de morale, et ces jeun
4 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Avant-propos
4 out cela qui me blesse, la liaison fatale avec la démocratie , de tout ce qui moleste ma liberté et sans doute celle de beaucoup d’
5 e réactionnaire, etc. Ce sont les partisans d’une démocratie progressiste et tolérante qui se livrent à ces excès de langage, je l
5 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 1. Mes prisons
6 ponse fut : Il faut que ce soit vrai, pour que la démocratie prospère et étende ses conquêtes. C’était découvrir notre asservissem
7 d’une arithmétique élémentaire, ce monde dont la Démocratie apparaissait comme l’achèvement idéal et nécessaire — et qui était le
6 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 3. Anatomie du monstre
8 grammes, qui est un fait, et de l’existence de la Démocratie , qui est une prétention (réservons le mot d’idéal), découle cette exi
9 e point : l’école primaire doit être une école de Démocratie . Ils insistent sur le fait que les leçons d’instruction civique sont
7 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 5. La machine à fabriquer des électeurs
10 est simple, terriblement simple : du droit de la Démocratie . L’instruction publique et la Démocratie sont sœurs siamoises. Elles
11 it de la Démocratie. L’instruction publique et la Démocratie sont sœurs siamoises. Elles sont nées en même temps. Elles ont cru et
12 i rare. Un fait simple, par exemple, c’est que la Démocratie sans l’instruction publique est pratiquement irréalisable. Ici, je de
13 Et voilà pour les sœurs siamoises. Continuons. La démocratie doit à l’École de vivre encore. Mais ce n’est de la part de notre Ins
14 e que parce qu’elle était liée aux intérêts de la démocratie . Car il faut bien se représenter qu’elle n’était encore au xviiie si
15 it que l’École soit une machine à fabriquer de la démocratie — si je ne sentais menacées dans cette aventure des valeurs d’âme aux
16 uxquelles je tiens plus qu’à tout. Ma haine de la démocratie est l’aboutissement de l’évolution dont je viens de décrire la marche
17 ionnaire à la mode. Mais que deux critiques de la Démocratie partant de points de vue presque opposés coïncident en tant de points
8 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 7. L’Instruction publique contre le progrès
18 ne vase où s’enlise notre civilisation ; et où la Démocratie peut se conserver des siècles encore… Or si je dis que l’École est co
19 grès, c’est que le progrès consiste à dépasser la Démocratie . Et cette thèse ne va pas à l’encontre de l’évolution normale de l’hu
20 hé qui est un hommage à vos maîtres respectés. La Démocratie , par le moyen de l’instruction publique, limite l’homme au citoyen. I
21 stes noires). Si vous creusez un peu la notion de démocratie , vous trouvez bien vite qu’elle repose sur des postulats rationaliste
22 epose sur des postulats rationalistes. En vérité, démocratie et rationalisme ne sont que deux aspects, l’un politique, l’autre int
9 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Appendice. Utopie
23 travers a été développé jusqu’au ridicule par la démocratie . Les journaux, les cercles, les coulisses de parlements et autres pot
10 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Avant-propos
24 out cela qui me blesse, la liaison fatale avec la démocratie , de tout ce qui moleste ma liberté et sans doute celle de beaucoup d’
25 e réactionnaire, etc. Ce sont les partisans d’une démocratie progressiste et tolérante qui se livrent à ces excès de langage. Je l
11 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
26 ponse fut : Il faut que ce soit vrai, pour que la démocratie prospère et étende ses conquêtes. C’était découvrir notre asservissem
27 d’une arithmétique élémentaire, ce monde dont la Démocratie apparaissait comme l’achèvement idéal et nécessaire — et qui était le
12 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 3. Anatomie du monstre
28 grammes, qui est un fait, et de l’existence de la Démocratie , qui est une prétention (réservons le mot d’idéal), découle cette exi
29 e point : l’école primaire doit être une école de Démocratie . Ils insistent sur le fait que les leçons d’instruction civique sont
13 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 5. La machine à fabriquer des électeurs
30 est simple, terriblement simple : du droit de la Démocratie . L’instruction publique et la Démocratie sont sœurs siamoises. Elles
31 it de la Démocratie. L’instruction publique et la Démocratie sont sœurs siamoises. Elles sont nées en même temps. Elles ont crû et
32 i rare. Un fait simple, par exemple, c’est que la Démocratie sans l’instruction publique est pratiquement irréalisable. Ici, je de
33 Et voilà pour les sœurs siamoises. Continuons. La démocratie doit à l’École de vivre encore. Mais ce n’est de la part de notre Ins
34 e que parce qu’elle était liée aux intérêts de la démocratie . Car il faut bien se représenter qu’elle n’était encore au xviiie si
35 it que l’École soit une machine à fabriquer de la démocratie — si je ne sentais menacées dans cette aventure des valeurs d’âme aux
36 uxquelles je tiens plus qu’à tout. Ma haine de la démocratie est l’aboutissement de l’évolution dont je viens de décrire la marche
37 ionnaire à la mode. Mais que deux critiques de la Démocratie partant de points de vue presque opposés coïncident en tant de points
14 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 7. L’instruction publique contre le progrès
38 ne vase où s’enlise notre civilisation ; et où la Démocratie peut se conserver des siècles encore… Or si je dis que l’École est co
39 grès, c’est que le progrès consiste à dépasser la Démocratie . Et cette thèse ne va pas à l’encontre de l’évolution normale de l’hu
40 hé qui est un hommage à vos maîtres respectés. La Démocratie , par le moyen de l’instruction publique, limite l’homme au citoyen. I
41 stes noires). Si vous creusez un peu la notion de démocratie , vous trouverez bien vite qu’elle repose sur des postulats rationalis
42 epose sur des postulats rationalistes. En vérité, démocratie et rationalisme ne sont que deux aspects, l’un politique, l’autre int
15 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
43 travers a été développé jusqu’au ridicule par la démocratie . Les journaux, les cercles, les coulisses de parlements et autres pot
