1 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Cocteau, Rappel à l’ordre (mai 1926)
1 aime pour les matériaux qu’on en peut tirer. L[e] malheur de Cocteau est qu’il se veuille poète. Il ne l’est jamais moins qu’en
2 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
2 a présence… Mais, alors, je ne sais quel démon du malheur me paralysa. Je venais d’entrevoir l’image d’un couple heureux et ban
3 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). René Crevel, La Mort difficile (mai 1927)
3 serait-elle à son tour que le masque d’un goût du malheur  ? Le sujet profond de ce roman, où l’on voit comment Pierre en vient
4 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
4 ins Rothermere et Grande Hongrie… Ivresse dans le malheur , passion et pauvreté, espoirs presque puérils et nostalgie des grande
5 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
5 trop étroit avec le ciel, les dieux le vouent au malheur . » Ô cette chambre, où pénètre la facilité atroce de cette fin d’aprè
6 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
6  : vous au moins connaissiez ce qui causait votre malheur  ; moi, non. Barnabooth savait bien ce qu’il ne pouvait perdre, et c’é
7 , au moment où l’Europe semblait abandonner à son malheur ce peuple turbulent et déchu, suffirent à faire d’un affairiste angla
7 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
8 est : cela qui me rendrait acceptable ce monde…) Malheur à celui qui ne cherche pas. Malheur à celui qui ne trouve pas. Malheu
9 le ce monde…) Malheur à celui qui ne cherche pas. Malheur à celui qui ne trouve pas. Malheur à celui qui se complaît dans ce qu
10 e cherche pas. Malheur à celui qui ne trouve pas. Malheur à celui qui se complaît dans ce qu’il trouve. 15. Toute l’échelle
8 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
11 st indifférente à ce que nous appelons bonheur ou malheur . Et c’est la vérité seule qu’il s’agit d’attendre. Dans Daphné Adeane
9 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
12 à l’origine de son entreprise. C’est même un des malheurs de notre temps, que l’action devenue trop rapide suppose une cécité p
10 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
13  : vous au moins connaissiez ce qui causait votre malheur  ; moi, non. Barnabooth savait bien ce qu’il ne pouvait perdre, et c’é
14 , au moment où l’Europe semblait abandonner à son malheur ce peuple turbulent et déchu, suffirent à faire d’un affairiste angla
15 est : cela qui me rendrait acceptable ce monde.) Malheur à celui qui ne cherche pas. Malheur à celui qui ne trouve pas. Malheu
16 le ce monde.) Malheur à celui qui ne cherche pas. Malheur à celui qui ne trouve pas. Malheur à celui qui se complaît dans ce qu
17 e cherche pas. Malheur à celui qui ne trouve pas. Malheur à celui qui se complaît dans ce qu’il trouve. (1929 et 1930) 7. Ra
11 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
18 trop étroit avec le ciel, les dieux le vouent au malheur . » Ô cette chambre, où pénètre la facilité atroce de la fin d’un aprè
12 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
19  : vous au moins connaissiez ce qui causait votre malheur  ; moi, non. Barnabooth savait bien ce qu’il ne pouvait perdre, et c’é
20 , au moment où l’Europe semblait abandonner à son malheur ce peuple turbulent et déchu, suffirent à faire d’un affairiste angla
21 est : cela qui me rendrait acceptable ce monde.) Malheur à celui qui ne cherche pas. Malheur à celui qui ne trouve pas. Malheu
22 le ce monde.) Malheur à celui qui ne cherche pas. Malheur à celui qui ne trouve pas. Malheur à celui qui se complaît dans ce qu
23 e cherche pas. Malheur à celui qui ne trouve pas. Malheur à celui qui se complaît dans ce qu’il trouve. 1929. 6. Parce que j
13 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
24 trop étroit avec le ciel, les dieux le vouent au malheur . » O cette chambre, où pénètre la facilité atroce de la fin d’un aprè
14 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
25 rageuse — sous un ciel d’angoisse et de haine ! —  Malheur sur nous ! Nuit lugubre, sans sommeil — rythmée d’armes martelées —
26 t trop de Juifs réfugiés. Des gens frappés par le malheur , où que ce soit, il y en a toujours trop. Cependant notre sort vous p
15 1933, Articles divers (1932-1935). Positions d’attaque pour l’ordre nouveau (décembre 1933)
27 doctrines périmées que plongent « les racines du malheur  », c’est lui d’abord qu’il faut détruire si l’on veut tuer ces racine
16 1934, Articles divers (1932-1935). Où sont les jeunes protestants ? Remarques sur le protestantisme et les doctrines politiques (juillet-août 1934)
28 r Pascal : « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête. »16 Qu’est l’homme ? Il
29 l’AS condamnent le nationalisme mystique qui, par malheur , caractérise les efforts de La Cause. L’Association Sully est beaucou
17 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Nécessité de Kierkegaard (août 1934)
30 sance. Nous nous tournons vers ce prophète de nos malheurs , nous retournons à l’origine où il se tient, nous mettons en lui notr
31 a dépeint ce clerc moderne, accablé par tous les malheurs du temps, dont il feint de se croire victime ou responsable53. De cet
32 ble parmi nous. Il sait bien qu’en tous temps, le malheur de l’époque ne provient pas de ce qu’elle est « sans Dieu », car nul
