1 1924, Articles divers (1924–1930). Conférence de Conrad Meili sur « Les ismes dans la peinture moderne » (30 octobre 1924)
1 revenus, après cent-vingt-cinq ans, à peu près à leur point de départ. Mais leurs recherches n’ont pas été vaines. Ils en r
2 cinq ans, à peu près à leur point de départ. Mais leurs recherches n’ont pas été vaines. Ils en reviennent chargés de chefs-d
3 t chargés de chefs-d’œuvre, et plus conscients de leurs moyens d’expression. Très maîtres de leur technique (contrairement à
4 nts de leurs moyens d’expression. Très maîtres de leur technique (contrairement à ce que pense souvent le public), ils prépa
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Breton, Manifeste du surréalisme (juin 1925)
5 dmirablement parler. Ils érigent donc en doctrine leur impuissance. « Il n’y a pas de pensée hors les mots » (Aragon). Aussi
6 illite faite, les surréalistes trouvent à montrer leur talent en des jeux moins lassants. Dada, éclat de rire d’un désespoir
3 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Lucien Fabre, Le Tarramagnou (septembre 1925)
7 tation d’artiste ou de psychologue se glisse dans leur flot. Voilà le lecteur entraîné, ébahi, passionné, contraint de suivr
4 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Otto Flake, Der Gute Weg (septembre 1925)
8 llustrent. Les personnages discutent certes, mais leurs actions sont les meilleurs arguments. Et peu à peu surgissent d’une a
5 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Miguel de Unamuno, Trois nouvelles exemplaires et un prologue (septembre 1925)
9 réalité littéraire, problème de la personnalité. Leur Prologue pourrait presque aussi bien être celui d’une pièce de Pirand
10 intime, de celle qu’ils se donnent eux-mêmes dans leur pure volonté d’être ou de ne pas être… ». Mais les héros de Pirandell
11 osent comme types, c’est encore et uniquement par leur obsédante volonté. Car on imagine difficilement un art plus dépouillé
6 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jules Supervielle, Gravitations (décembre 1925)
12 aires, nos poètes respirent le même air du temps. Leur originalité se retrouve dans la manière dont ils tentent de fuir l’in
7 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Simone Téry, L’Île des bardes (décembre 1925)
13 un Yeats, un A.E., bien d’autres, ont su payer de leur personne. Effet, puisque l’héroïsme d’une révolution en faveur du pas
8 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre 1925)
14 nent les trois Anglais mêlés au drame. M. Walpole leur a dévolu le soin d’entrer tantôt dans un foyer, tantôt dans une églis
15 ssaient comme des gens qui auraient eu faim toute leur vie… Markovitch, derrière sa vitre, tremblait si fort qu’il avait peu
9 1926, Articles divers (1924–1930). Conférence de René Guisan « Sur le Saint » (2 février 1926)
16 te on étend l’appellation de saint à ceux qui par leur élévation morale ou leurs souffrances semblent s’être le plus rapproc
17 de saint à ceux qui par leur élévation morale ou leurs souffrances semblent s’être le plus rapprochés du Christ ; et dans l’
18 ans la vénération des pèlerins pour les tombes de leurs saints une forme d’adoration de dieux protecteurs. Cette croyance se
19 spécialise les « compétences » des saints, ou de leurs reliques qui se multiplient prodigieusement. Alors éclate la protesta
20 la Réforme. Honorons les saints pour l’exemple de leur vie : mais Christ est le seul médiateur à qui doit s’adresser le cult
10 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
21 s’essaient à l’action, c’est encore pour cultiver leur moi. Ils y cherchent un fortifiant, je ne sais quelle excitation, que
22 tisme qu’ils ont peut-être appris dans Barrès. Il leur manque une certitude foncière, une foi en la valeur de l’action. C’es
23 quoi l’on ne saurait accorder trop d’importance à leurs tentatives morales, si singulières soient-elles — dont le grand publi
24 nnant : ils ne sont que les projections du moi de leurs auteurs. Or l’égoïsme est vertu cardinale pour le créateur. Mais quel
25 gaspillage : la guerre. Certains s’en tiennent à leur dégoût et l’exploitent. Ainsi se légitime le surréalisme, qui vomit l
26 le. Ces jeunes gens n’en finissent pas de peindre leur déséquilibre. Il serait temps de faire la critique des méthodes et de
27 ls découvrent en eux est non seulement légitime à leurs yeux, mais « tabou » ; et c’est vertu que de favoriser son expansion.
28 des générations qui ne lèguent aux suivantes que leur lassitude : sachons au contraire profiter des démonstrations par l’ab
29 ux et littéraires 8, à quoi beaucoup sacrifièrent leur jeunesse. (« Nous sommes une génération de cobayes » remarque Paul Mo
30 e de construire ; sobres de langage et maîtres de leurs corps exercés, ils savent qu’il n’y a de pensée valable qu’assujettie
31 é que dans la soumission aux lois naturelles ; et leur effort est de retrouver ces lois ; ils ne craignent pas de choisir pa
32 ces lois ; ils ne craignent pas de choisir parmi leurs instincts, ni de les améliorer 10. Tout ceci est assez nouveau. (Aprè
33 issée d’une révélation et dans la connaissance de leur misère. Pareils à ceux dont Vinet disait qu’ils s’en vont « épiant to
34 t, quand viendra le moment, détourner les yeux de leur recherche pour contempler un absolu ; qu’ils osent se faire violence
35 e vois bien le mal qu’ils ont fait et qu’au fond, leur refus d’agir sur l’époque, c’est une manière d’agir contre elle. 2.
36 oins libre à Moscou qu’à Montparnasse. D’ailleurs leurs théories nous ramèneraient vite l’âge de la pierre, à la condition d’
11 1926, Articles divers (1924–1930). Conférences d’Aubonne (7 avril 1926)
37 ies, Clerville, Janson et Brémond ont su arracher leurs auditeurs de leur lit de préjugés pour les placer véritablement en fa
38 son et Brémond ont su arracher leurs auditeurs de leur lit de préjugés pour les placer véritablement en face de la « réalité
12 1926, Articles divers (1924–1930). L’atmosphère d’Aubonne : 22-25 mars 1926 (mai 1926)
39 combien reconnurent dans le tourment de cette âme leur propre recherche, — et dans ses lumineuses conquêtes sur le doute, le
40 étendit qu’on ne peut juger les Associations qu’à leur façon de jouer le volley-ball ? Le Casino offrit pendant quelques nui
13 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Le Corbusier, Urbanisme (juin 1926)
41 s enceintes transparentes, et minces en regard de leur hauteur, entourant de leurs multiples « redents » des terrains de jeu
42 et minces en regard de leur hauteur, entourant de leurs multiples « redents » des terrains de jeux et des parcs, la nature an
43 ie et de raison où de grandes ordonnances élèvent leur chant. Utopie ! Oui, si notre civilisation s’avoue trop fatiguée pour
14 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
44 oint qu’il faut que certaines voix en moi taisent leur protestation, étouffées par des forces qui se lèvent. Car telle est l
45 ù Mithra, Jésus, les taureaux et Alban confondent leurs génies dans une sorte de cauchemar de soleil et de sang. On peut pens
46 ligence ou de la foi aux inquiétudes profondes de leurs âmes séparées de Dieu. Montherlant est aux antipodes de ceux-là « qui
15 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
47 Traz, et c’est ce qui donne à ses notations tout leur prix. Elles ne nous renseignent pas sur une partie orientale de lui-m
