1
ou non ; et par là même caractère essentiellement
profane
de la vérité biblique — tels sont les thèmes autour desquels s’organi
2
s’élève au-dessus du reste de la vie. C’est toute
profane
et banale, la vie que chacun doit vivre à sa place, et dans sa situat
3
mber soudain, profondément déçus, dans la réalité
profane
d’aujourd’hui. Nous oublions tout simplement ce fait : c’est qu’entre
4
, dont on ne sait plus exactement s’il est encore
profane
ou déjà sanctifié. Je ne crois pas plus à une politique chrétienne qu
5
rsant, obscurément, qui saisit l’auditeur le plus
profane
de Tête d’Or ou de l’Annonce. Ce serait aggraver d’une sottise cette
6
ait toute sa grandeur, c’est la révolte du destin
profane
contre la libre vocation de Dieu. Et de même que cette révolte est sy
7
e sacrifiée21. » Ainsi toute tentative de culture
profane
se voit assimilée à l’entreprise de Babel : une révolte d’orgueil con
8
ommun à tous les ordres de la pensée cléricale ou
profane
, et du pouvoir temporel médiéval : c’est le langage commun aux prêtre
9
utrepasse sans nul doute les limites d’un ouvrage
profane
. D’autre part, il n’est pas mauvais d’éprouver parfois ces limites, a
10
bituels ou exceptionnels ; politiques ou privés ;
profanes
ou religieux ; réfléchis ou involontaires ; intéressés ou gratuits, e
11
ait toute sa grandeur, c’est la révolte du destin
profane
contre la libre vocation de Dieu. Et de même que cette révolte est sy
12
e sacrifiée.21 » Ainsi toute tentative de culture
profane
se voit assimilée à l’entreprise de Babel : une révolte d’orgueil con
13
ommun à tous les ordres de la pensée cléricale ou
profane
, et du pouvoir temporel médiéval : c’est le langage commun aux prêtre
14
utrepasse sans nul doute les limites d’un ouvrage
profane
. D’autre part, il n’est pas mauvais d’éprouver parfois ces limites, a
15
bituels ou exceptionnels ; politiques ou privés ;
profanes
ou religieux ; réfléchis ou involontaires ; intéressés ou gratuits, e
16
e de la vérité en action. Que trouvera le lecteur
profane
, et peu au fait de la problématique chrétienne, dans cet ouvrage, qui
17
ternel choisit n’est pas moins vrai de l’histoire
profane
des Juifs, porteurs eux aussi d’une mission que rien en eux ne sembla
18
m. Nous ne possédons pas un renseignement d’ordre
profane
, qui nous explique pourquoi cette tribu-là échappa au destin monotone
19
ait toute sa grandeur, c’est la révolte du destin
profane
contre la vocation libératrice. Et de même que cette révolte, et ce d
20
e que je trouve dans le plus grand des historiens
profanes
des Juifs : Josèphe. « Notre législateur (Moïse), écrit-il dans sa Ré
21
e sacrifiée.68 Ainsi toute tentative de culture
profane
se voit assimilée à une révolte d’orgueil contre Dieu. La culture d’I
22
ne « poésie » équivoque et brûlante. Poésie toute
profane
d’apparences, dont la puissance de séduction s’accroît encore du fait
23
rhétorique de l’Amour cathare servit aux amoureux
profanes
. La conséquence en fut l’extravagante idéalisation de l’attrait sexue
24
l’amour sur l’ordre social établi. Que la passion
profane
soit une absurdité, une forme d’intoxication, une « maladie de l’âme
25
sans grandeur où se débattent les hommes du temps
profane
: au lieu de l’épée du chevalier, entre le bourgeois et sa femme, voi
26
rs liée à l’attirance. En discutant Hitler, je le
profane
. C’est beaucoup plus dangereux pour son mythe que les vociférations s
27
considérons en effet d’une manière parfaitement «
profane
», et elles ont donc tout à gagner à la critique individuelle. Mais n
28
é à stimuler la conscience religieuse dégénère en
profane
banalité, en choquant matérialisme à prétentions d’au-delà. Même chez
29
blime encore, quand il suit les usages de l’amour
profane
et célèbre le jour de l’an et le premier mai en offrant une couronne
30
s à recouvrir une pensée religieuse d’un vêtement
profane
, à appliquer à l’amour divin les formules consacrées par l’usage à l’
