1 1924, Articles divers (1924–1930). M. de Montherlant, le sport et les jésuites (9 février 1924)
1 Barrès. Le rapprochement est peut-être prématuré, tout au plus peut-on dire qu’à l’heure présente déjà, son œuvre, comme cel
2 la vérité. Dès son premier livre, il s’est montré tout entier, il a bravement affirmé son unité. Car le temps n’est plus, où
3 doctrine de M. de Montherlant, qui en est sortie toute formée et casquée pour la lutte de l’après-guerre. ⁂ Deux philosophie
4 urras, est ce qu’il importe de sauvegarder, avant tout autre principe. Jusqu’ici, rien d’original dans cette conception simp
5 rs par des façons cavalières un peu intimidantes. Toute une partie du Paradis à l’ombre des épées 1, son dernier livre, est c
6 able : « Ces simplifications valent ce que valent toutes les simplifications, qu’on les appelle ou non idées générales, et j’a
7 e sauvage et déloyale, la morale d’équipe devient toute la morale, et les qualités indispensables au bon équipier deviennent
8 e monde ancien : La moitié est plus grande que le tout  ». Le sport comme un apprentissage de la vie : tout servira plus tard
9 ut ». Le sport comme un apprentissage de la vie : tout servira plus tard : Ô garçons, il y a un brin du myrte civique tress
10 uipe. Le cœur connaît la présence muette et sûre. Toutes ces choses ne se font pas en vain. Le chef se dresse entre les dix qu
11 échauffer sur de la précision. » On évitera ainsi tout niais romantisme. Je sais bien ce qu’on objectera : le sport ainsi co
12 ormez des jeunes filles assez fortes pour pouvoir tout lire, et il n’y aura plus besoin de roman catholique. » C’est ce qu’o
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henry de Montherlant, Chant funèbre pour les morts de Verdun (mars 1925)
13 elent de barbarie, un assez malsain goût du sang. Tout cela s’est purifié dans le Chant funèbre. Et une phrase telle que « …
14 ères. « Il faut que la paix, ce soit vivre. » Par tout un livre libéré de souvenirs héroïques, peut-être trop grands pour la
15 e qui fut Rome ou la Grèce, revivre sa tradition. Toute son œuvre pourrait se définir : la lutte d’un tempérament avec la réa
16 phée d’une génération casquée. Feu consumateur de toute faiblesse, flamme d’une pureté si rare en notre siècle, qu’elle paraî
3 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Breton, Manifeste du surréalisme (juin 1925)
17 primer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pens
18 de la pensée. Dictée de la pensée en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthé
19 tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. » (p. 42). Le surréalisme ne sera
20 orte de méthode des textes généralisée ? Point du tout  ! Il paraît qu’il est la seule attitude littéraire aujourd’hui concev
21 u Rêve autant de cellules isolées que de rêveurs. Toute poésie est incommunicable, le poète étant un simple sténographe de se
22 ison aux 75 pages où il voulut nous persuader que tout poème doit être une dictée non corrigée du Rêve. Je reconnais à chaqu
23 r Breton de préméditation… À quoi sert, dès lors, tout cet appareil psychologique si scolaire ? À donner le change sur la pa
24 e que c’est que la « liberté » d’un esprit pur de tout finalisme ! Surréalisme S.A., entreprise pour l’exploitation de matér
25 ons d’une anarchie dont les causes semblent avant tout morales. Les tendances encore un peu vagues d’un groupe tel que Philo
4 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Paul Colin, Van Gogh (août 1925)
26 fournissent un meilleur motif à l’admiration que tout le lyrisme dont on a voulu charger la « vie héroïque » de Vincent. M.
5 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Les Appels de l’Orient (septembre 1925)
27 git, et Jean Schlumberger le définit encore : « … tout ce qui est opposé à l’esprit occidental, tout ce qui peut servir d’an
28 « … tout ce qui est opposé à l’esprit occidental, tout ce qui peut servir d’antidote à sa fièvre et à sa logique. » On confo
29 on.) Il y a enfin ceux qui refondent et combinent toutes ces opinions ; et ceux qui avouent n’en point avoir, sincérité trop r
30 nt n’en point avoir, sincérité trop rare… Presque toutes les réponses, conclusions ou interrogations, ont le défaut de n’être
6 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Prévost, Tentative de solitude (septembre 1925)
31 vost, en un saisissant raccourci psychologique. «  Tout homme normal est fait de plusieurs fous qui s’annulent », écrit-il. C
32 veut être soi purement, qui veut éliminer de soi tout ce qui est déterminé par l’extérieur, — ce fou que nous portons tous
33  ». L’expérience est terminée. Artificielle comme toute expérience, elle n’en est pas moins probante. Une œuvre d’art que ce
34 Une œuvre d’art que ce petit livre ? C’est avant tout une démonstration ; mais, puissante de sûreté et d’évidence, elle a c
7 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Otto Flake, Der Gute Weg (septembre 1925)
35 ies de son dernier roman sans exposer et discuter toutes les idées qu’elles illustrent. Les personnages discutent certes, mais
8 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ernest Seillière, Alexandre Vinet, historien de la pensée française (octobre 1925)
36 par ailleurs Vinet déborde le « sellièrisme » de tout son mysticisme protestant. Et cela n’est pas sans gêner M. Seillière.
37 lectuelles et morales du grand vaudois. Vraiment, tout ce qui semble viable et humain dans la critique moderne du romantisme
9 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre 1925)
38 ’embrassaient comme des gens qui auraient eu faim toute leur vie… Markovitch, derrière sa vitre, tremblait si fort qu’il avai
39 pour l’exploitation des ruines. On sait le reste. Tout cela, Walpole ne le dit pas. Mais ses personnages le suggèrent de tou
40 le dit pas. Mais ses personnages le suggèrent de toute la force du trouble qu’ils créent en nous : Markovitch par exemple, o
10 1926, Articles divers (1924–1930). Conférence de René Guisan « Sur le Saint » (2 février 1926)
41 rmer avec d’autant plus de force que « en situant tout le devoir chrétien dans l’accomplissement scrupuleux, joyeux et fidèl
11 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
42 devient frappant dans les générations nouvelles. Toute la jeune littérature décrit un type d’homme profondément antisocial,
43 ses derniers articles2. Il rendait responsable de tout le « mal », le romantisme — et c’est plus que probable. Mais il en ti
44 et culture de soi, telle peut être l’épigraphe de toute la littérature moderne. Il n’a pas fallu longtemps aux Français pour
45 sage de sensibilités surmenées. Dégoût, parce que tout a été essayé. Dégoût, parce qu’on se connaît trop, et que plus rien n
46 positions qu’on vient d’esquisser. Mais on trouve tout dans les livres des jeunes, dites-vous, le pire et le meilleur, toute
47 s des jeunes, dites-vous, le pire et le meilleur, toutes les vieilleries morales et immorales, tous les paradoxes, le chaos, e
48 hoix parmi les éléments mêlés de la personnalité. Toute tendance qu’ils découvrent en eux est non seulement légitime à leurs
49 tourne alors en passion de détruire, en haine de toute stabilité, de toute forme. Attitude parfaitement folle, mais c’est ju
50 sion de détruire, en haine de toute stabilité, de toute forme. Attitude parfaitement folle, mais c’est justement de quoi se g
51 e commettre enfin l’acte vraiment indéfendable de tout point de vue… J’avais goûté à l’alcool singulièrement perfide de perd
52 ors enviées, et une nuit, nous fîmes le procès de toutes les jouissances humaines. L’espèce de sincérité terroriste dans laque
53 ous menait naturellement à repousser avec horreur tout argument d’utilité, et bien que nous niions toute vérité, nous étions
54 tout argument d’utilité, et bien que nous niions toute vérité, nous étions dominés par le sens d’une réalité morale absolue
55 faire abstraction du plan intellectuel sur lequel tout apparaît inutile et vain ? Je cite ces phrases, tirées d’un récit d’a
56 merci des circonstances extérieures qu’il méprise toutes également ; n’attendant rien que de ses impulsions et contemplant ave
57 re pour expliquer ce besoin de porter à son excès toute chose, au-delà de toutes limites. « Il n’y a que les excès qui mérite
58 oin de porter à son excès toute chose, au-delà de toutes limites. « Il n’y a que les excès qui méritent notre enthousiasme ».
59 s plus par ensembles7 : symptôme de fatigue. Mais tout cela : dégoût universel, désir de violences, gratuité des pensées et
60 ratuité des pensées et des actes, rêves éveillés, tout cela ne dérive-t-il pas d’une fatigue immense. Nous voyons se fausser
61 stincts, la conscience de nos limites naturelles, tout ce qui servirait de frein à notre glissade vers des folies. ⁂ Recréer
62 ir parmi leurs instincts, ni de les améliorer 10. Tout ceci est assez nouveau. (Après tant de cocktails, quelle saveur a l’e
63 ceux dont Vinet disait qu’ils s’en vont « épiant toutes les émotions de l’âme, et lui multipliant ses douleurs en les lui nom
64 méthode de l’Évangile qui, prenant à plein poing toutes ces petites misères, en compose d’un seul coup une grande misère, et
65 coup une grande misère, et par ce moyen nous met tout d’abord en présence, non de nous-mêmes, mais de Dieu. » 1. Il ne s’
66 à l’action sociale des écrivains ? Peut-être. En tout cas je vois bien le mal qu’ils ont fait et qu’au fond, leur refus d’a
67 de l’expérience humaine. » (Aragon) 4. « Lorsque tout est fini » dans Libertinage. (NRF) 5. Détours de René Crevel ; les
68 ne fut plus loin de l’idéal goethéen : au lieu de tout composer en soi, on veut tout cultiver, et en fait l’on se contente d
69 ethéen : au lieu de tout composer en soi, on veut tout cultiver, et en fait l’on se contente d’une violence, d’un vice, d’un
12 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Jean Jouve, Paulina 1880 (avril 1926)
70 etantes ou à une relation cinématographique. Mais tout cela baigne dans le même lyrisme et s’agite sur un fond sombre et ric
71 diens, ou d’analyses de démences mystiques ; mais tout cela est sublimé dans un monde poétique où il paraît inconvenant d’in
13 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Cécile-Claire Rivier, L’Athée (mai 1926)
72 dans l’athéisme. Invraisemblablement ignorante de toute religion jusqu’à 20 ans, Denise s’abandonne à « la vie », laquelle —
73 des points d’exclamation — trait commun à presque toutes les femmes auteur, et qui plaît aux lectrices — m’agace un peu ? C’es
14 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Cocteau, Rappel à l’ordre (mai 1926)
74 lumière. « Le mystère se passe en plein jour et à toute vitesse. » Telle est bien la nouveauté de son théâtre et de l’art qu’
75 aître catholique.) Certes, il bannit le charme et toute grâce vaporeuse. Mais ses fleurs de cristal, si elles sont sans parfu
15 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). René Crevel, Mon corps et moi (mai 1926)
76 e qu’il nomme « élan mortel ». Cette inversion de tout ce qui est constructif et créateur, voilà je pense le véritable désor
16 1926, Articles divers (1924–1930). L’atmosphère d’Aubonne : 22-25 mars 1926 (mai 1926)
77 météorologiques du succès d’une telle rencontre : tout alla froidement jusqu’à ce que la bise tombée permît à « l’atmosphère
78 racle, c’est l’esprit d’Aubonne. C’est ce miracle tout ce qu’il y a de plus protestant — mais oui, M. Journet — et je ne cro
79 s qu’en terre romande. C’est l’esprit de liberté, tout simplement. Mais précisons : c’est bien plus que la liberté de défend
80 rare qu’on ne pense, à Aubonne on se sent prêt à tout lâcher pour une vérité nouvelle, on tient moins à convaincre qu’à se
81 es sur le doute, le modèle des réponses désirées. Tout cela, c’est l’atmosphère de la chapelle où ont lieu travaux et médita
82 nriod debout sur un tronc coupé n’eut pas trop de toute sa souplesse pour maintenir l’équilibre des discussions et de sa prop
83 crire à la brochure de la conférence3 pour savoir tout ce que je n’ai pas dit dans ces quelques notes. 3. Il suffit encore
17 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Le Corbusier, Urbanisme (juin 1926)
84 rer des lignes droites, est le propre de l’homme. Toutes les civilisations fortes l’ont osé. Créer un espace architectural lum
85 iomphe de l’homme sur la Nature. Architecture : «  tout ce qui est au-delà du calcul… Ce sera la passion du siècle ». v. « 
18 1926, Articles divers (1924–1930). Confession tendancieuse (mai 1926)
86 suis-je ? Par ces trois mots commence le drame de toute vie. Ha ! Qui je suis ? Mais je le sens très bien ! je sens très bien