18 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
33 omanesque décrit depuis cent ans nos mœurs et nos malheurs avec une croissante application à la stupidité, j’entends à l’absence
19 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kasimir Edschmid, Destin allemand (octobre 1934)
34 fice de « ces jeunes gens qui sont entrés dans le malheur la tête haute ». Car ce sont « les jeunes gens, qui ne possédaient ri
35 ll… rien ne rend aussi dur et aussi ardent que le malheur . Rien ne rend aussi brave et aussi passionné, aussi modeste, aussi pa
36 i modeste, aussi patient et aussi endurant que le malheur . Et rien ne fonde une communauté comme le malheur. La communauté des
37 malheur. Et rien ne fonde une communauté comme le malheur . La communauté des gens qui vivent dans l’aisance, celle-là ne vaut p
38 clou. Mais la communauté des gens cimentés par le malheur , ça c’est la seule vraie communauté qui puisse exister pour un peuple
39 phrases de Pillau, n’apparaît-il pas lié au seul malheur des hommes ? Et n’est-ce point là le vrai tragique de l’Allemagne act
20 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Au sujet d’un roman : Sara Alelia (3 novembre 1934)
40 orenius ! — qui prend soin d’elle au temps de son malheur . Puis une grâce vient dans sa vie, et désormais l’accompagne en secre
21 1934, Esprit, articles (1932–1962). Sur une nouvelle de Jean Giono (novembre 1934)
41 — une femme de la campagne vaudoise, qui a eu des malheurs , qui les conte assez mal — Giono s’en mêle trop — et qui a cherché à
22 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
42 ui que l’objet soit ou non présent. Mais alors le malheur du spiritualisme fut de se replier sur cette liberté pour la chérir d
23 1934, Politique de la personne. Introduction — L’engagement politique
43 r jamais été forcé de m’en mêler. Mais tel est le malheur des temps : pour peu que l’intellectuel d’aujourd’hui ait préservé en
24 1934, Politique de la personne. Introduction — Le vrai pouvoir des intellectuels et son usage
44 et leurs efforts les plus sincères aboutissent au malheur de l’homme. Car tout ce qui ne se fonde pas dans la réalité de l’homm
25 1934, Politique de la personne. Introduction — En dernier ressort
45 st ce qu’il me faut indiquer pour finir.   I. Le malheur de l’homme est toujours plus grand qu’on ne le croirait à lire des es
26 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Personne ou individu ? (D’après une discussion)
46 ns la maxime : l’argent fait le bonheur, — si par malheur cette maxime n’était fausse. Ceci dit, la difficulté du personnalisme
27 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Précédence ou primauté de l’économique dans le marxisme ? (Introduction à un débat dans un cercle privé)
47 compte ; mais ensuite constructif, et c’est là le malheur . En bref, Marx démontra d’abord le matérialisme réel de la bourgeoisi
28 1934, Politique de la personne. Principes d’une politique du pessimisme actif — Ni ange ni bête : ni gauche ni droite (Fondements théologiques d’une action politique)
48 r Pascal : « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête24. » Qu’est l’homme ? Il
29 1934, Politique de la personne. Idoles — Fascisme
49 oute espèce de création spirituelle. Le véritable malheur du fascisme, c’est d’avoir voulu étendre par la force, à tous les dom
30 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
50 ux les… dans le Sermon sur la Montagne, opposée à Malheur à vous, ne concerne pas l’état que les modernes nomment bonheur. Elle
31 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — L’engagement politique
51 r jamais été forcé de m’en mêler. Mais tel est le malheur des temps : pour peu que l’intellectuel d’aujourd’hui ait préservé en
32 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — Le vrai pouvoir des intellectuels et son usage
52 et leurs efforts les plus sincères aboutissent au malheur de l’homme. Car tout ce qui ne se fonde pas dans la réalité de l’homm
33 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — En dernier ressort
53 t ce qu’il me faut indiquer pour finir.   I. — Le malheur de l’homme est toujours plus grand qu’on ne le croirait à lire des es
34 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Personne ou individu ? (d’après une discussion)
54 ns la maxime : l’argent fait le bonheur, — si par malheur cette maxime n’était fausse. Ceci dit, la difficulté du personnalisme
35 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Précédence ou primauté de l’économique dans le marxisme ? (Introduction à un débat dans un cercle privé)
55 compte ; mais ensuite constructif, et c’est là le malheur . En bref, Marx démontra d’abord le matérialisme réel de la bourgeoisi
36 1934, Politique de la personne (1946). Principes d’une politique du pessimisme actif — Ni ange ni bête : ni gauche ni droite, (Fondements théologiques d’une action politique)
56 r Pascal : « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête19. » Qu’est l’homme ? Il
37 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Fascisme
57 oute espèce de création spirituelle. Le véritable malheur du fascisme, c’est d’avoir voulu étendre par la force, à tous les dom
38 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