31
es proprement religieuses, mais par le culte plus
profane
des héros et de leurs prouesses, remplaçant peu à peu les dieux dans
32
e baiser symbolique, il le ravit par force, il le
profane
. Et voici déchaînées les puissances mauvaises. « Souffle, souffle ô v
33
c’est la passion d’amour, et non l’amour purement
profane
et naturel. Voici, me semble-t-il, le principe véritable de l’opposit
34
de. Il s’en suivait — théoriquement — que l’amour
profane
était le malheur absolu, l’attachement impossible et condamnable à la
35
n est un malheur recréateur. Loin de nier l’amour
profane
, il aboutit à le sanctifier par le mariage. Les amants mystiques du R
36
n présence de tel épisode : s’agissait-il d’amour
profane
— selon la lettre du Roman — ou d’un symbole de l’Éros lumineux, voir
37
sque fatalement amené à transposer dans notre vie
profane
toutes ces allégories trop bien voilées. Il est facile d’imaginer le
38
ux métaphores mystiques, qu’il entend à leur sens
profane
, sera tenté de voir dans cette même phrase l’expression de la passion
39
ues chrétiens utiliseront ses métaphores devenues
profanes
comme si elles étaient toutes naturelles. Et nous ferons de même ensu
40
plan, soit en contemplant le divin avec des yeux
profanes
, soit en considérant l’humain sous une interprétation divine. [C’est
41
nfondre avec la poésie d’un amour qui serait tout
profane
; elle espère par ce déguisement échapper aux persécutions et sauver
42
te rhétorique tendait à idéaliser les objets tout
profanes
qu’elle décrivait. Ce procédé, bientôt ressenti comme tel, devait eng
43
nd, dans son Quichotte, qu’aux romans d’aventures
profanes
. Cette omission est mystérieuse. Elle militerait en faveur de la thès
44
qu’ait jamais pu vouloir l’Éros. Voici « l’aube »
profane
, encore une fois, le monde encore une fois qui recommence, et le Prin
45
ularisaient », n’en connaissant que la rhétorique
profane
. C’est l’acedia, l’heureuse mélancolie cultivée par l’ermite de Vaucl
46
d’Urfé, la courtoisie avait tourné en casuistique
profane
. Chez Rousseau, elle devient une sorte de piétisme raffiné. Ici encor
47
aire naître, dès le xiiie siècle, une rhétorique
profane
de la passion. Et c’est la diffusion de ce langage par la littérature
48
ècle bourgeois vit se répandre dans la conscience
profane
l’« instinct de mort » longtemps refoulé dans l’inconscient ou canali
49
passion mortelle. Et la guerre en même temps se «
profane
» : aux Jugements de Dieu, à la chevalerie sacrée, bardée de fer, asc
50
ne « poésie » équivoque et brûlante. Poésie toute
profane
d’apparences, dont la puissance de séduction s’accroît encore du fait
51
ole au pied de la lettre, on « mystifia » l’amour
profane
. Et c’est de là que nous vient, par la littérature, cette idée toute
52
l’amour sur l’ordre social établi. Que la passion
profane
soit une absurdité, une forme d’intoxication, une « maladie de l’âme
53
sans grandeur où se débattent les hommes du temps
profane
: au lieu de l’épée du chevalier, entre le bourgeois et sa femme, voi
54
considérons en effet d’une manière parfaitement «
profane
», et elles ont donc tout à gagner à la critique individuelle. Mais n
55
é à stimuler la conscience religieuse dégénère en
profane
banalité, en choquant matérialisme à prétentions d’au-delà. Même chez
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blime encore, quand il suit les usages de l’amour
profane
et célèbre le jour de l’an et le premier mai en offrant une couronne
57
s à recouvrir une pensée religieuse d’un vêtement
profane
, à appliquer à l’amour divin les formules consacrées par l’usage à l’
58
es proprement religieuses, mais par le culte plus
profane
des héros et de leurs prouesses, remplaçant peu à peu les dieux dans
59
e baiser symbolique, il le ravit par force, il le
profane
. Et voici déchaînées les puissances mauvaises. « Souffle, souffle ô v
60
c’est la passion d’amour, et non l’amour purement
profane
