1
ous y perdons graduellement l’intelligence de nos
instincts
, la conscience de nos limites naturelles, tout ce qui servirait de fr
2
des ensembles et des proportions ; rééduquer les
instincts
du corps et de l’âme ; vouloir une foi… La morale de demain sera en r
3
ois ; ils ne craignent pas de choisir parmi leurs
instincts
, ni de les améliorer 10. Tout ceci est assez nouveau. (Après tant de
4
es tempêtes, lavez, bousculez ! La parole est aux
instincts
combatifs et dominateurs par quoi l’homme ne se distingue plus de l’a
5
r. Se perfectionner : cela consiste à retrouver l’
instinct
le plus profond de l’homme, la vertu conservatrice qui ne peut dicter
6
que les gestes les plus favorables. J’ai d’autres
instincts
et je n’entends pas tous les cultiver pour cela seul qu’ils sont natu
7
imer la vie, puisque n’est pas encore parfait cet
instinct
qui est la Vertu. Ma vertu est de chercher cette Vertu ; de me replac
8
omplices de mon destin. D’abord donc, choisir Mes
instincts
, ensuite, les éduquer, selon des lois établies par le concours de l’e
9
cures qui nous replacent dans l’intelligence de l’
instinct
universel et nous élèvent à une vie plus âpre et violemment contracté
10
ls passages viennent à l’appui de la théorie de l’
instinct
de Bergson. Bergson suppose aussi entre le sphex qui pique une chenil
11
i Gide écrit ailleurs : « En chaque être, le pire
instinct
me paraissait le plus sincère. » La sincérité spontanée, vertu modern
12
orte de suicide du genre humain, par perte de son
instinct
de préservation, d’autorégulation et d’alternances. Tel est ce sophis
13
ence, si je puis dire. Alors ce sera au tour de l’
instinct
d’intégrer la raison. Je crois que nous approchons de ce temps. Et qu
14
ence, si je puis dire. Alors ce sera au tour de l’
instinct
d’intégrer la raison. Je crois que nous approchons de ce temps. Et qu
15
sais quelle complaisance qui les faisait éviter d’
instinct
tout point de vue pratiquement bouleversant ? D’autre part, n’est-ce
16
nt soutenue qu’elle informe peu à peu une sorte d’
instinct
, libérant l’attention consciente. C’est ainsi que le voyant audacieux
17
sée allemande depuis Goethe : c’est à l’Orient, d’
instinct
, que cette pensée va demander non point seulement sa revanche, mais s
18
us que Nietzsche, type du déchiré, qui glorifie l’
instinct
perdu, en véritable sentimental. L’instinct mène au plaisir par l’a
19
e l’instinct perdu, en véritable sentimental. L’
instinct
mène au plaisir par l’acte ; le sentiment à la mélancolie, par le ref
20
e de l’homme la maîtrise et le déploiement de ses
instincts
? Ici, pas d’autres empêchements que ceux-là justement qui donnent sa
21
sée allemande depuis Goethe : c’est à l’Orient, d’
instinct
, que cette pensée va demander non point seulement sa revanche, mais s
22
us que Nietzsche, type du déchiré, qui glorifie l’
instinct
perdu, en véritable sentimental. L’instinct mène au plaisir par l’act
23
fie l’instinct perdu, en véritable sentimental. L’
instinct
mène au plaisir par l’acte ; le sentiment à la mélancolie, par le ref
24
e de l’homme la maîtrise et le déploiement de ses
instincts
? Ici, pas d’autres empêchements que ceux-là justement qui donnent sa
25
ns l’homme est le plus animal, le plus soumis aux
instincts
de brutalité. Le spirituel à la von Papen, ou le matériel à la Stalin
26
la race, jouent dans le monde le même rôle que l’
instinct
dans l’homme. La culture du xixe siècle a voulu les ignorer et nous
27
aise critique le nationalisme présent au nom de l’
instinct
qui relie l’homme à son lieu, à sa patrie réelle. Et c’est encore au
28
la race, jouent dans le monde le même rôle que l’
instinct
dans l’homme. La culture du xixe siècle a voulu les ignorer et nous
29
la race, jouent dans le monde le même rôle que l’
instinct
dans l’homme. La culture du xixe siècle a voulu les ignorer et nous
30
peu trop perspicace. Ils ont au fond raison, leur
instinct
a raison, qui veut qu’on n’abatte le mal, cette négation perpétuelle,
31
mais allés jusqu’au bout de nos forces. Il y a un
instinct
profond, dans tout homme, qui réclame cette épreuve totale de ses for
32
de gouverneur de Kiel : c’est lui que, par un sûr
instinct
, le Grand État-Major, qui joue sa dernière carte, fera nommer ministr
33
lleurs cette élite s’ennuyait, elle allait donc d’
instinct
vers ceux qui s’amusaient à la brusquer. Ces coquetteries morbides d’
34
aduit tout naturellement — en vertu d’un très sûr
instinct
— par un refus d’user de la mesure linguistique commune aux chancelle
35
ion rationaliste, dont le crédit repose sur notre
instinct
de fuite devant les responsabilités. Comme si le désordre régnant, ce
36
nt séparés de leur peuple et de ses plus profonds
instincts
? Le problème est nouveau. Il est mieux qu’amusant. Les discipline
37
lleurs cette élite s’ennuyait, elle allait donc d’
instinct
vers ceux qui s’amusaient à la brusquer. Ces coquetteries morbides d’
38
aduit tout naturellement — en vertu d’un très sûr
instinct
— par un refus d’user de la mesure linguistique commune aux chancelle
39
ion rationaliste, dont le crédit repose sur notre
instinct
de fuite devant les responsabilités. Comme si le désordre régnant, ce
40
nt séparés de leur peuple et de ses plus profonds
instincts
? Le problème est nouveau. Il est mieux qu’amusant. Les discipline
41
n faisant, démontré que la propriété n’est pas un
instinct
permanent, mais au contraire un besoin de l’esprit — le nécessaire vi
42
plaire à bon compte, c’est-à-dire de flatter des
instincts
, d’offrir des paradis artificiels, des compensations illusoires au mo
43
éjugés moraux et immoraux, à force de flatter les
instincts
les plus faciles à flatter, à force de ne vouloir rien affirmer de tr
44
es risques, de confiance obscurément accordée à l’
instinct
ou à « la Vie », ou à la solidarité de l’espèce humaine, malgré tout.