16 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
44 le monde ; et nous savons depuis Platon ce que la démocratie dont cet idéalisme n’est après tout qu’une transposition recèle de fl
17 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Un soir à Vienne avec Gérard
45 mentaires : Ce sont vos contemporains livrés à la démocratie des plaisirs dans une foire éclatante de faux luxe. La misère, c’est
18 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — I
46 éteintes (moins de cent ans) dans la plus vieille démocratie du monde19 ; tant de culture et peu de littérature ; tant de bon sens
19 1933, Articles divers (1932-1935). « La jeunesse française devant l’Allemagne » [Réponse à une enquête] (mai 1933)
47 orité de la France dans le monde moderne. Mais la démocratie l’a sabotée, ruinée et trahie. De la personne elle a fait l’individu,
48 ous mettant à la remorque du marxisme, fils d’une démocratie exsangue ; nous le ferons bien moins encore par l’affirmation tardive
20 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Spirituel d’abord (juillet 1933)
49 ées, dernier asile pour les démissionnaires d’une Démocratie fatiguée ! Quand nous parlons d’un pouvoir « spirituel », nous n’ente
21 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
50 à la fois son risque et son pouvoir de création ( démocratie libérale). Le droit de la personne à primer sur l’ensemble demeure in
22 1934, Politique de la personne. Introduction — Pour une politique à hauteur d’homme
51 iste ; elle s’oppose à l’émiettement social de la démocratie individualiste ; elle s’oppose à l’exploitation de l’homme par ses cr
23 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Personne ou individu ? (D’après une discussion)
52 stalinienne. Tel est le paradoxe malheureux de la démocratie laïque. L’individu au nom duquel légiféra la Convention n’était en so
53 ur une équivoque fondamentale. C’est le cas de la démocratie libérale ; elle est fondée sur une notion de l’individu qui défie l’e
54 utant plus qu’on pourrait aussi bien parler d’une démocratie minimum, exercée par quelques personnes en vue d’atteindre un maximum
24 1934, Politique de la personne. Appendice — Groupements personnalistes
55 ter leur petit nombre par leur combativité. Si la démocratie bourgeoise, militaire, cléricalement anticléricale, parlementaire et
25 1934, Politique de la personne. Appendice — Ni droite ni gauche
56 ogie, voire d’une sensibilité conditionnée par la démocratie parlementaire, — absolument stérile du point de vue révolutionnaire.
26 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — Pour une politique à hauteur d’homme
57 aire ; elle s’oppose à l’émiettement social de la démocratie individualiste ; elle s’oppose à l’exploitation de l’homme par ses cr
27 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Personne ou individu ? (d’après une discussion)
58 stalinienne. Tel est le paradoxe malheureux de la démocratie laïque. L’individu au nom duquel légiféra la Convention n’était en so
59 ur une équivoque fondamentale. C’est le cas de la démocratie libérale ; elle est fondée sur une notion de l’individu qui défie l’e
60 utant plus qu’on pourrait aussi bien parler d’une démocratie minimum, exercée par quelques personnes en vue d’atteindre un maximum
28 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — Groupements personnalistes
61 ter leur petit nombre par leur combativité. Si la démocratie bourgeoise, militaire, cléricalement anticléricale, parlementaire et
29 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Quatre indications pour une culture personnaliste (février 1935)
62 infinie de l’humanité. Principe de la véritable «  démocratie  » culturelle : une élite dont le sens et l’honneur soit de s’agréger
30 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plébiscite et démocratie (avril 1936)
63 Plébiscite et démocratie (avril 1936)s 1. En quoi le plébiscite diffère des élections par
64 tiellement antiparlementaire. 2. Plébiscite et démocratie Mais cette opération antiparlementaire a été présentée au peuple a
65 discours, a longuement insisté sur ce point. Les démocraties de l’Ouest, disait-il en substance, ne sont en réalité que des oligar
66 x tonnante : « Voilà ce que j’appelle de la vraie démocratie  ! » À quoi les « démocraties de l’Ouest » peuvent répondre sans cherc
67 j’appelle de la vraie démocratie ! » À quoi les «  démocraties de l’Ouest » peuvent répondre sans chercher bien loin : si vous n’éti
68 en connaissance de cause. C’est pourquoi la vraie démocratie n’est possible que là où l’opinion a été formée et disciplinée par un
69 instant gêné par le sophisme qui assimile « vraie démocratie  » et gouvernement d’un seul appuyé sur une opinion qu’il s’est créée
70 phisme des régimes parlementaires qui appellent «  démocratie  » le gouvernement du peuple par des députés livrés à toutes les intri
71 trigues des puissances occultes. En réalité, la «  démocratie  » hitlérienne et la « démocratie » parlementaire française sont deux
72 En réalité, la « démocratie » hitlérienne et la «  démocratie  » parlementaire française sont deux trahisons qualifiées de la vérita
73 se sont deux trahisons qualifiées de la véritable démocratie , définie comme le gouvernement du peuple par lui-même. Ce régime idéa
74 ement du peuple par lui-même. Ce régime idéal, la démocratie pure, n’a jamais pu s’exercer qu’à une très petite échelle : celle de
75 e des électeurs, ou Landsgemeinde. Mais une telle démocratie , la seule réelle, n’est plus possible dès que le nombre des électeurs
76 en France, on ne saurait parler sans sophisme de démocratie . Mais là où le référendum ne peut être provoqué que par le gouverneme
77 ite, malgré ses prétentions récentes à la « vraie démocratie  ». C’est que le problème allemand fondamental est aujourd’hui de cons
78 ntative de plébiscite, et donc une négation de la démocratie réelle. (Encore une fois : le référendum n’est possible en Suisse, il
79 ui soit à mesure d’homme, — pour la seule vraie «  démocratie  », dirions-nous volontiers, si le mot ne couvrait aujourd’hui les plu
80 ntes trahisons de la chose. s. « Plébiscite et démocratie  », L’Ordre nouveau, Paris, n° 30, avril 1936, p. 21-25.
