1 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Miguel de Unamuno, Trois nouvelles exemplaires et un prologue (septembre 1925)
1 que sobriété mais d’une brutalité et d’une ironie romantiques , laisse la même impression de grandeur désolée qu’un Greco. Mais il n
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ernest Seillière, Alexandre Vinet, historien de la pensée française (octobre 1925)
2 romantisme. M. Seillière cherchait dans l’époque romantique un témoin dont le jugement eut « l’autorité d’un verdict essentiellem
3 champion. Pour ce qui concerne le Vinet juge des romantiques , il n’a pas eu trop de peine à l’annexer à son propre corps de doctri
3 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ramon Fernandez, Messages (juillet 1926)
4 tes, il était temps que l’on dénonce la confusion romantique de l’art avec la vie, qui empoisonne et la morale et l’esthétique mod
4 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
5 , mais tant pis, nous serons du Nord. Nous serons romantiques . Nous serons barbares, désordonnés, brumeux, absurdes, vivants, libre
5 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Conseils à la jeunesse (mai 1927)
6 mai 1927)n « On a reproché bien des choses aux romantiques  : le goût du suicide, l’habitude de boire et de fumer excessivement,
7 récent sur Aloysius Bertrand. Est-ce vraiment aux romantiques de 1830 que ces reproches s’adressent, ou bien plutôt — vous alliez l
8 de l’évasion caractéristique de tous les « vices romantiques  ». — Citez-m’en de ces phénomènes ! — Mon Dieu, que dire… Il y aurait
6 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Rainer Maria Rilke (décembre 1927)
9 mieux que personne des poètes scandinaves et des romantiques allemands parce qu’il partage avec eux ce goût du rêve préféré à la v
7 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
10 grandeurs de naguère, tout cela compose un visage romantique et ardent dont le voyageur s’éprend malgré lui, malgré tout, comme d’
8 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 2. Description du monstre
11 voilé de douceur. Car le type populaire du poète romantique s’est dégradé en deux sous-types posthumes : l’artiste photographe et
9 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Appendice. Utopie
12 nt les gens de bonne volonté dont mon imagination romantique suppose l’existence. Que faire ? Voir et penser juste d’abord. Simple
10 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
13 nt les gens de bonne volonté dont mon imagination romantique suppose l’existence. Que faire ? Voir et penser juste d’abord. Simple
11 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
14 s. Le Musée de Budapest enferme quelques paysages romantiques aux ciels pleins de démesure. Et, de Giorgione, ce « Portrait d’un ho
12 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931)
15 e concept d’ironie qu’à celui que formulèrent les romantiques allemands. Rien de commun avec un Renan, un France. a. « Les Élément
13 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sarah, par Jean Cassou (novembre 1931)
16 posent non sans paradoxe ce recueil de « motifs » romantiques et de frissons anarchiques. Le thème commun, c’est sans doute l’atroc
17 t s’en suit. Sarah est donc un recueil de contes romantiques , cas tout à fait rare dans la littérature française, et qui comporte
14 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
18 et futur ? Est-ce le fait d’une disposition trop romantique que d’avoir cru distinguer dans ces œuvres je ne sais quelle complais
15 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
19 t encore une évasion hors du réel. En cela il est romantique , comme tous ceux que leur violence et leur faiblesse précipitent vers
20 ceci plus chrétienne, plus tragique que l’époque romantique (Nietzsche plus chrétien que son idée du christianisme). Plus goethée
16 1932, Le Paysan du Danube. Le sentiment de l’Europe centrale
21 s professeurs allemands. Autre exemple : tous les romantiques allemands sont nourris des théorèmes de Spinoza. 4. Je n’entends poi
17 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
22 . Le Musée de Budapest enferme quelques paysages romantiques aux ciels pleins de démesure. Et, de Giorgione, ce « Portrait d’un ho
18 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Introduction. Le sentiment de l’Europe centrale
23 s professeurs allemands. Autre exemple : tous les romantiques allemands sont nourris de théorèmes de Spinoza. 4. Seule réalité viv
19 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
24 s. Le Musée de Budapest enferme quelques paysages romantiques aux ciels pleins de démesure. Et, de Giorgione, ce « Portrait d’un ho
20 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Dialectique des fins dernières (juillet 1933)
25 la théologie dialectique incriminée de pessimisme romantique , de recours abusif au langage pathétique5 et au « concept d’angoisse 
21 1933, Articles divers (1932-1935). Positions d’attaque pour l’ordre nouveau (décembre 1933)
26 Certains s’étonneront peut-être de la voir si peu romantique . C’est qu’il sévit actuellement, parmi certains groupes d’intellectue
22 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). D’un humour romand (24 février 1934)
27 nt la source pourrait bien être chez les conteurs romantiques allemands, aussi peut-être dans la musique de Schubert, dans tout ce
28 t nous rions faute de réflexe appris. L’humour du romantique jaillit des échecs du sentiment. Et certes, c’est le sentiment d’abor
23 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Destin du siècle ou vocation personnelle ? (février 1934)
29 ie de suicides, qui ne prit pas toujours la forme romantique du coup de revolver, qui prit même beaucoup plus souvent la forme d’u
24 1934, Présence, articles (1932–1946). L’œuvre et la mort d’Arnaud Dandieu (1934)
30 ses d’une sobre grandeur : En dépit d’un préjugé romantique , la décadence n’est pas belle, ni la mort. Ce qui est beau, c’est la
25 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Précisions sur la mort du Grand Pan (avril 1934)
31 solement, c’est un des tours communs de l’orgueil romantique . On a coutume d’en rendre Rousseau responsable. Mais c’est à ses disc
32 saint Paul est évidente. Mais Constant, comme les romantiques allemands, s’il voit bien la question ne va pas jusqu’à l’accepter, e
26 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Nécessité de Kierkegaard (août 1934)
33 -il se garder d’entendre l’expression au sens des romantiques . Je suis sujet, mais il reste à savoir d’où vient ce je, comment il p
27 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
34 ervatrice du régime. Deuxième espèce : les poètes romantiques , chantres de l’Idéal qu’on n’atteint pas, pour l’avoir mis trop haut.
