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ez hideusement provincial, au pire sens du terme.
M. Nizan
se refuse à montrer aucune compensation : « l’art, la philosophie, la
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». Je soutiendrais volontiers le contraire, mais
M. Nizan
est de ces gens, si nombreux aujourd’hui (Freud, etc.), qui croient q
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on ? D’ailleurs, si je vois bien que le propos de
M. Nizan
n’est pas de nous rendre le goût de ce qui, en Europe, « allongeait l
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contribuer : si grande est en effet l’horreur que
M. Nizan
éprouve à contempler « ce résidu impitoyable, descriptible et sec ».
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a l’avantage d’être possible dès maintenant. Mais
M. Nizan
a trop de préjugés pour sentir la force neuve perpétuellement de la v
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ce d’un jugement qui se prétend humain ! Pensez-y
M. Nizan
: quelle que soit la Tchéka régnante, il y aura toujours plus d’homme
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m’amuse à la voir dans le fait que le pamphlet de
M. Nizan
, communiste, est encore plus dur que l’article de M. Marcel, catholiq
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urs, qu’en cette commune antipathie, M. Marcel et
M. Nizan
s’opposent avec une netteté d’autant plus significative qu’ils touche
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blèmes de ce temps, souscrirait aux critiques que
M. Nizan
fait à l’actuelle civilisation, souffrant comme lui de ce que « les h
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pessimisme aussi féroce que celui de MM. Malraux,
Nizan
, etc., ne laisse plus subsister assez d’idéal pour nourrir une révolu
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structeur, aussi bien que celui du démolisseur. ⁂
M. Paul Nizan
, lui, critique moins à coups de marteau qu’à coups d’épingle. Ce qu’i
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ur les hommes ? Que fait-elle contre eux ? Selon
M. Nizan
, la philosophie régnante est caractérisée par son refus d’aborder les
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manence, de contingence, et l’on ne voit pas, dit
M. Nizan
, « comment ces produits tératologiques de la méditation pourraient ex
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son de ne pas leur donner de réponses ». Au fond,
M. Nizan
reproche à nos philosophes d’exclure de leurs recherches tout ce qui
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lieu de s’intéresser à notre situation concrète,
M. Nizan
a tellement raison que son entreprise est suffisamment justifiée. Pou
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n sens plus vaste, la religion, que cela regarde.
M. Nizan
demande inlassablement ce que les philosophes bourgeois font et compt
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ur, nous demanderons : que fait, que compte faire
M. Nizan
pour les hommes ? — Il compte leur apporter le marxisme. Or, s’il est
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sous le coup d’une critique semblable à celle que
M. Nizan
adresse à M. Brunschvicg. L’homme en général, même si on l’appelle av
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onnaître. Mais, en vérité, la lecture du livre de
M. Nizan
n’inspire pas la certitude qu’il aime les hommes, qu’il aime aucun ho
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rtisan convaincu. On sent bien que le triomphe de
M. Nizan
est dans l’insolence plus que dans le sacrifice à une cause. Je n’ins
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el homme dans telle situation quotidienne, répète
M. Nizan
. Et il propose Marx. Je demande en quoi Marx peut nous aider à vivre,
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x peut nous aider à vivre, à mourir. Je demande à
M. Nizan
, qui est marxiste, si la lecture et la pratique de Marx peut apporter
23
ue instant total, éternel et urgent. Je demande à
M. Nizan
si son appel à une philosophie vraiment humaine, dont les pensées con
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Rieder, collection « Europe ». 40. Et pourtant,
M. Nizan
cite pas mal de textes qui prouveraient le contraire. s. Rougemont
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rgeoise contemporaine, comme l’a fort bien montré
Nizan
, les tienne en particulière méfiance, mon but était simplement de déf
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e comportent pas de points d’application », écrit
Nizan
. Voilà bien la suprême « évasion » de nos intellectuels, même marxist
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ront unique (15 février 1933)d e Ce n’est pas,
Nizan
, une querelle de personnes que je veux vous faire. Vous parlez au plu
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ce suivante : « M. D. de Rougemont a adressé à P.
Nizan
la lettre suivante en demandant son insertion dans Europe. »
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sant colonel honoraire, Vaillant tambour-major et
Nizan
sergent recruteur. Le sujet est plus grave. Non pas du point de vue d
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e ancêtre du « fascisme français » ! (au camarade
Nizan
l’honneur de la trouvaille.) Mais il eût certainement protesté contre
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date en effet que de 1932. 22. Affirmation due à
M. Nizan
, dans Europe (avril 1933). Cet auteur veut « commencer par le commenc
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chination » des exploiteurs. Malheureusement pour
M. Nizan
, l’histoire nous apprend que les hommes vivent des inventions de l’es
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e comportent pas de points d’application », écrit
Nizan
. Voilà bien la suprême « évasion » de nos intellectuels, même marxist
34
s ». — La position définie par la phrase citée de
M. Nizan
est exactement celle des révolutionnaires russes dit « populistes »,
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e en effet que de 1932. 17. Affirmation due à P.
Nizan
, dans Europe (avril 1933). Cet auteur veut « commencer par le commenc
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chination » des exploiteurs. Malheureusement pour
M. Nizan
, l’histoire nous apprend que les hommes vivent des inventions de l’es
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e comportent pas de points d’application », écrit
Nizan
. Voilà bien la suprême « évasion » de nos intellectuels, même marxist
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s ». — La position définie par la phrase citée de
M. Nizan
est exactement celle des révolutionnaires russes dits « populistes »,
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e comportent pas de points d’application », écrit
Nizan
. Voilà bien la suprême « évasion » de nos intellectuels, même marxist
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n’émanant pas souvent d’aussi pures convictions.)
Nizan
s’imaginait vraiment « qu’il n’est pas question de faire quelque chos
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els sans expérience politique. On peut y lire que
Nizan
sera durement écœuré quelques années plus tard, car c’est une passion
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ira se perdre demain dans le fascisme français » (
Nizan
), il est clair que dès ce moment ils sont totalement engagés, voués à
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ables, ils n’auront servi qu’un parti : celui que
Nizan
maudit à la veille de sa mort. ⁂ Lorsque l’Union pour la Vérité, de P
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et écrivains révolutionnaires, ou AEAR (Lefebvre,
Nizan
), disposaient de dix pages ; l’extrême droite (Th. Maulnier) de quatr
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s autres témoignages » comme devait s’en plaindre
Nizan
, mais proportionnellement avantagés, d’autant que le point de vue de
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. 22. La position définie par la phrase citée de
Nizan
est celle des révolutionnaires russes dits « populistes », aux enviro
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aut que nous comptions sur vous… (Novembre 1939)
Nizan
(…) a démissionné du PC le jour même du pacte germano-russe. Aragon e
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uelque cliché droite-gauche. Je reviens au cas de
Nizan
, que je citais tout à l’heure, parce qu’il est le plus éclairant et l
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sommaire que je préparai pour la NRF allait de
Nizan
et Lefebvre pour les communistes, jusqu’à Thierry Maulnier, en passan
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et, là, je dictai les douze noms. Je vois encore
Nizan
, qui louchait fortement, écrire sur son petit carnet qu’il tenait de
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nt cinquante ans. Une semaine après cette visite,
Nizan
m’écrivit qu’il avait remis son papier à Paulhan, et qu’il allait nou