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ficatif des théologiens et des écrivains dans une
nation
donnée. Je me bornerai à citer ici l’exemple de l’Église anglicane d
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d’un réel esprit européen. Nous ne sommes pas une
nation
, nous sommes une confédération, donc bien préparés et prédisposés pou
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rre mis au service tantôt de la rapacité de telle
nation
ou de tel prince, tantôt d’idéaux contagieux ; enfin par ses machines
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s’imaginent que ces pays réalisent mieux que leur
nation
ce qu’ils attendent eux-mêmes de la vie. Ainsi, ce ne sont pas seulem
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r le plan de la communauté et de la politique des
nations
. Ici, l’équilibre vivant doit s’établir entre les groupes divers et l
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ant doit s’établir entre les groupes divers et la
nation
unie, puis entre les nations diverses et l’Europe ; puis entre l’Euro
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groupes divers et la nation unie, puis entre les
nations
diverses et l’Europe ; puis entre l’Europe et le monde. À tous les de
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en à unir. D’autre part, il déclare souveraine la
nation
unifiée de la sorte, qui se conduit alors vis-à-vis de l’Europe comme
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se comporter vis-à-vis de l’Occident, en tant que
nation
, comme le parti le plus irréductible. Le fédéralisme, au contraire, v
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ustement parce qu’il respecte à l’intérieur d’une
nation
la riche diversité des groupes, il est prêt à s’ouvrir à des unions p
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ut demander, et obtenir, nous tous, c’est que les
nations
européennes s’ouvrent d’abord les unes aux autres, suppriment sur tou
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e guère à une victoire, il faut bien le dire. Les
nations
qui ont perdu la guerre ont tout perdu ; mais celles qui l’ont gagnée
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leurs confrères européens à la vie de leur propre
nation
. Cela tient sans doute à mille raisons matérielles et sociales d’abor
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on du monde, naguère limitée aux dimensions de la
nation
, mais désormais sollicitée par des espaces nouveaux, se trouble. Le m
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ns longue échéance, sur le sort de chacune de nos
nations
d’Europe et sur nos vies individuelles. Il n’est pas un de ces faits
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ition des richesses du monde, au bénéfice de leur
nation
, bien entendu. Si c’est le cas, ces hommes d’État sont en pleine réal
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renoncement partiel à la souveraineté absolue des
nations
. — Ce serait, lui dis-je en me levant, le premier pas vers un gouvern
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tisation au contraire, l’intégration fédérale des
nations
, renonçant au dogme de leur souveraineté absolue, et acceptant sous u
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és avant tout de sauvegarder les droits de chaque
nation
contre les empiètements du pouvoir central. Et nous devrons constamme
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d’hégémonie organisatrice, exercée par l’une des
nations
composantes. Toute l’histoire suisse illustre ce principe. Chaque fo
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u sujet de l’impérialisme ou de l’hégémonie d’une
nation
, vaut également pour l’impérialisme d’une idéologie. On pourrait défi
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s réalités concrètes et hétéroclites que sont les
nations
, les régions économiques, les traditions politiques ; et c’est les ar
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d’effacer les diversités et de fondre toutes les
nations
en un seul bloc, mais au contraire, de sauvegarder leurs qualités pro
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nent, de tout mélanger, et d’obtenir une sorte de
nation
européenne, où Latins et Germains, Slaves et Anglo-Saxons, Scandinave
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n des grands empires qui le menacent. Chacune des
nations
qui composent l’Europe y représente une fonction propre, irremplaçabl
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pend de son harmonie avec tous les autres. Si les
nations
de l’Europe arrivaient à se concevoir dans ce rôle d’organes divers d
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t qui naît le plus souvent du scepticisme. Chaque
nation
serait mise au défi de donner le meilleur d’elle-même, à sa manière e
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ts ne sont pas qualifiés pour arbitrer le jeu des
nations
. Chacun sait qu’il serait déraisonnable de choisir comme arbitres d’u
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vernants chargés de défendre les intérêts de leur
nation
contre le reste du monde. La fédération sera l’œuvre de groupes et de
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, sont fondés sur l’hégémonie d’un parti ou d’une
nation
, sur l’esprit de système, sur l’écrasement des minorités et des oppos
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e renoncer non pas à la souveraineté même de leur
nation
, mais à son caractère absolu. Et c’est l’agitation de l’opinion et de
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e. L’homme moderne pense encore dans le cadre des
nations
, quand le jeu des forces réelles est international et opère à l’échel
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ion de l’Europe. Or il est clair qu’aucune de nos
nations
n’est en mesure de la réaliser pour son seul compte et sans échanges.
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base la sauvegarde des qualités propres à chaque
nation
, à chaque province. Il repose sur l’amour de la complexité. Et, ce qu
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ize. L’URSS s’oppose à toute tentative d’unir les
nations
de l’Europe : c’est qu’elle veut diviser pour régner. Les États-Unis,