45
», c’est l’absence de l’esprit, c’est l’appel aux
instincts
, aux intérêts urgents, presque toujours contraires, en fin de compte,
46
eut dominer sa vie et la construire avec tout son
instinct
à l’image d’une vision de l’esprit. (L’esprit seul voit) Le corps et
47
nsabilité spirituelle et de risque personnel, des
instincts
brutaux : l’instinct de puissance, l’instinct de conformité au grand
48
et de risque personnel, des instincts brutaux : l’
instinct
de puissance, l’instinct de conformité au grand nombre, l’instinct d’
49
es instincts brutaux : l’instinct de puissance, l’
instinct
de conformité au grand nombre, l’instinct d’obéissance aveugle. Mais
50
ance, l’instinct de conformité au grand nombre, l’
instinct
d’obéissance aveugle. Mais il se produit là un phénomène curieux : al
51
le. Souvent éprouvé. Les grands soulèvements de l’
instinct
vers la clarté, notre raison les repousse au lieu de les transfigurer
52
e abri des buissons de lauriers. Ah ! les beaux «
instincts
primitifs » ! Le bonheur idyllique de la nature ! Littérateurs, allez
53
ulu « redonner à l’homme civilisé la force de ses
instincts
primitifs ». Comme si l’instinct primitif ne poussait pas l’homme à e
54
la force de ses instincts primitifs ». Comme si l’
instinct
primitif ne poussait pas l’homme à exploiter son semblable, pour peu
55
stait pas justement à réfréner ou à détourner cet
instinct
d’exploitation vers d’autres objets, artificiels, créés ! (arts, tech
56
s qui se défendent avec la seule obstination de l’
instinct
, au niveau le plus bas où l’homme puisse vivre sans misère, sans ambi
57
s qui se défendent avec la seule obstination de l’
instinct
, au niveau le plus bas où l’homme puisse vivre sans misère, sans ambi
58
es risques, de confiance obscurément accordée à l’
instinct
ou à « la Vie », ou à la solidarité de l’espèce humaine, malgré tout.
59
ter plus que les indications très équivoques de l’
instinct
. Est-ce bien cela qu’exigent les « anti-intellectualistes » ? Que l’o
60
», c’est l’absence de l’esprit, c’est l’appel aux
instincts
, aux intérêts urgents, presque toujours contraires, en fin de compte,
61
le. Souvent éprouvé. Les grands soulèvements de l’
instinct
vers la clarté, notre raison les repousse au lieu de les transfigurer
62
e abri des buissons de lauriers. Ah ! les beaux «
instincts
primitifs » ! Le bonheur idyllique de la nature ! Littérateurs, allez
63
isme petit-bourgeois. Ce « peuple »-là n’a plus d’
instinct
. Et les chansons dites populaires ne sont même plus en musique : c’es
64
nctive : « Au signal du danger, armons-nous ! » L’
instinct
ancestral de l’homme, c’est de parer à la violence par une violence d
65
onnant que l’autre soit déconcerté, parce que ses
instincts
animaux ne lui dictent plus de conduite immédiate. Il vacille devant
66
igieuses. Et cette immense « mystification » de l’
instinct
faussant ses rythmes naturels, invertissant sa direction, exaltant le
67
rnel et angoissé avec la créature de chair et ses
instincts
asservissants. L’apparition de la passion d’Amour devait donc transfo
68
onde et secrète passion. Le mythe s’empare de l’«
instinct
de mort » inséparable de toute vie créée, et il le transfigure en lui
69
religion primitive. Religion antérieure à notre «
instinct
» moderne, et qui détient l’intime secret de la passion, au-delà de c
70
t), indifférente, sinon hostile au bonheur et à l’
instinct
vital, elle exige un retour au monde réel, tandis que la fidélité cou
71
’est Éros, et non pas Agapè, qui a glorifié notre
instinct
de mort, et qui a voulu le « spiritualiser ». Mais Agapè se venge d’É
72
pond d’ailleurs une spécification croissante de l’
instinct
, à mesure que l’homme se virilise : c’est l’argument du Dr Maranon en
73
ésisté un seul jour au réveil brusque de certains
instincts
. Mais je ne vais pas redire ici ce que je suis en train d’écrire aill
74
mais allés jusqu’au bout de nos forces. Il y a un
instinct
profond, dans tout homme, qui réclame cette épreuve totale de ses for
75
Dieu cosmique, non révélé, non incarné, qui est l’
instinct
sublimé de la masse, le bain tiède où se dissout le moi jadis pécheur
76
les lyriques courtois, goût qui n’est autre que l’
instinct
de la mort tel que Freud l’a analysé. À une époque où le statut du ma
77
l’hypocrisie, ne consentent plus à refouler leurs
instincts
naturels. En outre, les difficultés matérielles compliquent encore le
78
is. Ce qu’ils veulent diriger, ce sont nos lourds
instincts
, nos peurs, nos haines et nos orgueils puérils, nos réflexes d’animau
79
e son secret, si bien masqué par le prétexte de l’
instinct
. Aux sommets de l’esprit révolté, on verra Nietzsche, cent ans plus t
80
comme nous aimions le croire, une exultation de l’
instinct
, tout porte à supposer que cette passion n’est pas toujours liée au s
81
te est comme le moraliste un ennemi vigilant de l’
instinct
: car s’il le glorifie c’est par esprit de polémique, c’est qu’il veu
82
the exprime ces réalités, dans la mesure où notre
instinct
l’exige, mais il les voile aussi dans la mesure où le grand jour et l
83
t de « contenir », précisément, les poussées de l’
instinct
destructeur : car la religion, en l’attaquant, l’exaspérait. Les chro
84
de le soustraire au jugement, amour du risque et
instinct
de prudence. Interrogez celui qui use d’un tel langage, demandez-lui
85
sans doute la plus inarrachable des racines de l’
instinct
de la guerre en nous. ⁂ De cette extrémité tragique, illustrée, avoué
86
ixe . Qu’on nous montre dans la nature, ou dans l’
instinct
, les esquisses grossières de faits « spirituels », aussitôt nous croy
87
dire et protester d’avance : si je constate que l’
instinct
et le sexe connaissent une dialectique spontanée, analogue à certains
88
s’impose parfois une certaine continence, quasi d’
instinct
, dans l’intérêt même de l’espèce ? Lycurgue, législateur de Sparte, i
89
orait dans la chasteté un obstacle instinctif à l’
instinct
, ayant pour fin de rendre les guerriers plus valeureux. Or la vertu d
90
facteur « étranger » seul capable de détourner l’
instinct
de son but naturel et de transformer le désir en une aspiration indéf
91
sir de la mort que l’on ne puisse « ramener » à l’
instinct
de mort décrit par Freud et par les plus récents biologistes. Mais on
92
s touche dans le Roman ? Parler de déviation de l’
instinct
, c’est ne rien dire puisqu’il s’agit de savoir, précisément, quel est
93
que homme porte dans son cœur et qu’il assimile d’
instinct
à la définition de la beauté, n’est-ce pas le souvenir de la mère « f
94
ue la cortezia était une simple idéalisation de l’
instinct
sexuel. À l’inverse, il serait excessif de soutenir que l’idéal mysti
95
par cela même qu’elles veulent le transcender, l’
instinct
sexuel, ou comme dit Platon dans le Banquet : « l’amour de gauche ».