87 rer, était-ce ma fatigue seulement qui me rendait toutes choses si méticuleusement insupportables, si cruellement présentes et
88 is. Mais en même temps que je le découvrais, dans tout mon être une force aveugle de violence s’était levée. Ce fut elle qui
89 istingue plus de l’animal. Louée soit ma force et tout ce qui l’exalte, et tout ce qui la dompte, tout ce qui sourd en moi d
90 . Louée soit ma force et tout ce qui l’exalte, et tout ce qui la dompte, tout ce qui sourd en moi de trop grand pour ma vie
91 t tout ce qui l’exalte, et tout ce qui la dompte, tout ce qui sourd en moi de trop grand pour ma vie — toute ma joie ! » Ce
92 t ce qui sourd en moi de trop grand pour ma vie — toute ma joie ! » Ce n’était plus une douleur rare que j’aimais dans ces b
93 peut-être arriverai-je à la vouloir, et c’est le tout . S’il est une révélation, c’est en me rendant plus parfait que je lui
94 Sur moi d’abord. Il ne faut plus que je respecte tout en moi. Je ne suis digne que par ce que je puis devenir. Se perfectio
95 de me replacer dans le sens de ma vie ; de rendre toutes mes forces complices de mon destin. D’abord donc, choisir Mes instinc
96 t oublier, d’où cette fatigue générale qui fausse tout , et qui s’oppose au perfectionnement de l’esprit, puisqu’elle ne perm
97 jouir, en même temps que ma puissance d’agir. Que tout cela s’agite sur fond de néant, je le comprends par éclairs, mais une
98 des phrases qu’il ne faut pas encore comprendre —  tout est si fragile —, mais je sais quelle légèreté puissante, quelle conf
99 tendancieuse. 5. Quant à adhérer à une doctrine toute faite, ce me semble une dérision complète. Je m’étonne qu’après tant
100 ndre les excommunications et les intransigeances. Toutes les aspirations me paraissent légitimes chez d’autres, même celles qu
19 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
101 in du tableau des ruades, des chevaux qui partent tout droit, la tête dressée, des vachettes qui se mordillent et se frôlent
102 aud, cochon, saligaud ! » Il l’apostrophait ainsi tout bas, sur un ton révérenciel, et comme on déroule une litanie. Sous le
103 peut penser ce qu’on veut de ce paganisme exalté, tout ivre de la fumée des sacrifices sanglants. Pour ma part, je le trouve
104 à de quoi faire oublier des défauts qui tueraient tout autre que lui. Certes, il ne soulève directement aucun des grands pro
105 lle attitude agace des gens qui se soucient avant tout de trouver des réponses de l’intelligence ou de la foi aux inquiétude
20 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
106 ue de Traz, et c’est ce qui donne à ses notations tout leur prix. Elles ne nous renseignent pas sur une partie orientale de
107 é du sens commun — mais qui reste trop méfiant de tout romantisme pour édifier aucun système. Le livre se termine par un voy
108 ême, cette façon de se placer en face des choses, tout près, mais sans jamais s’y perdre ou se confondre en elles, révèle sa
21 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ramon Fernandez, Messages (juillet 1926)
109 es situer dans l’univers humain ». M. Fernandez a tout le talent qu’il faut pour lui faire acquérir droit de cité. Voici enf
110 il ne s’en suit pas forcément que l’on doit nier toute communication directe entre l’œuvre et le moi, comme le fait M. Ferna
22 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henry de Montherlant, Les Bestiaires (septembre 1926)
111 me le spectacle des athlètes. Et c’est elle avant tout que j’admire dans ces Bestiaires, presque malgré leur sujet trop pitt
23 1926, Articles divers (1924–1930). Soir de Florence (13 novembre 1926)
112 e tristesse. Seule une maison blanche est arrêtée tout près de l’eau. Mais ce n’est pas d’elle que vient cette chanson jamai
113 eintes du char, l’Italie des poètes… Mais ce pays tout entier pâmé dans une beauté que saluent tant de souvenirs n’a d’autre
114 u, puis perdent dans la nuit leurs lignes graves. Toutes ces formes devinées dans l’espace nous environnent d’une obscure conf
24 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Alfred Colling, L’Iroquois (décembre 1926)
115 is se font un peu aigres et les couleurs fluides. Toute la tendresse que ranime un soleil lointain va tourner en cruelle méla
25 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, La Tentation de l’Occident (décembre 1926)
116 on ; notre individualisme en naît logiquement, et toutes nos catégories artificielles et nécessaires. Mais le monde échappe to
117 ’idéal asiatique avec le nôtre. Mais je crois que toute intelligence européenne libre peut souscrire aux critiques du Chinois
26 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
118 Votre sincérité est-elle consentement immédiat à toute impulsion spontanée (Gide), ou « perpétuel effort pour créer son âme
119 (Rivière), ou encore refus de choisir, volonté de tout conserver en soi ? Ou bien une attitude en quelque sorte scientifique
120 . Le fait est que ce geste symbolique a déclenché tout un mouvement littéraire, celui-là même qui aboutit naguère au surréal
121 aître gratuite au lecteur parce qu’il ne sait pas tout sur le personnage. Mais quant à l’auteur, il n’y a pas de gratuité. L
122 ais. C’est l’objection classique et irréfutable à toute introspection : ce daltonisme du souvenir. Si l’un de ces deux procé
123 ’en conviens. Pourtant, n’est-ce pas le schéma de tout un genre littéraire moderne, cette espèce de confession romancée dont
124 as produit une agitation accélérée et folle, puis tout finit dans un râle, brusquement c’est le vide. Centre de soi, l’aspir
125 s exactement faillite qu’il faudrait. Faillite de toute introspection, en littérature et en morale. Impossibilité de faire mo
126 bilité de faire mon autoportrait moral : je bouge tout le temps. Danger de faire mon autoportrait moral : je me compose plus
127 Gide : « L’analyse psychologique a perdu pour moi tout intérêt du jour où je me suis avisé que l’homme éprouve ce qu’il imag
128 ent, d’une consolidation de l’individu mais avant tout un moyen de se connaître. Cependant, n’est-ce pas lui-même qui ajouta
129 ter d’être différent », ce qui est la négation de tout progrès moral. De la sincérité envisagée comme moyen de connaissance,
130 r sauter, une confiance dans l’élan qui échappe à toute analyse préalable et sans quoi le saut paraît impossible, absurde.) E
131 sincérité est la recherche, puis l’acceptation de toute tendance du moi, je réponds que le mensonge est sincère aussi, qui ré
132 eur », dit Max Jacob. « Être sincère, c’est avoir toutes les pensées » (Rivière). Mais on ne peut se maintenir dans cet état.
133 vous pousse à faire le saut dans le vide qu’exige toute foi ; c’est la volonté de sincérité, c’est-à-dire une sincérité tourn
134 mes pas, nous nous créons. Certains se refusent à toute intervention qui altérerait leur moi ; ils ne souhaitent que d’être l
135 soirs, alors qu’une symphonie de joies émanait de toute la vie : chaque chose proposait une ferveur nouvelle, et chaque être
136 qu’elle m’ouvrait, avec tant de rires amis, vers tout ce que momentanément je choisissais de laisser — et des baisers à tou
137 e, masque ambigu d’une liberté plus précieuse que toute certitude… Ô vérité, ma vérité, non pas ce que je suis, mais ce que d
138 ma vérité, non pas ce que je suis, mais ce que de toute mon âme je veux être !… 1. La véritable description de l’élan supp
139 ster est plus sincère qu’analyser. 2. D’ailleurs toute la psychologie moderne souligne la quasi-impossibilité de traduire un
27 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Avant-propos (décembre 1926)
140 la publication de notre revue. Mais nous savons, tout comme M. Coué, que ce serait de mauvaise méthode. Et, comme M. Coué,
141 hode. Et, comme M. Coué, nous nous persuadons que tout ira très bien. Les circonstances l’exigent, d’ailleurs, plus que jama
142 etour. Certes, nous ne demandons pas qu’on prenne toutes nos obscurités pour des profondeurs. Et nous n’allons pas procéder à
143 reste cette chose unique et indéfinissable, comme toute chose vivante… Gerbe de fleurs disparates, aux tiges divergentes, mai
28 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Conte métaphysique : L’individu atteint de strabisme (janvier 1927)
144 ain donc, premier mauvais garçon d’une race entre toutes bénie — par qui ? elle était anticléricale, on ne saurait le taire, —
145 , jeune fille, roulait gentiment sur ses pointes, tout scintillement pudiquement dissimulé. Vers 1 heure, elle éclaira d’une
29 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Montclar (février 1927)
146 Cette façon de ne pas y tenir, qu’il manifeste en toute occasion de sa vie est peut-être ce qui nous le rend le plus sympathi
147 nous appelions les âmes à la vie après seulement toutes les morts du plaisir », car elle sait « qu’entre les êtres, le bonheu
30 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
148 Quand enfin l’orchestre s’arrêta, je me trouvais tout près de vous. Mon ami me fit un signe discret, et déjà il se préparai
149 e me soulevait le cœur. L’aube parut. On éteignit toutes les lampes, et les couples charlestonnaient plus furieusement dans l’
150 J’ai dormi quelques heures, d’un sommeil triste, tout enfiévré par la crainte du réveil. Puis je suis revenu dans ces rues
151 ontradictoires… Un autobus de luxe s’était arrêté tout près de moi. Je vis un visage à l’intérieur se pencher vers la vitre…
152 regarder, à cause d’une incertitude qui redonnait tout son empire à ma timidité. Peut-être était-ce vous. Je ne saurai jamai
153 s des regards angoissés, avides, implorants. Oh ! toutes les femmes que j’ai fait souffrir cette nuit d’un long regard de damn
154 agments de rêves et les personnages des affiches, tout en marchant sans fin dans les couloirs implacablement brillants, je m
155 pels d’autos dans la ville, mais il me semble que toutes choses s’éloignent de moi vertigineusement, par cette aube incolore.
156 ction, ce rongement, cette sournoise recherche de tout ce qui me navre au plus intime de mon être… Le revolver est chargé, s
31 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Orphée sans charme (février 1927)
157 es pétales de roses dans du cristal taillé, selon toutes les règles de l’art, mais que l’essence obtenue, si elle est de rose,
32 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’autre œil (février 1927)
158 nt Jérôme et Jean Tharaud ! » Il y a des soirs où tout ça semble idiot. Il y a des soirs où une idée de la responsabilité s’
159 in : « Le rideau se lève sur un miroir qui occupe toute la largeur de la scène. Titre : Socrate et Narcisse, un acte à grande
33 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars 1927)
160 ncontre une femme qui incarne aussitôt à ses yeux tout ce qu’il attend de l’amour. Une confidence, un baiser, et il ne la re
161 s passions à nous-mêmes inavoués, rêves éveillés. Tout un système de valeurs lyriques et sentimentales que la raison ignore
162 essé notre orgueilleuse raison à nous tromper sur tout ce qui est profond en nous, et elle ne manque guère à ce devoir sacré
163 onnages spirituellement dessinés un de ces drames tout intérieurs dont il dit : « Personne ne peut juger du drame qui se jou
34 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Entr’acte de René Clair, ou L’éloge du Miracle (mars 1927)
164 Hyppolite se passe en coulisse. Mais Phèdre avoue tout « devant le cadavre encore tout chaud ». Affreux. Aussi : « Elle mour
165 Mais Phèdre avoue tout « devant le cadavre encore tout chaud ». Affreux. Aussi : « Elle mourut. » On voit que cette bande es
166 éclater, tandis que des villes passent au fond à toute vitesse. Rigueur voluptueuse d’une colonnade, puis un jeu d’échec ser
167 tte éteint tous les personnages et lui-même. ⁂ Le tout ne dure pas 20 minutes. Et c’est heureux. Nous manquons d’entraînemen
168 ansplanter », un certain naturel est de rigueur ; toute bizarrerie détourne du véritable miracle auquel nous assistons. Mais
35 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Notre inquiétude (avril 1927)
169 n autant qu’à l’approfondissement du moi, soif de tout et pourtant mépris de tout, procédant d’un goût de l’absolu à la fois
170 sement du moi, soif de tout et pourtant mépris de tout , procédant d’un goût de l’absolu à la fois mystique et anarchique : c
36 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
171 aines morales d’extrême moyenne d’où sont exclues toutes grandeurs au profit de fuites lâches qu’on veut nommer renoncements !
