1
que sobriété mais d’une brutalité et d’une ironie
romantiques
, laisse la même impression de grandeur désolée qu’un Greco. Mais il n
2
romantisme. M. Seillière cherchait dans l’époque
romantique
un témoin dont le jugement eut « l’autorité d’un verdict essentiellem
3
champion. Pour ce qui concerne le Vinet juge des
romantiques
, il n’a pas eu trop de peine à l’annexer à son propre corps de doctri
4
tes, il était temps que l’on dénonce la confusion
romantique
de l’art avec la vie, qui empoisonne et la morale et l’esthétique mod
5
, mais tant pis, nous serons du Nord. Nous serons
romantiques
. Nous serons barbares, désordonnés, brumeux, absurdes, vivants, libre
6
mai 1927)n « On a reproché bien des choses aux
romantiques
: le goût du suicide, l’habitude de boire et de fumer excessivement,
7
récent sur Aloysius Bertrand. Est-ce vraiment aux
romantiques
de 1830 que ces reproches s’adressent, ou bien plutôt — vous alliez l
8
de l’évasion caractéristique de tous les « vices
romantiques
». — Citez-m’en de ces phénomènes ! — Mon Dieu, que dire… Il y aurait
9
mieux que personne des poètes scandinaves et des
romantiques
allemands parce qu’il partage avec eux ce goût du rêve préféré à la v
10
grandeurs de naguère, tout cela compose un visage
romantique
et ardent dont le voyageur s’éprend malgré lui, malgré tout, comme d’
11
voilé de douceur. Car le type populaire du poète
romantique
s’est dégradé en deux sous-types posthumes : l’artiste photographe et
12
nt les gens de bonne volonté dont mon imagination
romantique
suppose l’existence. Que faire ? Voir et penser juste d’abord. Simple
13
nt les gens de bonne volonté dont mon imagination
romantique
suppose l’existence. Que faire ? Voir et penser juste d’abord. Simple
14
s. Le Musée de Budapest enferme quelques paysages
romantiques
aux ciels pleins de démesure. Et, de Giorgione, ce « Portrait d’un ho
15
e concept d’ironie qu’à celui que formulèrent les
romantiques
allemands. Rien de commun avec un Renan, un France. a. « Les Élément
16
posent non sans paradoxe ce recueil de « motifs »
romantiques
et de frissons anarchiques. Le thème commun, c’est sans doute l’atroc
17
t s’en suit. Sarah est donc un recueil de contes
romantiques
, cas tout à fait rare dans la littérature française, et qui comporte
18
et futur ? Est-ce le fait d’une disposition trop
romantique
que d’avoir cru distinguer dans ces œuvres je ne sais quelle complais
19
t encore une évasion hors du réel. En cela il est
romantique
, comme tous ceux que leur violence et leur faiblesse précipitent vers
20
ceci plus chrétienne, plus tragique que l’époque
romantique
(Nietzsche plus chrétien que son idée du christianisme). Plus goethée
21
s professeurs allemands. Autre exemple : tous les
romantiques
allemands sont nourris des théorèmes de Spinoza. 4. Je n’entends poi
22
. Le Musée de Budapest enferme quelques paysages
romantiques
aux ciels pleins de démesure. Et, de Giorgione, ce « Portrait d’un ho
23
s professeurs allemands. Autre exemple : tous les
romantiques
allemands sont nourris de théorèmes de Spinoza. 4. Seule réalité viv
24
s. Le Musée de Budapest enferme quelques paysages
romantiques
aux ciels pleins de démesure. Et, de Giorgione, ce « Portrait d’un ho
25
la théologie dialectique incriminée de pessimisme
romantique
, de recours abusif au langage pathétique5 et au « concept d’angoisse
26
Certains s’étonneront peut-être de la voir si peu
romantique
. C’est qu’il sévit actuellement, parmi certains groupes d’intellectue
27
nt la source pourrait bien être chez les conteurs
romantiques
allemands, aussi peut-être dans la musique de Schubert, dans tout ce
28
t nous rions faute de réflexe appris. L’humour du
romantique
jaillit des échecs du sentiment. Et certes, c’est le sentiment d’abor
29
ie de suicides, qui ne prit pas toujours la forme
romantique
du coup de revolver, qui prit même beaucoup plus souvent la forme d’u
30
ses d’une sobre grandeur : En dépit d’un préjugé
romantique
, la décadence n’est pas belle, ni la mort. Ce qui est beau, c’est la
31
solement, c’est un des tours communs de l’orgueil
romantique
. On a coutume d’en rendre Rousseau responsable. Mais c’est à ses disc
32
saint Paul est évidente. Mais Constant, comme les
romantiques
allemands, s’il voit bien la question ne va pas jusqu’à l’accepter, e
33
-il se garder d’entendre l’expression au sens des
romantiques
. Je suis sujet, mais il reste à savoir d’où vient ce je, comment il p
34
ervatrice du régime. Deuxième espèce : les poètes
romantiques
, chantres de l’Idéal qu’on n’atteint pas, pour l’avoir mis trop haut.
