1
vérité la doctrine de l’Amour, c’est-à-dire de l’
Éros
divinisant, en conflit éternel et angoissé avec la créature de chair
2
n assume et une obsession que l’on subit ?) 5.
Éros
sauvé par Agapè Alors l’amour de charité, l’amour chrétien, qui es
3
tature : il est l’affirmation de l’être. Et c’est
Éros
, l’amour-passion, l’amour païen, qui a répandu dans notre monde occid
4
ietzsche absurdement reproche à l’Évangile. C’est
Éros
, et non pas Agapè, qui a glorifié notre instinct de mort, et qui a vo
5
voulu le « spiritualiser ». Mais Agapè se venge d’
Éros
en le sauvant. Car Agapè ne sait pas détruire et ne veut même pas dét
6
ne veux pas la mort du pécheur, mais sa vie. » ⁂
Éros
s’asservit à la mort parce qu’il veut exalter la vie au-dessus de not
7
égation. C’est la profonde misère, le désespoir d’
Éros
, sa servitude inexprimable : — en l’exprimant, Agapè l’en délivre. Ag
8
t pas l’imaginer. Il était donc condamné à croire
Éros
, c’est-à-dire à se confier dans son désir le plus puissant, à lui dem
9
plus puissant, à lui demander la délivrance. Et l’
Éros
ne pouvait le conduire qu’à la mort. Mais l’homme qui croit à la révé
10
it qu’il est une autre délivrance. Et voici que l’
Éros
à son tour se voit relevé de sa fonction mortelle et délivré de son d
11
en ne pouvait autrement que de faire un dieu de l’
Éros
: c’était son pouvoir le plus fort, le plus dangereux et le plus myst
12
signe et la démonstration du triomphe d’Agapè sur
Éros
. Car l’amour réellement réciproque exige et crée l’égalité de ceux qu
13
ière tout à fait nouvelle, inconnue au monde de l’
Éros
: comme des personnes, non plus comme des reflets ou des objets. Cet
14
ace de ma personne. » Pieux mensonge du servant d’
Éros
. Mais de combien de complaisances secrètes se compose une « fatalité
15
meilleure garantie du plaisir, c’est-à-dire de l’
Éros
purement charnel, et non du tout divinisé100. ⁂ On objecte alors que
16
mettent en lumière l’opposition fondamentale de l’
Éros
et de l’Agapè, c’est-à-dire des deux religions qui se disputent notre
17
97. Voir le remarquable essai de R. de Pury : «
Éros
et Agapè », dans le recueil collectif intitulé Problèmes de la sexual
18
Présences »). « Un chrétien peut et doit accepter
Éros
, en tant qu’Éros, et justement pas en tant qu’Éros sublimé. Éros n’es
19
n chrétien peut et doit accepter Éros, en tant qu’
Éros
, et justement pas en tant qu’Éros sublimé. Éros n’est pas le péché ;
20
ros, en tant qu’Éros, et justement pas en tant qu’
Éros
sublimé. Éros n’est pas le péché ; le péché, c’est la sublimation d’É
21
u’Éros, et justement pas en tant qu’Éros sublimé.
Éros
n’est pas le péché ; le péché, c’est la sublimation d’Éros. » 98. Co
22
t pas le péché ; le péché, c’est la sublimation d’
Éros
. » 98. Comme le croira cependant Novalis renouvelant la mystique cou
23
férence d’Agapè, l’amour chrétien de la personne,
Éros
, le désir sans fin n’est que la projection de l’idéal de l’amant sur
24
lon vous, il n’est pas de synthèse possible entre
Éros
et Agapè ? J’ai tenté une esquisse de synthèse à la fin de mon livre,
25
es par le Christ, cette Agapè qui seule sauvera l’
Éros
et qui, loin de le sublimer, lui redonnera sa juste place dans l’huma
26
ur d’être soi et d’être deux dans l’amour même. L’
Éros
, c’est le Désir total, c’est l’Aspiration lumineuse, l’élan religieux
27
aboutit à ce qui est non-désir. La dialectique d’
Éros
introduit dans la vie quelque chose de tout étranger aux rythmes de l
28
cturne : « Sais-tu que je suis fée ? », dit-elle.
Éros
a revêtu les apparences de la Femme, symbole de l’au-delà et de cette
29
t le Jour incréé. Et sa passion, c’est le culte d’
Éros
, le Désir qui méprise Vénus, même quand il souffre volupté, même quan
30
but, c’est aussi la fin de la vie, c’est la mort.
Éros
, notre Désir suprême, n’exalte nos désirs que pour les sacrifier. L’a
31
aboutissent à condamner sa vie « finie ». Le dieu
Éros
exalte et sublime nos désirs, les rassemblant dans un Désir unique, q
32
on de l’amour fait apparaître le prochain. Pour l’
Éros
, la créature n’était qu’un prétexte illusoire, une occasion de s’enfl
33
ne action positive, une action de transformation.
Éros
cherchait le dépassement à l’infini. L’amour chrétien est obéissance
34
e des religions.) ⁂ Maintenant, rappelons-nous qu’
Éros
veut l’union, c’est-à-dire la fusion essentielle de l’individu dans l
35
e de notre désir. Nous aurons beau sublimer notre
Éros
, il ne sera jamais que nous-mêmes ! Point d’illusions ni d’optimisme
36
lité de sa détresse et de son espérance ; et si l’
Éros
n’a pas de prochain, — n’est-on pas en droit de conclure que cette fo
37
ent se développer au sein des peuples qui adorent
Éros
? Et qu’au contraire, les peuples chrétiens — historiquement les peup
38
ue l’amour-passion, forme terrestre du culte de l’
Éros
, envahit la psyché des élites mal converties et souffrant du mariage.
