1 1926, Articles divers (1924–1930). Conférence de René Guisan « Sur le Saint » (2 février 1926)
1 mme ici, que la loyauté d’un esprit animé par une foi agissante. c. « Conférence Guisan », Suisse libérale, Neuchâtel, n°
2 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
2 arrès. Il leur manque une certitude foncière, une foi en la valeur de l’action. C’est pourquoi ils ne peuvent prétendre à l
3 secrète des inquiétudes modernes : la perte d’une foi . Il a besoin de Dieu, mais il attend en vain sa Révélation : « C’est
4 n nous montrent le même personnage : un être sans foi , à qui une sorte de « sincérité » interdit de commettre aucun acte vo
5 les instincts du corps et de l’âme ; vouloir une foi … La morale de demain sera en réaction complète contre celle d’aujourd
6 décrivent le tourment dont sortira peut-être une foi nouvelle ; mais qu’ils sachent, quand viendra le moment, détourner le
3 1926, Articles divers (1924–1930). Confession tendancieuse (mai 1926)
7 nt, je m’arrête parfois, heureux : « J’ai donc la foi  ? » Mais c’est encore une question… Je crois qu’il ne faut pas attend
8 âme qui se sent misérable. Je ne recevrai pas une foi , mais peut-être arriverai-je à la vouloir, et c’est le tout. S’il est
4 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
9 e trouver des réponses de l’intelligence ou de la foi aux inquiétudes profondes de leurs âmes séparées de Dieu. Montherlant
5 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
10 ousse à faire le saut dans le vide qu’exige toute foi  ; c’est la volonté de sincérité, c’est-à-dire une sincérité tournée a
6 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’autre œil (février 1927)
11 , qui est théologien, et de la Tchaux, n’a pas la foi . Topin, Mahomet désabusé, constate que jamais « la Montagne » ne saur
7 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Notre inquiétude (avril 1927)
12 en même temps par cette solution universelle, la foi , il résume en lui cette inquiétude qui fait la grandeur et la misère
13 en y substituant ce qui ne vient que de Dieu : la Foi  ». Acculée à la rigueur d’un choix presque impossible, notre incertit
14 s peuvent se résumer en deux mots : inquiétude ou foi . Dès lors sont-elles vraiment les deux termes d’un dilemme, l’une n’é
15 n’étant que le chemin qui mène à l’autre ? Car la foi naît de l’inquiétude autant que de la grâce, et régénère sans cesse l
16 les exigences conjointes de l’inquiétude et de la foi  : « Si tu as trouvé Dieu, il te reste à le chercher encore… » ag. «
8 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
17 ous n’est nulle part9 ». Ultime affirmation d’une foi que plus rien ne peut duper. Depuis certaines paroles sur la Croix, i
18 croire, pour un autre, que c’est arrivé, ajoutant foi , dans tous les sens qu’admet ce terme, à des exaltations que leur lyr
19 révocable désespoir n’est encore qu’un appel à la foi la plus haute.   1er mai 1927. Mieux vaut pécher par ridicule que pa
20 des incrédules le droit à parler des choses de la foi comme étant d’un ordre qui leur échappe ; de même je récuse ici certa
9 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
21 Pour le reste, je pense que c’est une question de foi . 1. Une enquête faite à Genève a révélé que les livres les plus lu
22 oussée mystique en Russie. a. « Le péril Ford », Foi et Vie, Paris, n° 4, février 1928, p. 189-202.
10 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
23 s eu confiance. Or la personnalité est un acte de foi  : Stéphane ne sait plus ce qu’il est. Semblablement, il ne sait plus
11 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). « Belles-Lettres, c’est la clé des champs… » (janvier 1929)
24 ci : les anciens bellettriens qui ont perdu toute foi ne connaîtront pas de pardon. Car ils ont vu, et s’ils n’ont pas cru,
12 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Appendice. Utopie
25 ue j’aime est simplement un homme libre qui a une foi (ou un amour) et qui s’y consacre. (Mais alors !… Je vois à votre min
26 e dans un système religieux. Pour quiconque a une foi et la conscience de cette foi, il n’est d’enseignement véritable que
27 our quiconque a une foi et la conscience de cette foi , il n’est d’enseignement véritable que religieux. Mais les questions
13 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
28 ue j’aime est simplement un homme libre qui a une foi (ou un amour) et qui s’y consacre. (Mais alors !… Je vois à votre min
29 e dans un système religieux. Pour quiconque a une foi et la conscience de cette foi, il n’est d’enseignement véritable que
30 our quiconque a une foi et la conscience de cette foi , il n’est d’enseignement véritable que religieux. Mais les questions
14 1930, Articles divers (1924–1930). Au sujet « d’un certain esprit français » (1er mai 1930)
31 n déséquilibre, s’en effraient, repartent vers la foi et s’arrêtent chez un éditeur. Cela fait un roman de plus. Il obtiend
15 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
32 roit » qui autorisèrent ce chaos. Il lui reste sa foi en la grandeur éternelle de la Hongrie — intemporelle, n’ayant cure d
16 1930, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Pour un humanisme nouveau » [Réponse à une enquête] (1930)
33 os utopies mêmes, desséchant les sources de notre foi . Qui parlait donc d’un « humanisme scientifique » ? Nous avons été pr
34 aurons celui des races de la Terre. Non plus une foi commune, mais une moyenne de nos manières d’être. Une sorte de commun
35 . b. « Pour un humanisme nouveau », Cahiers de «  Foi et Vie », Paris, numéro spécial, 1930, p. 242-245. Le texte est précé
17 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Malraux, La Voie royale (février 1931)
36 point de jugement d’où les facilités de certaine foi apparaissent aussi « fausses » que l’effort désespéré de ces conquéra
37 la propriété matérielle. c. « La Voie royale », Foi et Vie, Paris, n° 24, février 1931, p. 78-81.
18 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
38 s doute reviendra souvent dans les chroniques de Foi et Vie , « résume commodément cette volonté d’émancipation de la civi
39 ’enquête de M. Paul Arbousse-Bastide publiée par Foi et Vie l’an dernier. 15. « Remarques sur l’irréligion contemporaine
40 ’irréligion contemporaine ». d. « Sécularisme », Foi et Vie, Paris, n° 25, mars 1931, p. 184-189.
19 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
41 ommun, ce qu’ils doivent à leur origine ou à leur foi réformée, — et si ces traits ne constituent pas, en définitive, les é
42 supposerait d’abord une définition nette de notre foi  : il faut qu’on sache sans équivoque ce qu’est le protestantisme avan
43 estant est liée à une conception dogmatique de la foi . Nous pensons même que la renaissance et l’épanouissement d’un tel ar
44 ’idéal d’un artiste protestant, le seul auquel sa foi puisse prétendre, ce n’est pas de réaliser un art « protestant » conf
20 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Conférences du comte Keyserling (avril 1931)
45 stique. f. « Conférences du comte Keyserling », Foi et Vie, Paris, n° 26, avril 1931, p. 287-288.
21 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
46 ir que sa vie à l’étranger n’ait point ébranlé sa foi , la princesse répond : « Je ne crois pas, j’espère que non ; bien qu’
47 fois, me semble-t-il, de savoir exactement quelle foi on a. » Plus tard elle avoue franchement : « … dans nos églises j’épr
48 ques qu’elle rencontre et qui lui parlent de leur foi se distinguent par une humanité charmante, « une façon naturelle de t
49 holicisme (le milieu protestant étant nul), ni la foi chrétienne en général (du fait précisément que les mobiles humains so
50 evenir. 18. Il est absurde, voire aux yeux de la foi scandaleux de parler de conversion d’un protestantisme au catholicism
51 roman : La Princesse Blanche de Maurice Baring », Foi et Vie, Paris, n° 27, mai 1931, p. 344-350.
22 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kierkegaard (mai 1931)
52 pouvait trouver pareille formule. Le héros de la foi , Kierkegaard, « l’Isolé », n’a plus rien en lui ni de Faust, ni du Ca
53 ’agit maintenant de nous révéler ce « héros de la foi  », ce maître de la pensée chrétienne tragique, paradoxale et virulent
54 pas sûr que les « religions » y gagnent, mais la foi , certainement. Et « l’honneur de Dieu ». 21. Aux Éditions de la No
55 et aux Éditions « Je sers ». h. « Kierkegaard », Foi et Vie, Paris, n° 27, mai 1931, p. 351-352. Texte non signé.