et naturel. Voici, me semble-t-il, le principe véritable de l’opposit
61
de. Il s’en suivait — théoriquement — que l’amour
profane
était le malheur absolu, l’attachement impossible et condamnable à la
62
n est un malheur recréateur. Loin de nier l’amour
profane
, il aboutit à le sanctifier par le mariage. Les amants mystiques du R
63
n présence de tel épisode : s’agissait-il d’amour
profane
— selon la lettre du Roman — ou d’un symbole de l’Éros lumineux, voir
64
sque fatalement amené à transposer dans notre vie
profane
toutes ces allégories trop bien voilées. Il est facile d’imaginer le
65
ux métaphores mystiques, qu’il entend à leur sens
profane
, sera tenté de voir dans cette même phrase l’expression de la passion
66
ues chrétiens utiliseront ses métaphores devenues
profanes
comme si elles étaient toutes naturelles. Et nous ferons de même ensu
67
plan, soit en contemplant le divin avec des yeux
profanes
, soit en considérant l’humain sous une interprétation divine. [C’est
68
nfondre avec la poésie d’un amour qui serait tout
profane
; les confusions qu’elle entretient de la sorte flattent trop bien le
69
te rhétorique tendait à idéaliser les objets tout
profanes
qu’elle décrivait. Ce procédé, bientôt ressenti comme tel, devait eng
70
nd, dans son Quichotte, qu’aux romans d’aventures
profanes
. Cette omission est mystérieuse. Elle militerait en faveur de la thès
71
qu’ait jamais pu vouloir l’Éros. Voici « l’aube »
profane
, encore une fois, le monde encore une fois qui recommence, et le Prin
72
ularisaient », n’en connaissant que la rhétorique
profane
. C’est l’acedia, l’heureuse mélancolie cultivée par l’ermite de Vaucl
73
d’Urfé, la courtoisie avait tourné en casuistique
profane
. Chez Rousseau, elle devient une sorte de piétisme raffiné. Ici encor
74
aire naître, dès le xiiie siècle, une rhétorique
profane
de la passion. Et c’est la diffusion de ce langage par la littérature
75
ècle bourgeois vit se répandre dans la conscience
profane
l’« instinct de mort » longtemps refoulé dans l’inconscient ou canali
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ne « poésie » équivoque et brûlante. Poésie toute
profane
d’apparences, dont la puissance de séduction s’accroît encore du fait
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l’amour sur l’ordre social établi. Que la passion
profane
soit une absurdité, une forme d’intoxication, une « maladie de l’âme
78
sans grandeur où se débattent les hommes du temps
profane
: au lieu de l’épée du chevalier, entre le bourgeois et sa femme, voi
79
considérons en effet d’une manière parfaitement «
profane
», et elles ont donc tout à gagner à la critique individuelle. Mais n
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é à stimuler la conscience religieuse dégénère en
profane
banalité, en choquant matérialisme à prétentions d’au-delà. Même chez
81
blime encore, quand il suit les usages de l’amour
profane
et célèbre le jour de l’an et le premier mai en offrant une couronne
82
s à recouvrir une pensée religieuse d’un vêtement
profane
, à appliquer à l’amour divin les formules consacrées par l’usage à l’
83
es proprement religieuses, mais par le culte plus
profane
des héros et de leurs prouesses, remplaçant peu à peu les dieux dans
84
e baiser symbolique, il le ravit par force, il le
profane
. Et voici déchaînées les puissances mauvaises. « Souffle, souffle ô v
85
c’est la passion d’amour, et non l’amour purement
profane
et naturel. Voici, me semble-t-il, le principe véritable de l’opposit
86
nde. Il s’ensuivait — théoriquement — que l’amour
profane
était le malheur absolu, l’attachement impossible et condamnable à la
87
n est un malheur recréateur. Loin de nier l’amour
profane
, il aboutit à le sanctifier par le mariage. Les amants mystiques du R
88
n présence de tel épisode : s’agissait-il d’amour
profane
— selon la lettre du Roman — ou d’un symbole de l’Éros lumineux, voir
89