39
s et moyens historiques de cette renaissance de l’
Éros
. Or nous avons déjà fixé sa date : vers le milieu du xiie siècle. (D
40
union des corps, tandis que l’« Amor », qui est l’
Éros
suprême, est l’élancement de l’âme vers l’union lumineuse, au-delà de
41
aut, théoriquement, à toute mystique fondée sur l’
Éros
lumineux. Mais il faut indiquer la dernière limite, qui est celle de
42
— selon la lettre du Roman — ou d’un symbole de l’
Éros
lumineux, voire de l’Église d’Amour ? On conçoit donc que par la suit
43
N’a-t-elle pas abusé la première du langage de l’
Éros
païen ? 4.Les Mystiques orthodoxes et le langage de la passion
44
ident en ramenant leurs mystiques respectives à l’
Éros
et à l’Agapè, d’une manière assez analogue à celle que nous proposion
45
nien n’est nullement l’Agapè chrétienne : c’est l’
éros
grec, qui est jouissance, et jouissance d’une naturelle et surnaturel
46
ses plus subtiles sublimations quelque chose de l’
Éros
du Symposium platonicien, grand Daimon qui, de la ferveur de l’instin
47
son Agapè n’a pas le moindre trait commun avec l’
éros
platonicien ou plotinien, mais encore elle figure la pureté même du s
48
venture : l’hérésie des « parfaits » descend de l’
Éros
à Vénus, elle va jusqu’à se confondre avec la poésie d’un amour qui s
49
t possible, qui signifie non plus jouissance de l’
Éros
, mais fécondité de l’Agapè. Ainsi la mystique orthodoxe apparaît-elle
50
de là vient que la confusion était fatale entre l’
Éros
divinisant et l’Éros prisonnier de l’instinct. De là vient que la pas
51
nfusion était fatale entre l’Éros divinisant et l’
Éros
prisonnier de l’instinct. De là vient que la passion « enthousiaste »
52
tentatives de plus en plus désespérées que fait l’
Éros
pour remplacer la transcendance mystique par une intensité émue. Mais
53
celler le seul mariage qu’ait jamais pu vouloir l’
Éros
. Voici « l’aube » profane, encore une fois, le monde encore une fois
54
e mélancolie de nature essentiellement trouble. L’
Éros
courtois voulait nous libérer de la vie matérielle par la mort ; et l
55
quoique féminine, les confusions intéressées de l’
Éros
et de l’Agapè. « La vertu est si nécessaire à nos cœurs que, quand on
56
lui-même.149 Et dans les Hymnes à la Nuit, où l’
Éros
ténébreux supplie que le matin ne renaisse plus (thème des « aubes »)
57
t et retrouve par lui sa paix. Telle est la voie.
Éros
mortel, Éros vital — l’un appelle l’autre, et chacun d’eux n’a pour f
58
par lui sa paix. Telle est la voie. Éros mortel,
Éros
vital — l’un appelle l’autre, et chacun d’eux n’a pour fin véritable
59
e celui « qui tombe sous les traits inévitables d’
Éros
». Plutarque fait voir que la morale sexuelle des Spartiates s’ordonn
60
vérité la doctrine de l’Amour, c’est-à-dire de l’
Éros
divinisant, en conflit éternel et angoissé avec la créature de chair
61
tature : il est l’affirmation de l’être. Et c’est
Éros
, l’amour-passion, l’amour païen, qui a répandu dans notre monde occid
62
sche injustement reproche au christianisme. C’est
Éros
, et non pas Agapè, qui a glorifié notre instinct de mort, et qui a vo
63
ui a voulu l’« idéaliser ». Mais Agapè se venge d’
Éros
en le sauvant. Car Agapè ne sait pas détruire et ne veut pas même dét
64
Je ne veux pas la mort du pécheur, mais sa vie. ⁂
Éros
s’asservit à la mort parce qu’il veut exalter la vie au-dessus de not
65
égation. C’est la profonde misère, le désespoir d’
Éros
, sa servitude inexprimable : — en l’exprimant, Agapè l’en délivre. Ag
66
t pas l’imaginer. Il était donc condamné à croire
Éros
, c’est-à-dire à se confier dans son désir le plus puissant, à lui dem
67
plus puissant, à lui demander la délivrance. Et l’
Éros
ne pouvait le conduire qu’à la mort. Mais l’homme qui croit à la révé
68
est une autre délivrance du péché. Et voici que l’
Éros
à son tour se voit relevé de sa fonction mortelle et délivré de son d
69
en ne pouvait autrement que de faire un dieu de l’
Éros
: c’était son pouvoir le plus fort, le plus dangereux et le plus myst
70
signe et la démonstration du triomphe d’Agapè sur
Éros
. Car l’amour réellement réciproque exige et crée l’égalité de ceux qu
71
ière tout à fait nouvelle, inconnue du monde de l’
Éros
: comme des personnes, non plus comme des reflets ou des objets. Cet
72
de ma personne. » Pieux mensonge203 du servant d’
Éros
. Mais de combien de complaisances secrètes se compose une « fatalité
73
meilleure garantie du plaisir, c’est-à-dire de l’
Éros
purement charnel, et non du tout divinisé204. ⁂ On objecte alors que
74
mettent en lumière l’opposition fondamentale de l’
Éros
et de l’Agapè, c’est-à-dire des deux religions qui se disputent notre
75
200. Voir le remarquable essai de R. de Pury, «
Éros
et Agapè », dans le recueil collectif intitulé Problèmes de la sexual
76
résences ») : « Un chrétien peut et doit accepter
Éros
, en tant qu’Éros, et justement pas en tant qu’Éros sublimé. Éros n’es
77
n chrétien peut et doit accepter Éros, en tant qu’
Éros
, et justement pas en tant qu’Éros sublimé. Éros n’est pas le péché ;
78
ros, en tant qu’Éros, et justement pas en tant qu’
Éros
sublimé. Éros n’est pas le péché ; le péché c’est la sublimation d’Ér
79
u’Éros, et justement pas en tant qu’Éros sublimé.
