1
r tourne en adoration ou en une véritable horreur
sacrée
. Voici Alban devant une bête qu’il devra combattre le lendemain : «
2
fond en nous, et elle ne manque guère à ce devoir
sacré
». M. Jaloux évite le péril d’un réalisme trop amer et celui du roman
3
fond en nous, et elle ne manque guère à ce devoir
sacré
. » (Edmond Jaloux.) Entre un monsieur en noir : Permettez-moi de me
4
mbien sont dignes de s’attendre au don du langage
sacré
? Cette langue de feu qui s’est posée sur Hölderlin et qui l’a consum
5
ropre démarche, mais inspiré par cet enthousiasme
sacré
que requiert l’œuvre de Rimbaud. Regrettons seulement qu’il n’élargis
6
des reproches acides, et naturellement, la phrase
sacrée
: « Il faut que tous fassent la même chose, ici ! » Dans la suite, on
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même pas une classe de gamins répétant la syllabe
sacrée
Aûm ou se livrant à des exercices de contrôle de la respiration. Il n
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des reproches acides, et naturellement, la phrase
sacrée
: « Il faut que tous fassent la même chose ici ! » Dans la suite, on
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même pas une classe de gamins répétant la syllabe
sacrée
Aûm ou se livrant à des exercices de contrôle de la respiration. Il n
10
l ostracisme. Mais notre monde ne connaît plus de
sacré
que la propriété matérielle. c. « La Voie royale », Foi et Vie, Pari
11
cri : chaque fois que Goethe invoque la catégorie
sacrée
de l’humain, comprenons qu’il y va de tout. Mais les anges enfin élèv
12
ntal, dont le Second Faust restera comme le livre
sacré
. Que cette discipline libératrice comporte pour Rimbaud le silence, a
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car c’est, vous m’entendez, « au nom de la cause
sacrée
de la paix » que ce brave officier réclama pour Martin le maximum de
14
ée, emprisonnée — accusée d’attenter à la « cause
sacrée
de la paix ». Anti-personnalisme de l’éthique bourgeoise. 3° Les acte
15
e leurs politesses imite dérisoirement la gravité
sacrée
et l’ascèse adorable que seule invente la passion. Ils reviennent. To
16
mbien sont dignes de s’attendre au don du langage
sacré
? Cette langue de feu qui s’est posée sur Hölderlin et qui l’a consum
17
e leurs politesses imite dérisoirement la gravité
sacrée
et l’ascèse adorable que seule invente la passion. Ils reviennent. To
18
mbien sont dignes de s’attendre au don du langage
sacré
? Cette langue de feu qui s’est posée sur Hölderlin et qui l’a consum
19
éprouvé la sensation de pénétrer dans une aire «
sacrée
», dans un territoire réservé pour quelque fonction solennelle. Il es
20
ansformer nos questions en questions que le texte
sacré
nous adresse. Tout au contraire du critique moderne, qui se pose en j
21
rante que manifestent ses adeptes, le caractère «
sacré
» que revêt à leurs yeux l’idée de patrie préalablement confondue ave
22
donne le droit de saisir le salut dont les signes
sacrés
sont le gage ? On est moins exigeant envers soi-même : il faudrait êt
23
tre surtout dans ce cas ! La panique de « l’union
sacrée
» qui vient de souffler sur notre élite en est l’ahurissant exemple.
24
e ne pouvoir parvenir lui-même à prendre le repas
sacré
plus au sérieux que le menu de sa pension ? « Même pour l’homme le pl
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n’est pas superflu de recourir à ces « origines »
sacrées
, comme à une sorte d’étymologie de l’imagination moderne. Sur la visi
26
même État, mais on invoque cette fois les droits
sacrés
de la conscience. Telle étant la pâtée officielle, le point de vue de
27
boire. Étonnez-vous donc aussi de ce que la Cène
sacrée
est séparée du souper commun ! Mais plutôt ne vous étonnez jamais de
28
rs cérémonies, vibrer à l’unisson de leur panique
sacrée
: c’est l’animal en nous qui frémira. Mais la protestation totale de
29
olutions religieuses qui dressent leurs monuments
sacrés
à l’Est. Pour le présent, notre devoir européen est d’exercer la voca
30
ents d’opposition. C’est la mystique de « l’union
sacrée
», autrement dit, le nationalisme. En vérité, les deux termes dont s
31
ns des langues nouvelles, au détriment de l’unité
sacrée
. Ainsi toujours : pour peu que le sens des fins vienne à faiblir et q
32
geste ou telle théorie est conforme à cette ligne
sacrée
. Et malheur à qui chercherait à pousser plus loin ! » Je demande alor
33
tard un Maurras aimera se répéter les « syllabes
sacrées
», définit la même assurance prise au nom de la raison sur l’avenir :
34
e sont les Tables de la Loi. La Loi est la mesure
sacrée
. C’est elle qui rappelle à la fois l’origine et la fin du peuple : l’
35
e à toute métaphysique22 il contraint les auteurs
sacrés
à l’invention de métaphores qui enrobent les notions les plus hautes
36
ns des langues nouvelles, au détriment de l’unité
sacrée
. Ainsi toujours : pour peu que le sens des fins vienne à faiblir et q
37
rs cérémonies, vibrer à l’unisson de leur panique
sacrée
: c’est l’animal en nous qui frémira. Mais la protestation totale de
