1 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
1 r tourne en adoration ou en une véritable horreur sacrée . Voici Alban devant une bête qu’il devra combattre le lendemain : « 
2 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars 1927)
2 fond en nous, et elle ne manque guère à ce devoir sacré  ». M. Jaloux évite le péril d’un réalisme trop amer et celui du roman
3 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
3 fond en nous, et elle ne manque guère à ce devoir sacré . » (Edmond Jaloux.) Entre un monsieur en noir : Permettez-moi de me
4 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
4 mbien sont dignes de s’attendre au don du langage sacré  ? Cette langue de feu qui s’est posée sur Hölderlin et qui l’a consum
5 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Rolland de Renéville, Rimbaud le voyant (août 1929)
5 ropre démarche, mais inspiré par cet enthousiasme sacré que requiert l’œuvre de Rimbaud. Regrettons seulement qu’il n’élargis
6 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 1. Mes prisons
6 des reproches acides, et naturellement, la phrase sacrée  : « Il faut que tous fassent la même chose, ici ! » Dans la suite, on
7 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Appendice. Utopie
7 même pas une classe de gamins répétant la syllabe sacrée Aûm ou se livrant à des exercices de contrôle de la respiration. Il n
8 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
8 des reproches acides, et naturellement, la phrase sacrée  : « Il faut que tous fassent la même chose ici ! » Dans la suite, on
9 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
9 même pas une classe de gamins répétant la syllabe sacrée Aûm ou se livrant à des exercices de contrôle de la respiration. Il n
10 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Malraux, La Voie royale (février 1931)
10 l ostracisme. Mais notre monde ne connaît plus de sacré que la propriété matérielle. c. « La Voie royale », Foi et Vie, Pari
11 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
11 cri : chaque fois que Goethe invoque la catégorie sacrée de l’humain, comprenons qu’il y va de tout. Mais les anges enfin élèv
12 ntal, dont le Second Faust restera comme le livre sacré . Que cette discipline libératrice comporte pour Rimbaud le silence, a
12 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
13 car c’est, vous m’entendez, « au nom de la cause sacrée de la paix » que ce brave officier réclama pour Martin le maximum de
14 ée, emprisonnée — accusée d’attenter à la « cause sacrée de la paix ». Anti-personnalisme de l’éthique bourgeoise. 3° Les acte
13 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Une « tasse de thé » au Palais C…
15 e leurs politesses imite dérisoirement la gravité sacrée et l’ascèse adorable que seule invente la passion. Ils reviennent. To
14 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
16 mbien sont dignes de s’attendre au don du langage sacré  ? Cette langue de feu qui s’est posée sur Hölderlin et qui l’a consum
15 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais C…
17 e leurs politesses imite dérisoirement la gravité sacrée et l’ascèse adorable que seule invente la passion. Ils reviennent. To
16 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
18 mbien sont dignes de s’attendre au don du langage sacré  ? Cette langue de feu qui s’est posée sur Hölderlin et qui l’a consum
17 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
19 éprouvé la sensation de pénétrer dans une aire «  sacrée  », dans un territoire réservé pour quelque fonction solennelle. Il es
18 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). L’Humanité de Jésus d’après Calvin, par Max Dominicé (24 mars 1934)
20 ansformer nos questions en questions que le texte sacré nous adresse. Tout au contraire du critique moderne, qui se pose en j
19 1934, Articles divers (1932-1935). Où sont les jeunes protestants ? Remarques sur le protestantisme et les doctrines politiques (juillet-août 1934)
21 rante que manifestent ses adeptes, le caractère «  sacré  » que revêt à leurs yeux l’idée de patrie préalablement confondue ave
20 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Éditorial (juillet 1934)
22 donne le droit de saisir le salut dont les signes sacrés sont le gage ? On est moins exigeant envers soi-même : il faudrait êt
21 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — Trop d’irresponsables s’engagent ! (Responsabilité des intellectuels)
23 tre surtout dans ce cas ! La panique de « l’union sacrée  » qui vient de souffler sur notre élite en est l’ahurissant exemple.
22 1935, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notes en marge de Nietzsche (mars 1935)
24 e ne pouvoir parvenir lui-même à prendre le repas sacré plus au sérieux que le menu de sa pension ? « Même pour l’homme le pl
23 1935, Articles divers (1932-1935). Mystère de la Vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) (mars 1935)
25 n’est pas superflu de recourir à ces « origines » sacrées , comme à une sorte d’étymologie de l’imagination moderne. Sur la visi
24 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). L’édit de Nantes et sa révocation (mars-avril 1935)
26 même État, mais on invoque cette fois les droits sacrés de la conscience. Telle étant la pâtée officielle, le point de vue de
25 1936, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Sur une page de Bossuet (ou Tradition et Révélation) (janvier 1936)
27 boire. Étonnez-vous donc aussi de ce que la Cène sacrée est séparée du souper commun ! Mais plutôt ne vous étonnez jamais de
26 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
28 rs cérémonies, vibrer à l’unisson de leur panique sacrée  : c’est l’animal en nous qui frémira. Mais la protestation totale de
29 olutions religieuses qui dressent leurs monuments sacrés à l’Est. Pour le présent, notre devoir européen est d’exercer la voca
27 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du socialisme au fascisme (novembre 1936)
30 ents d’opposition. C’est la mystique de « l’union sacrée  », autrement dit, le nationalisme. En vérité, les deux termes dont s
28 1936, Articles divers (1936-1938). Décadence des lieux communs (décembre 1936)
31 ns des langues nouvelles, au détriment de l’unité sacrée . Ainsi toujours : pour peu que le sens des fins vienne à faiblir et q
29 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
