1
mme ici, que la loyauté d’un esprit animé par une
foi
agissante. c. « Conférence Guisan », Suisse libérale, Neuchâtel, n°
2
arrès. Il leur manque une certitude foncière, une
foi
en la valeur de l’action. C’est pourquoi ils ne peuvent prétendre à l
3
secrète des inquiétudes modernes : la perte d’une
foi
. Il a besoin de Dieu, mais il attend en vain sa Révélation : « C’est
4
n nous montrent le même personnage : un être sans
foi
, à qui une sorte de « sincérité » interdit de commettre aucun acte vo
5
les instincts du corps et de l’âme ; vouloir une
foi
… La morale de demain sera en réaction complète contre celle d’aujourd
6
décrivent le tourment dont sortira peut-être une
foi
nouvelle ; mais qu’ils sachent, quand viendra le moment, détourner le
7
nt, je m’arrête parfois, heureux : « J’ai donc la
foi
? » Mais c’est encore une question… Je crois qu’il ne faut pas attend
8
âme qui se sent misérable. Je ne recevrai pas une
foi
, mais peut-être arriverai-je à la vouloir, et c’est le tout. S’il est
9
e trouver des réponses de l’intelligence ou de la
foi
aux inquiétudes profondes de leurs âmes séparées de Dieu. Montherlant
10
ousse à faire le saut dans le vide qu’exige toute
foi
; c’est la volonté de sincérité, c’est-à-dire une sincérité tournée a
11
, qui est théologien, et de la Tchaux, n’a pas la
foi
. Topin, Mahomet désabusé, constate que jamais « la Montagne » ne saur
12
en même temps par cette solution universelle, la
foi
, il résume en lui cette inquiétude qui fait la grandeur et la misère
13
en y substituant ce qui ne vient que de Dieu : la
Foi
». Acculée à la rigueur d’un choix presque impossible, notre incertit
14
s peuvent se résumer en deux mots : inquiétude ou
foi
. Dès lors sont-elles vraiment les deux termes d’un dilemme, l’une n’é
15
n’étant que le chemin qui mène à l’autre ? Car la
foi
naît de l’inquiétude autant que de la grâce, et régénère sans cesse l
16
les exigences conjointes de l’inquiétude et de la
foi
: « Si tu as trouvé Dieu, il te reste à le chercher encore… » ag. «
17
ous n’est nulle part9 ». Ultime affirmation d’une
foi
que plus rien ne peut duper. Depuis certaines paroles sur la Croix, i
18
croire, pour un autre, que c’est arrivé, ajoutant
foi
, dans tous les sens qu’admet ce terme, à des exaltations que leur lyr
19
révocable désespoir n’est encore qu’un appel à la
foi
la plus haute. 1er mai 1927. Mieux vaut pécher par ridicule que pa
20
des incrédules le droit à parler des choses de la
foi
comme étant d’un ordre qui leur échappe ; de même je récuse ici certa
21
Pour le reste, je pense que c’est une question de
foi
. 1. Une enquête faite à Genève a révélé que les livres les plus lu
22
oussée mystique en Russie. a. « Le péril Ford »,
Foi
et Vie, Paris, n° 4, février 1928, p. 189-202.
23
s eu confiance. Or la personnalité est un acte de
foi
: Stéphane ne sait plus ce qu’il est. Semblablement, il ne sait plus
24
ci : les anciens bellettriens qui ont perdu toute
foi
ne connaîtront pas de pardon. Car ils ont vu, et s’ils n’ont pas cru,
25
ue j’aime est simplement un homme libre qui a une
foi
(ou un amour) et qui s’y consacre. (Mais alors !… Je vois à votre min
26
e dans un système religieux. Pour quiconque a une
foi
et la conscience de cette foi, il n’est d’enseignement véritable que
27
our quiconque a une foi et la conscience de cette
foi
, il n’est d’enseignement véritable que religieux. Mais les questions
28
ue j’aime est simplement un homme libre qui a une
foi
(ou un amour) et qui s’y consacre. (Mais alors !… Je vois à votre min
29
e dans un système religieux. Pour quiconque a une
foi
et la conscience de cette foi, il n’est d’enseignement véritable que
30
our quiconque a une foi et la conscience de cette
foi
, il n’est d’enseignement véritable que religieux. Mais les questions
31
n déséquilibre, s’en effraient, repartent vers la
foi
et s’arrêtent chez un éditeur. Cela fait un roman de plus. Il obtiend
32
roit » qui autorisèrent ce chaos. Il lui reste sa
foi
en la grandeur éternelle de la Hongrie — intemporelle, n’ayant cure d
33
os utopies mêmes, desséchant les sources de notre
foi
. Qui parlait donc d’un « humanisme scientifique » ? Nous avons été pr
34
aurons celui des races de la Terre. Non plus une
foi
commune, mais une moyenne de nos manières d’être. Une sorte de commun
35
. b. « Pour un humanisme nouveau », Cahiers de «
Foi
et Vie », Paris, numéro spécial, 1930, p. 242-245. Le texte est précé
36
point de jugement d’où les facilités de certaine
foi
apparaissent aussi « fausses » que l’effort désespéré de ces conquéra
37
la propriété matérielle. c. « La Voie royale »,
Foi
et Vie, Paris, n° 24, février 1931, p. 78-81.
38
s doute reviendra souvent dans les chroniques de
Foi
et Vie , « résume commodément cette volonté d’émancipation de la civi
39
’enquête de M. Paul Arbousse-Bastide publiée par
Foi
et Vie l’an dernier. 15. « Remarques sur l’irréligion contemporaine
40
’irréligion contemporaine ». d. « Sécularisme »,
Foi
et Vie, Paris, n° 25, mars 1931, p. 184-189.
41
ommun, ce qu’ils doivent à leur origine ou à leur
foi
réformée, — et si ces traits ne constituent pas, en définitive, les é
42
supposerait d’abord une définition nette de notre
foi
: il faut qu’on sache sans équivoque ce qu’est le protestantisme avan
43
estant est liée à une conception dogmatique de la
foi
. Nous pensons même que la renaissance et l’épanouissement d’un tel ar
44
’idéal d’un artiste protestant, le seul auquel sa
foi
puisse prétendre, ce n’est pas de réaliser un art « protestant » conf
45
stique. f. « Conférences du comte Keyserling »,
Foi
et Vie, Paris, n° 26, avril 1931, p. 287-288.
46
ir que sa vie à l’étranger n’ait point ébranlé sa
foi
, la princesse répond : « Je ne crois pas, j’espère que non ; bien qu’
47
fois, me semble-t-il, de savoir exactement quelle
foi
on a. » Plus tard elle avoue franchement : « … dans nos églises j’épr
48
ques qu’elle rencontre et qui lui parlent de leur
foi
se distinguent par une humanité charmante, « une façon naturelle de t
49
holicisme (le milieu protestant étant nul), ni la
foi
chrétienne en général (du fait précisément que les mobiles humains so
50
evenir. 18. Il est absurde, voire aux yeux de la
foi
scandaleux de parler de conversion d’un protestantisme au catholicism
51
roman : La Princesse Blanche de Maurice Baring »,
Foi
et Vie, Paris, n° 27, mai 1931, p. 344-350.
52
pouvait trouver pareille formule. Le héros de la
foi
, Kierkegaard, « l’Isolé », n’a plus rien en lui ni de Faust, ni du Ca
53
’agit maintenant de nous révéler ce « héros de la
foi
», ce maître de la pensée chrétienne tragique, paradoxale et virulent
54
pas sûr que les « religions » y gagnent, mais la
foi
, certainement. Et « l’honneur de Dieu ». 21. Aux Éditions de la No
55
et aux Éditions « Je sers ». h. « Kierkegaard »,
Foi
et Vie, Paris, n° 27, mai 1931, p. 351-352. Texte non signé.