35
ise, l’amour et le mariage bourgeois, l’idéalisme
romantique
, la croyance vulgaire au bonheur, la religion mise au service de l’or
36
’elle enseigne assez haut. Pas trop haut — erreur
romantique
— ni trop bas — erreur soviétique. Mais bien à hauteur d’homme, et c’
37
et de l’objectif ». Idée platonicienne et surtout
romantique
, et qui vaut bien qu’on la prenne au sérieux, fût-ce après ce Schelli
38
ie de suicides, qui ne prit pas toujours la forme
romantique
du coup de revolver, qui prit même beaucoup plus souvent la forme d’u
39
ie de suicides, qui ne prit pas toujours la forme
romantique
du coup de revolver, qui prit même beaucoup plus souvent la forme d’u
40
e revanche sur le réel qu’elle figure aux yeux du
romantique
; si elle est au contraire une force concrète, elle est cela : une vi
41
rmacher est l’expression géniale de cette hérésie
romantique
, qui ne tendait à rien de moins qu’à la glorification progressive d’u
42
Il convient de débarrasser ce mot de tout pathos
romantique
. Le drame, c’est proprement l’action, en tant que mouvement, évènemen
43
», qui ont mis à toutes les sauces humanistes et
romantiques
la notion, chère à Kierkegaard, de saut. 18. ou cinématographique !
44
it (exagérée jusqu’à l’absurde par les idéalistes
romantiques
) peut encore figurer la foi commune des clercs, pourtant molestés par
45
é par Descartes en 1637 — aggravé par l’idéalisme
romantique
, exploité par l’élite bourgeoise, visant à faire du clerc un inutile
46
ce et nous donnait une bonne étude sur le lyrisme
romantique
considéré comme une sécularisation du mysticisme. Il m’a semblé que c
47
poètes du xvie siècle ; puis Goethe et certains
romantiques
allemands ; puis Rimbaud qui voulait « posséder la vérité dans une âm
48
opulaire, d’anecdotes, de boutades et d’échappées
romantiques
(sur le silence de la femme, par exemple, à la fin du Miroir de la Pa
49
ages fort curieuses sur la Nature, des élévations
romantiques
, telle description poignante de réalisme, d’un ensevelissement dans l
50
talitaires. Le composé hitlérien d’irrationalisme
romantique
et de positivisme jacobin, et d’autre part les ressources humaines co
51
iste de l’amour, en opposition avec la conception
romantique
. Or la gauloiserie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction rom
52
ie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction
romantique
. La pensée érotique, pour acquérir une valeur de culture, doit être s
53
ttendues51. Le composé hitlérien d’irrationalisme
romantique
et de positivisme jacobin, et d’autre part les ressources humaines co
54
méthode, et tout le reste est bavardage, illusion
romantique
ou pire encore : dogmatisme ! Le clerc d’église n’avait pas bien vu l
55
trice, à l’improvisation géniale et autres mythes
romantiques
. Mais je voudrais faire observer un fait dont la reconnaissance est n
56
rates » ; pour d’autres, qu’il témoigne d’un goût
romantique
du scandale ; enfin qu’il évoque surtout la « mise au pas » des dicta
57
ttendues52. Le composé hitlérien d’irrationalisme
romantique
et de positivisme jacobin, et d’autre part les ressources humaines co
58
méthode, et tout le reste est bavardage, illusion
romantique
ou pire encore : dogmatisme ! Le clerc d’église n’avait pas bien vu l
59
trice, à l’improvisation géniale et autres mythes
romantiques
. Mais je voudrais faire observer que la délicatesse de nos balances e
60
rates » ; pour d’autres, qu’il témoigne d’un goût
romantique
du scandale ; enfin qu’il évoque surtout la « mise au pas » des dicta
61
condition des écrivains. L’on s’en fait une idée
romantique
: le poète pauvre et méconnu, dans sa soupente, vit de son orgueil et
63
e est d’ailleurs consacré à l’examen des théories
romantiques
du rêve. Ce sera sans doute pour la plupart des lecteurs non spéciali
64
os esprits, notamment le préjugé qui veut que les
romantiques
allemands n’aient été que de « doux rêveurs », alors qu’ils furent so
65
itions des Cahiers du Sud, Marseille. g. « L’Âme
romantique
et le rêve », Journal de Genève, Genève, n° 81, 23 mars 1937, p. 1.
66
ongtemps. Je voudrais bien n’avoir pas l’air trop
romantique
: mes dernières années de Paris m’avaient appris que cette ville, au
67
t il faut bien reconnaître que ce n’est pas aussi
romantique
et excitant que mon titre pourrait le faire croire. L’intéressant à m
68
ouvante et très précise description de l’individu
romantique
, dans ce qu’il a de démissionnaire, d’impuissant à saisir le monde po
69
te unique, c’est à peu près ce qu’en termes moins
romantiques
nous appelons fédération. Sur ce point, qui est central, l’accord de
70
-24). Parler de la Nature comme le firent tant de
romantiques
, en termes d’extase religieuse, c’est se moquer cruellement des créat
71
rement eschatologique des poètes chrétiens et des
romantiques
allemands, c’est la volonté de réintégration générale de la création
72
ongtemps. Je voudrais bien n’avoir pas l’air trop
romantique
: mes dernières années de Paris m’avaient appris que cette ville, au
73
us du pays. Je voudrais le dessiner dans le style
romantique
, avec tous ses détails et toute son opulence, frisé comme une perruqu
74
t perverse, — cela suffirait pour animer un roman
romantique
de la grande tradition. Mais tout ce pittoresque humain revêt un dram
75
bjective, qui est devenue tellement étrangère aux
romantiques
, aux partisans, aux « enfermés » que nous sommes tous plus ou moins.