32 geste ou telle théorie est conforme à cette ligne sacrée . Et malheur à qui chercherait à pousser plus loin ! » Je demande alor
30 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Hegel, Comte, Marx, ou la rationalisation
33 tard un Maurras aimera se répéter les « syllabes sacrées  », définit la même assurance prise au nom de la raison sur l’avenir :
31 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’Arche de l’Alliance
34 e sont les Tables de la Loi. La Loi est la mesure sacrée . C’est elle qui rappelle à la fois l’origine et la fin du peuple : l’
35 e à toute métaphysique22 il contraint les auteurs sacrés à l’invention de métaphores qui enrobent les notions les plus hautes
32 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Décadence des lieux communs
36 ns des langues nouvelles, au détriment de l’unité sacrée . Ainsi toujours : pour peu que le sens des fins vienne à faiblir et q
33 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
37 rs cérémonies, vibrer à l’unisson de leur panique sacrée  : c’est l’animal en nous qui frémira. Mais la protestation totale de
38 olutions religieuses qui dressent leurs monuments sacrés à l’Est. Pour le présent, notre devoir européen est d’exercer la voca
34 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
39 lus indissolubles et les plus féconds d’avoir été sacrés dans un double arrachement ! Mais le retour aux origines n’est qu’un
35 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Hegel, Comte, Marx, ou la rationalisation
40 tard un Maurras aimera se répéter les « syllabes sacrées  », définit la même assurance prise au nom de la raison sur l’avenir :
36 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — L’Arche de l’Alliance
41 e sont les Tables de la Loi. La Loi est la mesure sacrée . C’est elle qui rappelle à la fois l’origine et la fin du peuple : l’
42 e à toute métaphysique22 il contraint les auteurs sacrés à l’invention de métaphores qui enrobent les notions les plus hautes
43 n de la mesure chrétienne en tant qu’instituée et sacrée  ? Notre culture moderne serait-elle née de cette mystérieuse converge
37 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Décadence des lieux communs
44 ns des langues nouvelles, au détriment de l’unité sacrée . Ainsi toujours : pour peu que le sens des fins vienne à faiblir et q
38 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
45 rs cérémonies, vibrer à l’unisson de leur panique sacrée  : c’est l’animal en nous qui frémira. Mais la protestation totale de
46 olutions religieuses qui dressent leurs monuments sacrés à l’Est. Pour le présent, notre devoir européen est d’exercer la voca
39 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
47 lus indissolubles et les plus féconds d’avoir été sacrés dans un double arrachement ! Mais le retour aux origines n’est qu’un
40 1937, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Chançay (mars 1937)
48 l’attitude du sérieux… Arrêtons-nous à ce chiffre sacré , à ces sept jours qui nous menèrent à la nouvelle année tandis que se
41 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
49 tes que pour tomber dans le fétichisme : le franc sacré , les idées à majuscules, toucher du bois, la bouteille de champagne b
42 1937, Articles divers (1936-1938). Chamisso et le Mythe de l’Ombre perdue (mai-juin 1937)
50 me cherche à le dissimuler comme quelque chose de sacré , et que les deux fils de Noé couvrirent la nudité de leur père ivre e
51 ue l’on cache son secret le plus profond, le plus sacré , qui est le pouvoir de création que l’on possède, c’est naturel ; mai
52 l’absence d’ombre, donc de secret. Or le secret «  sacré  » étant le lieu de la créativité dans la personne, celui qui a perdu
43 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Éluard, L’Évidence poétique (juin 1937)
53 ivoire seront démolies, toutes les paroles seront sacrées et l’homme, s’étant enfin accordé à la réalité qui est sienne, n’aura
54 sa proclamation. Que « toutes les paroles soient sacrées  », c’est la volonté proprement eschatologique des poètes chrétiens et
44 1937, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Paysans de l’Ouest (15 juin 1937)
55 activité professionnelle, que je considère comme sacrée  ! » En somme, être laïque, c’est être religieux au vrai sens du mot,
45 1937, Articles divers (1936-1938). « Subjectivité et transcendance », Lettre de M. Denis de Rougemont (décembre 1937)
56 scendance où manquerait le sentiment du divin, du sacré . Mais votre communication nous oriente utilement vers une nouvelle an
46 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
57 activité professionnelle, que je considère comme sacrée  ! » En somme, être laïque, c’est être religieux au vrai sens du mot,
47 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
58 tes que pour tomber dans le fétichisme : le franc sacré , les idées à majuscules, toucher du bois, la bouteille de champagne b
48 1937, Articles divers (1936-1938). Vocation et destin d’Israël (1937)
59 nt les Tables de la Loi. La Loi est la « mesure » sacrée  : c’est elle qui rappelle à la fois l’origine et la fin du peuple en
60 e à toute métaphysique69 il contraint les auteurs sacrés à l’invention de métaphores qui enrobent les notions les plus hautes
49 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Monastère noir, par Aladár Kuncz (janvier 1938)
61 points de repère : c’est la guerre. C’est un mot sacré . C’est quelque chose qui se passe très loin, partout, et qui doit êtr
50 1938, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Du danger de s’unir (15 avril 1938)
62 e un hommage que l’esprit partisan rend à l’union sacrée . Mais ce qui m’apparaît le plus dangereux dans cette affaire, ce n’es
63 ni l’esprit partisan, c’est l’hommage et l’union sacrée . L’hypocrisie est trop grossière pour tromper, et l’esprit partisan e
64 Mais cette fausse vertu qu’on honore, cette union sacrée qu’on invoque, craignons qu’à force de l’invoquer l’on finisse par la
65 à jouer sérieusement, — à jouer le jeu de l’union sacrée . Ce qui est grave, ce qu’il faut redouter, c’est que le désir de ripo
66 e payer l’élégance de le taire. Toutes les unions sacrées se font ainsi. Pour éviter de mourir, cessons de vivre et armons-nous
67 hez nous ! Les primitifs s’accordent à tenir pour sacrée l’absence totale de raison chez un être doté d’une apparence humaine.