48 yptiens : « Le mensonge, autant qu’une politesse, leur paraît une beauté », c’est pour affirmer par contraste une « préféren
49 l’inquiétude qu’il nous inflige ». « Ils mettent leur âme en veilleuse, dit-il des rêveurs orientaux. De leur immense pares
50 me en veilleuse, dit-il des rêveurs orientaux. De leur immense paresse, jusqu’à leur mysticisme, partout c’est une démission
51 veurs orientaux. De leur immense paresse, jusqu’à leur mysticisme, partout c’est une démission qu’ils désirent. Du difficile
52 attendre des musulmans, c’est que le spectacle de leur décadence nous enseigne comment éviter la nôtre. » La place me manque
16 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ramon Fernandez, Messages (juillet 1926)
53 it pas d’étudier les œuvres pour elles-mêmes dans leur signification historique ou technique, mais tâcherait d’épouser le dy
54 tes. Parce qu’elles se sont souvent enlisées dans leurs recherches, il ne les condamne pas d’un « Jugement » sans issue sinon
55 vers le passé catholique ; mais tenant compte de leur effort, il puise dans l’échec même de leurs analyses les éléments de
56 pte de leur effort, il puise dans l’échec même de leurs analyses les éléments de sa synthèse, qui se trouve ainsi continuer l
57 nts de sa synthèse, qui se trouve ainsi continuer leur œuvre, comme une découverte couronne une série d’expériences négative
17 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henry de Montherlant, Les Bestiaires (septembre 1926)
58 que j’admire dans ces Bestiaires, presque malgré leur sujet trop pittoresque. « Honneur et longue fidélité aux taureaux bra
18 1926, Articles divers (1924–1930). Soir de Florence (13 novembre 1926)
59 et roses près de l’eau, puis perdent dans la nuit leurs lignes graves. Toutes ces formes devinées dans l’espace nous environn
19 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jacques Spitz, La Croisière indécise (décembre 1926)
60 teur veut amuser en nous quelques idées graves en leur présentant les miroirs de personnages cocasses à souhait, qui manifes
20 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Alfred Colling, L’Iroquois (décembre 1926)
61 s amis très fins, précieux poètes, dissertent sur leurs fantaisies ? Ç’aurait été si délicieusement invraisemblable… Mais ce
21 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
62 les fait vivre. Ce serait fausser quelque chose à leurs yeux. Le cas des Faux-Monnayeurs le montre clairement. En morale : dé
63 s se refusent à toute intervention qui altérerait leur moi ; ils ne souhaitent que d’être leur propre témoin, intelligent ma
64 ltérerait leur moi ; ils ne souhaitent que d’être leur propre témoin, intelligent mais immobile : ce sont les mêmes qui s’ig
65 la première fois que certains, peut-être, jouent leur vie. Rien ne paraît plus sinistre à la sincérité presque pure de cet
22 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Avant-propos (décembre 1926)
66 et qui, nous voulons l’espérer, ne sera pas sans leur donner quelque bénéfice en retour. Certes, nous ne demandons pas qu’o
23 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Louis Aragon, Le Paysan de Paris (janvier 1927)
67 punaises glabres et poux barbus », qui perdraient leur temps à recenser les incohérences pittoresques de ce petit livre. Qua
68 gnifiques et hagardes pourraient enthousiasmer il leur réserve mieux encore : après une kyrielle d’injures qui ne font pas h
24 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Conte métaphysique : L’individu atteint de strabisme (janvier 1927)
69 rappelle que les étoiles s’étaient décrochées de leur poste dans l’éternité. « Éternité désaffectée, c’est bien dommage, di
25 1927, Articles divers (1924–1930). Conférence d’Edmond Esmonin sur « La révocation de l’édit de Nantes » (16 février 1927)
70 ilisation ; en interdisant aux réformés d’exercer leur religion, mais en même temps de quitter le pays, Louis XIV commit un
71 de Maintenon. Tous ces gens conciliant fort bien leurs intérêts immédiats à leur désir de gagner le ciel, persuadent Louis X
72 s conciliant fort bien leurs intérêts immédiats à leur désir de gagner le ciel, persuadent Louis XIV que la révocation serai
73 au début, de l’émigration des fidèles qui suivent leurs pasteurs proscrits. On espère bien convertir de gré ou de force tous
26 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Bernard Barbey, La Maladère (février 1927)
74 int cette fièvre. Et comme la morale ne sait plus leur imposer de feindre encore ce que le cœur ne ressent plus, il suffit d
75 jeunes époux de la Maladère pour se déprendre de leurs rêves. Un malentendu grandit entre eux dans leur isolement, inexplica
76 leurs rêves. Un malentendu grandit entre eux dans leur isolement, inexplicable et mal avoué. L’on songe à une fatalité intér
27 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Montclar (février 1927)
77 s, écrire ne soit que le recensement passionné de leur vie, ou l’aveu déguisé d’une insatisfaction qu’elle leur laisse. Mont
78 e, ou l’aveu déguisé d’une insatisfaction qu’elle leur laisse. Montclar est l’auteur de vers de jeunesse auxquels il ne tien
79 rs l’autre ces êtres égoïstes, et fonde lentement leur amour, à force de petites blessures. Ce n’est pas le moins troublant
28 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
80 ent aucune signification et que mon anxiété seule leur prêtait quelque intention. Quand enfin l’orchestre s’arrêta, je me tr
29 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Entr’acte de René Clair, ou L’éloge du Miracle (mars 1927)
81 gnent de l’œil. Des poupées en baudruche gonflent leur tête jusqu’à éclater, tandis que des villes passent au fond à toute v
82 mouvement obsédant de deux jambes, l’harmonie de leurs arabesques à trois dimensions mêlées avec une lenteur et une perfecti
83 le de ciné. Et les fées paraissent vieux jeu avec leur baguette, pour moi qui chaque soir crée ma chambre en tournant un com
30 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Notre inquiétude (avril 1927)
84 ue ce témoignage sur les générations nouvelles et leurs maîtres soit lu par tous ceux qui cherchent à s’orienter dans la cris
31 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
85 les sens qu’admet ce terme, à des exaltations que leur lyrisme rendait seules contagieuses. Comment, en effet, ne pas voir l
86 r des choses de la foi comme étant d’un ordre qui leur échappe ; de même je récuse ici certain sens critique dont on voudrai
87 se sous peine de mort de s’en écarter. Voilà bien leur désinvolture, car enfin, elle est déesse. Mais entre leurs mains qu’e
88 involture, car enfin, elle est déesse. Mais entre leurs mains qu’est-elle devenue ? C’est bien leur faute si elle nous appara
89 ntre leurs mains qu’est-elle devenue ? C’est bien leur faute si elle nous apparaît aujourd’hui comme une vieille courtisane
90 scartes, Schiller, Voltaire, etc., et tout ce qui leur correspond dans l’ordre politique par exemple. Parce que c’est très b
91 e le jeu de vos ennemis de discuter avec eux dans leur langue et de crier rouge pour la simple raison qu’ils ont dit blanc ?
92 je suis avec ceux qui traitent Aragon, Breton et leurs amis alternativement de dévoyés, de farceurs, de chacals, de déments.