76
le coup est bon. Vous partez en pleine convention
romantique
, populaire carte postale. Mais voici que la vie s’y prend, fait saute
77
ongtemps. Je voudrais bien n’avoir pas l’air trop
romantique
: mes dernières années de Paris m’avaient appris que cette ville, au
78
us du pays. Je voudrais le dessiner dans le style
romantique
, avec tous ses détails et toute son opulence, frisé comme une perruqu
79
abord la lande est une exaltation, un dépaysement
romantique
, et ensuite il m’apparaît qu’elle est une terre réelle, travaillée pa
80
omaine est bien étroit… Cela n’a plus la grandeur
romantique
de la désolation d’hiver. Et partout les cultivateurs, au travail sur
81
faut-il dire à sa peur — de vivre. Cette manière
romantique
, et somme toute vaniteuse, de tenter le destin « pour voir », qui est
82
t il faut bien reconnaître que ce n’est pas aussi
romantique
et excitant que mon titre pourrait le faire croire. L’intéressant, à
83
-24.) Parler de la Nature comme le firent tant de
romantiques
, en termes d’extase religieuse, c’est se moquer cruellement des créat
84
ême temps se trouvent baigner dans une atmosphère
romantique
entretenue par leurs lectures, par les spectacles, et par mille allus
85
, par la littérature, cette idée toute moderne et
romantique
que la passion est une noblesse morale, qu’elle nous met au-dessus de
86
oviets. La morale des intellectuels nihilistes ou
romantiques
, qui inspirait les jeunes chefs bolchéviques, se traduisit dans la ré
87
Führer. D’abord on prive la femme de son auréole
romantique
: on la réduit à sa fonction matrimoniale : faire des enfants, puis l
88
ont eu mauvaise conscience devant les ironies du
romantique
. Mais elles sont mises en pleine déroute par la simple véracité. La f
89
pour un coup trouverait à se justifier. Oui, les
romantiques
ont raison ; et les réalistes ont raison ; et les clercs aussi ont ra
90
déjà mieux dit ? Il a su louer le philistin et le
romantique
, et leur donner raison au point de leur faire honte d’avoir parfois d
91
? Les incroyants sont renvoyés aux arguments des
romantiques
, qui valent contre leur moralisme ; et les croyants aux arguments de
92
onséquent doit être dit, soit du point de vue des
romantiques
— si l’on croit à Iseut —, soit du point de vue du clerc parfait — si
93
ent, je deviendrai le philistin que dénoncent les
romantiques
, ou l’homme moral pris dans les rets sociaux, et incapable désormais
94
s de bonheur bourgeois ! » Du cynisme au tragique
romantique
, il n’y a pas de contradiction profonde, nous l’avons vu95. Dans les
95
us encore imaginer une grandeur qui n’ait rien de
romantique
? Et qui soit le contraire d’une ardeur exaltée ? La fidélité dont je
96
emagne change de nature. Les trois générations de
romantiques
allemands, individualistes en dehors de toute sociologie, bien qu’aya
97
a certainement une source commune à Hitler et aux
romantiques
allemands ; il y a certainement une analogie profonde entre les réact
99
t est la grande découverte — ou l’invention — des
romantiques
allemands. C’est donc l’une de nos origines les plus profondes que no
100
ert Béguin, en publiant son gros volume sur L’Âme
romantique
et le rêve. Livre charmant et capiteux, malgré sa gravité d’ailleurs
101
? Telle est la question que posèrent les premiers
romantiques
allemands. « Ils admettent tous, écrit M. Béguin, que la vie obscure
102
t entrer dans la voie mystique. Si la plupart des
romantiques
n’ont pas choisi en toute clarté — ruse vitale pour des poètes —, tou
103
r au froid contrôle de la raison. Toute la poésie
romantique
, de même que la surréaliste, est à l’affût des « surprises pleines de
104
dépasser ici le domaine circonscrit du rêve. Les
romantiques
, d’ailleurs, ont été bien au-delà, dans leur exploration de l’inconsc
105
maine des mystiques. Toute expérience mystique ou
romantique
présuppose l’existence d’un centre ou d’un tréfonds divin de l’âme (c
106
s bien que les grands mystiques, et après eux les
romantiques
, passent leur vie à en parler, à en écrire, à tenter de le cerner par
107
n’est plus verbeux qu’un mystique, si ce n’est un
romantique
allemand. Car l’un et l’autre ont l’ambition de communiquer par l’écr
108
ire que rien ne saurait être dit… Et pourtant si,
romantiques
et mystiques sont persuadés que, nonobstant leur impuissance à tradui
109
t de l’indicible dont nous parlaient mystiques et
romantiques
: c’est la négation et la mort du monde des formes et du langage huma
110
chair, le pur Néant. Ainsi, le terme de la quête
romantique
, à travers les images du rêve, s’identifie avec le terme de toute exp
111
ut-être pouvons-nous demander à la biographie des
romantiques
quelques lumières sur les mystiques proprement dits, tout au moins su
112
d’où le sentiment si fréquent chez la plupart des
romantiques
d’être mal assuré de sa propre identité, et d’avoir à la rechercher p
113
e au fond de l’inconscient, représentent pour les
romantiques
les voies d’un retour au monde perdu, à la « vraie vie » qui est « ai