sque fatalement amené à transposer dans notre vie
profane
toutes ces allégories trop bien voilées. Il est facile d’imaginer le
90
ux métaphores mystiques, qu’il entend à leur sens
profane
, sera tenté de voir dans cette même phrase l’expression de la passion
91
ues chrétiens utiliseront ses métaphores devenues
profanes
comme si elles étaient toutes naturelles. Et nous ferons de même ensu
92
plan, soit en contemplant le divin avec des yeux
profanes
, soit en considérant l’humain sous une interprétation divine. [C’est
93
nfondre avec la poésie d’un amour qui serait tout
profane
; les confusions qu’elle entretient de la sorte flattent trop bien le
94
te rhétorique tendait à idéaliser les objets tout
profanes
qu’elle décrivait. Ce procédé, bientôt ressenti comme tel, devait eng
95
nd, dans son Quichotte, qu’aux romans d’aventures
profanes
. Cette omission est mystérieuse. Elle militerait en faveur de la thès
96
qu’ait jamais pu vouloir l’Éros. Voici « l’aube »
profane
, encore une fois, le monde encore une fois qui recommence, et le Prin
97
ularisaient », n’en connaissant que la rhétorique
profane
. C’est l’acedia, l’heureuse mélancolie cultivée par l’ermite de Vaucl
98
d’Urfé, la courtoisie avait tourné en casuistique
profane
. Chez Rousseau, elle devient une sorte de piétisme raffiné. Ici encor
99
aire naître, dès le xiiie siècle, une rhétorique
profane
de la passion. Et c’est la diffusion de ce langage par la littérature
100
ècle bourgeois vit se répandre dans la conscience
profane
l’« instinct de mort » longtemps refoulé dans l’inconscient ou canali
101
ne « poésie » équivoque et brûlante. Poésie toute
profane
d’apparences, dont la puissance de séduction s’accroît encore du fait
102
l’amour sur l’ordre social établi. Que la passion
profane
soit en réalité une forme d’intoxication, une « maladie de l’âme », c
103
sans grandeur où se débattent les hommes du temps
profane
: au lieu de l’épée du chevalier, entre le bourgeois et sa femme, voi
104
tutions, dans un ordre social presque entièrement
profane
. Voici comment. Le diable est sardonique et ironique à souhait, mais
105
tutions, dans un ordre social presque entièrement
profane
. Voici comment. Le diable est sardonique et ironique à souhait, mais
106
versant obscurément qui saisit l’auditeur le plus
profane
de Tête d’or. Ce serait aggraver d’une sottise cette Séparation, notr
107
appeler ici, c’est que toute œuvre littéraire, si
profane
qu’en soit le sujet, implique une théologie (fût-ce à l’insu de son a
108
rs liée à l’attirance. En discutant Hitler, je le
profane
. C’est beaucoup plus dangereux pour son mythe que les vociférations s
109
l’État et du Parti divinisé, aux idéaux purement
profanes
et séculiers que nous proposent l’URSS et les US. Vis-à-vis de ces my
110
l’État et du Parti divinisé, aux idéaux purement
profanes
et séculiers que nous proposent l’URSS et les USA. Vis-à-vis de ces m
111
t le relie, le transporte au-delà de toute morale
profane
et lui dit à son tour comme Augustin à celui que sa foi délivre de la
112
tendre à des régions nouvelles de notre existence
profane
. 9. Cf. L’Amour et l’Occident , 1939. Une version révisée de cet
113
arantit la valeur de cette superstition, dont nul
profane
n’oserait encore douter qu’elle se place dans le sens de l’Histoire,
114
héritière des rêves alchimiques ; et de la raison
profane
, égalitaire, balayant les coutumes sacrées et les entraves ancestrale
115
u Credo est donc situé expressément dans la durée
profane
, celle de l’Histoire ; et d’une histoire exactement datée : « sous Po
116
t le relie, le transporte au-delà de toute morale
profane
et lui dit à son tour comme Augustin à celui que sa foi délivre de la
117
tendre à des régions nouvelles de notre existence
profane
. 34. Cf. L’Amour et l’Occident , 1939. Une version révisée de cet
118
remières applications de cette hygiène absolument
profane
qui rendent compte du subit accroissement des populations orientales.