Éros
n’est pas le péché ; le péché c’est la sublimation d’Éros. 201. Comm
80
st pas le péché ; le péché c’est la sublimation d’
Éros
. 201. Comme le croira cependant Novalis, renouvelant la mystique cou
81
froyables massacres. Seule Agapè peut triompher d’
Éros
. Mars déchaîné, même contre Éros, n’est guère qu’un autre aspect du m
82
peut triompher d’Éros. Mars déchaîné, même contre
Éros
, n’est guère qu’un autre aspect du mal qu’il veut détruire, et plus b
83
ui voit une antithèse entre l’instinct de mort et
Éros
. L’analyse du mythe nous a montré que cette antithèse est purement ap
84
ur d’être soi et d’être deux dans l’amour même. L’
Éros
, c’est le Désir total, c’est l’Aspiration lumineuse, l’élan religieux
85
aboutit à ce qui est non-désir. La dialectique d’
Éros
introduit dans la vie quelque chose de tout étranger aux rythmes de l
86
cturne : « Sais-tu que je suis fée ? », dit-elle.
Éros
a revêtu les apparences de la Femme, symbole de l’au-delà et de cette
87
t le Jour incréé. Et sa passion, c’est le culte d’
Éros
, le Désir qui méprise Vénus, même quand il souffre volupté, même quan
88
limitée, obscurcie par la mutiplicité immédiate.
Éros
, notre Désir suprême, n’exalte nos désirs que pour les sacrifier. L’a
89
aboutissent à condamner sa vie « finie ». Le dieu
Éros
exalte et sublime nos désirs, les rassemblant dans un Désir unique, q
90
on de l’amour fait apparaître le prochain. Pour l’
Éros
, la créature n’était qu’un prétexte illusoire, une occasion de s’enfl
91
ne action positive, une action de transformation.
Éros
cherchait le dépassement à l’infini. L’amour chrétien est obéissance
92
e des religions.) ⁂ Maintenant, rappelons-nous qu’
Éros
veut l’union, c’est-à-dire la fusion essentielle de l’individu dans l
93
e de notre désir. Nous aurons beau sublimer notre
Éros
, il ne sera jamais que nous-mêmes ! Point d’illusions ni d’optimisme
94
lité de sa détresse et de son espérance ; et si l’
Éros
n’a pas de prochain — n’est-on pas en droit de conclure que cette for
95
ent se développer au sein des peuples qui adorent
Éros
? Et qu’au contraire, les peuples chrétiens — historiquement les peup
96
ue l’amour-passion, forme terrestre du culte de l’
Éros
, envahit la psyché des élites mal converties et souffrant du mariage.
97
s et moyens historiques de cette renaissance de l’
Éros
. Or nous avons déjà fixé sa date : vers le début du xiie siècle. (Da
98
union des corps, tandis que l’« Amor », qui est l’
Éros
suprême, est l’élancement de l’âme vers l’union lumineuse, au-delà de
99
u cœur des clunisiens dans les mêmes termes que l’
Éros
à l’Agapè… Incompatible au reste, faut-il le préciser, avec cet autre
100
aut, théoriquement, à toute mystique fondée sur l’
Éros
lumineux. Mais il faut indiquer la dernière limite, qui est celle de
101
— selon la lettre du Roman — ou d’un symbole de l’
Éros
lumineux, voire de l’Église d’Amour ? On conçoit donc que par la suit
102
N’a-t-elle pas abusé la première du langage de l’
Éros
païen ? 4.Les Mystiques orthodoxes et le langage de la passion
103
ident en ramenant leurs mystiques respectives à l’
Éros
et à l’Agapè, d’une manière assez analogue à celle que nous proposion
104
nien n’est nullement l’Agapè chrétienne : c’est l’
Éros
grec, qui est jouissance, et jouissance d’une naturelle et surnaturel
105
ses plus subtiles sublimations quelque chose de l’
Éros
du Symposium platonicien, grand Daimon qui, de la ferveur de l’instin
106
son Agapè n’a pas le moindre trait commun avec l’
Éros
platonicien ou plotinien, mais encore elle figure la pureté même du s
107
venture : l’hérésie des « parfaits » descend de l’
Éros
à Vénus, elle va jusqu’à se confondre avec la poésie d’un amour qui s
108
t possible, qui signifie non plus jouissance de l’
Éros
, mais fécondité de l’Agapè. Ainsi la mystique orthodoxe apparaît-elle
109
de là vient que la confusion était fatale entre l’
Éros
divinisant et l’Éros prisonnier de l’instinct. De là vient que la pas
110
nfusion était fatale entre l’Éros divinisant et l’
Éros
prisonnier de l’instinct. De là vient que la passion « enthousiaste »
111
tentatives de plus en plus désespérées que fait l’
Éros
pour remplacer la transcendance mystique par une intensité émue. Mais
112
celler le seul mariage qu’ait jamais pu vouloir l’
Éros
. Voici « l’aube » profane, encore une fois, le monde encore une fois
113
e mélancolie de nature essentiellement trouble. L’
Éros
courtois voulait nous libérer de la vie matérielle par la mort ; et l
114
quoique féminine, les confusions intéressées de l’
Éros
et de l’Agapè. « La vertu est si nécessaire à nos cœurs que, quand on
115
lui-même167. Et dans les Hymnes à la Nuit, où l’
Éros
ténébreux supplie que le matin ne renaisse plus (thème des « aubes »)
116
t et retrouve par lui sa paix. Telle est la voie.