96
suppose l’intervention d’un agent étranger, que l’
instinct
livré à lui-même éliminerait aussi vite que possible. Les animaux ne
97
Il faudrait expliquer pourquoi c’est toujours à l’
instinct
sexuel que l’on a tenté de « ramener » la mystique, et cela bien avan
98
me que la mystique résulte d’une sublimation de l’
instinct
, il suffira de changer le sens de la relation constatée, et d’écrire
99
ens de la relation constatée, et d’écrire que « l’
instinct
» en question résulte d’une profanation de la mystique primitive. ⁂ C
100
platonicien, grand Daimon qui, de la ferveur de l’
instinct
de procréation, s’élève en se purifiant à la ferveur divine, mais n’e
101
né » tout ce qu’on pouvait — et un peu plus — à l’
instinct
sexuel « dévoyé ». Le xixe siècle, dans l’ensemble, n’est jamais plu
102
e sur l’esprit114, mais l’excès de l’esprit sur l’
instinct
. « L’amour existe lorsque le désir est si grand qu’il dépasse les lim
103
siècle. Or le fait de dépasser les limites de l’
instinct
, définit l’homme en tant qu’esprit. C’est ce fait seul qui nous perme
104
animal est incapable de mentir, de dire ce que l’
instinct
ne fait pas, d’aller au-delà du nécessaire et au-delà de la satisfact
105
ur, c’est au contraire l’élan qui va au-delà de l’
instinct
et qui, par là, ment à l’instinct. Le responsable d’un tel mensonge n
106
va au-delà de l’instinct et qui, par là, ment à l’
instinct
. Le responsable d’un tel mensonge ne saurait être que « l’esprit ». (
107
entre l’Éros divinisant et l’Éros prisonnier de l’
instinct
. De là vient que la passion « enthousiaste », la joy d’amor des troub
108
urs fait naître le langage. Dès qu’elle dépasse l’
instinct
, dès qu’elle devient vraiment passion, elle tend du même mouvement à
109
’est à la fois l’espèce pure, la spontanéité de l’
instinct
, et l’esprit pur dans sa danse éperdue au-dessus de la mer des possib
110
à « cristalliser ». Mais on ne voit pas comment l’
instinct
se déciderait à commettre l’erreur nécessaire à cette opération rusée
111
e l’erreur nécessaire à cette opération rusée. (L’
instinct
seul, livré à lui-même). Je crois, comme Ortega, que la solution sten
112
—, ce n’est pas encore expliquer cette erreur. L’
instinct
ou la nature n’ont pas coutume de se tromper de la sorte… S’il y a er
113
nt nous tourmenter n’est plus qu’une maladie de l’
instinct
, rarement mortelle, régulièrement toxique et déprimante, tout aussi d
114
ont partie intégrante de l’ordre social établi. L’
instinct
de conservation rend en effet cet ordre tolérant à l’égard de ce qui
115
rêtait aux complicités les plus sournoises avec l’
instinct
qu’elle excitait par sa volonté même de le nier. L’ambiguïté du langa
116
u dernier siècle, à ce renversement des rôles : l’
instinct
devenant le vrai support d’une rhétorique dont les figures lui prêten
117
st plus « le sentiment que l’on idéalise, c’est l’
instinct
. Je songe aux romanciers anglo-américains, un Lawrence, un Caldwell,
118
uérira de votre goût du péché, cette maladie de l’
instinct
génésique. Ce que vous appelez morale, c’est ce qui nous rend méchant
119
raie divinité, qui est la Vie. Et la vie, c’est l’
instinct
libéré de l’esprit, la grande puissance solaire qui broie et magnifie
120
morale et se retremper dans le flux cosmique de l’
instinct
, c’est l’idéal de nos poètes du primitivisme solaire, mais la pratiqu
121
’on prétend s’enfoncer dans le flot primitif de l’
instinct
, dans le larvaire, dans le non-fait, dans l’« infait », c’est-à-dire
122
l n’est pas au terme d’un mouvement d’abandon à l’
instinct
énervé et au ressentiment de la chair. Il n’est pas caché mais perdu.