35 ise, l’amour et le mariage bourgeois, l’idéalisme romantique , la croyance vulgaire au bonheur, la religion mise au service de l’or
36 ’elle enseigne assez haut. Pas trop haut — erreur romantique — ni trop bas — erreur soviétique. Mais bien à hauteur d’homme, et c’
28 1934, Esprit, articles (1932–1962). André Breton, Point du jour (décembre 1934)
37 et de l’objectif ». Idée platonicienne et surtout romantique , et qui vaut bien qu’on la prenne au sérieux, fût-ce après ce Schelli
29 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Destin du siècle ou vocation personnelle ?
38 ie de suicides, qui ne prit pas toujours la forme romantique du coup de revolver, qui prit même beaucoup plus souvent la forme d’u
30 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Destin du siècle ou vocation personnelle ?
39 ie de suicides, qui ne prit pas toujours la forme romantique du coup de revolver, qui prit même beaucoup plus souvent la forme d’u
31 1935, Articles divers (1932-1935). Mystère de la Vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) (mars 1935)
40 e revanche sur le réel qu’elle figure aux yeux du romantique  ; si elle est au contraire une force concrète, elle est cela : une vi
41 rmacher est l’expression géniale de cette hérésie romantique , qui ne tendait à rien de moins qu’à la glorification progressive d’u
42 Il convient de débarrasser ce mot de tout pathos romantique . Le drame, c’est proprement l’action, en tant que mouvement, évènemen
32 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Les trois temps de la Parole (mai 1935)
43  », qui ont mis à toutes les sauces humanistes et romantiques la notion, chère à Kierkegaard, de saut. 18. ou cinématographique !
33 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
44 it (exagérée jusqu’à l’absurde par les idéalistes romantiques ) peut encore figurer la foi commune des clercs, pourtant molestés par
45 é par Descartes en 1637 — aggravé par l’idéalisme romantique , exploité par l’élite bourgeoise, visant à faire du clerc un inutile 
34 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Mystiques allemands du xiiie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (octobre 1935)
46 ce et nous donnait une bonne étude sur le lyrisme romantique considéré comme une sécularisation du mysticisme. Il m’a semblé que c
35 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
47 poètes du xvie siècle ; puis Goethe et certains romantiques allemands ; puis Rimbaud qui voulait « posséder la vérité dans une âm
36 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Kierkegaard en France (juin 1936)
48 opulaire, d’anecdotes, de boutades et d’échappées romantiques (sur le silence de la femme, par exemple, à la fin du Miroir de la Pa
37 1936, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Le Problème du bien (12 septembre 1936)
49 ages fort curieuses sur la Nature, des élévations romantiques , telle description poignante de réalisme, d’un ensevelissement dans l
38 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
50 talitaires. Le composé hitlérien d’irrationalisme romantique et de positivisme jacobin, et d’autre part les ressources humaines co
39 1936, Esprit, articles (1932–1962). Erskine Caldwell, Le Petit Arpent du Bon Dieu (novembre 1936)
51 iste de l’amour, en opposition avec la conception romantique . Or la gauloiserie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction rom
52 ie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction romantique . La pensée érotique, pour acquérir une valeur de culture, doit être s
40 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Leçon des dictatures
53 ttendues51. Le composé hitlérien d’irrationalisme romantique et de positivisme jacobin, et d’autre part les ressources humaines co
41 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
54 méthode, et tout le reste est bavardage, illusion romantique ou pire encore : dogmatisme ! Le clerc d’église n’avait pas bien vu l
55 trice, à l’improvisation géniale et autres mythes romantiques . Mais je voudrais faire observer un fait dont la reconnaissance est n
42 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
56 rates » ; pour d’autres, qu’il témoigne d’un goût romantique du scandale ; enfin qu’il évoque surtout la « mise au pas » des dicta
43 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Leçon des dictatures
57 ttendues52. Le composé hitlérien d’irrationalisme romantique et de positivisme jacobin, et d’autre part les ressources humaines co
44 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
58 méthode, et tout le reste est bavardage, illusion romantique ou pire encore : dogmatisme ! Le clerc d’église n’avait pas bien vu l
59 trice, à l’improvisation géniale et autres mythes romantiques . Mais je voudrais faire observer que la délicatesse de nos balances e
45 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
60 rates » ; pour d’autres, qu’il témoigne d’un goût romantique du scandale ; enfin qu’il évoque surtout la « mise au pas » des dicta
46 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (I) (15 février 1937)
61 condition des écrivains. L’on s’en fait une idée romantique  : le poète pauvre et méconnu, dans sa soupente, vit de son orgueil et
47 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). L’Âme romantique et le rêve (23 mars 1937)
62 L’Âme romantique et le rêve (23 mars 1937)g Le rêve, le romantisme ? Et traités en
63 e est d’ailleurs consacré à l’examen des théories romantiques du rêve. Ce sera sans doute pour la plupart des lecteurs non spéciali
64 os esprits, notamment le préjugé qui veut que les romantiques allemands n’aient été que de « doux rêveurs », alors qu’ils furent so
65 itions des Cahiers du Sud, Marseille. g. « L’Âme romantique et le rêve », Journal de Genève, Genève, n° 81, 23 mars 1937, p. 1.