93 ers et contre toutes les critiques qu’on pourrait leur adresser, parce que ces « maudits » ont la grâce, parce qu’ils sont l
94 , etc. Et certes ce n’étaient pas des êtres, mais leurs abstractions que nous haïssions. Notre haine de certaine morale ne ve
32 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Quatre incidents (avril 1927)
95 e tels soupirs, d’ailleurs invraisemblables, qu’à leurs reflets se fussent évanouis des arcs-en-ciel de névroses dans tous le
33 1927, Articles divers (1924–1930). Jeunes artistes neuchâtelois (avril 1927)
96 au développement de certains jeunes tempéraments leur fait défaut dans la même mesure. Ainsi risquent de s’établir autour d
97 parler méritent d’être appelés jeunes, c’est par leurs œuvres avant tout. D’autre part je préfère la légende à l’histoire co
98 re j’en vois peu parmi les jeunes qui vouent tout leur amour à la peinture pure. Je crois même que, Paul Donzé touché à son
99 s. D’autre part, des œuvres aussi différentes par leur objet et le domaine où elles se réalisent que celles de Le Corbusier8
34 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Bernard Lecache, Jacob (mai 1927)
100 e vendent ! » Mais Jacob a renié ses parents, non leurs ambitions. Surmontant son dégoût, le père ajoute : « Notre sang sera
101 u’ils me méprisent ! Je les vois régner. Je salue leur Loi. » Le récit grassement pittoresque dans la description du milieu
35 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Drieu la Rochelle, La Suite dans les idées (mai 1927)
102 simplement un besoin d’être aimés qui faussaient leurs voix pour les rendre plus touchantes. Celui-ci bat sa coulpe avec une
36 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Récit du pickpocket (fragment) (mai 1927)
103 parents me savaient vierge et c’était la joie de leur vie, car ils aimaient en moi par-dessus tout la vertu que je leur dev
104 s aimaient en moi par-dessus tout la vertu que je leur devais. Pourtant, je ne détournai pas mes yeux des yeux de cette femm
105 que vous me direz : Les millions que je pourrais leur soustraire ne compenseront jamais cette escroquerie morale dont je fu
106 es dans la Revue de Belles-Lettres sont propres à leur auteur et qu’elles n’engagent pas sa responsabilité. (N. de la R.) »
37 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Conseils à la jeunesse (mai 1927)
107 e, l’habitude de boire et de fumer excessivement, leurs amours, l’égoïsme, le mépris de la réalité, l’exaltation maladive de
108 e ne sera plus malade, les temps seront guéris de leur crise, les valeurs auront retrouvé leur stabilité, et comme M. Albert
109 guéris de leur crise, les valeurs auront retrouvé leur stabilité, et comme M. Albert Muret dont le Journal de Genève parla
110 vait des autruches pour enseigner cette méthode à leurs petits. Le « satisfait » est un être inadmissible aujourd’hui. À plus
38 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La part du feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)
111 grosse, n’est-ce pas ? D’autres prennent soin que leurs sincérités gardent au moins l’excuse d’une audace qu’ils escomptent s
112 d’une esthétique ou d’une autre, plus ils perdent leur pouvoir de signifier les choses qui nous importent. Vous le savez. Al
113 ême la problématique utilité de liaison qui était leur excuse dernière. Avouons-le : rien de ce qu’on peut exprimer n’a d’im
114 peuvent ou ne veulent y voir que révoltes contre leurs morales, ou menaces pour leurs instables certitudes, et qui nous font
115 ue révoltes contre leurs morales, ou menaces pour leurs instables certitudes, et qui nous font un péché de notre acceptation
116 es réalités spirituelles parce qu’elles troublent leurs bureaucratiques sécurités. Pourtant, vous voyez bien que votre attitu
117 s d’action. 16. J’en vois certains qui arrangent leur vie de telle sorte que leurs mémoires seront des romans « bien modern
118 ertains qui arrangent leur vie de telle sorte que leurs mémoires seront des romans « bien modernes ». Leurs amours sont des p
119 urs mémoires seront des romans « bien modernes ». Leurs amours sont des pastiches de Morand, et ils en sont tout fiers : « Il
39 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean-Louis Vaudoyer, Premières amours (août 1927)
120 es évocations intérieures, — et dans l’abandon de leurs méandres, peu à peu, se précisent les circonstances d’une aventure an
40 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Léon Bopp, Interférences (décembre 1927)
121 d dans ces 50 pages. Beaucoup sont excellentes et leur facilité même est une réussite. Léon Bopp, c’est le combat d’un tempé
41 1927, Articles divers (1924–1930). Dés ou la clef des champs (1927)
122 r, va. Quand je songe à tous ces gens qui perdent leur vie à la gagner9, et leur façon inexplicable de lier des valeurs mora
123 us ces gens qui perdent leur vie à la gagner9, et leur façon inexplicable de lier des valeurs morales aux cours de bourse. «
124 « Heureux quoique pauvre » comme ils disent dans leurs manuels scolaires. Les voler, pour leur apprendre. Et leur manie auss
125 ent dans leurs manuels scolaires. Les voler, pour leur apprendre. Et leur manie aussi de situer le paradis dans la classe d’
126 els scolaires. Les voler, pour leur apprendre. Et leur manie aussi de situer le paradis dans la classe d’impôts immédiatemen
127 la classe d’impôts immédiatement supérieure à la leur . Ils voudraient que leur vie garantît un 5 % régulier de plaisirs, av
128 iatement supérieure à la leur. Ils voudraient que leur vie garantît un 5 % régulier de plaisirs, avec assurance contre faill
129 ts d’une bassesse morale inconcevable, temples de leurs paresses et de leurs lâchetés, glorification de leur impuissance à co
130 ale inconcevable, temples de leurs paresses et de leurs lâchetés, glorification de leur impuissance à concevoir un autre bonh
131 s paresses et de leurs lâchetés, glorification de leur impuissance à concevoir un autre bonheur que celui qu’ils ont reçu de
132 elui qu’ils ont reçu de papa-maman et l’Habitude, leur marraine aux dents jaunes. Ah ! perdre, perdre ; et c’est toujours à
133 jamais rien, écoutez-les, comme ils me jugent et leurs cris indignés qui couvrent une angoisse. Ça les dérange terriblement,
42 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Princesse Bibesco, Catherine-Paris (janvier 1928)
134 tuations mêmes et non de dissertations lyriques à leur propos. Mais dans ce roman, il n’y a plus seulement la femme, avec le
43 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
135 es de gauche, lesquels ont coutume de promettre à leurs électeurs une organisation complète du monde, seule méthode capable d
136 iels européens s’en inspirent toujours plus. Ford leur montre le chemin qu’ils seront bien obligés de prendre tôt ou tard. I
137 et de la souris ; si Ford relâche les ouvriers et leur donne une apparence de liberté, c’est pour mieux les prendre dans son
138 mieux les prendre dans son engrenage. L’emploi de leurs loisirs est prévu. Il est déterminé par la réclame, les produits Ford
139 s et raffinées, réunies pour admirer mutuellement leur culture », dit Ford. Et tout est dit ! Le simplisme arrogant avec leq
140 que les formes de la morale peuvent exister sans leur substance religieuse.) L’homme moderne manie les choses de l’âme avec
44 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
141 , parce qu’ils y voient une façon de me moquer de leurs petits chiens musclés… Je n’en suis pas fâché. » Il y avait peu de m
142 res, ils s’imaginent pouvoir faire une place dans leur vie aux “divertissements” entre 10 heures du soir et 4 heures du mati
143 ard des liqueurs qui n’ont pas été préparées pour leur soif. Ils ne savent plus les signes ni les ressemblances. Aussi l’enn
144 cet orchestre triomphant suffit à peine à toucher leurs sens fatigués et épaissis. Regardez ces yeux mornes, ou luisants de c
145 s revivent dans cette coupe de songes avec toutes leurs illusions, — illusions des formes passagères que nous croyons seules
146 choses n’ont d’intérêt que par les rapports qu’il leur devine avec la réalité extra-terrestre. Il m’enseigne que la passion
147 révèle le sens réel de nos vies, et peu à peu, de leurs moindres coïncidences. La fatigue calme son lyrisme et son exaltation
45 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Aragon, Traité du style (août 1928)
148 révélations, ou mieux, qu’ils les favorisent par leurs écrits. Aragon, qui a le sens de l’amour, a dit conséquemment beaucou
46 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Naville, La Révolution et les intellectuels (novembre 1928)
149 estion de savoir s’ils vont se taire ou non. Mais leur silence ne doit pas entraîner, à leur point de vue, celui d’autrui su
150 u non. Mais leur silence ne doit pas entraîner, à leur point de vue, celui d’autrui sur eux-mêmes. Ils se tournent donc natu
151 tique. Or ces ennemis de toute littérature voient leurs avances dédaignées par les communistes, gens d’action à jugements sim
152 versellement méprisées. Mais les surréalistes ont leur responsabilité là-dedans ; leur défense de l’esprit s’est bornée jusq
153 surréalistes ont leur responsabilité là-dedans ; leur défense de l’esprit s’est bornée jusqu’ici à une rhétorique très bril
47 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
154 noms, baisers, appels qui reçoivent en même temps leur réponse, il répète à plusieurs reprises : « Je ne sais pas : je suis 
