1
«
Jean-Paul Sartre
vous parle… et ce qu’en pensent… » (29 octobre 1947)l m Émission p
2
s hommes qui la portent en sont un autre… ça va.)
Sartre
a raison de dire que la guerre n’est pas fatale, mais en fait l’argum
3
l. Rougemont Denis de, « [Réponse à une enquête]
Jean-Paul Sartre
vous parle… et ce qu’en pensent… », Carrefour, Paris, 29 octobre 1947
4
onnement des conversations. Dans un coin ombreux,
Jean-Paul Sartre
, Koestler et Simone de Beauvoir s’entretiennent fiévreusement du sort
5
r, à vouloir surmonter cette situation intenable…
Sartre
vient de se lever pour sortir. Il passe près de Denis de Rougemont, l
6
on ne peut plus mettre les pieds ». « Pensez, dit
Sartre
, la voix pleine d’indignation, l’on a tout transformé, l’on a mis des
7
reprend Denis de Rougemont, j’ai eu la visite de
Sartre
. Il m’a dit : « Les deux plus grands écrivains français contemporains
8
qui se tiennent à la pointe du combat se nomment
Sartre
, Bataille, Breton… Après l’autre guerre, ce n’avait pas été ainsi. C’
9
s Hegel et Marx. De Kierkegaard à Heidegger, puis
Sartre
, les mêmes concepts, proprement impensables hors du champ de l’influe
10
lle la personne. (Cette formule a été reprise par
Sartre
, mais à mon sens dénaturée par lui. L’engagement, c’était pour Mounie
11
euves de force que le PC institue en son nom ! » (
J.-P. Sartre
). Allez redire devant ces morts, en bleus de travail, que le parti co
12
péré de Nietzsche, de l’affirmation méthodique de
Sartre
, on a (plutôt vaguement) supputé les effets sur la psychologie modern
13
e générale fait remonter la rumeur dont je parle,
J.-P. Sartre
. L’argument majeur de ce philosophe ne porte pas, bien entendu, sur l
14
ion, l’on en déduit nécessairement qu’aux yeux de
Sartre
, la valeur morale suprême est la responsabilité, et que cette valeur
15
cependant réelle — de l’homme. Il suffit pour que
Sartre
décrète que Dieu n’existe pas, et bien plus, qu’il est mort. D’où peu
16
mme. Ceci couvre une étrange équivoque. En effet,
Sartre
ne prend pas le mot « responsable » au sens authentique et littéral d
17
ticable — et dans le fait impratiqué. On sait que
Sartre
vient de joindre le camp du communisme, où naguère encore on le trait
18
ramène à des prises de position peu compliquées.
Sartre
annonçant que Dieu est mort nous dit seulement que l’homme doit refus
19
t seulement que l’homme doit refuser Dieu tel que
Sartre
l’imagine : gênant pour l’homme. Il n’en résulte pas que Dieu ait ces
20
mment croire que Nietzsche seul l’ait appris, que
Sartre
en ait été spécialement informé ? Si l’on tient pour problématique la
21
euves de force que le PC institue en son nom » ! (
J.-P. Sartre
). Allez redire devant ces morts en bleus de travail que le parti comm
22
la vie, bien plus « païen », par cela même, qu’un
J.-P. Sartre
, qui se place au niveau de la morale, dans le prolongement des exigen
23
se et approuvée presque dans les mêmes termes par
Jean-Paul Sartre
dans Les Temps modernes 48. La voici condensée par Sartre en quelques
24
ans Les Temps modernes 48. La voici condensée par
Sartre
en quelques lignes d’une clarté limpide, mais trompeuse : « Ceux qui
25
et ils sont faits par elle. » Notons d’abord que
Sartre
« reconnaît » que K. et les siens eurent « des postes et des charges
26
isme en général ? Il le faut bien, puisque, selon
Sartre
, il aurait pu « se supprimer lui-même » sans entraîner, que l’on sach
27
Pourtant, le PC de France se disait stalinien, et
Sartre
l’approuvait en général (« Ses positions, dans l’ensemble, ont été ju
28
me le stalinisme contenait autre chose que ce que
Sartre
et l’Histoire en pouvaient approuver, puisqu’il est aujourd’hui conda
29
pas simplement dépassé — par ceux-là mêmes en qui
Sartre
veut voir les meneurs du mouvement de l’Histoire qui les mène. (« … i
30
donc cette autre chose qui est condamnée, et que
Sartre
n’approuvait pas ? L’action personnelle de Staline, en tant que disti
31
ivre à l’autre ? Or ils sont morts, si j’en crois
Sartre