48 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
66 ongtemps. Je voudrais bien n’avoir pas l’air trop romantique  : mes dernières années de Paris m’avaient appris que cette ville, au
67 t il faut bien reconnaître que ce n’est pas aussi romantique et excitant que mon titre pourrait le faire croire. L’intéressant à m
49 1937, Articles divers (1936-1938). Chamisso et le Mythe de l’Ombre perdue (mai-juin 1937)
68 ouvante et très précise description de l’individu romantique , dans ce qu’il a de démissionnaire, d’impuissant à saisir le monde po
50 1937, Esprit, articles (1932–1962). Retour de Nietzsche (mai 1937)
69 te unique, c’est à peu près ce qu’en termes moins romantiques nous appelons fédération. Sur ce point, qui est central, l’accord de
51 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
70 -24). Parler de la Nature comme le firent tant de romantiques , en termes d’extase religieuse, c’est se moquer cruellement des créat
52 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Éluard, L’Évidence poétique (juin 1937)
71 rement eschatologique des poètes chrétiens et des romantiques allemands, c’est la volonté de réintégration générale de la création
53 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
72 ongtemps. Je voudrais bien n’avoir pas l’air trop romantique  : mes dernières années de Paris m’avaient appris que cette ville, au
73 us du pays. Je voudrais le dessiner dans le style romantique , avec tous ses détails et toute son opulence, frisé comme une perruqu
54 1937, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Selma Lagerlöf, conteur de légende (3 juillet 1937)
74 t perverse, — cela suffirait pour animer un roman romantique de la grande tradition. Mais tout ce pittoresque humain revêt un dram
55 1937, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Introduction au Journal d’un intellectuel en chômage (août 1937)
75 bjective, qui est devenue tellement étrangère aux romantiques , aux partisans, aux « enfermés » que nous sommes tous plus ou moins.
56 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Gösta Berling, par Selma Lagerlöf (novembre 1937)
76 le coup est bon. Vous partez en pleine convention romantique , populaire carte postale. Mais voici que la vie s’y prend, fait saute
57 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Préambule
77 ongtemps. Je voudrais bien n’avoir pas l’air trop romantique  : mes dernières années de Paris m’avaient appris que cette ville, au
58 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
78 us du pays. Je voudrais le dessiner dans le style romantique , avec tous ses détails et toute son opulence, frisé comme une perruqu
79 abord la lande est une exaltation, un dépaysement romantique , et ensuite il m’apparaît qu’elle est une terre réelle, travaillée pa
80 omaine est bien étroit… Cela n’a plus la grandeur romantique de la désolation d’hiver. Et partout les cultivateurs, au travail sur
81  faut-il dire à sa peur — de vivre. Cette manière romantique , et somme toute vaniteuse, de tenter le destin « pour voir », qui est
59 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
82 t il faut bien reconnaître que ce n’est pas aussi romantique et excitant que mon titre pourrait le faire croire. L’intéressant, à
83 -24.) Parler de la Nature comme le firent tant de romantiques , en termes d’extase religieuse, c’est se moquer cruellement des créat
60 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
84 ême temps se trouvent baigner dans une atmosphère romantique entretenue par leurs lectures, par les spectacles, et par mille allus
85 , par la littérature, cette idée toute moderne et romantique que la passion est une noblesse morale, qu’elle nous met au-dessus de
86 oviets. La morale des intellectuels nihilistes ou romantiques , qui inspirait les jeunes chefs bolchéviques, se traduisit dans la ré
87 Führer. D’abord on prive la femme de son auréole romantique  : on la réduit à sa fonction matrimoniale : faire des enfants, puis l
61 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
88 ont eu mauvaise conscience devant les ironies du romantique . Mais elles sont mises en pleine déroute par la simple véracité. La f
89 pour un coup trouverait à se justifier. Oui, les romantiques ont raison ; et les réalistes ont raison ; et les clercs aussi ont ra
90 déjà mieux dit ? Il a su louer le philistin et le romantique , et leur donner raison au point de leur faire honte d’avoir parfois d
91  ? Les incroyants sont renvoyés aux arguments des romantiques , qui valent contre leur moralisme ; et les croyants aux arguments de
92 onséquent doit être dit, soit du point de vue des romantiques — si l’on croit à Iseut —, soit du point de vue du clerc parfait — si
93 ent, je deviendrai le philistin que dénoncent les romantiques , ou l’homme moral pris dans les rets sociaux, et incapable désormais
94 s de bonheur bourgeois ! » Du cynisme au tragique romantique , il n’y a pas de contradiction profonde, nous l’avons vu95. Dans les
95 us encore imaginer une grandeur qui n’ait rien de romantique  ? Et qui soit le contraire d’une ardeur exaltée ? La fidélité dont je
62 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
96 emagne change de nature. Les trois générations de romantiques allemands, individualistes en dehors de toute sociologie, bien qu’aya
97 a certainement une source commune à Hitler et aux romantiques allemands ; il y a certainement une analogie profonde entre les réact
63 1939, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Âme romantique et le rêve (15 août 1939)
98 L’Âme romantique et le rêve (15 août 1939)b Le recours à l’inconscient, pour expliq
99 t est la grande découverte — ou l’invention — des romantiques allemands. C’est donc l’une de nos origines les plus profondes que no
100 ert Béguin, en publiant son gros volume sur L’Âme romantique et le rêve. Livre charmant et capiteux, malgré sa gravité d’ailleurs