48 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Sherwood Anderson, Mon père et moi et Je suis un homme (janvier 1929)
155 onde moderne, ce monde de fous qui n’ont plus que leur raison, ce monde où l’on ne sait plus créer avec joie des formes bell
49 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). « Belles-Lettres, c’est la clé des champs… » (janvier 1929)
156 s le plus large de ces mots.) (Mais je tiens à le leur dire ici : les anciens bellettriens qui ont perdu toute foi ne connaî
50 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
157 ée à Pest par quatre énormes ponts de fer. Contre leurs piles, en hiver, viennent se briser avec un fracas sourd les îlots de
158 ui vous ont reçu comme un cadeau de Dieu, — c’est leur formule de salutation — vous constatez que cette profusion de liqueur
51 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jules Supervielle, Saisir (juin 1929)
159 bre du monde. Et l’âme peut enfin « saisir » dans leur réalité les choses dont elle s’est dégagée et qu’elle voit dans une a
52 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
160 ue de l’amour et du chant prophétique, confondant leurs flammes. Dix années dans le Grand Jeu. Dix années où le génie tourmen
161 ontrent, qui montent au Séminaire protestant : il leur fait de grandes révérences… La rumeur et le cliquetis d’une grande t
162 e Barbu. Des bourgeois se rient contre par-dessus leurs chopes. « Gemütlichkeit ». Évidemment : la vie normale. Il y a pourta
163 roir innocent de ces eaux, ces âmes indulgentes à leur banalité ? Est-ce qu’ils ne soupçonnent jamais rien ? Ou bien, peut-ê
164 en ? Ou bien, peut-être, seulement, quand l’amour leur donne une petite fièvre, — cette semaine de leur jeunesse où ils ont
165 leur donne une petite fièvre, — cette semaine de leur jeunesse où ils ont cru pressentir de grandes choses généreuses autou
166 ne l’accord qui m’ouvre un vrai silence : déjà je leur échappe — je t’échappe ô douceur de vivre ! Tout redevient autour de
53 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Rolland de Renéville, Rimbaud le voyant (août 1929)
167 ux qui sont encore capables d’une telle honte, de leur indifférence à l’endroit de l’être le plus monstrueusement pur qui se
54 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’ordre social. Le Libéralisme. L’inspiration (novembre 1929)
168 e bonne volonté gémissante ! Dieu, dans sa pitié, leur envoya un ange porteur d’une solution fort simple qui d’ailleurs étai
169 t. L’ange s’enfuit par l’un des nombreux trous de leurs raisonnements. L’inspiration Comme le poète terminait sa théori
55 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Avant-propos
170 ction publique. C’est à peine assez pour indiquer leur ordre de grandeur ; à quoi je me bornerai. Il a paru sur le sujet de
171 force, que les libéraux ont admis, conformément à leurs maximes, et toléré malgré leur mauvaise humeur. Ce régime de punaises
172 s, conformément à leurs maximes, et toléré malgré leur mauvaise humeur. Ce régime de punaises jaunâtres aboutit à l’instruct
173 te, cette lâcheté devant la discussion précise de leurs principes par quoi se signalent bien souvent nos tolérants par inerti
174 qui parlent ainsi, ceux qui croient aux faits. Je leur réponds : 1° qu’ils ne peuvent me dénier le droit de juger ces faits 
175 es faits ; 2° qu’ils ne peuvent, en vertu même de leur scepticisme quant à la valeur réformatrice des idées, m’accuser de fa
176 estion de droit. Certains, en effet, tirent toute leur force dans les discussions de la tranquillité avec laquelle ils broui
177 et les principes. Tourmentés par les scrupules de leur conscience libérale, ils fuient la rigueur jusque dans leurs raisonne
178 ience libérale, ils fuient la rigueur jusque dans leurs raisonnements. Pour moi qui cherche à démêler la vérité sans égard au
56 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 1. Mes prisons
179 sons Il existe des gens qui s’attendrissent sur leurs souvenirs de classe. C’est qu’ils les confondent avec ceux de leur en
180 classe. C’est qu’ils les confondent avec ceux de leur enfance et les font indûment participer de la même grâce. Voyez Péguy
181 ces petits êtres en tabliers bleus qui alignaient leurs bâtons en rêvant à leur manière. Un jour cela m’ennuya. Sachant lire,
182 ers bleus qui alignaient leurs bâtons en rêvant à leur manière. Un jour cela m’ennuya. Sachant lire, je ne pensais pas devoi
183 de verdeur d’esprit pour qu’il pût se dégager de leur empire. Mais on avait brisé en nous ces ressorts de la révolte et de
184 r parce qu’ils l’ont établi à la mesure exacte de leurs besoins. Nous ne croyions plus aux démons, mais à la Commission scola
57 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 3. Anatomie du monstre
185 nt détestée. Vous allez voir comme il bafouillent leur « par cœur non compris ». Aux yeux de beaucoup de gens, la passion es
186 ’instruction publique, ceux que n’atteignent dans leur principe ni les réformes de détail ni les modalités locales de réalis
187 les matières les plus hétéroclites, sans égard à leurs qualités propres. De 8 à 9 arithmétique ; de 9 à 10 composition, etc.
188 il faut reconnaître que jamais on n’avait songé à leur donner une extension universelle et un caractère obligatoire. L’école
189 rs à gaz. Mais ils se fâchent tout rouge quand on leur dit que la Suisse est caractérisée, aux yeux de l’étranger impartial,
190 r ce qu’ils apprennent. Ils sont forcés de gâcher leur travail. Or ce travail n’a qu’une valeur éducatrice : s’il n’est pas
191 dès l’âge de 6 ans, favorise le développement de leurs penchants les plus « communs » : jalousie, vanité, panurgisme, concur
192 ment à la race dangereuse de ceux qui voient avec leurs yeux. Le bon élève est aussi l’élève discipliné. L’école veut que par
193 imaires et secondaires » (témoignage suffisant de leurs aptitudes à la compromission sociale établie) et cueilli au passage u
194 eilli au passage un grade universitaire, prennent leur essor de chérubins du parti au cours de ces nombreux banquets de cerc
195 pés de constater que la force et l’originalité de leur jugement sont en raison inverse du nombre d’années d’instruction publ
58 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 4. L’illusion réformiste
196 on apprend à des élèves âgés de 3 à 4 ans à lacer leurs souliers ; et cela s’appelle de l’école pratique. Plus tard on fait a
197 cœur et à rebours, les noms des rues et places de leur ville, comme s’ils étaient tous destinés à la profession de chauffeur
198 lle prétend donner plus de liberté aux enfants en leur rendant le travail amusant, en leur laissant la possibilité de trouve
199 ux enfants en leur rendant le travail amusant, en leur laissant la possibilité de trouver par eux-mêmes ce qu’ils doivent ap
200 res : ils ont toute mon amitié. Cela me permet de leur faire remarquer d’autant plus librement qu’ils trahissent le dessein
201 fond de l’instruction publique, qu’ils trahissent leur mission officielle. Ils éduquent de futurs anarchistes8, bravo ! Mais
202 ent de futurs anarchistes8, bravo ! Mais ce qu’on leur avait confié, c’était la fabrication en série de petits démocrates co
59 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 5. La machine à fabriquer des électeurs
203 es excuse pour autant10. Je dis simplement ceci : leur œuvre n’a été possible que parce qu’elle était liée aux intérêts de l
204 tiens à cette espèce de gens qui font confiance à leur sensibilité plus qu’aux idées des autres. Or, c’est une révolte de ma
205 lité. (Le jour où l’on culbutera ces Messieurs de leurs sièges, ils comprendront le sens des images.) 9. J’emploie ce mot a
60 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 7. L’Instruction publique contre le progrès
206 ême pas. Car les forces de réaction collaborent à leur manière au progrès, elles corrigent, stimulent, vivifient. L’École se
207 à cette danse de Saint-Guy politique dont rien de leur temps ne pouvait offrir la moindre préfiguration ? Eh bien ! induisez
61 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Appendice. Utopie
208 publier plus un seul article de fond où ne perce leur mépris pour l’instruction publique. Ils peuvent dire ce qu’ils veulen
209 és physiques, intellectuelles et mystiques. Toute leur force vient du yoga. Et tout le yoga repose sur la concentration. En
210 bien public. Certains proposent en rougissant de leur hardiesse quelque chose comme l’instruction privée : et moi je la vou
211 , etc. » — Il semble qu’en attaquant ses idées et leurs réalisations ont ait porté atteinte à la dignité morale de ce M. Mach
212 a même mesure conscients des fins qu’on assigne à leur activité ? Un peu de rigueur dans la pensée empêcherait souvent des c
213 e de l’âme. Mais ces méthodes ne prendraient tout leur sens et toute leur efficace que dans un système religieux. Pour quico
214 s méthodes ne prendraient tout leur sens et toute leur efficace que dans un système religieux. Pour quiconque a une foi et l
215 ur impressionner le public. Je n’ai pas besoin de leurs attendus pour juger. 14. Ces deux mots en effet, terrorisent à tel p
216 ou plutôt des grenades, avec la frousse que ça ne leur éclate dans la main. 15. Cf. ce que dit Tolstoï sur cette haine et s
62 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Avant-propos
217 ction publique. C’est à peine assez pour indiquer leur ordre de grandeur ; à quoi je me bornerai. Il a paru sur le sujet de
218 force, que les libéraux ont admis, conformément à leurs maximes, et toléré malgré leur mauvaise humeur. Ce régime de punaises