172 es lâches qu’on veut nommer renoncements ! Jouant tout sur une révélation possible, ou la naissance d’un prophète qui rappre
173 de colère où le thermomètre eût indiqué 39° selon toute vraisemblance. Et voici Aragon revêtu d’une dignité tragique qu’il tr
174 seulement transposé dans notre siècle et chez qui tout est devenu de quelques degrés plus violent, plus acerbe, plus profond
175 nt, plus acerbe, plus profond. En somme, et avant tout , un écrivain, un bel écrivain, comme on dit. Et qui sait tirer un adm
176 ne la peine de l’écraser, — c’est qu’il symbolise tout cet état d’esprit « bien Parisien » dont de récentes statistiques de
177 à dire des bêtises. Cf. certaines remarques — pas toutes — de novembre 1926.   2 mai 1927. « Nous avons dressé notre orgueille
178 isir… III Il y a des gens qui croient avoir tout dit quand ils ont montré à l’origine de telle doctrine mystique une e
179 ontaigne, Descartes, Schiller, Voltaire, etc., et tout ce qui leur correspond dans l’ordre politique par exemple. Parce que
180 ets de votre mépris, en prenant le contre-pied de tout ce qu’il inspire ? Alors que cette réaction même est ce qu’il y a de
181 es au surréalisme, ce produit parisien qui, comme tout ce qui est parisien, hait Paris mais ne saurait vivre ailleurs… Mais
182 ison même encore s’ils ont tort, envers et contre toutes les critiques qu’on pourrait leur adresser, parce que ces « maudits »
183 n perpétuelle une perpétuelle insurrection contre tout ce qui prétendait nous empêcher de vivre, de rêver et de souffrir : c
184 e amoureuse ; nous cherchions cette Révolution de toutes nos forces et séductions, comme on cherche cette femme à travers tout
185 éductions, comme on cherche cette femme à travers toutes les femmes. C’était un vice, la révolution-vice. Mais on ne vit, on n
186 esse, mais voyons des affaires plus sérieuses. Et tout est dit. Ah ! c’est vrai, il allait oublier, il y a encore cette hist
187 tante au parfum de passions, c’est une atmosphère toute chargée d’éclairs qui nous atteignent sans cesse au cœur et nous revê
37 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Quatre incidents (avril 1927)
188 passant près de lui le sourire d’amitié mortel de tout ce qui n’arrive jamais. Il s’est trompé, ce n’est pas elle. Il pensa
189 vers le soleil du haut-lac. Justement, voici que tout va s’ouvrir, qu’un monde s’est ouvert devant lui. Et l’eau n’est pas
38 1927, Articles divers (1924–1930). Jeunes artistes neuchâtelois (avril 1927)
190 une part, la dispersion des efforts artistiques. Tout ce monde d’amateurs de découvertes, de snobs, de marchands de tableau
191 être appelés jeunes, c’est par leurs œuvres avant tout . D’autre part je préfère la légende à l’histoire comme la peinture à
192 ors et personnages semblent d’une matière idéale. Tout est lisse et parfait. Trop parfait seulement. Il manque à ces recompo
193 e « simplicité précieuse », il sait la conférer à tout ce qu’il touche, qu’il décore une bannière, fabrique une poupée, comp
194 streindre à la voluptueuse rigueur latine, et qui tout en s’épurant dans des formes claires a su les renouveler. Il nous app
195 ai dire j’en vois peu parmi les jeunes qui vouent tout leur amour à la peinture pure. Je crois même que, Paul Donzé touché à
196 istesse qui ne s’affiche pas, mais s’insinue dans toute sa palette, ce charme enfin, ce je ne sais quoi qu’on cherche en vain
197 ue l’on consente en effet à telle déformation, et tout devient satisfaisant. Ce lyrique, ce mystique exige pour être compris
198 ntres de ce pays pour qui la couleur existe avant tout . Mais la nostalgie de Bouvier l’entraîne à mille lieues des jardins d
199 beau dessin, qui ont du poids et nulle lourdeur, tout cela communique une impression de puissance domptée et qui semble se
200 l est artisan, dans le beau sens ancien du terme, tout comme son frère Charles Barraud, qui lui, passe ses journées à vendre
201 les, moins intensément réalistes, plus fins, mais tout aussi habiles dans l’utilisation du clair-obscur qui simplifie et ren
202 Harder, qui est mort jeune, sans avoir pu donner toute sa mesure. Il a laissé surtout des dessins, d’une sûreté un peu tradi
203 lpteur qui saura s’imposer. Léon Perrin a compris tout le parti qu’on pouvait tirer des principes cubistes dans un art dont
204 Le Corbusier8, Meili, Evard, Perrin, manifestent toutes une recherche de la simplicité savante et de la perfection du métier,
39 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). René Crevel, La Mort difficile (mai 1927)
205 evel, La Mort difficile (mai 1927)ai Le jeu de tout dire est une des plus tragiques inventions de l’inquiétude actuelle.
206 la sincérité qui me paraît proprement inhumaine. Tout dire, vraiment ? C’est l’exigence d’une détresse cachée ; elle fait b
207 ne détresse cachée ; elle fait bientôt considérer toute joie comme illusoire et livre l’individu pieds et poings liés à l’obs
208 style abstrait, semé de redites et d’expressions toutes faites qui trahissent une écriture hâtive. Mais il y a dans l’œuvre d
40 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Récit du pickpocket (fragment) (mai 1927)
209 e de leur vie, car ils aimaient en moi par-dessus tout la vertu que je leur devais. Pourtant, je ne détournai pas mes yeux d
210 bonheur de la saison. — Au soir, mon père savait tout . Il effleura mon front de ses lèvres sans une parole quand je vins lu
211 e et pleura. Alors une rage s’empara de mon corps tout entier, je criai un juron, claquai la porte et courus dans ma chambre
212 eaux, des nuages, une avenue et ses autos rouges, tout un couchant de grand port de la Méditerranée. Nous nous aimâmes en si
213 c un enthousiasme juvénile, c’est-à-dire cynique, toutes les offres du hasard, ce poète immoral et malicieux. » Je ne sais dan
214 robé des années de joie au profit d’une vertu que tout en moi reniait obscurément. Je sentais bien que le ressort secret de
215 e de l’agacer en maint endroit. « Une chose avant tout me frappe — dit-il, lâchant tout de suite ses compliments, ce qui est
41 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Conseils à la jeunesse (mai 1927)
216 la sensibilité, l’atrophie du sens critique sous toutes ses formes : raison, jugement, simple bon sens, et l’ignorance systém
217 ervice des sacro-saints Principes au nom desquels tout se ligue aujourd’hui pour anéantir la seule chose qui reste à nos yeu
42 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Girard, Connaissez mieux le cœur des femmes (juillet 1927)
218 s fatigue ; que c’est une vraie manie de nommer à tout propos d’Annunzio, Pola Negri, Charly Clerc, Mrs. Balfour. Vous parle
219 rer dans les cafés. Et puis, c’est égal, ce soir, tout cela est sans importance, car voici « l’heure des petits arbres pourp
43 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La part du feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)
220 is ces noms, ces opinions, ces titres de livres : tout cela jaillit, s’entrechoque, s’annule. Poussière. Ma vie est ailleurs
221 renversent. Des présences tellement intenses que tout se fond catastrophiquement dans l’infini de la seconde. Des peurs san
222 de. Des peurs sans cause, plus vides que la mort. Toutes ces choses mystiques, c’est-à-dire réelles, c’est-à-dire agissantes,
223 la mentalité scolaire et primaire en particulier, toute connaissance véritable du monde.) Littérature : un vice ? Peut-être.
224 ours sont des pastiches de Morand, et ils en sont tout fiers : « Il n’y a plus qu’à les écrire ». o. « La part du feu. Lett
44 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les derniers jours (juillet 1927)
225 derne, merveilleuse mécanique sévère et dénuée de tout secours de l’Esprit. Mais un jour viendra où les hommes se révolteron
45 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Adieu au lecteur (juillet 1927)
226 s retirons : et ce n’est pas que nous ayons brûlé toutes nos cartouches. Ni que l’indignation provoquée sur tous les bancs par
227 e nos articles nous épouvante. Notre retraite est toute « statutaire » — si l’on ose dire. Elle nous permet donc de considére
228 eut quelques découvertes qui nous consolèrent de tout le reste.   Et maintenant voici Genève et son mystère. Car chaque ann
229 isible. Que nous apportera le Central de Genève ? Tout est possible : la guerre et la paix, la tradition, l’anarchie, l’iron
46 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean-Louis Vaudoyer, Premières amours (août 1927)
230 rémissent encore les ailes intactes ; l’évocation toute nervalienne en sa nostalgie, de la jeune étrangère dont on rêve à 15
47 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Rainer Maria Rilke (décembre 1927)
231 qui se contentent du mot fumeux pour caractériser tout lyrisme germanique, il faudra opposer l’excellent petit livre d’Edmon
232 au nom de l’esprit. « Pour moi qui aime plus que tout la poésie, écrit Jaloux, aussitôt que je vis Rilke, je compris que ce
48 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Léon Bopp, Interférences (décembre 1927)
233 elligent. Et plein de verve, et pas embarrassé du tout pour vous lâcher un beau pavé mathématique au milieu d’une effusion «
49 1927, Articles divers (1924–1930). Dés ou la clef des champs (1927)
234 que je savais très clairement que je gagnerais à tout coup. L’étranger se mit à discourir. Et dans mon ivresse, ses paroles
235 e à ta course aveugle ; tu n’aurais pas trouvé ça tout seul, avec tes airs pessimistes. De nouveau, d’un coup de dés, je bou
236 egarde avec inquiétude, parce que je ne suis plus tout à fait le même. Puis elle me laisse, parce que le lait va monter. Alo
50 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
237 re, une organisation générale de la vie mondiale. Toutes les forces du temps y concourent obscurément ; et, pour peu que cela
238 r de certaines évidences, on préfère affirmer que tout est incompréhensible. L’homme moderne recule devant l’évidence de la
239 ssi. Son succès sans précédent le met à l’abri de toutes les attaques, du point de vue technique. L’organisation de ses usines
240 ie de ceux qui n’en veulent pas Nous avons dit tout à l’heure quel fut le but de la vie de Ford, sa « grande et constante
241 a « grande et constante ambition ». Il semble que toute sa carrière — pensée, méthode, technique — soit conditionnée jusque d
242 soit l’état du marché. » Il semble que cela soit tout à l’avantage du client. Mais cherchons un peu les causes réelles de c
243 et que, sans cette baisse, il n’eût pas acheté du tout . Autrement dit, il est trompé par la baisse. L’industriel comptait. L
244 envahir un cerveau moderne au point d’en exclure toute considération de finalité. Mais cet aveuglement fondamental n’empêche
245 agner, par ce moyen, de quoi vivre convenablement tout en restant maître de régler à sa guise le détail de sa vie privée. Ce
246 quels on cultive, on fabrique, on transporte. » «  Toute notre gloire est dans nos œuvres, dans le prix que nous payons à la t
247 pas assez aux raisons que nous avons de le faire. Tout notre système de concurrence, tout notre effort de création, tout le
248 s de le faire. Tout notre système de concurrence, tout notre effort de création, tout le jeu de nos facultés semblent dirigé
249 me de concurrence, tout notre effort de création, tout le jeu de nos facultés semblent dirigés uniquement vers la production
250 plus ou moins intéressés, optimisme d’homme à qui tout réussit, messianisme de la machine, méconnaissance glorieuse des forc
251 onnaissance glorieuse des forces spirituelles, le tout agrémenté d’humour et exposé avec un simplisme qui emporte à coup sûr
252 -pensée sournoise que, si cela ratait, on gardait toutes les autres chances. J’accorderai que le progrès matériel n’est pas ma
253 admirer mutuellement leur culture », dit Ford. Et tout est dit ! Le simplisme arrogant avec lequel, de nos jours, on tranche
254 que chose de très sympathique et pas dangereux du tout . On n’en fait pas une philosophie. Mais, sans qu’on s’en doute, cela
255 ubsiste le peu de morale nécessaire aux affaires, tout ira bien. (On pense que les formes de la morale peuvent exister sans
51 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
256 s un tour de tourniquet anéantissait cette Vienne tout occupée à ressembler à l’idée qu’on s’en fait. Le Ring, trop large, o
257 anger. Mais le thème de la Barcarolle s’empare de tout mon être — ainsi d’autres deviennent patriotes au son d’une fanfare m
258 tants les accords d’une harmonie surnaturelle. Et tout cela chanté dans une langue que je comprends mal. Je me penche vers u
259 . L’envie me prend d’aller le rejoindre. Me voici tout abandonné à l’évocation d’un amour tragiquement mêlé à des forces inc
260 le pouvoir de cette musique. Voici que vous êtes tout près de comprendre… Mon voisin avait parlé tout haut ; personne pourt
261 s tout près de comprendre… Mon voisin avait parlé tout haut ; personne pourtant ne se détournait. Comment pouvais-je être le
262 pour une élégance très moderne. Il n’y avait dans toute sa personne rien de positivement démodé ; je n’eus même pas le sentim
263 onner pour quoi que ce soit. Cette ville, qui est toute caresses, a peur de l’étreinte… C’est d’ailleurs une chose que je com
264 . De terreur, le homard avait rougi : il conserva toute la nuit une magnifique couleur orangée. Gérard semblait habitué à ces
265 était-ce la même sous deux attributs différents. Toutes les femmes qui m’ont retenu un instant, c’était parce qu’elles évoqua
