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, que c’est très joli de crier merde pour Horace,
Montaigne
, Descartes, Schiller, Voltaire, etc., et tout ce qui leur correspond
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pprendre à mourir », disait le triste Cicéron, et
Montaigne
l’en loue. Pour M. Marcel, on lui ferait plus volontiers dire que phi
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sia citadine s’est mise tout entière à l’école de
Montaigne
: « Les autres forment l’homme, je le récite », répète-t-elle. C’est
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sia citadine s’est mise tout entière à l’école de
Montaigne
: « Les autres forment l’homme, je le récite », répète-t-elle. C’est
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rd, traduit du danois par P.-H. Tisseau (Éditions
Montaigne
). – Le Culte raisonnable, par Karl Barth, traduit par P. Maury (Éditi
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u’à la lecture des grands moralistes français, de
Montaigne
à Pascal, à La Rochefoucauld, à Chamfort, on ne rencontre pas une phr
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es forment l’homme, je le récite. » Ainsi parlait
Montaigne
, ainsi pourrait parler l’élite bourgeoise du xixe au xxe siècle, en
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supposition impliquée par la maxime bourgeoise de
Montaigne
: c’est l’impartialité nécessaire du clerc, réduit au rôle d’observat
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s’oppose en tout cas radicalement à la maxime de
Montaigne
, en ce sens qu’elle affirme justement l’a priori d’une pensée formatr
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stement l’a priori d’une pensée formatrice, là où
Montaigne
veut réduire la pensée à l’a posteriori d’une récitation de ce que «
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’ils se gorgiasent en la nouvelleté — disait déjà
Montaigne
— il ne leur chaut de l’efficace ; pour saisir un nouveau mot, ils qu
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es forment l’homme, je le récite. » Ainsi parlait
Montaigne
, ainsi pourrait parler l’élite bourgeoise du xixe au xxe siècle, en
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supposition impliquée par la maxime bourgeoise de
Montaigne
: c’est l’impartialité nécessaire du clerc, réduit au rôle d’observat
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s’oppose en tout cas radicalement à la maxime de
Montaigne
, en ce sens qu’elle affirme justement l’a priori d’une pensée formatr
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stement l’a priori d’une pensée formatrice, là où
Montaigne
veut réduire la pensée à l’a posteriori d’une récitation de ce que «
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’ils se gorgiasent en la nouvelleté — disait déjà
Montaigne
— il ne leur chaut de l’efficace ; pour saisir un nouveau mot, ils qu
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ouverts ? 16 avril 1934 J’ai retrouvé dans
Montaigne
ce passage dont je croyais bien me souvenir qu’il allait à peu près d
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borne à la décrire et à la « réciter » comme dit
Montaigne
, sachant fort bien que je ne convaincrai pas une seule victime du myt
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borne à la décrire et à la « réciter » comme dit
Montaigne
, sachant fort bien que je ne convaincrai pas une seule victime du myt
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borne à la décrire et à la « réciter » comme dit
Montaigne
, sachant fort bien que je ne convaincrai pas une seule victime du myt
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borne à la décrire et à la « réciter » comme dit
Montaigne
, sachant fort bien que je ne convaincrai pas une seule victime du myt
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laissent aller à voir en elle une porte du Ciel.
Montaigne
le dit bien, contre les romantiques de tous les temps : « Entre nous,
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laissent aller à voir en elle une porte du Ciel.
Montaigne
le dit bien, contre les romantiques de tous les temps : « Entre nous,
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laissent aller à voir en elle une porte du Ciel.
Montaigne
le dit bien, contre les romantiques de tous les temps : « Entre nous,
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l’homme, je le récite », semble-t-elle dire après
Montaigne
. Et cependant, nous pressentons qu’elle masque une arrière-pensée pol
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crit sur l’amitié que les moralistes français, de
Montaigne
à Paul Valéry. Tandis qu’en Amérique, il vous arrive souvent de vous
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ouverts ? 16 avril 1934 J’ai retrouvé dans
Montaigne
ce passage dont je croyais bien me souvenir qu’il allait à peu près d
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crit sur l’amitié que les moralistes français, de
Montaigne
à Paul Valéry. Tandis qu’en Amérique, il vous arrive souvent de vous
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de sens poétique me paraît presque inégalé depuis
Montaigne
. (Je ne nie pas un instant son lyrisme.) Et c’est ainsi qu’il réussit
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lvin : Institution de la religion chrétienne. 13.