219 s, conformément à leurs maximes, et toléré malgré leur mauvaise humeur. Ce régime de punaises jaunâtres aboutit à l’instruct
220 te, cette lâcheté devant la discussion précise de leurs principes par quoi se signalent bien souvent nos tolérants par inerti
221 qui parlent ainsi, ceux qui croient aux faits. Je leur réponds : 1° qu’ils ne peuvent me dénier le droit de juger ces faits 
222 es faits ; 2° qu’ils ne peuvent, en vertu même de leur scepticisme quant à la valeur réformatrice des idées, m’accuser de fa
223 estion de droit. Certains, en effet, tirent toute leur force dans les discussions de la tranquillité avec laquelle ils broui
224 et les principes. Tourmentés par les scrupules de leur conscience libérale, ils fuient la rigueur jusque dans leurs raisonne
225 ience libérale, ils fuient la rigueur jusque dans leurs raisonnements. Pour moi qui cherche à démêler la vérité sans égards a
63 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
226 sons Il existe des gens qui s’attendrissent sur leurs souvenirs de classe. C’est qu’ils les confondent avec ceux de leur en
227 classe. C’est qu’ils les confondent avec ceux de leur enfance et les font indûment participer de la même grâce. Voyez Péguy
228 ces petits êtres en tabliers bleus qui alignaient leurs bâtons en rêvant à leur manière. Un jour cela m’ennuya. Sachant lire,
229 ers bleus qui alignaient leurs bâtons en rêvant à leur manière. Un jour cela m’ennuya. Sachant lire, je ne pensais pas devoi
230 de verdeur d’esprit pour qu’il pût se dégager de leur empire. Mais on avait brisé en nous ces ressorts de la révolte et de
231 r parce qu’ils l’ont établi à la mesure exacte de leurs besoins. Nous ne croyions plus aux démons, mais à la Commission scola
64 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 3. Anatomie du monstre
232 détestée. Vous allez voir comment ils bafouillent leur « par cœur non compris ». Aux yeux de beaucoup de gens, la passion es
233 ’instruction publique, ceux que n’atteignent dans leur principe ni les réformes de détail ni les modalités locales de réalis
234 les matières les plus hétéroclites, sans égard à leurs qualités propres. De 8 à 9 arithmétique ; de 9 à 10 composition, etc.
235 il faut reconnaître que jamais on n’avait songé à leur donner une extension universelle et un caractère obligatoire. L’école
236 rs à gaz. Mais ils se fâchent tout rouge quand on leur dit que la Suisse est caractérisée, aux yeux de l’étranger impartial,
237 r ce qu’ils apprennent. Ils sont forcés de gâcher leur travail. Or ce travail n’a qu’une valeur éducatrice : s’il n’est pas
238 dès l’âge de 5 ans, favorise le développement de leurs penchants les plus « communs » : jalousie, vanité, panurgisme, concur
239 ment à la race dangereuse de ceux qui voient avec leurs yeux d’élèves. Le bon élève est aussi l’élève discipliné. L’école veu
240 imaires et secondaires » (témoignage suffisant de leurs aptitudes à la compromission sociale établie) et cueilli au passage u
241 eilli au passage un grade universitaire, prennent leur essor de chérubins du parti au cours de ces nombreux banquets de cerc
242 pés de constater que la force et l’originalité de leur jugement sont en raison inverse du nombre d’années d’instruction publ
65 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 4. L’illusion réformiste
243 on apprend à des élèves âgés de 3 à 4 ans à lacer leurs souliers ; et cela s’appelle l’école pratique. Plus tard, on fait app
244 cœur et à rebours, les noms des rues et places de leur ville, comme s’ils étaient tous destinés à la profession de chauffeur
245 lle prétend donner plus de liberté aux enfants en leur rendant le travail amusant, en leur laissant la possibilité de trouve
246 ux enfants en leur rendant le travail amusant, en leur laissant la possibilité de trouver par eux-mêmes ce qu’ils doivent ap
247 res ; ils ont toute mon amitié. Cela me permet de leur faire remarquer d’autant plus librement qu’ils trahissent le destin p
248 fond de l’instruction publique, qu’ils trahissent leur mission officielle. Ils éduquent de futurs anarchistes 8, bravo ! Mai
249 nt de futurs anarchistes 8, bravo ! Mais ce qu’on leur avait confié, c’était la fabrication en série de petits démocrates co
66 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 5. La machine à fabriquer des électeurs
250 s excuse pour autant 10. Je dis simplement ceci : leur œuvre n’a été possible que parce qu’elle était liée aux intérêts de l
251 tiens à cette espèce de gens qui font confiance à leur sensibilité plus qu’aux idées des autres. Or, c’est une révolte de ma
252 lité. (Le jour où l’on culbutera ces Messieurs de leurs sièges, ils comprendront le sens des images.) 9. J’emploie ce mot a
67 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 7. L’instruction publique contre le progrès
253 ême pas. Car les forces de réaction collaborent à leur manière au progrès, elles corrigent, stimulent, vivifient. L’École se
254 , cette danse de Saint-Guy politique dont rien de leur temps ne pouvait offrir la moindre préfiguration ? Eh bien ! induisez
68 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
255 publier plus un seul article de fond où ne perce leur mépris pour l’instruction publique. Ils peuvent dire ce qu’ils veulen
256 és physiques, intellectuelles et mystiques. Toute leur force vient du yoga. Et tout le yoga repose sur la concentration. En
257 bien public. Certains proposent en rougissant de leur hardiesse quelque chose comme l’instruction privée : et moi je la vou
258 e, et… » — Il semble qu’en attaquant ses idées et leurs réalisations on ait porté atteinte à la dignité morale de ce M. Machi
259 a même mesure conscients des fins qu’on assigne à leur activité ? Un peu de rigueur dans la pensée empêcherait souvent des c
260 e de l’âme. Mais ces méthodes ne prendraient tout leur sens et toute leur efficace que dans un système religieux. Pour quico
261 s méthodes ne prendraient tout leur sens et toute leur efficace que dans un système religieux. Pour quiconque a une foi et l
262 ur impressionner le public. Je n’ai pas besoin de leurs attendus pour juger. 14. Ces deux mots en effet, terrorisent à tel p
263 ou plutôt des grenades, avec la frousse que ça ne leur éclate dans la main. 15. Cf. ce que dit Tolstoï sur cette haine et c
69 1930, Articles divers (1924–1930). Le prisonnier de la nuit (avril 1930)
264 ’ombre où tu m’entends. III Fais rentrer dans leur peau d’ombre ces mots qui voudraient fleurir tourne le dos ferme les
265 ment des étoiles les eaux profondes qui échangent leurs douceurs. Tiens moi bien nous allons partir l’air s’entrouvre un fe
70 1930, Articles divers (1924–1930). Au sujet « d’un certain esprit français » (1er mai 1930)
266 grande nuée de romanciers à peine plus réels que leurs personnages ; des êtres gris, marqués d’un point rouge, professeurs,
267 s de tout au monde ; des jeunes gens qui ont fait leurs études à la Nouvelle Revue française , et qui ont, sur un tas de suj
268 aurras dans son esthétique, les Surréalistes dans leur métaphysique, font preuve de la même ambition et témoignent de la mêm
269 lement de cette énergie créatrice et critique qui leur permettrait d’envisager ce problème dans toute son ampleur et sa forc
270 nc que de discuter ces thèses, je voudrais suivre leurs prolongements au-delà — au-dessous — de leurs prétextes. 7. Nous sou
271 vre leurs prolongements au-delà — au-dessous — de leurs prétextes. 7. Nous souffrons d’une terrible carence d’héroïsme intel
272 pour ne point se laisser troubler. Ils tiennent à leurs petites inquiétudes domestiquées. Ils sont toujours pressés, charmant
273 , y compris la Religion, thème catholique. Servir leur paraît ridicule. Soit, mais il faudrait donner une œuvre. Il faudrait
274 ces excessifs est assez bien vu ; mais tenter de leur opposer un effort digne de ce qu’ils furent… Cela demanderait certain
71 1930, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les soirées du Brambilla-club (mai 1930)
275 s personnes qui ont dit, ne fût-ce qu’une fois en leur vie : « J’ai horreur de la sentimentalité ».) Nous voici donc en taxi
276 sin de table, l’arrivée des Mongols dans Paris et leurs établissements Place de la Concorde. Notre conteur est vêtu de la glo
72 1930, Articles divers (1924–1930). « Vos fantômes ne sont pas les miens… » [Réponse à l’enquête « Les vrais fantômes »] (juillet 1930)
277 ignent en face des fantômes nés du relâchement de leur esprit ou de celui des autres. Nous avons vu des amateurs de pittores
278 réduire les fantômes qui nous tenteront, mais de leur égaler notre conscience. C’est un effort de création — car toute déco
73 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
279 aiment mieux me faire honte de mon visage gris ; leurs yeux stupides me demandent où je n’ai pas dormi. Le seul refuge est à
280 le sens qu’il a pris dans ce monde, — j’entends : leur monde, avec leurs « problèmes du plus haut intérêt », le « prix de l’
281 ris dans ce monde, — j’entends : leur monde, avec leurs « problèmes du plus haut intérêt », le « prix de l’action » et leur m
282 u plus haut intérêt », le « prix de l’action » et leur morale qui ne parle que d’obligations dont on ne saurait à la légère
283 uffons qui plongent invariablement les mains dans leurs vastes poches insulaires pour m’informer de cette irrécusable vérité 
284 ffaires sont les affaires, axiome qui constitue à leurs yeux ma condamnation et celle des minus habentes qui me ressemblent.