266 fant était charmante, comme elles le sont presque toutes dans cette ville, — du type que Gérard et Théo nommaient « biondo et
267 usqu’à l’insensibilité et l’Illusion étendait sur toutes choses une aile d’ombre flatteuse aux caprices redoutables. Cette nui
268 aux nous parlèrent, bientôt dissous dans le vent. Tout était reflet, passages, allusions. Plus tard, dans un petit bar laqué
269 entiments qui montre vivantes dans la même minute toutes les incarnations d’un amour dont l’être éternel apparaît peu à peu, à
270 ec une liberté magnifique et angoissante. Il mêle tout dans le temps et l’espace. Cent années et tous les visages aimés revi
271 es aimés revivent dans cette coupe de songes avec toutes leurs illusions, — illusions des formes passagères que nous croyons s
272 ainsi la Lune et sa moitié d’ombre. Et parce que tout revit en un instant dans cette vision, il connaît enfin la substance
273 connaît enfin la substance véritable et unique de toutes ses amours, il communie avec quelque chose d’éternel. Tous les drames
274 t finissent aux pierres précieuses en passant par toutes les formes animales. Pour lui, les choses n’ont d’intérêt que par les
275 e vie résume cette vie entière et fait allusion à tout ce qu’il y a sous le soleil, et même ailleurs. Croyez-moi, ce qu’il f
276 c’est une Vie simultanée de Gérard, qui tiendrait toute en une heure, en un lieu, en une vision. » Nous sortîmes. Seules des
277 e petite portion et la fit prendre au homard avec toutes sortes de soins. Les chauffeurs regardaient d’un œil las, trop las po
278 d’un pied sur l’autre dans de la neige fondante, tout en croquant une de ces saucisses à la moutarde qu’on appelle ici « Fr
279 solences sur les chapeaux noirs de ses cavaliers. Tout cela s’empila dans des autos ; en dix minutes, il n’y eut plus person
280 sortie des invités, sur une femme qui s’en allait toute seule vers une auto à l’écart des autres. Une femme aux cheveux noirs
281 es journaux du matin, des triporteurs passèrent à toute vitesse, m’éclaboussant de neige et de titres dépourvus de sens. Je d
52 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Marguerite Allotte de la Fuye, Jules Verne, sa vie, son œuvre (juin 1928)
282 , mais les poètes. Or Jules Verne fut poète avant tout — et ce livre le fera bien voir aux sceptiques. Il a aimé la science
53 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Naville, La Révolution et les intellectuels (novembre 1928)
283 en France — vers la politique. Or ces ennemis de toute littérature voient leurs avances dédaignées par les communistes, gens
54 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, Les Conquérants (décembre 1928)
284 émeuvent les masses de coolies, d’ouvriers armés, toute cette Chine qui s’éveille au sein même de la lutte qui met aux prises
285 une forme abstraite et poétique. Mais cette fois tout est concrétisé en hommes, en meurtres, en décrets. Qu’il décrive la v
286 cet aveu de Garine est décisif : « La Révolution… tout ce qui n’est pas elle est pire qu’elle… » Expérience faite, l’absurde
55 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Le Prince menteur (décembre 1928)
287 té par l’insolence d’une psychologie qui rabaisse tout , peut conduire à préférer un mensonge qui n’est, hélas, qu’une déform
56 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
288 e de travail, de façon à pouvoir s’y surprendre à tout instant. Cet exercice — essayez ! — ne tarde pas à devenir obsédant.
289 peu plus tard, ce fut un jour de grand soleil sur toutes les verreries de la capitale. Les fenêtres battaient. Le soleil et « 
57 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Sherwood Anderson, Mon père et moi et Je suis un homme (janvier 1929)
290 t tranquille, anglo-saxonne et peu à peu entraîne tout un branle-bas d’évocations hautes en couleur, de rêves, de visages, t
291 ves saisissantes sur l’époque. Anderson est avant tout un poète, un homme qui aime inventer et que cela console des nécessit
292 que de gosses à laquelle nous nous livrons, voilà tout , moi et les autres”, me disais-je parfois, et il y avait des moments
293 is presque à me convaincre que si je m’approchais tout à coup par-derrière d’un homme ou d’une femme quelconque, et disais “
294 dessus, bras dessous en riant de nous-mêmes et de tout le reste, nous amusant comme des fous ». Mais non, on ne le secouera
58 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). « Belles-Lettres, c’est la clé des champs… » (janvier 1929)
295 tte ivresse ; autrement que par des cris. 5. Avec toutes les erreurs et turpitudes que cela comporte, Belles-Lettres est une l
296 dire ici : les anciens bellettriens qui ont perdu toute foi ne connaîtront pas de pardon. Car ils ont vu, et s’ils n’ont pas
59 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Souvenirs d’enfance et de jeunesse, par Philippe Godet (avril 1929)
297 e, mais l’anecdote bien tournée, des noms connus. Tout est sur le même plan ; le dessin d’ailleurs est élégant. Mais comme t
298 an ; le dessin d’ailleurs est élégant. Mais comme tout cela manque de chair. Et de rêve. Est-ce qu’en ce temps-là on ne se n
60 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
299 lles de l’Opéra aussi sont en grosses lettres, et tout cela finira bien par s’arranger, comme au dernier acte d’une opérette
300 on renouvelle de temps à autre, à lire des potins tout en essuyant une moustache de crème fouettée ? Budapest : une vague de
301 Hongrie, des portraits de lord Rothermere, et sur toutes les portes le fameux : « Non ! non ! jamais ! » Officiers élégants, t
302 ux : « Non ! non ! jamais ! » Officiers élégants, tout de noir vêtus, belles femmes aux voix agréablement rauques… Sortez po
303 , d’or et de violet. Puis une rue de pierre grise toute boursouflée de prétentions munichoises. Puis un palais gothique 1880,
304 e plus un Européen ne sait le faire, et dansent à tout propos de folles « czardas » qui deviennent tourbillonnantes et finis
305 ue puérils et nostalgie des grandeurs de naguère, tout cela compose un visage romantique et ardent dont le voyageur s’éprend
61 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jules Supervielle, Saisir (juin 1929)
306 égagée et qu’elle voit dans une autre lumière : «  Tout semblait vivre au fond d’un insistant regard. » Le poète des Gravitat
307  » n’est-ce point l’acte essentiel de la poésie ? Toute poésie véritable n’est-elle pas proprement « saisissante » ? Mais le
62 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
308 u d’un piano dont il a coupé les cordes, mais pas toutes , en sorte que plusieurs touches sonnent encore, et c’est là-dessus qu
309 avec son banc et ses lilas fleuris qui trempent… Tout est familier, paisible au soleil. Il passait des heures à cette fenêt
310 Il y a pourtant cette petite chambre… Est-ce que tout cela existe dans le même monde ? (Il est bon de poser parfois de ces
311 tions naïves.) Lui aussi a vécu dans cette ville, tout semblable à ces théologiens aux yeux voilés, aux pantalons trop court
312 ilés, aux pantalons trop courts, qui se promènent tout seuls… Et puis, il lui est arrivé quelque chose de terrible, où il a
313 néreuses autour d’eux… Cela s’oublie. Et l’amour, tout justement, nous fait comprendre, dans le temps même qu’il nous entr’o
314 leur échappe — je t’échappe ô douceur de vivre ! Tout redevient autour de moi insuffisant, transitoire, allusif. Tout se re
315 autour de moi insuffisant, transitoire, allusif. Tout se remet à signifier l’absence. 11. Bettina von Arnim-Brentano : D
63 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Cassou, La Clef des songes (août 1929)
316 ristés par le temps, des visages qui ne sont plus tout à fait les mêmes, des bonheurs qui signifient plus de désespoir qu’il
317 parfois dans les maisons des grands bourgeois, où tout , soudain, devient plus terne. Mais bien vite un intermède bouffon, im
318 qui ne serait fait que de ces intermèdes ; pur de tout souci de vraisemblance extérieure ; qui ne serait qu’invention, qui i
64 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Julien Benda, La Fin de l’Éternel (novembre 1929)
319 es à sa mise en demeure. Je suis loin de partager toutes les idées de M. Benda, sur le plan philosophique en particulier, où j
320 , un polémiste qui joue de la raison ratiocinante tout comme si elle n’était pas le contraire de la Raison de Spinoza. Nul m
321 uter à M. Benda, c’est son dur amour de la vérité tout court. Celle-là même qui paraît anarchique dans un monde où tout est
322 le-là même qui paraît anarchique dans un monde où tout est bon à quelque chose, où rien plus n’est tenu pour vrai que relati
65 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Avant-propos
323 la science apprise à l’école appauvrit l’homme de tout ce que son ignorance respectait, et ne lui donne à la place que des l
324 assez différent, moins philosophique et point du tout technique. J’apporte un témoignage personnel, une réaction de tempéra
325 mpérament. Je marque d’autre part la nécessité de tout cela qui me blesse, la liaison fatale avec la démocratie, de tout ce
326 blesse, la liaison fatale avec la démocratie, de tout ce qui moleste ma liberté et sans doute celle de beaucoup d’autres à
327 va voir comment. De pareils souvenirs légitiment toutes les haines. Je serai méchant, parce que j’en ai gros sur le cœur. D’
328 l y a les raisons. Hors le domaine de l’amour, où tout se confond miraculeusement, gémir n’est pas un argument. Je demande l
329 e d’après Karl Marx, le vol des frères Wright, et tout bêtement, c’est le cas de le dire : l’instruction publique.) Résumé :
330 la question de droit. Certains, en effet, tirent toute leur force dans les discussions de la tranquillité avec laquelle ils
66 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 1. Mes prisons
331 es belles analyses logiques, et grammaticales, où tout retombait droit… Et de ces beaux problèmes d’arithmétique où il falla
332 arnets hebdomadaires, et une semonce à nous gâter toute une journée. Une journée d’enfance gâtée. Et d’ailleurs, multiplier l
333 e dans un rêve, des matins de dimanche sonores et tout propres, la cuiller d’huile de foie de morue avant le repas, et le mo
334 te, ce souci qui renaît chaque jour, je pense que tout cela tient trop de place dans notre enfance. À 5 ans, j’avais appris
335 ont 4, ou : tous les hommes doivent être égaux en tout . Deux fois deux quatre, c’est stérile, mais ça ne fait de mal à perso
336 e, mais ça ne fait de mal à personne, et de plus, toutes choses égales d’ailleurs, dans un certain domaine, c’est vrai. (Il y
337 ce vrai que tous les hommes doivent être égaux en tout  ? Et la première réponse fut : Il faut que ce soit vrai, pour que la
338 les de la science appliquée. On nous faisait voir tout au long de notre histoire le Progrès constant de l’humanité vers les
339 herie, c’est-à-dire avec des titres pour mépriser toute valeur simplement humaine, et une honte secrète qui exaspérait ce mép
67 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 3. Anatomie du monstre
340 n ordre absolument fortuit, de manière à prévenir toute concentration de l’esprit. b) plan d’études. On a divisé l’enseigneme
341 et englobe la totalité de la science nécessaire à tout citoyen, dans une vue aussi large que simplifiée. Remarquons qu’il su
342 par cette psychologie de l’enfant dont je disais tout à l’heure que la connaissance n’est pas exigée de ceux qui établissen
343 qui justifie les moyens et à quoi l’on subordonne tout , plaisir, goût au travail, qualité du travail, santé, liberté, sens d
344 e exigence théorique : tous les enfants doivent à tout instant être en mesure 1° d’ingurgiter la même quantité de « matière 
345 ières et des compteurs à gaz. Mais ils se fâchent tout rouge quand on leur dit que la Suisse est caractérisée, aux yeux de l
346 re main, rien qui soit authentique. Ils négligent toutes les particularités, toutes les « prises » où pourrait s’accrocher l’i
347 entique. Ils négligent toutes les particularités, toutes les « prises » où pourrait s’accrocher l’intérêt. Ils dispensent de t
348 pourrait s’accrocher l’intérêt. Ils dispensent de tout contact direct avec ce dont ils traitent. Or la valeur éducative des
349 e cela facilite le travail du maître. Il se peut. Tout dépend de ce qu’on attend de ce travail. Je doute qu’il soit de natur
350 hématique et superficielle que la discipline perd tout son sens éducatif et n’est plus qu’une entrave énervante, un système
351 ystème de vexations mesquines, propres à étouffer toute spontanéité chez un peuple qui vraiment ne péchait point par l’excès
352 mer le petit citoyen : il faut que l’enseignement tout entier soit occasion de développer les vertus sociales de l’élève. « 
353 ence sournoise, admiration des forts en gueule, —  tout cela qui deviendra plus tard socialisme, morgue bourgeoise, esprit de
354 . Mais l’idéal de l’école est autre ; il est même tout contraire. On ne peut pas exiger qu’il soit tout de noblesse, de vert
355 tout contraire. On ne peut pas exiger qu’il soit tout de noblesse, de vertu et de grandeur. Mais on peut s’étonner de voir
356 e, qu’ils constituent une inversion méthodique de toutes les lois divines et humaines. C’est-à-dire : une méthode d’abâtardiss
357 ). Ensuite, pourquoi fait-on en réalité, comme si toutes les familles constituaient un milieu délétère ? 6. Justice démocrati
358 , sont les meilleures armes de la bassesse contre toute valeur réelle, absolue.