58 ux les… dans le Sermon sur la Montagne, opposée à Malheur à vous, ne concerne pas l’état que les modernes nomment bonheur. Elle
39 1935, Esprit, articles (1932–1962). Albert Soulillou, Nitro (février 1935)
59 la sympathie, dans une communion de révolte. Par malheur , l’auteur a voulu romancer ce documentaire authentique, et il en a sa
40 1935, Esprit, articles (1932–1962). Kasimir Edschmid, Destin allemand (mai 1935)
60 fice de « ces jeunes gens qui sont entrés dans le malheur la tête haute ». Car ce sont « les jeunes gens qui ne possédaient rie
61 ll, rien ne rend aussi dur et aussi ardent que le malheur . Rien ne rend aussi brave et aussi passionné, aussi modeste et aussi
62 passionné, aussi modeste et aussi endurant que le malheur . Et rien ne fonde une communauté comme le malheur. La communauté des
63 malheur. Et rien ne fonde une communauté comme le malheur . La communauté des gens qui vivent dans l’aisance, celle-là ne vaut p
64 clou. Mais la communauté des gens cimentés par le malheur , ça c’est la seule vraie communauté qui puisse exister pour un peuple
41 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
65 omme ne peut se dépouiller de son humanité. » Par malheur , j’ai oublié la référence. Nicodème. — Peu importe. C’est en effet,
42 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
66 ue Descartes a proposé, ce que l’Église, pour son malheur , a pris en compte, c’est la doctrine « spiritualiste » de l’esprit. V
67 ccès de l’erreur eût été forcément limité, si par malheur elle n’avait pas rejoint d’une manière aussi naturelle le « sens comm
68 ment) s’opérera sans qu’il y mette les mains. Par malheur , le droit dont il se targue ne comportant aucune espèce de vérité pra
43 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). « Le plus beau pays du monde » (octobre 1935)
69 hement qui ne comporte pas de choix délibéré. Par malheur , l’enseignement s’empare du fait patriotique et tente de le rationali
44 1935, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Les mystiques allemands du xiiie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (2 novembre 1935)
70 nfondant la foi et la mystique, comme le fait par malheur M. Chuzeville, on contribue à renforcer un préjugé dont le bénéfice n
45 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
71 secrète attirance, une secrète espérance dans le malheur total, où peut-être on touchera de nouveau le réel, où peut-être on r
46 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
72 lle théorie est conforme à cette ligne sacrée. Et malheur à qui chercherait à pousser plus loin ! » Je demande alors si Gide pr
47 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
73 on dont nous sommes les victimes, par surcroît de malheur , inconscientes. On peut résumer d’un seul mot les effets de cette déc
48 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Importance de la notion de commune mesure
74 s appétits les plus violents, qui sont aussi, par malheur , les moins nobles, — aussitôt la raison s’émancipe et bientôt elle no
49 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
75 secrète attirance, une secrète espérance dans le malheur total, où peut-être on touchera de nouveau le réel, où peut-être on r
50 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
76 uiert une vérité si importante56, — car elle a le malheur d’être évidente, et il n’en faut pas davantage pour qu’on la néglige
77 ée. Deux sens du mot penser Les plus grands malheurs de l’humanité naissent de malentendus, et non pas comme le veut la po
51 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
78 chons. Première vertu : le réalisme Tout le malheur de l’homme vient de ce qu’il ne pose pas les problèmes dans leur réal
79 x qu’il faut être un homme pour trancher. Tout le malheur de l’homme vient de ce qu’il fuit devant les alternatives absolues. L
52 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
80 on dont nous sommes les victimes, par surcroît de malheur , inconscientes. On peut résumer d’un seul mot les effets de cette déc
53 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Importance de la notion de commune mesure
81 s appétits les plus violents, qui sont aussi, par malheur , les moins nobles, — aussitôt la raison s’émancipe et bientôt elle no
54 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
82 secrète attirance, une secrète espérance dans le malheur total, où peut-être on touchera de nouveau le réel, où peut-être on r
55 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
83 uiert une vérité si importante58, — car elle a le malheur d’être évidente, et il n’en faut pas davantage pour qu’on la néglige
84 ée. Deux sens du mot penser Les plus grands malheurs de l’humanité naissent de malentendus, et non pas comme le veut la po
56 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
85 chons. Première vertu : le réalisme Tout le malheur de l’homme vient de ce qu’il ne pose pas les problèmes dans leur réal
86 x qu’il faut être un homme pour trancher. Tout le malheur de l’homme vient de ce qu’il fuit devant les alternatives absolues. L
57 1937, Articles divers (1936-1938). Lénine, Staline et la littérature (17 avril 1937)
87 avoir compris qu’il faut défendre la culture. Le malheur est qu’ils n’envisagent pour cette défense que des moyens fascistes.