68 omme de cesser de penser, sous prétexte d’union «  sacrée  » ? ⁂ Concevoir l’union comme l’annexion d’une moitié de la France pa
69 je termine sur une question. S’opposer à l’union sacrée , ce n’est pas faire l’éloge du désordre présent, du désordre honteux
51 1938, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Vues sur le national-socialisme (1er juin 1938)
70 prends mes notes du 11 mars 1936. Une cérémonie sacrée . — Trois heures de l’après-midi, dans un café près de l’Opéra. Je dis
71 intenant, c’est cela qu’on doit appeler l’horreur sacrée . Je me croyais à un meeting de masses, à quelque manifestation politi
72 truction d’une communauté autour d’un sentiment «  sacré  ». Et ce n’est pas la soif d’une tyrannie, au sens politique et légal
73 ce que l’on fait là-bas se fait au nom de l’union sacrée , morale de guerre ; et toutes les mesures d’oppression sont « joyeuse
74 nt « joyeusement acceptées » pour peu que l’union sacrée les légitime. Ils ont des canons, mais pas de beurre, dit-on en Franc
52 1938, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Trop d’irresponsables s’engagent ! (Responsabilité des intellectuels) (juin 1938)
75 tre surtout dans ce cas ! La panique de « l’union sacrée  » qui vient de souffler sur notre élite en est l’ahurissant exemple.
53 1938, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Caquets d’une vieille poule noire (août 1938)
76 crilège ! » Or, sacrilège veut dire : qui lèse le sacré . On en déduit que M. Porché tient la pauvreté pour sacrée. Là, j’avou
77 On en déduit que M. Porché tient la pauvreté pour sacrée . Là, j’avoue que je ne puis le suivre. Ce serait donner dans les pire
78 ébrouiller avec sa pauvreté et, loin de la croire sacrée , il a essayé d’en sortir. Je signale le cas de M. Porché à la vigilan
54 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
79 es mystiques orthodoxes. Sa rhétorique, d’origine sacrée , transformera peu à peu nos sentiments, en leur prêtant des « couleur
80 relâchent, ou disparaissent :   1. — Contraintes sacrées . Le mariage, chez les peuples païens, s’est toujours entouré d’un rit
81 de noter que des coutumes d’origine lointaine et sacrée telles que la quasi-publicité du lit nuptial subsistèrent, dans certa
82 ncore distinguer le christianisme des contraintes sacrées et sociales, elle le repousse avec horreur. Car l’engagement religieu
83 rassurant) les éléments plastiques, militaires et sacrés , qui lui font aujourd’hui défaut. Sa dialectique mortelle pourra de n
55 1938, Journal d’Allemagne. Journal (1935-1936)
84 mé lugubrement. 11 mars 1936 Une cérémonie sacrée . — Trois heures de l’après-midi, dans un café près de l’Opéra. Je dis
85 intenant, c’est cela qu’on doit appeler l’horreur sacrée . Je me croyais à un meeting de masses, à quelque manifestation polit
56 1938, Journal d’Allemagne. Conclusion 1938
86 entendant le Führer ; par ce frisson de l’horreur sacrée . Si l’on n’a pas senti cela, je crains qu’on ne comprenne jamais la r
87 truction d’une communauté autour d’un sentiment «  sacré  ». Et ce n’est pas la soif d’une tyrannie, au sens politique et légal
88 ce que l’on fait là-bas se fait au nom de l’union sacrée , morale de guerre ; et toutes les mesures d’oppression sont « joyeuse
89 nt « joyeusement acceptées » pour peu que l’union sacrée les légitime. Ils ont des canons, mais pas de beurre, dit-on en Franc
57 1939, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Faire le jeu d’Hitler (1er janvier 1939)
90 le « tabouer », le considérer comme l’adversaire sacré . Le sacré, c’est ce qu’on ne discute pas. Mais le sacré est toujours
91 uer », le considérer comme l’adversaire sacré. Le sacré , c’est ce qu’on ne discute pas. Mais le sacré est toujours ambigu : l
92 Le sacré, c’est ce qu’on ne discute pas. Mais le sacré est toujours ambigu : l’horreur toujours liée à l’attirance. En discu
93 us dangereux pour son mythe que les vociférations sacrées de quelques « antifascistes ». g. « Faire le jeu d’Hitler », Les Nou
58 1939, Articles divers (1938-1940). Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)
94 nstruction d’une communauté autour d’un sentiment sacré . Et ce n’est pas la soif d’une tyrannie, au sens politique et légal,
59 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). L’ère des religions (22 février 1939)
95 , ont relâché et parfois même dissout les liens «  sacrés  » du corps social. Le xixe siècle a vu la décadence des formes, conv
96 hin pour ressentir, jusqu’au frisson de l’horreur sacrée , la réalité monstrueuse d’une de ces religions larvaires. On demande
60 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
97 lus des relations économiques, mais de ce qui est sacré dans la sociologie, que j’en suis arrivé à envisager les problèmes co
61 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
98 ial ou religieux. Ils procèdent donc de l’élément sacré autour duquel s’est constitué le groupe. (Récits symboliques de la vi
99 ythique de la légende de Tristan, c’est l’élément sacré qu’elle utilise2. Le progrès de l’action, et les effets qu’elle devai
100 rnier en date), et il en parle comme d’un mystère sacré , en un siècle où pourtant la chevalerie n’était plus guère qu’une sur
101 connue ou mal connue — de caractère primitivement sacré  — voilant le secret qu’il exprime, le Roman mythique de Tristan possé
102 isager mon projet. Le Roman de Tristan nous est «  sacré  » dans la mesure exacte où l’on estimera que je commets un « sacrilèg
103 prévois, mais par la mise à mort du coupable. Le sacré qui entre ici en jeu n’est plus qu’une survivance obscure et déprimée
