1
en va très vite vers on ne sait quoi. On a mis le
bonheur
devant soi, dans un progrès mal défini, et l’on court après sans fin.
2
ns fin. Même ceux qui ont perdu la croyance en un
bonheur
possible ou désirable subissent cette rage désespérée de course pure,
3
ntre une difficulté.) Dégoût de la vie, dégoût du
bonheur
, dégoût de soi, — on l’étend vite à la société entière. Dégoût d’une
4
gré du temps, d’un sourire, d’un sommeil, tant de
bonheurs
ou de dégoûts étranges viennent m’habiter ; je ne sais plus… Je suis
5
en un chant immense. Il passe une possibilité de
bonheur
par personne et les devantures ne cherchent qu’à vous plaire. Chaque
6
fondes et indéfinies (telle sensation physique de
bonheur
, dans une rue au coucher du soleil, des phares d’automobiles étoilent
7
uoi je me portais, mais bien ces figurants de mon
bonheur
que je me conciliais pour des retours possibles. C’est ainsi que fidè
8
plaisir », car elle sait « qu’entre les êtres, le
bonheur
est un lien sans durée. Seules la souffrance ou de secrètes anomalies
9
e des dernières phrases de Sylvie : « Là était le
bonheur
, peut-être… »). Mais le ton reste si léger, spirituel, fantaisiste (c
10
femme, qui m’aimait, et nous étions très jolis de
bonheur
et d’insouciance dans le bonheur de la saison. — Au soir, mon père sa
11
ns très jolis de bonheur et d’insouciance dans le
bonheur
de la saison. — Au soir, mon père savait tout. Il effleura mon front
12
ir trop limpide et trop vaste, comme un avenir de
bonheur
fiévreux — celui justement que j’entrevoyais. » Quand elle se fut end
13
« est arrivé à un endroit de l’éther où il y a du
bonheur
». Vous reconnaissez que Pierre Girard est un peu responsable de cett
14
sais que j’allais me cramponner à cette espèce de
bonheur
qu’ils croient lié à la possession, et que j’allais vivre aussi sur l
15
fication de leur impuissance à concevoir un autre
bonheur
que celui qu’ils ont reçu de papa-maman et l’Habitude, leur marraine
16
son ambition, il conçoit ce mythe extravagant du
bonheur
de l’humanité par la possession d’automobiles Ford. Et, comme il est
17
de un séjour meilleur pour les hommes. » C’est le
bonheur
, le salut par l’auto. Philosophie réclame. « Ce que j’ai à cœur, aujo
18
ue nous pensions gratuite : nous avons cherché le
bonheur
dans le développement matériel, avec l’arrière-pensée sournoise que,
19
arme des voix hongroises féminines suffit à votre
bonheur
et vous voyez bien que Mme Varshany est une grande artiste. Vous vous
20
sages qui ne sont plus tout à fait les mêmes, des
bonheurs
qui signifient plus de désespoir qu’ils ne s’en doutent… C’est un dév
21
’une très vague angoisse que l’on fuyait avec des
bonheurs
fous dans les bras maternels, ou bien ces promenades en tenant la for
22
’une très vague angoisse que l’on fuyait avec des
bonheurs
fous dans les bras maternels, ou bien dans ces promenades en tenant l
23
re à cet acte suprême, à cette grâce. Aussi notre
bonheur
humain n’est-il en aucune mesure le signe de la vérité. Personne, peu
24
que Baring le fameux, l’irrépressible argument du
bonheur
, fondement pratique de la morale courante. Presque tous les événement
25
e son roman le contredisent. Ceci entraîne cela —
bonheur
ou catastrophe — non parce que c’est mal ou bien, mais en vertu d’une
26
ous sommes naturellement portés à confondre notre
bonheur
avec notre bien, et à taxer d’immoralisme tout acte qui entraîne des
27
té, elle, est indifférente à ce que nous appelons
bonheur
ou malheur. Et c’est la vérité seule qu’il s’agit d’attendre. Dans Da
28
dans l’âme du jeune homme : comment concilier son
bonheur
personnel avec l’idéal de rénovation sociale qu’il a conçu ? Et comme
29
ne importance psychologique considérable : que le
bonheur
de l’homme n’est pas dans la liberté, mais dans l’acceptation d’un de
30
rces. Le monde est habité par des êtres dont le «
bonheur
» consiste à ne pas se rendre compte de ce qu’ils vivent. Dans quelqu
31
Jacques Chardonne étudie dans Claire poursuit un
bonheur
purement égoïste, et par là si précaire qu’il côtoie bien souvent l’a
32
d’avaler. Il y a même l’oubli. Ainsi de l’idée du
bonheur