38
olutions religieuses qui dressent leurs monuments
sacrés
à l’Est. Pour le présent, notre devoir européen est d’exercer la voca
39
lus indissolubles et les plus féconds d’avoir été
sacrés
dans un double arrachement ! Mais le retour aux origines n’est qu’un
40
tard un Maurras aimera se répéter les « syllabes
sacrées
», définit la même assurance prise au nom de la raison sur l’avenir :
41
e sont les Tables de la Loi. La Loi est la mesure
sacrée
. C’est elle qui rappelle à la fois l’origine et la fin du peuple : l’
42
e à toute métaphysique22 il contraint les auteurs
sacrés
à l’invention de métaphores qui enrobent les notions les plus hautes
43
n de la mesure chrétienne en tant qu’instituée et
sacrée
? Notre culture moderne serait-elle née de cette mystérieuse converge
44
ns des langues nouvelles, au détriment de l’unité
sacrée
. Ainsi toujours : pour peu que le sens des fins vienne à faiblir et q
45
rs cérémonies, vibrer à l’unisson de leur panique
sacrée
: c’est l’animal en nous qui frémira. Mais la protestation totale de
46
olutions religieuses qui dressent leurs monuments
sacrés
à l’Est. Pour le présent, notre devoir européen est d’exercer la voca
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lus indissolubles et les plus féconds d’avoir été
sacrés
dans un double arrachement ! Mais le retour aux origines n’est qu’un
48
l’attitude du sérieux… Arrêtons-nous à ce chiffre
sacré
, à ces sept jours qui nous menèrent à la nouvelle année tandis que se
49
tes que pour tomber dans le fétichisme : le franc
sacré
, les idées à majuscules, toucher du bois, la bouteille de champagne b
50
me cherche à le dissimuler comme quelque chose de
sacré
, et que les deux fils de Noé couvrirent la nudité de leur père ivre e
51
ue l’on cache son secret le plus profond, le plus
sacré
, qui est le pouvoir de création que l’on possède, c’est naturel ; mai
52
l’absence d’ombre, donc de secret. Or le secret «
sacré
» étant le lieu de la créativité dans la personne, celui qui a perdu
53
ivoire seront démolies, toutes les paroles seront
sacrées
et l’homme, s’étant enfin accordé à la réalité qui est sienne, n’aura
54
sa proclamation. Que « toutes les paroles soient
sacrées
», c’est la volonté proprement eschatologique des poètes chrétiens et
55
activité professionnelle, que je considère comme
sacrée
! » En somme, être laïque, c’est être religieux au vrai sens du mot,
56
scendance où manquerait le sentiment du divin, du
sacré
. Mais votre communication nous oriente utilement vers une nouvelle an
57
activité professionnelle, que je considère comme
sacrée
! » En somme, être laïque, c’est être religieux au vrai sens du mot,
58
tes que pour tomber dans le fétichisme : le franc
sacré
, les idées à majuscules, toucher du bois, la bouteille de champagne b
59
nt les Tables de la Loi. La Loi est la « mesure »
sacrée
: c’est elle qui rappelle à la fois l’origine et la fin du peuple en
60
e à toute métaphysique69 il contraint les auteurs
sacrés
à l’invention de métaphores qui enrobent les notions les plus hautes
61
points de repère : c’est la guerre. C’est un mot
sacré
. C’est quelque chose qui se passe très loin, partout, et qui doit êtr
62
e un hommage que l’esprit partisan rend à l’union
sacrée
. Mais ce qui m’apparaît le plus dangereux dans cette affaire, ce n’es
63
ni l’esprit partisan, c’est l’hommage et l’union
sacrée
. L’hypocrisie est trop grossière pour tromper, et l’esprit partisan e
64
Mais cette fausse vertu qu’on honore, cette union
sacrée
qu’on invoque, craignons qu’à force de l’invoquer l’on finisse par la
65
à jouer sérieusement, — à jouer le jeu de l’union
sacrée
. Ce qui est grave, ce qu’il faut redouter, c’est que le désir de ripo
66
e payer l’élégance de le taire. Toutes les unions
sacrées
se font ainsi. Pour éviter de mourir, cessons de vivre et armons-nous
67
hez nous ! Les primitifs s’accordent à tenir pour
sacrée
l’absence totale de raison chez un être doté d’une apparence humaine.
68
omme de cesser de penser, sous prétexte d’union «
sacrée
» ? ⁂ Concevoir l’union comme l’annexion d’une moitié de la France pa
69
je termine sur une question. S’opposer à l’union
sacrée
, ce n’est pas faire l’éloge du désordre présent, du désordre honteux
70
prends mes notes du 11 mars 1936. Une cérémonie
sacrée
. — Trois heures de l’après-midi, dans un café près de l’Opéra. Je dis
71
intenant, c’est cela qu’on doit appeler l’horreur
sacrée
. Je me croyais à un meeting de masses, à quelque manifestation politi
72
truction d’une communauté autour d’un sentiment «
sacré
». Et ce n’est pas la soif d’une tyrannie, au sens politique et légal
73
ce que l’on fait là-bas se fait au nom de l’union
sacrée
, morale de guerre ; et toutes les mesures d’oppression sont « joyeuse
74
nt « joyeusement acceptées » pour peu que l’union
sacrée
les légitime. Ils ont des canons, mais pas de beurre, dit-on en Franc
75
tre surtout dans ce cas ! La panique de « l’union
sacrée
» qui vient de souffler sur notre élite en est l’ahurissant exemple.