23 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
56 yses. (Crès, 1926.) i. « Littérature alpestre », Foi et Vie, Paris, n° 29, juillet 1931, p. 548-551
24 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
57 intime (je dirais même sentimentale), et avec sa foi chrétienne. Il peut livrer sans crainte le secret d’une telle action 
58 vue cet exemple. j. « Avant l’Aube de Kagawa », Foi et Vie, Paris, n° 30, septembre 1931, p. 623-632. Une note précise :
25 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
59 perdre… » k. « André Gide ou le style exquis », Foi et Vie, Paris, n° 31, octobre 1931, p. 725-729. Une note précise : « 
26 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
60 en Dieu, p. 264. l. « Le protestantisme jugé », Foi et Vie, Paris, n° 31, octobre 1931, p. 751-754.
27 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
61 ndeur — et toute la misère — des protestants sans foi  »31. Quoi qu’il en fût d’ailleurs de la portée religieuse des trois œ
62 s adhésions qui vont aux produits déviés de notre foi . Il est vrai que ceux-ci sont souvent les plus éclatants. Car un syst
63 durement jugés. Était-ce affaiblissement de notre foi dans l’avenir de la Réforme, besoin minoritaire de trouver des alliés
64 le dénoncer, comme radicalement contraire à notre foi originale. Le siècle, hélas, décorait du beau nom de libéralisme l’ab
65 prédicateurs affirmaient le salut gratuit par la foi  ; mais d’autre part nous prêtions des mains complices à des œuvres qu
66 toujours assez conscients des fondements de notre foi pour récuser, dans « l’esprit protestant », tout ce qui rend inutile
67 ndant à dissoudre les affirmations massives de la foi  ; soit des œuvres d’édification morale, au sens littéral du terme : t
68 oncer un principe destructeur. C’est au nom d’une foi positive que l’on attaque ici le moralisme survivant, c’est au nom d’
69 atique qui, s’il traduit et porte un réveil de la foi , ne peut manquer de libérer des forces créatrices. Or les temps vont
70 i écrit » ne saurait être qu’en révolte contre la foi de ses pères. Le jeu consiste uniquement à retrouver dans son œuvre d
71 ieuse d’Honegger. m. « Romanciers protestants », Foi et Vie, Paris, n° 34, janvier 1932, p. 56-63.
28 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
72 fut-il chrétien ? Nous ne saurions, surtout dans Foi et Vie , aborder cette question sous l’angle de la curiosité littérai
73 incapables pour admettre dans la communauté de la foi chrétienne l’homme qui a pu dire qu’il s’inclinait devant le Christ c
74 ue chose. Or, ce « quelque chose » aux yeux de la foi , constitue sa raison d’être. Il n’y a pas de neutralité du monde vis-
75 ns, de la façon la plus expresse ? Sera-ce sur la foi de certains biographes ? Mais comment juger les actions d’un être que
76 ise (mars 1932). n. « Goethe, chrétien, païen », Foi et Vie, Paris, n° 37-38, avril-mai 1932, p. 304-309.
29 1932, Présence, articles (1932–1946). Cause commune (avril-juin 1932)
77 sous ses formes violentes et créatrices, ou de la Foi . Peu de malentendus pourtant. Car c’est le plus souvent sous le coup
30 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Querelles de famille, par Georges Duhamel (mai 1932)
78 ment pessimiste, s’accorde mal avec l’impénitente foi dans le genre humain que M. Duhamel ne cesse d’entretenir17. Ce malai
31 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
79 ient le contraire. o. « Penser dangereusement », Foi et Vie, Paris, n° 39, juin 1932, p. 478-484.
32 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Éloge de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)
80 nt au règne de la loi (de la morale). Et c’est la foi qui en libère, non pas cette « générosité » malgré tout équivoque. La
81 as cette « générosité » malgré tout équivoque. La foi révèle une réalité essentiellement différente et qui enveloppe tout e
82 loi et s’y réfère. Mais le péché naît où meurt la foi , et meurt là où vit la foi. Au bien vulgaire des moralistes, Jouhande
83 péché naît où meurt la foi, et meurt là où vit la foi . Au bien vulgaire des moralistes, Jouhandeau oppose le mal ; à celui-
84  ; sur quoi il reste béant. Mais la réalité de la foi est inverse. Elle fait voir le mal comme donnée immédiate ; puis le b
33 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Hic et nunc [éditorial] (novembre 1932)
85 « salut de grâce et bonté pure », du salut par la foi , par l’abandon aux mains du Dieu vivant. En face de philosophes qui s
34 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
86 u plus profond du désespoir et de la nuit, par la foi seule, — qui ne vient pas de nous. Telle est la démarche paradoxale,
87 pas la seule promesse : espoir et promesse de la foi , — et la foi naît au cœur du désespoir. Mais, d’autre part, en vertu
88 promesse : espoir et promesse de la foi, — et la foi naît au cœur du désespoir. Mais, d’autre part, en vertu du même ordre
89 ffrir de salut, puisqu’il n’est de salut qu’en la foi , qui transcende le monde. Principe de l’individualisme anarchique ; p
90 -même, — s’il n’est pas attesté dans l’acte de la foi . Qu’est-ce donc, en effet, que l’effort humain ? Sinon l’exercice néc
91 pardonnés. Ce qui nous assure le Pardon, c’est la foi . Agissez donc, mais votre action ne sert de rien. L’hérésie pessimist
92 s, pourraient-ils, s’ils prennent au sérieux leur foi , participer à un effort politique quelconque ? Ayons le courage de l’
93 n pour ceux qui ne savent pas ce que c’est que la foi . Si l’on entend par vie non seulement la vie naturelle, mais l’ensemb
94 relle, mais l’ensemble des relations humaines, la foi est ce qui rend la vie impossible (par ses exigences absolues), tandi
95 re de l’utile des difficultés naturelles. Mais la foi , bien souvent, ne peut qu’aiguiser ces oppositions naturelles ; bien
96 ême ordre, mais ce n’est pas ici du concept de la foi que nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette foi, nul homme n
97 u concept de la foi que nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette foi, nul homme n’est capable de la posséder dans l
98 nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette foi , nul homme n’est capable de la posséder dans la durée ; elle « survie
99 mi pessima) que ceux d’entre eux qui perdaient la foi — c’est-à-dire le principe animateur — n’en continuaient pas moins d’
100 e pouvons être ni conformistes — les ordres de la foi sont absolus — ni réformistes, n’ayant rien qui nous assure de l’acti
101 t rien qui nous assure de l’action continue de la foi . Je songe ici à l’armature catholique, qui condamne cette Église au r
102 ns certains cas extrêmes, nous tient quitte de la foi . Il ne s’agit jamais pour nous de rendre cette vie possible, mais tou
103 e, mais tout au plus d’abattre les obstacles à la foi , les idoles, les synthèses dans lesquelles l’homme cherche sa sécurit
104  agonie » entre la Promesse et le péché, entre la foi et ce qui nous paraît la « défier ». Que faire donc ? Briser d’abord
105 le n’a de sens, pour nous, que parce qu’il y a la foi . b. « Principe d’une politique du pessimisme actif », Hic et Nunc, P
35 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
106 la lutte des classes, ce pragmatisme, cet acte de foi optimiste dans le cours « dialectique » de l’Histoire, qui caractéris
107 matérialiste n’exige rien de moins qu’un acte de foi . Un tel mysticisme a-t-il en France la moindre chance de succès ? Où
108 s une masse volontaire, une pesante contrainte de foi , une pureté terrible et humble. Loin de moi la pensée que par des arg
109 ndre ce mutisme formidable. Je crois que seule la foi peut en donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la foi chrétienn
110 n donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la foi chrétienne où je veux être, de ce suprême « choix » qui ne vient pas
36 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
111 roit » qui autorisèrent ce chaos. Il lui reste sa foi en la grandeur éternelle de la Hongrie — intemporelle, n’ayant cure d
37 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
112 ntourée de présences obscures, mon enfance, cette foi anxieuse en je ne sais quelle liberté du monde. Un peu plus tard, il
38 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
113 roit » qui autorisèrent ce chaos. Il lui reste sa foi en la grandeur éternelle de la Hongrie — intemporelle, n’ayant cure d
39 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
114 ntourée de présences obscures, mon enfance, cette foi anxieuse en je ne sais quelle liberté du monde. Un peu plus tard, il
40 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — V
115 des. Parmi ses ancêtres : Mirman, défenseur de la foi huguenote ; et plus haut des seigneurs dont certains furent cathares,
41 1933, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Histoires du monde, s’il vous plaît ! » (janvier 1933)
116 onversion à l’humain, de J. Guéhenno, enquête de Foi et Vie sur l’humanisme nouveau, ouvrages de Ramon Fernandez, de Drie
117 t. p. « Histoires du monde, s’il vous plaît ! », Foi et Vie, Paris, n° 45-46, janvier-février 1933, p. 134-139.