104 oire que cela signifie que la passion n’est point sacrée pour toi ? Ou simplement que les hommes d’aujourd’hui ne sont pas moi
105 n ne perdra rien à profaner les causes faussement sacrées  : cette littérature de la passion, cette publicité qu’on lui fait, ce
106 mythe de la passion dans sa violence primitive et sacrée , dans sa pureté monumentale, comme une ironie salutaire sur nos compl
107 ’activité profanatrice qui s’exerce aux dépens du sacré collectif et qui en libère l’individu. Que le rationalisme soit passé
62 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
108 igieuses du mythe 1.L’« obstacle » naturel et sacré Nous sommes tous plus ou moins matérialistes, nous autres héritier
109 s vaudront pour les coutumes et les interdictions sacrées chez les peuplades primitives. C’est un jeu que de retrouver l’« orig
110 ives. C’est un jeu que de retrouver l’« origine » sacrée des motifs caractéristiques du Roman. La quête de la fiancée lointain
111 sexe et le Désir sans fin. L’Essylt des légendes sacrées , « objet de contemplation, spectacle mystérieux », c’était l’invitati
112 la philosophie, puis la Science, puis la Science sacrée . Un petit fait encore : deux des plus ardents parmi les troubadours à
113 endes « exotiques », c’étaient les vieux mystères sacrés des Celtes, plus qu’à demi oubliés d’ailleurs par un Béroul ou un Chr
114 aire d’ailleurs la moindre allusion à son origine sacrée . Tous ces faits rendent vraisemblable la conclusion d’Hubert : à savo
115 héens, et même aux premiers chrétiens ; la pierre sacrée du Graal joue un rôle dans les religions hindoue et iranienne. La cou
116 dans les religions hindoue et iranienne. La coupe sacrée des Celtes peut se confondre facilement avec la coupe de la Cène. Et
63 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
117 jamais tenues… 86. Philippe de Félice, Poisons sacrés , ivresses divines, essai sur quelques formes inférieures de la mystiq
118 es grâces passent par les mains de cette humanité sacrée en laquelle il a déclaré lui-même prendre sa complaisance. » 92. Nul
119 ha, 1929. Seul le livre célèbre de R. Otto sur le Sacré a paru jusqu’ici en traduction française. 94. « Minne einiget nicht.
64 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
120 sophie, si ce n’est quand elle devient la Science sacrée . Sincérité bien propre aux troubadours, et toute contraire à celle qu
121 seul accomplissement. Mais nous avons des devoirs sacrés en ce bas monde. Il ne nous reste plus rien que la confiance la plus
122 es morales s’abâtardissent, et que tout élément «  sacré  » disparaît de la vie sociale. 17.Stendhal, ou le fiasco du sublim
123 agerie chrétienne, dans le Saint-Graal, la pierre sacrée des Iraniens et des cathares, la coupe de Gwyon159, divinité celtique
124 21.La passion dans tous les domaines Le mythe sacré de l’amour courtois, au xiie siècle, avait eu pour fonction sociale
125 erdent leur caractère ésotérique et leur fonction sacrée , ils se résolvent en littérature. Le mythe courtois, mieux que tout a
126 t à ces puissances obscures privées de leur forme sacrée . C’est à ces vestiges de rites que s’attaqua le romantisme. D’où la v
127 sivement la Philosophie, la Sagesse et la Science sacrée qui mène au Paradis et en explique les mystères. 121. C.-A. Cingria,
65 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
128 me ne traitait encore, en général, que la matière sacrée  ; l’aventure amoureuse n’y était qu’exceptionnelle. Le sport médiéval
129 rofane » : aux Jugements de Dieu, à la chevalerie sacrée , bardée de fer, ascétique et sanglante, succède une diplomatie retors
130 ale « profanation » de la guerre et de sa passion sacrée  : c’est Law, le financier de la Régence qui la propose, reprenant, et
131 re, la violence, après le meurtre du Roi — action sacrée et rituelle dans les sociétés primitives — redevient quelque chose d’
66 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe contre le mariage
132 se relâchent, ou disparaissent : 1. — Contraintes sacrées Le mariage, chez les peuples païens, s’est toujours entouré d’un ritu
133 de noter que des coutumes d’origine lointaine et sacrée telles que la « quasi-publicité du lit nuptial » (Huizinga) subsistèr
134 ncore distinguer le christianisme des contraintes sacrées et sociales, elle le repousse avec horreur. Car l’engagement religieu
135 rassurant) les éléments plastiques, militaires et sacrés qui lui font aujourd’hui défaut. Sa dialectique mortelle pourra de no
67 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
136 Appendices 1. – Caractère sacré de la légende Pour éviter tout malentendu, je préciserai ici que m
137 if ». Il serait aisé de se prévaloir du caractère sacré que certains auteurs du siècle dernier ont cru pouvoir attribuer aux
138 bolique des mystères, le « gardien des marcassins sacrés  », c’est-à-dire des élèves des druides, rival de son oncle Markh, le
139 e tradition. Ils ignoraient le sens primitivement sacré et symbolique des personnages dont ils nous content les amours. Et le
140 que mythe de l’amour-passion. 2. – Chevalerie sacrée La pensée médiévale en général est saturée de conceptions religie
68 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
141 ng, des morts communs, et par celui de la terreur sacrée . C’est autour d’un tabou et autour des tombeaux, objets d’effroi, que
142 tolérance radicale. (On ne discute pas ce qui est sacré .) De plus, elle est radicalement grégaire et xénophobe. Mais supposez
143 che à échapper à la terreur originelle, aux liens sacrés du groupe, et par là même à son principe de tyrannie. Ce mouvement d’
144 incipe de tyrannie. Ce mouvement d’arrachement au sacré sombre, à l’empire des morts, ce mouvement de dissolution de la commu