Montaigne
: Essais. 14. Descartes : Discours de la méthode. 15. Pascal : Pensée
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de sens poétique me paraît presque inégalé depuis
Montaigne
. (Je ne nie pas un instant son lyrisme.) Et c’est ainsi qu’il réussit
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ey ce que les Pensées de Pasco sont aux Essais de
Montaigne
: une série de raccourcis fulgurants, de condensés géniaux qui n’ajou
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’homme, je le récite », dirait-il volontiers avec
Montaigne
, mais cette devise du non-engagement reste trompeuse : certaines mani
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ensions et l’ambition intellectuelle. À ce titre,
Montaigne
et Pascal dont on ne connaît ni romans ni poèmes, n’appartiennent pas
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versitaire tout entière s’était mise à l’école de
Montaigne
: « Les autres forment l’homme, je le récite », croyant ainsi tirer s
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et Tacite les Germains, par les pages célèbres de
Montaigne
et les « clameurs » de Bartholomé de las Casas sur l’innocence et les
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ui se mesure par la comparaison du vocabulaire de
Montaigne
avec celui de Voltaire. Il en va de même — mais c’est beaucoup moins
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ui se mesure par la comparaison du vocabulaire de
Montaigne
avec celui de Voltaire. Il en va de même — mais c’est beaucoup moins
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tiateur de la langue des idées en France, et dans
Montaigne
, inventeur des Essais précisément ; puis dans le Pascal des Pensées,
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ié que chacun se doit », comme le dit si joliment
Montaigne
, alors que je n’ai jamais cessé de m’engager pour des causes, et tant
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t : voyons un peu plus large. Ensuite, j’ai lu ce
Montaigne
en mouvement, ce maître livre, dont je vous parlerai tout à l’heure.
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ouvrage, cependant que le mouvement observé chez
Montaigne
annonce peut-être le mouvement de l’œuvre même de son auteur, nous in
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, la transparence et l’obstacle, paru en 1971, et
Montaigne
en mouvement qui vient d’ouvrir sa carrière. C’est le dernier paru qu
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ule de vie de leur auteur. Dans le premier temps,
Montaigne
se prend pour sujet : « Je me suis présenté moi-même à moi, pour argu
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feinte et à la dissimulation… Le monde qu’accuse
Montaigne
est un labyrinthe où les faux-semblants ont, pour ainsi dire, cours l
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tent : « tout est piperie et batelage », nous dit
Montaigne
. Le monde n’est qu’un théâtre, tout n’y est que masques ! Montaigne p
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e n’est qu’un théâtre, tout n’y est que masques !
Montaigne
prend alors le parti de l’être vrai, de son identité foncière aux pri
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, c’est ce qu’il nomme la dialectique ternaire de
Montaigne
: premier temps, le refus de tout ce qui n’est pas moi ; deuxième tem
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vit aucunement à autrui ne vit guère à soi », dit
Montaigne
; enfin de la nécessité de dépasser l’antinomie, non pas dans une syn
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a politique fédéraliste. Le bonheur de trouver en
Montaigne
un précurseur du personnalisme et de ses prolongements politiques, je
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gt dernières pages du livre, intitulées : « Après
Montaigne
», Starobinski baisse le masque du critique et prend la parole en son
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’avouer nôtre… Tout cela prolonge les analyses de
Montaigne
, et ressemble de plus en plus à l’auteur même de ces analyses. Chacun
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e ressemblance, qui est le sien. Ainsi va-t-il de
Montaigne
copiant les Anciens, de Starobinski interprétant Montaigne, — et de m
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copiant les Anciens, de Starobinski interprétant
Montaigne
, — et de moi-même sans doute disant cela, pour pasticher Pascal dont
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e des notes de lecture, des résumés de phrases de
Montaigne
. (Ainsi, « l’homme n’est ni ange ni bête », thème qui revient vingt f
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tes curieux de notre lauréat, lisez son livre sur
Montaigne
: c’est le meilleur portrait à ce jour de Jean Starobinski. Après ce
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tiateur de la langue des idées en France, et dans
Montaigne
, inventeur des Essais précisément ; puis dans le Pascal des Pensées,