, au même instant, par une extraordinaire coïncidence (la déstalinisat
32
lectique ! Si l’on déduit du « stalinisme » selon
Sartre
, d’une part ce qu’il en approuvait en dehors de l’URSS et de ses cond
33
de l’Histoire (ainsi que le veulent Deutscher et
Sartre
), dialectique dont la « nécessité » aurait le grand avantage de rendr
34
. « Verser dans l’anticommunisme », aux yeux d’un
Sartre
, par exemple, c’est quitter le parti de la bonne foi. Ce lieu commun,
35
t il attaque les adversaires. Je suis certain que
Sartre
, par exemple, tire honnêtement ses revenus de la classe bourgeoise, q
36
à mi-chemin entre l’idée de bonne foi telle qu’un
Sartre
pouvait jadis la définir, et la discipline du PC, on conçoit le malai
37
rare capacité d’adaptation », pourtant louée par
Sartre
, soudain semble en défaut. Certes, son refus tacite de « déstaliniser
38
l nous faudra donc le créer. 44. Comme le veut
J.-P. Sartre
, Les Temps modernes, n° 123, p. 1524. 45. N’est-ce pas l’avis de Sar
39
nes, n° 123, p. 1524. 45. N’est-ce pas l’avis de
Sartre
, qui écrit : « Le culte de la personne… coûtait cher en vies humaines
40
) n’ont jamais fait de mal qu’à leur auteur. Mais
Sartre
parle d’un « culte de la personne ». Étrange erreur, venant d’un phil
41
t que le procédé est courant dans Esprit. Quant à
Sartre
, il écrit dans ses Temps modernes (n° 123, p. 1521) : « On ne répond
42
a vie, bien plus antichrétien par cela même qu’un
J.-P. Sartre
, qui se place au niveau de la morale, dans le prolongement des exigen
43
a vie, bien plus antichrétien par cela même qu’un
J.-P. Sartre
, qui se place au niveau de la morale dans le prolongement des exigenc
44
rer que la politique des communistes était juste,
M. Sartre
publie dans la même revue 119 pages pour démontrer que cette politiqu
45
ntion était l’expression d’une politique », écrit
Sartre
. Admettons que personne ne l’ait vu à part lui. L’histoire récente de
46
t « exprimé » à Budapest une politique à laquelle
Sartre
avait pourtant donné raison. Et les anticommunistes ont doublement to
47
re ; ce qui leur ôte le droit de faire reproche à
Sartre
d’avoir approuvé hier ceux auxquels il donne tort aujourd’hui. Les di
48
ialecticiens qui avaient eu la patience de suivre
Sartre
depuis quelques années devaient s’attendre soit à ce qu’il justifiât
49
’un mea culpa sa condamnation du crime. Mais non.
Sartre
a décidé de protéger sa retraite stratégique derrière un rideau d’ins
50
les complices de la politique qu’il exprime. Si
M. Sartre
n’a pu « digérer » Budapest, comme il l’écrit, ce n’est point qu’il a
51
dapest pourrait être jugée par quiconque. Et seul
Sartre
, parlant au nom du Socialisme, a le droit de protester contre les Rus
52
mes existantes sont condamnées sans exception par
Sartre
: communisme, trotskisme, social-démocratie germanique et latine, tra
53
ste-t-il ? Comment juger ? On ne le peut, précise
Sartre
, qu’au nom du seul point de vue transcendant qu’il accepte, et qui es
54
isme lui-même ». Mais qui incarne cette essence ?
Sartre
seul, qui s’est mis en situation de n’être reconnu comme camarade val
55
La seule victime des polémiques interminables où
Sartre
épuise une « vaine passion » morigénante sera-t-elle donc l’existenti
56
e ? Deux confusions et deux Suisses Le même
Sartre
écrivait naguère que je me suis tu sur Suez mais « abondamment expliq
57
Si c’est être abondant, il n’y a pas de mot pour
Sartre
qui a donné trois-cents pages sur Budapest, tandis que je ne connais
58
e découverte. « Je connais M. de Rougemont, écrit
Sartre
, c’est un homme doux, bien élevé, et par-dessus le marché un Suisse :
59
jugeait le PC au nom de ses fins — comme le veut
Sartre
— il faudrait l’interdire au nom des nôtres. En effet, le 2e congrès
60
é d’un coup l’espoir. La nature humaine, niée par
Sartre
, triomphait dans une génération qui n’avait appris que le mensonge. S
61
uine, c’est pire que Bardamu. Et Jean Genet, dont
Sartre
essaya de faire un saint, n’est-ce pas français, n’est-ce pas cynique
62
ière univoque, invariable et clairement déclarée.