31 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
81 conditions. b) Vous souffrez vous aussi, dans vos démocraties libérales et parlementaires, des maux qui étaient devenus aigus chez
32 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du socialisme au fascisme (novembre 1936)
82 l’étatisme n’a pas été partout le même. Dans les démocraties bourgeoises, il est encore freiné et sournoisement saboté par l’oppos
83 ciste : tout pour l’État. La fameuse croisade des démocraties socialistes contre les dictatures fascistes ressemble à un de ces com
33 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Leçon des dictatures
84 onditions. b) Vous souffrez vous aussi, dans vos démocraties libérales et parlementaires, des maux qui étaient devenus aigus chez
34 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
85 répondants politiques. Car si la dictature que la démocratie des clercs mérite est exercée un jour par le prolétariat, selon leurs
35 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Leçon des dictatures
86 onditions. b) Vous souffrez vous aussi, dans vos démocraties libérales et parlementaires, des maux qui étaient devenus aigus chez
36 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
87 répondants politiques. Car si la dictature que la démocratie des clercs mérite est exercée un jour par le prolétariat, selon leurs
37 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (II) : La grande misère de l’édition (22 février 1937)
88 t de la culture dans leur pays. Pourquoi donc nos démocraties se laisseraient-elles battre sur ce terrain, où elles disposent des m
38 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (III) : Mission civique de la culture (1er mars 1937)
89 sa force véritable. La raison d’être des petites démocraties n’est pas dans le domaine matériel, mais dans le principe communautai
39 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
90 l’autorité, tel que le posent cinquante années de démocratie parlementaire, et toute une tradition de libertés. Bref, un petit ser
40 1937, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Ballet de la non-intervention (avril 1937)
91 toires gouvernementales ; seuls les ennemis de la démocratie oseraient remarquer que ces victoires successives se rapprochent touj
41 1937, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Violence et brutalité (1er juin 1937)
92 Mais la méthode qui règne actuellement dans les «  démocraties de l’Ouest » — comme dit le Führer — et qui consiste à biaiser avec l
93 trouve désarmé lorsqu’il survient. Le destin des démocraties est lié à l’éducation ; celui des dictatures à la contrainte. Le seul
42 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
94 est pas — comme ce pourrait l’être — au nom de la démocratie réelle, communale et fédéraliste, mais au nom d’intérêts de classe qu
43 1937, Articles divers (1936-1938). Changer la vie ou changer l’homme ? (1937)
95 théoriquement, à quelques années d’intervalle, la démocratie des Soviets, puis la dictature de Staline ; le pacifisme à tout prix
44 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
96 l’autorité, tel que le posent cinquante années de démocratie parlementaire, et toute une tradition de libertés. Bref, un petit ser
45 1938, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Vues sur le national-socialisme (1er juin 1938)
97 llemand ce qui lui manquait pour désirer la vraie démocratie . Et pour réaliser ses premières conditions, qui sont le sens vulgaris
98 un vaste effort moral des grandes et des petites démocraties pour résoudre à leur manière propre le problème religieux (plus que s
46 1938, Articles divers (1938-1940). « Comment libérer l’État de la tyrannie de l’Argent ? » (10 juin 1938)
99 e la Nation, qui conduit au désordre flagrant des démocraties , et à cette fixation brutale du même désordre qu’on nomme l’ordre tot
47 1938, Articles divers (1938-1940). Le seul espoir (juin 1938)
100 bourgeoise ; c’est le citoyen responsable de nos démocraties modernes dans la mesure où ces démocraties méritent encore de porter
101 de nos démocraties modernes dans la mesure où ces démocraties méritent encore de porter ce nom, et ne sont pas de simples oligarchi
48 1938, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La vraie défense contre l’esprit totalitaire (juillet 1938)
102 fascisme, sur le plan où il veut nous mettre, les démocraties seront contraintes d’adopter peu à peu un régime politique qui les tr
103 e nous pose ce mimétisme totalitaire : ou bien la démocratie ne réussit pas à faire bloc à la manière fasciste, et alors elle est
104 est battue dans la « guerre totale » ; ou bien la démocratie réussit à faire bloc, mais alors la guerre est moralement perdue avan
49 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Page d’histoire (novembre 1938)
105 risez l’état politique de l’Europe en 1938. — Les démocraties de l’Ouest avaient fondé leur paix sur deux principes : droit des peu
106 au nom du second, la SDN. Mais le jacobinisme des démocraties (centralisation rigide, confusion de l’État et de la Nation) s’opposa
107 cations, à la fois sur l’un des principes que les démocraties prétendaient défendre, et sur le système qu’elles pratiquaient en fai
108 l’unité nationale ». 3. Quelle fut la réponse des démocraties  ? — Il était fatal, dans ces conditions, que les démocraties se laiss
109  ? — Il était fatal, dans ces conditions, que les démocraties se laissassent convaincre par le « bon droit » des exigences allemand
110 ppuya sa revendication de menaces militaires, les démocraties cédèrent (entrevue de Berchtesgaden). 4. Pourquoi le conflit s’aggrav
111 proie à des luttes intestines sans grandeur, les démocraties de l’Ouest ne surent tirer d’un événement aussi considérable que des
50 1938, Journal d’Allemagne. Journal (1935-1936)