76
crilège ! » Or, sacrilège veut dire : qui lèse le
sacré
. On en déduit que M. Porché tient la pauvreté pour sacrée. Là, j’avou
77
On en déduit que M. Porché tient la pauvreté pour
sacrée
. Là, j’avoue que je ne puis le suivre. Ce serait donner dans les pire
78
ébrouiller avec sa pauvreté et, loin de la croire
sacrée
, il a essayé d’en sortir. Je signale le cas de M. Porché à la vigilan
79
es mystiques orthodoxes. Sa rhétorique, d’origine
sacrée
, transformera peu à peu nos sentiments, en leur prêtant des « couleur
80
relâchent, ou disparaissent : 1. — Contraintes
sacrées
. Le mariage, chez les peuples païens, s’est toujours entouré d’un rit
81
de noter que des coutumes d’origine lointaine et
sacrée
telles que la quasi-publicité du lit nuptial subsistèrent, dans certa
82
ncore distinguer le christianisme des contraintes
sacrées
et sociales, elle le repousse avec horreur. Car l’engagement religieu
83
rassurant) les éléments plastiques, militaires et
sacrés
, qui lui font aujourd’hui défaut. Sa dialectique mortelle pourra de n
84
mé lugubrement. 11 mars 1936 Une cérémonie
sacrée
. — Trois heures de l’après-midi, dans un café près de l’Opéra. Je dis
85
intenant, c’est cela qu’on doit appeler l’horreur
sacrée
. Je me croyais à un meeting de masses, à quelque manifestation polit
86
entendant le Führer ; par ce frisson de l’horreur
sacrée
. Si l’on n’a pas senti cela, je crains qu’on ne comprenne jamais la r
87
truction d’une communauté autour d’un sentiment «
sacré
». Et ce n’est pas la soif d’une tyrannie, au sens politique et légal
88
ce que l’on fait là-bas se fait au nom de l’union
sacrée
, morale de guerre ; et toutes les mesures d’oppression sont « joyeuse
89
nt « joyeusement acceptées » pour peu que l’union
sacrée
les légitime. Ils ont des canons, mais pas de beurre, dit-on en Franc
90
le « tabouer », le considérer comme l’adversaire
sacré
. Le sacré, c’est ce qu’on ne discute pas. Mais le sacré est toujours
91
uer », le considérer comme l’adversaire sacré. Le
sacré
, c’est ce qu’on ne discute pas. Mais le sacré est toujours ambigu : l
92
Le sacré, c’est ce qu’on ne discute pas. Mais le
sacré
est toujours ambigu : l’horreur toujours liée à l’attirance. En discu
93
us dangereux pour son mythe que les vociférations
sacrées
de quelques « antifascistes ». g. « Faire le jeu d’Hitler », Les Nou
94
nstruction d’une communauté autour d’un sentiment
sacré
. Et ce n’est pas la soif d’une tyrannie, au sens politique et légal,
95
, ont relâché et parfois même dissout les liens «
sacrés
» du corps social. Le xixe siècle a vu la décadence des formes, conv
96
hin pour ressentir, jusqu’au frisson de l’horreur
sacrée
, la réalité monstrueuse d’une de ces religions larvaires. On demande
97
lus des relations économiques, mais de ce qui est
sacré
dans la sociologie, que j’en suis arrivé à envisager les problèmes co
98
ial ou religieux. Ils procèdent donc de l’élément
sacré
autour duquel s’est constitué le groupe. (Récits symboliques de la vi
99
ythique de la légende de Tristan, c’est l’élément
sacré
qu’elle utilise2. Le progrès de l’action, et les effets qu’elle devai
100
rnier en date), et il en parle comme d’un mystère
sacré
, en un siècle où pourtant la chevalerie n’était plus guère qu’une sur
101
connue ou mal connue — de caractère primitivement
sacré
— voilant le secret qu’il exprime, le Roman mythique de Tristan possé
102
isager mon projet. Le Roman de Tristan nous est «
sacré
» dans la mesure exacte où l’on estimera que je commets un « sacrilèg
103
prévois, mais par la mise à mort du coupable. Le
sacré
qui entre ici en jeu n’est plus qu’une survivance obscure et déprimée
104
oire que cela signifie que la passion n’est point
sacrée
pour toi ? Ou simplement que les hommes d’aujourd’hui ne sont pas moi
105
n ne perdra rien à profaner les causes faussement
sacrées
: cette littérature de la passion, cette publicité qu’on lui fait, ce
106
mythe de la passion dans sa violence primitive et
sacrée
, dans sa pureté monumentale, comme une ironie salutaire sur nos compl
107
’activité profanatrice qui s’exerce aux dépens du
sacré
collectif et qui en libère l’individu. Que le rationalisme soit passé
108
igieuses du mythe 1.L’« obstacle » naturel et
sacré
Nous sommes tous plus ou moins matérialistes, nous autres héritier
109
s vaudront pour les coutumes et les interdictions
sacrées
chez les peuplades primitives. C’est un jeu que de retrouver l’« orig
110
ives. C’est un jeu que de retrouver l’« origine »
sacrée
des motifs caractéristiques du Roman. La quête de la fiancée lointain
111
sexe et le Désir sans fin. L’Essylt des légendes
sacrées
, « objet de contemplation, spectacle mystérieux », c’était l’invitati
112
la philosophie, puis la Science, puis la Science
sacrée
. Un petit fait encore : deux des plus ardents parmi les troubadours à
113
endes « exotiques », c’étaient les vieux mystères
sacrés
des Celtes, plus qu’à demi oubliés d’ailleurs par un Béroul ou un Chr
114
aire d’ailleurs la moindre allusion à son origine
sacrée
. Tous ces faits rendent vraisemblable la conclusion d’Hubert : à savo
115
héens, et même aux premiers chrétiens ; la pierre
sacrée
du Graal joue un rôle dans les religions hindoue et iranienne. La cou
116
dans les religions hindoue et iranienne. La coupe
sacrée
des Celtes peut se confondre facilement avec la coupe de la Cène. Et
117
jamais tenues… 86. Philippe de Félice, Poisons
sacrés
, ivresses divines, essai sur quelques formes inférieures de la mystiq
118
es grâces passent par les mains de cette humanité
sacrée
en laquelle il a déclaré lui-même prendre sa complaisance. » 92. Nul
119
ha, 1929. Seul le livre célèbre de R. Otto sur le
Sacré
a paru jusqu’ici en traduction française. 94. « Minne einiget nicht.