101 ? Telle est la question que posèrent les premiers romantiques allemands. « Ils admettent tous, écrit M. Béguin, que la vie obscure
102 t entrer dans la voie mystique. Si la plupart des romantiques n’ont pas choisi en toute clarté — ruse vitale pour des poètes —, tou
103 r au froid contrôle de la raison. Toute la poésie romantique , de même que la surréaliste, est à l’affût des « surprises pleines de
104 dépasser ici le domaine circonscrit du rêve. Les romantiques , d’ailleurs, ont été bien au-delà, dans leur exploration de l’inconsc
105 maine des mystiques. Toute expérience mystique ou romantique présuppose l’existence d’un centre ou d’un tréfonds divin de l’âme (c
106 s bien que les grands mystiques, et après eux les romantiques , passent leur vie à en parler, à en écrire, à tenter de le cerner par
107 n’est plus verbeux qu’un mystique, si ce n’est un romantique allemand. Car l’un et l’autre ont l’ambition de communiquer par l’écr
108 ire que rien ne saurait être dit… Et pourtant si, romantiques et mystiques sont persuadés que, nonobstant leur impuissance à tradui
109 t de l’indicible dont nous parlaient mystiques et romantiques  : c’est la négation et la mort du monde des formes et du langage huma
110 chair, le pur Néant. Ainsi, le terme de la quête romantique , à travers les images du rêve, s’identifie avec le terme de toute exp
111 ut-être pouvons-nous demander à la biographie des romantiques quelques lumières sur les mystiques proprement dits, tout au moins su
112 d’où le sentiment si fréquent chez la plupart des romantiques d’être mal assuré de sa propre identité, et d’avoir à la rechercher p
113 e au fond de l’inconscient, représentent pour les romantiques les voies d’un retour au monde perdu, à la « vraie vie » qui est « ai
114 mort. Le sommeil préfigure la mort pour le poète romantique  ; et la mort progressive à soi-même est l’ambition de tous les vrais
115 — ou se confond avec elle indiscernablement. Les romantiques n’ont pas été si loin dans la voie des sublimations — sauf peut-être
116 de. III. Mystique et Personne L’exemple des romantiques allemands illustre une relation profonde et constante dans l’homme :
117 es actes. Mais voilà justement ce qui répugne aux romantiques  ! D’où leur fuite dans un monde dont on ne peut rien dire. D’où encor
118 u de tous les historiens : c’est l’incapacité des romantiques à donner des œuvres achevées. En effet, le mouvement de ces poètes es
119 . Elle engage dans le monde actif, au lieu que le romantique voulait s’en évader. Elle nous rend enfin responsables vis-à-vis de n
120 gue radicalement de la « dissolution du moi » des romantiques . C’est une « activité » qui ne commence qu’au-delà de la mort à soi-m
121 voulons une passion nouvelle ! Et de même que le romantique oubliait son moi détesté en se perdant dans les fêtes du rêve, l’Alle
122 de, imitant au niveau le plus bas l’évolution des romantiques cherche à récupérer son unité perdue dans un monde supra-personnel, o
123 ira jamais trop à quel point ce pseudo-mysticisme romantique détermine l’action du Führer et son pouvoir hypnotique sur les masses
124 ole et l’acte personnel. 6. En effet, pour les romantiques , « le sommeil est une préfiguration de la mort », et c’est uniquement
125 Discours du 18 juin 1939, à Dantzig. b. « L’Âme romantique et le rêve », La Revue de Paris, Paris, n° 16, 15 août 1939, p. 915-9
64 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La Poésie scientifique en France au xvie siècle, par Albert-Marie Schmidt (septembre 1939)
126 nt notre âge classique, et que ressusciteront les romantiques allemands, à partir de Hamann et de Herder. La création entière, disa
65 1939, Esprit, articles (1932–1962). Autour de L’Amour et l’Occident (septembre 1939)
127 al comme les classiques, ou l’Idée comme certains romantiques , mais bien plutôt le moment décisif. Par exemple, l’histoire n’a pour
66 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
128 e de notre Histoire.) Je définirais volontiers le romantique occidental comme un homme pour qui la douleur, et spécialement la dou
67 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
129 it, Brûler de loin — de près geler. Tout l’amour romantique est dans ce dernier vers. Et le secret de cette mélancolie, Pétrarque
130 iste de l’amour, en opposition avec la conception romantique . Or la gauloiserie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction rom
131 ie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction romantique . La pensée érotique, pour acquérir une valeur de culture, doit être s
132 d — qui se trouve la mieux adaptée au tempérament romantique . Mais cette conversion-là ne pourra s’opérer qu’à la faveur d’une cri
133 de l’amour réciproque malheureux — chez tous les romantiques allemands sans exception147. Quelques textes choisis entre mille en d
134 leur mystique fut composé par l’un des plus purs romantiques  : c’est l’épopée des albigeois de Lenau. On peut y lire ces vers qui
135 , des fantaisies extravagantes. Il y a une gaieté romantique , comme il y a un attendrissement : moments de détente, entre deux éla
136 ns désolées. Certes, Chénier décrit comme un vrai romantique . L’enthousiasme errant, fils de la pâle Nuit. Et la célèbre invocat
137 e merveilleuse inconséquence… Ce qui appauvrit le romantique français, c’est qu’il demeure un sceptique éloquent, c’est qu’il redo
138 rtelle mais divinisante. Rares sont toutefois les romantiques français qui atteignirent cette connaissance audacieuse, desséchée, e
139 rise et se démocratise. Le droit à la passion des romantiques devient alors la vague obsession de luxe et d’aventures exotiques que
140 , alibi de la responsabilité, on lui donne le nom romantique de « fatalité de la passion ». Et les tenants du conformisme n’ont pa
141 ne s’arrange et désir que tout s’arrange — désir romantique et désir bourgeois. La profonde satisfaction que produit à coup sûr l