58 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
88 ; il s’excite, il s’admire dans sa révolte ou son malheur . Mais celui qu’on peut voir, celui qui vous pose des questions, celui
59 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Éluard, L’Évidence poétique (juin 1937)
89 us qu’ailleurs peut-être, pour celui qui voit, le malheur défait et refait sans cesse un monde banal, vulgaire, insupportable,
60 1937, Esprit, articles (1932–1962). M. Benda nous « cherche », mais ne nous trouve pas (juillet 1937)
90 tation, lorsqu’il rattache ces divers traits au «  malheur  » de notre jeunesse, lequel ne saurait, en bonne logique, expliquer l
61 1937, Articles divers (1936-1938). Changer la vie ou changer l’homme ? (1937)
91 i porte l’homme à croire que la cause de tous ses malheurs est dans les choses, et non dans lui. (Il n’en fut pas conscient, et
92 ur l’oppression capitaliste, trop réelle, tout le malheur inhérent à l’existence, tout le malheur dont en vérité le péché de ch
93 , tout le malheur inhérent à l’existence, tout le malheur dont en vérité le péché de chacun est responsable. L’observation est
94 tte synthèse, paraissant redouter je ne sais quel malheur pour leur foi, ou pour son « succès », si l’on ne parvient pas à l’op
95 s sont pour une part, peut-être capitale, dans le malheur universel qui vient ? Or toute attente passive, si courageuse qu’elle
96 aite dont nous avons, nous les premiers, dévié. «  Malheur à moi si je n’évangélise ! », disait l’Apôtre. Malheur à moi si je re
97 ur à moi si je n’évangélise ! », disait l’Apôtre. Malheur à moi si je refuse de réaliser l’Évangile dans tous les domaines de l
62 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
98 assez compréhensible les retienne de se mêler du malheur d’autrui, d’un malheur en l’espèce dont ils se sentent peut-être, obs
99 es retienne de se mêler du malheur d’autrui, d’un malheur en l’espèce dont ils se sentent peut-être, obscurément, responsables
100 été malade comme un chien. Et après, eh bien, les malheurs sont venus de partout. On a retrouvé la chèvre. Mais elle est toute c
101 autant comme ils artializent la nature. » Mais le malheur du jour d’aujourd’hui, c’est que le peuple qui lit les journaux a l’e
63 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
102 ; il s’excite, il s’admire dans sa révolte ou son malheur . Mais celui qu’on peut voir, celui qui vous pose des questions, celui
103 on veut, de « survivants »… Faut-il penser que le malheur seul peut encore rassembler les hommes en communautés pacifiques ?
64 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
104 Craignons qu’ils ne préfèrent un jour les grands malheurs à cette démission confortable ! Août 1935 La pire injustice du
65 1938, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Vues sur le national-socialisme (1er juin 1938)
105 d’abord que ce régime est né de la pauvreté et du malheur de son pays, — ce qui est très juste. Et il ajoute : Mais la pauvret
106 rès juste. Et il ajoute : Mais la pauvreté et le malheur ne peuvent expliquer que des phénomènes extérieurs. La raison profond
66 1938, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Caquets d’une vieille poule noire (août 1938)
107 ntiel, et qui a tenté de fort bons auteurs ». Mon malheur a voulu que j’aie tenté aussi un auteur qui « malmène les mots » à te
67 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
108 l’ennui. On n’ignore pas que la passion serait un malheur — mais on pressent que ce serait un malheur plus beau et plus « vivan
109 it un malheur — mais on pressent que ce serait un malheur plus beau et plus « vivant » que la vie normale, plus exaltant que so
68 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
110 ondent notre fidélité. Quoi qu’il arrive, heur ou malheur , le sort du monde nous importe bien moins que la connaissance de nos
69 1938, Journal d’Allemagne. Conclusion 1938
111 d’abord que ce régime est né de la pauvreté et du malheur de son pays, — ce qui est très juste. Et il ajoute : « Mais la pauvre
112 ès juste. Et il ajoute : « Mais la pauvreté et le malheur ne peuvent expliquer que des phénomènes extérieurs. La raison profond
70 1939, Articles divers (1938-1940). Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)
113 e le régime hitlérien est né de la pauvreté et du malheur de son pays — ce qui est très juste. Mais il ajoute : « La pauvreté e
114 très juste. Mais il ajoute : « La pauvreté et le malheur ne peuvent expliquer que des phénomènes extérieurs. La raison profond
71 1939, La Vie protestante, articles (1938–1978). Nicolas de Flue et la tradition réformée (1er septembre 1939)
115 enne foi, héraut de l’Eucharistie et prophète des malheurs dus à la Réforme. Pour des fins partisanes non dissimulées, les polit
72 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). « Le matin vient, et la nuit aussi » (7 juin 1939)
116 t derrière les titres des journaux du soir que le malheur des temps est une vieille expression… Oui, de tout temps, le sort du
73 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
117 ourtant, la passion d’amour signifie, de fait, un malheur . La société où nous vivons et dont les mœurs n’ont guère changé, sous
118 mystification » que nous ayons vraiment oublié ce malheur  ? Ou faut-il croire qu’en secret nous préférons ce qui nous blesse et
119 ait paradoxal : que nous voulons la passion et le malheur à condition de ne jamais avouer que nous les voulons en tant que tels