114
mort. Le sommeil préfigure la mort pour le poète
romantique
; et la mort progressive à soi-même est l’ambition de tous les vrais
115
— ou se confond avec elle indiscernablement. Les
romantiques
n’ont pas été si loin dans la voie des sublimations — sauf peut-être
116
de. III. Mystique et Personne L’exemple des
romantiques
allemands illustre une relation profonde et constante dans l’homme :
117
es actes. Mais voilà justement ce qui répugne aux
romantiques
! D’où leur fuite dans un monde dont on ne peut rien dire. D’où encor
118
u de tous les historiens : c’est l’incapacité des
romantiques
à donner des œuvres achevées. En effet, le mouvement de ces poètes es
119
. Elle engage dans le monde actif, au lieu que le
romantique
voulait s’en évader. Elle nous rend enfin responsables vis-à-vis de n
120
gue radicalement de la « dissolution du moi » des
romantiques
. C’est une « activité » qui ne commence qu’au-delà de la mort à soi-m
121
voulons une passion nouvelle ! Et de même que le
romantique
oubliait son moi détesté en se perdant dans les fêtes du rêve, l’Alle
122
de, imitant au niveau le plus bas l’évolution des
romantiques
cherche à récupérer son unité perdue dans un monde supra-personnel, o
123
ira jamais trop à quel point ce pseudo-mysticisme
romantique
détermine l’action du Führer et son pouvoir hypnotique sur les masses
124
ole et l’acte personnel. 6. En effet, pour les
romantiques
, « le sommeil est une préfiguration de la mort », et c’est uniquement
125
Discours du 18 juin 1939, à Dantzig. b. « L’Âme
romantique
et le rêve », La Revue de Paris, Paris, n° 16, 15 août 1939, p. 915-9
126
nt notre âge classique, et que ressusciteront les
romantiques
allemands, à partir de Hamann et de Herder. La création entière, disa
127
al comme les classiques, ou l’Idée comme certains
romantiques
, mais bien plutôt le moment décisif. Par exemple, l’histoire n’a pour
128
e de notre Histoire.) Je définirais volontiers le
romantique
occidental comme un homme pour qui la douleur, et spécialement la dou
129
it, Brûler de loin — de près geler. Tout l’amour
romantique
est dans ce dernier vers. Et le secret de cette mélancolie, Pétrarque
130
iste de l’amour, en opposition avec la conception
romantique
. Or la gauloiserie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction rom
131
ie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction
romantique
. La pensée érotique, pour acquérir une valeur de culture, doit être s
132
d — qui se trouve la mieux adaptée au tempérament
romantique
. Mais cette conversion-là ne pourra s’opérer qu’à la faveur d’une cri
133
de l’amour réciproque malheureux — chez tous les
romantiques
allemands sans exception147. Quelques textes choisis entre mille en d
134
leur mystique fut composé par l’un des plus purs
romantiques
: c’est l’épopée des albigeois de Lenau. On peut y lire ces vers qui
135
, des fantaisies extravagantes. Il y a une gaieté
romantique
, comme il y a un attendrissement : moments de détente, entre deux éla
136
ns désolées. Certes, Chénier décrit comme un vrai
romantique
. L’enthousiasme errant, fils de la pâle Nuit. Et la célèbre invocat
137
e merveilleuse inconséquence… Ce qui appauvrit le
romantique
français, c’est qu’il demeure un sceptique éloquent, c’est qu’il redo
138
rtelle mais divinisante. Rares sont toutefois les
romantiques
français qui atteignirent cette connaissance audacieuse, desséchée, e
139
rise et se démocratise. Le droit à la passion des
romantiques
devient alors la vague obsession de luxe et d’aventures exotiques que
140
, alibi de la responsabilité, on lui donne le nom
romantique
de « fatalité de la passion ». Et les tenants du conformisme n’ont pa
141
ne s’arrange et désir que tout s’arrange — désir
romantique
et désir bourgeois. La profonde satisfaction que produit à coup sûr l
142
à la vie quotidienne, et compense la déception du
romantique
par le soulagement du bourgeois… Ainsi, dans le théâtre, dans le roma
143
e Dieu, existence absolue. (Cf. Ricarda Huch, Les
Romantiques
allemands, p. 285). 150. Tieck raconte l’histoire du troubadour Jauf
144
s spirituelles brimées. C’est une forme d’évasion
romantique
, en même temps qu’un frein aux instincts. Le formalisme minutieux de
145
a puissance passionnelle de la Nation. Les poètes
romantiques
jouèrent un rôle notable dans les guerres de libération que mena la P
146
me que l’on invoquait avait perdu de son prestige
romantique
: le pavillon couvrait les intérêts de l’État, — non les passions ou
147
keit des Allemands). L’on vit bien que la passion
romantique
ne trouvait plus de quoi se composer un mythe ; ne trouvait plus des
148
ême temps se trouvent baignés dans une atmosphère
romantique
entretenue par leurs lectures, par les spectacles, et par mille allus
149
, par la littérature, cette idée toute moderne et
romantique
que la passion est une noblesse morale, qu’elle nous met au-dessus de
150
oviets. La morale des intellectuels nihilistes ou
romantiques
, qui inspirait les jeunes chefs bolchéviques, se traduisit dans la ré