112 llemand ce qui lui manquait pour désirer la vraie démocratie . Et pour réaliser ses premières conditions, qui sont le sens vulgaris
113 a sortir des camps de travail, et la jeunesse des démocraties . Laquelle des deux est en retard sur la « vérité » historique ? Sur l
114 t pain pour le Peuple. N’oublions pas, dans nos démocraties , que la grande majorité du peuple allemand croit cela, et vit dans ce
115 ’est arrivé de souhaiter que les écrivains de nos démocraties soient soumis pendant quelque temps à des sanctions conditionnelles t
51 1938, Journal d’Allemagne. Conclusion 1938
116 un vaste effort moral des grandes et des petites démocraties pour résoudre à leur manière propre le problème religieux (plus que s
52 1938, Journal d’Allemagne. Plébiscite et démocratie. (À propos des « élections » au Reichstag, 29 mars 1936)
117 Appendice ii 20 Plébiscite et démocratie (À propos des « élections » au Reichstag, 29 mars 1936) 1. En quo
118 it » les moyens mis en œuvre. 2. Plébiscite et démocratie Or cette opération antiparlementaire a été présentée au peuple all
119 discours, a longuement insisté sur ce point. Les démocraties de l’Ouest, disait-il en substance, ne sont en réalité que des oligar
120 s aveuglément. Voilà ce que j’appelle de la vraie démocratie  ! » À quoi les « démocraties de l’Ouest » peuvent répondre sans cherc
121 j’appelle de la vraie démocratie ! » À quoi les «  démocraties de l’Ouest » peuvent répondre sans chercher bien loin : si vous n’éti
122 en connaissance de cause. C’est pourquoi la vraie démocratie n’est possible que là où l’opinion a été formée et disciplinée par un
123 instant gêné par le sophisme qui assimile « vraie démocratie  » et gouvernement d’un seul appuyé sur une opinion qu’il s’est créée
124 phisme des régimes parlementaires qui appellent «  démocratie  » le gouvernement du pays par des députés livrés à toutes les intrigu
125 rigues des puissances occultes. En réalité, la «  démocratie  » hitlérienne et la « démocratie » parlementaire française sont deux
126 En réalité, la « démocratie » hitlérienne et la «  démocratie  » parlementaire française sont deux trahisons de la véritable démocra
127 ire française sont deux trahisons de la véritable démocratie si celle-ci doit être définie comme le gouvernement du peuple par lui
128 ement du peuple par lui-même. Ce régime idéal, la démocratie pure n’a jamais pu s’exercer qu’à une échelle réduite : celle de cert
129 ère des électeurs (Landsgemeinde). Mais une telle démocratie , la seule réelle, n’est plus possible dès que le nombre des électeurs
130 en France, on ne saurait parler sans sophisme de démocratie  : les pouvoirs délégués échappent à tout contrôle, ils sont perdus. M
131 ite, malgré ses prétentions récentes à la « vraie démocratie  ». C’est que le problème allemand fondamental est aujourd’hui de cons
132 ntative de plébiscite, et donc une négation de la démocratie réelle. (Encore une fois : le référendum n’est possible en Suisse, il
133 ui soit à mesure d’homme, — pour la seule vraie «  démocratie  », dirions-nous volontiers, si le mot ne couvrait aujourd’hui les plu
53 1938, Journal d’Allemagne. Les jacobins en chemise brune
134 au chantage brutal du Führer. L’abdication des «  démocraties de l’Ouest » traduit, entre autres, leur mauvaise conscience d’États
54 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
135 mmes et des badauds curieux. (C’est ainsi que les démocraties s’excitent sur les mariages princiers.) Et l’on croyait pouvoir liqui
55 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
136 ions humanistes de la personne : transformons nos démocraties individualistes en démocraties vraiment personnalistes. Et surtout, n
137 : transformons nos démocraties individualistes en démocraties vraiment personnalistes. Et surtout, n’oublions jamais que l’ennemi q
56 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Amour et guerre
138 mmes et des badauds curieux. (C’est ainsi que les démocraties s’excitent sur les mariages princiers.) Et l’on croyait pouvoir liqui
57 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe contre le mariage
139 . Il n’est pas interdit d’imaginer qu’un jour nos démocraties y succombent, au nom d’une « science » ou d’une hygiène sociologique.
58 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
140 mmes et des badauds curieux. (C’est ainsi que les démocraties s’excitent sur les mariages princiers.) Et l’on croyait pouvoir liqui
59 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
141 . Il n’est pas interdit d’imaginer qu’un jour nos démocraties y succombent, au nom d’une « science » ou d’une hygiène sociologique.
60 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
142 tif vis-à-vis de sa propre nation ? Le sort de la démocratie dépend de la solution qui sera donnée en fait à ce problème, au cours
61 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’heure sévère (juin 1940)
143 uines et détritus à déblayer, même si les grandes démocraties ont la victoire. Non pas le bonheur fait de laisser-aller et d’insouc
62 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
144 uines et détritus à déblayer, même si les grandes démocraties ont la victoire. Non pas le bonheur fait de laisser-aller et d’insouc
63 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure de la Suisse (1er août 1940)
145 de l’Europe. Le chef-d’œuvre que représente notre démocratie fédérative — si différente des grandes démocraties « ploutocratiques 
146 démocratie fédérative — si différente des grandes démocraties « ploutocratiques » — est à certains égards une survivance, au milieu
64 1940, Qu’est-ce que la Ligue du Gothard ? (1940). I. Naissance de la Ligue
147 fication d’un ordre neuf. 2. L’effondrement de la démocratie française ne saurait ébranler notre foi dans la démocratie fédéralist
148 e française ne saurait ébranler notre foi dans la démocratie fédéraliste, d’esprit chrétien, sur laquelle s’est fondée la Suisse.