120
sophie, si ce n’est quand elle devient la Science
sacrée
. Sincérité bien propre aux troubadours, et toute contraire à celle qu
121
seul accomplissement. Mais nous avons des devoirs
sacrés
en ce bas monde. Il ne nous reste plus rien que la confiance la plus
122
es morales s’abâtardissent, et que tout élément «
sacré
» disparaît de la vie sociale. 17.Stendhal, ou le fiasco du sublim
123
agerie chrétienne, dans le Saint-Graal, la pierre
sacrée
des Iraniens et des cathares, la coupe de Gwyon159, divinité celtique
124
21.La passion dans tous les domaines Le mythe
sacré
de l’amour courtois, au xiie siècle, avait eu pour fonction sociale
125
erdent leur caractère ésotérique et leur fonction
sacrée
, ils se résolvent en littérature. Le mythe courtois, mieux que tout a
126
t à ces puissances obscures privées de leur forme
sacrée
. C’est à ces vestiges de rites que s’attaqua le romantisme. D’où la v
127
sivement la Philosophie, la Sagesse et la Science
sacrée
qui mène au Paradis et en explique les mystères. 121. C.-A. Cingria,
128
me ne traitait encore, en général, que la matière
sacrée
; l’aventure amoureuse n’y était qu’exceptionnelle. Le sport médiéval
129
rofane » : aux Jugements de Dieu, à la chevalerie
sacrée
, bardée de fer, ascétique et sanglante, succède une diplomatie retors
130
ale « profanation » de la guerre et de sa passion
sacrée
: c’est Law, le financier de la Régence qui la propose, reprenant, et
131
re, la violence, après le meurtre du Roi — action
sacrée
et rituelle dans les sociétés primitives — redevient quelque chose d’
132
se relâchent, ou disparaissent : 1. — Contraintes
sacrées
Le mariage, chez les peuples païens, s’est toujours entouré d’un ritu
133
de noter que des coutumes d’origine lointaine et
sacrée
telles que la « quasi-publicité du lit nuptial » (Huizinga) subsistèr
134
ncore distinguer le christianisme des contraintes
sacrées
et sociales, elle le repousse avec horreur. Car l’engagement religieu
135
rassurant) les éléments plastiques, militaires et
sacrés
qui lui font aujourd’hui défaut. Sa dialectique mortelle pourra de no
136
Appendices 1. – Caractère
sacré
de la légende Pour éviter tout malentendu, je préciserai ici que m
137
if ». Il serait aisé de se prévaloir du caractère
sacré
que certains auteurs du siècle dernier ont cru pouvoir attribuer aux
138
bolique des mystères, le « gardien des marcassins
sacrés
», c’est-à-dire des élèves des druides, rival de son oncle Markh, le
139
e tradition. Ils ignoraient le sens primitivement
sacré
et symbolique des personnages dont ils nous content les amours. Et le
140
que mythe de l’amour-passion. 2. – Chevalerie
sacrée
La pensée médiévale en général est saturée de conceptions religie
141
ng, des morts communs, et par celui de la terreur
sacrée
. C’est autour d’un tabou et autour des tombeaux, objets d’effroi, que
142
tolérance radicale. (On ne discute pas ce qui est
sacré
.) De plus, elle est radicalement grégaire et xénophobe. Mais supposez
143
che à échapper à la terreur originelle, aux liens
sacrés
du groupe, et par là même à son principe de tyrannie. Ce mouvement d’
144
incipe de tyrannie. Ce mouvement d’arrachement au
sacré
sombre, à l’empire des morts, ce mouvement de dissolution de la commu
145
omme des criminels, car ils ont profané l’élément
sacré
du groupe. On les expulse : voilà les premiers individus. Ceci est im
146
Alors que la morale de la tribu dicte des devoirs
sacrés
, dans la cité on parle de droits. Tous les membres de la tribu devaie
147
tence individuelle, libère-toi des déterminations
sacrées
et obscures. Peut-être peut-on rapprocher cette tendance morale de ce
148
où le tragique (Antigone s’opposant aux décisions
sacrées
de l’État) ; — d’où les notions de gloire et de record. Et Alcibiade
149
communauté primitive, à base de sang et de liens
sacrés
: c’est une régression vers la barbarie, mais qui flatte les instinct
150
, mythologies, rites magiques, races, contraintes
sacrées
. C’est là ce que j’appellerai une communauté régressive. L’autre poss
151
out au long du Moyen Âge, une sorte de communauté
sacrée
, de société sacrale d’allure collectiviste. Il fallait le prévoir. En
152
ngagements séculiers, considérés de nouveau comme
sacrés
. Or, toutes les fois que l’élément sacré reparaît dans une société, e
153
u comme sacrés. Or, toutes les fois que l’élément
sacré
reparaît dans une société, et tend à s’imposer par la force, comme ce
154
révolté qui oppose ses besoins propres aux dogmes
sacrés
de la collectivité. Il revendique le droit de discuter, c’est-à-dire
155
’une seule et même volonté : celle de profaner le
sacré
collectif et ses tabous, afin de s’affirmer libre et sans responsabil
156
vertu régénératrice du sang et le culte des morts