119
ccident politique n’oppose guère que des pouvoirs
profanes
et totalement laïcisés : ses hommes d’État, sauf exception, n’agissen
120
uvre et populeux mais religieux, et de l’Occident
profane
, riche et minoritaire. Mais déjà les deux termes sont en train de cha
121
scendant, d’une tout autre structure que l’espace
profane
, compatible avec une multiplicité et même avec une infinité de centre
122
héritière des rêves alchimiques ; et de la raison
profane
, égalitaire, balayant les coutumes sacrées et les entraves ancestrale
123
énaire entre le sacré, créateur des tabous, et le
profane
, qui naît de leur violation, mais aussi entre la sagesse et la politi
124
truosité ou de la faiblesse, révèlent un refus de
profane
, une insubordination, un désir démesuré et démesurément passionné d’a
125
ané par cette mise en scène, ce qui devait rester
profane
est sacralisé par l’horreur. Tout est faux, insondablement faux, perd
126
araît immédiatement comme à la fois pluraliste et
profane
. Culture de dialogue et de contestation, du seul fait de ses origines
127
de l’invocation au sacré, dans notre civilisation
profane
. Or, ce même mot de liberté n’éveille aucune passion fondamentale, n’
128
us ses arts et sa philosophie en tant qu’activité
profanes
, et tous leurs procédés et un peu de leur logique… Mais l’Europe n’a
129
araît immédiatement comme à la fois pluraliste et
profane
. Culture de dialogue et de contestation, du seul fait de ses origines
130
de l’invocation au sacré, dans notre civilisation
profane
. Je pense donc que le dynamisme de notre civilisation européenne prov
131
s ses arts et sa philosophie en tant qu’activités
profanes
, et tous leurs procédés et un peu de leur logique… Mais l’Europe n’a
132
araît immédiatement comme à la fois pluraliste et
profane
. À cause de ses origines multiples — gréco-romaine, indo-chrétienne,
133
de l’invocation au sacré, dans notre civilisation
profane
. Or, ce même mot de liberté n’éveille aucune passion fondamentale che
134
s ses arts et sa philosophie en tant qu’activités
profanes
, et tous leurs procédés et un peu de leur logique… Mais l’Europe n’a
135
cutés. Dans nos sociétés modernes, pluralistes et
profanes
, tout change. La transmission des connaissances n’est plus initiation
136
fin d’une évolution millénaire allant du sacré au
profane
, du collectif religieux-social à l’individualisme, de l’autorité indi
137
ernes, lesquels ne parlent guère que d’un amour «
profane
», sans plus savoir ni d’où il vient ni où il va2. L’intransigeante h
138
énaire entre le sacré, créateur des tabous, et le
profane
, qui naît de leur violation, mais aussi entre la sagesse et la politi
139
truosité ou de la faiblesse, révèlent un refus du
profane
, une insubordination, un désir démesuré et démesurément passionné d’a
140
arties du monde, soit pour les édifices saints et
profanes
, soit pour les génies différents des peuples qui l’habitent. Nous dev
141
mbre d’éléments unitifs fondamentaux. La liturgie
profane
intériorisée des poèmes du classicisme allemand est aussi peu conceva
142
abes et orientaux, de foi religieuse et de raison
profane
, en tension et contradiction. Cette dialectique interne explique son
143
rps et des biens). Pour la première fois, l’amour
profane
emprunte à l’amour sacré son vocabulaire. L’amour devient lui aussi u
144
ternel choisit n’est pas moins vrai de l’histoire
profane
des Juifs, porteurs eux aussi d’une mission que rien en eux ne sembla
145
m. Nous ne possédons pas un renseignement d’ordre
profane
, qui nous explique pourquoi cette tribu-là échappa au destin monotone
146
ait toute sa grandeur, c’est la révolte du destin
profane
contre la vocation libératrice. Et de même que cette révolte, et ce d
147
e que je trouve dans le plus grand des historiens
profanes