65 1940, Qu’est-ce que la Ligue du Gothard ? (1940). VII. Réformes politiques
149 à quelques jours seulement. La vitalité de notre démocratie fédéraliste dépend de la vitalité des cantons et des communes. Celle-
66 1940, Mission ou démission de la Suisse. Le protestantisme créateur de personnes
150 ions humanistes de la personne : transformons nos démocraties individualistes en démocraties vraiment personnalistes. Et surtout, n
151 : transformons nos démocraties individualistes en démocraties vraiment personnalistes. Et surtout, n’oublions jamais que l’ennemi q
67 1940, Mission ou démission de la Suisse. La bataille de la culture
152 Alexandre Vinet, qui sut très bien montrer que la démocratie sans spiritualité chrétienne aboutirait à la tyrannie. 16. Cf. Pens
68 1940, Mission ou démission de la Suisse. Neutralité oblige, (1937)
153 est pas — comme ce pourrait l’être — au nom de la démocratie réelle, communale et fédéraliste, mais au nom d’intérêts de classe qu
69 1940, Politique de la personne (1946). À la fois libre et engagé — Le protestantisme créateur de personnes
154 ions humanistes de la personne : transformons nos démocraties individualistes en démocraties vraiment personnalistes. Et surtout, n
155 : transformons nos démocraties individualistes en démocraties vraiment personnalistes. Et surtout, n’oublions jamais que l’ennemi q
70 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Veille d’élection présidentielle (14 novembre 1940)
156 ème période de quatre ans —, sape les bases de la démocratie américaine et crée le véritable danger dictatorial. Peut-on dire, pou
157 icains se reformera toujours sur le mot d’ordre : démocratie . Car « démocratie », dans ce pays, n’est pas un terme usé comme il l’
158 a toujours sur le mot d’ordre : démocratie. Car «  démocratie  », dans ce pays, n’est pas un terme usé comme il l’était en France, m
71 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Santé de la démocratie américaine (17 janvier 1941)
159 Santé de la démocratie américaine (17 janvier 1941)i New York, décembre J’étais à Times
160 sique d’un renversement du destin en faveur de la démocratie . Et plus tard dans la nuit, traversant le square presque déserté, cet
161 it parlé, le match était terminé, et parce que la démocratie avait tenu le coup, personne ne se sentait vraiment battu. On peut di
162 sevelt a été l’une des trois « Kraftprobe » de la démocratie au xxe siècle. La première a été perdue par la France. La seconde a
163 signifie pratiquement que les États-Unis sont une démocratie sans partis. Entre le citoyen et les autorités, pas d’autre intermédi
164 quelle passion profonde se charge ici le terme de démocratie  ? En tournant tout à l’heure le bouton de ma radio, j’ai entendu cett
165 quand on voit que c’est vrai. i. « Santé de la démocratie américaine », Journal de Genève, Genève, n° 14, 17 janvier 1941, p. 1
72 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Religion et vie publique aux États-Unis (18 février 1941)
166 nt réellement essentiels à la compréhension de la démocratie américaine. Il est important de savoir que les grandes cérémonies civ
73 1942, Articles divers (1941-1946). La leçon de l’armée suisse (4 mars 1942)
167 ieux résolu l’urgent problème de la défense de la démocratie , sans toutefois tomber dans une mobilisation totalitaire. Voici les f
74 1942, La Part du diable. Introduction. Que la connaissance du vrai danger nous guérit des fausses peurs
168 nous étions d’accord : ce qui manque le plus aux démocraties en général, et à l’Amérique en particulier, c’est de croire au diable
75 1942, La Part du diable. Le diable démocrate
169 était leur diabolisme. Il est trop clair que les démocraties , en tant que telles, n’ont pas produit d’exemples d’héroïsme et de ve
170 grand, dans notre camp n’a pas été le fait de la démocratie bourgeoise, mais de chrétiens comme Niemöller, ou de révolutionnaires
171 ques. Après tout, dira-t-on, c’est normal, car la démocratie n’est rien en soi. Elle n’est que le régime qui permet aux croyants,
172 hommes comme nous ». Voilà le danger que court la démocratie américaine, après toutes les autres. Elle aussi a cru et croit encore
173 ourtant est démoniaque ; il n’est pas non plus la démocratie , qui pourtant n’est pas sainte ; mais il agit partout, il est dans to
76 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