Sartre
, décrivant la manifestation du 4 septembre, nous montrait « au milieu
63
tout est plus net ! Sur une phrase insensée. —
Jean-Paul Sartre
est une belle intelligence. Quand il écrit la phrase suivante : « Il
64
L’image du père. — N’est-il pas remarquable que
Sartre
, introduisant une longue diatribe contre la monarchie nouvelle, s’en
65
foi en échange de son aide et protection ». Et si
Sartre
est contre de Gaulle, c’est qu’il est d’abord contre Dieu : de Gaulle
66
out bien pesé… « Je ne crois pas en Dieu, insiste
Sartre
— mais si dans ce plébiscite je devrais choisir entre Lui et le préte
67
; mais elle échoue dans un sophisme. En effet, si
Sartre
préfère Dieu au Général, c’est qu’il peut nier l’existence de Dieu, n
68
En d’autres termes : dans le monde sans Dieu d’un
Sartre
, de Gaulle doit nécessairement apparaître comme le Tyran sans frein n
69
», et j’étais « payé par les Américains », comme
Sartre
et Camus, d’ailleurs. Quelques années plus tard, la consigne changeai
70
galement de son expérience d’écrivain que partait
Jean-Paul Sartre
, lorsqu’il définissait, en 1949320, les conditions d’une défense de n
71
Sartre
contre l’Europe (17 janvier 1962)j Je viens de passer deux mois au
72
s, qui nous dit cela, mais un éloquent moraliste,
Jean-Paul Sartre
; et sa fureur ne jaillit pas d’un quelconque examen des évidences, m
73
l’auteur du volume, le Martiniquais Frantz Fanon.
Sartre
la cite et il ajoute, impressionné : « Ce ton est neuf. » Moi, ce qui
74
oulez rire, et vous n’y arrivez pas. M. Fanon, et
J.-P. Sartre
derrière lui, ont grand tort de crier aux « siècles d’oppression ». A
75
grande pompe à l’Élysée en 1961. Je laisse à MM.
Sartre
et Fanon le soin de démontrer que cet exemple n’infirme en rien leurs
76
de sa terre et des richesses qu’elle contient ?).
Sartre
renchérit : c’est avec cela que l’Europe a fait non seulement ses cap
77
illeurs emprunté à l’Europe. Mais qu’en est-il de
Sartre
en cette lugubre affaire ? Il nous faut expliquer l’anachronisme. Sar
78
affaire ? Il nous faut expliquer l’anachronisme.
Sartre
se meut dans un village intellectuel et projette sur l’« Europe » des
79
s États-Unis d’Europe, publié en 1950 chez Nagel.
Sartre
arrive un peu tard avec sa diatribe contre un régime que plus personn
80
agissait de la faire. j. Rougemont Denis de, «
Sartre
contre l’Europe », Arts, Paris, 17 janvier 1962, p. 1 et 4.