68 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 4. L’illusion réformiste
359 4. L’illusion réformiste Bien entendu, tout cela a été dit. (Un peu autrement, j’en conviens.) On n’a pas attendu
360 de l’école nouvelle ». On appelle école nouvelle tout établissement où l’on s’efforce d’enseigner selon des principes tirés
361 des enfants, c’est-à-dire : en contradiction sur toute la ligne avec l’enseignement officiel. Les promoteurs de ces mouvemen
362 sens7 et retouchées par le pédantisme inhérent à toute science. On a constaté que l’école actuelle est fondée sur une remarq
363 ve la main, — au lieu de demander ce qu’on croit. Tout porte à craindre qu’à la faveur du tumulte l’un ou l’autre proclamant
364 ncontinent ce verbe en action et ne disparaisse à tout jamais dans les campagnes, tirant le meilleur parti possible de l’exe
365 e vaut l’enfant-citoyen. Moi je voudrais l’enfant tout court. Or il paraît que c’est très dangereux. Néanmoins je soupçonne
366 rait bien un jour l’atteindre au cœur, et je vois tout ce que cela entraînerait, dans une ruine d’où renaîtrait peut-être l’
367 ment sans école. Je songe au maître antique, dont toute la personne était un enseignement, et qui n’avait pas des élèves, mai
368 classes joyeuses sont de vraies foires : ils ont toute mon amitié. Cela me permet de leur faire remarquer d’autant plus libr
369 la faveur d’une équivoque. Cette équivoque frappe tout essai de réforme. Qu’il y ait là cependant une possibilité pratique d
69 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 5. La machine à fabriquer des électeurs
370 qu’on n’ait pas le temps de se rendre compte que tout cela est absurde. Pour qu’on n’ait pas le temps d’écouter la nature q
371 t pas le temps d’écouter la nature qui répète par toutes ses voix, d’un milliard de façons, que c’est absurde. Pour qu’on n’ai
372 embrassée une fois, une seule fois, sait bien que tout le reste est absurde. Et voilà pour les sœurs siamoises. Continuons.
373 Institutrice qu’un rendu. Car dans ce monde-là «  tout se paye » comme ils disent avec une satisfaction sordide et mal dissi
374 fabriquer des électeurs (si possible radicaux, en tout cas démocrates). Je me souviens d’un dessin humoristique publié en 19
375 es. La machine scolaire, elle, dévore des enfants tout vifs et rend des citoyens à l’œil torve. Durant l’opération, tous les
376 ue… Mais les gouvernements savent ce qu’ils font. Tout se tient, comme vous dites, sans doute pour m’ôter l’envie de bouscul
377 gitime. Je lui donne raison par définition. Après tout , peu m’importent les idéologies politiques, et peu m’importerait que
378 e des valeurs d’âme auxquelles je tiens plus qu’à tout . Ma haine de la démocratie est l’aboutissement de l’évolution dont je
379 . On ne manquera pas d’insinuer qu’à l’origine de tout ceci il y a surtout de la nervosité, de petites douleurs de jeunes bo
70 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 6. La trahison de l’instruction publique
380 sa trahison —, mais encore elle tend à développer tout ce qu’il y a de spécifiquement malfaisant dans l’esprit moderne. C’es
381 toyen bagnard auquel il est promis. Mais elle tue tout ce qui lui donnerait l’envie de se libérer — et peut-être les moyens.
382 ssance de crétinisation lente, standardisation de toutes les mesquineries naturelles (je ne fais le procès de la bêtise humain
71 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 7. L’Instruction publique contre le progrès
383 me que sa nature ne l’entraîne dans une direction tout opposée. C’est très malin d’avoir inventé un instrument de progrès :
384 continue pas moins de consommer, de ronfler et de tout empester. Et peu à peu le public s’aperçoit que « l’instrument de pro
385 a force de l’inertie et à perpétuer mécaniquement tout ce qui est depuis Numa Droz. Conservatrice, et non pas réactionnaire,
386 donc de dépasser le citoyen, de retrouver l’homme tout entier. Je distingue dans cette opération deux temps : d’abord critiq
387 avoir remplacé les hiérarchies de tradition, avec tout le vaste arrière-fond de poésie et de grandeur que ce mot comporte — 
388 ire, un grand courant d’air à créer qui emportera toutes ces statistiques et ces journaux, il en restera toujours assez pour a
389 our allumer des feux de joie, etc. Bon. Supposons tout cela fait. Respirons. Mais déjà vous m’attendez à ce tournant et vous
390 s l’aristocratie qui n’y voyait qu’un jeu. Durant tout le xixe elle est descendue dans la bourgeoisie et dans le peuple ; e
391 tiques, et dans ceux de l’École, mais encore dans toute la conduite moderne de la vie. C’est notre américanisme et c’est notr
392 er lieu de le démasquer et de le pourchasser dans toutes les démarches de notre vie. Mais cette première tâche constitue un pr
393 de ces triades. Son rationalisme nie l’être sous toutes ses formes, traduit tout en relations et veut rendre toutes relations
394 alisme nie l’être sous toutes ses formes, traduit tout en relations et veut rendre toutes relations conscientes, c’est-à-dir
395 formes, traduit tout en relations et veut rendre toutes relations conscientes, c’est-à-dire, pour lui, calculables, chiffrabl
396 t que le véritable progrès veut qu’on s’attaque à tout ce qui entrave cet avènement. C’est pourquoi je réclame l’expulsion d
72 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Appendice. Utopie
397 Elle dénature le sens de la liberté. Elle détruit tout ce qui permettrait d’échapper à la mécanique. Bref, elle perpétue ce
398 engendre pas, il ajuste. Quand nous aurons épuisé toutes les combinaisons de vitesse et d’ennui à quoi présentement nous usons
399 mbules s’éveilleront du cauchemar où les plongent toutes vos drogues : presse, ciné, faux-luxe, suffrage universel, instructio
400 archistes et des utopistes. J’appelle anarchiste, tout ce qui est violemment et intégralement humain. L’anarchie est un degr
401 degré d’intensité dans la vie, non pas un parti. Tout extrémiste, de droite comme de gauche, se trouve être dans une certai
402 e mesure un anarchiste s’il défend son opinion de toutes ses forces. Mais c’est un anarchiste de la mauvaise espèce, un anarch
403 stupidement rassurée que vous vous dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-vous. Vous ne savez pas ce que c’est que lib
404 ais il est dans l’ordre qu’elle beugle longuement tout en le suivant. Que faire, diront les gens de bonne volonté dont mon i
405 facultés physiques, intellectuelles et mystiques. Toute leur force vient du yoga. Et tout le yoga repose sur la concentration
406 et mystiques. Toute leur force vient du yoga. Et tout le yoga repose sur la concentration. En vérité, toute force résulte d
407 t le yoga repose sur la concentration. En vérité, toute force résulte d’une concentration, dans quelque domaine que ce soit.
408 es deux mots sont bien dangereux et impopulaires. Tout comme ce qu’ils désignent d’ailleurs. Tant mieux. Il y a beaucoup de
409 ervements. Il n’y a pas là de quoi se tordre. Car tout cela nous donnerait des années de liberté en même temps qu’un peu de
410 nce. Je ne sais s’il est très exagéré de dire que tout homme gagnerait à posséder une plus grande puissance intellectuelle,
411 lleure mémoire, une sensibilité plus aiguisée. En tout cas, c’est à cultiver ces facultés atrophiées que devrait s’employer
412 e pure, ils mesurent des sensibilités secondes et tout un arc-en-ciel de sentiments dont les accords imitent la blancheur éc
413 titude de l’âme. Mais ces méthodes ne prendraient tout leur sens et toute leur efficace que dans un système religieux. Pour
414 ais ces méthodes ne prendraient tout leur sens et toute leur efficace que dans un système religieux. Pour quiconque a une foi
415 s questions confessionnelles enrayent et faussent tout . Imaginez une culture spirituelle indépendante de toute destination r
416 Imaginez une culture spirituelle indépendante de toute destination religieuse particulière. On peut faire des haltères et re
73 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Avant-propos
417 la science apprise à l’école appauvrit l’homme de tout ce que son ignorance respectait, et ne lui donne à la place que des l
418 assez différent, moins philosophique et point du tout technique. J’apporte un témoignage personnel, une réaction de tempéra
419 mpérament. Je marque d’autre part la nécessité de tout cela qui me blesse, la liaison fatale avec la démocratie, de tout ce
420 blesse, la liaison fatale avec la démocratie, de tout ce qui moleste ma liberté et sans doute celle de beaucoup d’autres à
421 va voir comment. De pareils souvenirs légitiment toutes les haines. Je serai méchant, parce que j’en ai gros sur le cœur. D’a
422 l y a les raisons. Hors le domaine de l’amour, où tout se confond miraculeusement, gémir n’est pas un argument. Je demande l
423 e d’après Karl Marx, le vol des frères Wright, et tout bêtement, c’est le cas de le dire : l’instruction publique.) Résumé :
424 la question de droit. Certains, en effet, tirent toute leur force dans les discussions de la tranquillité avec laquelle ils
74 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
425 es belles analyses logiques, et grammaticales, où tout retombait droit… Et de ces beaux problèmes d’arithmétique où il falla
426 arnets hebdomadaires, et une semonce à nous gâter toute une journée. Une journée d’enfant gâtée. Et d’ailleurs, multiplier le
427 e dans un rêve, des matins de dimanche sonores et tout propres, la cuiller d’huile de foie de morue avant le repas, et le mo
428 te, ce souci qui renaît chaque jour, je pense que tout cela tient trop de place dans notre enfance. À 5 ans, j’avais appris
429 ont 4, ou : tous les hommes doivent être égaux en tout . Deux fois deux quatre, c’est stérile, mais ça ne fait de mal à perso
430 e, mais ça ne fait de mal à personne, et de plus, toutes choses égales d’ailleurs, dans un certain domaine, c’est vrai. (Il y
431 ce vrai que tous les hommes doivent être égaux en tout  ? Et la première réponse fut : Il faut que ce soit vrai, pour que la
432 les de la science appliquée. On nous faisait voir tout au long de notre histoire le Progrès constant de l’humanité vers les
433 herie, c’est-à-dire avec des titres pour mépriser toute valeur simplement humaine, et une honte secrète qui exaspérait ce mép
75 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 3. Anatomie du monstre
434 n ordre absolument fortuit, de manière à prévenir toute concentration de l’esprit. b) plan d’études. On a divisé l’enseigneme
435 et englobe la totalité de la science nécessaire à tout citoyen, dans une vue aussi large que simplifiée. Remarquons qu’il su
436 par cette psychologie de l’enfant dont je disais tout à l’heure que la connaissance n’est pas exigée de ceux qui établissen
437 qui justifie les moyens et à quoi l’on subordonne tout , plaisir, goût du travail, qualité du travail, santé, liberté, sens d
438 e exigence théorique : tous les enfants doivent à tout instant être en mesure 1° d’ingurgiter la même quantité de « matière 
439 ières et des compteurs à gaz. Mais ils se fâchent tout rouge quand on leur dit que la Suisse est caractérisée, aux yeux de l
440 re main, rien qui soit authentique. Ils négligent toutes les particularités, toutes les « prises » où pourrait s’accrocher l’i
441 entique. Ils négligent toutes les particularités, toutes les « prises » où pourrait s’accrocher l’intérêt. Ils dispensent de t
442 pourrait s’accrocher l’intérêt. Ils dispensent de tout contact direct avec ce dont ils traitent. Or la valeur éducative des
443 e cela facilite le travail du maître. Il se peut. Tout dépend de ce qu’on attend de ce travail. Je doute qu’il soit de natur
444 hématique et superficielle que la discipline perd tout son sens éducatif et n’est plus qu’une entrave énervante, un système
445 ystème de vexations mesquines, propres à étouffer toute spontanéité chez un peuple qui vraiment ne péchait point par l’excès
446 mer le petit citoyen : il faut que l’enseignement tout entier soit occasion de développer les vertus sociales de l’élève. « 
447 ence sournoise, admiration des forts en gueule, —  tout cela qui deviendra plus tard socialisme ou morgue bourgeoise, esprit
448 . Mais l’idéal de l’école est autre ; il est même tout contraire. On ne peut pas exiger qu’il soit tout de noblesse, de vert
449 tout contraire. On ne peut pas exiger qu’il soit tout de noblesse, de vertu et de grandeur. Mais on peut s’étonner de voir
450 e, qu’ils constituent une inversion méthodique de toutes les lois divines et humaines. C’est-à-dire : une méthode d’abâtardiss
451 ). Ensuite, pourquoi fait-on en réalité, comme si toutes les familles constituaient un milieu délétère ? 6. Justice démocrati
452 , sont les meilleures armes de la bassesse contre toute valeur réelle, absolue.