: qu’on la détruise, qu’on la mange et qu’on l’oublie. Ainsi de tant
33
le d’une humanité qui croit pouvoir fabriquer son
bonheur
par ses propres forces, notre devoir est net : nous avons à défendre
34
une clarté au dessein général. Mais celui-ci, par
bonheur
, est très simple : Il n’y a point de questions plus grossières que c
35
omme elle est laide, mais une voix à faire mal de
bonheur
, mais laide !… ah ! magnifique ! », dit quelqu’un près de moi. Ma têt
36
iennent et soient signes l’un de l’autre. Dans le
bonheur
de cette matinée, la pensée s’abandonne à la séduction des ramures, e
37
c les pensées et les êtres nés de la marche et du
bonheur
de respirer. Combien j’aime ces ciels bas et traînants. Le beau temps
38
e que c’est rire et pleurer ? Est-ce que c’est le
bonheur
et la tristesse ? Est-ce que vous préférez l’un à l’autre ? Sonnette
39
us que vous n’avez jamais su si vous préfériez le
bonheur
ou la tristesse. Car vous ne savez pas où est votre bien. C’est pourq
40
elles ». C’est pourquoi vous pensez encore que le
bonheur
peut exister en dehors de la souffrance, et même qu’il est le contrai
41
ps vous serait un Dieu rendu visible ; et votre «
bonheur
» rien de plus que l’un des noms de sa présence. Mais un jour la lumi
42
omme elle est laide, mais une voix à faire mal de
bonheur
, mais laide !… ah ! magnifique ! », dit quelqu’un près de moi. Ma têt
43
iennent et soient signes l’un de l’autre. Dans le
bonheur
de cette matinée, la pensée s’abandonne à la séduction des ramures, e
44
c les pensées et les êtres nés de la marche et du
bonheur
de respirer. Combien j’aime ces ciels bas et traînants. Le beau temps
45
n soir de juin pouvait s’annexer pour toujours le
bonheur
d’un couchant sur Germain-des-Prés, le grisant glissement de la foule
46
dant, peuplé d’angoisses et de facilités, vers le
bonheur
. Aujourd’hui, ce trajet d’aventure, sur lequel je repasse en express,
47
Je dénombre mes lacs et ne puis retrouver que du
bonheur
à ces souvenirs. Non qu’ils me parlent tous de jours heureux, mais la
48
e puissance et de service ; ou sur une éthique de
bonheur
; ou sur un idéal humanitaire ; ou sur un idéal de sécurité ; ou sur
49
de parler des choses de la foi dans le langage du
bonheur
terrestre. La rupture que nous voulons n’aura de conséquences politiq
50
n parle de salut, eux se bornent à revendiquer le
bonheur
des hommes, la justice. Faut-il voir là autre chose qu’une question d
51
st providentiel ! chaque fois que lui échoit un «
bonheur
» imprévu, pousse en réalité le cri d’un humaniste, c’est-à-dire d’un
52
t idéal atteint se retourne aussitôt contre notre
bonheur
. Depuis l’auteur de l’Ecclésiaste jusqu’au romancier le plus moderne,
53
ci à opérer — quelquefois d’ailleurs avec un rare
bonheur
— en dehors et le plus souvent contre lui. (Notons qu’avec la dégrada
54
st, et non point une morale prudente, garantie de
bonheur
terrestre ou céleste. Car cette rencontre est mortelle à l’homme. Et
55
ervir une grande cause et de se sacrifier pour le
bonheur
collectif. Chanson de Roland, fair-play, Baden-Powell, religion du tr
56
que et païenne à la « vertu », à la sagesse et au
bonheur
, ou la croyance moderne et non moins païenne à la valeur absolue de l
57
nt trop tardivement que « l’argent ne fait pas le
bonheur
», et qu’il existe d’autres biens que nulle violence ne peut dérober,
58
, l’idéalisme romantique, la croyance vulgaire au
bonheur
, la religion mise au service de l’ordre, la permanence, les vertus tr
59
aine reposerait dans la maxime : l’argent fait le
bonheur
, — si par malheur cette maxime n’était fausse. Ceci dit, la difficult
60
e son œuvre. Si tous les hommes n’arrivent pas au
bonheur
moyen, tout sera perdu. Si je crève de faim, tout sera perdu. Le chré
61
e puissance et de service ; ou sur une éthique de
bonheur
; ou sur un idéal humanitaire ; ou sur un idéal de sécurité ; ou sur
62
de parler des choses de la foi dans le langage du
bonheur
terrestre. La rupture que nous voulons n’aura de conséquences politiq
63
n parle de salut, eux se bornent à revendiquer le
bonheur
des hommes, la justice. Reconnaissons pourtant que dans l’un et l’aut
64
st providentiel ! chaque fois que lui échoit un «