123
restait une rhétorique. Elle pouvait exprimer nos
instincts
naturels, mais non sans les dévier, tout insensiblement, vers quelque
124
is vit se répandre dans la conscience profane l’«
instinct
de mort » longtemps refoulé dans l’inconscient ou canalisé dès sa sou
125
l’amour. Nous la prenions pour un printemps de l’
instinct
et pour une renaissance des forces dionysiaques persécutées par un so
126
ses depuis le xixe siècle sur la question de l’«
instinct
combatif » dans ses relations avec l’instinct sexuel163. Faute de quo
127
l’« instinct combatif » dans ses relations avec l’
instinct
sexuel163. Faute de quoi, je me bornerai à soulever un certain nombre
128
courir aux théories de Freud pour constater que l’
instinct
de guerre et l’érotisme sont fondamentalement liés : les figures cour
129
ultiples et changeantes relatives à la genèse des
instincts
, je m’en tiendrai à quelques rapprochements formels entre les arts d’
130
iaison naturelle, c’est-à-dire physiologique de l’
instinct
sexuel et de l’instinct combatif. Mais il serait vain de chercher des
131
à-dire physiologique de l’instinct sexuel et de l’
instinct
combatif. Mais il serait vain de chercher des ressemblances entre la
132
our et mort sont reliés par l’ascèse, comme par l’
instinct
sont reliés désir et guerre. Mais ni cette origine religieuse, ni cet
133
religieuse, ni cette complicité physiologique des
instincts
de combat et de procréation ne suffisent à déterminer l’usage précis
134
évasion romantique, en même temps qu’un frein aux
instincts
. Le formalisme minutieux de la guerre s’oppose aux violences du sang
135
ne où s’opère la synthèse à peu près parfaite des
instincts
érotiques et guerriers et de la règle courtoise idéale : c’est le ter
136
n’était plus question de condamner la vie. Et « l’
instinct
de mort » semblait neutralisé. ⁂ C’est sur cette Italie heureuse, imm
137
spectacles de l’Inquisition avaient déchaîné les
instincts
démoniaques ». Artillerie et massacre des civils : la guerre moderne
138
e représentait un effort pour donner un style à l’
instinct
. La guerre classique est un effort pour conserver et recréer ce style
139
dès la Révolution française — ce déchaînement des
instincts
collectifs et des passions catastrophiques. Que reprochent les stratè
140
est que la guerre totale échappe à l’homme et à l’
instinct
; elle se retourne contre la passion même dont elle est née. Et c’est
141
ue plutôt que des prévisions de la psychologie. L’
instinct
combatif est déçu. L’explosion habituelle de sexualité qui accompagna
142
en fait la non-possession. Elle n’exprime plus l’
instinct
sexuel normal, ni même la passion qui l’utilise et le transcende, mai
143
guerre à la menace permanente que la passion et l’
instinct
de mort font peser sur toute société. La réponse du xiie siècle avai
144
a un aperçu en lisant les ouvrages de Freud, et L’
Instinct
combatif de Pierre Bovet. 164. Défaite se dit en allemand Niederla
145
rnel et angoissé avec la créature de chair et ses
instincts
asservissants. L’apparition de la passion d’Amour devait donc transfo
146
onde et secrète passion. Le mythe s’empare de l’«
instinct
de mort » inséparable de toute vie créée, et il le transfigure en lui
147
religion primitive. Religion antérieure à notre «
instinct
» moderne, et qui détient l’intime secret de la passion, au-delà de c
148
t), indifférente, sinon hostile au bonheur et à l’
instinct
vital, elle exige un retour au monde réel, tandis que la fidélité cou
149
’est Éros, et non pas Agapè, qui a glorifié notre
instinct
de mort, et qui a voulu l’« idéaliser ». Mais Agapè se venge d’Éros e
150
pond d’ailleurs une spécification croissante de l’
instinct
, à mesure que l’homme se virilise : c’est l’argument du Dr Marañon en
151
à celle de Freud, qui voit une antithèse entre l’
instinct
de mort et Éros. L’analyse du mythe nous a montré que cette antithèse
152
régression vers la barbarie, mais qui flatte les
instincts
et les passions, et satisfait le rêve nostalgique du retour à la natu
153
the exprime ces réalités, dans la mesure où notre
instinct
l’exige, mais il les voile aussi dans la mesure où le grand jour et l
154
t de « contenir », précisément, les poussées de l’
instinct
destructeur : car la religion, en l’attaquant, l’exaspérait. Les chro
155
de le soustraire au jugement, amour du risque et
instinct
de prudence. Interrogez celui qui use d’un tel langage, demandez-lui
156
sans doute la plus inarrachable des racines de l’
instinct
de la guerre en nous. ⁂ De cette extrémité tragique, illustrée, avoué
157
ixe . Qu’on nous montre dans la nature, ou dans l’
instinct
, les esquisses grossières de faits « spirituels », aussitôt nous croy
158
dire et protester d’avance : si je constate que l’
instinct
et le sexe connaissent une dialectique spontanée, analogue à certains
159
s’impose parfois une certaine continence, quasi d’
instinct
, dans l’intérêt même de l’espèce ? Lycurgue, législateur de Sparte, i
160
orait dans la chasteté un obstacle instinctif à l’
instinct
, ayant pour fin de rendre les guerriers plus valeureux. Or la vertu d
161
facteur « étranger » seul capable de détourner l’
instinct
de son but naturel et de transformer le désir en une aspiration indéf
162
sir de la mort que l’on ne puisse « ramener » à l’
instinct
de mort décrit par Freud et par les plus récents biologistes. Mais on
163
s touche dans le Roman ? Parler de déviation de l’
instinct
, c’est ne rien dire puisqu’il s’agit de savoir, précisément, quel est
164
que homme porte dans son cœur et qu’il assimile d’
instinct
à la définition de la beauté, n’est-ce pas le souvenir de la mère « f
165
ue la cortezia était une simple idéalisation de l’
instinct
sexuel. À l’inverse, il serait excessif de soutenir que l’idéal mysti
166
par cela même qu’elles veulent le transcender, l’
instinct
sexuel, ou comme dit Platon dans le Banquet : « l’amour de gauche. »
167
omplexes ignorés mais d’autant plus actifs ; et d’
instincts
hérités bien moins de quelque nature animale que de coutumes totaleme
168
ientes et, de ce fait, aisément confondues avec l’
instinct
. Elles furent tantôt des artifices cruels, tantôt des rites sacrés ou
169
gueil « humaniste » qui la compense. Angoisse : l’
instinct
sexuel est ressenti comme un destin cruel, une tyrannie ; orgueil : c
170
atiens, il semble croire que la « purgatio » de l’
instinct
tyrannique ne peut être obtenue qu’en cédant d’abord à l’instinct, ma
171
que ne peut être obtenue qu’en cédant d’abord à l’
instinct
, mais en vue d’arriver à l’extase illuminative, qui conduit à l’union
172
suppose l’intervention d’un agent étranger, que l’
instinct
livré à lui-même éliminerait aussi vite que possible. Les animaux ne
173