42 1933, Esprit, articles (1932–1962). Protestants (mars 1933)
118 que réformée, et plus encore par la révolte de la foi réformée contre toutes les « synthèses » humanistes. Corruptio optimi
119 e domine, des protestants qui loin de renier leur foi se fondent sur elle pour attaquer le régime. L’exemple de l’Allemagne
120 à la rupture, qui se réclament hautement de leur foi . Les éléments extrémistes de la social-démocratie, qui s’expriment da
121 allemande. Alors qu’en France l’affirmation d’une foi religieuse personnelle fait encore sourire le petit-bourgeois « progr
122 linoises les plus « avancées » des professions de foi dont personne ne songe à contester l’opportunité. (Cette tolérance pe
123 révolutionnaire est celle qu’on doit tirer de la foi protestante. Il faudrait nommer encore des groupes comme le Vormarsch
43 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
124 nt ils s’imaginent pouvoir tirer bénéfice pour la foi , — bien plus, que les chrétiens considèrent cette paix comme un bien
125 connaît pas d’autre force réelle que celle de la foi . Or cette unique force ne lui appartient pas ; tout au plus le saisit
126 ule liberté qui lui soit accordée vis-à-vis de la foi , c’est de la refuser. Comment dès lors l’utiliserait-il à son gré ? C
127 réalité sur une tout autre force que celle de la foi . Ce peut être sur une éthique de puissance et de service ; ou sur une
128 s ce désir trop humain de parler des choses de la foi dans le langage du bonheur terrestre. La rupture que nous voulons n’a
129 t encore, sur une conception antichrétienne de la foi . La foi, pour elles, est une « force » que l’homme peut se procurer,
130 , sur une conception antichrétienne de la foi. La foi , pour elles, est une « force » que l’homme peut se procurer, apprivoi
131 ement ! —à celles qu’inventent les hommes sans la foi . C’est la meilleure façon que le monde ait trouvée de rejeter le Chri
132 vre que sur les intérêts de cet avoir. Mais si la foi , don de Dieu, et gratuit — « afin que nul ne se glorifie » — est une
133 la morale petite-bourgeoise avec les ordres de la foi . Et l’on a vu Babitt. Mais n’allons pas chercher si loin. Ouvrons un
134 tique chrétienne » où l’on embarque une prétendue foi dans les plus discutables déterminations de l’avenir. L’office de l’É
135 dire au monde : Tu ne dois pas ! Mais c’est à la foi seule de me dire : Tu dois ! En son nom je ne puis engager que moi-mê
136 r le champ le plus juste. Car ce qui manifeste la foi , c’est le choix et non pas le système : il n’est de choix que personn
137 même du christianisme, si le christianisme est la foi au Christ « éternellement actuel ». Cette foi est inaliénable. Elle n
138 la foi au Christ « éternellement actuel ». Cette foi est inaliénable. Elle ne constitue pas un ordre : elle donne des ordr
44 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Solutions pratiques ? (mars 1933)
139 est en mesure de la donner à son frère : c’est la foi . Tout au plus pouvons-nous, par des affirmations qui troublent notre
140 les désarme devant Dieu et les jette nus dans la foi . 2. Un homme qui est dans la foi sait bien qu’il n’y a pas à demander
141 ette nus dans la foi. 2. Un homme qui est dans la foi sait bien qu’il n’y a pas à demander de « solutions pratiques », car
142 pas à demander de « solutions pratiques », car la foi est précisément une force qui se manifeste par des ordres personnels,
143 ait, à entendre parler certains chrétiens, que la foi est une espèce d’inspiration flottante, difficile à localiser et beau
144 nt prévisibles et classées d’avance ! Comme si la foi était une espèce de puissance continuellement disponible entre nos ma
145 aient à nous manquer, que ferions-nous de cette «  foi  » que nous prétendions posséder ? Aurions-nous l’honnêteté de reconna
146 re qu’en réalité nous n’avions rien, — puisque la foi , précisément, c’est cette force qui me dit : « Tu dois, ici et mainte
147 cent-mille fois s’écrier : « Non, je n’ai pas la foi  ! » et alors vraiment prier de toute sa pauvreté, plutôt que de dire,
148 é, plutôt que de dire, comme certains : « J’ai la foi , mais dites-moi ce qu’il faut que j’en fasse ? » Car, où la foi exist
149 s-moi ce qu’il faut que j’en fasse ? » Car, où la foi existe, existe le savoir. Entendons maintenant cette phrase capitale
150 n peut, dans le cas, et pour soi-même, prouver la foi par l’acte qu’elle ordonne. Nous ne sommes pas des guérisseurs, ma
151 spérante. Mais il y a la Promesse, mais il y a la foi qui vient nous prendre au point où tout espoir apparaît vain, — en ce
45 1933, Le Semeur, articles (1933–1949). Humanisme et christianisme (mars 1933)
152 t de l’homme par la seule force de Dieu, — par la foi . Dans les deux cas, marquons-le bien, il s’agit de salut. Certains hu
153 Le chrétien va chercher à obéir aux ordres de sa foi , fût-ce même au mépris de sa vie : tel est le fondement de l’attitude
154 assurances. Car l’humanisme n’est, aux yeux de la foi , qu’une vaste entreprise d’assurance-vie. L’humaniste pourra répondre
155 gne. Un chrétien est un être qui joue tout sur la foi , c’est-à-dire sur l’invisible, contre toute vraisemblance. Prenons de
156 ations effectives que semble devoir commander une foi véritable en l’humain. Le communisme est le véritable humanisme de no
46 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Dialectique des fins dernières (juillet 1933)
157 s la situation même de l’homme devant Dieu, notre foi est vaine et c’est perdre son temps que d’en apprécier humainement l’
158 promesse qui nous est faite dans l’instant de la foi , c’est la promesse de la victoire éternelle. ⁂ Loin de moi la prétent
159 la Parole, que l’homme ne peut saisir que dans la foi  ; choix de l’élection, c’est-à-dire d’une possibilité qui n’est pas n
47 1933, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Parole de Dieu et parole humaine, par Karl Barth (30 décembre 1933)
160 pas capable par lui-même de faire le bien, que la foi seule lui donne la promesse du salut, que cette foi n’est pas le cour
161 i seule lui donne la promesse du salut, que cette foi n’est pas le couronnement de sa « vie religieuse », mais le don gratu
162 anisme, c’est l’immédiat, l’instant éternel de la foi , et non l’histoire de l’homme pieux ; un événement et non une croyanc
163 blique, votait la clause aryenne et trahissait sa foi , Barth s’est dressé dans une protestation retentissante, que personne
48 1933, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Petites notes sur les vérités éternelles (1932-1933)
164 oi contradictoire pour le mettre aux ordres de la foi . C’est une colle de scolastiques ; elle alimentera quelque temps enco
165 : car il n’est d’action véritable que celle de la foi , lorsque « mettant les pouces », je me rends à son ordre. 2. On compr
166 e confusion dont le profit ne sera jamais pour la foi . Car l’opération de la foi ne relève pas d’un « invariant », connu ou
167 ne sera jamais pour la foi. Car l’opération de la foi ne relève pas d’un « invariant », connu ou inconnu, passé ou à venir,
49 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Destin du siècle ou vocation personnelle ? (février 1934)
168 prouvent abondamment leurs exigences, qui sont la foi aveugle et les sacrifices humains. Ces dieux ont même leur théologie,
169 osé leurs vies. Enfin, qu’ils sont animés par une foi constructive que bien des jeunes bourgeois railleurs devraient leur e
170 uestion revient-elle en définitive à savoir si la foi des marxistes et des racistes est vraie. Sur quoi se fonde-t-elle ? Q
171 . « Destin du siècle ou vocation personnelle ? », Foi et Vie, Paris, n° 58-59, février‑mars 1934, p. 143-157.