56
yses. (Crès, 1926.) i. « Littérature alpestre »,
Foi
et Vie, Paris, n° 29, juillet 1931, p. 548-551
57
intime (je dirais même sentimentale), et avec sa
foi
chrétienne. Il peut livrer sans crainte le secret d’une telle action
58
vue cet exemple. j. « Avant l’Aube de Kagawa »,
Foi
et Vie, Paris, n° 30, septembre 1931, p. 623-632. Une note précise :
59
perdre… » k. « André Gide ou le style exquis »,
Foi
et Vie, Paris, n° 31, octobre 1931, p. 725-729. Une note précise : «
60
en Dieu, p. 264. l. « Le protestantisme jugé »,
Foi
et Vie, Paris, n° 31, octobre 1931, p. 751-754.
61
ndeur — et toute la misère — des protestants sans
foi
»31. Quoi qu’il en fût d’ailleurs de la portée religieuse des trois œ
62
s adhésions qui vont aux produits déviés de notre
foi
. Il est vrai que ceux-ci sont souvent les plus éclatants. Car un syst
63
durement jugés. Était-ce affaiblissement de notre
foi
dans l’avenir de la Réforme, besoin minoritaire de trouver des alliés
64
le dénoncer, comme radicalement contraire à notre
foi
originale. Le siècle, hélas, décorait du beau nom de libéralisme l’ab
65
prédicateurs affirmaient le salut gratuit par la
foi
; mais d’autre part nous prêtions des mains complices à des œuvres qu
66
toujours assez conscients des fondements de notre
foi
pour récuser, dans « l’esprit protestant », tout ce qui rend inutile
67
ndant à dissoudre les affirmations massives de la
foi
; soit des œuvres d’édification morale, au sens littéral du terme : t
68
oncer un principe destructeur. C’est au nom d’une
foi
positive que l’on attaque ici le moralisme survivant, c’est au nom d’
69
atique qui, s’il traduit et porte un réveil de la
foi
, ne peut manquer de libérer des forces créatrices. Or les temps vont
70
i écrit » ne saurait être qu’en révolte contre la
foi
de ses pères. Le jeu consiste uniquement à retrouver dans son œuvre d
71
ieuse d’Honegger. m. « Romanciers protestants »,
Foi
et Vie, Paris, n° 34, janvier 1932, p. 56-63.
72
fut-il chrétien ? Nous ne saurions, surtout dans
Foi
et Vie , aborder cette question sous l’angle de la curiosité littérai
73
incapables pour admettre dans la communauté de la
foi
chrétienne l’homme qui a pu dire qu’il s’inclinait devant le Christ c
74
ue chose. Or, ce « quelque chose » aux yeux de la
foi
, constitue sa raison d’être. Il n’y a pas de neutralité du monde vis-
75
ns, de la façon la plus expresse ? Sera-ce sur la
foi
de certains biographes ? Mais comment juger les actions d’un être que
76
ise (mars 1932). n. « Goethe, chrétien, païen »,
Foi
et Vie, Paris, n° 37-38, avril-mai 1932, p. 304-309.
77
sous ses formes violentes et créatrices, ou de la
Foi
. Peu de malentendus pourtant. Car c’est le plus souvent sous le coup
78
ment pessimiste, s’accorde mal avec l’impénitente
foi
dans le genre humain que M. Duhamel ne cesse d’entretenir17. Ce malai
79
ient le contraire. o. « Penser dangereusement »,
Foi
et Vie, Paris, n° 39, juin 1932, p. 478-484.
80
nt au règne de la loi (de la morale). Et c’est la
foi
qui en libère, non pas cette « générosité » malgré tout équivoque. La
81
as cette « générosité » malgré tout équivoque. La
foi
révèle une réalité essentiellement différente et qui enveloppe tout e
82
loi et s’y réfère. Mais le péché naît où meurt la
foi
, et meurt là où vit la foi. Au bien vulgaire des moralistes, Jouhande
83
péché naît où meurt la foi, et meurt là où vit la
foi
. Au bien vulgaire des moralistes, Jouhandeau oppose le mal ; à celui-
84
; sur quoi il reste béant. Mais la réalité de la
foi
est inverse. Elle fait voir le mal comme donnée immédiate ; puis le b
85
« salut de grâce et bonté pure », du salut par la
foi
, par l’abandon aux mains du Dieu vivant. En face de philosophes qui s
86
u plus profond du désespoir et de la nuit, par la
foi
seule, — qui ne vient pas de nous. Telle est la démarche paradoxale,
87
pas la seule promesse : espoir et promesse de la
foi
, — et la foi naît au cœur du désespoir. Mais, d’autre part, en vertu
88
promesse : espoir et promesse de la foi, — et la
foi
naît au cœur du désespoir. Mais, d’autre part, en vertu du même ordre
89
ffrir de salut, puisqu’il n’est de salut qu’en la
foi
, qui transcende le monde. Principe de l’individualisme anarchique ; p
90
-même, — s’il n’est pas attesté dans l’acte de la
foi
. Qu’est-ce donc, en effet, que l’effort humain ? Sinon l’exercice néc
91
pardonnés. Ce qui nous assure le Pardon, c’est la
foi
. Agissez donc, mais votre action ne sert de rien. L’hérésie pessimist
92
s, pourraient-ils, s’ils prennent au sérieux leur
foi
, participer à un effort politique quelconque ? Ayons le courage de l’
93
n pour ceux qui ne savent pas ce que c’est que la
foi
. Si l’on entend par vie non seulement la vie naturelle, mais l’ensemb
94
relle, mais l’ensemble des relations humaines, la
foi
est ce qui rend la vie impossible (par ses exigences absolues), tandi
95
re de l’utile des difficultés naturelles. Mais la
foi
, bien souvent, ne peut qu’aiguiser ces oppositions naturelles ; bien
96
ême ordre, mais ce n’est pas ici du concept de la
foi
que nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette foi, nul homme n
97
u concept de la foi que nous parlons. C’est de la
foi
vivante. Or, cette foi, nul homme n’est capable de la posséder dans l
98
nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette
foi
, nul homme n’est capable de la posséder dans la durée ; elle « survie
99
mi pessima) que ceux d’entre eux qui perdaient la
foi
— c’est-à-dire le principe animateur — n’en continuaient pas moins d’
100
e pouvons être ni conformistes — les ordres de la
foi
sont absolus — ni réformistes, n’ayant rien qui nous assure de l’acti
101
t rien qui nous assure de l’action continue de la
foi
. Je songe ici à l’armature catholique, qui condamne cette Église au r
102
ns certains cas extrêmes, nous tient quitte de la
foi
. Il ne s’agit jamais pour nous de rendre cette vie possible, mais tou
103
e, mais tout au plus d’abattre les obstacles à la
foi
, les idoles, les synthèses dans lesquelles l’homme cherche sa sécurit
104
agonie » entre la Promesse et le péché, entre la
foi
et ce qui nous paraît la « défier ». Que faire donc ? Briser d’abord
105
le n’a de sens, pour nous, que parce qu’il y a la
foi
. b. « Principe d’une politique du pessimisme actif », Hic et Nunc, P
106
la lutte des classes, ce pragmatisme, cet acte de
foi
optimiste dans le cours « dialectique » de l’Histoire, qui caractéris
107
matérialiste n’exige rien de moins qu’un acte de
foi
. Un tel mysticisme a-t-il en France la moindre chance de succès ? Où
108
s une masse volontaire, une pesante contrainte de
foi
, une pureté terrible et humble. Loin de moi la pensée que par des arg
109
ndre ce mutisme formidable. Je crois que seule la
foi
peut en donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la foi chrétienn
110
n donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la
foi
chrétienne où je veux être, de ce suprême « choix » qui ne vient pas
111
roit » qui autorisèrent ce chaos. Il lui reste sa
foi
en la grandeur éternelle de la Hongrie — intemporelle, n’ayant cure d
112
ntourée de présences obscures, mon enfance, cette
foi
anxieuse en je ne sais quelle liberté du monde. Un peu plus tard, il
113
roit » qui autorisèrent ce chaos. Il lui reste sa
foi
en la grandeur éternelle de la Hongrie — intemporelle, n’ayant cure d
114
ntourée de présences obscures, mon enfance, cette
foi
anxieuse en je ne sais quelle liberté du monde. Un peu plus tard, il
115
des. Parmi ses ancêtres : Mirman, défenseur de la
foi
huguenote ; et plus haut des seigneurs dont certains furent cathares,
116
onversion à l’humain, de J. Guéhenno, enquête de
Foi
et Vie sur l’humanisme nouveau, ouvrages de Ramon Fernandez, de Drie
117
t. p. « Histoires du monde, s’il vous plaît ! »,
Foi
et Vie, Paris, n° 45-46, janvier-février 1933, p. 134-139.