bonheur
» imprévu, pousse en réalité le cri d’un humaniste, c’est-à-dire d’un
65
, c’est l’établissement sur la terre d’un état de
bonheur
« moyen » pour tous les hommes. On perd donc son temps à essayer une
66
lus de visages particuliers. Deux mythes Le
Bonheur
est un mythe. C’est un état vaguement pressenti de réussite permanent
67
tres pleins, etc.), car chacun sait que l’état de
bonheur
est une chose trop fragile pour être définie et qui s’évanouit aussit
68
rotte qu’on fixe devant le nez de l’âne a, sur le
bonheur
que poursuivent presque tous nos contemporains, l’avantage d’être com
69
l’avantage d’être comestible. Le mythe moderne du
bonheur
n’est qu’un reflet, et un reflet terrestre et trouble, de cette félic
70
aisse aucune place au tourment de la recherche du
bonheur
. Quant à l’Égalité, chacun le sait, elle est surtout la revendication
71
d’après-guerre. Elle ne va plus à la recherche du
bonheur
, elle ne s’efforce plus au désespoir. Elle veut connaître ce qui est.
72
, ne concerne pas l’état que les modernes nomment
bonheur
. Elle traduit l’approbation du Christ, opposée à sa réprobation. Elle
73
patibilité, dans l’état actuel, de la mystique du
bonheur
et de celle du progrès. Le bonheur est une mystique de droite, le pro
74
la mystique du bonheur et de celle du progrès. Le
bonheur
est une mystique de droite, le progrès une mystique de gauche.
75
aine reposerait dans la maxime : l’argent fait le
bonheur
, — si par malheur cette maxime n’était fausse. Ceci dit, la difficult
76
e son œuvre. Si tous les hommes n’arrivent pas au
bonheur
moyen, tout sera perdu. Si je crève de faim, tout sera perdu. Le chré
77
e puissance et de service ; ou sur une éthique de
bonheur
; ou sur un idéal humanitaire ; ou sur un idéal de sécurité ; ou sur
78
de parler des choses de la foi dans le langage du
bonheur
terrestre. La rupture que nous voulons n’aura de conséquences politiq
79
n parle de salut, eux se bornent à revendiquer le
bonheur
des hommes, la justice. Reconnaissons pourtant que dans l’un et l’aut
80
st providentiel ! chaque fois que lui échoit un «
bonheur
» imprévu, pousse en réalité le cri d’un humaniste, c’est-à-dire d’un
81
, c’est l’établissement sur la terre d’un état de
bonheur
« moyen » pour tous les hommes. On perd donc son temps à essayer une
82
lus de visages particuliers. Deux mythes Le
Bonheur
est un mythe. C’est un état vaguement pressenti de réussite permanent
83
tres pleins, etc.), car chacun sait que l’état de
bonheur
est une chose trop fragile pour être définie et qui s’évanouit aussit
84
rotte qu’on fixe devant le nez de l’âne a, sur le
bonheur
que poursuivent presque tous nos contemporains, l’avantage d’être com
85
l’avantage d’être comestible. Le mythe moderne du
bonheur
n’est qu’un reflet, et un reflet terrestre et trouble, de cette félic
86
aisse aucune place au tourment de la recherche du
bonheur
. Quant à l’Égalité, chacun le sait, elle est surtout la revendication
87
d’après-guerre. Elle ne va plus à la recherche du
bonheur
, elle ne s’efforce plus au désespoir. Elle veut connaître ce qui est.
88
, ne concerne pas l’état que les modernes nomment
bonheur
. Elle traduit l’approbation du Christ, opposée à sa réprobation. Elle
89
patibilité, dans l’état actuel, de la mystique du
bonheur
et de celle du progrès. Le bonheur est une mystique de droite, le pro
90
la mystique du bonheur et de celle du progrès. Le
bonheur
est une mystique de droite, le progrès une mystique de gauche. 59. C
91
nce les obscurantistes, on prophétise le règne du
Bonheur
, de la Raison, de la Richesse et du Progrès. Et l’on se croit pour au
92
es en marge du culte de l’argent : la passion, le
bonheur
, l’aventure, la sécurité, l’esthétisme… Presque toutes ces pseudo-mes
93
la justice, science, mystique de la vie, droit au
bonheur
, etc., l’idée de la toute-puissance et de la liberté de Dieu devient
94
ce, de la seule Vie, de la seule Science, du seul
Bonheur
; et qu’il a seul le droit de contredire nos notions, trop humaines e
95
e chant de Lyncée sur sa tour — c’est le chant du
bonheur
de la vision : Zum sehen geboren Zum schauen bestellt… .........