Il faudrait expliquer pourquoi c’est toujours à l’
instinct
sexuel que l’on a tenté de « ramener » la mystique, et cela bien avan
174
me que la mystique résulte d’une sublimation de l’
instinct
, il suffira de changer le sens de la relation constatée, et d’écrire
175
ens de la relation constatée, et d’écrire que « l’
instinct
» en question résulte d’une profanation de la mystique primitive. ⁂ C
176
platonicien, grand Daimon qui, de la ferveur de l’
instinct
de procréation, s’élève en se purifiant à la ferveur divine, mais n’e
177
né » tout ce qu’on pouvait — et un peu plus — à l’
instinct
sexuel « dévoyé ». Le xixe siècle, dans l’ensemble, n’est jamais plu
178
e sur l’esprit132, mais l’excès de l’esprit sur l’
instinct
. « L’amour existe lorsque le désir est si grand qu’il dépasse les lim
179
siècle. Or le fait de dépasser les limites de l’
instinct
, définit l’homme en tant qu’esprit. C’est ce fait seul qui nous perme
180
animal est incapable de mentir, de dire ce que l’
instinct
ne fait pas, d’aller au-delà du nécessaire et au-delà de la satisfact
181
ur, c’est au contraire l’élan qui va au-delà de l’
instinct
et qui, par là, ment à l’instinct. Le responsable d’un tel mensonge n
182
va au-delà de l’instinct et qui, par là, ment à l’
instinct
. Le responsable d’un tel mensonge ne saurait être que « l’esprit ». (
183
entre l’Éros divinisant et l’Éros prisonnier de l’
instinct
. De là vient que la passion « enthousiaste », la joy d’amor des troub
184
urs fait naître le langage. Dès qu’elle dépasse l’
instinct
, dès qu’elle devient vraiment passion, elle tend du même mouvement à
185
’est à la fois l’espèce pure, la spontanéité de l’
instinct
, et l’esprit pur dans sa danse éperdue au-dessus de la mer des possib
186
à « cristalliser ». Mais on ne voit pas comment l’
instinct
se déciderait à commettre l’erreur nécessaire à cette opération rusée
187
e l’erreur nécessaire à cette opération rusée. (L’
instinct
seul, livré à lui-même.) Je crois, comme Ortega, que la solution sten
188
—, ce n’est pas encore expliquer cette erreur. L’
instinct
ou la nature n’ont pas coutume de se tromper de la sorte… S’il y a er
189
nt nous tourmenter n’est plus qu’une maladie de l’
instinct
, rarement mortelle, régulièrement toxique et déprimante, tout aussi d
190
ont partie intégrante de l’ordre social établi. L’
instinct
de conservation rend en effet cet ordre tolérant à l’égard de ce qui
191
rêtait aux complicités les plus sournoises avec l’
instinct
, qu’elle excitait par sa volonté même de le nier. L’ambiguïté du lang
192
u dernier siècle, à ce renversement des rôles : l’
instinct
devenant le vrai support d’une rhétorique dont les figures lui prêten
193
’est plus le sentiment que l’on idéalise, c’est l’
instinct
. Je songe à une certaine école de romanciers anglo-américains, qui fl
194
uérira de votre goût du péché, cette maladie de l’
instinct
génésique. Ce que vous appelez morale, c’est ce qui nous rend méchant
195
raie divinité, qui est la Vie. Et la vie, c’est l’
instinct
libéré de l’esprit, la grande puissance solaire qui broie et magnifie
196
morale et se retremper dans le flux cosmique de l’
instinct
, c’est l’idéal de nos poètes du primitivisme solaire, mais la pratiqu
197
’on prétend s’enfoncer dans le flot primitif de l’
instinct
, dans le larvaire, dans le non-fait, dans l’« infait », c’est-à-dire
198
l n’est pas au terme d’un mouvement d’abandon à l’
instinct
énervé et au ressentiment de la chair. Il n’est pas caché mais perdu.
199
restait une rhétorique. Elle pouvait exprimer nos
instincts
naturels, mais non sans les dévier, tout insensiblement, vers quelque
200
is vit se répandre dans la conscience profane l’«
instinct
de mort » longtemps refoulé dans l’inconscient ou canalisé dès sa sou
201
l’amour. Nous la prenions pour un printemps de l’
instinct
et pour une renaissance des forces dionysiaques persécutées par un so
202
ses depuis le xixe siècle sur la question de l’«
instinct
combatif » dans ses relations avec l’instinct sexuel181. Faute de quo
203
l’« instinct combatif » dans ses relations avec l’
instinct
sexuel181. Faute de quoi, je me bornerai à soulever un certain nombre
204
courir aux théories de Freud pour constater que l’
instinct
de guerre et l’érotisme sont fondamentalement liés : les figures cour
205
ultiples et changeantes relatives à la genèse des
instincts
, je m’en tiendrai à quelques rapprochements formels entre les arts d’
206
aison naturelle, c’est-à-dire physiologique, de l’
instinct
sexuel et de l’instinct combatif. Mais il serait vain de chercher des
207
-dire physiologique, de l’instinct sexuel et de l’
instinct
combatif. Mais il serait vain de chercher des ressemblances entre la
208
our et mort sont reliés par l’ascèse, comme par l’
instinct
sont reliés désir et guerre. Mais ni cette origine religieuse, ni cet
209
religieuse, ni cette complicité physiologique des
instincts
de combat et de procréation ne suffisent à déterminer l’usage précis
210
évasion romantique, en même temps qu’un frein aux
instincts
. Le formalisme minutieux de la guerre s’oppose aux violences du sang
211
ne où s’opère la synthèse à peu près parfaite des
instincts
érotiques et guerriers et de la règle courtoise idéale : c’est le ter
212
n’était plus question de condamner la vie. Et « l’
instinct
de mort » semblait neutralisé. ⁂ C’est sur cette Italie heureuse, imm
213
spectacles de l’Inquisition avaient déchaîné les
instincts
démoniaques ». Artillerie et massacre des civils : la guerre moderne
214
e représentait un effort pour donner un style à l’
instinct
. La guerre classique est un effort pour conserver et recréer ce style
215
dès la Révolution française — ce déchaînement des
instincts
collectifs et des passions catastrophiques. Que reprochent les stratè
216
our. C’est que la guerre échappe à l’homme et à l’
instinct
; elle se retourne contre la passion même dont elle est née. Et c’est
217
e plutôt que des prévisions, de la psychologie. L’
instinct
combatif est déçu. De 1914 à 1918, l’explosion habituelle de sexualit
218
en fait la non-possession. Elle n’exprime plus l’
instinct
sexuel normal, ni même la passion qui l’utilise et le transcende, mai
219
uerre, à la menace permanente que la passion et l’
instinct
de mort font peser sur toute société. La réponse du xiie siècle avai
220
a un aperçu en lisant les ouvrages de Freud, et L’
Instinct
combatif de Pierre Bovet. 182. Défaite se dit en allemand Niederlag
221
rnel et angoissé avec la créature de chair et ses
instincts
asservissants. L’apparition de la passion d’Amour devait donc transfo
222
onde et secrète passion. Le mythe s’empare de l’«
instinct
de mort » inséparable de toute vie créée, et il le transfigure en lui
223