sacrés
, même s’il s’agit, comme c’est le cas, de métaphores anodines, d’éloq
157
ral, de développements lyriques sur les ossements
sacrés
des héros suisses, sachons reconnaître les premières racines de quelq
158
Vent de guerre ! Vers le Gothard, notre bastion
sacré
. Alors un homme s’est dressé Prêtez l’oreille ! Témoin de Dieu d
159
urt, voit le danger auquel sont exposés l’édifice
sacré
et les nonnes. Il s’agenouille alors, fait une courte prière, puis se
160
t, vois l’orage futur et la dévastation des liens
sacrés
. (Voix de femmes.) Quel est ce rêve qui se lève avec le vent des pla
161
xcellent ! Haut les cœurs ! Tous ensemble ! Union
sacrée
! Courage ! Déjà, ils fuient là-bas comme un nuage ! Voix des suis
162
ial ou religieux. Ils procèdent donc de l’élément
sacré
autour duquel s’est constitué le groupe. (Récits symboliques de la vi
163
ythique de la légende de Tristan, c’est l’élément
sacré
qu’elle utilise3. Le progrès de l’action, et les effets qu’elle devai
164
rnier en date), et il en parle comme d’un mystère
sacré
, en un siècle où pourtant la chevalerie n’était plus guère qu’une sur
165
connue ou mal connue — de caractère primitivement
sacré
— voilant le secret qu’il exprime, le Roman mythique de Tristan possé
166
isager mon projet. Le Roman de Tristan nous est «
sacré
» dans la mesure exacte où l’on estimera que je commets un « sacrilèg
167
prévois, mais par la mise à mort du coupable. Le
sacré
qui entre ici en jeu n’est plus qu’une survivance obscure et déprimée
168
oire que cela signifie que la passion n’est point
sacrée
pour toi ? Ou simplement que les hommes d’aujourd’hui ne sont pas moi
169
n ne perdra rien à profaner les causes faussement
sacrées
: cette littérature de la passion, cette publicité qu’on lui fait, ce
170
mythe de la passion dans sa violence primitive et
sacrée
, dans sa pureté monumentale, comme une ironie salutaire sur nos, comp
171
’activité profanatrice qui s’exerce aux dépens du
sacré
collectif et qui en libère l’individu. Que le rationalisme soit passé
172
igieuses du mythe 1.L’« obstacle » naturel et
sacré
Nous sommes tous plus ou moins matérialistes, nous autres héritier
173
s vaudront pour les coutumes et les interdictions
sacrées
chez les peuplades primitives. C’est un jeu que de retrouver l’« orig
174
ives. C’est un jeu que de retrouver l’« origine »
sacrée
des motifs caractéristiques du Roman. La quête de la fiancée lointain
175
sexe et le Désir sans fin. L’Essylt des légendes
sacrées
, « objet de contemplation, spectacle mystérieux », c’était l’invitati
176
la philosophie, puis la Science, puis la Science
sacrée
. Un petit fait encore : deux des plus ardents parmi les troubadours à
177
tout en demeurant l’enjeu final et le personnage
sacré
. 2. Œdipe et les dieux. — Freud désigne du nom d’Œdipe le complexe c
178
ent tantôt des artifices cruels, tantôt des rites
sacrés
ou des gestes magiques, parfois aussi des disciplines profondes élabo
179
tantriques, la femme devient elle-même une chose
sacrée
, une incarnation de la Mère. L’apothéose religieuse de la femme est c
180
a respiration, répétitions de mantras ou formules
sacrées
, méditation sur des mandalas ou images enfermant les symboles du mond
181
endes « exotiques », c’étaient les vieux mystères
sacrés
des Celtes, plus qu’à demi oubliés d’ailleurs par un Béroul ou un Chr
182
aire d’ailleurs la moindre allusion à son origine
sacrée
. Tous ces faits rendent vraisemblable la conclusion d’Hubert : à savo
183
ofond provoqué par l’apparition formidable du pic
sacré
comporte une évidence d’un tout autre ordre que celle que pourraient
184
héens, et même aux premiers chrétiens ; la pierre
sacrée
du Graal joue un rôle dans les religions hindoue et iranienne. La cou
185
dans les religions hindoue et iranienne. La coupe
sacrée
des Celtes peut se confondre facilement avec la coupe de la Cène. Et
186
amais tenues… 104. Philippe de Félice, Poisons
sacrés
, ivresses divines, essai sur quelques formes inférieures de la mystiq
187
es grâces passent par les mains de cette humanité
sacrée
en laquelle il a déclaré lui-même prendre sa complaisance. » 110. Nu
188
tha 1929. Seul le livre célèbre de R. Otto sur le
Sacré
a paru jusqu’ici en traduction française. 112. - « Minne einiget ni
189
sophie, si ce n’est quand elle devient la Science
sacrée
. Sincérité bien propre aux troubadours, et toute contraire à celle qu
190
seul accomplissement. Mais nous avons des devoirs
sacrés
en ce bas monde. Il ne nous reste plus rien que la confiance la plus
191
es morales s’abâtardissent, et que tout élément «
sacré
» disparaît de la vie sociale. 17.Stendhal, ou le fiasco du sublim
192
agerie chrétienne, dans le Saint-Graal, la pierre
sacrée
