1
s vacances… » Ajoutons que le jardinier s’appelle
Simard
, sa femme Marguerite, son chien basset Pernod. Et qu’il va falloir mo
2
ire ». (Légère nuance de supériorité sociale chez
Simard
). Nos hôtes nous avaient signalé la famille d’un mineur retraité, don
3
etites et toujours vertes ; on ne les mange pas).
Simard
nous a indiqué une ferme, de l’autre côté de la colline du sud, où no
4
randes villes et de leur caricature de société. —
Simard
, le jardinier, est à demi métayer. Est-ce un prolétaire ? Il serait v
5
ercher mieux. 12 janvier 1935 Ces cochons-là ! —
Simard
le jardinier s’est fait une forte entaille au doigt en travaillant. C
6
r « une personne encore plus compétente » que lui
Simard
, et cette personne lui a conseillé d’écrire une nouvelle lettre recom
7
it des ravages, et ces cochons-là vous diminuent.
Simard
m’explique encore que les gens s’en vont d’ici pour travailler à la v
8
rt et les cérémonies dans le Gard. — La maison de
Simard
recèle un effrayant secret qu’on m’avait laissé ignorer : une belle-m
9
e chargée, bou die, l’estomac et tout. — Mais les
Simard
ne m’avaient jamais parlé d’elle ! — Peuchère ! ils languissaient de
10
ables discussions nous parvient de la cuisine des
Simard
. Un beau-frère est arrivé, et on partage. C’est toujours assez compli
11
ube d’été. « Un vrai temps de Pâques ! », me crie
Simard
. ⁂ Hier il pleuvait. Vendredi, c’était grand soleil. Et les bonnes fe
12
eau faisait son apparition au haut de la colline.
Simard
et moi leur avons lancé quelques pierres, pour voir. Ils s’éloignaien
13
mort et les cérémonies dans le Gard La maison de
Simard
recèle un effrayant secret qu’on m’avait laissé ignorer : une belle-m
14
chargée, bou die ! l’estomac et tout. — Mais les
Simard
ne m’avaient jamais parlé d’elle ! — Peuchère ! ils languissaient de
15
ables discussions nous parvient de la cuisine des
Simard
. Un beau-frère est arrivé, et on partage. C’est toujours assez compli
16
nt la fenêtre. Je me précipite : ce sont les deux
Simard
qui font un grand feu dans la cour. Est-ce qu’ils la rôtissent ? On d
17
s réveillé tard. Tandis que je me rase, j’entends
Simard
qui apostrophe la mère Calixte près du bassin. « Je ne veux pas qu’on
18
asse la tête par la fenêtre. Qu’est-ce que c’est,
Simard
? — Il est rouge et boursouflé, tremblant de colère et gesticulant. I
19
faut pas se moquer des gens en deuil ! » — Mais,
monsieur Simard
… — Il est parti. Le bassin est à 50 mètres de la maison, sur une terr
20
s, parlant beaucoup. 9 mai Me voilà brouillé avec
Simard
. Après l’algarade d’hier matin, je ne me sentais pas le cœur à lui jo
21
suis donc borné à exprimer mes « condoléances » à
madame Simard
, que j’ai trouvée hier soir devant son seuil, entourée de commères qu
22
mère Calixte qui me l’apprend ce matin. Le ménage
Simard
est furieux. Nous n’avons pas du tout fait ce qu’il fallait. Je me ré
23
: mais comment, j’ai pourtant dit ma sympathie à
Madame Simard
. — Je sais, mais vous n’êtes pas entré chez eux. — Entré chez eux ? —
24
C’est un fait d’ordre religieux. Et la colère de
Simard
en témoigne. 15 mai Comme l’année dernière, à la même date je crois,
25
s vacances… » Ajoutons que le jardinier s’appelle
Simard
, « Fernane », sa femme Marguerite, son chien basset, Pernod. Et qu’il
26
ire ». (Légère nuance de supériorité sociale chez
Simard
.) Nos hôtes nous avaient signalé la famille d’un mineur retraité, don
27
etites et toujours vertes ; on ne les mange pas.)
Simard
nous a indiqué une ferme, de l’autre côté de la colline du sud, où no
28
randes villes et de leur caricature de société. —
Simard
, le jardinier, est à demi métayer. Est-ce un prolétaire ? Il serait v
29
préférerait ? » (En prononçant tous les e muets.)
Simard
, à propos de la récente baisse des salaires à la filature : — « Je vo
30
andes…) 12 janvier 1935 Ces cochons-là ! —
Simard
le jardinier s’est fait une forte entaille au doigt en travaillant. C
31
« une personne encore plus compétente » que lui,
Simard
, et cette personne lui a conseillé d’écrire une nouvelle lettre recom
32
it des ravages, et ces cochons-là vous diminuent.
Simard
m’explique encore que les gens s’en vont d’ici pour travailler à la v
33
doutais bien, et la mère Calixte me le confirme :
Simard
me tient pour un minus, un incapable, peut-être même pour une espèce
34
ube d’été. « Un vrai temps de Pâques ! », me crie
Simard
. ⁂ Hier il pleuvait. Vendredi, c’était grand soleil. Et les bonnes fe
35
eau faisait son apparition au haut de la colline.