50 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). L’Humanité de Jésus d’après Calvin, par Max Dominicé (24 mars 1934)
172 qui commence à s’exprimer dans des revues comme Foi et Vie , Le Semeur , Hic et Nunc . Si, par ailleurs, ces jeunes thé
173 entrale, mais exclusive de toute dogmatique. « La foi n’est pas une adhésion intellectuelle à des doctrines, mais la commun
51 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Précisions sur la mort du Grand Pan (avril 1934)
174 lors que cet homme, trahissant la mission dont la foi le chargeait, se retourne vers la Nature et s’en aille lui demander p
175 n dont, par ailleurs, son optimisme, hérité d’une foi morte, lui dissimule l’irréparable gravité. La « communion avec la Na
176 out invisible de « l’homme nouveau » — réalité de foi  ? ⁂ Seule, l’attitude chrétienne dit « oui » au monde avec une intrép
177 en corps, seul l’amour d’espérance, charité de la foi , nous permet d’apporter à la Nature une réponse qui dépasse sa questi
52 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril 1934)
178 n, et qui d’ailleurs n’ébranleront pas, dans leur foi , les marxistes. Mais ce qu’il décrit avec une véritable puissance, c’
179 aussi que la mesure de cette taille est dans une foi , dans « quelque chose qui dépasse l’homme et le suppose en même temps
180 mps », écrit-il. C’est lorsqu’il définit ainsi la foi qu’on hésite à le suivre, — et que peut-être il sert mal sa pensée. C
181 ette définition ne vaut, précisément, que pour la foi marxiste-dialectique. Le « dépassement » peut aussi bien se faire dan
182 t » peut aussi bien se faire dans l’immanence. La foi chrétienne dépasse-t-elle vraiment l’homme ? N’est-elle pas bien plut
53 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Quelques œuvres et une biographie de Kierkegaard (26 mai 1934)
183 t une réponse, une explication certaine, digne de foi , de première source, une réponse de Dieu, qui, même si elle foudroie,
54 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Deux essais de philosophes chrétiens (mai 1934)
184  » que tout le monde sent nécessaire, mais que la foi seule rend possible. ⁂ Max Scheler se rattachait à l’école allemande
185 en. r. « Deux essais de philosophes chrétiens », Foi et Vie, Paris, n° 61, mai 1934, p. 415-422.
55 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Procès, par Franz Kafka (mai 1934)
186 — mais alors l’acte aussi est possible. Ainsi, la foi au Christ est la seule possibilité qui soit donnée à l’homme de march
187 happer à l’« arrêt » ; mais c’est aussi par cette foi , et parce qu’elle nous permet de faire un pas et « d’en sortir » que
56 1934, Articles divers (1932-1935). Où sont les jeunes protestants ? Remarques sur le protestantisme et les doctrines politiques (juillet-août 1934)
188 sur les possibilités théoriques. Qu’est-ce que la foi des protestants leur permet d’affirmer dans le domaine de César ? De
189 idèlement déduites de la doctrine. I. Ce que la foi nous dit de faire En dépit de certaine polémique bourgeoise, il n’
190 perdu, c’est qu’il croit, c’est qu’il est dans la foi  ; mais être dans la foi, c’est faire la volonté de Dieu, c’est agir,
191 , c’est qu’il est dans la foi ; mais être dans la foi , c’est faire la volonté de Dieu, c’est agir, c’est donc attester sa d
192 t donc attester sa dignité proprement humaine. La foi seule est un acte absolu ; le croyant seul, véritablement homme. Dans
193 qu’elle est intenable, parce que les ordres de la foi sont toujours imprévisibles, instantanés, et qu’ils ne souffrent poin
194 ui s’institue partout entre la politique et notre foi  : la politique s’occupe des moyens, et néglige bientôt les fins, ou p
195 les fins, ou prend les moyens pour des fins ; la foi ne veut connaître que les fins, et en vient à dévaloriser les moyens.
196 ée à cette fin la plus haute de l’homme qu’est sa foi , — sa situation personnelle devant Dieu. Non seulement le chrétien po
197 ’est de L’Écho de Paris. Du point de vue de notre foi , il me semble d’ailleurs qu’une position monarchiste peut être justif
198 orte un risque, un engagement concret, un acte de foi , qui transcendent le plan de toute doctrine sociale. Mais il fallait
199 anifestent un certain nietzschéisme, une certaine foi en l’acte seulement humain, qui figure, pour un chrétien, l’illusion
200 nes protestants n’ont pas à fonder un parti. Leur foi n’est pas de celles que l’on met en systèmes. Le fût-elle, leur très
57 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Éditorial (juillet 1934)
201 sion de nos églises, qui proclame le salut par la foi seule. Bien plus, quand un théologien fidèle vient rappeler avec forc
58 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Le mouvement des groupes — Kagawa (4 août 1934)
202 velle forme de pragmatisme américain. Dire que la foi n’est réelle que là où elle se réalise ne signifie pas qu’il faille a
203 rigide ne sont souvent que des acteurs. Seule la foi peut nous rendre actifs lorsqu’elle nous engage dans une relation con
204 là un risque indéniable : celui de naturaliser la foi , de s’attacher aux résultats visibles et frappants, de retomber ainsi
205 e sers ») dont Rougemont donne une recension dans Foi et Vie en septembre 1931. Kagawa sera également évoqué par Rougemont
59 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notice biographique [Kierkegaard] (août 1934)
206 ns Commerce, n° XII. s. « Notice biographique », Foi et Vie, Paris, n° 64, août-septembre 1934, p. tt602-604.
60 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Nécessité de Kierkegaard (août 1934)
207 pportent à l’affirmer. D’un côté, nous voyons une foi , de l’autre, une mauvaise humeur, et certains pensent : une mauvaise
208 time ce scepticisme ou cette « mesure »… Sinon la foi des uns, fatalement, va triompher de la mauvaise humeur défensive des
209 ont rien si l’acte de l’homme les dément ; que la foi d’un seul est plus forte, dans son humilité et devant Dieu, — car c’e
210 dans son humilité et devant Dieu, — car c’est la foi , — que les discours des réalistes et l’enthousiasme populaire ; que l
211 n que Dieu lui montre, seul. Cette primauté de la foi sur les vérités qui font vivre, cette solitude première devant Dieu,
212 la contradiction nous oblige à choisir, fait à la foi sa place, nous contraint à l’originalité. « Mais quoi, professeurs et
213 comment cela se peut-il, sinon par l’effet de la foi  ? Il faut que Dieu l’appelle, qu’il le nomme et par là le sépare, aut
214 olitaire devant Dieu, c’est celui qui répond à la foi , cet appel. Quand on parle de romantisme, d’anarchie, d’individualism
215 sur la réalité. t. « Nécessité de Kierkegaard », Foi et Vie, Paris, n° 64, août-septembre 1934, p. 605-620.