120 gations, de complaisances secrètes — la moitié du malheur humain se résume dans le mot d’adultère. Malgré toutes nos littératur
121 qu’on n’ait encore rien dit sur la réalité de ce malheur . Et que certaines questions des plus naïves, en ce domaine, aient été
122 attrait de l’interdit, d’où nous vient ce goût du malheur  ? Quelle idée de l’amour trahit-il ? Quel secret de notre existence,
123 s sauver cette passion, et que nous chérissons ce malheur , cependant que nos morales officielles et notre raison les condamnent
124 ce vos demeine ! (Béroul.) Tristan naît dans le malheur . Son père vient de mourir, et sa mère Blanchefleur ne survit pas à sa
125 roi qu’auprès de son ami ; plus heureuse dans le malheur d’amour que dans leur vie commune du Morois… ⁂ On sait d’ailleurs que
126 le voulions ou non, une préférence intime pour le malheur . Que ce malheur, selon la force de notre âme, soit la « délicieuse tr
127 on, une préférence intime pour le malheur. Que ce malheur , selon la force de notre âme, soit la « délicieuse tristesse » et le
128 eur des amants ne nous émeut que par l’attente du malheur qui le guette. Il y faut cette menace de la vie et des hostiles réali
129 nvers l’autre, d’une fidélité exemplaire. Mais le malheur , c’est que l’amour qui les « demeine » n’est pas l’amour de l’autre t
130 l’autre qu’à partir de soi, non de l’autre. Leur malheur prend ainsi sa source dans une fausse réciprocité, masque d’un double
131 , sont-ce tes soupirs ? Souffle, souffle ô vent ! Malheur , ah ! malheur, fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! Double malheu
132 soupirs ? Souffle, souffle ô vent ! Malheur, ah ! malheur , fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! Double malheur de la passio
133 , fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! Double malheur de la passion qui fuit le réel et la Norme du Jour, malheur essentiel
134 la passion qui fuit le réel et la Norme du Jour, malheur essentiel de l’amour : ce que l’on désire, on ne l’a pas encore — c’e
74 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
135 e, loin de ce qui divise et distingue, au-delà du malheur d’être soi et d’être deux dans l’amour même. L’Éros, c’est le Désir t
136 dualiste, disons manichéenne, voit dans la vie le malheur même ; et dans la mort le bien dernier, le rachat de la faute d’être
137 vue de la vie, un tel Amour ne saurait être qu’un malheur total. Tel est le grand fond du paganisme oriental-occidental sur leq
138  —, tel est l’événement inouï qui nous délivre du malheur de vivre. Tel est le centre de tout le christianisme, et le foyer de
139 gique, aboutissait, du point de vue de la vie, au malheur absolu, qui est la mort. Le christianisme n’est un malheur mortel que
140 bsolu, qui est la mort. Le christianisme n’est un malheur mortel que pour l’homme séparé de Dieu, mais un malheur recréateur et
141 r mortel que pour l’homme séparé de Dieu, mais un malheur recréateur et bienheureux dès cette vie pour le croyant que « saisit
75 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
142 puissances mauvaises. « Souffle, souffle ô vent ! Malheur  ! ah malheur ! fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! » Toute une vi
143 uvaises. « Souffle, souffle ô vent ! Malheur ! ah malheur  ! fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! » Toute une vie de pénitenc
144 e devra maintenant racheter le sacrilège. Mais le malheur essentiel de cet amour n’est pas seulement la rançon du péché. L’ascè
145 it — théoriquement — que l’amour profane était le malheur absolu, l’attachement impossible et condamnable à la créature imparfa
146 tandis que pour le chrétien, l’amour divin est un malheur recréateur. Loin de nier l’amour profane, il aboutit à le sanctifier
147 e l’âme, ce qui entraînait le bonheur divin et le malheur de tout amour humain ; tandis que l’orthodoxie pose que l’union est i
148 se que l’union est impossible, ce qui entraîne le malheur divin et rend l’amour humain possible en ses limites. D’où il résulte
76 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
149 le il n’est pas initié, et suivre une voie que le malheur des temps rend totalement impraticable. L’Église de Rome a triomphé.
150 erait fatal au repos de cet étrange amant ? Et le malheur d’être trahi par Angélique le guérirait de son amour ? Cet Alidor ser
151 ut guérir : car on avoue difficilement le goût du malheur , à cette époque. « J’ai honte de souffrir les maux dont je me plains 
152 Pétrarque. 143. « On a de Sade : Juliette ou les malheurs de la vertu (1791), puis Justine ou les prospérités du vice. C’est le
77 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
153 eux.177 » Devise de général, que les Soubise, par malheur , n’oubliaient guère que sur le champ de bataille. 8.La guerre révo
78 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe contre le mariage
154 l’ennui. On n’ignore pas que la passion serait un malheur — mais on pressent que ce serait un malheur plus beau et plus « vivan
155 it un malheur — mais on pressent que ce serait un malheur plus beau et plus « vivant » que la vie normale, plus exaltant que so
79 1939, L’Amour et l’Occident. L’Amour action, ou de la fidélité
156 ondent notre fidélité. Quoi qu’il arrive, heur ou malheur , le sort du monde nous importe bien moins que la connaissance de nos
80 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
157 cle de la transcendance introduit dans l’amour un malheur essentiel (quoi qu’en ait dit tout à l’heure M. Gilson). On retrouve
81 1939, Nicolas de Flue. ACTE II.
