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peuple, encore païen, voit dans la vénération des
pèlerins
pour les tombes de leurs saints une forme d’adoration de dieux protec
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urs à la rencontre de ton père et donne-lui cette
pèlerine
. » Et quand je le rejoignis dans l’obscurité tombante, il m’embrassa.
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urs à la rencontre de ton père et donne-lui cette
pèlerine
. » Et quand je le rejoignis dans l’obscurité tombante, il m’embrassa.
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n beau jour qu’il était parmi nous, caché dans sa
pèlerine
. Une semaine plus tôt, chez les Heyd, nous avions joué au jeu des que
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dialogues esquissés, ces relations faites par des
pèlerins
montés seuls ou en troupe au Ranft… Quelque chose se dessine dans l’e
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our le jeu bruyant du monde, et ces deux files de
pèlerins
, l’une qui descend à droite, l’autre qui vient de la gauche, — il fau
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», « le chevalier mesconnu », le « chevalier à la
pèlerine
» ; parfois il apparaît en héros de roman et s’appelle le chevalier a
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Suisse d’abord, puis bien au-delà. Peu à peu, les
pèlerins
deviennent plus fréquents, qui montent au Ranft pour voir l’ermite fa
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t au Ranft ne fut-elle pas précisément celle d’un
pèlerin
« ami de Dieu », peut-être délégué par le mouvement ? Les plus récent
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las de Flue, 57 ans, ermite. trois valets. deux
pèlerins
. frère Ulrich. le vieil homme. un héraut. l’abbé d’Einsiedeln. d
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rne. le récitant. grand chœur. chœur des
pèlerins
. chœur céleste. pèlerins. soldats suisses, français et autrichiens
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rand chœur. chœur des pèlerins. chœur céleste.
pèlerins
. soldats suisses, français et autrichiens. PERSONNAGES DU IIIe
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e reparaissent. Nicolas a revêtu la robe grise du
pèlerin
, il tient un bâton. Ils s’embrassent.) Nicolas. — Dieu t’a fait ce
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te. Par la gauche, lentement, entre un cortège de
pèlerins
.) Chant des pèlerins. 1. Loin du Pays Amis de Dieu Nous marchons
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des ombres. — Hé ! Qui sont ceux-là ? Encore des
pèlerins
? Un des pèlerins. — On nous appelle les Amis de Dieu, ou les Sau
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ui sont ceux-là ? Encore des pèlerins ? Un des
pèlerins
. — On nous appelle les Amis de Dieu, ou les Sauvages. Nous sommes ve
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e nuit de mai ! Approchez-vous, les frères. Le
pèlerin
. — Merci. (Ils s’approchent.) Un autre pèlerin. — Vient-il chaqu
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èlerin. — Merci. (Ils s’approchent.) Un autre
pèlerin
. — Vient-il chaque jour autant de monde ? Le valet. — Oh ! moi,
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vant vous en ma personne, sauf mon respect. Le
pèlerin
. — J’en connais qui ont plus de respect pour la queue que pour la tê
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osité que ces messieurs ont fait le voyage. Un
pèlerin
. — Alors ? 1er valet. — Je n’en dis pas plus. Mais je me compren
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ds… C’est des secrets de grande politique ! Un
pèlerin
. — Est-il vrai que le frère Claus n’a rien mangé depuis des mois, sa
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rait bien être vrai quand même… 1er valet (aux
pèlerins
). — Il faut vous dire : nous autres, en Suisse, on est religieux, c’
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ellement porté sur les miracles. 3e valet (aux
pèlerins
). — Paraît qu’à force de rien manger, il n’a plus de chaleur naturel
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irectement devant le bon Dieu ! 1er valet (aux
pèlerins
). — Ils sont tous comme ça, par ici. Le frère Claus leur fait une de
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plan 3 et regarde au-dessous de lui. La file des
pèlerins
s’est organisée dans la pénombre, et monte par la gauche, lentement,
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instrument joyeux. En même temps, le cortège des
pèlerins
monte par la gauche en chantant sa mélopée.) Scène iv. Nicola
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ntant sa mélopée.) Scène iv. Nicolas (aux
pèlerins
). — Bénis soyez-vous de Dieu, chers frères et sœurs. D’où venez-vous
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hers frères et sœurs. D’où venez-vous ? Le 1er
pèlerin
. — Nous sommes venus d’Alsace, chassés par la misère et par les guer
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uvres gens ! Il y a donc la guerre là-bas ? Le
pèlerin
. — Les ducs d’Autriche et de Bourgogne font leurs querelles dans nos
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u’attendez-vous d’un plus pauvre que vous ? Le
pèlerin