61 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
216 pas jusqu’au bout de leurs audaces. Ils sont sans foi dans leur révolte même. Ils influencent au hasard, entraînent les jeu
62 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kasimir Edschmid, Destin allemand (octobre 1934)
217 que dans les tortures ? u. « Destin allemand », Foi et Vie, Paris, n° 65, octobre-novembre 1934, p. 812-817. Une note pré
63 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Au sujet d’un roman : Sara Alelia (3 novembre 1934)
218 s ce quart. Quel avantage y voyez-vous pour votre foi  ? — Oh ! Pas le moindre ! Je constate un fait. Mais laissons là le pa
219 st bien le mot ! C’est-à-dire qu’ils n’ont pas de foi , et qu’est-ce qu’un protestant sans foi ? Dans toutes leurs œuvres, v
220 nt pas de foi, et qu’est-ce qu’un protestant sans foi  ? Dans toutes leurs œuvres, vous chercheriez en vain un roman véritab
64 1934, Le Semeur, articles (1933–1949). Sur la méthode de M. Goguel (novembre 1934)
221 ause à effet. On pense couramment, dit-il, que la foi chrétienne est née parce que le tombeau de Jésus fut trouvé vide. Mai
222 ntraire, on ait cru le tombeau vide à cause de la foi qu’on avait en la vie céleste de Jésus. L’Histoire est-elle cause ou
223 e Jésus. L’Histoire est-elle cause ou effet de la foi  ? M. Goguel incline vers l’effet. Suivons-le dans sa déduction. Dans
224 . Goguel sont loin d’être aussi ruineuses pour la foi que beaucoup de croyants ne le craignent. Pour deux raisons. La premi
225 ndique lui-même, c’est que, du point de vue de la foi vivante, les postulats critiques de l’auteur n’ont aucune force de co
226 les faire dépendre. Il nous rappelle ainsi que la foi véritable est celle qui croit sans avoir vu. Sa position nous paraît
227 re de leur critique la relativité des articles de foi , M. Goguel cherche à débarrasser la foi de la relativité des preuves
228 ticles de foi, M. Goguel cherche à débarrasser la foi de la relativité des preuves historiques. En nous montrant qu’elles p
229 cité, en particulier). Pour M. Maurice Goguel, la foi a déformé l’Histoire. Que l’on réforme cette histoire, cela ne saurai
230 histoire, cela ne saurait être au détriment de la foi . Car l’office de la foi n’est pas de nous fournir une explication pro
231 t être au détriment de la foi. Car l’office de la foi n’est pas de nous fournir une explication probante du miracle ; elle
232 34, p. 29-35. Il s’agit d’une note critique de La Foi à la résurrection de Jésus dans le christianisme primitif, de Maurice
65 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Une histoire de la Réforme en France (15 décembre 1934)
233 s dans sa vérité, c’est-à-dire dans l’objet de sa foi . Mais de cette force et de cette grandeur il est permis de rechercher
234 , valeur de témoignage, sans cesse rapportée à la foi , dont Dieu seul juge. John Viénot — qui vient de mourir presque en mê
235 iberté de conscience en général, plutôt que de la foi . Ceci dit, l’on ne saurait assez louer la science et les scrupules hi
236 sée dominante, dans toute cette guerre faite à la foi évangélique, ait été celle des Espagnols et des Romains. Les catholiq
66 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
237 stance qui sépare notre vie de notre vocation. La foi au Christ, c’est la foi dans la personne par excellence : or, cette f
238 vie de notre vocation. La foi au Christ, c’est la foi dans la personne par excellence : or, cette foi consiste en une actio
239 a foi dans la personne par excellence : or, cette foi consiste en une action16. (Ce qui confirme nos propositions sur la na
240 itions sur la nature actuelle de la personne). La foi au Christ est proprement ce qui « personnifie » le solitaire, ce qui
241 assez sérieusement éprouvées, faute surtout d’une foi qui rendrait vain le plus consolant de nos rêves. C’est une tentative
242 que la mort du temps lui-même au Jugement. Ni la foi ne court sur son erre, ni l’homme n’est rien devant sa vocation, qu’u
67 1934, Esprit, articles (1932–1962). André Breton, Point du jour (décembre 1934)
243 onsidérer en face — ce courage que donne seule la foi — ils se sont mis à déclamer un désespoir décoratif, un désespoir pos
68 1934, Politique de la personne. Introduction — En dernier ressort
244 e ne saurais croire pourtant à l’efficacité d’une foi en l’homme fondée sur l’homme seul. Croire en l’homme, c’est croire e
245 nde. Le chrétien sait que ce bras s’est tendu. La foi est un ordre reçu, obéi et ordonnateur. Elle contient tout ensemble,
246 d’agir sur le plan politique, si d’une part toute foi est action, s’il est vrai d’autre part qu’une action quelconque, d’or
247 temps. L’occasion seule, sous la contrainte de la foi , légitime à mes yeux cette action : il fallait que cela paraisse dans
69 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Destin du siècle ou vocation personnelle ?
248 prouvent abondamment leurs exigences, qui sont la foi aveugle et les sacrifices humains. Ces dieux ont même leur théologie,
249 osé leurs vies. Enfin, qu’ils sont animés par une foi constructive que bien des jeunes bourgeois railleurs devraient leur e
250 uestion revient-elle en définitive à savoir si la foi des marxistes et des racistes est vraie. Sur quoi se fonde-t-elle ? Q
70 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Précédence ou primauté de l’économique dans le marxisme ? (Introduction à un débat dans un cercle privé)
251 ser ; 3° La primauté de l’économique implique une foi au déterminisme, une croyance en la seule valeur des faits tels qu’il
252 e divine comme auteur. Si l’on refuse cet acte de foi en la dialectique marxiste, il reste peu de raisons d’imaginer possib
253 Esprit qui agit dans l’instant bouleversant de la foi , comme il agit à l’Origine et à la Fin. Le marxisme apparaît ainsi co
254 sur cette question l’article de Louis Febvre, in Foi et Vie , n° 58-59 : Capitalisme et Réforme. 21. La publication en Fr
71 1934, Politique de la personne. Principes d’une politique du pessimisme actif — Ni ange ni bête : ni gauche ni droite (Fondements théologiques d’une action politique)
255 perdu, c’est qu’il croit, c’est qu’il est dans la foi  ; mais être dans la foi, c’est faire la volonté de Dieu, c’est agir,
256 , c’est qu’il est dans la foi ; mais être dans la foi , c’est faire la volonté de Dieu, c’est agir, c’est donc attester sa d
257 t donc attester sa dignité proprement humaine. La foi seule est un acte absolu ; le croyant seul, véritablement homme. Dans
258 qu’elle est intenable, parce que les ordres de la foi sont toujours imprévisibles, instantanés, et qu’ils ne souffrent poin
259 ui s’institue partout entre la politique et notre foi  : la politique s’occupe des moyens, et néglige bientôt les fins, ou p
260 les fins, ou prend les moyens pour des fins ; la foi ne veut connaître que les fins, et risque ainsi de sous-estimer les m
261 ée à cette fin la plus haute de l’homme qu’est sa foi , — sa situation personnelle devant Dieu. Non seulement le chrétien po
72 1934, Politique de la personne. Principes d’une politique du pessimisme actif — Sur la devise du Taciturne
262 u plus profond du désespoir et de la nuit, par la foi seule, — qui ne vient pas de nous. Telle est la démarche paradoxale,
263 pas la seule promesse : espoir et promesse de la foi , — et la foi naît au cœur du désespoir. Mais, d’autre part, en vertu
264 promesse : espoir et promesse de la foi, — et la foi naît au cœur du désespoir. Mais, d’autre part, en vertu du même ordre
265 ffrir de salut, puisqu’il n’est de salut qu’en la foi , qui transcende le monde. Principe de l’individualisme anarchique ; p
266 et lui fournisse un équilibre durable, même si la foi disparaît ; soit qu’il refuse, comme le marxisme, l’antinomie central
267 pardonnés. Ce qui nous assure le Pardon, c’est la foi . Agissez donc, mais votre action ne sert de rien. L’hérésie pessimist
268 es humains, pourrait-il, s’il prend au sérieux sa foi , participer à un effort politique quelconque ? Ayons le courage de l’
269 n pour ceux qui ne savent pas ce que c’est que la foi . Si l’on entend par vie non seulement la vie naturelle, mais l’ensemb
270 relle, mais l’ensemble des relations humaines, la foi est ce qui rend la vie impossible (par ses exigences absolues), tandi
271 re de l’utile des difficultés naturelles. Mais la foi , bien souvent, ne peut qu’aiguiser ces oppositions naturelles ; bien
272 ême ordre. Mais ce n’est pas ici du concept de la foi que nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette foi, nul homme n
273 u concept de la foi que nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette foi, nul homme n’est capable de la posséder dans l
274 nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette foi , nul homme n’est capable de la posséder dans la durée ; elle « survie
275 oduit ceci, que ceux d’entre eux qui perdaient la foi — c’est-à-dire le principe animateur —, n’en continuaient pas moins d
276 atiquement interdit : car les ordres que donne la foi sont absolus, et ils s’opposent aux ordres de l’État totalitaire. Mai
277  agonie » entre la Promesse et le péché, entre la foi et ce qui nous paraît la « défier ». ⁂ Que faire donc ? Briser d’abor
278 ertains cas extrêmes, nous tiendrait quitte de la foi . 28. Expression qu’Arnaud Dandieu opposait dans un intéressant artic
279 le n’a de sens, pour nous, que parce qu’il y a la foi .
73 1934, Politique de la personne. Principes d’une politique du pessimisme actif — Note sur un certain humour
280 .Note sur un certain humour Il me semble qu’une foi vraie ne va pas sans quelque ironie à l’égard des conflits du monde,
281 qu’il soit n’est rien, en regard du péché dont la foi nous délivre. ⁂ Tout enfin se ramène à ceci : quel est le sens des éc
282 ourrait tirer un critère de l’incroyance ou de la foi . Tout compte fait, les cyniques ont raison, à leur manière, qui est d
283 re où il croit : c’est une des conséquences de sa foi que de s’occuper sérieusement du sort de la cité où s’écoule sa vie.
