1 1937, Articles divers (1936-1938). Chamisso et le Mythe de l’Ombre perdue (mai-juin 1937)
1 s perdre sa chair, c’est mourir, et cet infortuné Schlemihl n’était tout de même pas mort d’avoir perdu son ombre… Il était même
2 ue l’on connaît, comme Adam et Ève l’innocence ?) Schlemihl est donc le type classique de l’homme qui perd le contact social. L’o
3 La moindre épreuve trahit cette fêlure : on aime Schlemihl pour tout ce qu’il a, qui n’est pas lui. Ce sont les femmes, bien ent
4 ersitaire-érudite)… Nul doute n’est plus permis : Schlemihl est schizoïde. Chamisso, heureusement pour lui, n’en savait rien. Il
5 dans sa vie sexuelle »37. Nous venons de voir que Schlemihl est le type même de l’inadapté, — celui qui ne peut « trouver sa plac
6 ue Chamisso s’est sauvé de lui-même : s’il a fait Schlemihl comme on sait, en grande partie à son image, il en diffère toutefois
7 ont la nouveauté reste entière. Et j’y songe : ce Schlemihl éternel, ce symbole en bottes de sept lieues qui traverse encore notr
8 . » Ici donc, pas de fixation morbide, comme dans Schlemihl . Aussi bien, le diable n’est-il pas dans l’affaire, cette fois-ci. 3
2 1947, Doctrine fabuleuse. L’ombre perdue
9 j’observai maintes fois la popularité du bonhomme Schlemihl . Je fus à l’Opéra. On y donnait du Strauss. Je ne connaissais pas le
10 n déplaise aux spiritualismes, et cet « infortuné Schlemihl  » n’était pas mort d’avoir perdu son ombre… Il était même si vivant e
11 ue l’on connaît, comme Adam et Ève l’innocence ?) Schlemihl est donc le type classique de l’homme qui perd le contact social. L’o
12 La moindre épreuve trahit cette fêlure : on aime Schlemihl pour tout ce qu’il a, qui n’est pas lui. Ce sont les femmes, bien ent
13 ersitaire érudite.) Nul doute n’est plus permis : Schlemihl est « schizoïde ». Chamisso, heureusement pour lui, n’en savait rien.
14 dans sa vie sexuelle.3 » Nous venons de voir que Schlemihl est le type même de l’inadapté, — celui qui ne peut « trouver sa plac
15 ue Chamisso s’est sauvé de lui-même : s’il a fait Schlemihl , comme on sait, en grande partie à son image, il en diffère toutefois
16 ont la nouveauté reste entière. Et j’y songe : ce Schlemihl éternel, ce symbole en bottes de sept lieues qui traverse encore notr
17 . » Ici donc, pas de fixation morbide, comme dans Schlemihl . Aussi bien le diable n’est-il pas à l’origine de l’affaire, cette fo
18 lles, estime — comme Barrès d’ailleurs — que dans Schlemihl , Chamisso « laisse deviner sa destinée tragique d’homme incomplet et