151
Führer. D’abord on prive la femme de son auréole
romantique
: on la réduit à sa fonction matrimoniale : faire des enfants, puis l
152
ont eu mauvaise conscience devant les ironies du
romantique
. Mais elles sont mises en pleine déroute par la simple véracité. La f
153
pour un coup trouverait à se justifier. Oui, les
romantiques
ont raison ; et les réalistes ont raison ; et les clercs aussi ont ra
154
déjà mieux dit ? Il a su louer le philistin et le
romantique
, et leur donner raison au point de leur faire honte d’avoir parfois d
155
? Les incroyants sont renvoyés aux arguments des
romantiques
, qui valent contre leur moralisme ; et les croyants aux arguments de
156
onséquent doit être dit, soit du point de vue des
romantiques
— si l’on croit à Iseut —, soit du point de vue du clerc parfait — si
157
ent, je deviendrai le philistin que dénoncent les
romantiques
, ou l’homme moral pris dans les rets sociaux, et incapable désormais
158
s de bonheur bourgeois ! » Du cynisme au tragique
romantique
, il n’y a pas de contradiction profonde, nous l’avons vu198. Dans les
159
us encore imaginer une grandeur qui n’ait rien de
romantique
? Et qui soit le contraire d’une ardeur exaltée ? La fidélité dont je
160
conscience sadique est l’inverse de la conscience
romantique
. Le romantique (Pétrarque) se châtie pour conserver l’objet aimé, tan
161
que est l’inverse de la conscience romantique. Le
romantique
(Pétrarque) se châtie pour conserver l’objet aimé, tandis que Sade ve
162
e de notre Histoire.) Je définirais volontiers le
romantique
occidental comme un homme pour qui la douleur, et spécialement la dou
163
it, Brûler de loin — de près geler. Tout l’amour
romantique
est dans ce dernier vers. Et le secret de cette mélancolie, Pétrarque
164
iste de l’amour, en opposition avec la conception
romantique
. Or la gauloiserie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction rom
165
ie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction
romantique
. La pensée érotique, pour acquérir une valeur de culture, doit être s
166
d — qui se trouve la mieux adaptée au tempérament
romantique
. Mais cette conversion-là ne pourra s’opérer qu’à la faveur d’une cri
167
de l’amour réciproque malheureux — chez tous les
romantiques
allemands sans exception165. Quelques textes choisis entre mille en d
168
leur mystique fut composé par l’un des plus purs
romantiques
: c’est l’épopée des albigeois de Lenau. On peut y lire ces vers qui
169
, des fantaisies extravagantes. Il y a une gaieté
romantique
, comme il y a un attendrissement : moments de détente, entre deux éla
170
ns désolées. Certes, Chénier décrit comme un vrai
romantique
: L’enthousiasme errant, fils de la pâle Nuit. Et la célèbre invocati
171
e merveilleuse inconséquence… Ce qui appauvrit le
romantique
français, c’est qu’il demeure un sceptique éloquent, c’est qu’il redo
172
rtelle mais divinisante. Rares sont toutefois les
romantiques
français qui atteignirent cette connaissance audacieuse, desséchée, e
173
rise et se démocratise. Le droit à la passion des
romantiques
devient alors la vague obsession de luxe et d’aventures exotiques que
174
, alibi de la responsabilité, on lui donne le nom
romantique
de « fatalité de la passion ». Et les tenants du conformisme n’ont pa
175
ne s’arrange et désir que tout s’arrange — désir
romantique
et désir bourgeois. La profonde satisfaction que produit à coup sûr l
176
à la vie quotidienne, et compense la déception du
romantique
par le soulagement du bourgeois… Ainsi, dans le théâtre, dans le roma
177
e Dieu, existence absolue. (Cf. Ricarda Huch, les
Romantiques
allemands, p. 285). 168. Tieck raconte l’histoire du troubadour Jauf
178
s spirituelles brimées. C’est une forme d’évasion
romantique
, en même temps qu’un frein aux instincts. Le formalisme minutieux de
179
a puissance passionnelle de la Nation. Les poètes
romantiques
jouèrent un rôle notable dans les guerres de libération que mena la P
180
me que l’on invoquait avait perdu de son prestige
romantique
: le pavillon couvrait les intérêts de l’État, non les passions ou l’
181
keit des Allemands). L’on vit bien que la passion
romantique
ne trouvait plus de quoi se composer un mythe ; ne trouvait plus de r
182
ême temps se trouvent baignés dans une atmosphère
romantique
entretenue par leurs lectures, par les spectacles et par mille allusi
183
al de la littérature, cette idée toute moderne et
romantique
que la passion est une noblesse morale, qu’elle nous met au-dessus de
184
oviets. La morale des intellectuels nihilistes ou
romantiques
, qui inspirait les jeunes chefs bolchéviques, se traduisit dans la ré
185
Führer. D’abord on priva la femme de son auréole
romantique
: on la réduisit à sa fonction matrimoniale : faire des enfants, puis
186
ont eu mauvaise conscience devant les ironies du
romantique
. Mais elles sont mises en pleine déroute par la simple véracité. La f
187
pour un coup trouverait à se justifier. Oui, les
romantiques