des Juifs : Josèphe. « Notre législateur (Moïse), écrit-il dans sa Ré
148
e sacrifiée.12 Ainsi toute tentative de culture
profane
se voit assimilée à une révolte d’orgueil contre Dieu. La culture d’I
149
appeler ici, c’est que toute œuvre littéraire, si
profane
qu’en soit le sujet, implique une théologie (fût-ce à l’insu de son a
150
tion, voire d’une opposition entre le sacré et le
profane
, entre la cohérence globale définie par la théologie et les recherche
151
tion, voire d’une opposition entre le sacré et le
profane
, entre la cohérence globale définie par la théologie et les recherche
152
ens), l’Europe a admis un développement séculier,
profane
et personnel des arts, hors de l’enceinte des églises et des canons d
153
grecque, une littérature, au sens actuel du mot,
profane
, diversifiée, englobant tragédie, comédie, histoire, épopée, poésie,
154
ement l’attaque contre nos morales religieuses ou
profanes
sous prétexte qu’elles ne sont que de « simples conventions », se tro
155
araît immédiatement comme à la fois pluraliste et
profane
. À cause de ses origines multiples, à cause des valeurs souvent contr
156
ns historiens), l’Europe a admis un développement
profane
des arts, hors de l’enceinte des églises et des canons du sacré. Dès
157
ion, voire d’une opposition, entre le sacré et le
profane
, entre la cohérence globale définie par la théologie et les recherche
158
abes et orientaux, de foi religieuse et de raison
profane
, en tension et contradiction. Cette dialectique interne explique son
159
e plus proche équivalent, dans notre civilisation
profane
, de l’invocation au sacré. Contre-épreuve : ce même mot de liberté n’
160
grecque, une littérature, au sens actuel du mot,
profane
, diversifiée, englobant tragédie, comédie, histoire, épopée, poésie,
161
cutés. Dans nos sociétés modernes, pluralistes et
profanes
, tout change. La transmission des connaissances n’est plus initiation
162
fin d’une évolution millénaire allant du sacré au
profane
, du collectif religieux-social à l’individualisme, de l’autorité indi
163
s ses arts et sa philosophie en tant qu’activités
profanes
, et tous leurs procédés et un peu de leur logique… Mais l’Europe n’a
164
araît immédiatement comme à la fois pluraliste et
profane
. À cause de ses origines multiples, à cause des valeurs souvent contr
165
iguratifs, spéculation philosophique, littérature
profane
, sciences, techniques, industrie… C’est donc à travers la théologie,
166
er neuf commence à s’exercer : celui de l’artiste
profane
, qui compose ses écrits pour distraire ou séduire, sans nul souci d’u
167
nera ce sens plus pur ? Nos littératures, quelque
profanes
qu’elles soient devenues, n’en conservent pas moins le pouvoir (consc
168
que toutes les civilisations ont une littérature
profane
, et produisent des romans d’amour, etc. Or ces croyances sont typique
169
hellénistique et les structures collectivistes et
profanes
de l’Empire, nulle convergence préétablie ne saurait être décelée, an
170
ions les plus constantes de l’esprit de recherche
profane
, spécifiquement européen. Ainsi la vie et la vitalité de notre cultur
171
itutions dans un ordre social presque entièrement
profane
… Prenez une démocratie quelconque. Supprimez toute espèce d’humour au
172
es ; — les corporations et, sur un plan déjà plus
profane
, quoiqu’étant coloré de sacré, les ordres de chevalerie ; — la Table
173
t, d’une évolution millénaire, qui va du sacré au
profane
, du collectif religieux et social à l’individualisme, de l’autorité i
174
on commune est précisément ce passage du sacré au
profane
, qu’on appelle « sécularisation » : apprendre à juger des choses en s
175
ues modernes ont déplacé le sacré du religieux au
profane
, de l’Église à la nation. La nation est devenue un nouveau dogme en v