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onseiller d’État, M. le Recteur, Chers Cousins de
Grandchamp
et d’Areuse, Mesdames et Messieurs, C’est par Grandchamp qu’il m’a se
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amp et d’Areuse, Mesdames et Messieurs, C’est par
Grandchamp
qu’il m’a semblé que je pouvais le mieux approcher l’œuvre et la pers
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eur, une fabrique ou manufacture est construite à
Grandchamp
, lieu tout proche, au milieu de la plaine de l’Areuse. De la région d
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ion de Bovétie, Areuse sera donc le premier pôle,
Grandchamp
, le second. Dix minutes à pied les séparent, mais du point de vue spi
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e de Félix Bovet — qui appartient lui au monde de
Grandchamp
— « qu’il ne parvint jamais à comprendre l’esprit militaire, et en fa
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ésiraient qu’on leur apporte. En revanche c’est à
Grandchamp
qu’un de leurs neveux, Arnold Bovet, fondera la Croix-Bleue. Mais ce
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Mais ce ne sont là qu’anecdotes. Entre Areuse et
Grandchamp
, si les cousinages restent proches, le contraste le plus profond sera
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m’arrivait, à pied ou à vélo, de m’aventurer vers
Grandchamp
, pourtant si proche, il me semblait que je changeais de monde, un sen
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timent de mystère s’emparait de moi. Le hameau de
Grandchamp
, c’était d’abord une interminable maison à un seul étage, dont je n’a
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— si l’on peut dire — de l’attrait mystérieux de
Grandchamp
. Le long bâtiment principal avait toujours été pour moi une sorte d’i
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nous amène à nous demander dans quelle mesure le
Grandchamp
des Bovet ne fut pas, proportions gardées, un Port-Royal de notre Sui
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vrage qu’il intitule : Un Siècle de l’histoire de
Grandchamp
: entre la fabrique d’indiennes et la communauté spirituelle. On trou
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itable fondatrice de la communauté spirituelle de
Grandchamp
, ainsi que de ses deux filles Clara et Hélène (cette dernière sera la
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une charmante causerie consacrée aux « Femmes de
Grandchamp
», Pierre Bovet écrit de Bertha Mumm — fille des grands producteurs d
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lissements que l’ancienne fabrique d’indiennes de
Grandchamp
fut achetée en 1856. De Clara, fille aînée de Bertha, dont le caract
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le tempérament de chef sont restés légendaires à
Grandchamp
, Félix Bovet, qui deviendra son beau-frère, a pu écrire une phrase qu
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partageait avec les habitants et les visiteurs de
Grandchamp
. Charles Secrétan était de ceux-là. Quand il était en séjour chez son
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res dans sa chambre pour la prière ». (Lettres de
Grandchamp
, p. 350) C’est également à de jeunes femmes qu’est consacrée la maiso
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ces « âmes de prières » que furent les femmes de
Grandchamp
qu’on a pu écrire que, quelle que fut leur origine, leur condition so
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plus tard, quand Marguerite de Beaumont arrive à
Grandchamp
pour y créer le lieu de prière qui deviendra la communauté, elle pass
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rinces de l’esprit ». C’est ici l’autre aspect de
Grandchamp
qui se révèle : le centre de pensée, de recherches morales, intellect
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utes citer) et de ses Lettres de jeunesse puis de
Grandchamp
, je ne veux retenir ici que les éléments qui me paraissent concourir
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élix et d’Hélène Bovet, mais aussi de l’esprit de
Grandchamp
, que sera Pierre. Et tout d’abord un trait — sans doute fondamental c
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te que cette phrase tirée d’une de ses Lettres de
Grandchamp
: « Je ne serai pleinement satisfait que quand j’aurai pleinement com
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Il me paraît aussi qu’en évoquant l’atmosphère de
Grandchamp
, les influences piétistes, le goût de la liberté dans le respect de l
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, selon Amiel, qu’était la Bovétie. Son livre sur
Grandchamp
représente ses racines, sa patrie, son climat, ses sources, c’est-à-d
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ais qui était dans le droit fil des traditions de
Grandchamp
: Pierre Bovet fut un pacifiste, pour les mêmes raisons qu’il fut édu