. — On dit au loin que ton pouvoir est grand, frère Claus ! Les seign
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mi, pourquoi faut-il encore un autre chef ? Le
pèlerin
. — Écoute ! Notre misère crie jusqu’au ciel ! Le temps de la révolte
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ous perdrez votre seule force, la justice ! Le
pèlerin
. — Lorsque le pauvre n’obtient pas justice, il faut la force ! 2e
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e n’obtient pas justice, il faut la force ! 2e
pèlerin
. — Tu nous payes de bonnes paroles, et nos enfants crient pour avoir
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arole, la victoire sur le monde est à lui ! Le
pèlerin
. — Est-ce là ton dernier mot ? Nicolas. — Non ! je vous aiderai
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Non ! je vous aiderai de toutes mes forces. Le
pèlerin
. — Tu viens donc avec nous ? Cris. — Il vient ! Il accepte ! Soi
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s loue Dieu et lui rend grâce de ses dons ! (Les
pèlerins
descendent par la droite en chantant, puis le chant se perd, à bouche
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et la droite. Ils se massent au milieu, entre les
pèlerins
et la suite d’Einsiedeln.) Scène vi. Récitatif. (Chœur à bou
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», « le chevalier mesconnu », le « chevalier à la
pèlerine
» ; parfois il apparaît en héros de roman et s’appelle le chevalier a
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», « le chevalier mesconnu », le « chevalier à la
pèlerine
» ; parfois il apparaît en héros de roman et s’appelle le chevalier a
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urs à la rencontre de ton père et donne-lui cette
pèlerine
. » Et quand je le rejoignis dans l’obscurité tombante, il m’embrassa.
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n beau jour qu’il était parmi nous, caché dans sa
pèlerine
. Une semaine plus tôt, chez les Heyd, nous avions joué au jeu des que
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e en est. De l’Atlantique au Pacifique, des Pères
pèlerins
aux savants atomistes, les allusions précises ne manquent point : l’A
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d’Européens aventuriers et puritains, les « Pères
pèlerins
», et d’une vaste contrée vierge. Une fille n’est pas une partie de s
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d’Européens aventuriers et puritains, les « Pères
pèlerins
», et d’une vaste contrée vierge. Une fille n’est pas une partie de s
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aturellement inaccessible la Suisse à beaucoup de
pèlerins
possibles, obligés par « faute d’argent » de compter sérieusement ; o
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vite chez les Confédérés, puis bien au-delà. Les
pèlerins
se succèdent auprès de « l’homme de Dieu », bientôt suivis par les en
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ciennes églises romaines. Mais grâce à ces moines
pèlerins
, le christianisme renaîtra de ses vestiges. Par-dessous les coutumes
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siècle, la Chine des Tang est évangélisée par des
pèlerins
nestoriens ; elle se couvre d’églises et d’évêchés, lointains précurs
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descendre ? Adam Mickiewicz, dans son Livre des
Pèlerins
polonais répercute ce cri de révolte de l’Est européen abandonné par
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berté répondra : J’ai appelé par la bouche de ces
pèlerins
, et tu ne m’as pas écoutée ; va donc en servitude, là où il y aura le
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strophes de son grand poème intitulé Le Livre des
Pèlerins
200 : Lorsque la Liberté siégera dans la capitale du monde, elle jug
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berté répondra : J’ai appelé par la bouche de ces
pèlerins
, et tu ne m’as pas écoutée ; va donc en servitude, là où il y aura le
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épondra : Je suis venue à toi sous l’habit de ces
pèlerins
, et tu m’as méprisée ; va donc dans la servitude là où il y aura le s
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la voir, pour le bien qu’il en entendit dire aux
pèlerins
qui venaient d’Antioche ; et il fit d’elle maintes poésies avec bonne
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de Suso : ils traversent l’Europe en cortèges de
pèlerins
chantant des « chansons d’aubes » spirituelles, ils dansent, ils tiss
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issolublement, je ne citerai ici que le Livre des
Pèlerins
polonais, diatribe politique en forme de poème, dans laquelle il élèv
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Paris en 1832. C’est là qu’il écrira le Livre des
Pèlerins
, qui s’adresse en partie à la France. Je cite : Lorsque la Liberté
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berté répondra : J’ai appelé par la bouche de ces
pèlerins
, et tu ne m’as pas écoutée ; va donc en servitude, là où il y aura le
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épondra : Je suis venue à toi sous l’habit de ces
pèlerins
, et tu m’as méprisée ; va donc dans la servitude là où il y aura le s