145 omme des criminels, car ils ont profané l’élément sacré du groupe. On les expulse : voilà les premiers individus. Ceci est im
146 Alors que la morale de la tribu dicte des devoirs sacrés , dans la cité on parle de droits. Tous les membres de la tribu devaie
147 tence individuelle, libère-toi des déterminations sacrées et obscures. Peut-être peut-on rapprocher cette tendance morale de ce
148 où le tragique (Antigone s’opposant aux décisions sacrées de l’État) ; — d’où les notions de gloire et de record. Et Alcibiade
149 communauté primitive, à base de sang et de liens sacrés  : c’est une régression vers la barbarie, mais qui flatte les instinct
150 , mythologies, rites magiques, races, contraintes sacrées . C’est là ce que j’appellerai une communauté régressive. L’autre poss
151 out au long du Moyen Âge, une sorte de communauté sacrée , de société sacrale d’allure collectiviste. Il fallait le prévoir. En
152 ngagements séculiers, considérés de nouveau comme sacrés . Or, toutes les fois que l’élément sacré reparaît dans une société, e
153 u comme sacrés. Or, toutes les fois que l’élément sacré reparaît dans une société, et tend à s’imposer par la force, comme ce
154 révolté qui oppose ses besoins propres aux dogmes sacrés de la collectivité. Il revendique le droit de discuter, c’est-à-dire
155 ’une seule et même volonté : celle de profaner le sacré collectif et ses tabous, afin de s’affirmer libre et sans responsabil
156 vertu régénératrice du sang et le culte des morts sacrés , même s’il s’agit, comme c’est le cas, de métaphores anodines, d’éloq
157 ral, de développements lyriques sur les ossements sacrés des héros suisses, sachons reconnaître les premières racines de quelq
69 1939, Nicolas de Flue. PROLOGUE
158 Vent de guerre ! Vers le Gothard, notre bastion sacré . Alors un homme s’est dressé Prêtez l’oreille ! Témoin de Dieu d
70 1939, Nicolas de Flue. ACTE PREMIER.
159 urt, voit le danger auquel sont exposés l’édifice sacré et les nonnes. Il s’agenouille alors, fait une courte prière, puis se
71 1939, Nicolas de Flue. ACTE II.
160 t, vois l’orage futur et la dévastation des liens sacrés . (Voix de femmes.) Quel est ce rêve qui se lève avec le vent des pla
161 xcellent ! Haut les cœurs ! Tous ensemble ! Union sacrée  ! Courage ! Déjà, ils fuient là-bas comme un nuage ! Voix des suis
72 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
162 ial ou religieux. Ils procèdent donc de l’élément sacré autour duquel s’est constitué le groupe. (Récits symboliques de la vi
163 ythique de la légende de Tristan, c’est l’élément sacré qu’elle utilise3. Le progrès de l’action, et les effets qu’elle devai
164 rnier en date), et il en parle comme d’un mystère sacré , en un siècle où pourtant la chevalerie n’était plus guère qu’une sur
165 connue ou mal connue — de caractère primitivement sacré  — voilant le secret qu’il exprime, le Roman mythique de Tristan possé
166 isager mon projet. Le Roman de Tristan nous est «  sacré  » dans la mesure exacte où l’on estimera que je commets un « sacrilèg
167 prévois, mais par la mise à mort du coupable. Le sacré qui entre ici en jeu n’est plus qu’une survivance obscure et déprimée
168 oire que cela signifie que la passion n’est point sacrée pour toi ? Ou simplement que les hommes d’aujourd’hui ne sont pas moi
169 n ne perdra rien à profaner les causes faussement sacrées  : cette littérature de la passion, cette publicité qu’on lui fait, ce
170 mythe de la passion dans sa violence primitive et sacrée , dans sa pureté monumentale, comme une ironie salutaire sur nos, comp
171 ’activité profanatrice qui s’exerce aux dépens du sacré collectif et qui en libère l’individu. Que le rationalisme soit passé
73 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
172 igieuses du mythe 1.L’« obstacle » naturel et sacré Nous sommes tous plus ou moins matérialistes, nous autres héritier
173 s vaudront pour les coutumes et les interdictions sacrées chez les peuplades primitives. C’est un jeu que de retrouver l’« orig
174 ives. C’est un jeu que de retrouver l’« origine » sacrée des motifs caractéristiques du Roman. La quête de la fiancée lointain
175 sexe et le Désir sans fin. L’Essylt des légendes sacrées , « objet de contemplation, spectacle mystérieux », c’était l’invitati
176 la philosophie, puis la Science, puis la Science sacrée . Un petit fait encore : deux des plus ardents parmi les troubadours à
177 tout en demeurant l’enjeu final et le personnage sacré . 2. Œdipe et les dieux. — Freud désigne du nom d’Œdipe le complexe c
178 ent tantôt des artifices cruels, tantôt des rites sacrés ou des gestes magiques, parfois aussi des disciplines profondes élabo
179 tantriques, la femme devient elle-même une chose sacrée , une incarnation de la Mère. L’apothéose religieuse de la femme est c
180 a respiration, répétitions de mantras ou formules sacrées , méditation sur des mandalas ou images enfermant les symboles du mond
181 endes « exotiques », c’étaient les vieux mystères sacrés des Celtes, plus qu’à demi oubliés d’ailleurs par un Béroul ou un Chr
182 aire d’ailleurs la moindre allusion à son origine sacrée . Tous ces faits rendent vraisemblable la conclusion d’Hubert : à savo
183 ofond provoqué par l’apparition formidable du pic sacré comporte une évidence d’un tout autre ordre que celle que pourraient
184 héens, et même aux premiers chrétiens ; la pierre sacrée du Graal joue un rôle dans les religions hindoue et iranienne. La cou
185 dans les religions hindoue et iranienne. La coupe sacrée des Celtes peut se confondre facilement avec la coupe de la Cène. Et
