1 1978, Tapuscrits divers (1980-1985). Le Grandchamp des Bovet (5 juin 1978)
1 Le Grandchamp des Bovet (5 juin 1978)j M. le Conseiller d’État, M. le Recteur, C
2 onseiller d’État, M. le Recteur, Chers Cousins de Grandchamp et d’Areuse, Mesdames et Messieurs, C’est par Grandchamp qu’il m’a se
3 amp et d’Areuse, Mesdames et Messieurs, C’est par Grandchamp qu’il m’a semblé que je pouvais le mieux approcher l’œuvre et la pers
4 eur, une fabrique ou manufacture est construite à Grandchamp , lieu tout proche, au milieu de la plaine de l’Areuse. De la région d
5 ion de Bovétie, Areuse sera donc le premier pôle, Grandchamp , le second. Dix minutes à pied les séparent, mais du point de vue spi
6 e de Félix Bovet — qui appartient lui au monde de Grandchamp — « qu’il ne parvint jamais à comprendre l’esprit militaire, et en fa
7 ésiraient qu’on leur apporte. En revanche c’est à Grandchamp qu’un de leurs neveux, Arnold Bovet, fondera la Croix-Bleue. Mais ce
8 Mais ce ne sont là qu’anecdotes. Entre Areuse et Grandchamp , si les cousinages restent proches, le contraste le plus profond sera
9 m’arrivait, à pied ou à vélo, de m’aventurer vers Grandchamp , pourtant si proche, il me semblait que je changeais de monde, un sen
10 timent de mystère s’emparait de moi. Le hameau de Grandchamp , c’était d’abord une interminable maison à un seul étage, dont je n’a
11 — si l’on peut dire — de l’attrait mystérieux de Grandchamp . Le long bâtiment principal avait toujours été pour moi une sorte d’i
12 nous amène à nous demander dans quelle mesure le Grandchamp des Bovet ne fut pas, proportions gardées, un Port-Royal de notre Sui
13 vrage qu’il intitule : Un Siècle de l’histoire de Grandchamp  : entre la fabrique d’indiennes et la communauté spirituelle. On trou
14 itable fondatrice de la communauté spirituelle de Grandchamp , ainsi que de ses deux filles Clara et Hélène (cette dernière sera la
15 une charmante causerie consacrée aux « Femmes de Grandchamp  », Pierre Bovet écrit de Bertha Mumm — fille des grands producteurs d
16 lissements que l’ancienne fabrique d’indiennes de Grandchamp fut achetée en 1856. De Clara, fille aînée de Bertha, dont le caract
17 le tempérament de chef sont restés légendaires à Grandchamp , Félix Bovet, qui deviendra son beau-frère, a pu écrire une phrase qu
18 partageait avec les habitants et les visiteurs de Grandchamp . Charles Secrétan était de ceux-là. Quand il était en séjour chez son
19 res dans sa chambre pour la prière ». (Lettres de Grandchamp , p. 350) C’est également à de jeunes femmes qu’est consacrée la maiso
20 ces « âmes de prières » que furent les femmes de Grandchamp qu’on a pu écrire que, quelle que fut leur origine, leur condition so
21 plus tard, quand Marguerite de Beaumont arrive à Grandchamp pour y créer le lieu de prière qui deviendra la communauté, elle pass
22 rinces de l’esprit ». C’est ici l’autre aspect de Grandchamp qui se révèle : le centre de pensée, de recherches morales, intellect
23 utes citer) et de ses Lettres de jeunesse puis de Grandchamp , je ne veux retenir ici que les éléments qui me paraissent concourir
24 élix et d’Hélène Bovet, mais aussi de l’esprit de Grandchamp , que sera Pierre. Et tout d’abord un trait — sans doute fondamental c
25 te que cette phrase tirée d’une de ses Lettres de Grandchamp  : « Je ne serai pleinement satisfait que quand j’aurai pleinement com
26 Il me paraît aussi qu’en évoquant l’atmosphère de Grandchamp , les influences piétistes, le goût de la liberté dans le respect de l
27 , selon Amiel, qu’était la Bovétie. Son livre sur Grandchamp représente ses racines, sa patrie, son climat, ses sources, c’est-à-d
28 ais qui était dans le droit fil des traditions de Grandchamp  : Pierre Bovet fut un pacifiste, pour les mêmes raisons qu’il fut édu