des Iraniens et des cathares, la coupe de Gwyon177, divinité celtique
193
21.La passion dans tous les domaines Le mythe
sacré
de l’amour courtois, au xiie siècle, avait eu pour fonction sociale
194
erdent leur caractère ésotérique et leur fonction
sacrée
, ils se résolvent en littérature. Le mythe courtois, mieux que tout a
195
t à ces puissances obscures privées de leur forme
sacrée
. C’est à ces vestiges de rites que s’attaqua le romantisme. D’où la v
196
sivement la Philosophie, la Sagesse et la Science
sacrée
qui mène au Paradis et en explique les mystères. 139. C. A. Cingria,
197
me ne traitait encore, en général, que la matière
sacrée
; l’aventure amoureuse n’y était qu’exceptionnelle. Le sport médiéval
198
fanise » : aux Jugements de Dieu, à la chevalerie
sacrée
, bardée de fer, ascétique et sanglante, succède une diplomatie retors
199
ale « profanation » de la guerre et de sa passion
sacrée
: c’est Law, le financier de la Régence qui la propose, reprenant, et
200
re, la violence, après le meurtre du Roi — action
sacrée
et rituelle dans les sociétés primitives — redevient quelque chose d’
201
e relâchent, ou disparaissent : 1. — Contraintes
sacrées
. — Le mariage, chez les peuples païens, s’est toujours entouré d’un r
202
de noter que des coutumes d’origine lointaine et
sacrée
telles que la « quasi-publicité du lit nuptial » (Huizinga) subsistèr
203
ncore distinguer le christianisme des contraintes
sacrées
et sociales, elle le repousse avec horreur. Car l’engagement religieu
204
ial ou religieux. Ils procèdent donc de l’élément
sacré
autour duquel s’est constitué le groupe. (Récits symboliques de la vi
205
ythique de la légende de Tristan, c’est l’élément
sacré
qu’elle utilise (Appendice 1). Le progrès de l’action, et les effets
206
rnier en date), et il en parle comme d’un mystère
sacré
, en un siècle où pourtant la chevalerie n’était plus guère qu’une sur
207
connue ou mal connue — de caractère primitivement
sacré
— voilant le secret qu’il exprime, le roman mythique de Tristan possé
208
isager mon projet. Le Roman de Tristan nous est «
sacré
» dans la mesure exacte où l’on estimera que je commets un « sacrilèg
209
prévois, mais par la mise à mort du coupable. Le
sacré
qui entre ici en jeu n’est plus qu’une survivance obscure et déprimée
210
oire que cela signifie que la passion n’est point
sacrée
pour toi ? Ou simplement que les hommes d’aujourd’hui ne sont pas moi
211
n ne perdra rien à profaner les causes faussement
sacrées
: cette littérature de la passion, cette publicité qu’on lui fait, ce
212
mythe de la passion dans sa violence primitive et
sacrée
, dans sa pureté monumentale, comme une ironie salutaire sur nos compl
213
’activité profanatrice qui s’exerce aux dépens du
sacré
collectif et qui en libère l’individu. Que le rationalisme soit passé
214
igieuses du mythe 1.L’« obstacle » naturel et
sacré
Nous sommes tous plus ou moins matérialistes, nous autres héritier
215
s vaudront pour les coutumes et les interdictions
sacrées
chez les peuplades primitives. C’est un jeu que de retrouver l’« orig
216
ives. C’est un jeu que de retrouver l’« origine »
sacrée
des motifs caractéristiques du Roman. La quête de la fiancée lointain
217
sexe et le Désir sans fin. L’Essylt des légendes
sacrées
, « objet de contemplation, spectacle mystérieux », c’était l’invitati
218
la philosophie, puis la Science, puis la Science
sacrée
. Un petit fait encore : deux des plus ardents parmi les troubadours à
219
tout en demeurant l’enjeu final et le personnage
sacré
(Appendice 7). 2. Œdipe et les dieux. — Freud désigne du nom d’Œdipe
220
ent tantôt des artifices cruels, tantôt des rites
sacrés
ou des gestes magiques, parfois aussi des disciplines profondes élabo
221
tantriques, la femme devient elle-même une chose
sacrée
, une incarnation de la Mère. L’apothéose religieuse de la femme est c
222
a respiration, répétitions de mantras ou formules
sacrées
, méditation sur des mandatas ou images enfermant les symboles du mond
223
endes « exotiques », c’étaient les vieux mystères
sacrés
des Celtes, plus qu’à demi oubliés d’ailleurs par un Béroul ou un Chr
224
aire d’ailleurs la moindre allusion à son origine
sacrée
. Tous ces faits rendent vraisemblable la conclusion d’Hubert : à savo
225
ofond provoqué par l’apparition formidable du pic
sacré
comporte une évidence d’un tout autre ordre que celle que pourraient
226
héens, et même aux premiers chrétiens ; la pierre
sacrée
du Graal joue un rôle dans les religions hindoue et iranienne. La cou
227
dans les religions hindoue et iranienne. La coupe
sacrée
des Celtes peut se confondre facilement avec la coupe de la Cène. Et
228
jamais tenues… 96. Philippe de Félice, Poisons
sacrés
, ivresses divines, essai sur quelques formes inférieures de la mystiq
