1
un malaise montait dans l’air plus frais, avec l’
odeur
du limon. Nous marchions vers ces hauts arbres clairs, au tournant du
2
les dissonances mélancoliques des lumières et des
odeurs
, espérant entrer là-bas dans je ne sais quelle harmonie plus reposant
3
e triste volupté emplit notre monde à ce chant. L’
odeur
du fleuve est son parfum, le soleil rouge sa douleur. Les bœufs blanc
4
sque plus de sens, comme le fleuve. Elle n’est qu’
odeurs
, formes mouvantes, remous dans l’air et musiques sourdes. Penser sera
5
se défaire et couler sans fin vers un sommeil à l’
odeur
fade de fleuve, un sommeil de plante vaguement heureuse d’être pliée
6
le seul défaut fut de m’aimer… (Froid aux genoux,
odeur
de vieille fumée, et ce refus au sommeil qui meurtrit jusqu’à l’âme.)
7
e un camélia de tendre orgueil. Il respire déjà l’
odeur
merveilleuse des objets et des êtres véritables. Un bateau ne glisse
8
ssence ». Celle de Belles-Lettres est en agréable
odeur
à l’Éternel et à Satan pareillement. Et ceux qu’elle enivre entrent e
9
et des alliés imaginaires, des jeux en cachette,
odeurs
de peaux, comme dans un rêve, des matins de dimanche sonores et tout
10
oment de passer la porte, au son de la cloche : l’
odeur
de goudron et d’urinoirs qui imprègne les corridors et les habits des
11
e de pédantisme, et je ne parle pas du décor, des
odeurs
, de la poussière, des petites habitudes sordides et de cette matière
12
et des alliés imaginaires, des jeux en cachette,
odeurs
de peaux, comme dans un rêve, des matins de dimanche sonores et tout
13
oment de passer la porte, au son de la cloche : l’
odeur
de goudron et d’urinoirs qui imprègne les corridors et les habits des
14
e de pédantisme, et je ne parle pas du décor, des
odeurs
, de la poussière, des petites habitudes sordides et de cette matière
15
h ! comme nous avons besoin d’être purifiés d’une
odeur
de laboratoire dont notre pensée reste imprégnée. La science se moque
16
e regard rajeuni, ces gestes rudimentaires, cette
odeur
de bois fraîchement coupé que dégagent certaines œuvres récentes des
17
crifices humains. Le dieu-nation respire la bonne
odeur
d’onze millions de morts sacrifiés en quatre ans à sa gloire. Moins r
18
ruits de chars, ses cris d’enfants. Je traverse l’
odeur
des groseilliers, écarte des ronces, et voici sous une voûte de feuil
19
il du désordre lent de la vie d’un jardin, dans l’
odeur
des feuilles vivantes, de la terre noire, des mousses. Des fils d’ara
20
tête et dans la peau toute cette matinée d’air, l’
odeur
de l’ombre sous les feuilles, et cette autre odeur de hautes tiges cr
21
deur de l’ombre sous les feuilles, et cette autre
odeur
de hautes tiges croissantes et de fourmis rouges. Dès 9 heures j’ai p
22
à présent sans relâche, où les orages n’ont pas d’
odeur
, terrains morts où l’on n’a plus peur d’un arbre immense, ni des femm
23
oissant, tumulte d’un matin d’été. Maintenant une
odeur
fine de benzine traverse les odeurs de la forêt, et le moteur halète
24
Maintenant une odeur fine de benzine traverse les
odeurs
de la forêt, et le moteur halète au ralenti, dans la fraîcheur sobre.
25
oure d’une rumeur animale tenace comme toutes ces
odeurs
de la terre, des herbes et des bêtes. Parfois souffle le vent marin ;
26
du château, l’air demeure étouffant et parfois l’
odeur
des étangs vient se mêler à celle des vieilles boiseries. Enveloppé d
27
deux formes confondent leur ombre et leur songe…
Odeur
de l’eau, — pour toute la vie. (1929)
28
deux formes confondent leur ombre et leur songe…
Odeur
de l’eau, — pour toute la vie. Bogliaco, lac de Garde, 1928.
29
oissant, tumulte d’un matin d’été. Maintenant une
odeur
fine de benzine traverse les odeurs de la forêt, et le moteur halète
30
Maintenant une odeur fine de benzine traverse les
odeurs
de la forêt, et le moteur halète au ralenti, dans la fraîcheur sobre.