142 à la vie quotidienne, et compense la déception du romantique par le soulagement du bourgeois… Ainsi, dans le théâtre, dans le roma
143 e Dieu, existence absolue. (Cf. Ricarda Huch, Les Romantiques allemands, p. 285). 150. Tieck raconte l’histoire du troubadour Jauf
68 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
144 s spirituelles brimées. C’est une forme d’évasion romantique , en même temps qu’un frein aux instincts. Le formalisme minutieux de
145 a puissance passionnelle de la Nation. Les poètes romantiques jouèrent un rôle notable dans les guerres de libération que mena la P
146 me que l’on invoquait avait perdu de son prestige romantique  : le pavillon couvrait les intérêts de l’État, — non les passions ou
147 keit des Allemands). L’on vit bien que la passion romantique ne trouvait plus de quoi se composer un mythe ; ne trouvait plus des
69 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe contre le mariage
148 ême temps se trouvent baignés dans une atmosphère romantique entretenue par leurs lectures, par les spectacles, et par mille allus
149 , par la littérature, cette idée toute moderne et romantique que la passion est une noblesse morale, qu’elle nous met au-dessus de
150 oviets. La morale des intellectuels nihilistes ou romantiques , qui inspirait les jeunes chefs bolchéviques, se traduisit dans la ré
151 Führer. D’abord on prive la femme de son auréole romantique  : on la réduit à sa fonction matrimoniale : faire des enfants, puis l
70 1939, L’Amour et l’Occident. L’Amour action, ou de la fidélité
152 ont eu mauvaise conscience devant les ironies du romantique . Mais elles sont mises en pleine déroute par la simple véracité. La f
153 pour un coup trouverait à se justifier. Oui, les romantiques ont raison ; et les réalistes ont raison ; et les clercs aussi ont ra
154 déjà mieux dit ? Il a su louer le philistin et le romantique , et leur donner raison au point de leur faire honte d’avoir parfois d
155  ? Les incroyants sont renvoyés aux arguments des romantiques , qui valent contre leur moralisme ; et les croyants aux arguments de
156 onséquent doit être dit, soit du point de vue des romantiques — si l’on croit à Iseut —, soit du point de vue du clerc parfait — si
157 ent, je deviendrai le philistin que dénoncent les romantiques , ou l’homme moral pris dans les rets sociaux, et incapable désormais
158 s de bonheur bourgeois ! » Du cynisme au tragique romantique , il n’y a pas de contradiction profonde, nous l’avons vu198. Dans les
159 us encore imaginer une grandeur qui n’ait rien de romantique  ? Et qui soit le contraire d’une ardeur exaltée ? La fidélité dont je
71 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
160 conscience sadique est l’inverse de la conscience romantique . Le romantique (Pétrarque) se châtie pour conserver l’objet aimé, tan
161 que est l’inverse de la conscience romantique. Le romantique (Pétrarque) se châtie pour conserver l’objet aimé, tandis que Sade ve
72 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
162 e de notre Histoire.) Je définirais volontiers le romantique occidental comme un homme pour qui la douleur, et spécialement la dou
73 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
163 it, Brûler de loin — de près geler. Tout l’amour romantique est dans ce dernier vers. Et le secret de cette mélancolie, Pétrarque
164 iste de l’amour, en opposition avec la conception romantique . Or la gauloiserie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction rom
165 ie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction romantique . La pensée érotique, pour acquérir une valeur de culture, doit être s
166 d — qui se trouve la mieux adaptée au tempérament romantique . Mais cette conversion-là ne pourra s’opérer qu’à la faveur d’une cri
167 de l’amour réciproque malheureux — chez tous les romantiques allemands sans exception165. Quelques textes choisis entre mille en d
168 leur mystique fut composé par l’un des plus purs romantiques  : c’est l’épopée des albigeois de Lenau. On peut y lire ces vers qui
169 , des fantaisies extravagantes. Il y a une gaieté romantique , comme il y a un attendrissement : moments de détente, entre deux éla
170 ns désolées. Certes, Chénier décrit comme un vrai romantique  : L’enthousiasme errant, fils de la pâle Nuit. Et la célèbre invocati
171 e merveilleuse inconséquence… Ce qui appauvrit le romantique français, c’est qu’il demeure un sceptique éloquent, c’est qu’il redo
172 rtelle mais divinisante. Rares sont toutefois les romantiques français qui atteignirent cette connaissance audacieuse, desséchée, e
173 rise et se démocratise. Le droit à la passion des romantiques devient alors la vague obsession de luxe et d’aventures exotiques que
174 , alibi de la responsabilité, on lui donne le nom romantique de « fatalité de la passion ». Et les tenants du conformisme n’ont pa
175 ne s’arrange et désir que tout s’arrange — désir romantique et désir bourgeois. La profonde satisfaction que produit à coup sûr l
176 à la vie quotidienne, et compense la déception du romantique par le soulagement du bourgeois… Ainsi, dans le théâtre, dans le roma
177 e Dieu, existence absolue. (Cf. Ricarda Huch, les Romantiques allemands, p. 285). 168. Tieck raconte l’histoire du troubadour Jauf
74 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Amour et guerre
178 s spirituelles brimées. C’est une forme d’évasion romantique , en même temps qu’un frein aux instincts. Le formalisme minutieux de
179 a puissance passionnelle de la Nation. Les poètes romantiques jouèrent un rôle notable dans les guerres de libération que mena la P
180 me que l’on invoquait avait perdu de son prestige romantique  : le pavillon couvrait les intérêts de l’État, non les passions ou l’
181 keit des Allemands). L’on vit bien que la passion romantique ne trouvait plus de quoi se composer un mythe ; ne trouvait plus de r