religion primitive. Religion antérieure à notre «
instinct
» moderne, et qui détient l’intime secret de la passion, au-delà de c
224
t), indifférente, sinon hostile au bonheur et à l’
instinct
vital, elle exige un retour au monde réel, tandis que la fidélité cou
225
’est Éros, et non pas Agapè, qui a glorifié notre
instinct
de mort, et qui a voulu l’« idéaliser ». Mais Agapè se venge d’Éros e
226
pond d’ailleurs une spécification croissante de l’
instinct
, à mesure que l’homme se virilise : c’est l’argument du Dr Maranon en
227
the exprime ces réalités, dans la mesure où notre
instinct
l’exige, mais il les voile aussi dans la mesure où le grand jour de l
228
t de « contenir », précisément, les poussées de l’
instinct
destructeur : car la religion, en l’attaquant, l’exaspérait. Les chro
229
de le soustraire au jugement, amour du risque et
instinct
de prudence. Interrogez celui qui use d’un tel langage, demandez-lui
230
sans doute la plus inarrachable des racines de l’
instinct
de la guerre en nous. ⁂ De cette extrémité tragique, illustrée, avoué
231
ixe . Qu’on nous montre dans la nature, ou dans l’
instinct
, les esquisses grossières de faits « spirituels », aussitôt nous croy
232
dire et protester d’avance : si je constate que l’
instinct
et le sexe connaissent une dialectique spontanée, analogue à certains
233
s’impose parfois une certaine continence, quasi d’
instinct
, dans l’intérêt même de l’espèce ? Lycurgue, législateur de Sparte, i
234
orait dans la chasteté un obstacle instinctif à l’
instinct
, ayant pour fin de rendre les guerriers plus valeureux. Or la vertu d
235
facteur « étranger » seul capable de détourner l’
instinct
de son but naturel et de transformer le désir en une aspiration indéf
236
sir de la mort que l’on ne puisse « ramener » à l’
instinct
de mort décrit par Freud et par les plus récents biologistes. Mais on
237
s touche dans le Roman ? Parler de déviation de l’
instinct
, c’est ne rien dire puisqu’il s’agit de savoir, précisément, quel est
238
que homme porte dans son cœur et qu’il assimile d’
instinct
à la définition de la beauté, n’est-ce pas le souvenir de la mère « f
239
ue la cortezia était une simple idéalisation de l’
instinct
sexuel. À l’inverse, il serait excessif de soutenir que l’idéal mysti
240
par cela même qu’elles veulent le transcender, l’
instinct
sexuel, ou comme dit Platon dans le Banquet : « l’amour de gauche ».
241
omplexes ignorés mais d’autant plus actifs ; et d’
instincts
hérités bien moins de quelque nature animale que de coutumes totaleme
242
ientes et, de ce fait, aisément confondues avec l’
instinct
. Elles furent tantôt des artifices cruels, tantôt des rites sacrés ou
243
ueil, « humaniste » qui la compense. Angoisse : l’
instinct
sexuel est ressenti comme un destin cruel, une tyrannie ; orgueil : c
244
atiens, il semble croire que la « purgatio » de l’
instinct
tyrannique ne peut être obtenue qu’en cédant d’abord à l’instinct, ma
245
que ne peut être obtenue qu’en cédant d’abord à l’
instinct
, mais en vue d’arriver à l’extase illuminative, qui conduit à l’union
246
suppose l’intervention d’un agent étranger, que l’
instinct
livré à lui-même éliminerait aussi vite que possible. Les animaux ne
247
Il faudrait expliquer pourquoi c’est toujours à l’
instinct
sexuel que l’on a tenté de « ramener » la mystique, et cela bien avan
248
me que la mystique résulte d’une sublimation de l’
instinct
, il suffira de changer le sens de la relation constatée, et d’écrire
249
ens de la relation constatée, et d’écrire que « l’
instinct
» en question résulte d’une profanation de la mystique primitive. ⁂ C
250
platonicien, grand Daimon qui, de la ferveur de l’
instinct
de procréation, s’élève en se purifiant à la ferveur divine, mais n’e
251
né » tout ce qu’on pouvait — et un peu plus — à l’
instinct
sexuel « dévoyé ». Le xixe siècle, dans l’ensemble, n’est jamais plu
252
« fou d’amour » — mais l’excès de l’esprit sur l’
instinct
. « L’amour existe lorsque le désir est si grand qu’il dépasse les lim
253
siècle. Or le fait de dépasser les limites de l’
instinct
, définit l’homme en tant qu’esprit. C’est ce fait seul qui nous perme
254
animal est incapable de mentir, de dire ce que l’
instinct
ne fait pas, d’aller au-delà du nécessaire et au-delà de la satisfact
255
ur, c’est au contraire l’élan qui va au-delà de l’
instinct
et qui, par là, ment à l’instinct. Le responsable d’un tel mensonge n
256
va au-delà de l’instinct et qui, par là, ment à l’
instinct
. Le responsable d’un tel mensonge ne saurait être que « l’esprit ». (
257
entre l’Éros divinisant et l’Éros prisonnier de l’
instinct
. De là vient que la passion « enthousiaste », la joy d’amor des troub
258
urs fait naître le langage. Dès qu’elle dépasse l’
instinct
, dès qu’elle devient vraiment passion, elle tend du même mouvement à
259
’est à la fois l’espèce pure, la spontanéité de l’
instinct
, et l’esprit pur dans sa danse éperdue au-dessus de la mer des possib
260
à « cristalliser ». Mais on ne voit pas comment l’
instinct
se déciderait à commettre l’erreur nécessaire à cette opération rusée
261
e l’erreur nécessaire à cette opération rusée. (L’
instinct
seul, livré à lui-même.) Je crois, comme Ortega, que la solution sten
262
s — ce n’est pas encore expliquer cette erreur. L’
instinct
ou la nature n’ont pas coutume de se tromper de la sorte… S’il y a er
263
nt nous tourmenter n’est plus qu’une maladie de l’
instinct
, rarement mortelle, régulièrement toxique et déprimante, tout aussi d
264
ont partie intégrante de l’ordre social établi. L’
instinct
de conservation rend en effet cet ordre tolérant à l’égard de ce qui
265
rêtait aux complicités les plus sournoises avec l’
instinct
, qu’elle excitait par sa volonté même de le nier. L’ambiguïté du lang
266
u dernier siècle, à ce renversement des rôles : l’
instinct
devenant le vrai support d’une rhétorique dont les figures lui prêten
267
’est plus le sentiment que l’on idéalise, c’est l’
instinct
. Je songe à une certaine école de romanciers anglo-américains, qui fl
268
uérira de votre goût du péché, cette maladie de l’
instinct
génésique. Ce que vous appelez morale, c’est ce qui nous rend méchant
269
raie divinité, qui est la Vie. Et la vie, c’est l’
instinct
libéré de l’esprit, la grande puissance solaire qui broie et magnifie
270
morale et se retremper dans le flux cosmique de l’
instinct
, c’est l’idéal de nos poètes du primitivisme solaire, mais la pratiqu
271
’on prétend s’enfoncer dans le flot primitif de l’
instinct
, dans le larvaire, dans le non-fait, dans l’« infait », c’est-à-dire
272
l n’est pas au terme d’un mouvement d’abandon à l’
instinct
énervé et au ressentiment de la chair. Il n’est pas caché mais perdu.