74 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Passion et mystique
186 amais tenues… 104. Philippe de Félice, Poisons sacrés , ivresses divines, essai sur quelques formes inférieures de la mystiq
187 es grâces passent par les mains de cette humanité sacrée en laquelle il a déclaré lui-même prendre sa complaisance. » 110. Nu
188 tha 1929. Seul le livre célèbre de R. Otto sur le Sacré a paru jusqu’ici en traduction française. 112. - « Minne einiget ni
75 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
189 sophie, si ce n’est quand elle devient la Science sacrée . Sincérité bien propre aux troubadours, et toute contraire à celle qu
190 seul accomplissement. Mais nous avons des devoirs sacrés en ce bas monde. Il ne nous reste plus rien que la confiance la plus
191 es morales s’abâtardissent, et que tout élément «  sacré  » disparaît de la vie sociale. 17.Stendhal, ou le fiasco du sublim
192 agerie chrétienne, dans le Saint-Graal, la pierre sacrée des Iraniens et des cathares, la coupe de Gwyon177, divinité celtique
193 21.La passion dans tous les domaines Le mythe sacré de l’amour courtois, au xiie siècle, avait eu pour fonction sociale
194 erdent leur caractère ésotérique et leur fonction sacrée , ils se résolvent en littérature. Le mythe courtois, mieux que tout a
195 t à ces puissances obscures privées de leur forme sacrée . C’est à ces vestiges de rites que s’attaqua le romantisme. D’où la v
196 sivement la Philosophie, la Sagesse et la Science sacrée qui mène au Paradis et en explique les mystères. 139. C. A. Cingria,
76 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Amour et guerre
197 me ne traitait encore, en général, que la matière sacrée  ; l’aventure amoureuse n’y était qu’exceptionnelle. Le sport médiéval
198 fanise » : aux Jugements de Dieu, à la chevalerie sacrée , bardée de fer, ascétique et sanglante, succède une diplomatie retors
199 ale « profanation » de la guerre et de sa passion sacrée  : c’est Law, le financier de la Régence qui la propose, reprenant, et
200 re, la violence, après le meurtre du Roi — action sacrée et rituelle dans les sociétés primitives — redevient quelque chose d’
77 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe contre le mariage
201 e relâchent, ou disparaissent : 1. — Contraintes sacrées . — Le mariage, chez les peuples païens, s’est toujours entouré d’un r
202 de noter que des coutumes d’origine lointaine et sacrée telles que la « quasi-publicité du lit nuptial » (Huizinga) subsistèr
203 ncore distinguer le christianisme des contraintes sacrées et sociales, elle le repousse avec horreur. Car l’engagement religieu
78 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
204 ial ou religieux. Ils procèdent donc de l’élément sacré autour duquel s’est constitué le groupe. (Récits symboliques de la vi
205 ythique de la légende de Tristan, c’est l’élément sacré qu’elle utilise (Appendice 1). Le progrès de l’action, et les effets
206 rnier en date), et il en parle comme d’un mystère sacré , en un siècle où pourtant la chevalerie n’était plus guère qu’une sur
207 connue ou mal connue — de caractère primitivement sacré  — voilant le secret qu’il exprime, le roman mythique de Tristan possé
208 isager mon projet. Le Roman de Tristan nous est «  sacré  » dans la mesure exacte où l’on estimera que je commets un « sacrilèg
209 prévois, mais par la mise à mort du coupable. Le sacré qui entre ici en jeu n’est plus qu’une survivance obscure et déprimée
210 oire que cela signifie que la passion n’est point sacrée pour toi ? Ou simplement que les hommes d’aujourd’hui ne sont pas moi
211 n ne perdra rien à profaner les causes faussement sacrées  : cette littérature de la passion, cette publicité qu’on lui fait, ce
212 mythe de la passion dans sa violence primitive et sacrée , dans sa pureté monumentale, comme une ironie salutaire sur nos compl
213 ’activité profanatrice qui s’exerce aux dépens du sacré collectif et qui en libère l’individu. Que le rationalisme soit passé
79 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
214 igieuses du mythe 1.L’« obstacle » naturel et sacré Nous sommes tous plus ou moins matérialistes, nous autres héritier
215 s vaudront pour les coutumes et les interdictions sacrées chez les peuplades primitives. C’est un jeu que de retrouver l’« orig
216 ives. C’est un jeu que de retrouver l’« origine » sacrée des motifs caractéristiques du Roman. La quête de la fiancée lointain
217 sexe et le Désir sans fin. L’Essylt des légendes sacrées , « objet de contemplation, spectacle mystérieux », c’était l’invitati
218 la philosophie, puis la Science, puis la Science sacrée . Un petit fait encore : deux des plus ardents parmi les troubadours à
219 tout en demeurant l’enjeu final et le personnage sacré (Appendice 7). 2. Œdipe et les dieux. — Freud désigne du nom d’Œdipe
220 ent tantôt des artifices cruels, tantôt des rites sacrés ou des gestes magiques, parfois aussi des disciplines profondes élabo
221 tantriques, la femme devient elle-même une chose sacrée , une incarnation de la Mère. L’apothéose religieuse de la femme est c
222 a respiration, répétitions de mantras ou formules sacrées , méditation sur des mandatas ou images enfermant les symboles du mond
223 endes « exotiques », c’étaient les vieux mystères sacrés des Celtes, plus qu’à demi oubliés d’ailleurs par un Béroul ou un Chr
224 aire d’ailleurs la moindre allusion à son origine sacrée . Tous ces faits rendent vraisemblable la conclusion d’Hubert : à savo
225 ofond provoqué par l’apparition formidable du pic sacré comporte une évidence d’un tout autre ordre que celle que pourraient