75 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe contre le mariage
182 ême temps se trouvent baignés dans une atmosphère romantique entretenue par leurs lectures, par les spectacles et par mille allusi
183 al de la littérature, cette idée toute moderne et romantique que la passion est une noblesse morale, qu’elle nous met au-dessus de
184 oviets. La morale des intellectuels nihilistes ou romantiques , qui inspirait les jeunes chefs bolchéviques, se traduisit dans la ré
185 Führer. D’abord on priva la femme de son auréole romantique  : on la réduisit à sa fonction matrimoniale : faire des enfants, puis
76 1939, L’Amour et l’Occident (1956). L’amour action, ou de la fidélité
186 ont eu mauvaise conscience devant les ironies du romantique . Mais elles sont mises en pleine déroute par la simple véracité. La f
187 pour un coup trouverait à se justifier. Oui, les romantiques ont raison ; et les réalistes ont raison ; et les clercs aussi ont ra
188 déjà mieux dit ? Il a su louer le philistin et le romantique , et leur donner raison au point de leur faire honte d’avoir parfois d
189  ? Les incroyants sont renvoyés aux arguments des romantiques , qui valent contre leur moralisme ; et les croyants aux arguments de
190 onséquent doit être dit, soit du point de vue des romantiques — si l’on croit à Iseut — soit du point de vue du clerc parfait — si
191 ent, je deviendrai le philistin que dénoncent les romantiques , ou l’homme moral pris dans les rets sociaux, et incapable désormais
192 s de bonheur bourgeois ! » Du cynisme au tragique romantique , il n’y a pas de contradiction profonde, nous l’avons vu216. Dans les
193 us encore imaginer une grandeur qui n’ait rien de romantique  ? Et qui soit le contraire d’une ardeur exaltée ? La fidélité dont je
77 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
194 e de notre Histoire.) Je définirais volontiers le romantique occidental comme un homme pour qui la douleur, et spécialement la dou
78 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
195 it, Brûler de loin — de près geler. Tout l’amour romantique est dans ce dernier vers. Et le secret de cette mélancolie, Pétrarque
196 iste de l’amour, en opposition avec la conception romantique . Or la gauloiserie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction rom
197 ie, aussi bien que la courtoisie, est une fiction romantique . La pensée érotique, pour acquérir une valeur de culture, doit être s
198 d — qui se trouve la mieux adaptée au tempérament romantique . Mais cette conversion-là ne pourra s’opérer qu’à la faveur d’une cri
199 de l’amour réciproque malheureux — chez tous les romantiques allemands sans exception154. Quelques textes choisis entre mille en d
200 leur mystique fut composé par l’un des plus purs romantiques  : c’est l’épopée des albigeois de Lenau. On peut y lire ces vers qui
201 , des fantaisies extravagantes. Il y a une gaieté romantique , comme il y a un attendrissement : moments de détente, entre deux éla
202 ns désolées. Certes, Chénier décrit comme un vrai romantique  : L’enthousiasme errant, fils de la belle Nuit. Et la célèbre invoc
203 e merveilleuse inconséquence… Ce qui appauvrit le romantique français, c’est qu’il demeure un sceptique éloquent, c’est qu’il redo
204 rtelle mais divinisante. Rares sont toutefois les romantiques français qui atteignirent cette connaissance audacieuse, desséchée, e
205 rise et se démocratise. Le droit à la passion des romantiques devient alors la vague obsession de luxe et d’aventures exotiques que
206 , alibi de la responsabilité, on lui donne le nom romantique de « fatalité de la passion ». Et les tenants du conformisme n’ont pa
207 ne s’arrange et désir que tout s’arrange — désir romantique et désir bourgeois. La profonde satisfaction que produit à coup sûr l
208 à la vie quotidienne, et compense la déception du romantique par le soulagement du bourgeois. Ainsi, dans le théâtre, dans le roma
209 e Dieu, existence absolue. (Cf. Ricarda Huch, Les Romantiques allemands, p. 285.) 157. Tieck raconte l’histoire du troubadour Jauf
79 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
210 s spirituelles brimées. C’est une forme d’évasion romantique , en même temps qu’un frein aux instincts. Le formalisme minutieux de
211 a puissance passionnelle de la Nation. Les poètes romantiques jouèrent un rôle notable dans les guerres de libération que mena la P
212 me que l’on invoquait avait perdu de son prestige romantique  : le pavillon couvrait les intérêts de l’État, non les passions ou l’
213 keit des Allemands). L’on vit bien que la passion romantique ne trouvait plus de quoi se composer un mythe ; ne trouvait plus de r
80 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
214 ême temps se trouvent baignés dans une atmosphère romantique entretenue par leurs lectures, par les spectacles, et par mille allus
215 al de la littérature, cette idée toute moderne et romantique que la passion est une noblesse morale, qu’elle nous met au-dessus de
216 oviets. La morale des intellectuels nihilistes ou romantiques , qui inspirait les jeunes chefs bolchéviques, se traduisit dans la ré
217 Führer. D’abord on priva la femme de son auréole romantique  : on la réduisit à sa fonction matrimoniale : faire des enfants, puis
81 1939, L’Amour et l’Occident (1972). L’amour action, ou de la fidélité
218 ont eu mauvaise conscience devant les ironies du romantique . Mais elles sont mises en pleine déroute par la simple véracité. La f
219 pour un coup trouverait à se justifier. Oui, les romantiques ont raison ; et les réalistes ont raison ; et les clercs aussi ont ra
220 déjà mieux dit ? Il a su louer le philistin et le romantique , et leur donner raison au point de leur faire honte d’avoir parfois d
221  ? Les incroyants sont renvoyés aux arguments des romantiques , qui valent contre leur moralisme ; et les croyants aux arguments de