273
restait une rhétorique. Elle pouvait exprimer nos
instincts
naturels, mais non sans les dévier, tout insensiblement, vers quelque
274
is vit se répandre dans la conscience profane l’«
instinct
de mort » longtemps refoulé dans l’inconscient ou canalisé dès sa sou
275
l’amour. Nous la prenions pour un printemps de l’
instinct
et pour une renaissance des forces dionysiaques persécutées par un so
276
ses depuis le xixe siècle sur la question de l’«
instinct
combatif » dans ses relations avec l’instinct sexuel168. Faute de quo
277
l’« instinct combatif » dans ses relations avec l’
instinct
sexuel168. Faute de quoi, je me bornerai à soulever un certain nombre
278
courir aux théories de Freud pour constater que l’
instinct
de guerre et l’érotisme sont fondamentalement liés : les figures cour
279
ultiples et changeantes relatives à la genèse des
instincts
, je m’en tiendrai à quelques rapprochements formels entre les arts d’
280
aison naturelle, c’est-à-dire physiologique, de l’
instinct
sexuel et de l’instinct combatif. Mais il serait vain de chercher des
281
-dire physiologique, de l’instinct sexuel et de l’
instinct
combatif. Mais il serait vain de chercher des ressemblances entre la
282
our et mort sont reliés par l’ascèse, comme par l’
instinct
sont reliés désir et guerre. Mais ni cette origine religieuse, ni cet
283
religieuse, ni cette complicité physiologique des
instincts
de combat et de procréation ne suffisent à déterminer l’usage précis
284
évasion romantique, en même temps qu’un frein aux
instincts
. Le formalisme minutieux de la guerre s’oppose aux violences du sang
285
ne où s’opère la synthèse à peu près parfaite des
instincts
érotiques et guerriers et de la règle courtoise idéale : c’est le ter
286
n’était plus question de condamner la vie. Et « l’
instinct
de mort » semblait neutralisé. ⁂ C’est sur cette Italie heureuse, imm
287
spectacles de l’Inquisition avaient déchaîné les
instincts
démoniaques ». Artillerie et massacre des civils : la guerre moderne
288
e représentait un effort pour donner un style à l’
instinct
. La guerre classique est un effort pour conserver et recréer ce style
289
dès la Révolution française — ce déchaînement des
instincts
collectifs et des passions catastrophiques. Que reprochent les stratè
290
our. C’est que la guerre échappe à l’homme et à l’
instinct
; elle se retourne contre la passion même dont elle est née. Et c’est
291
ue plutôt que des prévisions de la psychologie. L’
instinct
combatif est déçu. De 1914 à 1918, l’explosion habituelle de sexualit
292
en fait la non-possession. Elle n’exprime plus l’
instinct
sexuel normal, ni même la passion qui l’utilise et le transcende, mai
293
uerre, à la menace permanente que la passion et l’
instinct
de mort font peser sur toute société. La réponse du xiie siècle avai
294
a un aperçu en lisant les ouvrages de Freud, et l’
Instinct
combatif de Pierre Bovet. 169. Défaite se dit en allemand Niederlag
295
rnel et angoissé avec la créature de chair et ses
instincts
asservissants. L’apparition de la passion d’Amour devait donc transfo
296
r, étonnant précurseur de Freud, parle beaucoup d’
instinct
, de passion, d’érotisme et d’amour « matériel » ou « tact », mais jam
297
onde et secrète passion. Le mythe s’empare de l’«
instinct
de mort » inséparable de toute vie créée, et il le transfigure en lui
298
religion primitive. Religion antérieure à notre «
instinct
» moderne, et qui détient l’intime secret de la passion, au-delà de c
299
t), indifférente, sinon hostile au bonheur et à l’
instinct
vital, elle exige un retour au monde réel, tandis que la fidélité cou
300
’est Éros, et non pas Agapè, qui a glorifié notre
instinct
de mort, et qui a voulu l’« idéaliser ». Mais Agapè se venge d’Éros e
301
pond d’ailleurs une spécification croissante de l’
instinct
, à mesure que l’homme se virilise : c’est l’argument du Dr Marañon en
302
à celle de Freud, qui voit une antithèse entre l’
instinct
de mort et Éros. L’analyse du mythe nous a montré que cette antithèse
303
entreprenants. Nous nous en méfions en vertu d’un
instinct
démocratique tout à fait sain à l’origine, je le répète. Mais quand c
304
it sain à l’origine, je le répète. Mais quand cet
instinct
dégénère en mauvaise volonté inconsciente à l’endroit de tout ce qui
305
e siècle n’est plus qu’une dégénérescence de cet
instinct
démocratique. Il veut tout unifier, réglementer, centraliser. Il veut
306
qu’elle est en quelque sorte contre nature, car l’
instinct
normal de tout homme le pousse toujours à prendre parti ; et qu’enfin
307
régression vers la barbarie, mais qui flatte les
instincts
et les passions, et satisfait le rêve nostalgique d’un retour à la na
308
e siècle n’est plus qu’une dégénérescence de cet
instinct
démocratique. Il veut tout unifier, réglementer, centraliser, décolor
309
qu’elle est en quelque sorte contre nature, car l’
instinct
normal de tout homme le pousse toujours à prendre parti ; et qu’enfin
310
e ses lacunes. Elle est toujours une revanche des
instincts
, une nostalgie des éléments concrets que l’idéalisme, en son orgueil
311
influence du mouvement des communes italiennes, l’
instinct
germanique de la liberté armée, la rivalité entre l’empereur et les g
312
contradictoires, de la révolution européenne36. L’
instinct
contrecarré devient conscience ; la coutume attaquée devient programm
313
régression vers la barbarie, mais qui flatte les
instincts
et les passions, et satisfait le rêve nostalgique d’un retour à la na
314
dre intarissablement prodigue et infaillible de l’
instinct
. Mais l’homme a reçu le pouvoir de parler, de créer et de dénaturer.