285 dorures, — et massées tout autour, frileuses dans leurs dessous roses, les filles qui chantent une chanson populaire et regar
286 l’équilibre toujours instable des huit reflets de leur dignité. Mais je n’oublierai pas le sourire de ce vieux prince : un v
287 çois-Joseph, dont il fut peut-être valet, nomme à leur passage les Karolyi, les Festetics, les Esterházy, et ces comtes Szec
288 ris à la terrasse du Jockey-Club. Maintenant dans leurs limousines armoriées — couronnes princières sur le bouchon du radiate
289 iliales. Ils se tiennent très droits, appuyés sur leurs sabres d’or recourbés dont les poignées entre leurs doigts gantés éti
290 urs sabres d’or recourbés dont les poignées entre leurs doigts gantés étincellent. Parfois un collier de la Toison d’Or, sur
291 s chauffeurs vautrés, la casquette de travers sur leurs idées sociales, pareils aux chauffeurs de toutes les villes, conduise
292 teurs. Reliques ? Elles conservent du moins toute leur efficace. Voici le Prince Primat, les doigts levés. On se signe. Et v
293 ôtes de la façon dont ils traitaient, au temps de leur puissance, les allogènes infiltrés dans certaines régions jusqu’à y f
294 ntir à soi-même. Mais les Hongrois ne renient pas leur romantisme. Quelle revanche prendrait la Hongrie, sur une Carte du Te
74 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hölderlin, La Mort d’Empédocle et Poèmes de la folie (octobre 1930)
295 s de la maturité de Hölderlin est à chercher dans leur rythme seulement, — si ces mots séparés par des suites de points ne l
75 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
296 pense à ce qu’en imagineraient les autres, si je leur en parlais… Il leur suffirait de l’image d’un bibelot d’une sorte biz
297 agineraient les autres, si je leur en parlais… Il leur suffirait de l’image d’un bibelot d’une sorte bizarre. Alors que c’es
298 ythmé, fusant, tournoyant, sans frontières. Eux : leurs petites moustaches militaires, leurs joues rouges, leurs yeux hilares
299 ières. Eux : leurs petites moustaches militaires, leurs joues rouges, leurs yeux hilares ou bassement mélancoliques. Souvent
300 etites moustaches militaires, leurs joues rouges, leurs yeux hilares ou bassement mélancoliques. Souvent laids — sauf les dem
301 , beaux hommes aux traits lourds. Dans l’ivresse, leurs yeux s’agrandissent. Dans la danse, ils incarnent l’allégresse rythmi
302 lâche, affalés, tandis que les danseuses secouent leurs cheveux et tendent les bras en riant pour qu’on les relève. Elles : d
303 qui les secoue jusqu’à la chevelure. Graves entre leurs éclats de rire tournoyants mais non pas désordonnés, et des gestes te
304 ien, « car c’est la langue qu’elles apprennent de leurs mères ». Combien j’aime ces sœurs des Tziganes ! Les Tziganes vinrent
305 Duc d’Égypte ; aussi les nomma-t-on gipsys. Pour leur nom allemand, c’est : Zigeuner ; hongrois : cigány ; mien : cigognes.
306 en jouant ? Qu’est-ce qu’ils écoutent au-delà de leur musique — car aussitôt donnée la phrase, voici qu’une autre vient d’a
307 l’ont perdu comme un rêve au matin s’élude, — et leur musique seule s’en souvient. Trésor si pur qu’on ne doit même pas sav
308 rt du samedi soir, petits professeurs entourés de leur famille, et toutes ces Magda, toutes ces Maritza rieuses et déjà pres
309 s ces Maritza rieuses et déjà presque belles dans leurs petits sweaters — vais-je pour vous m’arrêter quelques jours ? On fer
310 l pas comparable à ce que les mystiques appellent leur désert, — cette zone vide qu’il faut traverser avant de parvenir à la
76 1930, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Pour un humanisme nouveau » [Réponse à une enquête] (1930)
311 in de nos connaissances même, et dans l’allure de leur progrès. Les humanités nous paraissaient devoir transmettre aux génér
312 r nos inventions matérielles et déjà nous sentons leurs lois peser sur notre vie : s’agit-il d’enrayer la science ? Non, mais
313 e, p. 695.) 8. Les humanités y trouveraient bien leur place : la connaissance des étymologies est l’une des garanties les p
77 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Malraux, La Voie royale (février 1931)
314 oût des actions des hommes lié à la conscience de leur vanité…, refus surtout. » Refus des « conditions » de la vie sociale,
315 rcle d’esprits aventureux et atteints jusque dans leur goût de l’action par un intellectualisme anarchique. Je tiens au cont
316 raux se ressemblent dans le souvenir du lecteur : leur tempérament est plus fortement marqué que leurs particularités extéri
317  : leur tempérament est plus fortement marqué que leurs particularités extérieures, et c’est sans doute le tempérament de leu
318 xtérieures, et c’est sans doute le tempérament de leur auteur. Qui n’a pas remarqué que les portraits des meilleurs peintres
78 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
319 ne large mesure à éviter d’appeler les choses par leur nom, à préférer toujours le « distingué » et le « conforme » au vrai.