229
es grâces passent par les mains de cette humanité
sacrée
en laquelle il a déclaré lui-même prendre sa complaisance. » 100. Nu
230
tha 1929. Seul le livre célèbre de R. Otto sur le
sacré
a paru jusqu’ici en traduction française. 102. « Minne einiget nicht
231
sophie, si ce n’est quand elle devient la Science
sacrée
. Sincérité bien propre aux troubadours, et toute contraire à celle qu
232
seul accomplissement. Mais nous avons des devoirs
sacrés
en ce bas monde. Il ne nous reste plus rien que la confiance la plus
233
es morales s’abâtardissent, et que tout élément «
sacré
» disparaît de la vie sociale. 17.Stendhal, ou le fiasco du sublim
234
agerie chrétienne, dans le Saint-Graal, la pierre
sacrée
des Iraniens et des cathares, la coupe de Gwyon165, divinité celtique
235
21.La passion dans tous les domaines Le mythe
sacré
de l’amour courtois, au xiie siècle, avait eu pour fonction sociale
236
erdent leur caractère ésotérique et leur fonction
sacrée
, ils se résolvent en littérature. Le mythe courtois, mieux que tout a
237
t à ces puissances obscures privées de leur forme
sacrée
. C’est à ces vestiges de rites que s’attaqua le romantisme. D’où la v
238
sivement la Philosophie, la Sagesse et la Science
sacrée
qui mène au Paradis et en explique les mystères. 128. C. A. Cingria
239
me ne traitait encore, en général, que la matière
sacrée
; l’aventure amoureuse n’y était qu’exceptionnelle. Le sport médiéval
240
fanise » : aux Jugements de Dieu, à la chevalerie
sacrée
, bardée de fer, ascétique et sanglante, succède une diplomatie retors
241
ale « profanation » de la guerre et de sa passion
sacrée
: c’est Law, le financier de la Régence qui la propose, reprenant, et
242
re, la violence, après le meurtre du Roi — action
sacrée
et rituelle dans les sociétés primitives — redevient quelque chose d’
243
se relâchent, ou disparaissent : 1. — Contraintes
sacrées
. — Le mariage, chez les peuples païens, s’est toujours entouré d’un r
244
de noter que des coutumes d’origine lointaine et
sacrée
telles que la « quasi-publicité du lit nuptial » (Huizinga) subsistèr
245
ncore distinguer le christianisme des contraintes
sacrées
et sociales, elle le repousse avec horreur. Car l’engagement religieu
247
if ». Il serait aisé de se prévaloir du caractère
sacré
que certains auteurs du siècle dernier ont cru pouvoir attribuer aux
248
bolique des mystères, le « gardien des marcassins
sacrés
», c’est-à-dire des élèves des druides, rival de son oncle Markh, le
249
e tradition. Ils ignoraient le sens primitivement
sacré
et symbolique des personnages dont ils nous content les amours. Et le
250
ant que mythe de l’amour-passion. 2.Chevalerie
sacrée
La pensée médiévale en général est saturée de conceptions religie
251
re, il suffisait à une nation de déclarer son sol
sacré
, pour avoir le droit de le défendre jusqu’à la dernière goutte du san
252
éfendre, le territoire, symbole unique, symbole «
sacré
» de la nation. Or voici que depuis quelques années, ce ne sont plus
253
de où s’installe, peu à peu, le régime de l’union
sacrée
et de la « discipline de l’opinion ». Dans quelle mesure un citoyen a
254
ng, des morts communs, et par celui de la terreur
sacrée
. C’est autour d’un tabou et autour des tombeaux, objets d’effroi, que
255
tolérance radicale. (On ne discute pas ce qui est
sacré
.) De plus, elle est radicalement grégaire et xénophobe. Mais supposez
256
che à échapper à la terreur originelle, aux liens
sacrés
du groupe, et par là même à son principe de tyrannie. Ce mouvement d’
257
incipe de tyrannie. Ce mouvement d’arrachement au
sacré
sombre, à l’empire des morts, ce mouvement de dissolution de la commu
258
omme des criminels, car ils ont profané l’élément
sacré
du groupe. On les expulse : voilà les premiers individus. Ceci est im
259
Alors que la morale de la tribu dicte des devoirs
sacrés
, dans la cité on parle de droits. Tous les membres de la tribu devaie
260
tence individuelle, libère-toi des déterminations
sacrées
et obscures. Peut-être peut-on rapprocher cette tendance morale de ce
261
où le tragique (Antigone s’opposant aux décisions
sacrées
de l’État) ; — d’où les notions de gloire et de record. Et Alcibiade
262
communauté primitive, à base de sang et de liens
sacrés
: c’est une régression vers la barbarie, mais qui flatte les instinct
263
out au long du Moyen Âge, une sorte de communauté
sacrée
, de société sacrale d’allure collectiviste. Il fallait le prévoir. En
264
ngagements séculiers, considérés de nouveau comme
sacrés
. Or, toutes les fois que l’élément sacré reparaît dans une société et
265
u comme sacrés. Or, toutes les fois que l’élément
sacré
reparaît dans une société et tend à s’imposer par la force, comme ce
