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ans la Nuit éternelle. Souvenez-vous de la mort d’
Isolde
, de ce crescendo infini vers la catastrophe désirée ! Ce que veut la
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céder à une vie supérieure, la « joie suprême » d’
Isolde
agonisante. Fidélité qui consume la vie, mais qui consume aussi la fa
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es visages, les destins singuliers : « Non plus d’
Isolde
, plus de Tristan, plus aucun nom qui nous sépare ! » Il faut que l’au
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z-vous, orages sonores de la mort de Tristan et d’
Isolde
! Vieille et grave mélodie, dit le héros, tes sons lamentables parve
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logues. « Élu par moi, perdu par moi ! » chantait
Isolde
en son amour sauvage. Et la chanson du marinier, du haut du mât, préd
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dans un commun naufrage. Ô vents, clamait encore
Isolde
, secouez la léthargie de cette mer rêveuse, ressuscitez des profondeu
7
hèdre le même langage que la servante Brangaine à
Isolde
: Vous aimez. On ne peut vaincre sa destinée : Par un charme fatal v
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mour ! L’homme qui a écrit cela (dans Tristan et
Isolde
) savait que la passion est quelque chose de plus que l’erreur : qu’el
9
ence barbare de l’honneur féodal, jusqu’au crime.
Isolde
veut venger l’affront subi. Le philtre qu’elle offre à Tristan est de
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itiation. Ainsi l’étreinte unique de Tristan et d’
Isolde
, aussitôt qu’ils ont bu, c’est le baiser unique du sacrement cathare,
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ant ils sont deux. Il y a ce et de Tristan « et »
Isolde
qui signifie leur dualité créée. À ce moment la musique seule peut ex
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e gage de la suprême guérison, celle que chantera
Isolde
agonisante sur le cadavre de Tristan, dans l’extase de la « joie la p
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sticulation de Tristan essoufflé sur sa couche, d’
Isolde
entravée par ses voiles… 159. Gwyon (d’où guyon : guide, en vieux fr
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céder à une vie supérieure, la « joie suprême » d’
Isolde
agonisante. Fidélité qui consume la vie, mais qui consume aussi la fa
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es visages, les destins singuliers : « Non plus d’
Isolde
, plus de Tristan, plus aucun nom qui nous sépare ! » Il faut que l’au
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e la vie — la joie devant la mort de Tristan et d’
Isolde
. III. Mystique et Personne L’exemple des romantiques allemands
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z-vous, orages sonores de la mort de Tristan et d’
Isolde
! Vieille et grave mélodie, dit le héros, tes sons lamentables parven
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logues. « Élu par moi, perdu par moi ! » chantait
Isolde
en son amour sauvage. Et la chanson du marinier, du haut du mât, préd
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dans un commun naufrage. Ô vents, clamait encore
Isolde
, secouez la léthargie de cette mer rêveuse, ressuscitez des profondeu
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qu’au pastiche102. Le célèbre duo de Tristan et d’
Isolde
mêlant leurs noms, niant leurs noms, chantant le dépassement du moi d
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hèdre le même langage que la servante Brangaine à
Isolde
: Vous aimez. On ne peut vaincre sa destinée ; Par un charme fatal v
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r ! » L’homme qui a écrit cela (dans Tristan et
Isolde
) savait que la passion est quelque chose de plus que l’erreur : qu’el
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ence barbare de l’honneur féodal, jusqu’au crime.
Isolde
veut venger l’affront subi. Le philtre qu’elle offre à Tristan est de
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itiation. Ainsi l’étreinte unique de Tristan et d’
Isolde
, aussitôt qu’ils ont bu, c’est le baiser unique du sacrement cathare,
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ant ils sont deux. Il y a ce et de Tristan « et »
Isolde
qui signifie leur dualité créée. À ce moment la musique seule peut ex
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e gage de la suprême guérison, celle que chantera
Isolde
agonisante sur le cadavre de Tristan, dans l’extase de la « joie la p
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sticulation de Tristan essoufflé sur sa couche, d’
Isolde
entravée par ses voiles… Note de 1954 : la mise en scène nouvelle de
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céder à une vie supérieure, la « joie suprême » d’
Isolde
agonisante. Fidélité qui consume la vie, mais qui consume aussi la fa
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es visages, les destins singuliers : « Non plus d’
Isolde
, plus de Tristan, plus aucun nom qui nous sépare ! » Il faut que l’au
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z-vous, orages sonores de la mort de Tristan et d’
Isolde
! Vieille et grave mélodie, dit le héros, tes sons lamentables parve
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logues. « Élu par moi, perdu par moi ! » chantait
Isolde
en son amour sauvage. Et la chanson du marinier, du haut du mât, préd
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dans un commun naufrage. Ô vents, clamait encore
Isolde
, secouez la léthargie de cette mer rêveuse, ressuscitez des profondeu
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squ’au pastiche94. Le célèbre duo de Tristan et d’
Isolde
mêlant leurs noms, niant leurs noms, chantant le dépassement du moi d
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hèdre le même langage que la servante Brangaine à
Isolde
: Vous aimez. On ne peut vaincre sa destinée : Par un charme fatal v
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r ! » L’homme qui a écrit cela (dans Tristan et
Isolde
) savait que la passion est quelque chose de plus que l’erreur : qu’el
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ence barbare de l’honneur féodal, jusqu’au crime.