Éros
mortel, Éros vital — l’un appelle l’autre, et chacun d’eux n’a pour f
117
par lui sa paix. Telle est la voie. Éros mortel,
Éros
vital — l’un appelle l’autre, et chacun d’eux n’a pour fin véritable
118
e celui « qui tombe sous les traits inévitables d’
Éros
». Plutarque fait voir que la morale sexuelle des Spartiates s’ordonn
119
vérité la doctrine de l’Amour, c’est-à-dire de l’
Éros
divinisant, en conflit éternel et angoissé avec la créature de chair
120
fférents les sens du mot aimer dans le monde de l’
Éros
et dans le monde de l’Agapè. On le voit mieux encore si l’on constate
121
il est l’affirmation de l’être en acte. Et c’est
Éros
, l’amour-passion, l’amour païen, qui a répandu dans notre monde occid
122
sche injustement reproche au christianisme. C’est
Éros
, et non pas Agapè, qui a glorifié notre instinct de mort, et qui a vo
123
ui a voulu l’« idéaliser ». Mais Agapè se venge d’
Éros
en le sauvant. Car Agapè ne sait pas détruire et ne veut même pas dét
124
ne veux pas la mort du pécheur, mais sa vie. » ⁂
Éros
s’asservit à la mort parce qu’il veut exalter la vie au-dessus de not
125
égation. C’est la profonde misère, le désespoir d’
Éros
, sa servitude inexprimable : — en l’exprimant, Agapè l’en délivre. Ag
126
ouvait pas l’imaginer. Il était condamné à croire
Éros
, à se confier dans son désir le plus puissant, à lui demander la déli
127
plus puissant, à lui demander la délivrance. Et l’
Éros
ne pouvait le conduire qu’à la mort. Mais l’homme qui croit à la révé
128
est une autre délivrance du péché. Et voici que l’
Éros
à son tour se voit relevé de sa fonction mortelle et délivré de son d
129
en ne pouvait autrement que de faire un dieu de l’
Éros
: c’était son pouvoir le plus fort, le plus dangereux et le plus myst
130
signe et la démonstration du triomphe d’Agapè sur
Éros
. Car l’amour réellement réciproque exige et crée l’égalité de ceux qu
131
ière tout à fait nouvelle, inconnue du monde de l’
Éros
: comme des personnes, non plus comme des reflets ou des objets. Cet
132
de ma personne. » Pieux mensonge221 du servant d’
Éros
. Mais de combien de complaisances secrètes se compose une « fatalité
133
meilleure garantie du plaisir, c’est-à-dire de l’
Éros
purement charnel, et non du tout divinisé222. ⁂ On objecte alors que
134
mettent en lumière l’opposition fondamentale de l’
Éros
et de l’Agapè, c’est-à-dire des deux religions qui se disputent notre
135
». 218. Voir le remarquable essai de R. de Pury,
Éros
et Agapè dans le recueil collectif intitulé Problèmes de la sexualité
136
résences ») : « Un chrétien peut et doit accepter
Éros
en tant qu’Éros, et justement pas en tant qu’Éros sublimé. Éros n’est
137
Un chrétien peut et doit accepter Éros en tant qu’
Éros
, et justement pas en tant qu’Éros sublimé. Éros n’est pas le péché ;
138
Éros en tant qu’Éros, et justement pas en tant qu’
Éros
sublimé. Éros n’est pas le péché ; le péché c’est la sublimation d’Ér
139
u’Éros, et justement pas en tant qu’Éros sublimé.
Éros
n’est pas le péché ; le péché c’est la sublimation d’Éros ». 219. Co
140
st pas le péché ; le péché c’est la sublimation d’
Éros
». 219. Comme le croira cependant Novalis, renouvelant la mystique c
141
recque m’ont amicalement reproché de contraster l’
Éros
et l’Agapè d’une manière trop irrémédiable1, et qui ne laisse point d
143
ur d’être soi et d’être deux dans l’amour même. L’
Éros
, c’est le Désir total, c’est l’Aspiration lumineuse, l’élan religieux
144
aboutit à ce qui est non-désir. La dialectique d’
Éros
introduit dans la vie quelque chose de tout étranger aux rythmes de l
145
cturne : « Sais-tu que je suis fée ? », dit-elle.