76 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 4. L’illusion réformiste
453 4. L’illusion réformiste Bien entendu, tout cela a été dit. (Un peu autrement, j’en conviens). On n’a pas attendu
454 de l’école nouvelle ». On appelle école nouvelle tout établissement où l’on s’efforce d’enseigner selon des principes tirés
455 des enfants, c’est-à-dire : en contradiction sur toute la ligne avec l’enseignement officiel. Les promoteurs de ces mouvemen
456 ens 7, et retouchées par le pédantisme inhérent à toute science. On a constaté que l’école actuelle est fondée sur une remarq
457 ve la main, — au lieu de demander ce qu’on croit. Tout porte à craindre qu’à la faveur du tumulte l’un ou l’autre proclamant
458 ncontinent ce verbe en action et ne disparaisse à tout jamais dans les campagnes, tirant le meilleur parti possible de l’exe
459 vaut l’enfant-citoyen. Moi, je voudrais l’enfant tout court. Or il paraît que c’est très dangereux. Néanmoins, je soupçonne
460 rait bien un jour l’atteindre au cœur, et je vois tout ce que cela entraînerait, dans une ruine d’où renaîtrait peut-être l’
461 ment sans école. Je songe au maître antique, dont toute la personne était un enseignement, et qui n’avait pas des élèves, mai
462 dont les classes sont de vraies foires ; ils ont toute mon amitié. Cela me permet de leur faire remarquer d’autant plus libr
463 la faveur d’une équivoque. Cette équivoque frappe tout essai de réforme. Qu’il y ait là cependant une possibilité pratique d
77 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 5. La machine à fabriquer des électeurs
464 qu’on n’ait pas le temps de se rendre compte que tout cela est absurde. Pour qu’on n’ait pas le temps d’écouter la nature q
465 t pas le temps d’écouter la nature qui répète par toutes ses voix, d’un milliard de façons, que c’est absurde. Pour qu’on n’ai
466 embrassée une fois, une seule fois, sait bien que tout le reste est absurde. Et voilà pour les sœurs siamoises. Continuons.
467 Institutrice qu’un rendu. Car dans ce monde-là «  tout se paye » comme ils disent avec une satisfaction sordide et mal dissi
468 fabriquer des électeurs (si possible radicaux, en tout cas démocrates). Je me souviens d’un dessin humoristique publié en 19
469 es. La machine scolaire, elle, dévore des enfants tout vifs et rend des citoyens à l’œil torve. Durant l’opération, tous les
470 ue… Mais les gouvernements savent ce qu’ils font. Tout se tient, comme vous dites, sans doute pour m’ôter l’envie de bouscul
471 gitime. Je lui donne raison par définition. Après tout , peu m’importent les idéologies politiques, et peu m’importerait que
472 e des valeurs d’âme auxquelles je tiens plus qu’à tout . Ma haine de la démocratie est l’aboutissement de l’évolution dont je
473 . On ne manquera pas d’insinuer qu’à l’origine de tout ceci il y a surtout de la nervosité, de petites douleurs de jeune bou
78 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 6. La trahison de l’instruction publique
474 sa trahison —, mais encore elle tend à développer tout ce qu’il y a de spécifiquement malfaisant dans l’esprit moderne. C’es
475 toyen bagnard auquel il est promis. Mais elle tue tout ce qui lui donnerait l’envie de se libérer — et peut-être les moyens.
476 ssance de crétinisation lente, standardisation de toutes les mesquineries naturelles (je ne fais le procès de la bêtise humain
79 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 7. L’instruction publique contre le progrès
477 me que sa nature ne l’entraîne dans une direction tout opposée. C’est très malin d’avoir inventé un instrument de progrès :
478 en continue pas moins de consommer, ronfler et de tout empester. Et peu à peu le public perçoit que « l’instrument de progrè
479 a force de l’inertie et à perpétuer mécaniquement tout ce qui est depuis Numa Droz. Conservatrice, et non pas réactionnaire,
480 donc de dépasser le citoyen, de retrouver l’homme tout entier. Je distingue dans cette opération deux temps : d’abord critiq
481 avoir remplacé les hiérarchies de tradition, avec tout le vaste arrière-fond de poésie et de grandeur que ce mot comporte — 
482 ire, un grand courant d’air à créer qui emportera toutes ces statistiques et ces journaux, il en restera toujours assez pour a
483 our allumer des feux de joie, etc. Bon. Supposons tout cela fait. Respirons. Mais déjà vous m’attendez à ce tournant et vous
484 s l’aristocratie qui n’y voyait qu’un jeu. Durant tout le xixe elle est descendue dans la bourgeoisie et dans le peuple ; e
485 tiques, et dans ceux de l’École, mais encore dans toute la conduite moderne de la vie. C’est notre américanisme et c’est notr
486 er lieu de le démasquer et de le pourchasser dans toutes les démarches de notre vie. Mais cette première tâche constitue un pr
487 de ces triades. Son rationalisme nie l’être sous toutes ses formes, traduit tout en relations et veut rendre toutes relations
488 alisme nie l’être sous toutes ses formes, traduit tout en relations et veut rendre toutes relations conscientes, c’est-à-dir
489 formes, traduit tout en relations et veut rendre toutes relations conscientes, c’est-à-dire, pour lui, calculables, chiffrabl
490 t que le véritable progrès veut qu’on s’attaque à tout ce qui entrave cet avènement. C’est pourquoi je réclame l’expulsion d
80 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
491 Elle dénature le sens de la liberté. Elle détruit tout ce qui permettait d’échapper à la mécanique. Bref, elle perpétue ce m
492 engendre pas, il ajuste. Quand nous aurons épuisé toutes les combinaisons de vitesse et d’ennui à quoi présentement nous usons
493 mbules s’éveilleront du cauchemar où les plongent toutes vos drogues : presse, ciné, faux-luxe, suffrage universel, instructio
494 archistes et des utopistes. J’appelle anarchiste, tout ce qui est violemment et intégralement humain. L’anarchie est un degr
495 degré d’intensité dans la vie, non pas un parti. Tout extrémiste, de droite comme de gauche, se trouve être dans une certai
496 e mesure un anarchiste s’il défend son opinion de toutes ses forces. Mais c’est un anarchiste de la mauvaise espèce, un anarch
497 stupidement rassurée que vous vous dites : c’est tout à fait moi ! — Détrompez-vous. Vous ne savez pas ce que c’est que lib
498 ais il est dans l’ordre qu’elle beugle longuement tout en le suivant. Que faire, diront les gens de bonne volonté dont mon i
499 facultés physiques, intellectuelles et mystiques. Toute leur force vient du yoga. Et tout le yoga repose sur la concentration
500 et mystiques. Toute leur force vient du yoga. Et tout le yoga repose sur la concentration. En vérité, toute force résulte d
501 t le yoga repose sur la concentration. En vérité, toute force résulte d’une concentration, dans quelque domaine que ce soit.
502 es deux mots sont bien dangereux et impopulaires. Tout comme ce qu’ils désignent d’ailleurs. Tant mieux. Il y a beaucoup de
503 ervements. Il n’y a pas là de quoi se tordre. Car tout cela nous donnerait des années de liberté, en même temps qu’un peu de
504 nce. Je ne sais s’il est très exagéré de dire que tout homme gagnerait à posséder une plus grande puissance intellectuelle,
505 lleure mémoire, une sensibilité plus aiguisée. En tout cas, c’est à cultiver ces facultés atrophiées que devrait s’employer
506 e pure, ils mesurent des sensibilités secondes et tout un arc-en-ciel de sentiments dont les accords imitent la blancheur éc
507 titude de l’âme. Mais ces méthodes ne prendraient tout leur sens et toute leur efficace que dans un système religieux. Pour
508 ais ces méthodes ne prendraient tout leur sens et toute leur efficace que dans un système religieux. Pour quiconque a une foi
509 s questions confessionnelles enrayent et faussent tout . Imaginez une culture spirituelle indépendante de toute destination r
510 Imaginez une culture spirituelle indépendante de toute destination religieuse particulière. On peut faire des haltères et re
81 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henri Michaux, Mes propriétés (mars 1930)
511 nçaise. Mais vous ne tarderez pas à remarquer que tout , ici, est original, indigène, tant l’allure des sentiers qui vous mèn
512 erbale jugulée par une constante mauvaise humeur, tout cela compose une atmosphère poétique très dense et active. Depuis lon
82 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Kikou Yamata, Saisons suisses (mars 1930)
513 té ingénue et précieuse, toujours prête à épouser tout le sensible d’un paysage pour peu qu’elle y découvre une secrète pare
514 ’avec un jeu de noirs et de gris l’on pût recréer toute la ferveur d’un coucher de soleil. Des formes purifiées, un relief ne
83 1930, Articles divers (1924–1930). Au sujet « d’un certain esprit français » (1er mai 1930)
515 rouge, professeurs, journalistes, spécialistes de tout au monde ; des jeunes gens qui ont fait leurs études à la Nouvelle R
516 us ne risquons pas d’être tués par des statues !) Tout d’un coup, trois hommes qui ont du cran. Deux qui viennent : Bernanos
517 s « milieux » littéraires, l’un parce qu’il croit tout à fait, l’autre parce qu’il ne croit pas du tout, le troisième parce
518 tout à fait, l’autre parce qu’il ne croit pas du tout , le troisième parce qu’il croit ou ne croit pas selon les sautes brus
519 des pamphlets qu’on la lui rend ? Je le trouve en tout cas bien tonique, celui que Beausire et Simond viennent d’écrire au s
520 s furent achevées, les murs s’élevèrent, et quand tout fut terminé, l’on interdit l’entrée du palais à nos trois amis (qui p
521 qui leur permettrait d’envisager ce problème dans toute son ampleur et sa force. » Ainsi Beausire nous montre un Barrès tout
522 sa force. » Ainsi Beausire nous montre un Barrès tout crispé sur quelques certitudes et quelques doutes immédiatement utili
523 r sa révolte. Il y a bien quelques outrances dans tout ceci. Mais je voudrais que s’en offusquent ceux-là seuls que l’outran
524 utrancière habileté contemporaine écœure plus que tout . Plutôt donc que de discuter ces thèses, je voudrais suivre leurs pro
525 le et le clair génie que l’on sait se chargent de tout réduire à la raison, y compris la Révolution, thème rhétorique, y com
526 à situer la position d’attaque de nos auteurs : «  Tout créateur néglige sa personnalité » et « Kant est un peu plus redoutab
527 ent sa vérité — une vérité qu’il doit se créer de toute sa volonté, telle inéluctablement qu’elle est en Dieu — et soit qu’il
84 1930, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les soirées du Brambilla-club (mai 1930)
528 e parfois d’être spirituelle, devient tragique ou tout simplement germanique. L’Allemagne, c’est la Poésie, et la France c’e
529 e a donné au chauffeur l’adresse d’un ogre. C’est tout près parce que j’ai peur. En même temps c’est très loin parce que je
530 resque. D’abord je crains que la notion n’en soit toute relative aux modes de « vie » bourgeois ; et puis la, comédie n’est p
531 rôti, et en cuisine littéraire, de pensers mis à toutes sauces. Si M. Thibaudet connaissait l’hôte de céans, il proposerait c
532 nce nous fera-t-elle croire qu’il apporte un soin tout particulier à le parfaire ? — il est bientôt minuit. Mon fantôme est
533 t de la consistance, et dans son trouble apparaît toute parcourue d’adorables roseurs boréales. Hoffmann n’est pas là, mais b
534 e où il s’enferma, écrivit dans une grande fièvre tout le Stabat Mater, sa plus belle œuvre, sur le thème des pleurs de la v
535 e de ses larmes le seuil de la prison paternelle, tout en coulant un clin d’œil assassin vers le parterre agité de passions
536 , j’aimerais lire un peu. Mes auteurs ? Goethe en tout temps ; Rodolphe Toepffer (admiré par Goethe) ou Jérôme Cardan (xvie
85 1930, Articles divers (1924–1930). « Vos fantômes ne sont pas les miens… » [Réponse à l’enquête « Les vrais fantômes »] (juillet 1930)
537 absurde. Des fantômes d’une autre sorte, ceux-là tout rayonnants d’allusions indéfinies, naissent autour de moi quand la pa
538 pittoresque essayer, au hasard, des incantations tout juste bonnes à évoquer la basse pègre du monde spirituel. Ce n’est pa
539 tre conscience. C’est un effort de création — car toute découverte du monde spirituel revêt pour nous, normalement, l’aspect
540 onses à cette interrogation que posent tacitement toute forme de vie, et explicitement — croyons-nous — certaines expériences
86 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
541 ns sous de hauts ponts sonores, au long d’un quai tout fleuri de terrasses ; on nous déverse dans cette foule et ces musique