226 héens, et même aux premiers chrétiens ; la pierre sacrée du Graal joue un rôle dans les religions hindoue et iranienne. La cou
227 dans les religions hindoue et iranienne. La coupe sacrée des Celtes peut se confondre facilement avec la coupe de la Cène. Et
80 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Passion et mystique
228 jamais tenues… 96. Philippe de Félice, Poisons sacrés , ivresses divines, essai sur quelques formes inférieures de la mystiq
229 es grâces passent par les mains de cette humanité sacrée en laquelle il a déclaré lui-même prendre sa complaisance. » 100. Nu
230 tha 1929. Seul le livre célèbre de R. Otto sur le sacré a paru jusqu’ici en traduction française. 102. « Minne einiget nicht
81 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
231 sophie, si ce n’est quand elle devient la Science sacrée . Sincérité bien propre aux troubadours, et toute contraire à celle qu
232 seul accomplissement. Mais nous avons des devoirs sacrés en ce bas monde. Il ne nous reste plus rien que la confiance la plus
233 es morales s’abâtardissent, et que tout élément «  sacré  » disparaît de la vie sociale. 17.Stendhal, ou le fiasco du sublim
234 agerie chrétienne, dans le Saint-Graal, la pierre sacrée des Iraniens et des cathares, la coupe de Gwyon165, divinité celtique
235 21.La passion dans tous les domaines Le mythe sacré de l’amour courtois, au xiie siècle, avait eu pour fonction sociale
236 erdent leur caractère ésotérique et leur fonction sacrée , ils se résolvent en littérature. Le mythe courtois, mieux que tout a
237 t à ces puissances obscures privées de leur forme sacrée . C’est à ces vestiges de rites que s’attaqua le romantisme. D’où la v
238 sivement la Philosophie, la Sagesse et la Science sacrée qui mène au Paradis et en explique les mystères. 128. C. A. Cingria
82 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
239 me ne traitait encore, en général, que la matière sacrée  ; l’aventure amoureuse n’y était qu’exceptionnelle. Le sport médiéval
240 fanise » : aux Jugements de Dieu, à la chevalerie sacrée , bardée de fer, ascétique et sanglante, succède une diplomatie retors
241 ale « profanation » de la guerre et de sa passion sacrée  : c’est Law, le financier de la Régence qui la propose, reprenant, et
242 re, la violence, après le meurtre du Roi — action sacrée et rituelle dans les sociétés primitives — redevient quelque chose d’
83 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
243 se relâchent, ou disparaissent : 1. — Contraintes sacrées . — Le mariage, chez les peuples païens, s’est toujours entouré d’un r
244 de noter que des coutumes d’origine lointaine et sacrée telles que la « quasi-publicité du lit nuptial » (Huizinga) subsistèr
245 ncore distinguer le christianisme des contraintes sacrées et sociales, elle le repousse avec horreur. Car l’engagement religieu
84 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
246 Appendices 1.Caractère sacré de la légende Pour éviter tout malentendu, je préciserai ici que m
247 if ». Il serait aisé de se prévaloir du caractère sacré que certains auteurs du siècle dernier ont cru pouvoir attribuer aux
248 bolique des mystères, le « gardien des marcassins sacrés  », c’est-à-dire des élèves des druides, rival de son oncle Markh, le
249 e tradition. Ils ignoraient le sens primitivement sacré et symbolique des personnages dont ils nous content les amours. Et le
250 ant que mythe de l’amour-passion. 2.Chevalerie sacrée La pensée médiévale en général est saturée de conceptions religie
85 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)
251 re, il suffisait à une nation de déclarer son sol sacré , pour avoir le droit de le défendre jusqu’à la dernière goutte du san
252 éfendre, le territoire, symbole unique, symbole «  sacré  » de la nation. Or voici que depuis quelques années, ce ne sont plus
86 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
253 de où s’installe, peu à peu, le régime de l’union sacrée et de la « discipline de l’opinion ». Dans quelle mesure un citoyen a
87 1940, Mission ou démission de la Suisse. Le protestantisme créateur de personnes
254 ng, des morts communs, et par celui de la terreur sacrée . C’est autour d’un tabou et autour des tombeaux, objets d’effroi, que
255 tolérance radicale. (On ne discute pas ce qui est sacré .) De plus, elle est radicalement grégaire et xénophobe. Mais supposez
256 che à échapper à la terreur originelle, aux liens sacrés du groupe, et par là même à son principe de tyrannie. Ce mouvement d’
257 incipe de tyrannie. Ce mouvement d’arrachement au sacré sombre, à l’empire des morts, ce mouvement de dissolution de la commu
258 omme des criminels, car ils ont profané l’élément sacré du groupe. On les expulse : voilà les premiers individus. Ceci est im
259 Alors que la morale de la tribu dicte des devoirs sacrés , dans la cité on parle de droits. Tous les membres de la tribu devaie
260 tence individuelle, libère-toi des déterminations sacrées et obscures. Peut-être peut-on rapprocher cette tendance morale de ce
261 où le tragique (Antigone s’opposant aux décisions sacrées de l’État) ; — d’où les notions de gloire et de record. Et Alcibiade
262 communauté primitive, à base de sang et de liens sacrés  : c’est une régression vers la barbarie, mais qui flatte les instinct
263 out au long du Moyen Âge, une sorte de communauté sacrée , de société sacrale d’allure collectiviste. Il fallait le prévoir. En
264 ngagements séculiers, considérés de nouveau comme sacrés . Or, toutes les fois que l’élément sacré reparaît dans une société et
265 u comme sacrés. Or, toutes les fois que l’élément sacré reparaît dans une société et tend à s’imposer par la force, comme ce