118
que réformée, et plus encore par la révolte de la
foi
réformée contre toutes les « synthèses » humanistes. Corruptio optimi
119
e domine, des protestants qui loin de renier leur
foi
se fondent sur elle pour attaquer le régime. L’exemple de l’Allemagne
120
à la rupture, qui se réclament hautement de leur
foi
. Les éléments extrémistes de la social-démocratie, qui s’expriment da
121
allemande. Alors qu’en France l’affirmation d’une
foi
religieuse personnelle fait encore sourire le petit-bourgeois « progr
122
linoises les plus « avancées » des professions de
foi
dont personne ne songe à contester l’opportunité. (Cette tolérance pe
123
révolutionnaire est celle qu’on doit tirer de la
foi
protestante. Il faudrait nommer encore des groupes comme le Vormarsch
124
nt ils s’imaginent pouvoir tirer bénéfice pour la
foi
, — bien plus, que les chrétiens considèrent cette paix comme un bien
125
connaît pas d’autre force réelle que celle de la
foi
. Or cette unique force ne lui appartient pas ; tout au plus le saisit
126
ule liberté qui lui soit accordée vis-à-vis de la
foi
, c’est de la refuser. Comment dès lors l’utiliserait-il à son gré ? C
127
réalité sur une tout autre force que celle de la
foi
. Ce peut être sur une éthique de puissance et de service ; ou sur une
128
s ce désir trop humain de parler des choses de la
foi
dans le langage du bonheur terrestre. La rupture que nous voulons n’a
129
t encore, sur une conception antichrétienne de la
foi
. La foi, pour elles, est une « force » que l’homme peut se procurer,
130
, sur une conception antichrétienne de la foi. La
foi
, pour elles, est une « force » que l’homme peut se procurer, apprivoi
131
ement ! —à celles qu’inventent les hommes sans la
foi
. C’est la meilleure façon que le monde ait trouvée de rejeter le Chri
132
vre que sur les intérêts de cet avoir. Mais si la
foi
, don de Dieu, et gratuit — « afin que nul ne se glorifie » — est une
133
la morale petite-bourgeoise avec les ordres de la
foi
. Et l’on a vu Babitt. Mais n’allons pas chercher si loin. Ouvrons un
134
tique chrétienne » où l’on embarque une prétendue
foi
dans les plus discutables déterminations de l’avenir. L’office de l’É
135
dire au monde : Tu ne dois pas ! Mais c’est à la
foi
seule de me dire : Tu dois ! En son nom je ne puis engager que moi-mê
136
r le champ le plus juste. Car ce qui manifeste la
foi
, c’est le choix et non pas le système : il n’est de choix que personn
137
même du christianisme, si le christianisme est la
foi
au Christ « éternellement actuel ». Cette foi est inaliénable. Elle n
138
la foi au Christ « éternellement actuel ». Cette
foi
est inaliénable. Elle ne constitue pas un ordre : elle donne des ordr
139
est en mesure de la donner à son frère : c’est la
foi
. Tout au plus pouvons-nous, par des affirmations qui troublent notre
140
les désarme devant Dieu et les jette nus dans la
foi
. 2. Un homme qui est dans la foi sait bien qu’il n’y a pas à demander
141
ette nus dans la foi. 2. Un homme qui est dans la
foi
sait bien qu’il n’y a pas à demander de « solutions pratiques », car
142
pas à demander de « solutions pratiques », car la
foi
est précisément une force qui se manifeste par des ordres personnels,
143
ait, à entendre parler certains chrétiens, que la
foi
est une espèce d’inspiration flottante, difficile à localiser et beau
144
nt prévisibles et classées d’avance ! Comme si la
foi
était une espèce de puissance continuellement disponible entre nos ma
145
aient à nous manquer, que ferions-nous de cette «
foi
» que nous prétendions posséder ? Aurions-nous l’honnêteté de reconna
146
re qu’en réalité nous n’avions rien, — puisque la
foi
, précisément, c’est cette force qui me dit : « Tu dois, ici et mainte
147
cent-mille fois s’écrier : « Non, je n’ai pas la
foi
! » et alors vraiment prier de toute sa pauvreté, plutôt que de dire,
148
é, plutôt que de dire, comme certains : « J’ai la
foi
, mais dites-moi ce qu’il faut que j’en fasse ? » Car, où la foi exist
149
s-moi ce qu’il faut que j’en fasse ? » Car, où la
foi
existe, existe le savoir. Entendons maintenant cette phrase capitale
150
n peut, dans le cas, et pour soi-même, prouver la
foi
par l’acte qu’elle ordonne. Nous ne sommes pas des guérisseurs, ma
151
spérante. Mais il y a la Promesse, mais il y a la
foi
qui vient nous prendre au point où tout espoir apparaît vain, — en ce
152
t de l’homme par la seule force de Dieu, — par la
foi
. Dans les deux cas, marquons-le bien, il s’agit de salut. Certains hu
153
Le chrétien va chercher à obéir aux ordres de sa
foi
, fût-ce même au mépris de sa vie : tel est le fondement de l’attitude
154
assurances. Car l’humanisme n’est, aux yeux de la
foi
, qu’une vaste entreprise d’assurance-vie. L’humaniste pourra répondre
155
gne. Un chrétien est un être qui joue tout sur la
foi
, c’est-à-dire sur l’invisible, contre toute vraisemblance. Prenons de
156
ations effectives que semble devoir commander une
foi
véritable en l’humain. Le communisme est le véritable humanisme de no
157
s la situation même de l’homme devant Dieu, notre
foi
est vaine et c’est perdre son temps que d’en apprécier humainement l’
158
promesse qui nous est faite dans l’instant de la
foi
, c’est la promesse de la victoire éternelle. ⁂ Loin de moi la prétent
159
la Parole, que l’homme ne peut saisir que dans la
foi
; choix de l’élection, c’est-à-dire d’une possibilité qui n’est pas n
160
pas capable par lui-même de faire le bien, que la
foi
seule lui donne la promesse du salut, que cette foi n’est pas le cour
161
i seule lui donne la promesse du salut, que cette
foi
n’est pas le couronnement de sa « vie religieuse », mais le don gratu
162
anisme, c’est l’immédiat, l’instant éternel de la
foi
, et non l’histoire de l’homme pieux ; un événement et non une croyanc
163
blique, votait la clause aryenne et trahissait sa
foi
, Barth s’est dressé dans une protestation retentissante, que personne
164
oi contradictoire pour le mettre aux ordres de la
foi
. C’est une colle de scolastiques ; elle alimentera quelque temps enco
165
: car il n’est d’action véritable que celle de la
foi
, lorsque « mettant les pouces », je me rends à son ordre. 2. On compr
166
e confusion dont le profit ne sera jamais pour la
foi
. Car l’opération de la foi ne relève pas d’un « invariant », connu ou
167
ne sera jamais pour la foi. Car l’opération de la
foi
ne relève pas d’un « invariant », connu ou inconnu, passé ou à venir,
168
prouvent abondamment leurs exigences, qui sont la
foi
aveugle et les sacrifices humains. Ces dieux ont même leur théologie,
169
osé leurs vies. Enfin, qu’ils sont animés par une
foi
constructive que bien des jeunes bourgeois railleurs devraient leur e
170
uestion revient-elle en définitive à savoir si la
foi
des marxistes et des racistes est vraie. Sur quoi se fonde-t-elle ? Q
171
. « Destin du siècle ou vocation personnelle ? »,
Foi
et Vie, Paris, n° 58-59, février‑mars 1934, p. 143-157.