Éros
a revêtu les apparences de la Femme, symbole de l’au-delà et de cette
146
t le Jour incréé. Et sa passion, c’est le culte d’
Éros
, le Désir qui méprise Vénus, même quand il souffre volupté, même quan
147
limitée, obscurcie par la multiplicité immédiate.
Éros
, notre Désir suprême, n’exalte nos désirs que pour les sacrifier. L’a
148
aboutissent à condamner sa vie « finie ». Le dieu
Éros
exalte et sublime nos désirs, les rassemblant dans un Désir unique, q
149
on de l’amour fait apparaître le prochain. Pour l’
Éros
, la créature n’était qu’un prétexte illusoire, une occasion de s’enfl
150
ne action positive, une action de transformation.
Éros
cherchait le dépassement à l’infini. L’amour chrétien est obéissance
151
e des religions.) ⁂ Maintenant, rappelons-nous qu’
Éros
veut l’union, c’est-à-dire la fusion essentielle de l’individu dans l
152
e de notre désir. Nous aurons beau sublimer notre
Éros
, il ne sera jamais que nous-mêmes ! Point d’illusions ni d’optimisme
153
lité de sa détresse et de son espérance ; et si l’
Éros
n’a pas de prochain — n’est-on pas en droit de conclure que cette for
154
ent se développer au sein des peuples qui adorent
Éros
? Et qu’au contraire, les peuples chrétiens — historiquement les peup
155
ue l’amour-passion, forme terrestre du culte de l’
Éros
, envahit la psyché des élites mal converties et souffrant du mariage.
156
s et moyens historiques de cette renaissance de l’
Éros
. Or nous avons déjà fixé sa date : vers le début du xiie siècle. (Da
157
union des corps, tandis que l’« Amor », qui est l’
Éros
suprême, est l’élancement de l’âme vers l’union lumineuse, au-delà de
158
u cœur des clunisiens dans les mêmes termes que l’
Éros
à l’Agapè… Incompatible au reste, faut-il le préciser, avec cet autre
159
aut, théoriquement, à toute mystique fondée sur l’
Éros
lumineux. Mais il faut indiquer la dernière limite, qui est celle de
160
— selon la lettre du Roman — ou d’un symbole de l’
Éros
lumineux, voire de l’Église d’Amour ? On conçoit donc que, par la sui
161
N’a-t-elle pas abusé la première du langage de l’
Éros
païen ? 4.Les Mystiques orthodoxes et le langage de la passion
162
ident en ramenant leurs mystiques respectives à l’
Éros
et à l’Agapè, d’une manière assez analogue à celle que nous proposion
163
nien n’est nullement l’Agapè chrétienne ; c’est l’
Éros
grec, qui est jouissance, et jouissance d’une naturelle et surnaturel
164
ses plus subtiles sublimations quelque chose de l’
Éros
du Symposium platonicien, grand Daimon qui, de la ferveur de l’instin
165
son Agapè n’a pas le moindre trait commun avec l’
Éros
platonicien ou plotinien, mais encore elle figure la pureté même du s
166
venture : l’hérésie des « parfaits » descend de l’
Éros
à Vénus, elle va jusqu’à confondre avec la poésie d’un amour qui sera
167
t possible, qui signifie non plus jouissance de l’
Éros
, mais fécondité de l’Agapè. Ainsi la mystique orthodoxe apparaît-elle
168
de là vient que la confusion était fatale entre l’
Éros
divinisant et l’Éros prisonnier de l’instinct. De là vient que la pas
169
nfusion était fatale entre l’Éros divinisant et l’
Éros
prisonnier de l’instinct. De là vient que la passion « enthousiaste »
170
tentatives de plus en plus désespérées que fait l’
Éros
, pour remplacer la transcendance mystique par une intensité émue. Mai
171
celler le seul mariage qu’ait jamais pu vouloir l’
Éros
. Voici « l’aube » profane, encore une fois, le monde encore une fois
172
e mélancolie de nature essentiellement trouble. L’
Éros
courtois voulait nous libérer de la vie matérielle par la mort ; et l
173
quoique féminine, les confusions intéressées de l’
Éros
et de l’Agapè. « La vertu est si nécessaire à nos cœurs que, quand on
174
lui-même.156 Et dans les Hymnes à la Nuit, où l’
Éros
ténébreux supplie que le matin ne renaisse plus (thème des « aubes »)
175
t et retrouve par lui sa paix. Telle est la voie.