284 , c’est que l’action ait été faite en vertu de la foi , car « c’est la foi qui sauve ». 29. Cet acte — faut-il le répéter
285 ait été faite en vertu de la foi, car « c’est la foi qui sauve ». 29. Cet acte — faut-il le répéter encore ? — n’est pas
74 1934, Politique de la personne. Idoles — Comment rompre ?
286 nt ils s’imaginent pouvoir tirer bénéfice pour la foi — bien plus, que les chrétiens considèrent cette paix comme un bien s
287 connaît pas d’autre force réelle que celle de la foi . Or cette unique force ne lui appartient pas ; tout au plus le saisit
288 ule liberté qui lui soit accordée vis-à-vis de la foi , c’est de la refuser. Comment dès lors l’utiliserait-il à son gré ? C
289 réalité sur une tout autre force que celle de la foi . Ce peut être sur une éthique de puissance et de service ; ou sur une
290 s ce désir trop humain de parler des choses de la foi dans le langage du bonheur terrestre. La rupture que nous voulons n’a
291 t encore, sur une conception antichrétienne de la foi . La foi, pour elles, est une « force » que l’homme peut se procurer,
292 , sur une conception antichrétienne de la foi. La foi , pour elles, est une « force » que l’homme peut se procurer, apprivoi
293 ment ! — à celles qu’inventent les hommes sans la foi . C’est la meilleure façon que le monde ait trouvée de rejeter le Chri
294 vre que sur les intérêts de cet avoir. Mais si la foi , don de Dieu, et gratuit — « afin que nul ne se glorifie » — est une
295 la morale petite-bourgeoise avec les ordres de la foi . Et l’on a vu Babitt. Mais n’allons pas chercher si loin. Ouvrons un
296 tique chrétienne » où l’on embarque une prétendue foi dans les plus discutables déterminations de l’avenir. L’office de l’É
297 dire au monde : Tu ne dois pas ! Mais c’est à la foi seule de me dire : Tu dois ! En son nom je ne puis engager que moi-mê
298 r le champ le plus juste. Car ce qui manifeste la foi , c’est le choix et non pas le système :il n’est de choix que personne
299 même du christianisme, si le christianisme est la foi au Christ « éternellement actuel ». Cette foi est inébranlable. Elle
300 la foi au Christ « éternellement actuel ». Cette foi est inébranlable. Elle ne constitue pas un ordre : elle donne des ord
75 1934, Politique de la personne. Idoles — Humanisme et christianisme
301 t de l’homme par la seule force de Dieu, — par la foi . Dans les deux cas, marquons-le bien, il s’agit de salut. Certains hu
302 vie. Le chrétien cherche à obéir aux ordres de sa foi , fût-ce même au mépris de sa vie : tel est le fondement de l’attitude
303 assurances. Car l’humanisme n’est, aux yeux de la foi , qu’une vaste entreprise d’assurance-vie. L’humaniste pourra répondre
304 gne. Un chrétien est un être qui joue tout sur la foi , c’est-à-dire sur l’invisible, contre toute vraisemblance. Prenons de
305 ations effectives que semble devoir commander une foi véritable en l’humain. Le communisme est le véritable humanisme de no
76 1934, Politique de la personne. Idoles — Antimarxiste parce que chrétien
306 me. Seul, un acte d’adhésion, une sorte d’acte de foi , pourrait me le faire franchir. Il ne me reste donc qu’à énumérer les
307 uvait servir à la vie dans le monde, même sans la foi . Nous avons cru que le christianisme était une règle de vie, valable
308 ort au monde. Et il est temps de voir que sans la foi , tout ce que disent les chrétiens à la suite du Christ « retombe à pl
77 1934, Politique de la personne. Idoles — Fascisme
309 tianisme et du fascisme, c’est l’opposition d’une foi par excellence totalitaire, à la prétention d’un organe qui se veut p
78 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — D’un Cahier de revendications
310 la lutte des classes, ce pragmatisme, cet acte de foi optimiste dans le cours « dialectique » de l’Histoire, qui caractéris
311 matérialiste n’exige rien de moins qu’un acte de foi . Un tel mysticisme a-t-il en France la moindre chance de succès ? Où
312 s une masse volontaire, une pesante contrainte de foi , une pureté terrible et humble. Loin de moi la pensée que par des arg
313 ndre ce mutisme formidable. Je crois que seule la foi peut en donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la foi chrétienn
314 n donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la foi chrétienne où je veux être, de ce suprême « choix » qui ne vient pas
79 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
315 urne le reproche. Il accepte, en vertu même de sa foi , qu’on le condamne ; alors que tous les autres veulent se justifier.
316 comprends trop bien ! J’appelle au secours de ma foi cette Révolution qui me fortifiera contre moi-même. J’appelle ce témo
317 cette félicité promise à ceux qui auront gardé la foi . On a perdu la force de croire, mais on voudrait que la félicité subs
318 au contraire trouvera des forces infinies dans la foi qu’il aura au but — au but caché derrière sa mort. Il marchera « à mo
80 1934, Articles divers (1932-1935). Carl Koch, Søren Kierkegaard (1934)
319 découvre sa joie que dans le risque extrême de la foi , c’est le chrétien tel que le veut Kierkegaard. Je soupçonne un peu C
320 ntraire du péché « ce n’est pas la vertu, mais la foi  ». C’est une étrange confusion que de baptiser ascétisme une attitude
321 tiser ascétisme une attitude qui se fonde dans la foi . (Schopenhauer n’est pas un argument. Ou alors Freud en serait un, da
322 eud en serait un, dans l’autre sens !) Oui, cette foi est « impensable », comme l’éternité pour le temps. Oui, c’est un « p
323 u’apparences, psychologie. Le seul fait, c’est la foi qui soutient tout. Mais peu l’ont vu. 8. « Le christianisme du Nouve
81 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — En dernier ressort
324 e ne saurais croire pourtant à l’efficacité d’une foi en l’homme fondée sur l’homme seul. Croire en l’homme, c’est croire e
325 nde. Le chrétien sait que ce bras s’est tendu. La foi est un ordre reçu, obéi et ordonnateur. Elle contient tout ensemble,
326 d’agir sur le plan politique, si d’une part toute foi est action, s’il est vrai d’autre part qu’une action quelconque, d’or
327 temps. L’occasion seule, sous la contrainte de la foi , légitime à mes yeux cette action : il fallait que cela paraisse dans
82 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Destin du siècle ou vocation personnelle ?
328 prouvent abondamment leurs exigences, qui sont la foi aveugle et les sacrifices humains. Ces dieux ont même leur théologie,
329 osé leurs vies. Enfin, qu’ils sont animés par une foi constructive que bien des jeunes bourgeois railleurs devraient leur e
330 uestion revient-elle en définitive à savoir si la foi des marxistes et des racistes est vraie. Sur quoi se fonde-t-elle ?