172
qui commence à s’exprimer dans des revues comme
Foi
et Vie , Le Semeur , Hic et Nunc . Si, par ailleurs, ces jeunes thé
173
entrale, mais exclusive de toute dogmatique. « La
foi
n’est pas une adhésion intellectuelle à des doctrines, mais la commun
174
lors que cet homme, trahissant la mission dont la
foi
le chargeait, se retourne vers la Nature et s’en aille lui demander p
175
n dont, par ailleurs, son optimisme, hérité d’une
foi
morte, lui dissimule l’irréparable gravité. La « communion avec la Na
176
out invisible de « l’homme nouveau » — réalité de
foi
? ⁂ Seule, l’attitude chrétienne dit « oui » au monde avec une intrép
177
en corps, seul l’amour d’espérance, charité de la
foi
, nous permet d’apporter à la Nature une réponse qui dépasse sa questi
178
n, et qui d’ailleurs n’ébranleront pas, dans leur
foi
, les marxistes. Mais ce qu’il décrit avec une véritable puissance, c’
179
aussi que la mesure de cette taille est dans une
foi
, dans « quelque chose qui dépasse l’homme et le suppose en même temps
180
mps », écrit-il. C’est lorsqu’il définit ainsi la
foi
qu’on hésite à le suivre, — et que peut-être il sert mal sa pensée. C
181
ette définition ne vaut, précisément, que pour la
foi
marxiste-dialectique. Le « dépassement » peut aussi bien se faire dan
182
t » peut aussi bien se faire dans l’immanence. La
foi
chrétienne dépasse-t-elle vraiment l’homme ? N’est-elle pas bien plut
183
t une réponse, une explication certaine, digne de
foi
, de première source, une réponse de Dieu, qui, même si elle foudroie,
184
» que tout le monde sent nécessaire, mais que la
foi
seule rend possible. ⁂ Max Scheler se rattachait à l’école allemande
185
en. r. « Deux essais de philosophes chrétiens »,
Foi
et Vie, Paris, n° 61, mai 1934, p. 415-422.
186
— mais alors l’acte aussi est possible. Ainsi, la
foi
au Christ est la seule possibilité qui soit donnée à l’homme de march
187
happer à l’« arrêt » ; mais c’est aussi par cette
foi
, et parce qu’elle nous permet de faire un pas et « d’en sortir » que
188
sur les possibilités théoriques. Qu’est-ce que la
foi
des protestants leur permet d’affirmer dans le domaine de César ? De
189
idèlement déduites de la doctrine. I. Ce que la
foi
nous dit de faire En dépit de certaine polémique bourgeoise, il n’
190
perdu, c’est qu’il croit, c’est qu’il est dans la
foi
; mais être dans la foi, c’est faire la volonté de Dieu, c’est agir,
191
, c’est qu’il est dans la foi ; mais être dans la
foi
, c’est faire la volonté de Dieu, c’est agir, c’est donc attester sa d
192
t donc attester sa dignité proprement humaine. La
foi
seule est un acte absolu ; le croyant seul, véritablement homme. Dans
193
qu’elle est intenable, parce que les ordres de la
foi
sont toujours imprévisibles, instantanés, et qu’ils ne souffrent poin
194
ui s’institue partout entre la politique et notre
foi
: la politique s’occupe des moyens, et néglige bientôt les fins, ou p
195
les fins, ou prend les moyens pour des fins ; la
foi
ne veut connaître que les fins, et en vient à dévaloriser les moyens.
196
ée à cette fin la plus haute de l’homme qu’est sa
foi
, — sa situation personnelle devant Dieu. Non seulement le chrétien po
197
’est de L’Écho de Paris. Du point de vue de notre
foi
, il me semble d’ailleurs qu’une position monarchiste peut être justif
198
orte un risque, un engagement concret, un acte de
foi
, qui transcendent le plan de toute doctrine sociale. Mais il fallait
199
anifestent un certain nietzschéisme, une certaine
foi
en l’acte seulement humain, qui figure, pour un chrétien, l’illusion
200
nes protestants n’ont pas à fonder un parti. Leur
foi
n’est pas de celles que l’on met en systèmes. Le fût-elle, leur très
201
sion de nos églises, qui proclame le salut par la
foi
seule. Bien plus, quand un théologien fidèle vient rappeler avec forc
202
velle forme de pragmatisme américain. Dire que la
foi
n’est réelle que là où elle se réalise ne signifie pas qu’il faille a
203
rigide ne sont souvent que des acteurs. Seule la
foi
peut nous rendre actifs lorsqu’elle nous engage dans une relation con
204
là un risque indéniable : celui de naturaliser la
foi
, de s’attacher aux résultats visibles et frappants, de retomber ainsi
205
e sers ») dont Rougemont donne une recension dans
Foi
et Vie en septembre 1931. Kagawa sera également évoqué par Rougemont
206
ns Commerce, n° XII. s. « Notice biographique »,
Foi
et Vie, Paris, n° 64, août-septembre 1934, p. tt602-604.
207
pportent à l’affirmer. D’un côté, nous voyons une
foi
, de l’autre, une mauvaise humeur, et certains pensent : une mauvaise
208
time ce scepticisme ou cette « mesure »… Sinon la
foi
des uns, fatalement, va triompher de la mauvaise humeur défensive des
209
ont rien si l’acte de l’homme les dément ; que la
foi
d’un seul est plus forte, dans son humilité et devant Dieu, — car c’e
210
dans son humilité et devant Dieu, — car c’est la
foi
, — que les discours des réalistes et l’enthousiasme populaire ; que l
211
n que Dieu lui montre, seul. Cette primauté de la
foi
sur les vérités qui font vivre, cette solitude première devant Dieu,
212
la contradiction nous oblige à choisir, fait à la
foi
sa place, nous contraint à l’originalité. « Mais quoi, professeurs et
213
comment cela se peut-il, sinon par l’effet de la
foi
? Il faut que Dieu l’appelle, qu’il le nomme et par là le sépare, aut
214
olitaire devant Dieu, c’est celui qui répond à la
foi
, cet appel. Quand on parle de romantisme, d’anarchie, d’individualism
215
sur la réalité. t. « Nécessité de Kierkegaard »,
Foi
et Vie, Paris, n° 64, août-septembre 1934, p. 605-620.