Éros
mortel, Éros vital — l’un appelle l’autre, et chacun d’eux n’a pour f
176
par lui sa paix. Telle est la voie. Éros mortel,
Éros
vital — l’un appelle l’autre, et chacun d’eux n’a pour fin véritable
177
e celui « qui tombe sous les traits inévitables d’
Éros
». Plutarque fait voir que la morale sexuelle des Spartiates s’ordonn
178
vérité la doctrine de l’Amour, c’est-à-dire de l’
Éros
divinisant, en conflit éternel et angoissé avec la créature de chair
179
fférents les sens du mot aimer dans le monde de l’
Éros
et dans le monde de l’Agapè. On le voit mieux encore si l’on constate
180
il est l’affirmation de l’être en acte. Et c’est
Éros
, l’amour-passion, l’amour païen, qui a répandu dans notre monde occid
181
sche injustement reproche au christianisme. C’est
Éros
, et non pas Agapè, qui a glorifié notre instinct de mort, et qui a vo
182
ui a voulu l’« idéaliser ». Mais Agapè se venge d’
Éros
en le sauvant. Car Agapè ne sait pas détruire et ne veut même pas dét
183
e ne veux pas la mort du pécheur, mais sa vie. ⁂
Éros
s’asservit à la mort parce qu’il veut exalter la vie au-dessus de not
184
égation. C’est la profonde misère, le désespoir d’
Éros
, sa servitude inexprimable : — en l’exprimant, Agapè l’en délivre. Ag
185
ouvait pas l’imaginer. Il était condamné à croire
Éros
, à se confier dans son désir le plus puissant, à lui demander la déli
186
plus puissant, à lui demander la délivrance. Et l’
Éros
ne pouvait le conduire qu’à la mort. Mais l’homme qui croit à la révé
187
est une autre délivrance du péché. Et voici que l’
Éros
à son tour se voit relevé de sa fonction mortelle et délivré de son d
188
en ne pouvait autrement que de faire un dieu de l’
Éros
: c’était son pouvoir le plus fort, le plus dangereux et le plus myst
189
signe et la démonstration du triomphe d’Agapè sur
Éros
. Car l’amour réellement réciproque exige et crée l’égalité de ceux qu
190
ière tout à fait nouvelle, inconnue du monde de l’
Éros
: comme des personnes, non plus comme des reflets ou des objets. Cet
191
de ma personne. » Pieux mensonge204 du servant d’
Éros
. Mais de combien de complaisances secrètes se compose une « fatalité
192
meilleure garantie du plaisir, c’est-à-dire de l’
Éros
purement charnel, et non du tout divinisé. Je répète toutefois que le
193
mettent en lumière l’opposition fondamentale de l’
Éros
et de l’Agapè, c’est-à-dire des deux religions qui se disputent notre
194
202. Voir le remarquable essai de R. de Pury, «
Éros
et Agapè » dans le recueil collectif intitulé Problèmes de la sexuali
195
ésences ») : « Un chrétien peut et doit accepter,
Éros
en tant qu’Éros, et justement pas en tant qu’Éros sublimé. Éros n’est
196
n chrétien peut et doit accepter, Éros en tant qu’
Éros
, et justement pas en tant qu’Éros sublimé. Éros n’est pas le péché ;
197
Éros en tant qu’Éros, et justement pas en tant qu’
Éros
sublimé. Éros n’est pas le péché ; le péché c’est la sublimation d’Ér
198
u’Éros, et justement pas en tant qu’Éros sublimé.
Éros
n’est pas le péché ; le péché c’est la sublimation d’Éros. » 203. En
199
st pas le péché ; le péché c’est la sublimation d’
Éros
. » 203. En quoi consiste le respect, au sens où je le prends ici ? E
200
froyables massacres. Seule Agapè peut triompher d’
Éros
. Mars déchaîné, même contre Éros, n’est guère qu’un autre aspect du «
201
peut triompher d’Éros. Mars déchaîné, même contre
Éros
, n’est guère qu’un autre aspect du « mal » qu’il veut détruire, et pl
202
ui voit une antithèse entre l’instinct de mort et
Éros
. L’analyse du mythe nous a montré que cette antithèse est purement ap
203
u prochain, de l’Agapè qui seul peut brider notre
Éros
et le sauver de ses propres fureurs. Rien de moins ne saurait compose
204
u prochain, de l’Agapè qui seul peut brider notre
Éros
et le sauver de ses propres fureurs. Rien de moins ne saurait compose
205
u prochain, de l’Agapè qui seul peut brider notre
Éros
et le sauver de ses propres fureurs. Rien de moins ne saurait compose
206
sance du désir, sur la solitude égarée du couple,
Éros
pose en couronne un désespoir glacial : vous n’irez pas au-delà de vo
207
sance du désir, sur la solitude égarée du couple,
Éros
pose en couronne un désespoir glacial : vous n’irez pas au-delà de vo
208
e les gens qu’on aime : par volonté. Il faut unir
Éros
et Agapè. Et plus prosaïquement, rendre le mariage plus difficile. Le
209
ud les décontenance avec maîtrise en invoquant l’
Éros
vital et l’instinct de mort, également essentiels à l’homme. « On fer
210
, et qui mourut bientôt — rappel de Poe. Ainsi, l’
Éros
de cet adulte, par ailleurs sexuellement normal, s’est trouvé fixé su
211
e son histoire, mais uniquement par la magie de l’
Éros
, et il le dit75. Comme dans Tristan, « les amants fuient le monde et
212
e spirituel de l’Occident. Voici la dialectique d’
Éros
et d’Agapè, la lutte entre l’élan qui porte l’homme vers l’ange, et l
213
mystère plus prochain, une autre rédemption de l’
éros
par l’Agapè ? L’interdit fascinant de l’amour sororal n’aurait-il pas
214
et leur description ennuie vite. La passion de l’
Éros
est vraie d’abord en rêve, et n’existe peut-être jamais mieux que dan
215
’un amour exigeant le mystère le mieux défendu, —
Éros
et Agapè ne pourraient-ils nouer une alliance paradoxale au sein même
216
L’Amour en cause (1er février 1961)d
Éros
, qui était un dieu pour les Anciens, est un problème pour les Moderne
217
ens redoutaient avant tout qu’on pût croire que l’
Éros
divinise sans la grâce et peut conduire à des révélations. « La chair
218
ue la méthode bouddhiste « consiste à transformer
Éros
en Agapè »90. Je répète que tout cela n’est pas contradictoire, dans
219
séduite ».97 L’érotisme de Don Juan s’oppose à l’
Éros
antique, qui était psychique et non sensuel, « et c’est ce qui inspir
220
ir selon l’esprit. Si tel est bien son mythe, son
Éros
virtuel, quelle est alors la forme actuelle, historiquement vécue, de
221
s la forme actuelle, historiquement vécue, de son
Éros
? C’est la passion unique, totale, et malheureuse ; et par ce malheur
222
on dans son intransigeance et dans sa ruse avec l’
Éros
, avec la vie. Et c’est le mythe de Tristan qui reparaît enfin ! On sa
223
réateur de formes et l’extase, l’Agapè maîtrise l’
Éros
, etc.112 L’Agapè dont il est ici question n’est encore pour les Gre
224
chose que la lutte entre les deux puissances de l’
Éros
animique que symbolisent les mythes de Don Juan et de Tristan. Suivon
225
peut dire d’une manière immédiate, le secret de l’
Éros
et de ses mythes. Mais seule aussi, elle peut régénérer la tragédie.