266 révolté qui oppose ses besoins propres aux dogmes sacrés de la collectivité. Il revendique le droit de discuter, c’est-à-dire
267 ’une seule et même volonté : celle de profaner le sacré collectif et ses tabous, afin de s’affirmer libre et sans responsabil
268 vertu régénératrice du sang et le culte des morts sacrés , même s’il s’agit, comme c’est le cas, de métaphores anodines, d’éloq
269 ral, de développements lyriques sur les ossements sacrés des héros suisses, sachons reconnaître les premières racines de quelq
88 1940, Mission ou démission de la Suisse. La Suisse que nous devons défendre
270 re, il suffisait à une nation de déclarer son sol sacré , pour avoir le droit de le défendre jusqu’à la dernière goutte du san
271 éfendre, le territoire, symbole unique, symbole «  sacré  » de la nation. Et qu’est-ce que le « sacré », sinon précisément ce q
272 ole « sacré » de la nation. Et qu’est-ce que le «  sacré  », sinon précisément ce qui ne souffre pas de doute, et même pas de r
89 1940, Articles divers (1938-1940). Henri le Vert ou l’âme alémanique (1940)
273 atriarcale autour du Saint-Gothard, notre bastion sacré , dans le souvenir de Nicolas de Flue. Et je me dis que la Providence
90 1940, Politique de la personne (1946). À la fois libre et engagé — Le protestantisme créateur de personnes
274 ng, des morts communs, et par celui de la terreur sacrée . C’est autour d’un tabou et autour des tombeaux, objets d’effroi, que
275 tolérance radicale. (On ne discute pas ce qui est sacré .) De plus, elle est radicalement grégaire et xénophobe. Mais supposez
276 che à échapper à la terreur originelle, aux liens sacrés du groupe, et par là même à son principe de tyrannie. Ce mouvement d’
277 incipe de tyrannie. Ce mouvement d’arrachement au sacré sombre, à l’empire des morts, ce mouvement de dissolution de la commu
278 omme des criminels, car ils ont profané l’élément sacré du groupe. On les expulse : voilà les premiers individus. Ceci est im
279 Alors que la morale de la tribu dicte des devoirs sacrés , dans la cité on parle de droits. Tous les membres de la tribu devaie
280 tence individuelle, libère-toi des déterminations sacrées et obscures. Peut-être peut-on rapprocher cette tendance morale de ce
281 où le tragique (Antigone s’opposant aux décisions sacrées de l’État) ; — d’où les notions de gloire et de record. Et Alcibiade
282 communauté primitive, à base de sang et de liens sacrés  : c’est une régression vers la barbarie, mais qui flatte les instinct
283 out au long du Moyen Âge, une sorte de communauté sacrée , de société sacrale d’allure collectiviste. Il fallait le prévoir. En
284 ngagements séculiers, considérés de nouveau comme sacrés . Or, toutes les fois que l’élément sacré reparaît dans une société et
285 u comme sacrés. Or, toutes les fois que l’élément sacré reparaît dans une société et tend à s’imposer par la force, comme ce
286 révolté qui oppose ses besoins propres aux dogmes sacrés de la collectivité. Il revendique le droit de discuter, c’est-à-dire
287 ’une seule et même volonté : celle de profaner le sacré collectif et ses tabous, afin de s’affirmer libre et sans responsabil
91 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Religion et vie publique aux États-Unis (18 février 1941)
288 breuses activités sociales, programmes de musique sacrée , annonces détaillées des services que célébreront les principales par
92 1942, La Part du diable. Hitler ou l’alibi
289 n sa présence par une espèce de frisson d’horreur sacrée , qu’il est le siège d’une « domination », d’un « trône » ou d’une « p
93 1942, La Part du diable. Le diable démocrate
290 a mort. Que ce soit un sorcier, un profanateur du sacré , un animal, un nuage, un bout de bois colorié, toujours la cause du m
94 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
291 e la vertu est un thème millénaire de l’éloquence sacrée . Mais je signale ici un trait plus inquiétant : la décadence de la vi
292 si le diable en propose quelques-uns — et le sens sacré du contrat, sous peine de déchaîner la tyrannie, bientôt sanglante, d
95 1942, La Part du diable (1944). L’Incognito et la Révélation
293 ’aux éternelles vérités transmises par les livres sacrés . L’homme moderne — en moi-même d’abord et par la voix que vont lui do
96 1942, La Part du diable (1944). Hitler ou l’alibi
294 n sa présence par une espèce de frisson d’horreur sacrée , qu’il était le siège d’une « domination », d’un « trône » ou d’une «
295  ; ou lorsqu’il s’agissait d’apprécier le rôle du sacré , l’âme collective, la création artistique, l’importance relative de l
97 1942, La Part du diable (1944). Le diable démocrate
296 a mort. Que ce soit un sorcier, un profanateur du sacré , un animal, un nuage, un bout de bois colorié, toujours la cause du m
98 1942, La Part du diable (1944). Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
297 e la vertu est un thème millénaire de l’éloquence sacrée . Mais je signale ici un trait plus inquiétant : la décadence de la vi
298 si le diable en propose quelques-uns — et le sens sacré du contrat, sous peine de déchaîner la tyrannie, bientôt sanglante, d
99 1942, La Part du diable (1982). L’Incognito et la révélation
299 ’aux éternelles vérités transmises par les livres sacrés . L’homme moderne — en moi-même d’abord et par la voix que vont lui do
100 1942, La Part du diable (1982). Hitler ou l’alibi
300 n sa présence par une espèce de frisson d’horreur sacrée , qu’il était le siège d’une « domination », d’un « trône » ou d’une «
301  ; ou lorsqu’il s’agissait d’apprécier le rôle du sacré , l’âme collective, la création artistique, l’importance relative de l