315
on pense qu’il est plus « sincère » de suivre son
instinct
que de garder parole, que le bonheur vaut mieux que la vérité, et que
316
es qui nous protégeaient contre les paniques de l’
instinct
. La morale bourgeoise est trop faible. Quand les romanciers attardés
317
s idées morales, aux suggestions aveuglantes de l’
instinct
ou aux pressions de l’intérêt momentané ; l’absolu d’un bien et d’un
318
onniers de l’ordre intarissablement prodigue de l’
instinct
. Mais l’homme a reçu le pouvoir de parler, de créer, et de dénaturer.
319
e l’esprit dans un grand nombre de mythologies. L’
instinct
ou l’esprit négligés, refoulés, viennent se venger par le détour d’un
320
roduit de toute communauté vivante. Je parle d’un
instinct
aussi fondamental et naturel que la sexualité. Il est incontestable q
321
ond. Certains intellectuels incrimineront alors l’
instinct
religieux, cette « survivance ». Et nous lirons encore des jérémiades
322
a tort d’avoir soif de religion ? De tromper cet
instinct
rendu furieux par des siècles de privation ? Elle dénoncera vainement
323
on pense qu’il est plus « sincère » de suivre son
instinct
que de garder parole, que le bonheur vaut mieux que la vérité, et que
324
es qui nous protégeaient contre les paniques de l’
instinct
. La morale bourgeoise est trop faible. Quand les romanciers attardés
325
s idées morales, aux suggestions aveuglantes de l’
instinct
ou aux pressions de l’intérêt momentané ; l’absolu d’un bien et d’un
326
onniers de l’ordre intarissablement prodigue de l’
instinct
. Mais l’homme a reçu le pouvoir de parler, de créer, et de dénaturer.
327
e l’esprit dans un grand nombre de mythologies. L’
instinct
ou l’esprit négligés, refoulés, viennent se venger par le détour d’un
328
roduit de toute communauté vivante. Je parle d’un
instinct
aussi fondamental et naturel que la sexualité. Il est incontestable q
329
ond. Certains intellectuels incrimineront alors l’
instinct
religieux, cette « survivance ». Et nous lirons encore des jérémiades
330
a tort d’avoir soif de religion ? de tromper cet
instinct
rendu furieux par des siècles de privations ? Elle dénoncera vainemen
331
on pense qu’il est plus « sincère » de suivre son
instinct
que de garder parole, que le bonheur vaut mieux que la vérité, et que
332
es qui nous protégeaient contre les paniques de l’
instinct
. La morale bourgeoise est trop faible. Quand les romanciers attardés
333
morales, aux suggestions parfois aveuglantes de l’
instinct
ou aux pressions de l’intérêt momentané ; l’absolu d’un bien et d’un
334
ue mesure — celle de l’esprit — indépendante de l’
instinct
, c’est ce qu’induisent à supposer les deux observations suivantes : l
335
dre intarissablement prodigue et infaillible de l’
instinct
. Mais l’homme a reçu le pouvoir de parler, de créer et de dénaturer.
336
pour les tempéraments rationalistes, le Dieu de l’
instinct
et de la passion pour les hypercivilisés, le Dieu du succès pour les
337
que de paraître exagérer sa peine. Car il pense d’
instinct
, comme Talleyrand, que « ce qui est exagéré n’est pas sérieux ». Ce q
338
. La guerre ancienne était une chance offerte à l’
instinct
combatif ; c’était l’affaire des mâles, le jeu des coqs ornés pour l’
339
lupart des cas, loin de le combler, elle déçoit l’
instinct
combatif : comptez qu’une fraction très réduite de l’humanité — presq
340
ar nous apprend qu’il ne suffit pas de refuser un
instinct
ou quelque tentation pour les supprimer. Il s’agit de les utiliser, o
341
roduit de toute communauté vivante. Je parle d’un
instinct
aussi fondamental et naturel que la sexualité. Il est incontestable q
342
ond. Certains intellectuels incrimineront alors l’
instinct
religieux, cette « survivance ». Et nous lirons encore des jérémiades
343
a tort d’avoir soif de religion ? De tromper cet
instinct
rendu furieux par des siècles de privation ? Elle dénoncera vainement
344
anquiers. L’argent ne chasse pas les démons. 9.
Instincts
, forces considérées comme anarchiques, subversives ou invérifiables,
345
nt soutenue qu’elle informe peu à peu une sorte d’
instinct
, libérant l’attention consciente. C’est ainsi que le voyant audacieux
346
ce entre idées et actions, croyances et intérêts,
instincts
et conduite sociale. D’où naît une littérature d’intrigues pour laque
347
sais quelle complaisance qui les faisait éviter d’
instinct
tout point de vue pratiquement bouleversant ? D’autre part, n’est-ce
348
. Celui de ce croquis n’est que l’indication d’un
instinct
prédateur peut-être russe, nullement vaudois. Ceci marqué, nous resto
349
ent dans le registre du fou rire populaire avec l’
instinct
sadique et le goût des orgies de destruction que devait traduire, que
350
igence claire et ferme, parce qu’il n’offrait à l’
instinct
créateur aucune charpente et qu’il ne fixait aucune limite qui soit e
351
une névrose collective, d’une poussée subite de l’
instinct
de mort. On proposait une cure des masses et la nationalisation des é
352
de jugement qui tient compte des puissances de l’
instinct
, reconnaît leurs excès mortels — au lieu de les ignorer, nier et refo
353
que de paraître exagérer sa peine. Car il pense d’
instinct
, comme Talleyrand, que « ce qui est exagéré n’est pas sérieux ». Ce q