31
oure d’une rumeur animale tenace comme toutes ces
odeurs
de la terre, des herbes et des bêtes. Parfois souffle le vent marin ;
32
du château, l’air demeure étouffant et parfois l’
odeur
des étangs vient se mêler à celle des vieilles boiseries. Enveloppé d
33
ruits de chars, ses cris d’enfants. Je traverse l’
odeur
des groseilliers, écarte des ronces, et voici sous une voûte de feuil
34
il du désordre lent de la vie d’un jardin, dans l’
odeur
des feuilles vivantes, de la terre noire, des mousses. Des fils d’ara
35
tête et dans la peau toute cette matinée d’air, l’
odeur
de hautes tiges croissantes et de fourmis rouges. Dès 9 heures j’ai p
36
à présent sans relâche, où les orages n’ont pas d’
odeur
, terrains morts où l’on n’a plus peur d’un arbre immense, ni des femm
37
t née. Et depuis lors elle est restée lacustre. «
Odeur
de l’eau — pour toute la vie », écrivait un Paysan du Danube, et ving
38
ant la semaine prochaine, l’épreuve recommencera.
Odeur
de l’eau qui dort, pénétrante, amicale. Un poisson saute et ride un m
39
crifices humains. Le dieu-nation respire la bonne
odeur
d’onze millions de morts sacrifiés en quatre ans à sa gloire. Moins r
40
crifices humains. Le dieu-nation respire la bonne
odeur
d’onze millions de morts sacrifiés en quatre ans à sa gloire. Moins r
41
are, un coup de trompe d’auto, des cris de coq. L’
odeur
du raisin foulé monte de la cour, et remplit l’ombre bleue sous le ti
42
ui de loin paraît en ruine, prouve sa vie par ses
odeurs
et la saleté de ses ruelles. Un ruisseau coule au milieu du pavé, cha
43
es rues sont étroites et caillouteuses, pleines d’
odeurs
dès que le vent cesse de les balayer. Nous sommes installés au presby
44
la porte un peu trop basse, règne une pénétrante
odeur
de laurier. 10 novembre Ce journal n’aura rien d’intime. J’ai à gag
45
doux. Villages blancs au-dessus des lagunes. Une
odeur
forte de varech séché vient des champs et des vignes sablonneuses.
46
la porte un peu trop basse, règne une pénétrante
odeur
de laurier. On distingue dans l’ombre des amas de branchages, des out
47
, à tâtons, le verrou de la porte du fond, dans l’
odeur
des lauriers épais. Voici les rues du village, illuminées comme un dé
48
e isolé près de moi. Je prends le métro, malgré l’
odeur
de buanderie et ce relent de fauves de certains parfums de femmes, ri
49
la porte un peu trop basse, règne une pénétrante
odeur
de laurier. On distingue dans l’ombre des amas de branchages, des out
50
t crevée, et toute la chambre est imprégnée d’une
odeur
de laurier et de fumée. Ce matin déjà il a fallu casser une couche de
51
es lagunes transfigurés en mirages de Venise. Une
odeur
forte de varech séché vient des champs et des vignes sablonneuses.
52
are, un coup de trompe d’auto, des cris de coq. L’
odeur
du raisin foulé monte de la cour, et remplit l’ombre bleue sous le ti
53
ui de loin paraît en ruine, prouve sa vie par ses
odeurs
et la saleté de ses ruelles. Un ruisseau coule au milieu du pavé, cha
54
es rues sont étroites et caillouteuses, pleines d’
odeurs
dès que le vent cesse de les balayer. Nous sommes installés au presby
55
enfants courent derrière la palissade. Bouffées d’
odeurs
, fumées grasses. La zone, terme des pires déchéances, on le dit… Des
56
avachie ou insolente, par leurs parfums et leurs
odeurs
de bêtes sales, tantôt ils me tentaient par cela même, par leur faibl
57
, à tâtons, le verrou de la porte du fond, dans l’
odeur
des lauriers épais. Voici les rues du village, illuminées comme un dé
58
e isolé près de moi. Je prends le métro, malgré l’
odeur
de buanderie et ce relent de fauves de certains parfums de femmes, ri
59
à merveille. Le déhanchement des inversions et l’
odeur
sournoise de l’opium se faisaient à peine remarquer dans le brouhaha
60
e dans les cafés, dans la ville médiévale, dans l’
odeur
douce des magasins de tabac, dans la tristesse des ciels pesants sur
61
rétienne de l’amour. ⁂ Mais Eckhart ne fut pas en
odeur
de sainteté. Le pape Jean XXII condamna même ses thèses les plus hard
62
à travers mon jardin — Et que s’en répandent les
odeurs
. » (Cantico, XXVI.) 154. José Ortega y Gasset, Über die Liebe. 155.