226
ducation, l’amitié et le mariage. L’émotion, ou l’
Éros
, seconde forme de l’amour procède de l’âme. Dans sa genèse, elle corr
227
l’Âme et au sentiment (Amour-passion, tendresse.
Éros
). Tempérament : émotif-dépressif, oblatif-envahissant, réceptif-imag
228
amour et la personne dans le monde christianisé
Éros
, qui était un dieu pour les Anciens, est un problème pour les Moderne
229
stiques qui ont tenté les premiers de passer de l’
Éros
à l’Esprit, par des moyens extrêmes de préférence, allant de la castr
230
ens redoutaient avant tout qu’on pût croire que l’
Éros
divinise sans la grâce, et peut conduire à des révélations. « La chai
231
saient de nombreux mots, en dehors de philia et d’
éros
: eunoïa désignant le dévouement ; Agapè, l’affection désintéressée ;
232
nait dans les « agapes ». Ils se méfiaient du mot
Éros
, et on les comprend. » (R. Flacelière, l’Amour en Grèce, Paris, 1960)
233
dieu mutilé), qui préside à l’amour physique, et
Éros
, qui régit le sentiment amoureux. Dira-t-on que nos langues modernes
234
l’amour divin, la passion et le désir, l’Agapè, l’
éros
et l’aphros ; mais cette apparente erreur de vocabulaire est le fait
235
sont conducteurs. Cette conversion de l’énergie d’
Éros
se révélera peut-être un jour plus importante, pour l’avenir de l’hum
236
e vient rénover parmi nous la marée montante de l’
Éros
. Et je ne prends pas ici de parti général et sans appel, chacun des t
237
nces animiques Mais la soudaine turbulence de l’
Éros
, avant de nous poser ces problèmes, est d’abord un grand fait psychiq
238
es actifs et véhicules des puissances animiques d’
Éros
, les mythes peuvent nous servir de guides dans la Comédie infernale,
239
e son histoire, mais uniquement par la magie de l’
Éros
, et il le dit19. Comme dans Tristan, « les amants fuient le monde et
240
e spirituel de l’Occident. Voici la dialectique d’
Éros
et d’Agapè, la lutte entre l’élan qui porte l’homme vers l’ange, et l
241
mystère plus prochain, une autre rédemption de l’
éros
par l’Agapè ? L’interdit fascinant de l’amour sororal n’aurait-il pas
242
et leur description ennuie vite. La passion de l’
Éros
est vraie d’abord en rêve, et n’existe peut-être jamais mieux que dan
243
’un amour exigeant le mystère le mieux défendu, —
Éros
et Agapè ne pourraient-ils nouer une alliance paradoxale au sein même
244
séduite.26 » L’érotisme de Don Juan s’oppose à l’
Éros
antique, qui était psychique et non sensuel, « et c’est ce qui inspir
245
ir selon l’esprit. Si tel est bien son mythe, son
Éros
virtuel, quelle est alors la forme actuelle, historiquement vécue, de
246
s la forme actuelle, historiquement vécue, de son
Éros
? C’est la passion unique, totale, et malheureuse ; et par ce malheur
247
réateur de formes et l’extase, l’Agapè maîtrise l’
Éros
, etc.38 L’Agapè dont il est ici question n’est encore pour les Gre
248
chose que la lutte entre les deux puissances de l’
Éros
animique que symbolisent les mythes de Don Juan et de Tristan. Suivon
249
peut dire d’une manière immédiate, le secret de l’
éros
et de ses mythes. Mais seule aussi, elle peut régénérer la tragédie.
250
ue la méthode bouddhiste « consiste à transformer
Éros
en Agapè 123 ». Je répète que tout cela n’est pas contradictoire, dan
251
le métabolisme du grand corps. 2. L’émotion, ou l’
Éros
. — Cette seconde forme de l’amour procède de l’âme. Elle est moins sé
252
ilia devine, attend l’échange, le vrai dialogue ;
Éros
élit, s’émeut, et « le reste est silence ». Au degré de la passion, l
253
l’Âme et au sentiment (Amour-passion, tendresse,
Éros
). Tempérament : émotif-dépressif, oblatif-envahissant, réceptif-imag
254
, qu’il n’y a pas encore droit). Le libre usage d’
Éros
peut être un bien pour les sages qui voudraient intégrer sa vertu dan
255
ose « absolument » à celle que j’ai donnée de « l’
Éros
sans fin » et de l’amour réciproque malheureux. C’est qu’il veut limi
256
s Américains intelligents se mettent à aimer (pas
Éros
mais Agapè) tous les Russes du commun peuple ? » À la dernière questi
257
raisons précises au nom duquel il fut conclu.