81
Lettre à Jean-Marie Domenach, à propos de «
Sartre
et l’Europe » (mai 1962)bk bl Vous constatez dans votre numéro de
82
s constatez dans votre numéro de mars que lorsque
Sartre
attaque l’Europe « au fond, il ne fait que penser à l’Algérie ». J’av
83
rt deux mois plus tôt, et vous me citez : « Quand
Sartre
écrit Europe il ne pense qu’à la France, et quand il pense France, il
84
Europe. Vous vous flattez d’avoir en commun avec
Sartre
« le sens d’une responsabilité européenne », sens qui me fait évidemm
85
c’est en son nom, dites-vous, que je répondais à
Sartre
. Allons donc ! Je vois bien qu’il vous est nécessaire d’un peu me cal
86
pour couvrir vos réserves sur le point de vue de
Sartre
. Mon article vous a servi : l’attaquer dépannait vos critiques aux ye
87
l’Algérie, ni de « l’Europe » mythique qu’injurie
Sartre
, mais du rôle de l’Europe historique dans le monde, et notamment des
88
aire. » C’était cela, l’essentiel de ma réponse à
Sartre
, et non ces « additions d’automobiles et de pommes de terre », qu’il
89
de, « Lettre à Jean-Marie Domenach, à propos de “
Sartre
et l’Europe” », Esprit, Paris, mai 1962, p. 877-878. bl. La lettre d
90
la suite de la chronique que j’avais consacrée à “
Sartre
et l’Europe” (Esprit, mars 1962), j’ai reçu une lettre de Denis de Ro
91
e scandale de l’Europe qui inspirait la fureur de
Sartre
. Je suis heureux que Rougemont souligne lui-même ce qui était, effect
92
Rougemont auquel il est fait allusion, intitulé «
Sartre
contre l’Europe », paru dans Arts le 17 janvier 1962, est également r
93
sme européen, de Spengler à Toynbee et de Sorel à
Sartre
, semble avoir persuadé nos élites comme nos masses que l’Europe est u
94
Europe, ce cimetière… ». Cinquante ans plus tard,
J.-P. Sartre
écrit : « L’Europe est foutue… Elle est en grand danger de crever… El
95
tes parts… C’est la fin. » (Voir en appendice : «
Sartre
contre l’Europe ».) 52. Lettre de Melchior Grimm à Catherine II, écr
96
Appendice :
Sartre
contre l’Europe Pendant que je préparais mes conférences, l’hebdom
97
ente attaque contre l’Europe qu’est la préface de
J.-P. Sartre
au livre de Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre. Cet article illustr
98
s, qui nous dit cela, mais un éloquent moraliste,
Jean-Paul Sartre
; et sa fureur ne jaillit pas d’un quelconque examen des évidences, m
99
l’auteur du volume, le Martiniquais Frantz Fanon.
Sartre
la cite et il ajoute, impressionné : « Ce ton est neuf ». Moi, ce qui
100
oulez rire, et vous n’y arrivez pas. M. Fanon, et
J.-P. Sartre
derrière lui, ont grand tort de crier aux « siècles d’oppression ». A
101
grande pompe à l’Élysée en 1961. Je laisse à MM.
Sartre
et Fanon le soin de démontrer que cet exemple n’infirme en rien leurs
102
de sa terre et des richesses qu’elle contient ?)
Sartre
renchérit : c’est avec cela que l’Europe a fait non seulement ses cap
103
illeurs emprunté à l’Europe. Mais qu’en est-il de
Sartre
en cette lugubre affaire ? Il nous faut expliquer l’anachronisme. Sar
104
affaire ? Il nous faut expliquer l’anachronisme.
Sartre
se meut dans un village intellectuel et projette sur « l’Europe » des
105
on des États d’Europe, publié en 1950 chez Nagel.
Sartre
arrive un peu tard avec sa diatribe contre un régime que plus personn
106
péré de Nietzsche, de l’affirmation méthodique de
Sartre
, on a (plutôt vaguement) supputé les effets sur la psychologie modern
107
e générale fait remonter la rumeur dont je parle,
J.-P. Sartre
. L’argument majeur de ce philosophe ne porte pas, bien entendu, sur l
108
ion, l’on en déduit nécessairement qu’aux yeux de
Sartre
, la valeur morale suprême est la responsabilité, et que cette valeur
109
cependant réelle — de l’homme. Il suffit pour que
Sartre
décrète que Dieu n’existe pas, et bien plus, qu’il est mort. D’où peu
110
mme. Ceci couvre une étrange équivoque. En effet,
Sartre
ne prend pas le mot « responsable » au sens authentique et littéral d
111
ticable — et dans le fait impratiqué. On sait que
Sartre
vient de joindre le camp du communisme, où naguère encore on le trait
112
ramène à des prises de position peu compliquées.