158 el ! Que dis-tu ? Des sons lointains prédisent le malheur Le vent des plaines emporte leur écho ! Voix de paix descend des somm
159 leil ! — Radoteur ! Une voix des campagnes. —  Malheur , malheur, malheur au peuple qui croit un mage et ne croit plus un sai
160 Radoteur ! Une voix des campagnes. —  Malheur, malheur , malheur au peuple qui croit un mage et ne croit plus un saint ! L
161 ! Une voix des campagnes. —  Malheur, malheur, malheur au peuple qui croit un mage et ne croit plus un saint ! Le chœur.
162 un mage et ne croit plus un saint ! Le chœur. Malheur  ! Malheur ! Malheur ! (Le jour baisse. Trompette dans le lointain.)
163 ne croit plus un saint ! Le chœur. Malheur ! Malheur  ! Malheur ! (Le jour baisse. Trompette dans le lointain.) Scène i
164 plus un saint ! Le chœur. Malheur ! Malheur ! Malheur  ! (Le jour baisse. Trompette dans le lointain.) Scène ix. (Hor
165 Victoire ! Une partie du chœur. (En écho.) Malheur  ! Malheur ! Malheur ! L’astrologue. —  Et toi, là-haut, sentinelle
166 ! Une partie du chœur. (En écho.) Malheur ! Malheur  ! Malheur ! L’astrologue. —  Et toi, là-haut, sentinelle de malheu
167 partie du chœur. (En écho.) Malheur ! Malheur ! Malheur  ! L’astrologue. —  Et toi, là-haut, sentinelle de malheur, mainten
168 L’astrologue. —  Et toi, là-haut, sentinelle de malheur , maintenant, que vois-tu venir ? Ouvre les yeux ! Vois l’énorme incen
82 1939, Nicolas de Flue. ACTE III.
169 te orageuse sous un ciel d’angoisse et de haine ! Malheur sur nous ! Nuit lugubre et sans sommeil — rythmée d’armes martelées —
83 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
170 ourtant, la passion d’amour signifie, de fait, un malheur . La société où nous vivons et dont les mœurs n’ont guère changé, sous
171 mystification » que nous ayons vraiment oublié ce malheur  ? Ou faut-il croire qu’en secret nous préférons ce qui nous blesse et
172 ait paradoxal : que nous voulons la passion et le malheur à condition de ne jamais avouer que nous les voulons en tant que tels
173 gations, de complaisances secrètes — la moitié du malheur humain se résume dans le mot d’adultère. Malgré toutes nos littératur
174 qu’on n’ait encore rien dit sur la réalité de ce malheur . Et que certaines questions des plus naïves, en ce domaine, aient été
175 attrait de l’interdit, d’où nous vient ce goût du malheur  ? Quelle idée de l’amour trahit-il ? Quel secret de notre existence,
176 s sauver cette passion, et que nous chérissons ce malheur , cependant que nos morales officielles et notre raison les condamnent
177 ce vos demeine ! (Béroul.) Tristan naît dans le malheur . Son père vient de mourir, et sa mère Blanchefleur ne survit pas à sa
178 roi qu’auprès de son ami ; plus heureuse dans le malheur d’amour que dans leur vie commune du Morois… ⁂ On sait d’ailleurs que
179 le voulions ou non, une préférence intime pour le malheur . Que ce malheur, selon la force de notre âme, soit la « délicieuse tr
180 on, une préférence intime pour le malheur. Que ce malheur , selon la force de notre âme, soit la « délicieuse tristesse » et le
181 eur des amants ne nous émeut que par l’attente du malheur qui le guette. Il y faut cette menace de la vie et des hostiles réali
182 nvers l’autre, d’une fidélité exemplaire. Mais le malheur , c’est que l’amour qui les « demeine » n’est pas l’amour de l’autre t
183 l’autre qu’à partir de soi, non de l’autre. Leur malheur prend ainsi sa source dans une fausse réciprocité, masque d’un double
184 sont-ce tes soupirs ? Souffle, souffle, ô vent ! Malheur , ah ! malheur, fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! Double malheur
185 oupirs ? Souffle, souffle, ô vent ! Malheur, ah ! malheur , fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! Double malheur de la passion
186 r, fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! Double malheur de la passion qui fuit le réel et la Norme du Jour, malheur essentiel
187 la passion qui fuit le réel et la Norme du Jour, malheur essentiel de l’amour : ce que l’on désire, on ne l’a pas encore — c’e
84 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
188 e, loin de ce qui divise et distingue, au-delà du malheur d’être soi et d’être deux dans l’amour même. L’Éros, c’est le Désir t
189 liste, manichéenne, voit dans la vie des corps le malheur même ; et dans la mort le bien dernier, le rachat de la faute d’être
190 vue de la vie, un tel Amour ne saurait être qu’un malheur total. Tel est le grand fond du paganisme oriental-occidental sur leq
191  —, tel est l’événement inouï qui nous délivre du malheur de vivre. Tel est le centre de tout le christianisme, et le foyer de
192 gique, aboutissait, du point de vue de la vie, au malheur absolu, qui est la mort. Le christianisme n’est un malheur mortel que
193 bsolu, qui est la mort. Le christianisme n’est un malheur mortel que pour l’homme séparé de Dieu, mais un malheur recréateur et
194 r mortel que pour l’homme séparé de Dieu, mais un malheur recréateur et bienheureux dès cette vie pour le croyant que « saisit