174 à peine et savons encore moins créer ? Pour cette démocratie qui ne croyait qu’au bonheur ? Mais voudrait-on mourir pour garder du
77 1942, La Part du diable. Le Bleu du Ciel
175 sistance d’une âme au diable, ou de la guerre des démocraties contre Hitler. Si vous opposez au diable la ruse, la subtilité, l’iro
176 asser pour le bien. Alors tout sera perdu. Si les démocraties opposent à Hitler des tanks, des avions, de la propagande démagogique
177 le prophète Ézéchiel, lorsqu’il s’adresse à nos démocraties capitalistes et commerçantes : Fils de l’homme, dis au prince de Tyr
178 démasquer l’hypocrisie, et Dieu sait si les mots démocratie et liberté en sont une, pitoyable ou scandaleuse, dans la bouche de m
179 nous en sommes là, au nom de la liberté et de la démocratie . Cet « un peu » représente une énorme ambition, si l’on prend la chos
180 te aux mots de liberté, d’ordre, d’humanité et de démocratie de signifier quelque chose qui m’émeuve. Quant à ceux qui disent : « 
181 jourd’hui ? « Liberté », « ordre », « esprit », «  démocratie  » prennent tous les sens que l’on voudra — et l’on s’entretue pour ce
182 e dictateur s’oppose à lui au nom de la « vraie » démocratie , celle des Soviets, et s’allie d’autre part avec certaines nations qu
183 rtaines nations qui s’intitulent très sincèrement démocraties , mais qu’il tient, comme Hitler, pour des ploutocraties. Faut-il pens
184 uvoirs discrétionnaires, voilà ce qu’il faut à la Démocratie , puisqu’après tout c’est un régime entièrement ment fondé sur les mot
185 Mais la guerre nous montre autre chose. Quand une démocratie rougit de ses vertus, sur quelle force peut-elle compter ? Et quand l
78 1942, La Part du diable (1944). Introduction. Que la connaissance du vrai danger nous guérit des fausses peurs
186 nous étions d’accord : ce qui manque le plus aux démocraties en général, et à l’Amérique en particulier, c’est de croire au diable
79 1942, La Part du diable (1944). Hitler ou l’alibi
187 levant de la famine ; régime clérical modéré pour démocraties non communistes ; un peu d’American way of life pour les pays latins,
80 1942, La Part du diable (1944). Le diable démocrate
188 tieLe diable démocrate 24. Erreur fatale des démocraties Avec une aisance alarmante, nous avons retrouvé, dans la figure qu
189 était leur diabolisme. Il est trop clair que les démocraties , en tant que telles, n’ont pas produit d’exemples d’héroïsme et de ve
190 grand, dans notre camp n’a pas été le fait de la démocratie bourgeoise, mais de chrétiens comme Niemöller, ou de révolutionnaires
191 ques. Après tout, dira-t-on, c’est normal, car la démocratie n’est rien en soi. Elle n’est que le régime qui permet aux croyants,
192 hommes comme nous ». Voilà le danger que court la démocratie américaine, après toutes les autres. Elle aussi a cru que les nazis é
193 i ne croit pas au diable… 28. L’Humour et la démocratie Il faut se moquer de la démocratie. D’abord parce qu’elle est le s
194 umour et la démocratie Il faut se moquer de la démocratie . D’abord parce qu’elle est le seul régime qui tolère une critique rai
195 u’il s’accorde le moins avec notre régime. Car la Démocratie étant basée sur cette supposition, elle-même humoristique, que tous l
196 victimes normales de l’État. Prenez en effet une démocratie quelconque. Supprimez toute espèce d’humour aussi bien dans sa vie qu
197 teur de ce livre étant intimement persuadé que la démocratie dépérit sans critique, dénonce d’avance comme totalitaires ceux qui v
198 ons que le diable délègue au soin de faire de nos démocraties ses colonies-modèles. 29. Le démon de la Liberté Pourquoi n’a-
199 l’attitude bourgeoise et l’esprit général de nos démocraties . À les prendre dans leur ensemble et leur intention générale, les pr
200 friends and influence people ». C’est pourquoi la démocratie moderne est spécialement tentée d’écouter ses conseils. Le pouvoir d’
201 onde — et perdre son âme ? 35. Paradoxe de la démocratie Avec beaucoup d’intelligence, les totalitaires ont mis la bêtise d
202 régime totalitaire n’est que la forme basse de la démocratie . Déchaînez parmi nous les démons que je viens de décrire, et nos démo
203 i nous les démons que je viens de décrire, et nos démocraties ne se distingueront plus des régimes totalitaires que par un certain
204 apparent, une phraséologie moins entraînante. La démocratie saine pour laquelle je lutterai n’est, comme la santé, qu’une utopie.