Sartre
annonçant que Dieu est mort nous dit seulement que l’homme doit refus
113
t seulement que l’homme doit refuser Dieu tel que
Sartre
l’imagine : gênant pour l’homme. Il n’en résulte pas que Dieu ait ces
114
mment croire que Nietzsche seul l’ait appris, que
Sartre
en ait été spécialement informé ? Si l’on tient pour problématique la
115
ll known that, prior to the Hungarian revolution,
Sartre
made common cause with the Communists, even though they had attacked
116
hat he has done ». o. L’édition américaine met «
Sartre
» au lieu de « chef de l’école existentialiste ». p. L’édition améri
117
l n’a pas maîtrisé d’abord sa rhétorique. Lorsque
Jean-Paul Sartre
donne à ses disciples le précepte de ne pas « écrire », c’est-à-dire
118
é d’un coup l’espoir. La nature humaine, niée par
Sartre
, triomphait dans une génération qui n’avait appris que le mensonge. S
119
ligué contre vous les historiens, la Sorbonne et
Jean-Paul Sartre
, ont été confirmées avec éclat par de récents travaux d’érudition. Bo
120
éthode philosophique héritée de Husserl à travers
Sartre
(et dont il s’autorise d’ailleurs, pour réfuter l’athéisme de Sartre)
121
s’autorise d’ailleurs, pour réfuter l’athéisme de
Sartre
) mais aussi à son expérience de musicien. Ce chapitre sur Dieu, qui o
122
t pas un mot inventé par Cohn-Bendit, ni même par
Sartre
. Contestation, c’est un terme qui est lié à l’Université depuis sa cr
123
ontester comme Trotski, Romain Rolland, Koestler,
Sartre
ou Marcuse : non par le style lui-même, indifférent, mais par le cont
124
sonnalistes dès 1932, a été attribuée vers 1945 à
Sartre
, par une erreur journalistique manifeste, dont je n’ai pas souvenir q
125
pas fait une bonne analyse de la situation. Quand
Sartre
dit aux étudiants « cassez l’Université », c’est absurde. Il me fait
126
a communauté où il exerce. Ce qui l’amena — avant
Sartre
, ce qu’on ignore généralement — à parler de l’« engagement » de l’écr
127
arrive. Je ne suis donc pas du tout d’accord avec
Sartre
quand celui-ci prêche la destruction de l’Université et refuse de dir
128
olument liées. C’est une formule, d’ailleurs, que
Sartre
m’a prise sachant très bien, me disant qu’il la prenait de moi, mais
129
as une révolution violente, je ne dirai pas comme
Sartre
a dit à la Sorbonne : « Cassez la baraque ! » Il n’est pas question d
130
nistres, et d’abord le Premier. Contre ? Duclos,
Sartre
, Debré, le fond des provinces poujadistes, les vieilles châtelaines a
131
ion, que défend Duclos comme Debré, et sur lequel
Sartre
est muet. Si l’on entend tenir compte des conditions économiques, soc
132
pas fait une bonne analyse de la situation. Quand
Sartre
dit aux étudiants : « Cassez l’Université ! », il me fait penser à ce
133
ontester comme Trotski, Romain Rolland, Koestler,
Sartre
ou Marcuse : non par le style lui-même, mais par le contenu d’un disc
134
e qui est la bonne conscience du gauchiste. Quand
Sartre
, à la suite de Fanon, se félicite de ce que les Angolais « massacrent
135
le monde, je ne sais pas pourquoi, l’attribuait à
Sartre
. Or, Sartre, comme on le sait maintenant par les mémoires de Simone d
136
ne sais pas pourquoi, l’attribuait à Sartre. Or,
Sartre
, comme on le sait maintenant par les mémoires de Simone de Beauvoir,
137
ans Esprit et dans mes livres. Vous connaissiez
Jean-Paul Sartre
? Il est venu me voir à New York en 1944 ou 1945, premier journaliste
138
s, leur inutile et amère justification. Et enfin,
Jean-Paul Sartre
, après la guerre, s’est servi de mon livre pour illustrer la thèse qu
139
tes. Rendant compte de mon livre en juin 1939245,
Sartre
annonce d’entrée de jeu que l’intérêt de mon ouvrage « réside avant t
140
résentation des Temps modernes » (Situations II),
Sartre
énumère « les points essentiels » qui l’opposent à l’esprit d’analyse
141
« structures essentielles » — celles-là mêmes que
Sartre
me reprochait d’avoir négligées, dans le tome précédent de Situations
142
le flottement dans les exclusives qui caractérise
Sartre
à cette date, flottement entre structures « essentielles » et « exist
143
tardif du Malaise dans la civilisation.) Mais où
Sartre
s’égare décidément, c’est lorsqu’il donne comme exemple de ce qu’il a
144
ine de la passion. Allons ! il est trop clair que
Sartre
abuse des mots, et qu’ici c’est délibéré. Ce qu’il s’obstine à nommer
145
rès de 400 pages assez serrées est enregistré par
Sartre
comme une simple suggestion, on comprend mieux qu’il ait besoin de 50
146
, depuis Mai 68, d’un terme d’ailleurs emprunté à
J.-P. Sartre
, la contestation. Critique dévastante de notre civilisation, mais qui
147
Jean-Paul Sartre
et l’engagement La critique de l’engagement surréaliste, que J.-P.