ont raison ; et les réalistes ont raison ; et les clercs aussi ont ra
188
déjà mieux dit ? Il a su louer le philistin et le
romantique
, et leur donner raison au point de leur faire honte d’avoir parfois d
189
? Les incroyants sont renvoyés aux arguments des
romantiques
, qui valent contre leur moralisme ; et les croyants aux arguments de
190
onséquent doit être dit, soit du point de vue des
romantiques
— si l’on croit à Iseut — soit du point de vue du clerc parfait — si
191
ent, je deviendrai le philistin que dénoncent les
romantiques
, ou l’homme moral pris dans les rets sociaux, et incapable désormais
192
s de bonheur bourgeois ! » Du cynisme au tragique
romantique
, il n’y a pas de contradiction profonde, nous l’avons vu216. Dans les
193
us encore imaginer une grandeur qui n’ait rien de
romantique
? Et qui soit le contraire d’une ardeur exaltée ? La fidélité dont je
194
e de notre Histoire.) Je définirais volontiers le
romantique
occidental comme un homme pour qui la douleur, et spécialement la dou
195
it, Brûler de loin — de près geler. Tout l’amour
romantique
est dans ce dernier vers. Et le secret de cette mélancolie, Pétrarque
196
iste de l’amour, en opposition avec la conception
romantique
. Or la gauloiserie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction rom
197
ie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction
romantique
. La pensée érotique, pour acquérir une valeur de culture, doit être s
198
d — qui se trouve la mieux adaptée au tempérament
romantique
. Mais cette conversion-là ne pourra s’opérer qu’à la faveur d’une cri
199
de l’amour réciproque malheureux — chez tous les
romantiques
allemands sans exception154. Quelques textes choisis entre mille en d
200
leur mystique fut composé par l’un des plus purs
romantiques
: c’est l’épopée des albigeois de Lenau. On peut y lire ces vers qui
201
, des fantaisies extravagantes. Il y a une gaieté
romantique
, comme il y a un attendrissement : moments de détente, entre deux éla
202
ns désolées. Certes, Chénier décrit comme un vrai
romantique
: L’enthousiasme errant, fils de la belle Nuit. Et la célèbre invoc
203
e merveilleuse inconséquence… Ce qui appauvrit le
romantique
français, c’est qu’il demeure un sceptique éloquent, c’est qu’il redo
204
rtelle mais divinisante. Rares sont toutefois les
romantiques
français qui atteignirent cette connaissance audacieuse, desséchée, e
205
rise et se démocratise. Le droit à la passion des
romantiques
devient alors la vague obsession de luxe et d’aventures exotiques que
206
, alibi de la responsabilité, on lui donne le nom
romantique
de « fatalité de la passion ». Et les tenants du conformisme n’ont pa
207
ne s’arrange et désir que tout s’arrange — désir
romantique
et désir bourgeois. La profonde satisfaction que produit à coup sûr l
208
à la vie quotidienne, et compense la déception du
romantique
par le soulagement du bourgeois. Ainsi, dans le théâtre, dans le roma
209
e Dieu, existence absolue. (Cf. Ricarda Huch, Les
Romantiques
allemands, p. 285.) 157. Tieck raconte l’histoire du troubadour Jauf
210
s spirituelles brimées. C’est une forme d’évasion
romantique
, en même temps qu’un frein aux instincts. Le formalisme minutieux de
211
a puissance passionnelle de la Nation. Les poètes
romantiques
jouèrent un rôle notable dans les guerres de libération que mena la P
212
me que l’on invoquait avait perdu de son prestige
romantique
: le pavillon couvrait les intérêts de l’État, non les passions ou l’
213
keit des Allemands). L’on vit bien que la passion
romantique
ne trouvait plus de quoi se composer un mythe ; ne trouvait plus de r
214
ême temps se trouvent baignés dans une atmosphère
romantique
entretenue par leurs lectures, par les spectacles, et par mille allus
215
al de la littérature, cette idée toute moderne et
romantique
que la passion est une noblesse morale, qu’elle nous met au-dessus de
216
oviets. La morale des intellectuels nihilistes ou
romantiques
, qui inspirait les jeunes chefs bolchéviques, se traduisit dans la ré
217
Führer. D’abord on priva la femme de son auréole
romantique
: on la réduisit à sa fonction matrimoniale : faire des enfants, puis
218
ont eu mauvaise conscience devant les ironies du
romantique
. Mais elles sont mises en pleine déroute par la simple véracité. La f
219
pour un coup trouverait à se justifier. Oui, les
romantiques
ont raison ; et les réalistes ont raison ; et les clercs aussi ont ra
220
déjà mieux dit ? Il a su louer le philistin et le
romantique
, et leur donner raison au point de leur faire honte d’avoir parfois d
221
? Les incroyants sont renvoyés aux arguments des
romantiques
, qui valent contre leur moralisme ; et les croyants aux arguments de
222
onséquent doit être dit, soit du point de vue des
romantiques
— si l’on croit à Iseut — soit du point de vue du clerc parfait — si
223
ent, je deviendrai le philistin que dénoncent les
romantiques
, ou l’homme moral pris dans les rets sociaux, et incapable désormais
224