83 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Précédence ou primauté de l’économique dans le marxisme ? (Introduction à un débat dans un cercle privé)
331 ser ; 3° La primauté de l’économique implique une foi au déterminisme, une croyance en la seule valeur des faits tels qu’il
332 e divine comme auteur. Si l’on refuse cet acte de foi en la dialectique marxiste, il reste peu de raisons d’imaginer possib
333 Esprit qui agit dans l’instant bouleversant de la foi , comme il agit à l’Origine et à la Fin. Le marxisme apparaît ainsi co
334 sur cette question l’article de Louis Febvre, in Foi et Vie , n° 58-59 : Capitalisme et Réforme. 16. La publication des é
84 1934, Politique de la personne (1946). Principes d’une politique du pessimisme actif — Ni ange ni bête : ni gauche ni droite, (Fondements théologiques d’une action politique)
335 perdu, c’est qu’il croit, c’est qu’il est dans la foi  ; mais être dans la foi, c’est faire la volonté de Dieu, c’est agir,
336 , c’est qu’il est dans la foi ; mais être dans la foi , c’est faire la volonté de Dieu, c’est agir, c’est donc attester sa d
337 t donc attester sa dignité proprement humaine. La foi seule est un acte absolu ; le croyant seul, véritablement homme. Dans
338 qu’elle est intenable, parce que les ordres de la foi sont toujours imprévisibles, instantanés, et qu’ils ne souffrent poin
339 ui s’institue partout entre la politique et notre foi  : la politique s’occupe des moyens, et néglige bientôt les fins, ou p
340 les fins, ou prend les moyens pour des fins ; la foi ne veut connaître que les fins, et risque ainsi de sous-estimer les m
341 ée à cette fin la plus haute de l’homme qu’est sa foi , — sa situation personnelle devant Dieu. Non seulement le chrétien po
85 1934, Politique de la personne (1946). Principes d’une politique du pessimisme actif — Sur la devise du Taciturne
342 u plus profond du désespoir et de la nuit, par la foi seule, — qui ne vient pas de nous. Telle est la démarche paradoxale,
343 pas la seule promesse : espoir et promesse de la foi , — et la foi naît au cœur du désespoir. Mais, d’autre part, en vertu
344 promesse : espoir et promesse de la foi, — et la foi naît au cœur du désespoir. Mais, d’autre part, en vertu du même ordre
345 ffrir de salut, puisqu’il n’est de salut qu’en la foi , qui transcende le monde. Principe de l’individualisme anarchique ; p
346 et lui fournisse un équilibre durable, même si la foi disparaît ; soit qu’il refuse, comme le marxisme, l’antinomie spécifi
347 pardonnés. Ce qui nous assure le Pardon, c’est la foi . Agissez donc, mais votre action ne sert de rien. L’hérésie pessimist
348 es humains, pourrait-il, s’il prend au sérieux sa foi , participer à un effort politique quelconque ? Ayons le courage de l’
349 n pour ceux qui ne savent pas ce que c’est que la foi . Si l’on entend par vie non seulement la vie naturelle, mais l’ensemb
350 relle, mais l’ensemble des relations humaines, la foi est ce qui rend la vie impossible (par ses exigences absolues), tandi
351 re de l’utile des difficultés naturelles. Mais la foi , bien souvent, ne peut qu’aiguiser ces oppositions naturelles ; bien
352 ême ordre. Mais ce n’est pas ici du concept de la foi que nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette foi, nul homme n
353 u concept de la foi que nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette foi, nul homme n’est capable de la posséder dans l
354 nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette foi , nul homme n’est capable de la posséder dans la durée ; elle « survie
355 oduit ceci, que ceux d’entre eux qui perdaient la foi — c’est-à-dire le principe animateur — n’en continuaient pas moins d’
356 atiquement interdit : car les ordres que donne la foi sont absolus, et ils s’opposent aux ordres de l’État totalitaire. Mai
357  agonie » entre la Promesse et le péché, entre la foi et ce qui nous paraît la « défier ». ⁂ Que faire donc ? Briser d’abor
358 le n’a de sens, pour nous, que parce qu’il y a la foi .
86 1934, Politique de la personne (1946). Principes d’une politique du pessimisme actif — Note sur un certain humour
359 INote sur un certain humour Il me semble qu’une foi vraie ne va pas sans quelque ironie à l’égard des conflits du monde,
360 qu’il soit n’est rien, en regard du péché dont la foi nous délivre. ⁂ Tout enfin se ramène à ceci : quel est le sens des éc
361 ourrait tirer un critère de l’incroyance ou de la foi . Tout compte fait, les cyniques ont raison, à leur manière, qui est d
362 re où il croit : c’est une des conséquences de sa foi que de s’occuper sérieusement du sort de la cité où s’écoule sa vie.
363 , c’est que l’action ait été faite en vertu de la foi , car « c’est la foi qui sauve ». 22. Cet acte — faut-il le répéter
364 ait été faite en vertu de la foi, car « c’est la foi qui sauve ». 22. Cet acte — faut-il le répéter encore ? — n’est pas
87 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Comment rompre ?
365 nt ils s’imaginent pouvoir tirer bénéfice pour la foi , — bien plus, que les chrétiens considèrent cette paix comme un bien
366 connaît pas d’autre force réelle que celle de la foi . Or cette unique force ne lui appartient pas ; tout au plus le saisit
367 ule liberté qui lui soit accordée vis-à-vis de la foi , c’est de la refuser. Comment dès lors l’utiliserait-il à son gré ? C
368 réalité sur une tout autre force que celle de la foi . Ce peut être sur une éthique de puissance et de service ; ou sur une
369 s ce désir trop humain de parler des choses de la foi dans le langage du bonheur terrestre. La rupture que nous voulons n’a
370 t encore, sur une conception antichrétienne de la foi . La foi, pour elles, est une « force » que l’homme peut se procurer,
371 , sur une conception antichrétienne de la foi. La foi , pour elles, est une « force » que l’homme peut se procurer, apprivoi
372 ment ! — à celles qu’inventent les hommes sans la foi . C’est la meilleure façon que le monde ait trouvée de rejeter le Chri
373 vre que sur les intérêts de cet avoir. Mais si la foi , don de Dieu, et gratuit — « afin que nul ne se glorifie » — est une
374 la morale petite-bourgeoise avec les ordres de la foi . Et l’on a vu Babitt. Mais n’allons pas chercher si loin. Ouvrons un
375 tique chrétienne » où l’on embarque une prétendue foi dans les plus discutables déterminations de l’avenir. L’office de l’É
376 dire au monde : Tu ne dois pas ! Mais c’est à la foi seule de me dire : Tu dois ! En son nom je ne puis engager que moi-mê
377 r le champ le plus juste. Car ce qui manifeste la foi , c’est le choix et non pas le système : il n’est de choix que personn
378 même du christianisme, si le christianisme est la foi au Christ « éternellement actuel ». Cette foi est inaliénable. Elle n
379 la foi au Christ « éternellement actuel ». Cette foi est inaliénable. Elle ne constitue pas un ordre : elle donne des ordr
88 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Humanisme et christianisme
380 t de l’homme par la seule force de Dieu, — par la foi . Dans les deux cas, marquons-le bien, il s’agit de salut. Certains hu
381 vie. Le chrétien cherche à obéir aux ordres de sa foi , fût-ce même au mépris de sa vie : tel est le fondement de l’attitude
382 assurances. Car l’humanisme n’est, aux yeux de la foi , qu’une vaste entreprise d’assurance-vie. L’humaniste pourra répondre
383 gne. Un chrétien est un être qui joue tout sur la foi , c’est-à-dire sur l’invisible, contre toute vraisemblance. Prenons de
384 ations effectives que semble devoir commander une foi véritable en l’humain. Le communisme est le véritable humanisme de no
89 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Antimarxiste parce que chrétien
385 me. Seul, un acte d’adhésion, une sorte d’acte de foi , pourrait me le faire franchir. Il ne me reste donc qu’à énumérer les
386 uvait servir à la vie dans le monde, même sans la foi . Nous avons cru que le christianisme était une règle de vie, valable
387 ort au monde. Et il est temps de voir que sans la foi , tout ce que disent les chrétiens à la suite du Christ « retombe à pl
90 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Fascisme
388 tianisme et du fascisme, c’est l’opposition d’une foi par excellence totalitaire, à la prétention d’un organe qui se veut p
91 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — D’un Cahier de revendications
389 la lutte des classes, ce pragmatisme, cet acte de foi optimiste dans le cours « dialectique » de l’Histoire, qui caractéris
390 matérialiste n’exige rien de moins qu’un acte de foi . Un tel mysticisme a-t-il en France la moindre chance de succès ? Où
391 s une masse volontaire, une pesante contrainte de foi , une pureté terrible et humble. Loin de moi la pensée que par des arg
392 ndre ce mutisme formidable. Je crois que seule la foi peut en donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la foi chrétienn
393 n donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la foi chrétienne où je veux être, de ce suprême « choix » qui ne vient pas
92 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
394 urne le reproche. Il accepte, en vertu même de sa foi , qu’on le condamne ; alors que tous les autres veulent se justifier.