Isolde
veut venger l’affront subi. Le philtre qu’elle offre à Tristan est de
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itiation. Ainsi l’étreinte unique de Tristan et d’
Isolde
aussitôt qu’ils ont bu, c’est le baiser unique du sacrement cathare,
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ant ils sont deux. Il y a ce et de Tristan « et »
Isolde
qui signifie leur dualité créée. À ce moment la musique seule peut ex
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e gage de la suprême guérison, celle que chantera
Isolde
agonisante sur le cadavre de Tristan, dans l’extase de la « joie la p
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sticulation de Tristan essoufflé sur sa couche, d’
Isolde
entravée par ses voiles… Note de 1954 : la mise en scène nouvelle de
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céder à une vie supérieure, la « joie suprême » d’
Isolde
agonisante. Fidélité qui consume la vie, mais qui consume aussi la fa
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es visages, les destins singuliers : « Non plus d’
Isolde
, plus de Tristan, plus aucun nom qui nous sépare ! » Il faut que l’au
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la première histoire d’amour-passion : Tristan et
Iseult
; des premiers poètes de l’amour pur : les troubadours ; et du premie
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xprime originellement dans le mythe de Tristan et
Iseult
, c’est analyser du même coup certains aspects de l’évolution récente
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ne totalitaire. Le récit de l’amour de Tristan et
Iseult
est la première description connue d’une passion complètement triomph
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. Il faut se souvenir que l’amour de Tristan pour
Iseult
est décrit comme une fatalité, dans tous les sens du terme. Les amant
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ort. Extase des derniers instants de Tristan et d’
Isolde
, ou des amants de Vérone. La contradiction torturante que souffre l’i
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ort. Extase des derniers instants de Tristan et d’
Isolde
, ou des amants de Vérone. La contradiction torturante que souffre l’i
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rt. Extase des derniers instants, de Tristan et d’
Isolde
, ou des amants de Vérone. La contradiction torturante que souffre l’i
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la vie, — la joie devant la mort de Tristan et d’
Isolde
… IIIMystique et personne L’exemple des romantiques allemands il
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ittéraire intrinsèque, que le Roman de Tristan et
Yseult
, dans la version de Joseph Bédier : condensation en prose et en un vo
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r la voix déchaînée de sa prêtresse et magicienne
Isolde
: « Élu par moi, perdu par moi ! » Vocation de souffrance et de fidél
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us pur des chorals de Bach. La « Joie suprême » d’
Isolde
agonisante n’est qu’un dernier défi au Soleil disparu derrière l’hori
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r la voix déchaînée de sa prêtresse et magicienne
Isolde
: « Élu par moi, perdu par moi ! » Vocation de souffrance et de fidél
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us pur des chorals de Bach. La « Joie suprême » d’
Isolde
agonisante n’est qu’un dernier défi au Soleil disparu derrière l’hori
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xtase, « la joie suprême », la « Höchste Lust » d’
Isolde
agonisante. Cependant, ceux qui ont lu Lolita avec plus d’amusement p
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xtase, « la joie suprême », la « Höchste Lust » d’
Isolde
agonisante. Cependant, ceux qui ont lu Lolita avec plus d’amusement p
60
seuil d’une Éternité en laquelle il découvre son
Isolde
. Pour l’un et l’autre la pensée est une passion, et l’expression tota
61
entôt l’aveu presque posthume, le dernier appel à
Isolde
, ce billet qu’il écrit pour Cosima au jour où la démence éclate : « A
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invoque André Walter, c’est la « joie suprême » d’
Isolde
. 64. J. Delay, op. cit., II, p. 22. 65. Et nunc manet in te, p. 1
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seuil d’une Éternité en laquelle il découvre son
Isolde
. Pour l’un et l’autre la pensée est une passion, et l’expression tota
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entôt l’aveu presque posthume, le dernier appel à
Isolde
, ce billet qu’il écrit pour Cosima au jour où la démence éclate : « A
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dire comme dans l’opéra de Wagner : « Non, plus d’
Isolde
, plus de Tristan. » Le masochiste intégral ne vaut rien pour aimer. T
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ut rien pour aimer. Tristan n’aime pas réellement
Isolde
. Il ne la voit pas. Il projette. Ce qu’il aime, c’est l’amour, être e
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loin de l’endura d’amour dont meurt Tristan et où
Isolde
le rejoint en « joie suprême ». H. Davenson lui-même indique (p. 41 e
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la passion transfigurante, la « joie suprême » d’
Isolde
agonisante au dernier vers du grand poème musical de Wagner. L’amour-