s de bonheur bourgeois ! » Du cynisme au tragique
romantique
, il n’y a pas de contradiction profonde, nous l’avons vu, la gauloise
225
us encore imaginer une grandeur qui n’ait rien de
romantique
? Et qui soit le contraire d’une ardeur exaltée ? La fidélité dont je
226
conscience sadique est l’inverse de la conscience
romantique
. Le romantique (Pétrarque) se châtie pour conserver l’objet aimé, tan
227
que est l’inverse de la conscience romantique. Le
romantique
(Pétrarque) se châtie pour conserver l’objet aimé, tandis que Sade ve
228
ux, comme les idylles du xviiie , non pas l’opéra
romantique
, bien moins encore ces planches de minéralogie que nous bariolent les
229
’un seul mot l’exemple d’une vie trop ardente : «
romantique
» ou « aventurier » ou mieux encore « homme de la Renaissance ». Rapp
230
te la créature la plus poétique du monde, au sens
romantique
de ce terme. Il est beau aux yeux des naïfs qui croient que le mal do
231
; par manque de foi. Vous reconnaissez cette idée
romantique
qu’il leur suggère : faire mieux que Dieu, « se faire un nom » à eux,
232
nt le foyer dans l’ère moderne fut la littérature
romantique
, et dont les romans et les films sont les agents de diffusion. Cette
233
de ses droits absolus. Mais nous avons une morale
romantique
exaltant la passion « fatale » : c’en est fait de la toute petite cha
234
ture, ou lui rend un culte obsédé. L’idéalisation
romantique
de l’amour dans l’époque moderne, entraînant une pruderie morbide du
235
: « Porte de l’Enfer ! » Mais Goethe et tous les
romantiques
la divinisent. Souvenez-vous de l’exaltation finale du Second Faust :
236
porte du Ciel. Montaigne le dit bien, contre les
romantiques
de tous les temps : « Entre nous, ce sont choses que j’ai toujours vu
237
Il ne fait jamais rien sans calcul. Mais voilà ce
romantique
d’Adam qui s’y laisse prendre. Il s’imagine que la belle Ève, grâce à
238
grand réaliste de tous les temps.) Mais le culte
romantique
de la femme a inverti cet ordre naturel. Trop d’abus de pouvoir mascu
239
… Mais il en fait, hélas, une théorie. Tout amant
romantique
parle ici comme une femme, s’il n’est plus maîtrisé par l’homme en lu
240
et quand nous sommes abêtis de discours, lui, le
romantique
qui nous suggère que l’indicible est peut-être plus vrai que la parol
241
; par manque de foi. Vous reconnaissez cette idée
romantique
qu’il leur suggère : faire mieux que Dieu, « se faire un nom » à eux,
242
s découvert l’Ennui. Non pas le spleen des poètes
romantiques
, non pas les blues. Mais cette phrase entendue partout : « Je ne sais
243
nt le foyer dans l’ère moderne fut la littérature
romantique
, et dont les romans et les films sont les agents de diffusion. Cette
244
de ses droits absolus. Mais nous avons une morale
romantique
exaltant la passion « fatale » : c’en est fait de la toute petite cha
245
ture, ou lui rend un culte obsédé. L’idéalisation
romantique
de l’amour dans l’époque moderne, entraînant une pruderie morbide du
246
: « Porte de l’Enfer ! » Mais Goethe et tous les
romantiques
la divinisent. Souvenez-vous de l’exaltation finale du Second Faust :
247
porte du Ciel. Montaigne le dit bien, contre les
romantiques
de tous les temps : « Entre nous, ce sont choses que j’ai toujours vu
248
Il ne fait jamais rien sans calcul. Mais voilà ce
romantique
d’Adam qui s’y laisse prendre. Il s’imagine que la belle Ève, grâce à
249
grand réaliste de tous les temps.) Mais le culte
romantique
de la femme a inverti cet ordre naturel. Trop d’abus de pouvoir mascu
250
… Mais il en fait, hélas, une théorie. Tout amant
romantique
parle ici comme une femme, s’il n’est plus maîtrisé par l’homme en lu
251
et quand nous sommes abêtis de discours, lui, le
romantique
qui nous suggère que l’indicible est peut-être plus vrai que la parol
252
: par manque de foi. Vous reconnaissez cette idée
romantique
qu’il leur suggère : faire mieux que Dieu, « se faire un nom » à eux,
253
s découvert l’Ennui. Non pas le spleen des poètes
romantiques
, non pas les blues. Mais cette phrase entendue partout : « Je ne sais
254
nt le foyer dans l’ère moderne fut la littérature
romantique
, et dont les romans et les films sont les agents de diffusion. Cette
255
de ses droits absolus. Mais nous avons une morale
romantique
exaltant la passion « fatale » : c’en est fait de la toute petite cha
256
ture, ou lui rend un culte obsédé. L’idéalisation
romantique
de l’amour dans l’époque victorienne, entraînant une pruderie morbide
257
: « Porte de l’Enfer ! » Mais Goethe et tous les
romantiques
la divinisent. Souvenez-vous de l’exaltation finale du Second Faust :
258
porte du Ciel. Montaigne le dit bien, contre les
romantiques
de tous les temps : « Entre nous, ce sont choses que j’ai toujours vu
259
Il ne fait jamais rien sans calcul. Mais voilà ce
romantique
d’Adam qui s’y laisse prendre. Il s’imagine que la belle Ève, grâce à
260
grand réaliste de tous les temps.) Mais le culte
romantique
de la femme a inverti cet ordre naturel. Trop d’abus de pouvoir mascu
261