266
révolté qui oppose ses besoins propres aux dogmes
sacrés
de la collectivité. Il revendique le droit de discuter, c’est-à-dire
267
’une seule et même volonté : celle de profaner le
sacré
collectif et ses tabous, afin de s’affirmer libre et sans responsabil
268
vertu régénératrice du sang et le culte des morts
sacrés
, même s’il s’agit, comme c’est le cas, de métaphores anodines, d’éloq
269
ral, de développements lyriques sur les ossements
sacrés
des héros suisses, sachons reconnaître les premières racines de quelq
270
re, il suffisait à une nation de déclarer son sol
sacré
, pour avoir le droit de le défendre jusqu’à la dernière goutte du san
271
éfendre, le territoire, symbole unique, symbole «
sacré
» de la nation. Et qu’est-ce que le « sacré », sinon précisément ce q
272
ole « sacré » de la nation. Et qu’est-ce que le «
sacré
», sinon précisément ce qui ne souffre pas de doute, et même pas de r
273
atriarcale autour du Saint-Gothard, notre bastion
sacré
, dans le souvenir de Nicolas de Flue. Et je me dis que la Providence
274
ng, des morts communs, et par celui de la terreur
sacrée
. C’est autour d’un tabou et autour des tombeaux, objets d’effroi, que
275
tolérance radicale. (On ne discute pas ce qui est
sacré
.) De plus, elle est radicalement grégaire et xénophobe. Mais supposez
276
che à échapper à la terreur originelle, aux liens
sacrés
du groupe, et par là même à son principe de tyrannie. Ce mouvement d’
277
incipe de tyrannie. Ce mouvement d’arrachement au
sacré
sombre, à l’empire des morts, ce mouvement de dissolution de la commu
278
omme des criminels, car ils ont profané l’élément
sacré
du groupe. On les expulse : voilà les premiers individus. Ceci est im
279
Alors que la morale de la tribu dicte des devoirs
sacrés
, dans la cité on parle de droits. Tous les membres de la tribu devaie
280
tence individuelle, libère-toi des déterminations
sacrées
et obscures. Peut-être peut-on rapprocher cette tendance morale de ce
281
où le tragique (Antigone s’opposant aux décisions
sacrées
de l’État) ; — d’où les notions de gloire et de record. Et Alcibiade
282
communauté primitive, à base de sang et de liens
sacrés
: c’est une régression vers la barbarie, mais qui flatte les instinct
283
out au long du Moyen Âge, une sorte de communauté
sacrée
, de société sacrale d’allure collectiviste. Il fallait le prévoir. En
284
ngagements séculiers, considérés de nouveau comme
sacrés
. Or, toutes les fois que l’élément sacré reparaît dans une société et
285
u comme sacrés. Or, toutes les fois que l’élément
sacré
reparaît dans une société et tend à s’imposer par la force, comme ce
286
révolté qui oppose ses besoins propres aux dogmes
sacrés
de la collectivité. Il revendique le droit de discuter, c’est-à-dire
287
’une seule et même volonté : celle de profaner le
sacré
collectif et ses tabous, afin de s’affirmer libre et sans responsabil
288
breuses activités sociales, programmes de musique
sacrée
, annonces détaillées des services que célébreront les principales par
289
n sa présence par une espèce de frisson d’horreur
sacrée
, qu’il est le siège d’une « domination », d’un « trône » ou d’une « p
290
a mort. Que ce soit un sorcier, un profanateur du
sacré
, un animal, un nuage, un bout de bois colorié, toujours la cause du m
291
e la vertu est un thème millénaire de l’éloquence
sacrée
. Mais je signale ici un trait plus inquiétant : la décadence de la vi
292
si le diable en propose quelques-uns — et le sens
sacré
du contrat, sous peine de déchaîner la tyrannie, bientôt sanglante, d
293
’aux éternelles vérités transmises par les livres
sacrés
. L’homme moderne — en moi-même d’abord et par la voix que vont lui do
294
n sa présence par une espèce de frisson d’horreur
sacrée
, qu’il était le siège d’une « domination », d’un « trône » ou d’une «
295
; ou lorsqu’il s’agissait d’apprécier le rôle du
sacré
, l’âme collective, la création artistique, l’importance relative de l
296
a mort. Que ce soit un sorcier, un profanateur du
sacré
, un animal, un nuage, un bout de bois colorié, toujours la cause du m
297
e la vertu est un thème millénaire de l’éloquence
sacrée
. Mais je signale ici un trait plus inquiétant : la décadence de la vi
298
si le diable en propose quelques-uns — et le sens
sacré
du contrat, sous peine de déchaîner la tyrannie, bientôt sanglante, d
299
’aux éternelles vérités transmises par les livres
sacrés
. L’homme moderne — en moi-même d’abord et par la voix que vont lui do
300
n sa présence par une espèce de frisson d’horreur
sacrée
, qu’il était le siège d’une « domination », d’un « trône » ou d’une «
301
; ou lorsqu’il s’agissait d’apprécier le rôle du
sacré
, l’âme collective, la création artistique, l’importance relative de l