216
pas jusqu’au bout de leurs audaces. Ils sont sans
foi
dans leur révolte même. Ils influencent au hasard, entraînent les jeu
217
que dans les tortures ? u. « Destin allemand »,
Foi
et Vie, Paris, n° 65, octobre-novembre 1934, p. 812-817. Une note pré
218
s ce quart. Quel avantage y voyez-vous pour votre
foi
? — Oh ! Pas le moindre ! Je constate un fait. Mais laissons là le pa
219
st bien le mot ! C’est-à-dire qu’ils n’ont pas de
foi
, et qu’est-ce qu’un protestant sans foi ? Dans toutes leurs œuvres, v
220
nt pas de foi, et qu’est-ce qu’un protestant sans
foi
? Dans toutes leurs œuvres, vous chercheriez en vain un roman véritab
221
ause à effet. On pense couramment, dit-il, que la
foi
chrétienne est née parce que le tombeau de Jésus fut trouvé vide. Mai
222
ntraire, on ait cru le tombeau vide à cause de la
foi
qu’on avait en la vie céleste de Jésus. L’Histoire est-elle cause ou
223
e Jésus. L’Histoire est-elle cause ou effet de la
foi
? M. Goguel incline vers l’effet. Suivons-le dans sa déduction. Dans
224
. Goguel sont loin d’être aussi ruineuses pour la
foi
que beaucoup de croyants ne le craignent. Pour deux raisons. La premi
225
ndique lui-même, c’est que, du point de vue de la
foi
vivante, les postulats critiques de l’auteur n’ont aucune force de co
226
les faire dépendre. Il nous rappelle ainsi que la
foi
véritable est celle qui croit sans avoir vu. Sa position nous paraît
227
re de leur critique la relativité des articles de
foi
, M. Goguel cherche à débarrasser la foi de la relativité des preuves
228
ticles de foi, M. Goguel cherche à débarrasser la
foi
de la relativité des preuves historiques. En nous montrant qu’elles p
229
cité, en particulier). Pour M. Maurice Goguel, la
foi
a déformé l’Histoire. Que l’on réforme cette histoire, cela ne saurai
230
histoire, cela ne saurait être au détriment de la
foi
. Car l’office de la foi n’est pas de nous fournir une explication pro
231
t être au détriment de la foi. Car l’office de la
foi
n’est pas de nous fournir une explication probante du miracle ; elle
232
34, p. 29-35. Il s’agit d’une note critique de La
Foi
à la résurrection de Jésus dans le christianisme primitif, de Maurice
233
s dans sa vérité, c’est-à-dire dans l’objet de sa
foi
. Mais de cette force et de cette grandeur il est permis de rechercher
234
, valeur de témoignage, sans cesse rapportée à la
foi
, dont Dieu seul juge. John Viénot — qui vient de mourir presque en mê
235
iberté de conscience en général, plutôt que de la
foi
. Ceci dit, l’on ne saurait assez louer la science et les scrupules hi
236
sée dominante, dans toute cette guerre faite à la
foi
évangélique, ait été celle des Espagnols et des Romains. Les catholiq
237
stance qui sépare notre vie de notre vocation. La
foi
au Christ, c’est la foi dans la personne par excellence : or, cette f
238
vie de notre vocation. La foi au Christ, c’est la
foi
dans la personne par excellence : or, cette foi consiste en une actio
239
a foi dans la personne par excellence : or, cette
foi
consiste en une action16. (Ce qui confirme nos propositions sur la na
240
itions sur la nature actuelle de la personne). La
foi
au Christ est proprement ce qui « personnifie » le solitaire, ce qui
241
assez sérieusement éprouvées, faute surtout d’une
foi
qui rendrait vain le plus consolant de nos rêves. C’est une tentative
242
que la mort du temps lui-même au Jugement. Ni la
foi
ne court sur son erre, ni l’homme n’est rien devant sa vocation, qu’u
243
onsidérer en face — ce courage que donne seule la
foi
— ils se sont mis à déclamer un désespoir décoratif, un désespoir pos
244
e ne saurais croire pourtant à l’efficacité d’une
foi
en l’homme fondée sur l’homme seul. Croire en l’homme, c’est croire e
245
nde. Le chrétien sait que ce bras s’est tendu. La
foi
est un ordre reçu, obéi et ordonnateur. Elle contient tout ensemble,
246
d’agir sur le plan politique, si d’une part toute
foi
est action, s’il est vrai d’autre part qu’une action quelconque, d’or
247
temps. L’occasion seule, sous la contrainte de la
foi
, légitime à mes yeux cette action : il fallait que cela paraisse dans
248
prouvent abondamment leurs exigences, qui sont la
foi
aveugle et les sacrifices humains. Ces dieux ont même leur théologie,
249
osé leurs vies. Enfin, qu’ils sont animés par une
foi
constructive que bien des jeunes bourgeois railleurs devraient leur e
250
uestion revient-elle en définitive à savoir si la
foi
des marxistes et des racistes est vraie. Sur quoi se fonde-t-elle ? Q
251
ser ; 3° La primauté de l’économique implique une
foi
au déterminisme, une croyance en la seule valeur des faits tels qu’il
252
e divine comme auteur. Si l’on refuse cet acte de
foi
en la dialectique marxiste, il reste peu de raisons d’imaginer possib
253
Esprit qui agit dans l’instant bouleversant de la
foi
, comme il agit à l’Origine et à la Fin. Le marxisme apparaît ainsi co
254
sur cette question l’article de Louis Febvre, in
Foi
et Vie , n° 58-59 : Capitalisme et Réforme. 21. La publication en Fr
255
perdu, c’est qu’il croit, c’est qu’il est dans la
foi
; mais être dans la foi, c’est faire la volonté de Dieu, c’est agir,
256
, c’est qu’il est dans la foi ; mais être dans la
foi
, c’est faire la volonté de Dieu, c’est agir, c’est donc attester sa d
257
t donc attester sa dignité proprement humaine. La
foi
seule est un acte absolu ; le croyant seul, véritablement homme. Dans
258
qu’elle est intenable, parce que les ordres de la
foi
sont toujours imprévisibles, instantanés, et qu’ils ne souffrent poin
259
ui s’institue partout entre la politique et notre
foi
: la politique s’occupe des moyens, et néglige bientôt les fins, ou p
260
les fins, ou prend les moyens pour des fins ; la
foi
ne veut connaître que les fins, et risque ainsi de sous-estimer les m
261
ée à cette fin la plus haute de l’homme qu’est sa
foi
, — sa situation personnelle devant Dieu. Non seulement le chrétien po
262
u plus profond du désespoir et de la nuit, par la
foi
seule, — qui ne vient pas de nous. Telle est la démarche paradoxale,
263
pas la seule promesse : espoir et promesse de la
foi
, — et la foi naît au cœur du désespoir. Mais, d’autre part, en vertu
264
promesse : espoir et promesse de la foi, — et la
foi
naît au cœur du désespoir. Mais, d’autre part, en vertu du même ordre
265
ffrir de salut, puisqu’il n’est de salut qu’en la
foi
, qui transcende le monde. Principe de l’individualisme anarchique ; p
266
et lui fournisse un équilibre durable, même si la
foi
disparaît ; soit qu’il refuse, comme le marxisme, l’antinomie central
267
pardonnés. Ce qui nous assure le Pardon, c’est la
foi
. Agissez donc, mais votre action ne sert de rien. L’hérésie pessimist
268
es humains, pourrait-il, s’il prend au sérieux sa
foi
, participer à un effort politique quelconque ? Ayons le courage de l’
269
n pour ceux qui ne savent pas ce que c’est que la
foi
. Si l’on entend par vie non seulement la vie naturelle, mais l’ensemb
270
relle, mais l’ensemble des relations humaines, la
foi
est ce qui rend la vie impossible (par ses exigences absolues), tandi
271
re de l’utile des difficultés naturelles. Mais la
foi
, bien souvent, ne peut qu’aiguiser ces oppositions naturelles ; bien
272
ême ordre. Mais ce n’est pas ici du concept de la
foi
que nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette foi, nul homme n
273
u concept de la foi que nous parlons. C’est de la
foi
vivante. Or, cette foi, nul homme n’est capable de la posséder dans l
274
nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette
foi
, nul homme n’est capable de la posséder dans la durée ; elle « survie
275
oduit ceci, que ceux d’entre eux qui perdaient la
foi
— c’est-à-dire le principe animateur —, n’en continuaient pas moins d
276
atiquement interdit : car les ordres que donne la
foi
sont absolus, et ils s’opposent aux ordres de l’État totalitaire. Mai
277
agonie » entre la Promesse et le péché, entre la
foi
et ce qui nous paraît la « défier ». ⁂ Que faire donc ? Briser d’abor
278
ertains cas extrêmes, nous tiendrait quitte de la
foi
. 28. Expression qu’Arnaud Dandieu opposait dans un intéressant artic
280
.Note sur un certain humour Il me semble qu’une
foi
vraie ne va pas sans quelque ironie à l’égard des conflits du monde,
281
qu’il soit n’est rien, en regard du péché dont la
foi
nous délivre. ⁂ Tout enfin se ramène à ceci : quel est le sens des éc
282
ourrait tirer un critère de l’incroyance ou de la
foi
. Tout compte fait, les cyniques ont raison, à leur manière, qui est d
283
re où il croit : c’est une des conséquences de sa
foi
que de s’occuper sérieusement du sort de la cité où s’écoule sa vie.