320 mis à convertir ces idolâtres, ces fétichistes, à leur parler de Luther et de la Vierge de Lourdes, à leur révéler les culot
321 ur parler de Luther et de la Vierge de Lourdes, à leur révéler les culottes de chez Esders. » N’insistons pas sur ce Luther
322 prisons, — et des hommes qui viendront y trouver leur liberté. Mais pourquoi dira-t-on, s’arrêter à ces cris d’une révolte
79 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
323 stes peuvent avoir de commun, ce qu’ils doivent à leur origine ou à leur foi réformée, — et si ces traits ne constituent pas
324 de commun, ce qu’ils doivent à leur origine ou à leur foi réformée, — et si ces traits ne constituent pas, en définitive, l
80 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Conférences du comte Keyserling (avril 1931)
325 riels réservés autrefois à ceux-là seuls qui, par leur naissance ou leur milieu, se trouvaient préparés pour en jouir conven
326 refois à ceux-là seuls qui, par leur naissance ou leur milieu, se trouvaient préparés pour en jouir convenablement. Il faut
327 phie de la vie qui rende aux valeurs spirituelles leur primauté : car c’est à cette condition seulement que la vie humaine g
328 — un idéal de risque qui redonne à toutes choses leur vivante réalité. Mais tout ceci, à quoi nous ne pouvons qu’applaudir,
81 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
329 nt pas non plus ; mais je sais que c’est beaucoup leur demander. » Eh bien ! non, c’est au contraire décharger ces critiques
330 tholiques qu’elle rencontre et qui lui parlent de leur foi se distinguent par une humanité charmante, « une façon naturelle
82 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kierkegaard (mai 1931)
331 quête d’absolus, le maître que fut Nietzsche pour leurs aînés. Il n’est pas sûr que les « religions » y gagnent, mais la foi,
83 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
332 ronie légère qui conviennent. Plus encore que par leur valeur proprement littéraire et descriptive, elles nous paraissent in
333 ui, après lui, feront intervenir la montagne dans leurs œuvres, elle n’est guère qu’un décor conventionnel, un élément de pit
334 s poètes français du xixe siècle ont échoué dans leur interprétation des montagnes. Ils ont tous étudié presque exclusiveme
335 pousse l’homme, la montagne farouche, effrayante, leur a semblé incompréhensible ». C’est que le mystère des choses les atti
336 une éthique. Là, elles prêtaient le romantisme de leur décor ; ici, par l’effort de discipline qu’elles exigent de qui veut
84 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
337 ine le sort de ceux que le Christ aima, parce que leur dénuement était ce qu’il y avait au monde, de plus proche de sa grand
338 ui s’y livrent, une incapacité organique à situer leur effort dans une vision du monde globale et cohérente, à le juger reli
339 xtrême minutie du récit. Les auteurs qui écrivent leurs mémoires s’attachent d’ordinaire aux faits pittoresques ou exceptionn
340 aits pittoresques ou exceptionnels qui marquèrent leur vie ; ils négligent volontiers ce qui les rend semblables au commun d
341 ou moins inconsciemment, ils contribuent à créer leur légende. Ici, bien au contraire, et surtout dans le premier volume, n
342 ive avec des étudiants chrétiens au sujet d’un de leurs camarades, Eiichi se décide soudain à quitter l’Université. Ce passag
343 n, quand les prêtres de douze temples et Eiichi à leur suite entourèrent le cercueil, il ne put retenir ses larmes. Tandis q
344 tâches aussi inutiles que les procureurs passent leur vie, pensait Eiichi, il est impossible de ne pas leur témoigner de la
345 vie, pensait Eiichi, il est impossible de ne pas leur témoigner de la sympathie. — Qu’est-ce que cela veut dire ? Pourquoi
346 otre lâcheté naturelles, et l’incertitude qui est leur résultante. Quelques-uns s’en tirent en réfutant le marxisme — c’est
85 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
347 est d’abord séduit par la finesse et la mesure de leur argumentation, par leur côté vraiment « non-prévenu », et puis, souda
348 a finesse et la mesure de leur argumentation, par leur côté vraiment « non-prévenu », et puis, soudain, l’on s’impatiente d’
349 rmais la vertu fera prime, les vices ayant épuisé leurs saveurs. La question n’est pas d’être vertueux, mais de faire la volo
86 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
350 la personnalité, la profondeur des sentiments et leur tristesse, que Frommel exprime au sujet de Mon Frère Yves. Il semble
351 ent, qui faisaient tressaillir nos ancêtres, mais leur légitime objet a été enlevé ; les souffrances sont encore là, mais no
352 ensée, la pensée contredit au sentiment, et, dans leur tumulte intérieur, les forces vives de l’être ont déchiré leur envelo
353 intérieur, les forces vives de l’être ont déchiré leur enveloppe, les âmes se sont ouvertes à tous les regards, les cœurs se
354 à tous les regards, les cœurs se sont révélés et leur souffrance s’est écrite dans les pages innombrables de notre littérat
355 seuls valables, à nos yeux, qui aient été émis en leur temps. La critique la plus moderne les confirme et les répète bien so
356 ent (en dépit de certain défaut de sympathie avec leurs sujets) d’une perspicacité prophétique. 26. Dire de Gide qu’il est
87 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931)
357 e, forme, grandeur, ne sont guère définis que par leurs rapports mutuels et tirent de cette interdépendance leur valeur origi
358 pports mutuels et tirent de cette interdépendance leur valeur originale. Kassner reprend un des thèmes essentiels du préroma
359 ou les étoiles filantes. ») Mais plus encore que leur conception de l’« existence » et que leur ironie, ce qui rapproche Ka
360 ore que leur conception de l’« existence » et que leur ironie, ce qui rapproche Kassner et son maître c’est leur vision trag
361 nie, ce qui rapproche Kassner et son maître c’est leur vision tragique du péché. Le Lépreux, journal apocryphe de l’empereur
362 monde — mais bien plutôt qu’à force d’approfondir leur domaine propre, il les mine et les ruine intérieurement ; ou encore l
88 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sarah, par Jean Cassou (novembre 1931)
363 tache et que l’amour ou la pitié essaient sur eux leurs forces. Le monde est habité par des êtres dont le « bonheur » consist
364 cette autorité mystique, absolue et naïve où gît leur profonde raison d’être. C’est pourquoi les meilleurs contes du volume
89 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
365 s témoins d’une confession, de faire le compte de leurs gloires ? Ne doivent-ils pas au contraire considérer celles-ci comme
366 t-ils pas au contraire considérer celles-ci comme leur accusation perpétuelle ? Car la vraie question qu’elles posent, chrét
367 octrine, une éthique, s’ils s’abandonnent de tout leur poids à quelque erreur interne, ne vont pas forcément à la ruine immé
368 l est. Mais c’est parfois, bien au contraire, par leur succès et dans leur épanouissement qu’ils manifestent au jour leurs f
369 rfois, bien au contraire, par leur succès et dans leur épanouissement qu’ils manifestent au jour leurs faussetés et qu’ils s
370 ns leur épanouissement qu’ils manifestent au jour leurs faussetés et qu’ils se trouvent, aux yeux de l’esprit, le plus dureme
371 , qui lui furent plus que d’autres soumis, de par leur sérieux traditionnel. Et quand elle n’est point parvenue à les étouff
90 1932, Présence, articles (1932–1946). Penser avec les mains (fragments) (janvier 1932)
372 e xixe . Tous les autres débats du siècle perdent leur aiguillon si on les y compare ; et se réduisent bien souvent à des qu
91 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
373 Goethe de bourgeois ne prouvent rien de plus que leur propre rationalisme, sans tension ni grandeur : ils ne savent pas voi
374 outenue. Ce n’est donc pas l’aspect littéraire de leur expérience qui doit conditionner notre vision. Non point qu’il soit u
375 le, s’agissant de deux êtres que l’on connaît par leurs écrits d’abord. Mais, pour en tenir un juste compte, il s’agit de le
376 subordonner au problème personnel de ces vies, à leur équation d’existence, pourrait-on dire. Or c’est, chez l’un comme che
377 de toute la littérature dont elles enveloppèrent leurs manifestations, — à quoi l’on ne s’est point privé d’ajouter quelques
378 ethe autant que Rimbaud, mais, croyons-nous, dans leur habitus individuel bien plus que dans leur commune grandeur. Seule la
379 , dans leur habitus individuel bien plus que dans leur commune grandeur. Seule la croyance en une analogie universelle des r
380 gonie symbolique de toute son existence, et c’est leur chœur qui chante une dernière fois la loi, au moment où il reçoit la
381 es grandes entités symboliques l’accueillent dans leur harmonie : c’est la « grande Magie » que Faust enfin rejoint dans la
382 un mythe à force de pureté dans la réalisation de leur destin. Rimbaud est notre mythe occidental : mythe faustien. Il a véc
383 our nous ; elles seront toujours là pour diffuser leur éclat sur tout ce que nous ferons, comme la douce lumière d’un soleil
384 l. En cela il est romantique, comme tous ceux que leur violence et leur faiblesse précipitent vers des portes de sortie souv
385 romantique, comme tous ceux que leur violence et leur faiblesse précipitent vers des portes de sortie souvent illusoires, v
92 1932, Articles divers (1932-1935). « Mouvement », « La morte ou la nue », « Ainsi » (16 avril 1932)
386 ras autour de moi aux limites du monde nouent leur effroi je t’appelle à grande voix sans un son sans un écho le s
387 seul instant où tu l’aurais aimé Et les humains leur nombre dans la pluie Autour de toi les visages qui fuient — l’écl
93 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
388 tianisme, depuis un siècle, le revendiquent comme leur plus grand païen. Les fragments des Conversations avec Eckermann que
389 iocre, qui n’ont eu de pensée raisonnable qu’avec leur première sensation religieuse, et croient qu’on ne peut aller plus lo
94 1932, Présence, articles (1932–1946). Cause commune (avril-juin 1932)
390 telles remarques constitue précisément à nos yeux leur intérêt humain ? Dans leur simplicité, elles suffiront longtemps enco
391 précisément à nos yeux leur intérêt humain ? Dans leur simplicité, elles suffiront longtemps encore à provoquer l’indignatio
392 it11. Laisse-les donc chercher, jusqu’à la fin de leurs loisirs fiévreux, s’il faut faire quelque chose, et comment et pourqu
95 1932, Articles divers (1932-1935). Sur la violence bourgeoise (15 mai 1932)
393 empérée de douceur cette phrase type qui résume à leurs yeux la sagesse, la mesure, le bon sens de l’humanité, — et qui renfe
394 le à ceux qui reconnaissent (avec ou sans dégoût) leur crapulerie naturelle (lâchetés, compromissions, égoïsmes, tolérances
395 rgeois pacifiques qui se préludent contre nous de leur « humanité », sont en réalité les complices de cette violence jamais
396 nt de préparer les voies que la force nouvelle, à leur défaut, devra créer par des percées brutales et destructives. Toutes
397 es « Mirobolants » de la terre pâlissent derrière leur mâchoire brutale, sans qu’on puisse distinguer (ni eux) si c’est de v
398 olence physique, ils sont empoisonnés jusque dans leurs pensées et leurs amours. Ils sont devenus méchants comme des châtiés.