205 ourtant est démoniaque ; il n’est pas non plus la démocratie , qui pourtant n’est pas sainte ; mais il agit partout, il est dans to
81 1942, La Part du diable (1944). Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
206 à peine et savons encore moins créer ? Pour cette démocratie qui ne croyait qu’au bonheur ? Mais voudrait-on mourir pour garder du
82 1942, La Part du diable (1944). Le Bleu du Ciel
207 sistance d’une âme au diable, ou de la guerre des démocraties contre les dictatures totalitaires. Si vous opposez au diable la ruse
208 asser pour le bien. Alors tout sera perdu. Si les démocraties opposent aux dictateurs des tanks, des avions, de la propagande démag
209 z le prophète Ézéchiel, lorsqu’il s’adresse à nos démocraties capitalistes et commerçantes : Fils de l’homme, dis au prince de Tyr
210 démasquer l’hypocrisie, et Dieu sait si les mots démocratie et liberté en sont une, pitoyable ou scandaleuse, dans la bouche de m
211 nous en sommes là, au nom de la liberté et de la démocratie . Cet « un peu » représente une énorme ambition, si l’on prend la chos
212 te aux mots de liberté, d’ordre, d’humanité et de démocratie de signifier quelque chose qui m’émeuve. Quant à ceux qui disent : « 
213 jourd’hui ? « Liberté », « ordre », « esprit », «  démocratie  » prennent tous les sens que l’on voudra — et l’on s’entretue pour ce
214 ur s’est dressé contre lui au nom de la « vraie » démocratie , celle des Soviets, en s’alliant d’autre part avec certaines nations
215 rtaines nations qui s’intitulent très sincèrement démocraties , mais qu’il tient pour des ploutocraties. Faut-il penser qu’on se tue
216 uvoirs discrétionnaires, voilà ce qu’il faut à la Démocratie , puisqu’après tout c’est un régime entièrement fondé sur les mots.29
217 Mais la guerre nous montre autre chose. Quand une démocratie rougit de ses vertus, sur quelle force peut-elle compter ? Et quand l
83 1942, La Part du diable (1982). Introduction. Que la connaissance du vrai danger nous guérit des fausses peurs
218 nous étions d’accord : ce qui manque le plus aux démocraties en général, et à l’Amérique en particulier, c’est de croire au diable
84 1942, La Part du diable (1982). Hitler ou l’alibi
219 levant de la famine ; régime clérical modéré pour démocraties non communistes ; un peu d’American way of life pour les pays latins,
85 1942, La Part du diable (1982). Le diable démocrate
220 était leur diabolisme. Il est trop clair que les démocraties , en tant que telles, n’ont pas produit d’exemples d’héroïsme et de ve
221 grand, dans notre camp, n’a pas été le fait de la démocratie bourgeoise, mais de chrétiens comme Niemöller, ou de révolutionnaires
222 ques. Après tout, dira-t-on, c’est normal, car la démocratie n’est rien en soi. Elle n’est que le régime qui permet aux croyants c
223 hommes comme nous ». Voilà le danger que court la démocratie américaine, après toutes les autres. Elle aussi a cru que les nazis é
224 ui ne croit pas au diable… 28. L’Humour et la démocratie Il faut se moquer de la démocratie. D’abord parce qu’elle est le s
225 umour et la démocratie Il faut se moquer de la démocratie . D’abord parce qu’elle est le seul régime qui tolère une critique rai
226 u’il s’accorde le moins avec notre régime. Car la Démocratie étant basée sur cette supposition, elle-même humoristique, que tous l
227 victimes normales de l’État. Prenez en effet une démocratie quelconque. Supprimez toute espèce d’humour aussi bien dans sa vie qu
228 teur de ce livre étant intimement persuadé que la démocratie dépérit sans critique, dénonce d’avance comme totalitaires ceux qui v
229 ons que le diable délègue au soin de faire de nos démocraties ses colonies-modèles. 29. Le démon de la Liberté Pourquoi n’a-t
230 l’attitude bourgeoise et l’esprit général de nos démocraties . À les prendre dans leur ensemble et leur intention générale, les pro
231 friends and influence people ». C’est pourquoi la démocratie moderne est spécialement tentée d’écouter ses conseils. Le pouvoir d’
232 monde — et perdre son âme ? 35. Paradoxe de la démocratie Avec beaucoup d’intelligence les totalitaires ont mis la bêtise de
233 régime totalitaire n’est que la forme basse de la démocratie . Déchaînez parmi nous les démons que je viens de décrire et nos démoc
234 mi nous les démons que je viens de décrire et nos démocraties ne se distingueront plus des régimes totalitaires que par un certain
235 apparent, une phraséologie moins entraînante. La démocratie saine pour laquelle je lutterai n’est, comme la santé, qu’une utopie.
236 ourtant est démoniaque ; il n’est pas non plus la démocratie , qui pourtant n’est pas sainte ; mais il agit partout, il est dans to
86 1942, La Part du diable (1982). Le diable dans nos Dieux et dans nos maladies
237 à peine et savons encore moins créer ? Pour cette démocratie qui ne croyait qu’au bonheur ? Mais voudrait-on mourir pour garder du
87 1942, La Part du diable (1982). Le Bleu du Ciel
238 sistance d’une âme au diable, ou de la guerre des démocraties contre les dictatures totalitaires. Si vous opposez au diable la ruse
239 asser pour le bien. Alors tout sera perdu. Si les démocraties opposent aux dictateurs des tanks, des avions, de la propagande démag
240 z le prophète Ézéchiel, lorsqu’il s’adresse à nos démocraties capitalistes et commerçantes : Fils de l’homme, dis au prince de Tyr
241 démasquer l’hypocrisie, et Dieu sait si les mots démocratie et liberté en sont une, pitoyable ou scandaleuse, dans la bouche de m
242 nous en sommes là, au nom de la liberté et de la démocratie . Cet « un peu » représente une énorme ambition, si l’on prend la chos
243 te aux mots de liberté, d’ordre, d’humanité et de démocratie de signifier quelque chose qui m’émeuve. Quant à ceux qui disent : « 
244 jourd’hui ? « Liberté », « ordre », « esprit », «  démocratie  » prennent tous les sens que l’on voudra — et l’on s’entretue pour ce
245 ur s’est dressé contre lui au nom de la « vraie » démocratie , celle des Soviets, en s’alliant d’autre part avec certaines nations
246 rtaines nations qui s’intitulent très sincèrement démocraties , mais qu’il tient pour des ploutocraties. Faut-il penser qu’on se tu
247 uvoirs discrétionnaires, voilà ce qu’il faut à la Démocratie , puisqu’après tout c’est un régime entièrement fondé sur les mots31.