148
nt La critique de l’engagement surréaliste, que
J.-P. Sartre
développe dans Qu’est-ce que la littérature ?6 ne fait guère qu’ajout
149
fondamentale du concept sartrien de l’engagement.
J.-P. Sartre
reproche à Breton d’avoir dans ses écrits théoriques, nonobstant le r
150
l’écrivain qui détruirait « pour de vrai », selon
Sartre
, ne pourrait le faire par l’écriture mais par l’application de ce qu’
151
elon l’un des premiers textes de Breton). Quant à
J.-P. Sartre
, les meilleures réfutations de sa théorie de l’engagement pourraient
152
De plus, à la fin de son essai (pages 314 à 316),
Sartre
rejoint (à peu de chose près7) les conclusions que j’avais tirées de
153
pis pour nous. » Faut-il donc dire tant pis pour
Sartre
l’écrivain ? De fait, il n’a pas joué cette « unique chance », bien a
154
. 214 à 229 et passim. Il s’agit du seul texte où
Sartre
, tenu à tort pour le créateur du concept d’engagement, ait tenté de l
155
On peut contester comme Trotski, Romain Rolland,
Sartre
ou Marcuse : non par le style lui-même, indifférent ou neutre, mais p
156
l’essentiel de la description existentielle (dont
Sartre
, dix ans plus tard, ne modifiera guère que l’adjectif) : Tout homme
157
voire vouée à une action européenne. Et en effet,
J.-P. Sartre
, chef de la nouvelle école dite « existentialiste » au lendemain de l
158
tiquement unie. Dix ans plus tard, tout a changé.
Sartre
préfaçant un livre de Frantz Fanon contre le colonialisme, demande qu
159
mont du livre de Frantz Fanon et de la préface de
Sartre
dans Les Chances de l’Europe .
160
de penser ; contre toute croyance « naturelle ».
Sartre
avait naguère décidé qu’il n’y a pas de « nature humaine ». Il se tro
161
e qui est la bonne conscience du gauchiste. Quand
Sartre
, à la suite de Fanon, se félicite de ce que les Angolais « massacrent
162
et ne sont pas très précises. Prenez l’exemple de
Sartre
: en 1949, à l’époque où je créais le Centre européen de la culture,
163
ne réalité. J’étais ravi. Or, peu de temps après,
Sartre
devient, comme l’on sait, le compagnon de route du PCF. Du même coup,
164
s colonisés auraient raison de haïr. Aujourd’hui,
Sartre
signe des manifestes contre l’élection au suffrage universel du parle
165
ivain s’est trouvé mondialement associé au nom de
J.-P. Sartre
après la Deuxième Guerre mondiale. « Écrivain engagé » a pris couramm
166
ire, loin de se réduire — comme elle le fera chez
Sartre
, en 1948 — au service inconditionnel d’une classe ouvrière omniscient
167
tes et des vrais engagements. » Conclusion
J.-P. Sartre
, auquel nous devons tant de thèses célèbres encore que radicalement c
168
s la coll. Idées, Gallimard, Paris, 1972. 3. Cf.