399 ils sont empoisonnés jusque dans leurs pensées et leurs amours. Ils sont devenus méchants comme des châtiés. Il faut que la v
400 taclysmes, car là où ils passèrent et répandirent leurs excréments, la terre même reste stérilisée pour un grand nombre de sa
96 1932, Articles divers (1932-1935). Les « petits purs » (15 juin 1932)
401 ution trouble et bientôt va posséder. Dénonçons à leur intention un état d’esprit faussement révolutionnaire, qui pour certa
402 c’est bien pour cela qu’il nous paraît urgent de leur coller une étiquette qui les distingue, sans méprise possible, de tou
403 e révélant pour l’instant malaisée, ils utilisent leurs loisirs à s’accuser réciproquement d’être de la police, ou bien à déc
404 s apportent une véritable coquetterie à souligner leur conformisme et leur touchante orthodoxie. Ils se soumettent éperdumen
405 table coquetterie à souligner leur conformisme et leur touchante orthodoxie. Ils se soumettent éperdument à toutes les direc
406 jeter, recréer l’apport des révolutions d’hier et leurs leçons. Ne nous y trompons pas : leur refus de penser par eux-mêmes e
407 d’hier et leurs leçons. Ne nous y trompons pas : leur refus de penser par eux-mêmes en fonction des nécessités concrètes de
408 s le mouvement en marchant, quitte à marcher dans leurs plates-bandes bien ratissées. La violence joyeuse du créateur s’inqui
409 veurs qui suivent en vérité des fantômes tués par leurs modèles, sont les orthodoxes qui momifient Lénine pour oser enfin l’a
410 geoise un emploi plus subtil et mieux rétribué de leurs aigreurs, les gigolos drogués qui parlent de dialectique et croient q
411 ligion parce qu’elle les met à nu, prend en pitié leur sale caractère : tous ceux qui poursuivent l’humanité de sarcasmes qu
97 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
412 penser ceci ou cela avec passion. Il faut encore leur donner d’autres objets de passion. Ou bien il faut leur rappeler des
413 onner d’autres objets de passion. Ou bien il faut leur rappeler des vérités d’un ordre tel que leur seule existence — si ell
414 faut leur rappeler des vérités d’un ordre tel que leur seule existence — si elles existent — rende vaines les passions égaré
415 xpliquer aux hommes vulgaires … la tuberculose de leurs filles, les colères de leurs femmes, leur service militaire et ses hu
416 … la tuberculose de leurs filles, les colères de leurs femmes, leur service militaire et ses humiliations, leur travail, leu
417 ose de leurs filles, les colères de leurs femmes, leur service militaire et ses humiliations, leur travail, leur chômage, le
418 mmes, leur service militaire et ses humiliations, leur travail, leur chômage, leurs vacances, les guerres, les grèves, les p
419 vice militaire et ses humiliations, leur travail, leur chômage, leurs vacances, les guerres, les grèves, les pourritures de
420 et ses humiliations, leur travail, leur chômage, leurs vacances, les guerres, les grèves, les pourritures de leurs parlement
421 nces, les guerres, les grèves, les pourritures de leurs parlements et l’insolence des pouvoirs ; on ne voit pas à quoi mène l
422 re de questions. Il n’y a aucune raison de ne pas leur donner de réponses ». Au fond, M. Nizan reproche à nos philosophes d’
423 M. Nizan reproche à nos philosophes d’exclure de leurs recherches tout ce qui intéresse chaque homme et tout l’homme, et de
424 phique » tout ce qui ne tombe pas sous le coup de leurs techniques. On dira sans doute que l’auteur exagère quand il dénonce
425 st plus mené par les philosophes, qu’il accorde à leur activité une importance qu’elle ne saurait avoir et lui fait par suit
426 mpte faire M. Nizan pour les hommes ? — Il compte leur apporter le marxisme. Or, s’il est clair que le marxisme prétend trav
427 Seul l’Évangile — je ne dis pas les religions, ni leurs morales, ni leurs prêtres, ni tout leur appareil d’assurance dans le
428 je ne dis pas les religions, ni leurs morales, ni leurs prêtres, ni tout leur appareil d’assurance dans le monde et contre Di
429 ions, ni leurs morales, ni leurs prêtres, ni tout leur appareil d’assurance dans le monde et contre Dieu —, seul l’Évangile
98 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Ce chien, ton serviteur, par Rudyard Kipling (juillet 1932)
430 a mesure seulement où le plan de dépoétisation de leur monde confié aux manuels primaires, rate. Lire à petites doses. Vers
99 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Éloge de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)
431 is, quels sont les écrivains capables de déclarer leurs références, leurs poids et leurs mesures, enfin leur choix ? L’Occide
432 écrivains capables de déclarer leurs références, leurs poids et leurs mesures, enfin leur choix ? L’Occident cultive l’anarc
433 bles de déclarer leurs références, leurs poids et leurs mesures, enfin leur choix ? L’Occident cultive l’anarchie nominaliste
434 s références, leurs poids et leurs mesures, enfin leur choix ? L’Occident cultive l’anarchie nominaliste la plus grave : il
435 e l’existence le mal et le bien conservent toutes leurs chances d’être préférés, et toutes leurs tentations. En sorte que l’a
436 t toutes leurs chances d’être préférés, et toutes leurs tentations. En sorte que l’apologie de l’un évoque la grandeur de l’a
100 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
437 avait jugés d’avance.) Et maintenant ils prennent leur revanche, dans la laideur de cette salle que le président de la Cour
438 des cigarettes en taquinant du pied la crosse de leur fusil (baïonnette au canon). On a parqué le public dans le fond : des
439 is rien entendu de pareil, ainsi qu’en témoignent leurs visages anonymes. Ils n’auront pas à s’exprimer, d’ailleurs, sinon pa
440 as à s’exprimer, d’ailleurs, sinon par la voix de leur président, et la mimique d’un jeune aviateur, dont la mâchoire furieu
441 nce, une fois de plus, que le monde fabriqué pour leur usage par les hommes de ce temps est à tous points de vue le plus irr