248 Mais la guerre nous montre autre chose. Quand une démocratie rougit de ses vertus, sur quelle force peut-elle compter ? Et quand l
88 1944, Articles divers (1941-1946). L’attitude personnaliste (octobre 1944)
249 e. Or l’individu, sur lequel voulait se fonder la démocratie d’un siècle dernier, et le soldat politique sur lequel a voulu se fon
89 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Le dernier des Mohicans (11 octobre 1945)
250 orts des guerres d’Indépendance. La liberté et la démocratie montrent ici plus d’un visage. Comme ailleurs. Mais ici plus qu’aille
90 1945, Carrefour, articles (1945–1947). Le rêve américain (9 novembre 1945)
251 épandre dans tous les pays du monde l’idéal de la démocratie américaine, c’est-à-dire multiplier les échanges culturels. Ces ambit
252 nt étroitement liées, car seule une atmosphère de démocratie mondiale peut créer les conditions nécessaires au libre-échange, et e
253 e paraît propre à favoriser l’établissement de la démocratie dans les pays où les difficultés et les injustices économiques donnen
91 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Les résultats de la guerre (21 décembre 1945)
254 mes chroniques précédentes.) Ce régime, c’est la démocratie , que plus personne qui compte n’ose attaquer, et dont toutes les puis
255 me, c’est la bombe atomique. Or, remarquez que la démocratie triomphante (en théorie), l’idée planétaire, et l’arme vingt mille fo
256 coup fatal de la guerre, et fièvre spécifique des démocraties physiquement ou moralement déprimées. J’y reviendrai. l. « Les résu
92 1946, Articles divers (1941-1946). Les quatre libertés (30 mars 1946)
257 at, ni de la Révolution, ni des Soviets, ni de la Démocratie , et surtout pas de leurs experts. Il la tient de sa vision seule et d
93 1946, Combat, articles (1946–1950). Tous démocrates (22 mai 1946)
258 uit vers le ciel ! Notez que, dans ce système, la démocratie paraît supérieure au soviétisme et à l’hitlérisme. Lui. — Je vous en
259 cette situation : c’est qu’au lieu de défendre la Démocratie , en bloc, et comme une étiquette, contre ses adversaires déclarés, no
260 , entre nous, discuter le contenu véritable de la démocratie , sans passer aussitôt pour des fascistes. Lui. — Autant dire que vot
261 des fascistes. Lui. — Autant dire que votre mot démocratie a perdu tout son pouvoir ! Une étiquette qui s’applique à tous les pa
262 naguère encore la Suisse, qui est la plus vieille démocratie du monde, et la traitaient de « fasciste », parce qu’elle répugne, en
263 t ces deux questions fondamentales, l’étiquette «  démocratie  » ne signifiera rien du tout. Ou bien elle servira d’excuse et de pré
94 1946, Carrefour, articles (1945–1947). Une bureaucratie sans ronds-de-cuir (23 mai 1946)
264 ; enfin de l’opinion publique, car nous sommes en démocratie , et il faut bien que cela se marque quelque part… et en quelque maniè
265 me pose tout de même la question de l’avenir des démocraties , livrées à la fatalité incontrôlable des agences. Finirons-nous tous
266 ar s’il n’y avait plus de grands bureaux dans une démocratie , quelques hommes deviendraient responsables… Facilement désignés à la
95 1946, Articles divers (1941-1946). Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)
267 e broyeuse automatique qu’est l’État-nation de la démocratie ou marxisme, des idées libérales ou du planisme, ou même une belle pa
96 1946, Articles divers (1941-1946). L’Américain croit à la vie, le Français aux raisons de vivre (19 juillet 1946)
268 sur la parole donnée, seul fondement d’une réelle démocratie . Comment ils se battent Voici le contraste le plus profond entr
97 1946, Foi et Vie, articles (1928–1977). Fédéralisme et œcuménisme (octobre 1946)
269 qui rappelle étrangement la lutte présente entre démocratie individualiste et étatisme totalitaire — se produit l’événement uniqu
270 nera peut-être de ne pas voir figurer le terme de démocratie dans ce qui précède. C’est qu’il recouvre actuellement de trop graves
271 ever pour rétablir ce qu’on nommait chez eux la «  démocratie  ». Ils attendent un régime qui puisse allier la liberté à la communau
272 a seule possibilité pratique de réaliser la vraie démocratie . Mais il a le grand avantage de réaliser en même temps ce qu’il y a d
273 . Si le totalitarisme triomphe définitivement des démocraties , ce sera la mort d’une culture et d’une économie, sans doute, mais ce
274 e la conscience occidentale. D’autre part, si les démocraties capitalistes et individualistes triomphent, aucun problème ne sera ré
275 s et tournées en erreurs, qui subsistent dans les démocraties et dans les mouvements totalitaires. Ceci résulte, théoriquement, de
98 1946, Esprit, articles (1932–1962). Épilogue (novembre 1946)
276 , la Hollande, et la Grande-Bretagne. Ce sont des démocraties en majorité socialistes, ce qui peut inquiéter, mais aussi en majorit
277 dront-ils bientôt l’âge de majorité civique où la démocratie devient possible… To sum up : Liberté, Prospérité et Poursuite du Bo
99 1946, Articles divers (1946-1948). Genève, rose des vents de l’esprit (19 décembre 1946)
278 er à la Russie. Je lui dirai : « Vous accusez les démocraties d’être purement formelles, de n’être pas complètement réalisées ; vou
279 éalisées ; vous prétendez, vous, Russie, être une démocratie réelle. Et vous avez des camps de concentration, et vous interdisez a
280 tes un pays démocratique, c’est simple mot. Votre démocratie est plus formelle que celles de nous tous. Nous, nous acceptons de n’
281 parti. Je suis contre le totalitarisme et pour la démocratie réelle, qui est le fédéralisme. Un régime de tyrannie n’aboutit jamai
100 1946, Journal des deux mondes. Journal d’attente
282 tif vis-à-vis de sa propre nation ? Le sort de la démocratie dépend de la solution qui sera donnée en fait à ce problème, au cours