284
, c’est que l’action ait été faite en vertu de la
foi
, car « c’est la foi qui sauve ». 29. Cet acte — faut-il le répéter
285
ait été faite en vertu de la foi, car « c’est la
foi
qui sauve ». 29. Cet acte — faut-il le répéter encore ? — n’est pas
286
nt ils s’imaginent pouvoir tirer bénéfice pour la
foi
— bien plus, que les chrétiens considèrent cette paix comme un bien s
287
connaît pas d’autre force réelle que celle de la
foi
. Or cette unique force ne lui appartient pas ; tout au plus le saisit
288
ule liberté qui lui soit accordée vis-à-vis de la
foi
, c’est de la refuser. Comment dès lors l’utiliserait-il à son gré ? C
289
réalité sur une tout autre force que celle de la
foi
. Ce peut être sur une éthique de puissance et de service ; ou sur une
290
s ce désir trop humain de parler des choses de la
foi
dans le langage du bonheur terrestre. La rupture que nous voulons n’a
291
t encore, sur une conception antichrétienne de la
foi
. La foi, pour elles, est une « force » que l’homme peut se procurer,
292
, sur une conception antichrétienne de la foi. La
foi
, pour elles, est une « force » que l’homme peut se procurer, apprivoi
293
ment ! — à celles qu’inventent les hommes sans la
foi
. C’est la meilleure façon que le monde ait trouvée de rejeter le Chri
294
vre que sur les intérêts de cet avoir. Mais si la
foi
, don de Dieu, et gratuit — « afin que nul ne se glorifie » — est une
295
la morale petite-bourgeoise avec les ordres de la
foi
. Et l’on a vu Babitt. Mais n’allons pas chercher si loin. Ouvrons un
296
tique chrétienne » où l’on embarque une prétendue
foi
dans les plus discutables déterminations de l’avenir. L’office de l’É
297
dire au monde : Tu ne dois pas ! Mais c’est à la
foi
seule de me dire : Tu dois ! En son nom je ne puis engager que moi-mê
298
r le champ le plus juste. Car ce qui manifeste la
foi
, c’est le choix et non pas le système :il n’est de choix que personne
299
même du christianisme, si le christianisme est la
foi
au Christ « éternellement actuel ». Cette foi est inébranlable. Elle
300
la foi au Christ « éternellement actuel ». Cette
foi
est inébranlable. Elle ne constitue pas un ordre : elle donne des ord
301
t de l’homme par la seule force de Dieu, — par la
foi
. Dans les deux cas, marquons-le bien, il s’agit de salut. Certains hu
302
vie. Le chrétien cherche à obéir aux ordres de sa
foi
, fût-ce même au mépris de sa vie : tel est le fondement de l’attitude
303
assurances. Car l’humanisme n’est, aux yeux de la
foi
, qu’une vaste entreprise d’assurance-vie. L’humaniste pourra répondre
304
gne. Un chrétien est un être qui joue tout sur la
foi
, c’est-à-dire sur l’invisible, contre toute vraisemblance. Prenons de
305
ations effectives que semble devoir commander une
foi
véritable en l’humain. Le communisme est le véritable humanisme de no
306
me. Seul, un acte d’adhésion, une sorte d’acte de
foi
, pourrait me le faire franchir. Il ne me reste donc qu’à énumérer les
307
uvait servir à la vie dans le monde, même sans la
foi
. Nous avons cru que le christianisme était une règle de vie, valable
308
ort au monde. Et il est temps de voir que sans la
foi
, tout ce que disent les chrétiens à la suite du Christ « retombe à pl
309
tianisme et du fascisme, c’est l’opposition d’une
foi
par excellence totalitaire, à la prétention d’un organe qui se veut p
310
la lutte des classes, ce pragmatisme, cet acte de
foi
optimiste dans le cours « dialectique » de l’Histoire, qui caractéris
311
matérialiste n’exige rien de moins qu’un acte de
foi
. Un tel mysticisme a-t-il en France la moindre chance de succès ? Où
312
s une masse volontaire, une pesante contrainte de
foi
, une pureté terrible et humble. Loin de moi la pensée que par des arg
313
ndre ce mutisme formidable. Je crois que seule la
foi
peut en donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la foi chrétienn
314
n donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la
foi
chrétienne où je veux être, de ce suprême « choix » qui ne vient pas
315
urne le reproche. Il accepte, en vertu même de sa
foi
, qu’on le condamne ; alors que tous les autres veulent se justifier.
316
comprends trop bien ! J’appelle au secours de ma
foi
cette Révolution qui me fortifiera contre moi-même. J’appelle ce témo
317
cette félicité promise à ceux qui auront gardé la
foi
. On a perdu la force de croire, mais on voudrait que la félicité subs
318
au contraire trouvera des forces infinies dans la
foi
qu’il aura au but — au but caché derrière sa mort. Il marchera « à mo
319
découvre sa joie que dans le risque extrême de la
foi
, c’est le chrétien tel que le veut Kierkegaard. Je soupçonne un peu C
320
ntraire du péché « ce n’est pas la vertu, mais la
foi
». C’est une étrange confusion que de baptiser ascétisme une attitude
321
tiser ascétisme une attitude qui se fonde dans la
foi
. (Schopenhauer n’est pas un argument. Ou alors Freud en serait un, da
322
eud en serait un, dans l’autre sens !) Oui, cette
foi
est « impensable », comme l’éternité pour le temps. Oui, c’est un « p
323
u’apparences, psychologie. Le seul fait, c’est la
foi
qui soutient tout. Mais peu l’ont vu. 8. « Le christianisme du Nouve
324
e ne saurais croire pourtant à l’efficacité d’une
foi
en l’homme fondée sur l’homme seul. Croire en l’homme, c’est croire e
325
nde. Le chrétien sait que ce bras s’est tendu. La
foi
est un ordre reçu, obéi et ordonnateur. Elle contient tout ensemble,
326
d’agir sur le plan politique, si d’une part toute
foi
est action, s’il est vrai d’autre part qu’une action quelconque, d’or
327
temps. L’occasion seule, sous la contrainte de la
foi
, légitime à mes yeux cette action : il fallait que cela paraisse dans
328
prouvent abondamment leurs exigences, qui sont la
foi
aveugle et les sacrifices humains. Ces dieux ont même leur théologie,
329
osé leurs vies. Enfin, qu’ils sont animés par une
foi
constructive que bien des jeunes bourgeois railleurs devraient leur e
330
uestion revient-elle en définitive à savoir si la
foi
des marxistes et des racistes est vraie. Sur quoi se fonde-t-elle ?
