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d’Avis de Neuchâtel : Les plaidoiries au procès
Oltramare
: où il est question de Denis de Rougemont L’avocat fait ensuite un p
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n Denis de Rougemont qui, constate le défenseur d’
Oltramare
, est allé se mettre au service de la BBO. Il se demande si, ce faisan
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ier mes livres sous Vichy, c’est-à-dire du côté d’
Oltramare
. Ces deux griefs s’accordant mal, qui devons-nous croire ? Remarquez
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mis au service d’une propagande étrangère, comme
Oltramare
; il a parlé à la radio, comme Oltramare ; et hors de Suisse, comme O
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e, comme Oltramare ; il a parlé à la radio, comme
Oltramare
; et hors de Suisse, comme Oltramare encore. Les deux cas étant ident
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radio, comme Oltramare ; et hors de Suisse, comme
Oltramare
encore. Les deux cas étant identiques, il faut donc condamner Rougemo
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donc condamner Rougemont, mais il faut acquitter
Oltramare
. Vous n’y comprenez rien ? Ni moi non plus. C’est que ce raisonnement
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a suivante : ou bien je suis coupable, mais alors
Oltramare
l’est aussi, la plaidoirie devient un réquisitoire, et l’avocat fait
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it une drôle de figure. Ou bien il faut acquitter
Oltramare
, mais alors il n’y avait pas lieu de me dénoncer, tout ce discours re
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it qui peut admettre que j’aie vraiment agi comme
Oltramare
? Nous avons tous les deux écrit pour la radio, hors de Suisse, sur l
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formuler : c’est celle du contenu des émissions.
Oltramare
a parlé en faveur des nazis, ennemis jurés de toute démocratie, donc
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je faisais en Amérique exactement le contraire d’
Oltramare
à Paris. Si Me Duperrier ne sent pas la différence, essayons de l’écl
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ramène sous bonne escorte. Le Gauleiter, un nommé
Oltramare
, me fait emprisonner, puis juger sommairement, et Me Duperrier se voi
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re ? Il n’hésite pas : il dit que j’ai fait comme
Oltramare
, notre infaillible führer suisse. On lui répond que ça ne prend pas,
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se subsiste, intacte et libre. On n’a pas fusillé
Oltramare
, on s’est borné à le punir un peu. Son avocat garde le droit de me dé