542 e n’a mon adresse, je n’attends rien d’ailleurs ; tout à ma chance hongroise en ce premier réveil — délivré. Chez moi je sui
543 voir jamais vu, et dont nous savons seulement que tout y a son écho le plus pur. Le voyage trompe un temps cette angoisse. J
544 ’irai chercher moi-même, me suis-je dit, je ferai toutes les avances, les plus exténuantes, et qui sait si tant d’erreurs ne c
545 Inconnu ! — Ô Destin sans repos et qui me voue à toutes les magies ! Les désirs les plus incompréhensibles s’emparent de moi
546 sibles s’emparent de moi comme des superstitions. Tout mon avoir se fond dans une loterie qui peut-être n’a pas de gros lot,
547 réel. Mais nous vous montrerons notre Hongrie, ou tout au moins ce qu’il en reste. Sur quoi l’on m’entraîna dans un musée sa
548 ards lucides qu’il arrive qu’on porte sur la vie, tout d’un coup, à trois heures de l’après-midi par exemple, — non sans ang
549 Alors que dans ce domaine, plus visiblement qu’en tout autre, un non-conformisme intransigeant serait la seule conduite féco
550 se. Eh bien oui : je me ferai un mérite de perdre tout mon temps, si toutefois perdre conserve ici le sens qu’il a pris dans
551 et provoquer une crise, bref, sans le payer cher. Tout cela est langage de bourse. Pour moi, je poursuivrai mon discours en
552 oresque, mais il s’agit de le déjouer au moyen de toutes sortes de ruses et de scepticismes, dont le plus simple consiste à tr
553 nnantes, dans une gloire de dorures, — et massées tout autour, frileuses dans leurs dessous roses, les filles qui chantent u
554 car on ne choisit pas un sujet : on est sujet. Et tout ceci n’est rien que le voyage du Sujet à la recherche de son Objet, —
555 , est une place vraiment royale. Vide, elle prend toute sa hauteur. Silencieuse, solennelle de nudité, entre le Palais du Rég
556 , et quelques gardes. Traversant dans sa longueur toute l’immense place, les automobiles passèrent lentement, l’une après l’a
557 r leurs idées sociales, pareils aux chauffeurs de toutes les villes, conduisent dans la cour d’honneur ces reliques incroyable
558 spectateurs. Reliques ? Elles conservent du moins toute leur efficace. Voici le Prince Primat, les doigts levés. On se signe.
559 igne. Et voici venir à pied de son palais proche, tout seul, un archiduc. On salue profondément, en silence (cliquetis des r
560 Mais, en Hongrie, le nationalisme est une passion toute nue, qui exprime l’être profond de la race. On ne discute pas cet amo
561 ue qu’efficace. Et sans lendemain. Ce mélange, en toutes choses, d’enfantillage et de grandeur, d’imaginations absurdes et de
562 cerisier sauvage, derrière la maison, un peintre tout en blanc arrive par les vignes, ah ! qu’il fait beau temps, l’horizon
563 ps, l’horizon est aussi lointain qu’on l’imagine, tout a de belles couleurs, le poète sourit en lui-même, il y a une enfance
87 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hölderlin, La Mort d’Empédocle et Poèmes de la folie (octobre 1930)
564 ujourd’hui. C’est qu’elle est de demain plutôt, —  tout comme Nietzsche qui en fut obsédé. Empédocle est de ces mythes tels q
565 nel ; Empédocle, au contraire est celui qui passe toutes les mesures de l’esprit humain, parle aux dieux avec orgueil, et fini
566 oin qu’il le veut. On peut tomber dans la hauteur tout comme dans la profondeur ». Comment ne point songer ici au génie qui,
88 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
567 aresse indéfinie de la puissance. Soir de voyage, tout enfiévré d’orgueil errant, de conquêtes vagues… Tout ce qui est de la
568 t enfiévré d’orgueil errant, de conquêtes vagues… Tout ce qui est de la terre renonce à s’affirmer en détails précis, se mas
569 e toujours — et moi, parmi les reflets fuyants de toutes sortes de faces et de paysages soudainement invisibles, je distingue
570 t de couleurs, mais aussi une forme symbolique de tout … Enfin, tellement inconnu et tellement fascinant à la fois, qu’il me
571 llement fascinant à la fois, qu’il me préserve de tout amour pour quelque bien particulier où je serais tenté de me complair
572 . Je ne pense plus qu’ « au souffle »… Mais alors tout s’allume et voici la nuit des faubourgs de Pest, au-dessous de nous.
573 s à oublier ce qui est lent ou fixe ou pas-à-pas. Tout s’épanouit dans un monde rythmé, fusant, tournoyant, sans frontières.
574 nce au-dessus du gouffre. Je vole sur place, mais tout se met à fuir, alors il faut voler plus vite pour rattraper ces appar
575 parences adorables… Si je « lâchais » un instant, toutes choses disparaîtraient… Le vertige (la peur et l’amour du vertige). Q
576 se lève, et des tambours et des cris modulés, et toute la frénésie d’un grand souffle qui se serait mis à tourbillonner sur
577 s supporterait difficilement l’ampleur qu’ont ici toutes choses, cette atmosphère de nomadisme, et ces vents vastes ; et cette
578 Ce qu’en raconte la musique — tu vas l’entendre à toutes les terrasses de Debrecen. Debrecen est une sorte de ville indescript
579 as ce faux confort que nous n’avons qu’au prix de tout ce qu’à Debrecen je viens admirer. On aime les Hongrois comme on aime
580 ondes bibliothèques et son quartier universitaire tout rajeuni dans des jardins luisants ne m’empêchera pas de m’y sentir au
581 lus haute que profonde ne fut l’attente, et lâche tout . C’est l’âme qui joue aux montagnes russes, mais voici que le petit t
582 nd d’une Inde. Ils l’ont égaré, comme ils égarent tout d’un monde où si peu vaut qu’on le conserve, au long d’un chemin effa
583 r qu’on ne doit même pas savoir qu’on le possède… Tout près d’ici, peut-être, mais invisible. Lève-toi, pars, et sans vider
584 de collines pointues, rives basses, verdoyantes, toutes fraîches de musiquettes et de baigneuses ; quais de Balaton-Füred aux
585 , petits professeurs entourés de leur famille, et toutes ces Magda, toutes ces Maritza rieuses et déjà presque belles dans leu
586 rs entourés de leur famille, et toutes ces Magda, toutes ces Maritza rieuses et déjà presque belles dans leurs petits sweaters
587 des restes de volcans — blanches sous la Lune et toutes lustrées de rêches végétations. J’ai traversé l’angoisse lunaire des
588 on. Où vas-tu, les mains vides, faiblement ? Ah ! toutes les actions précises et courageuses, tout ce qui t’appelle là-bas, ma
589 Ah ! toutes les actions précises et courageuses, tout ce qui t’appelle là-bas, maintenant, maintenant, où tu n’es pas — et
590 ais je ne trouvais pas la pente de mon esprit, et tout en le parcourant avec une soif qui annonçait le désert, je traçais de
591 en quel endroit du temps tu vis, — c’en est fait, toutes choses ont revêtu cet air inaccoutumé qui signale que tu es parti. Vo
592 uffiraient-ils à l’indiquer quand je m’en parle ? Tout en donnant le change à celles de mes pensées qui exigent des apparenc
593 la main. Ainsi je quitte la Hongrie. Serait-ce là tout ce qu’elle m’a donné ? Cette notion plus vive d’un univers où la prés
594 exions, pieux mensonges du cœur qui traduisent, à tout prendre, une vérité particulière plus importante que cette vérité gén
595 elui qui se complaît dans ce qu’il trouve. 15. Toute l’échelle des ivresses : ivresses de la faim, de l’alcool, de la foul
89 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Charles Du Bos, Approximations, 4e série (novembre 1930)
596 leux et assuré de la qualité, qui est ce qu’avant tout l’on doit admirer chez M. Du Bos. Et dans l’allure des phrases, le ry
597 étiques, il lui rend l’humilité et la dignité qui tout ensemble lui conviennent. On le conçoit, ce n’est pas là se rendre la
598 une telle conscience appartient au critique avant tout , et c’est pourquoi il fait de la critique en présence des obstacles q
90 1930, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Pour un humanisme nouveau » [Réponse à une enquête] (1930)
599 ences d’affranchi, dont les philosophes demeurent tout intimidés. Et nous vîmes le matérialisme mener son morne triomphe. Ce
600 ère d’intentions morales. Elle-même cependant est tout occupée à minéraliser l’esprit. La tâche urgente d’un nouvel humanism
601 es ; d’une technique spirituelle8 indépendante de toute fin religieuse particulière, antérieure à n’importe quel dogme. Je ne
602 de la méditation hindoue. Rêves, sans doute… Mais tout commence par des rêves. Et je ne vois rien d’autre. Quoi qu’il en soi
603 décrire une tentation qui le guette et à laquelle tout humanisme paraît enclin : celle de créer un modèle de l’homme. Peut-ê
604 ation de cette idole qu’est l’Homme pour l’homme. Toute décadence invente un syncrétisme. Rome eut celui des dieux ; nous aur
605 de l’homme, le christianisme est du nouvel homme. Tout humanisme véritable conduit « au seuil » : et qu’irions-nous lui dema
91 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Malraux, La Voie royale (février 1931)
606 anarchiste par goût de l’expérience, conférait à tout le livre un caractère assez directement autobiographique. La philosop
607 z incertain. Ce mystère qui entoure Perken durant tout le récit, au travers des aventures des deux explorateurs aux prises a
608 qui agissent par désespoir, parce que l’action, à tout prendre, est une défense contre la mort — la mort partout présente « 
609 qu’une « fraternité désespérée » devant la mort. Tout cela, dira-t-on, compose une figure originale certes, mais à tel poin
92 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
610 C’est qu’aujourd’hui le moindre chien écrasé pose toute la question sociale. Ainsi, sommes-nous amenés à donner une « importa
611 ec la littérature d’avant-guerre, qui était avant tout un art. La nôtre ayant voix au forum discute autant qu’elle n’invente
612 louange d’ailleurs que d’ironie, qu’elle touche à tout dans l’homme et dans la société. Elle a l’absence de scrupules des ge
613 cidentale se trouve « décantée jusqu’à l’essence, tout ce qui allongeait la sauce évaporé. Il demeure un résidu impitoyable,
614 ont occidentales, les habitants, eux, viennent de tout l’Orient. « On pense à une Genève de l’islam. » Il semble, à lire not
615 r, que ce mélange de représentants de ne ordre de toutes les races compose quelque chose d’assez hideusement provincial, au pi
616 t lui faire un grief plus grave : elle subordonne toute réforme à une préalable révolution économique qui paraît de plus en p
617 ncipation de la civilisation moderne à l’égard de toute autorité divine qui est le trait dominant de notre époque » — pour re
618 ermis de nos jours… bref, que la science a changé tout cela. C’est précisément à ce sécularisme que répond M. Gabriel Marcel
619 t idéalisme ? se demande M. G. Marcel. L’orgueil tout d’abord, je n’hésite pas à le déclarer. On m’arrêtera en me faisant o
620 tretient n’est l’Esprit de personne. Je répondrai tout d’abord que c’est ou que cela veut être l’Esprit de tout le monde ; e
621 que la démocratie dont cet idéalisme n’est après tout qu’une transposition recèle de flatterie. Ce n’est pas tout : en fait
622 e transposition recèle de flatterie. Ce n’est pas tout  : en fait l’idéaliste se substitue inévitablement à l’Esprit — et cet
623 est né et dont on ne saurait prévoir les avatars. Tout cela, disons-le nettement, est d’une singulière incohérence. Et il es
624 n somme, de l’imperfection du monde. Je pense que tout chrétien conscient des problèmes de ce temps, souscrirait aux critiqu
93 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
625 igine protestante était un vice rédhibitoire pour toute carrière artistique, un facteur de stérilité ou tout au moins de séch
626 e carrière artistique, un facteur de stérilité ou tout au moins de sécheresse. Et voici que s’alignent sur une même affiche
627 veilleux, on mettait notre volonté aimante, entre toutes les pages, sur toutes les choses. Nous écrivions aux auteurs, nous re
628 otre volonté aimante, entre toutes les pages, sur toutes les choses. Nous écrivions aux auteurs, nous recevions des livres, de
629 ivres, des lettres. Van Gogh, en qui nous aimions tout  : le pasteur, le peintre et le fou, semait en nous toutes les curiosi
630 le pasteur, le peintre et le fou, semait en nous toutes les curiosités de la couleur et de la vie. Nous reprenions toutes les
631 sités de la couleur et de la vie. Nous reprenions toutes les mesures, tout redevenait neuf : les mots « forme », « couleur »,
632 et de la vie. Nous reprenions toutes les mesures, tout redevenait neuf : les mots « forme », « couleur », « architecture ».