195 ment du moi distinct, du temps, de l’espace et du malheur terrestre, est emprunté presque littéralement à divers passages du po
196 miné par le démon. Mais s’il assume son destin de malheur jusqu’à la mort, qui le libère du corps, il peut atteindre au-delà du
197 nes imprudences d’expression. (Ce sont elles, par malheur , qui ont le plus fait pour assurer le succès de l’ouvrage dans un lar
85 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Passion et mystique
198 puissances mauvaises. « Souffle, souffle ô vent ! Malheur  ! ah malheur ! fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! » Toute une vi
199 uvaises. « Souffle, souffle ô vent ! Malheur ! ah malheur  ! fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! » Toute une vie de pénitenc
200 e devra maintenant racheter le sacrilège. Mais le malheur essentiel de cet amour n’est pas seulement la rançon du péché. L’ascè
201 it — théoriquement — que l’amour profane était le malheur absolu, l’attachement impossible et condamnable à la créature imparfa
202 tandis que pour le chrétien, l’amour divin est un malheur recréateur. Loin de nier l’amour profane, il aboutit à le sanctifier
203 e l’âme, ce qui entraînait le bonheur divin et le malheur de tout amour humain ; tandis que l’orthodoxie pose que l’union est i
204 se que l’union est impossible, ce qui entraîne le malheur divin et rend l’amour humain possible en ses limites. D’où il résulte
86 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
205 le il n’est pas initié, et suivre une voie que le malheur des temps rend totalement impraticable. L’Église de Rome a triomphé.
206 erait fatal au repos de cet étrange amant ? Et le malheur d’être trahi par Angélique le guérirait de son amour ? Cet Alidor ser
207 ut guérir : car on avoue difficilement le goût du malheur , à cette époque. « J’ai honte de souffrir les maux dont je me plains 
208 Pétrarque. 161. « On a de Sade : Juliette ou les malheurs de la vertu (1791), puis Justine ou les prospérités du vice. C’est le
87 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Amour et guerre
209 eux195. » Devise de général, que les Soubise, par malheur , n’oubliaient guère que sur le champ de bataille. 8.La guerre révo
88 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe contre le mariage
210 l’ennui. On n’ignore pas que la passion serait un malheur — mais on pressent que ce serait un malheur plus beau et plus « vivan
211 it un malheur — mais on pressent que ce serait un malheur plus beau et plus « vivant » que la vie normale, plus exaltant que so
89 1939, L’Amour et l’Occident (1956). L’amour action, ou de la fidélité
212 ondent notre fidélité. Quoi qu’il arrive, heur ou malheur , le sort du monde nous importe bien moins que la connaissance de nos
90 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
213 ourtant, la passion d’amour signifie, de fait, un malheur . La société où nous vivons et dont les mœurs n’ont guère changé, sous
214 mystification » que nous ayons vraiment oublié ce malheur  ? Ou faut-il croire qu’en secret nous préférons ce qui nous blesse et
215 ait paradoxal : que nous voulons la passion et le malheur à condition de ne jamais avouer que nous les voulons en tant que tels
216 gations, de complaisances secrètes — la moitié du malheur humain se résume dans le mot d’adultère. Malgré toutes nos littératur
217 qu’on n’ait encore rien dit sur la réalité de ce malheur . Et que certaines questions des plus naïves, en ce domaine, aient ét
218 attrait de l’interdit, d’où nous vient ce goût du malheur  ? Quelle idée de l’amour trahit-il ? Quel secret de notre existence,
219 s sauver cette passion, et que nous chérissons ce malheur , cependant que nos morales officielles et notre raison les condamnent
220 ce vos demeine ! Béroul. Tristan naît dans le malheur . Son père vient de mourir, et sa mère Blanchefleur ne survit pas à sa
221 roi qu’auprès de son ami ; plus heureuse dans le malheur d’amour que dans leur vie commune du Morois… ⁂ On sait d’ailleurs que
222 le voulions ou non, une préférence intime pour le malheur . Que ce malheur, selon la force de notre âme, soit la « délicieuse tr
223 on, une préférence intime pour le malheur. Que ce malheur , selon la force de notre âme, soit la « délicieuse tristesse » et le
224 eur des amants ne nous émeut que par l’attente du malheur qui le guette. Il y faut cette menace de la vie et des hostiles réali
225 nvers l’autre, d’une fidélité exemplaire. Mais le malheur , c’est que l’amour qui les « demeine » n’est pas l’amour de l’autre t
226 l’autre qu’à partir de soi, non de l’autre. Leur malheur prend ainsi sa source dans une fausse réciprocité, masque d’un double
227 , sont-ce tes soupirs ? Souffle, souffle ô vent ! Malheur , ah ! malheur, fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! Double malheu
228 soupirs ? Souffle, souffle ô vent ! Malheur, ah ! malheur , fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! Double malheur de la passio
229 , fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! Double malheur de la passion qui fuit le réel et la Norme du Jour, malheur essentiel