395 comprends trop bien ! J’appelle au secours de ma foi cette Révolution qui me fortifiera contre moi-même. J’appelle ce témo
396 cette félicité promise à ceux qui auront gardé la foi . On a perdu la force de croire, mais on voudrait que la félicité subs
397 u contraire, trouvera des forces infinies dans la foi qu’il aura au but — au but caché derrière sa mort. Il marchera « à mo
93 1935, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Kierkegaard, Dostoïevski, Barth (23 février 1935)
398 laïques tout à fait libérés des disciplines de la foi , au moment décisif où, d’autre part, la pensée de son grand disciple
399 question que pose cette œuvre, c’est celle de la foi , dans l’absolu. Ce n’est pas encore la question que Kierkegaard adres
400 ssera plus tard à la chrétienté de son temps : la foi étant ce que j’ai dit – le paradoxe le plus inouï – avez-vous cette f
401 dit – le paradoxe le plus inouï – avez-vous cette foi , êtes-vous vraiment chrétiens ? Servez-vous Dieu, ou bien vous servez
402 rkegaard se débat encore avec lui-même. A-t-il la foi  ? Qu’est-ce que la foi ? Hegel, dont la philosophie obsède à ce momen
403 e avec lui-même. A-t-il la foi ? Qu’est-ce que la foi  ? Hegel, dont la philosophie obsède à ce moment l’esprit de Kierkegaa
404 vertu de l’absurde », c’est-à-dire en vertu de la foi , contre toute morale et toute règle « générale ». Il va commettre un
405 ’absurde ». C’est là le sort du « chevalier de la foi  », le sort du chrétien véritable. Mais qui peut dire : j’ai cette foi
406 rétien véritable. Mais qui peut dire : j’ai cette foi -là ? La réflexion philosophique que Kierkegaard enchaîne à l’exemple
407 tante saura mesurer la valeur. ⁂ Qu’est-ce que la foi  ? demandait Kierkegaard dans Crainte et Tremblement. Qu’est-ce que la
408 i se posent sérieusement la question : en quoi ma foi doit-elle transformer ma vie ? Or, toute l’insistance du grand théolo
409 , c’est simplement la vie humaine éclairée par la foi dans sa réalité, puis offerte telle quelle « en sacrifice saint et ag
410 nt. Qu’est-ce, en effet, que le « chevalier de la foi  », sinon celui qui vit pleinement cette vie, toutefois « en vertu de
411 remis. Car c’est à chaque instant de la vie de la foi que se posent les questions dernières. Mais cette vision de l’homme
94 1935, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notes en marge de Nietzsche (mars 1935)
412 aditionnelles, jamais sérieusement éprouvées ? La foi vraie suppose la ruine de toutes les pauvres constructions où nous pe
413 pas de meilleur moyen de donner aux lecteurs de Foi et Vie une idée, même assez grossière, de la richesse de cet ensembl
414 ée de Providence, mais surtout une négation de la foi  ? Car la foi est, selon Kierkegaard, cette opération paradoxale qui n
415 nce, mais surtout une négation de la foi ? Car la foi est, selon Kierkegaard, cette opération paradoxale qui nous rend cont
416 historique de Karl Marx. En vertu de cet acte de foi , fait en révolte contre la vraie foi, ils se persuadent que l’humanit
417 cet acte de foi, fait en révolte contre la vraie foi , ils se persuadent que l’humanité sera meilleure, sera plus près de s
418 lle du monde sans l’acuité et la profondeur de la foi fait de l’intelligence la chose la plus répugnante qui soit. » Il fa
419 suite que vous pousse la véritable dentition. La foi est toujours une seconde dentition. Et celui qui n’est pas mort une b
420 sa peur de la réalité, celui-là n’est pas né à la foi . Il n’a pas la mâchoire solide. (Mais je vois bien que Nietzsche voul
421 voire naïve, si Nietzsche entendait parler de la foi . La foi, qui donne à l’homme la vision réaliste du péché, crée la cri
422 aïve, si Nietzsche entendait parler de la foi. La foi , qui donne à l’homme la vision réaliste du péché, crée la crise bien
423 Ce qui résulte inévitablement d’une crise que la foi ne résout pas (en lui substituant une autre crise plus radicale et sa
424 ure actuelle de l’homme est bonne ou mauvaise. La foi nous montre qu’elle est mauvaise. Dans ce sens, il est vrai de dire :
425 du christianisme : l’opposition du péché et de la foi . « Je ne fais pas le bien que j’aime, mais je fais le mal que je hais
426 s (Grasset). v. « Notes en marge de Nietzsche », Foi et Vie, Paris, n° 68, mars 1935, p. 250-256.
95 1935, Articles divers (1932-1935). Mystère de la Vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) (mars 1935)
427 ce qu’on peut m’opposer : « Nous marchons par la foi , non par la vue », nous dit saint Paul. La foi serait-elle donc négat
428 la foi, non par la vue », nous dit saint Paul. La foi serait-elle donc négation de la vision ? Ou la vie éternelle, négatio
429 mort et de la vie ; et la nier, mais au nom de la foi , c’est du même coup la connaître dans sa signification actuelle. « Ce
430 ante de notre être et que voient « les yeux de la foi  », il semble que notre visage n’en soit qu’une mauvaise épreuve, déjà
96 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). L’édit de Nantes et sa révocation (mars-avril 1935)
431 ois à revenir à la formule « Un roi, une loi, une foi  » — formule fasciste, dirions-nous aujourd’hui –, les intrigues « lég
97 1935, Présence, articles (1932–1946). Contre Nietzsche (avril-mai 1935)
432 dans leur ensemble à l’unité suprême, celle de la foi . Elles appartiennent à sa vision du monde, elles en expriment la tens
433 ncrète de l’autre. Il est de la nature même de la foi — telle que la conçoit Kierkegaard — que la vie, la pensée, la souffr
434 ithèses) de Kierkegaard se fondent dans l’acte de foi originel (synthèse), et qu’alors même qu’il nie toute possibilité de
98 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Les trois temps de la Parole (mai 1935)
435 Verbe divin incarné dans un homme juif, l’acte de foi impossible à l’homme, celui que Pierre fit lorsqu’il dit à Jésus : « 
436 éclairée. Mais en même temps que le scandale, la foi s’évanouirait aussi. Car la foi consiste justement à croire ce qu’on
437 e le scandale, la foi s’évanouirait aussi. Car la foi consiste justement à croire ce qu’on ne peut ni voir, ni toucher, ni
438 ce Jésus sur notre plan, à nous « faciliter » la foi , c’est-à-dire à nous en dispenser. Lorsque nous nous laissons aller à
439 orain » du Fils de Dieu qu’à l’instant où, par la foi , il prononce : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Or, ni la
99 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
440 emeurent : Par le Baptême et la Communion dans la foi , tout est fait, — le salut est donné. Mais nous avons alors à dire et
441 amnent dans la mesure où nous les prononçons sans foi , hors de toute « crainte et tremblement ». Mais elles n’en sont pas m
442 le Baptême et comme la Cène, dans la mesure où la foi les anime, l’événement central de notre vie chrétienne. Elles sont, a
100 1935, Le Semeur, articles (1933–1949). La cité (avril-mai 1935)
443 ’homme, l’homme cessait d’obéir à la mesure de la foi . Je n’étonnerai personne si je constate que dans l’humanité contempor
444 à la forme du monde. » — Est-ce à dire que notre foi nous en libère matériellement et moralement ? Est-ce à dire qu’en tan
445 e mauvaise du monde. C’est là le fait. Mais notre foi proteste au nom de Dieu contre ce fait ! Elle appelle un monde nouvea
446 que les chrétiens possèdent, du seul fait de leur foi , des lumières spéciales sur les problèmes techniques que pose la vie
447 ’incroyance, ce que nous aurions dû faire dans la foi . — Mais si l’on refuse d’attaquer le socialisme, faudra-t-il accepter
448 onner aux mots leur sens réel. Nous trahirions la foi qui doit nous animer si, pour des raisons tactiques, nous passions so
449 y a tout l’abîme qui sépare un idéal moral d’une foi au Christ vivant ? Car le chrétien n’est pas idéaliste, et c’est cel
450 fre d’un idéal humanitaire en lieu et place d’une foi . Si nous ne parvenons pas à faire comprendre aux socialistes le série
451 ar ailleurs dénoncé, ouvertement, et au nom de la foi . J’ajouterai cependant une remarque. Si je refuse d’adhérer pratiquem
452 d’un parti. Il prêche et il proteste au nom d’une foi sans cesse proclamée. C’est ainsi qu’on transforme le monde. Ce n’est
453 e de fondamentales et créatrices objections de la foi à la forme du monde. Mais, direz-vous encore, nous ne sommes pas tous
454 le mouvement personnaliste tout ce qu’exige votre foi , eh bien, raison de plus pour l’apporter ! Le chrétien n’est-il pas,
455 bas-fonds ou la prison. Qu’ils le fassent, si la foi leur permet de rendre grâces du sort qui leur est fait ! — Il se peut
456 iècle, de protester contre elle, et d’annoncer sa foi dans la transformation promise de toutes choses. « Ne vous conformez
457 end compte dans la livraison de septembre 1931 de Foi et Vie .