Éros
et Agapè Il est clair qu’en parlant de « romance » je n’ai pas en
258
ie), l’autre est action. L’amour-passion relève d’
Éros
, et l’amour-action d’Agapè 21. On sait que la poésie des troubadours,
259
adultère. Et l’on a vu que tous les éléments de l’
Éros
passionnel sont propres à ruiner le mariage, ou au contraire à péricl
260
délicieux », et de rendre Agapè plus exaltant qu’
Éros
. Mais nous n’avons pas le droit de compter sur un miracle collectif…
261
e Love in the Western World ) et Anders Nygren ,
Éros
et Agapè. On trouvera une discussion approfondie de ces deux livres d
262
cela que j’entendais aussi lorsque je définissais
Éros
comme « le désir sans fin ». On voit ici comment l’amour courtois et
263
sécurité, extases-durée, passion-mariage, rêver l’
Éros
et le subir ou vivre l’Agapè et l’agir. Et j’ai pensé qu’une fois mie
264
tue en hostilité au mariage ; que les finalités d’
Éros
et d’Agapè soient en relation d’antinomie systématique, c’est ce que
265
’un amour exigeant le mystère le mieux défendu, —
Éros
et Agapè ne pourraient-ils nouer une alliance paradoxale au sein même
266
i est le mystère de l’autre, excitant à la fois l’
Éros
et l’Agapè, ne serait-ce pas une troisième forme de l’amour, homologu
267
s en Jésus-Christ253 ; cependant que le conflit d’
Éros
et d’Agapè anime leurs journées et leurs rêves. Enfin la politique, q
268
de l’amour exigeant le mystère le mieux défendu,
Éros
et Agapè ne pourraient-ils pas nouer une alliance paradoxale, au sein
269
t ce que nous pourrions appeler l’éclatement de l’
Éros
, ce qui entraîne une sorte de dépréciation de l’amour-passion compris
270
vivre rien qui ressemble à un « l’éclatement de l’
Éros
», si j’en crois mes yeux et les statistiques. Le fait qu’un livre co
271
la passion : il peut être sans lien aucun avec l’
Éros
, il n’est pas sentiment mais acte, respect de l’Autre comme sujet aut
272
ue que l’érotisme l’est à l’instinct sexuel. L’
Éros
grec Le vocabulaire de la Grèce antique est le seul qui exerce enc
273
en Occident. Selon Platon et son maître Socrate,
Éros
est l’agent de tout progrès moral et spirituel, mais à la condition q
274
ndité spirituelle reste l’attribut supérieur de l’
Éros
véritable. Il est bien certain que la conception platonicienne a dom
275
eilleure moitié »), et tous ceux qui écrivent sur
Éros
. Si l’idée platonicienne de l’amour est résolument positive, édifiant
276
mour sans mariage — mais surtout d’avoir soumis l’
Éros
au discours poétique et romanesque, d’avoir découvert, en somme, que
277
ar des mots. On peut soutenir que l’histoire de l’
Éros
en Occident, des troubadours à notre siècle, se confond avec celle de
278
ités ; tout concourt à faire, par contraste, de l’
Éros
passionnel, anarchisant, ce « vert paradis des amours enfantines » (B
279
stress social. Érotisation de la culture
Éros
et psyché Que Freud ait si profondément choqué la bourgeoisie occi
280
re idée de l’amour puisqu’en ramenant l’amour à l’
Éros
génital il inverse la cortezia, mais il a fortement contribué à la dé
281
exuelle et égoïste de « l’amour » selon Freud.
Éros
, dieu d’une mystique athée Que les interdits, les tabous et les an
282
ien relevé Georges Bataille dans ses ouvrages sur
Éros
et l’érotisme, si fort en vogue dans l’avant-garde intellectuelle des
283
ille situe les éléments du drame authentique de l’
Éros
. « Le christianisme, s’opposant à l’érotisme, a condamné la plupart d
284
n d’une mystique athée fondée sur le seul drame d’
Éros
. C’est, de même, dans la tradition de Nietzsche, non de Marx ni de Fr
285
nnaissance peut-être mortelle que nous entraîne l’
Éros
mythique. Avenir de l’amour-passion La morale bourgeoise est e
286
’est Agapè qui garantit l’institution, même quand
Éros
mène le jeu. 125. Tout ce latin doit démontrer que le vocabulaire fé
287
confusion qu’elle entretient entre les notions d’
Éros
, d’Agapè 27, de sexualité, d’érotisme, de passion… Certaines époques
288
nts pour désigner l’amour sous toutes ses formes.
Éros
pour l’amour physique, Agapè pour l’amour qui veut faire du bien à l’
289
état originel, inorganique. Autrement dit : avec
Éros
coexiste un instinct de mort. Le phénomène de la vie peut être expliq
290
tif par crainte (après tout légitime) du jeu de l’
Éros
impérialiste. Le pacte avec le diable résume en un seul acte un procè