633 e lumineuse, et le « Douarnenez » de Mac-Avoy est tout animé de blancs vivants. Très plaisant « Essai pour une Italie protes
634 mandé non sans ironie où était le calvinisme dans tout ceci. Eussent-ils posé, à propos d’un salon d’art catholique, la même
94 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Conférences du comte Keyserling (avril 1931)
635 ent ennuyeux » — un idéal de risque qui redonne à toutes choses leur vivante réalité. Mais tout ceci, à quoi nous ne pouvons q
636 edonne à toutes choses leur vivante réalité. Mais tout ceci, à quoi nous ne pouvons qu’applaudir, ne saurait être pour nous
95 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
637 éments dont l’antagonisme fait le fond de presque toutes les grandes œuvres romanesques : une individualité et un milieu socia
638 e, mais dont la présence constante donne au livre toute sa gravité. Maurice Baring exprime ce troisième sujet par deux vers d
639 charger ces critiques d’une tâche impossible. Car toute la valeur de l’œuvre de Baring réside dans sa durée, dans son atmosph
640 rien de plus que ce qu’admet la société anglaise. Tout le drame est intérieur ; la passion ne s’y manifeste que par de très
641 tôt religieuse.) Il est incontestable que l’art a tout à gagner à se choisir un cadre étroit, voire même conventionnel. Raci
642 Baring nous fait suivre de sa naissance à sa mort toute l’existence de Blanche Clifford, sa vie de jeune fille, son mariage a
643 le prince Roccapalumba, puis avec un jeune lord ; toute l’existence d’une femme qui ne cesse, jusqu’à sa dernière heure, d’ai
644 de sa grandeur, et le plus tonique17, — il en va tout autrement de l’histoire d’une vie sentimentale. La durée est l’élémen
645 ’avons dit, de son œuvre romanesque. Et c’est par tout ce qu’elle contient d’inexprimé qu’elle atteint en certains passages
646  : du moment qu’on allait à l’église le dimanche, tout était bien ; inutile d’en demander plus. » Parlant de son pasteur pré
647 entation, induits en discussion. Je sais bien que tout changement de confession ramène les mêmes arguments qui retiennent l’
648 la seule solution possible qu’elle n’est plus du tout exemplaire et ne peut servir ni le catholicisme (le milieu protestant
649 vertu d’une loi organique, inéluctable, amorale, tout à fait indépendante de nos appréciations. Nous sommes naturellement p
650 bonheur avec notre bien, et à taxer d’immoralisme tout acte qui entraîne des ruines humaines. Mais la vérité, elle, est indi
651 anche qui parle au père Michaël.) Vous comprenez tout à présent. Je vous demande seulement de prier pour moi, car j’ai parf
652 araît intolérable. — Elle l’est presque, mais pas tout à fait. Il faut l’accepter. Songez à l’agonie du Jardin des Oliviers.
653 si, est « par-delà », — cette joie « qui surpasse toute connaissance ». 16. La Princesse Blanche, Stock, éditeur. 17. Qu’
96 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kierkegaard (mai 1931)
654 ixe siècle, du plus méconnu peut-être, en France tout au moins, — du plus actuel, je dirais même du plus urgent de tous. Sø
97 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
655 criptive, elles nous paraissent intéressantes par tout ce qu’elles révèlent de la mentalité des écrivains et des peuples don
656 ventionnel, un élément de pittoresque, un sublime tout fait, dont on agrémente des digressions sur l’ordre social. Mlle Enge
657 e la montagne, l’homme est seul. Sénancour, c’est tout autre chose. Lui, cherche un refuge. « Dans l’isolement des cimes ou
658 . La littérature anglaise, au contraire, a donné toute une suite de chefs-d’œuvre lyriques à sujets alpestres. « Toute une t
659 e de chefs-d’œuvre lyriques à sujets alpestres. «  Toute une tradition d’individualisme lui frayait la voie », note fort juste
660 ie anglaise en de véritables « élévations ». Mais tout ce lyrisme n’est pas dépourvu de grandiloquence ni de pieuse fadeur.
661 itude énorme, mais voyez avec quelle tranquillité tout repose dans la lumière… » Vous avez reconnu ce ton souverain. Pour la
662 de celui qui les a conquises, physiquement aussi. Toute l’œuvre de Nietzsche est pleine de repères alpestres. « Comme ces vue
663 at à la nature alpestre. Il contient en puissance toute une morale de l’effort individuel et désintéressé, un constructivisme
98 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
664 fonds de la ville de Kobé et peu à peu élargies à tout ce vaste empire moderne si rapidement envahi par la civilisation d’un
665 re, mais bien le signe d’une absence d’hypocrisie tout à fait insolite, et qui dans certains cas, paraîtra presque scandaleu
666 aisons de la popularité d’une telle œuvre : c’est toute la vie du Japon actuel qu’elle concrétise sous nos yeux. Certes, ce n
667 ffreux noms de gares tels que Tenman, Tamazukuri, tout à fait dans le genre d’Osaka, écrits sur des lampes carrées. Entre le
668 tter l’Université. Ce passage nous le montre déjà tout entier : subit et absolu dans ses déterminations, farouchement idéali
669 es beaux sentiments lorsqu’il s’y mêle des motifs tout matériels. Ses larmes augmentèrent en pensant à la pauvreté de senti
670 union d’évangélisation dont la description serait tout entière à citer, dans son inénarrable et cruelle vérité, pourtant for
671 Le jour des funérailles, Eiichi essaya de garder tout son sang-froid, mais au cimetière du Temple de Zuigan, quand les prêt
672 t en silence à la suite de la procession funèbre, toutes ses relations avec son père se déroulèrent comme un panorama devant s
673 réalité, et il pleura de crainte et de tristesse. Tout inspirait le respect : le bruit discordant des cymbales, les psalmodi
674 e, Eiichi prit une résolution. Désormais, rompant tout lien avec le passé, comme on franchit le pas de la mort, il lutterait
675 du capitalisme ; un asile de fous qui s’étend sur toute la terre. Sans se préoccuper si c’était le monde ou lui-même qui étai
676 bientôt à la vie, mais cette fois pour se donner tout entier à la misère des bas-fonds de Kobé. Il fait siennes toutes les
677 la misère des bas-fonds de Kobé. Il fait siennes toutes les épreuves d’un peuple misérable, des pires brutes qu’il recueille
678 e vie et de pathétique, sobre et directe plus que tout ce qu’on a pu lire de plus vécu sur ces milieux. Finalement, la polic
679 s hommes sont coupables. Ceci acquit au Procureur toute la sympathie d’Eiichi… Si c’est à des tâches aussi inutiles que les p
680 gulière de l’âme qu’elle révèle. Une âme qui sent tout avec force et délicatesse, éprouve tous les penchants humains, s’y so
681 vivant, tenté, et décrivant ses tentations comme toutes naturelles, il surmonte les obstacles avec un contentement modeste et
682 lui et décide de sa conversion : Il se décida à tout accepter, oui, tout. Il accepterait la vie et toutes ses manifestatio
683 conversion : Il se décida à tout accepter, oui, tout . Il accepterait la vie et toutes ses manifestations dans le temps. Il
684 out accepter, oui, tout. Il accepterait la vie et toutes ses manifestations dans le temps. Il était ressuscité de l’abîme du d
685 sphère actuelle, enrichi par la force de la mort. Tout était merveilleux, la mort, lui-même, la terre, les pierres, le sable
686 dessins, les roses, les lèvres rouges des filles, tout était surprenant, même le sang caillé, le péché et le cœur souillé, t
687 même le sang caillé, le péché et le cœur souillé, tout était étonnement. Il acceptait tout. Il décida de vivre fermement, de
688 cœur souillé, tout était étonnement. Il acceptait tout . Il décida de vivre fermement, de prendre courage et de lutter bravem
689 bravement à l’avenir, et pour cela il accepterait tout de l’existence. Il accepterait aussi la religion avec le courage du s
690 n ruisseau, il passa trois heures et demie à lire tout l’Évangile selon saint Matthieu, du premier chapitre au dernier, pria
691 cours d’un livre où il se peint, aux prises avec toutes les formes du mal, jamais vous ne surprendrez dans ses yeux rien du m
692 coup de prétexte pour n’y point réfléchir. Mais à tout prendre, cet ennui traduit ou marque notre paresse et notre lâcheté n
693 ais le sens chrétien primitif n’est-il pas, avant tout , le sens de la pauvreté ? Qu’un Kagawa nous force à méditer chrétienn
99 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
694 es quelques notes voudraient marquer une réaction toute personnelle provoquée par la dernière « manière » gidienne, et je m’e
695 (celles du serpent qui charme à froid) — art qui tout ensemble se définit et se limite par l’épithète valéryenne d’exquis.
696 trop subtil les vaniteux verdicts d’une moralité toute faite. Je ne me récrie pas et ne compte nullement désigner l’auteur d
697 trale et cruellement ironique. Je ne tiens pas du tout à imiter ce Père. Nul besoin de citer à la barre d’un jugement dernie
698 qu’ils reculent devant l’audace de conclusions en toute logique inévitables. Car ce qui naît de l’Évangile n’a de sens que pa
699 ’a de sens que par le jaillissement vers Dieu. Et tout précepte évangélique une fois détaché de la grâce se décompose avec v
700 ence en sophismes, ou bien engendre des chimères. Tout , ainsi, devient inextricable. Les Lettres au cours desquelles Gide ré
701 cours desquelles Gide répond à ses critiques sont tout à fait significatives à cet égard. L’on est d’abord séduit par la fin
702 trement ». Que rien de ce qu’il écrit ne l’engage tout entier. Qu’il n’est que spectateur de ses antagonismes. Dès lors, la
703 sur ses bases sociales et religieuses. Ah ! comme tout cela est juste et net, parfaitement exprimé et mûri. Mais comme aussi
704 t, parfaitement exprimé et mûri. Mais comme aussi tout cela manque d’enthousiasme, d’« endieusement », selon l’étymologie de
100 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
705 exilé, non réfugié, mais d’éducation et de nature toute française. M. Thibaudet ajoute à ce propos : On m’a fait observer t
706 Genevois, au contraire ! Mais n’oublions pas que toute l’œuvre de Loti est faite du morcellement et de l’adaptation d’un liv
707 hez Pierre Loti, à ce spectacle étrange d’une vie toute pleine de nobles penchants et d’affections élevées, tandis que déjà l
708 s unes des autres, mais elles s’étalent à la fois toutes ensemble. Dès l’année 1886, où il publiait son essai, Frommel donnai
709 es ne le furent jamais. Serait-ce la civilisation toute seule qui les aurait travaillées à ce point et les aurait ainsi fouil
710 utrefois, est retombée sur la terre et l’anime de tout l’effort qu’elle portait sur les choses invisibles. La vie, désormais