J.-P. Sartre
, Situations II, « Qu’est-ce que la Littérature ? », Gallimard, Paris,
169
s exaspérées d’un Franz Fanon et de son préfacier
Jean-Paul Sartre
invitant à « tirer à vue » sur l’Européen qui se présenterait en Afri
170
responsabilité qui engendre la liberté. Au mot de
Jean-Paul Sartre
: « L’enfer c’est les autres », il réplique : « L’enfer c’est l’absen
171
prise d’une manière systématique et polémique par
Sartre
au lendemain de la guerre et par Camus, puis par Malraux qui en dédui
172
mplaire par les prises de position successives de
J.-P. Sartre
. Sur ma demande, il avait envoyé à la conférence de Lausanne des frag
173
nous serons ainsi du bon côté. Plus tard, le même
Sartre
déclare que seule « la prise du pouvoir par les travailleurs » sauver
174
mplaire par les prises de position successives de
J.-P. Sartre
. Sur ma demande, il avait envoyé à la conférence de Lausanne des frag
175
s serons ainsi du bon côté.bm Plus tard, le même
Sartre
déclare que seule la prise du pouvoir par les travailleurs sauvera la
176
es années 193053, puis d’André Gide54 et enfin de
J.-P. Sartre
de 1950 à 196855. Mais durant les vingt-deux années qui séparent 1917
177
ilosophie de l’absurde trouve son théoricien avec
J.-P. Sartre
, puis s’inspire (parfois littéralement) de Heidegger (non encore trad
178
-1934) se voient attribués par les journalistes à
Sartre
, et deviennent les « leitmotive » non seulement de son principal ouvr
179
ibre de toute idéologie (« existentialiste » chez
Sartre
, rationaliste chez Camus) va triompher avec les deux auteurs les plus
180
osophiques, éthiques et politiques, aux drames de
Sartre
et de Camus. Certes, Sartre et Camus, Ionesco et Beckett ne sont pas
181
tiques, aux drames de Sartre et de Camus. Certes,
Sartre
et Camus, Ionesco et Beckett ne sont pas les seuls à occuper les scèn
182
ns staliniens comme Aragon, ou communisants comme
J.-P. Sartre
, se font traiter de « pépés » quand ils essaient de séduire la jeunes
183
ine » (ibid., n° de janvier 1957, où en 119 pages
Sartre
attaque les anticommunistes, moi le premier, qui ont condamné l’écras
184
tait très à la mode. On l’attribuait d’ailleurs à
Sartre
et à l’existentialisme. Penser avec les mains était bien oublié et
185
ngile dit de Joseph : ‟C’était un Juste” ». 71.
Jean-Paul Sartre
, quinze ans plus tard, allait s’approprier notre définition de l’homm
186
ècle. Malraux avait repris le thème de Nietzsche,
Sartre
allait lui emboîter le pas. Mais personne n’a parlé — même pas moi !
187
pour nous. Selon ses commentateurs, le succès de
Sartre
dans le grand public serait dû à des formules comme : « L’engagement
188
» et « l’homme à la fois libre et responsable ».
Sartre
savait très bien où il les avait prises, et me l’a dit tout net à New
189
d’engagement et d’homme libre et responsable, que
Sartre
reprit à son compte. Là-dessus, ne voyons pas en lui qu’un intellectu
190
d’engagement de l’écrivain, dès 1932-1933 (quand
Sartre
était encore dans les langes, politiquement parlant), je me suis sent
191
tous côtés, et c’était « l’engagement, comme dit
Sartre
… » Je lui ai laissé le mot, et j’ai gardé la chose. J’ai dit à mes am
192
ccasion par Gabriel Marcel, Wystan Auden, et même
Jean-Paul Sartre
. Sur les 23 résolutions qui furent adoptées à la séance de clôture, 2
193
plaire dans les prises de position successives de
J.-P. Sartre
. Dans le texte qu’il m’avait envoyé pour la conférence de Lausanne, S
194
il m’avait envoyé pour la conférence de Lausanne,
Sartre
expliquait que la culture française ne serait sauvée qu’avec la cultu
195
e de Franz Fanon intitulé Les Damnés de la Terre,
Sartre
loue sans réserve la proposition de « tirer à vue » sur tout Européen
196
ilités. L’homme libre et responsable, formule que
Sartre
m’a empruntée sans jamais songer à me la rendre, vous le savez, c’est
197
couvrait la pensée existentielle quinze ans avant
M. Sartre
. On découvrait les auteurs allemands. J’ai découvert Kierkegaard, dev
198
cient de son grand talent proprement littéraire —
Jean-Paul Sartre
, quelque peu jaloux, parlait de « l’habileté précise du style » —, il
199
bre (formule qui sera reprise après la guerre par
Sartre
, Sartre sachant d’ailleurs très bien où il l’avait prise). Ils étaien
200
mule qui sera reprise après la guerre par Sartre,
Sartre
sachant d’ailleurs très bien où il l’avait prise). Ils étaient pour u