230 la passion qui fuit le réel et la Norme du Jour, malheur essentiel de l’amour : ce que l’on désire, on ne l’a pas encore — c’e
91 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
231 e, loin de ce qui divise et distingue, au-delà du malheur d’être soi et d’être deux dans l’amour même. L’Éros, c’est le Désir t
232 liste, manichéenne, voit dans la vie des corps le malheur même ; et dans la mort le bien dernier, le rachat de la faute d’être
233 vue de la vie, un tel Amour ne saurait être qu’un malheur total. Tel est le grand fond du paganisme oriental-occidental sur leq
234  —, tel est l’événement inouï qui nous délivre du malheur de vivre. Tel est le centre de tout le christianisme, et le foyer de
235 gique, aboutissait, du point de vue de la vie, au malheur absolu, qui est la mort. Le christianisme n’est un malheur mortel que
236 bsolu, qui est la mort. Le christianisme n’est un malheur mortel que pour l’homme séparé de Dieu, mais un malheur recréateur et
237 r mortel que pour l’homme séparé de Dieu, mais un malheur recréateur et bienheureux dès cette vie pour le croyant que « saisit
238 ment du moi distinct, du temps, de l’espace et du malheur terrestre, est emprunté presque littéralement à divers passages du po
239 miné par le démon. Mais s’il assume son destin de malheur jusqu’à la mort, qui le libère du corps, il peut atteindre au-delà du
240 nes imprudences d’expression. (Ce sont elles, par malheur , qui ont le plus fait pour assurer le succès de l’ouvrage dans un lar
92 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Passion et mystique
241 puissances mauvaises. « Souffle, souffle ô vent ! Malheur  ! ah malheur ! fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! » Toute une vi
242 uvaises. « Souffle, souffle ô vent ! Malheur ! ah malheur  ! fille d’Irlande, amoureuse et sauvage ! » Toute une vie de pénitenc
243 e devra maintenant racheter le sacrilège. Mais le malheur essentiel de cet amour n’est pas seulement la rançon du péché. L’ascè
244 it — théoriquement — que l’amour profane était le malheur absolu, l’attachement impossible et condamnable à la créature imparfa
245 tandis que pour le chrétien l’amour divin est un malheur recréateur. Loin de nier l’amour profane, il aboutit à le sanctifier
246 e l’âme, ce qui entraînait le bonheur divin et le malheur de tout amour humain ; tandis que l’orthodoxie pose que l’union est i
247 se que l’union est impossible, ce qui entraîne le malheur divin et rend l’amour humain possible en ses limites. D’où il résulte
93 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
248 le il n’est pas initié, et suivre une voie que le malheur des temps rend totalement impraticable. L’Église de Rome a triomphé.
249 erait fatal au repos de cet étrange amant ? Et le malheur d’être trahi par Angélique le guérirait de son amour ? Cet Alidor ser
250 ut guérir : car on avoue difficilement le goût du malheur , à cette époque. « J’ai honte de souffrir les maux dont je me plains
251 Pétrarque. 150. « On a de Sade : Juliette ou les malheurs de la vertu (1791), puis Justine ou les prospérités du vice. C’est le
94 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
252 eux.181 » Devise de général, que les Soubise, par malheur , n’oubliaient guère que sur le champ de bataille. 8.La guerre révo
95 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
253 l’ennui. On n’ignore pas que la passion serait un malheur — mais on pressent que ce serait un malheur plus beau et plus « vivan
254 it un malheur — mais on pressent que ce serait un malheur plus beau et plus « vivant » que la vie normale, plus exaltant que so
96 1939, L’Amour et l’Occident (1972). L’amour action, ou de la fidélité
255 ondent notre fidélité. Quoi qu’il arrive, heur ou malheur , le sort du monde nous importe bien moins que la connaissance de nos
97 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
256 cle de la transcendance introduit dans l’amour un malheur essentiel (quoi qu’en ait dit tout à l’heure M. Gilson). On retrouve
98 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La bataille de la culture (janvier-février 1940)
257 e nous faire comprendre que la vraie cause de nos malheurs est presque toujours en nous-mêmes. Il faut reconnaître, hélas, que c
258 rovidence qui se charge de tout mettre au pas. Le malheur , c’est que l’Argent et l’État sont des principes qui ne valent rien d
259 réformes matérielles sont inutiles et tournent au malheur . Car le mal qui est dans l’action n’a pas d’autres racines que le mal
260 s efforts, même les plus sincères, aboutissent au malheur de l’homme. Dans ce monde qui a perdu la mesure, le seul devoir des i
99 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’heure sévère (juin 1940)
261 tions de notre bonheur, mais bien celles de notre malheur . Mais l’optimisme du matérialiste modéré ne veut prévoir que le profi
100 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
262 tions de notre bonheur, mais bien celles de notre malheur . Mais l’optimisme du matérialiste modéré ne veut prévoir que le profi