63
d, la couleur de nos pierres après la pluie, et l’
odeur
du lac immobile… Tout cela peut se résumer d’un mot. C’est le romanti
64
rétienne de l’amour. ⁂ Mais Eckhart ne fut pas en
odeur
de sainteté. Le pape Jean xxii condamna même ses thèses les plus hard
65
à travers mon jardin — Et que s’en répandent les
odeurs
. » (Cantico, XXVI.) 172. José Ortega y Gasset, Uber die Liebe. 173.
66
rétienne de l’amour. ⁂ Mais Eckhart ne fut pas en
odeur
de sainteté. Le pape Jean XXII condamna même ses thèses les plus hard
67
à travers mon jardin — Et que s’en répandent les
odeurs
. » (Cantico, XXVI.) 161. José Ortega y Gasset, Über die Liebe. 162.
68
e montait comme un encens et devait être en bonne
odeur
à l’Éternel, car cet homme avait le cœur pur. À quelques mètres derri
69
e montait comme un encens et devait être en bonne
odeur
à l’Éternel, car cet homme avait le cœur pur. À quelques mètres, derr
70
e montait comme un encens et devait être en bonne
odeur
à l’Éternel, car cet homme avait le cœur pur. À quelques mètres, der
71
e montait comme un encens et devait être en bonne
odeur
à l’Éternel, car cet homme avait le cœur pur. À quelques mètres derri
72
e regard rajeuni, ces gestes rudimentaires, cette
odeur
de bois fraîchement coupé que dégageaient les premières œuvres des éc
73
montent jusqu’aux fenêtres du deuxième étage. Une
odeur
écœurante vient de la porte dont un battant s’entrouvre devant nous.
74
sortie à cheval. Promenons-nous en l’attendant. L’
odeur
des chiens imprègne les corridors. Dans un fumoir, à droite, en contr
75
montent jusqu’aux fenêtres du deuxième étage. Une
odeur
écœurante vient de la porte dont un battant s’entrouvre devant nous.
76
sortie à cheval. Promenons-nous en l’attendant. L’
odeur
des chiens imprègne les corridors. Dans un fumoir, à droite, en contr
77
montent jusqu’aux fenêtres du deuxième étage. Une
odeur
écœurante vient de la porte dont un battant s’entrouvre devant nous.
78
sortie à cheval. Promenons-nous en l’attendant. L’
odeur
des chiens imprègne les corridors. Dans un fumoir, à droite, en contr
79
oissant, tumulte d’un matin d’été. Maintenant une
odeur
fine de benzine traverse les odeurs de la forêt, et le moteur halète
80
Maintenant une odeur fine de benzine traverse les
odeurs
de la forêt, et le moteur halète au ralenti, dans la fraîcheur sobre.
81
oure d’une rumeur animale tenace comme toutes ces
odeurs
de la terre, des herbes et des bêtes. Parfois souffle le vent marin ;
82
du château, l’air demeure étouffant et parfois l’
odeur
des étangs vient se mêler à celle des vieilles boiseries. Enveloppé d
83
deux formes confondent leur ombre et leur songe…
Odeur
de l’eau, — pour toute la vie. Bogliaco, lac de Garde, 1928.
84
ruits de chars, ses cris d’enfants. Je traverse l’
odeur
des groseilliers, écarte des ronces, et voici sous une voûte de feuil
85
il du désordre lent de la vie d’un jardin, dans l’
odeur
des feuilles vivantes, de la terre noire, des mousses. Des fils d’ara
86
tête et dans la peau toute cette matinée d’air, l’
odeur
de l’ombre sous les feuilles, et cette autre odeur de hautes tiges cr
87
deur de l’ombre sous les feuilles, et cette autre
odeur
de hautes tiges croissantes et de fourmis rouges. Dès 9 heures j’ai p
88
à présent sans relâche, où les orages n’ont pas d’
odeur
, terrains morts où l’on n’a plus peur d’un arbre immense, ni des femm
89
la porte un peu trop basse, règne une pénétrante
odeur
de laurier. On distingue dans l’ombre des amas de branchages, des out
90
t crevée, et toute la chambre est imprégnée d’une
odeur
de laurier et de fumée. Ce matin déjà il a fallu casser une couche de
91
es lagunes transfigurés en mirages de Venise. Une
odeur
forte de varech séché vient des champs et des vignes sablonneuses.