… Mais il en fait, hélas, une théorie. Tout amant
romantique
parle ici comme une femme, s’il n’est plus maîtrisé par l’homme en lu
262
et quand nous sommes abêtis de discours, lui, le
romantique
qui nous suggère que l’indicible est peut-être plus vrai que la parol
263
ture, ou lui rend un culte obsédé. L’idéalisation
romantique
de l’amour dans l’époque moderne, entraînant une pruderie morbide du
264
te la créature la plus poétique du monde, au sens
romantique
de ce terme. Il est beau aux yeux des naïfs qui croient que le mal do
265
t encore une évasion hors du réel. En cela il est
romantique
, comme tous ceux que leur violence ou leur faiblesse précipitent vers
266
ceci plus chrétienne, plus tragique que l’époque
romantique
— Nietzsche plus chrétien que son idée du christianisme. Plus goethée
267
on de ces valeurs en elles-mêmes, le nationalisme
romantique
, conduit à la guerre. L’affaiblissement de ces valeurs dans ce qu’ell
268
-il se garder d’entendre l’expression au sens des
romantiques
. Je suis sujet, mais il reste à savoir d’où vient ce je, comment il p
269
et futur ? Est-ce le fait d’une disposition trop
romantique
que d’avoir cru distinguer dans ces œuvres je ne sais quelle complais
270
? Telle est la question que posèrent les premiers
romantiques
allemands. « Ils admettent tous, écrit Albert Béguin85, que la vie ob
271
t entrer dans la voie mystique. Si la plupart des
romantiques
n’ont pas choisi en toute clarté — ruse vitale pour des poètes — tout
272
heur, de libération, d’aventure ! Toute la poésie
romantique
de même que la surréaliste, est à l’affût des « surprises pleines de
273
dépasser ici le domaine circonscrit du rêve. Les
romantiques
, d’ailleurs, ont été bien au-delà, dans leur exploration de l’Inconsc
274
maine des mystiques. Toute expérience mystique ou
romantique
présuppose l’existence d’un centre ou d’un tréfonds divin de l’âme (c
275
que les grands mystiques, et après eux les grands
romantiques
, passent leur vie à en parler, à en écrire, à tenter de le cerner par
276
n’est plus verbeux qu’un mystique, si ce n’est un
romantique
allemand. Car l’un et l’autre ont l’ambition de communiquer par l’écr
277
re que rien ne saurait être dit… Et pourtant si :
romantiques
et mystiques sont persuadés que, nonobstant leur impuissance à tradui
278
t de l’indicible dont nous parlaient mystiques et
romantiques
: c’est la négation et la mort du monde des formes et du langage huma
279
a chair, le pur Néant. Ainsi le terme de la quête
romantique
, à travers les images du rêve s’identifie avec le terme de toute expé
280
ut-être pouvons-nous demander à la biographie des
romantiques
quelques lumières sur les mystiques proprement dits, tout au moins su
281
d’où le sentiment si fréquent chez la plupart des
romantiques
d’être mal assuré de sa propre identité, et d’avoir à la rechercher p
282
e au fond de l’inconscient, représentent pour les
romantiques
les voies d’un retour au monde perdu à la « vraie vie » qui est « ail
283
mort. Le sommeil préfigure la mort pour le poète
romantique
; et la mort progressive à soi-même est l’ambition de tous les vrais
284
drait-on mourir ? La biographie de la plupart des
romantiques
fournit ici la même réponse. En effet, la blessure dont ils souffrent
285
— ou se confond avec elle indiscernablement. Les
romantiques
n’ont pas été si loin dans la voie des sublimations — sauf peut-être
286
olde… IIIMystique et personne L’exemple des
romantiques
allemands illustre une relation profonde et constante dans l’homme :
287
es actes. Mais voilà justement ce qui répugne aux
romantiques
. D’où leur fuite dans un monde dont on ne peut rien dire. D’où encore
288
. Elle engage dans le monde actif, au lieu que le
romantique
voulait s’en évader. Elle nous rend enfin responsable vis-à-vis de no
289
stingue radicalement de la dissolution du moi des
romantiques
. C’est une activité, et qui ne commence qu’au-delà de la mort à soi-m
290
voulons une passion nouvelle ! Et de même que le
romantique
oubliait son moi détesté en se perdant dans les fêtes du rêve, l’Alle
291
de, imitant au niveau le plus bas l’évolution des
romantiques
, cherche à récupérer son unité perdue dans un monde supra-personnel o
292
ira jamais trop à quel point ce pseudo-mysticisme
romantique
détermina toute l’action du Führer et son pouvoir hypnotique sur les
293
te personnel. 85. Dans un beau livre sur L’Âme
romantique
et le rêve, dont j’extrais la plupart des textes cités dans ce chapit
294
7. Albert Béguin, op. cit. 88. En effet pour les
romantiques
, « le sommeil est une préfiguration de la mort », et c’est uniquement
295
sur les points les plus divers de la planète. Les
romantiques
allemands l’ont soupçonné : Jean-Paul invoque la « rhétorique des rêv
296
beaucoup plus puissantes et dynamiques. Il serait
romantique
de supposer que la guerre actuelle a détruit toutes les éternelles il
297
s sa vie amoureuse et sexuelle me paraît fort peu
romantique
. On compare les salaires en toute simplicité, on divorce pour des que