222 onséquent doit être dit, soit du point de vue des romantiques — si l’on croit à Iseut — soit du point de vue du clerc parfait — si
223 ent, je deviendrai le philistin que dénoncent les romantiques , ou l’homme moral pris dans les rets sociaux, et incapable désormais
224 s de bonheur bourgeois ! » Du cynisme au tragique romantique , il n’y a pas de contradiction profonde, nous l’avons vu, la gauloise
225 us encore imaginer une grandeur qui n’ait rien de romantique  ? Et qui soit le contraire d’une ardeur exaltée ? La fidélité dont je
82 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
226 conscience sadique est l’inverse de la conscience romantique . Le romantique (Pétrarque) se châtie pour conserver l’objet aimé, tan
227 que est l’inverse de la conscience romantique. Le romantique (Pétrarque) se châtie pour conserver l’objet aimé, tandis que Sade ve
83 1940, Articles divers (1938-1940). L’homme au poignard enguirlandé (1940)
228 ux, comme les idylles du xviiie , non pas l’opéra romantique , bien moins encore ces planches de minéralogie que nous bariolent les
229 ’un seul mot l’exemple d’une vie trop ardente : «  romantique  » ou « aventurier » ou mieux encore « homme de la Renaissance ». Rapp
84 1942, La Part du diable. Le diable démocrate
230 te la créature la plus poétique du monde, au sens romantique de ce terme. Il est beau aux yeux des naïfs qui croient que le mal do
85 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
231 ; par manque de foi. Vous reconnaissez cette idée romantique qu’il leur suggère : faire mieux que Dieu, « se faire un nom » à eux,
232 nt le foyer dans l’ère moderne fut la littérature romantique , et dont les romans et les films sont les agents de diffusion. Cette
233 de ses droits absolus. Mais nous avons une morale romantique exaltant la passion « fatale » : c’en est fait de la toute petite cha
234 ture, ou lui rend un culte obsédé. L’idéalisation romantique de l’amour dans l’époque moderne, entraînant une pruderie morbide du
235  : « Porte de l’Enfer ! » Mais Goethe et tous les romantiques la divinisent. Souvenez-vous de l’exaltation finale du Second Faust :
236 porte du Ciel. Montaigne le dit bien, contre les romantiques de tous les temps : « Entre nous, ce sont choses que j’ai toujours vu
237 Il ne fait jamais rien sans calcul. Mais voilà ce romantique d’Adam qui s’y laisse prendre. Il s’imagine que la belle Ève, grâce à
238 grand réaliste de tous les temps.) Mais le culte romantique de la femme a inverti cet ordre naturel. Trop d’abus de pouvoir mascu
239 … Mais il en fait, hélas, une théorie. Tout amant romantique parle ici comme une femme, s’il n’est plus maîtrisé par l’homme en lu
86 1942, La Part du diable. Le Bleu du Ciel
240 et quand nous sommes abêtis de discours, lui, le romantique qui nous suggère que l’indicible est peut-être plus vrai que la parol
87 1942, La Part du diable (1944). Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
241 ; par manque de foi. Vous reconnaissez cette idée romantique qu’il leur suggère : faire mieux que Dieu, « se faire un nom » à eux,
242 s découvert l’Ennui. Non pas le spleen des poètes romantiques , non pas les blues. Mais cette phrase entendue partout : « Je ne sais
243 nt le foyer dans l’ère moderne fut la littérature romantique , et dont les romans et les films sont les agents de diffusion. Cette
244 de ses droits absolus. Mais nous avons une morale romantique exaltant la passion « fatale » : c’en est fait de la toute petite cha
245 ture, ou lui rend un culte obsédé. L’idéalisation romantique de l’amour dans l’époque moderne, entraînant une pruderie morbide du
246  : « Porte de l’Enfer ! » Mais Goethe et tous les romantiques la divinisent. Souvenez-vous de l’exaltation finale du Second Faust :
247 porte du Ciel. Montaigne le dit bien, contre les romantiques de tous les temps : « Entre nous, ce sont choses que j’ai toujours vu
248 Il ne fait jamais rien sans calcul. Mais voilà ce romantique d’Adam qui s’y laisse prendre. Il s’imagine que la belle Ève, grâce à
249 grand réaliste de tous les temps.) Mais le culte romantique de la femme a inverti cet ordre naturel. Trop d’abus de pouvoir mascu
250 … Mais il en fait, hélas, une théorie. Tout amant romantique parle ici comme une femme, s’il n’est plus maîtrisé par l’homme en lu
88 1942, La Part du diable (1944). Le Bleu du Ciel
251 et quand nous sommes abêtis de discours, lui, le romantique qui nous suggère que l’indicible est peut-être plus vrai que la parol
89 1942, La Part du diable (1982). Le diable dans nos Dieux et dans nos maladies
252 : par manque de foi. Vous reconnaissez cette idée romantique qu’il leur suggère : faire mieux que Dieu, « se faire un nom » à eux,
253 s découvert l’Ennui. Non pas le spleen des poètes romantiques , non pas les blues. Mais cette phrase entendue partout : « Je ne sais
254 nt le foyer dans l’ère moderne fut la littérature romantique , et dont les romans et les films sont les agents de diffusion. Cette
255 de ses droits absolus. Mais nous avons une morale romantique exaltant la passion « fatale » : c’en est fait de la toute petite cha
256 ture, ou lui rend un culte obsédé. L’idéalisation romantique de l’amour dans l’époque victorienne, entraînant une pruderie morbide
257  : « Porte de l’Enfer ! » Mais Goethe et tous les romantiques la divinisent. Souvenez-vous de l’exaltation finale du Second Faust :
258 porte du Ciel. Montaigne le dit bien, contre les romantiques de tous les temps : « Entre nous, ce sont choses que j’ai toujours vu
259 Il ne fait jamais rien sans calcul. Mais voilà ce romantique d’Adam qui s’y laisse prendre. Il s’imagine que la belle Ève, grâce à
260 grand réaliste de tous les temps.) Mais le culte romantique de la femme a inverti cet ordre naturel. Trop d’abus de pouvoir mascu
261 … Mais il en fait, hélas, une théorie. Tout amant romantique parle ici comme une femme, s’il n’est plus maîtrisé par l’homme en lu