92
ve à tâtons le verrou de la porte du fond, dans l’
odeur
des lauriers épais. Voici les rues du village, illuminées comme un dé
93
are, un coup de trompe d’auto, des cris de coq. L’
odeur
du raisin foulé monte de la cour, et remplit l’ombre bleue sous le ti
94
ui de loin paraît en ruine, prouve sa vie par ses
odeurs
et la saleté de ses ruelles. Un ruisseau coule au milieu du pavé, cha
95
es rues sont étroites et caillouteuses, pleines d’
odeurs
dès que le vent cesse de les balayer. Nous sommes installés au presby
96
enfants courent derrière la palissade. Bouffées d’
odeurs
, fumées grasses. La zone, terme des pires déchéances, on le dit… Des
97
e isolé près de moi. Je prends le métro, malgré l’
odeur
de buanderie et ce relent de fauves de certains parfums de femmes, ri
98
avachie ou insolente, par leurs parfums et leurs
odeurs
de bêtes sales, tantôt ils me tentaient par cela même, par leur faibl
99
e dans les cafés, dans la ville médiévale, dans l’
odeur
douce des magasins de tabac, dans la tristesse des ciels pesants sur
100
adolescence, au péristyle de la grande maison. L’
odeur
des marronniers, les gouttes le long de la balustrade de fer forgé, l
101
montent jusqu’aux fenêtres du deuxième étage. Une
odeur
écœurante vient de la porte dont un battant s’entrouvre devant nous.
102
sortie à cheval. Promenons-nous en l’attendant. L’
odeur
des chiens imprègne les corridors. Dans un fumoir, à droite, en contr
103
ac sent aussi de la bouche qui l’exhale, les deux
odeurs
s’épousent par infra-mince. » Voudriez-vous nous donner d’autres exem
104
t née. Et depuis lors elle est restée lacustre. «
Odeur
de l’eau pour toute la vie », écrivait un Paysan du Danube , et ving
105
ant la semaine prochaine, l’épreuve recommencera.
Odeur
de l’eau qui dort, pénétrante, amicale. Un poisson saute et ride un m
106
t née. Et depuis lors elle est restée lacustre. «
Odeur
de l’eau — pour toute la vie », écrivait un Paysan du Danube , et vi
107
ant la semaine prochaine, l’épreuve recommencera.
Odeur
de l’eau qui dort, pénétrante, amicale. Un poisson saute et ride un m
108
ied le long des étalages, lentement à travers les
odeurs
d’huile brûlée, d’encens ou de pétales de fleurs emplissant des corbe
109
ent ; on sentait jusque dans les grandes villes l’
odeur
fade et sucrée de la fumée, qui provoque à la fois la somnolence et l
110
n, qui nous apporte des pays lointains, sans leur
odeur
ni leur température, sans le goût de leurs vins ni la qualité de leur
111
on, qui nous apporte des pays lointains sans leur
odeur
ni leur température, sans le goût de leurs vins ni la qualité de leur
112
rocher, de toucher le joli animal, dont la divine
odeur
, se répandant au loin, dominait même le souffle embaumé de la prée. I
113
rocher, de toucher le joli animal, dont la divine
odeur
, se répandant au loin, dominait même le souffle embaumé de la prée. I
114
ance. Aucune romance ne pourrait subsister dans l’
odeur
de cuisine qui baigne nos trois petites pièces… Et Sally pense de son
115
u monde se mêlent à nos derniers paysans dans une
odeur
de bouillon Maggi et de cigares de Brissago, qui étaient ce que Joyce
116
u monde se mêlent à nos derniers paysans dans une
odeur
de bouillon Maggi et de cigares de Brissago, qui étaient ce que Joyce
117
aque jour, j’ai marché sans penser à rien, dans l’
odeur
végétale d’un crépuscule humide, presque orageux, et la présence de B
118
ac sent aussi de la bouche qui l’exhale, les deux
odeurs
s’épousent par infra-mince. » Voudriez-vous nous donner d’autres exem
119
ssions directes dans les villes : bruits, fumées,
odeurs
, bousculades ou encombrements de toute nature dont la cause est souve
120
eût refusé d’instinct ce bruit, ces vapeurs, ces
odeurs
, et l’idée même d’aller plus vite à n’importe quel prix, sans savoir