331
ser ; 3° La primauté de l’économique implique une
foi
au déterminisme, une croyance en la seule valeur des faits tels qu’il
332
e divine comme auteur. Si l’on refuse cet acte de
foi
en la dialectique marxiste, il reste peu de raisons d’imaginer possib
333
Esprit qui agit dans l’instant bouleversant de la
foi
, comme il agit à l’Origine et à la Fin. Le marxisme apparaît ainsi co
334
sur cette question l’article de Louis Febvre, in
Foi
et Vie , n° 58-59 : Capitalisme et Réforme. 16. La publication des é
335
perdu, c’est qu’il croit, c’est qu’il est dans la
foi
; mais être dans la foi, c’est faire la volonté de Dieu, c’est agir,
336
, c’est qu’il est dans la foi ; mais être dans la
foi
, c’est faire la volonté de Dieu, c’est agir, c’est donc attester sa d
337
t donc attester sa dignité proprement humaine. La
foi
seule est un acte absolu ; le croyant seul, véritablement homme. Dans
338
qu’elle est intenable, parce que les ordres de la
foi
sont toujours imprévisibles, instantanés, et qu’ils ne souffrent poin
339
ui s’institue partout entre la politique et notre
foi
: la politique s’occupe des moyens, et néglige bientôt les fins, ou p
340
les fins, ou prend les moyens pour des fins ; la
foi
ne veut connaître que les fins, et risque ainsi de sous-estimer les m
341
ée à cette fin la plus haute de l’homme qu’est sa
foi
, — sa situation personnelle devant Dieu. Non seulement le chrétien po
342
u plus profond du désespoir et de la nuit, par la
foi
seule, — qui ne vient pas de nous. Telle est la démarche paradoxale,
343
pas la seule promesse : espoir et promesse de la
foi
, — et la foi naît au cœur du désespoir. Mais, d’autre part, en vertu
344
promesse : espoir et promesse de la foi, — et la
foi
naît au cœur du désespoir. Mais, d’autre part, en vertu du même ordre
345
ffrir de salut, puisqu’il n’est de salut qu’en la
foi
, qui transcende le monde. Principe de l’individualisme anarchique ; p
346
et lui fournisse un équilibre durable, même si la
foi
disparaît ; soit qu’il refuse, comme le marxisme, l’antinomie spécifi
347
pardonnés. Ce qui nous assure le Pardon, c’est la
foi
. Agissez donc, mais votre action ne sert de rien. L’hérésie pessimist
348
es humains, pourrait-il, s’il prend au sérieux sa
foi
, participer à un effort politique quelconque ? Ayons le courage de l’
349
n pour ceux qui ne savent pas ce que c’est que la
foi
. Si l’on entend par vie non seulement la vie naturelle, mais l’ensemb
350
relle, mais l’ensemble des relations humaines, la
foi
est ce qui rend la vie impossible (par ses exigences absolues), tandi
351
re de l’utile des difficultés naturelles. Mais la
foi
, bien souvent, ne peut qu’aiguiser ces oppositions naturelles ; bien
352
ême ordre. Mais ce n’est pas ici du concept de la
foi
que nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette foi, nul homme n
353
u concept de la foi que nous parlons. C’est de la
foi
vivante. Or, cette foi, nul homme n’est capable de la posséder dans l
354
nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cette
foi
, nul homme n’est capable de la posséder dans la durée ; elle « survie
355
oduit ceci, que ceux d’entre eux qui perdaient la
foi
— c’est-à-dire le principe animateur — n’en continuaient pas moins d’
356
atiquement interdit : car les ordres que donne la
foi
sont absolus, et ils s’opposent aux ordres de l’État totalitaire. Mai
357
agonie » entre la Promesse et le péché, entre la
foi
et ce qui nous paraît la « défier ». ⁂ Que faire donc ? Briser d’abor
359
INote sur un certain humour Il me semble qu’une
foi
vraie ne va pas sans quelque ironie à l’égard des conflits du monde,
360
qu’il soit n’est rien, en regard du péché dont la
foi
nous délivre. ⁂ Tout enfin se ramène à ceci : quel est le sens des éc
361
ourrait tirer un critère de l’incroyance ou de la
foi
. Tout compte fait, les cyniques ont raison, à leur manière, qui est d
362
re où il croit : c’est une des conséquences de sa
foi
que de s’occuper sérieusement du sort de la cité où s’écoule sa vie.
363
, c’est que l’action ait été faite en vertu de la
foi
, car « c’est la foi qui sauve ». 22. Cet acte — faut-il le répéter
364
ait été faite en vertu de la foi, car « c’est la
foi
qui sauve ». 22. Cet acte — faut-il le répéter encore ? — n’est pas
365
nt ils s’imaginent pouvoir tirer bénéfice pour la
foi
, — bien plus, que les chrétiens considèrent cette paix comme un bien
366
connaît pas d’autre force réelle que celle de la
foi
. Or cette unique force ne lui appartient pas ; tout au plus le saisit
367
ule liberté qui lui soit accordée vis-à-vis de la
foi
, c’est de la refuser. Comment dès lors l’utiliserait-il à son gré ? C
368
réalité sur une tout autre force que celle de la
foi
. Ce peut être sur une éthique de puissance et de service ; ou sur une
369
s ce désir trop humain de parler des choses de la
foi
dans le langage du bonheur terrestre. La rupture que nous voulons n’a
370
t encore, sur une conception antichrétienne de la
foi
. La foi, pour elles, est une « force » que l’homme peut se procurer,
371
, sur une conception antichrétienne de la foi. La
foi
, pour elles, est une « force » que l’homme peut se procurer, apprivoi
372
ment ! — à celles qu’inventent les hommes sans la
foi
. C’est la meilleure façon que le monde ait trouvée de rejeter le Chri
373
vre que sur les intérêts de cet avoir. Mais si la
foi
, don de Dieu, et gratuit — « afin que nul ne se glorifie » — est une
374
la morale petite-bourgeoise avec les ordres de la
foi
. Et l’on a vu Babitt. Mais n’allons pas chercher si loin. Ouvrons un
375
tique chrétienne » où l’on embarque une prétendue
foi
dans les plus discutables déterminations de l’avenir. L’office de l’É
376
dire au monde : Tu ne dois pas ! Mais c’est à la
foi
seule de me dire : Tu dois ! En son nom je ne puis engager que moi-mê
377
r le champ le plus juste. Car ce qui manifeste la
foi
, c’est le choix et non pas le système : il n’est de choix que personn
378
même du christianisme, si le christianisme est la
foi
au Christ « éternellement actuel ». Cette foi est inaliénable. Elle n
379
la foi au Christ « éternellement actuel ». Cette
foi
est inaliénable. Elle ne constitue pas un ordre : elle donne des ordr
380
t de l’homme par la seule force de Dieu, — par la
foi
. Dans les deux cas, marquons-le bien, il s’agit de salut. Certains hu
381
vie. Le chrétien cherche à obéir aux ordres de sa
foi
, fût-ce même au mépris de sa vie : tel est le fondement de l’attitude
382
assurances. Car l’humanisme n’est, aux yeux de la
foi
, qu’une vaste entreprise d’assurance-vie. L’humaniste pourra répondre
383
gne. Un chrétien est un être qui joue tout sur la
foi
, c’est-à-dire sur l’invisible, contre toute vraisemblance. Prenons de
384
ations effectives que semble devoir commander une
foi
véritable en l’humain. Le communisme est le véritable humanisme de no
385
me. Seul, un acte d’adhésion, une sorte d’acte de
foi
, pourrait me le faire franchir. Il ne me reste donc qu’à énumérer les
386
uvait servir à la vie dans le monde, même sans la
foi
. Nous avons cru que le christianisme était une règle de vie, valable
387
ort au monde. Et il est temps de voir que sans la
foi
, tout ce que disent les chrétiens à la suite du Christ « retombe à pl
388
tianisme et du fascisme, c’est l’opposition d’une
foi
par excellence totalitaire, à la prétention d’un organe qui se veut p
389
la lutte des classes, ce pragmatisme, cet acte de
foi
optimiste dans le cours « dialectique » de l’Histoire, qui caractéris
390
matérialiste n’exige rien de moins qu’un acte de
foi
. Un tel mysticisme a-t-il en France la moindre chance de succès ? Où
391
s une masse volontaire, une pesante contrainte de
foi
, une pureté terrible et humble. Loin de moi la pensée que par des arg
392
ndre ce mutisme formidable. Je crois que seule la
foi
peut en donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la foi chrétienn
393
n donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la
foi
chrétienne où je veux être, de ce suprême « choix » qui ne vient pas
394
urne le reproche. Il accepte, en vertu même de sa
foi
, qu’on le condamne ; alors que tous les autres veulent se justifier.