90 1942, La Part du diable (1982). Le Bleu du Ciel
262 et quand nous sommes abêtis de discours, lui, le romantique qui nous suggère que l’indicible est peut-être plus vrai que la parol
91 1943, La Vie protestante, articles (1938–1978). Les tours du diable III : diable et sexe (29 octobre 1943)
263 ture, ou lui rend un culte obsédé. L’idéalisation romantique de l’amour dans l’époque moderne, entraînant une pruderie morbide du
92 1943, La Vie protestante, articles (1938–1978). Les tours du diable VII : La cinquième colonne (26 novembre 1943)
264 te la créature la plus poétique du monde, au sens romantique de ce terme. Il est beau aux yeux des naïfs qui croient que le mal do
93 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Le silence de Goethe
265 t encore une évasion hors du réel. En cela il est romantique , comme tous ceux que leur violence ou leur faiblesse précipitent vers
266 ceci plus chrétienne, plus tragique que l’époque romantique — Nietzsche plus chrétien que son idée du christianisme. Plus goethée
94 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Goethe médiateur
267 on de ces valeurs en elles-mêmes, le nationalisme romantique , conduit à la guerre. L’affaiblissement de ces valeurs dans ce qu’ell
95 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Kierkegaard
268 -il se garder d’entendre l’expression au sens des romantiques . Je suis sujet, mais il reste à savoir d’où vient ce je, comment il p
96 1944, Les Personnes du drame. Sincérité et authenticité — Vues sur Ramuz
269 et futur ? Est-ce le fait d’une disposition trop romantique que d’avoir cru distinguer dans ces œuvres je ne sais quelle complais
97 1944, Les Personnes du drame. Une maladie de la personne — Le romantisme allemand
270 ? Telle est la question que posèrent les premiers romantiques allemands. « Ils admettent tous, écrit Albert Béguin85, que la vie ob
271 t entrer dans la voie mystique. Si la plupart des romantiques n’ont pas choisi en toute clarté — ruse vitale pour des poètes — tout
272 heur, de libération, d’aventure ! Toute la poésie romantique de même que la surréaliste, est à l’affût des « surprises pleines de
273 dépasser ici le domaine circonscrit du rêve. Les romantiques , d’ailleurs, ont été bien au-delà, dans leur exploration de l’Inconsc
274 maine des mystiques. Toute expérience mystique ou romantique présuppose l’existence d’un centre ou d’un tréfonds divin de l’âme (c
275 que les grands mystiques, et après eux les grands romantiques , passent leur vie à en parler, à en écrire, à tenter de le cerner par
276 n’est plus verbeux qu’un mystique, si ce n’est un romantique allemand. Car l’un et l’autre ont l’ambition de communiquer par l’écr
277 re que rien ne saurait être dit… Et pourtant si : romantiques et mystiques sont persuadés que, nonobstant leur impuissance à tradui
278 t de l’indicible dont nous parlaient mystiques et romantiques  : c’est la négation et la mort du monde des formes et du langage huma
279 a chair, le pur Néant. Ainsi le terme de la quête romantique , à travers les images du rêve s’identifie avec le terme de toute expé
280 ut-être pouvons-nous demander à la biographie des romantiques quelques lumières sur les mystiques proprement dits, tout au moins su
281 d’où le sentiment si fréquent chez la plupart des romantiques d’être mal assuré de sa propre identité, et d’avoir à la rechercher p
282 e au fond de l’inconscient, représentent pour les romantiques les voies d’un retour au monde perdu à la « vraie vie » qui est « ail
283 mort. Le sommeil préfigure la mort pour le poète romantique  ; et la mort progressive à soi-même est l’ambition de tous les vrais
284 drait-on mourir ? La biographie de la plupart des romantiques fournit ici la même réponse. En effet, la blessure dont ils souffrent
285 — ou se confond avec elle indiscernablement. Les romantiques n’ont pas été si loin dans la voie des sublimations — sauf peut-être
286 olde… IIIMystique et personne L’exemple des romantiques allemands illustre une relation profonde et constante dans l’homme :
287 es actes. Mais voilà justement ce qui répugne aux romantiques . D’où leur fuite dans un monde dont on ne peut rien dire. D’où encore
288 . Elle engage dans le monde actif, au lieu que le romantique voulait s’en évader. Elle nous rend enfin responsable vis-à-vis de no
289 stingue radicalement de la dissolution du moi des romantiques . C’est une activité, et qui ne commence qu’au-delà de la mort à soi-m
290 voulons une passion nouvelle ! Et de même que le romantique oubliait son moi détesté en se perdant dans les fêtes du rêve, l’Alle
291 de, imitant au niveau le plus bas l’évolution des romantiques , cherche à récupérer son unité perdue dans un monde supra-personnel o
292 ira jamais trop à quel point ce pseudo-mysticisme romantique détermina toute l’action du Führer et son pouvoir hypnotique sur les
293 te personnel. 85. Dans un beau livre sur L’Âme romantique et le rêve, dont j’extrais la plupart des textes cités dans ce chapit
294 7. Albert Béguin, op. cit. 88. En effet pour les romantiques , « le sommeil est une préfiguration de la mort », et c’est uniquement
98 1944, Articles divers (1941-1946). Les règles du jeu dans l’art romanesque (1944-1945)
295 sur les points les plus divers de la planète. Les romantiques allemands l’ont soupçonné : Jean-Paul invoque la « rhétorique des rêv
99 1945, Le Semeur, articles (1933–1949). La responsabilité culturelle de l’Église (mars 1945)
296 beaucoup plus puissantes et dynamiques. Il serait romantique de supposer que la guerre actuelle a détruit toutes les éternelles il
100 1946, Articles divers (1941-1946). L’Américain croit à la vie, le Français aux raisons de vivre (19 juillet 1946)
297 s sa vie amoureuse et sexuelle me paraît fort peu romantique . On compare les salaires en toute simplicité, on divorce pour des que