Simard
et moi leur avons lancé quelques pierres, pour voir. Ils s’éloignaien
36
s simples qui empêcheraient « Hidler » (comme dit
Simard
) de faire la guerre. Conclusion : il appartient à un seul chef, à un
37
mort et les cérémonies dans le Gard. La maison de
Simard
recèle un effrayant secret qu’on m’avait laissé ignorer : une belle-m
38
chargée, bou die ! l’estomac et tout. — Mais les
Simard
ne m’avaient jamais parlé d’elle ! — Peuchère ! ils languissaient de
39
ables discussions nous parvient de la cuisine des
Simard
. Un beau-frère est arrivé, et on partage. C’est toujours assez compli
40
nt la fenêtre. Je me précipite : ce sont les deux
Simard
qui font un grand feu dans la cour. Est-ce qu’ils la rôtissent ? On d
41
s réveillé tard. Tandis que je me rase, j’entends
Simard
qui apostrophe la mère Calixte près du bassin. « Je ne veux pas qu’on
42
se la tête par la fenêtre. — Qu’est-ce que c’est,
Simard
? Il est rouge et boursouflé, tremblant de colère et gesticulant. Il
43
ne faut pas se moquer des gens en deuil ! — Mais
Monsieur Simard
… — Il est parti. Le bassin est à 50 mètres de la maison, sur une terr
44
oup. 9 mai 1935 Me voilà donc brouillé avec
Simard
. Après l’algarade d’hier matin, je ne me sentais pas le cœur à lui jo
45
suis donc borné à exprimer mes « condoléances » à
Mme Simard
, que j’ai trouvée hier soir devant son seuil, entourée de commères qu
46
mère Calixte qui me l’apprend ce matin. Le ménage
Simard
est furieux. Nous n’avons pas du tout fait ce qu’il fallait. Je me ré
47
: mais comment, j’ai pourtant dit ma sympathie à
Mme Simard
. — Je sais, mais vous n’êtes pas entré chez eux. — Entré chez eux ? —
48
C’est un fait d’ordre religieux. Et la colère de
Simard
en témoigne. 15 mai 1935 Comme l’année dernière, à la même date
49
ment rayées — nous avons couru implorer l’aide de
Simard
. « Ce cochon-là » refuse, prétextant une hernie ; sa femme aussi, pré
50
ment rayées — nous avons couru implorer l’aide de
Simard
. « Ce cochon-là » refuse, prétextant une hernie ; sa femme aussi, pré
51
s vacances… » Ajoutons que le jardinier s’appelle
Simard
, « Fernane », sa femme, Marguerite, son chien basset, Pernod. Et qu’i
52
ire ». (Légère nuance de supériorité sociale chez
Simard
.) Nos hôtes nous avaient signalé la famille d’un mineur retraité, don
53
etites et toujours vertes ; on ne les mange pas.)
Simard
nous a indiqué une ferme, de l’autre côté de la colline du sud, où no
54
grandes villes et de leur caricature de société —
Simard
, le jardinier, est à demi métayer. Est-ce un prolétaire ? Il serait v
55
préférerait ? » (En prononçant tous les e muets.)
Simard
, à propos de la récente baisse des salaires à la filature : « Je vous
56
andes…) 12 janvier 1935 Ces cochons-là ! —
Simard
le jardinier s’est fait une forte entaille au doigt en travaillant. C
57
« une personne encore plus compétente » que lui,
Simard
, et cette personne lui a conseillé d’écrire une nouvelle lettre recom
58
it des ravages, et ces cochons-là vous diminuent.
Simard
m’explique encore que les gens s’en vont d’ici pour travailler à la v
59
doutais bien, et la mère Calixte me le confirme :
Simard
me tient pour un minus, un incapable, peut-être même pour une espèce
60
d’aube d’été. — Un vrai temps de Pâques ! me crie
Simard
. ⁂ Hier il pleuvait. Vendredi, c’était grand soleil. Et les bonnes fe
61
eau faisait son apparition au haut de la colline.
Simard
et moi leur avons lancé quelques pierres, pour voir. Ils s’éloignaien
62
s simples qui empêcheraient « Hidler » (comme dit
Simard
) de faire la guerre. Conclusion : il appartient à un seul chef, à un
63
mort et les cérémonies dans le Gard. La maison de
Simard
recèle un effrayant secret qu’on m’avait laissé ignorer : une belle-m
64
chargée, bou die ! l’estomac et tout. — Mais les
Simard
ne m’avaient jamais parlé d’elle ! — Peuchère ! ils languissaient de
65
ables discussions nous parvient de la cuisine des
Simard
. Un beau-frère est arrivé, et on partage. C’est toujours assez compli
66
nt la fenêtre. Je me précipite : ce sont les deux
Simard
qui font un grand feu dans la cour. Est-ce qu’ils la rôtissent ? On d
67
s réveillé tard. Tandis que je me rase, j’entends
Simard
qui apostrophe la mère Calixte près du bassin. « Je ne veux pas qu’on
68
se la tête par la fenêtre. « Qu’est-ce que c’est,
Simard
? » Il est rouge et boursouflé, tremblant de colère et gesticulant. I
69
ne faut pas se moquer des gens en deuil ! — Mais,
monsieur Simard
… » Il est parti. Le bassin est à 50 mètres de la maison, sur une terr
70
oup. 9 mai 1935 Me voilà donc brouillé avec
Simard
. Après l’algarade d’hier matin, je ne me sentais pas le cœur à lui jo
71
suis donc borné à exprimer mes « condoléances » à
Mme Simard
, que j’ai trouvée hier soir devant son seuil, entourée de commères qu
72
mère Calixte qui me l’apprend ce matin. Le ménage
Simard
est furieux. Nous n’avons pas du tout fait ce qu’il fallait. Je me ré
73
« Mais comment, j’ai pourtant dit ma sympathie à
Mme Simard
. — Je sais, mais vous n’êtes pas entré chez eux. — Entré chez eux ? —
74
C’est un fait d’ordre religieux. Et la colère de
Simard
en témoigne. 15 mai 1935 Comme l’année dernière, à la même date