395
comprends trop bien ! J’appelle au secours de ma
foi
cette Révolution qui me fortifiera contre moi-même. J’appelle ce témo
396
cette félicité promise à ceux qui auront gardé la
foi
. On a perdu la force de croire, mais on voudrait que la félicité subs
397
u contraire, trouvera des forces infinies dans la
foi
qu’il aura au but — au but caché derrière sa mort. Il marchera « à mo
398
laïques tout à fait libérés des disciplines de la
foi
, au moment décisif où, d’autre part, la pensée de son grand disciple
399
question que pose cette œuvre, c’est celle de la
foi
, dans l’absolu. Ce n’est pas encore la question que Kierkegaard adres
400
ssera plus tard à la chrétienté de son temps : la
foi
étant ce que j’ai dit – le paradoxe le plus inouï – avez-vous cette f
401
dit – le paradoxe le plus inouï – avez-vous cette
foi
, êtes-vous vraiment chrétiens ? Servez-vous Dieu, ou bien vous servez
402
rkegaard se débat encore avec lui-même. A-t-il la
foi
? Qu’est-ce que la foi ? Hegel, dont la philosophie obsède à ce momen
403
e avec lui-même. A-t-il la foi ? Qu’est-ce que la
foi
? Hegel, dont la philosophie obsède à ce moment l’esprit de Kierkegaa
404
vertu de l’absurde », c’est-à-dire en vertu de la
foi
, contre toute morale et toute règle « générale ». Il va commettre un
405
’absurde ». C’est là le sort du « chevalier de la
foi
», le sort du chrétien véritable. Mais qui peut dire : j’ai cette foi
406
rétien véritable. Mais qui peut dire : j’ai cette
foi
-là ? La réflexion philosophique que Kierkegaard enchaîne à l’exemple
407
tante saura mesurer la valeur. ⁂ Qu’est-ce que la
foi
? demandait Kierkegaard dans Crainte et Tremblement. Qu’est-ce que la
408
i se posent sérieusement la question : en quoi ma
foi
doit-elle transformer ma vie ? Or, toute l’insistance du grand théolo
409
, c’est simplement la vie humaine éclairée par la
foi
dans sa réalité, puis offerte telle quelle « en sacrifice saint et ag
410
nt. Qu’est-ce, en effet, que le « chevalier de la
foi
», sinon celui qui vit pleinement cette vie, toutefois « en vertu de
411
remis. Car c’est à chaque instant de la vie de la
foi
que se posent les questions dernières. Mais cette vision de l’homme
412
aditionnelles, jamais sérieusement éprouvées ? La
foi
vraie suppose la ruine de toutes les pauvres constructions où nous pe
413
pas de meilleur moyen de donner aux lecteurs de
Foi
et Vie une idée, même assez grossière, de la richesse de cet ensembl
414
ée de Providence, mais surtout une négation de la
foi
? Car la foi est, selon Kierkegaard, cette opération paradoxale qui n
415
nce, mais surtout une négation de la foi ? Car la
foi
est, selon Kierkegaard, cette opération paradoxale qui nous rend cont
416
historique de Karl Marx. En vertu de cet acte de
foi
, fait en révolte contre la vraie foi, ils se persuadent que l’humanit
417
cet acte de foi, fait en révolte contre la vraie
foi
, ils se persuadent que l’humanité sera meilleure, sera plus près de s
418
lle du monde sans l’acuité et la profondeur de la
foi
fait de l’intelligence la chose la plus répugnante qui soit. » Il fa
419
suite que vous pousse la véritable dentition. La
foi
est toujours une seconde dentition. Et celui qui n’est pas mort une b
420
sa peur de la réalité, celui-là n’est pas né à la
foi
. Il n’a pas la mâchoire solide. (Mais je vois bien que Nietzsche voul
421
voire naïve, si Nietzsche entendait parler de la
foi
. La foi, qui donne à l’homme la vision réaliste du péché, crée la cri
422
aïve, si Nietzsche entendait parler de la foi. La
foi
, qui donne à l’homme la vision réaliste du péché, crée la crise bien
423
Ce qui résulte inévitablement d’une crise que la
foi
ne résout pas (en lui substituant une autre crise plus radicale et sa
424
ure actuelle de l’homme est bonne ou mauvaise. La
foi
nous montre qu’elle est mauvaise. Dans ce sens, il est vrai de dire :
425
du christianisme : l’opposition du péché et de la
foi
. « Je ne fais pas le bien que j’aime, mais je fais le mal que je hais
426
s (Grasset). v. « Notes en marge de Nietzsche »,
Foi
et Vie, Paris, n° 68, mars 1935, p. 250-256.
427
ce qu’on peut m’opposer : « Nous marchons par la
foi
, non par la vue », nous dit saint Paul. La foi serait-elle donc négat
428
la foi, non par la vue », nous dit saint Paul. La
foi
serait-elle donc négation de la vision ? Ou la vie éternelle, négatio
429
mort et de la vie ; et la nier, mais au nom de la
foi
, c’est du même coup la connaître dans sa signification actuelle. « Ce
430
ante de notre être et que voient « les yeux de la
foi
», il semble que notre visage n’en soit qu’une mauvaise épreuve, déjà
431
ois à revenir à la formule « Un roi, une loi, une
foi
» — formule fasciste, dirions-nous aujourd’hui –, les intrigues « lég
432
dans leur ensemble à l’unité suprême, celle de la
foi
. Elles appartiennent à sa vision du monde, elles en expriment la tens
433
ncrète de l’autre. Il est de la nature même de la
foi
— telle que la conçoit Kierkegaard — que la vie, la pensée, la souffr
434
ithèses) de Kierkegaard se fondent dans l’acte de
foi
originel (synthèse), et qu’alors même qu’il nie toute possibilité de
435
Verbe divin incarné dans un homme juif, l’acte de
foi
impossible à l’homme, celui que Pierre fit lorsqu’il dit à Jésus : «
436
éclairée. Mais en même temps que le scandale, la
foi
s’évanouirait aussi. Car la foi consiste justement à croire ce qu’on
437
e le scandale, la foi s’évanouirait aussi. Car la
foi
consiste justement à croire ce qu’on ne peut ni voir, ni toucher, ni
438
ce Jésus sur notre plan, à nous « faciliter » la
foi
, c’est-à-dire à nous en dispenser. Lorsque nous nous laissons aller à
439
orain » du Fils de Dieu qu’à l’instant où, par la
foi
, il prononce : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Or, ni la
440
emeurent : Par le Baptême et la Communion dans la
foi
, tout est fait, — le salut est donné. Mais nous avons alors à dire et
441
amnent dans la mesure où nous les prononçons sans
foi
, hors de toute « crainte et tremblement ». Mais elles n’en sont pas m
442
le Baptême et comme la Cène, dans la mesure où la
foi
les anime, l’événement central de notre vie chrétienne. Elles sont, a
443
’homme, l’homme cessait d’obéir à la mesure de la
foi
. Je n’étonnerai personne si je constate que dans l’humanité contempor
444
à la forme du monde. » — Est-ce à dire que notre
foi
nous en libère matériellement et moralement ? Est-ce à dire qu’en tan
445
e mauvaise du monde. C’est là le fait. Mais notre
foi
proteste au nom de Dieu contre ce fait ! Elle appelle un monde nouvea
446
que les chrétiens possèdent, du seul fait de leur
foi
, des lumières spéciales sur les problèmes techniques que pose la vie
447
’incroyance, ce que nous aurions dû faire dans la
foi
. — Mais si l’on refuse d’attaquer le socialisme, faudra-t-il accepter
448
onner aux mots leur sens réel. Nous trahirions la
foi
qui doit nous animer si, pour des raisons tactiques, nous passions so
449
y a tout l’abîme qui sépare un idéal moral d’une
foi
au Christ vivant ? Car le chrétien n’est pas idéaliste, et c’est cel
450
fre d’un idéal humanitaire en lieu et place d’une
foi
. Si nous ne parvenons pas à faire comprendre aux socialistes le série
451
ar ailleurs dénoncé, ouvertement, et au nom de la
foi
. J’ajouterai cependant une remarque. Si je refuse d’adhérer pratiquem
452
d’un parti. Il prêche et il proteste au nom d’une
foi
sans cesse proclamée. C’est ainsi qu’on transforme le monde. Ce n’est
453
e de fondamentales et créatrices objections de la
foi
à la forme du monde. Mais, direz-vous encore, nous ne sommes pas tous
454
le mouvement personnaliste tout ce qu’exige votre
foi
, eh bien, raison de plus pour l’apporter ! Le chrétien n’est-il pas,
455
bas-fonds ou la prison. Qu’ils le fassent, si la
foi
leur permet de rendre grâces du sort qui leur est fait ! — Il se peut
456
iècle, de protester contre elle, et d’annoncer sa
foi
dans la transformation promise de toutes choses. « Ne vous conformez