96
rains, a voulu que j’en fusse. Mais Nicodème, par
bonheur
, « sait vivre » mieux que la plupart des jeunes gens qu’il accueille
97
es hommes d’aujourd’hui : c’est qu’ils croient au
bonheur
et à l’argent, les deux choses les plus irritantes du monde. (Un sous
98
franchise qui rafraichissent. Enfin, un éloge du
bonheur
qui scandalisera beaucoup moins que ne paraît le craindre Montherlant
99
ntherlant. « Pourquoi n’y a-t-il pas une École de
bonheur
? au lieu des écoles de latin et de droit : qu’on y apprenne le régim
100
fier une forme de gouvernement… » Ce même goût du
bonheur
, chez l’un et l’autre, ces mêmes façons de ne se piquer de rien, cett
101
apparue, M. Benda s’y applique pourtant non sans
bonheur
, curieusement suivi sur ce point par ses contradicteurs de droite. Ma
102
nce les obscurantistes, on prophétise le règne du
Bonheur
, de la Raison, de la Richesse et du Progrès. Et l’on se croit pour au
103
Et l’on repart, toutes voiles regonflées, vers le
Bonheur
, la Richesse, le Progrès. Symbolisés, je le répète, par Stakhanov, l’
104
à glorifier les mythes du Progrès indéfini et du
Bonheur
: la révolution russe a eu ce résultat au moins curieux de rendre à c
105
ujours présentées aux masses comme les gages d’un
bonheur
à venir et d’une grandeur digne de tous les sacrifices. Et comment ne
106
ui rend compte de tout cela avec plus ou moins de
bonheur
selon les définitions qu’on en donne, mais avec une espèce d’évidence
107
à glorifier les mythes du Progrès indéfini et du
Bonheur
: la révolution russe a eu ce résultat, au moins curieux, de rendre à
108
ujours présentées aux masses comme les gages d’un
bonheur
à venir et d’une grandeur digne de tous les sacrifices. Et comment ne
109
d’avaler. Il y a même l’oubli. Ainsi de l’idée du
bonheur
: qu’on la détruise, qu’on la mange et qu’on l’oublie. Ainsi de tant
110
ui rend compte de tout cela avec plus ou moins de
bonheur
selon les définitions qu’on en donne, mais avec une espèce d’évidence
111
à glorifier les mythes du Progrès indéfini et du
Bonheur
: la révolution russe a eu ce résultat, au moins curieux, de rendre à
112
ujours présentées aux masses comme les gages d’un
bonheur
à venir et d’une grandeur digne de tous les sacrifices. Et comment ne
113
d’avaler. Il y a même l’oubli. Ainsi de l’idée du
bonheur
: qu’on la détruise, qu’on la mange et qu’on l’oublie. Ainsi de tant
114
r le succès définitif est incertain. Avec bien du
bonheur
, on peut espérer de détruire 150 000 ennemis par le feu, le fer, l’ea
115
ut se faire, que cela s’est fait, qu’il y a là un
bonheur
… 22 septembre 1934. À… (Gard) Arrivés hier matin, par Nîmes. Déjà je
116
nce à lui, et l’a passée à d’autres. Il reste par
bonheur
: les assurances sociales, vie, décès, « avec doublage », vieillesse,
117
ent il éclate en sanglots à l’idée du plus simple
bonheur
, — de ce bonheur dont tous les autres semblent détenir le secret, jal
118
sanglots à l’idée du plus simple bonheur, — de ce
bonheur
dont tous les autres semblent détenir le secret, jalousement, méchamm
119
iers. Ah ! les beaux « instincts primitifs » ! Le
bonheur
idyllique de la nature ! Littérateurs, allez-y voir de près ! « Nous
120
e — mais ne dites pas que vous le faites pour son
bonheur
, car il est plus « heureux » que vous. Il faudrait croire fanatiqueme
121
érité absolue, qui vaille mieux que la paix et le
bonheur
, pour oser bouleverser la petite vie de notre île. À noter et à souli
122
été aussi absolument. C’est peut-être à cause du
bonheur
de notre vie. Trouver son rythme naturel, et les moyens de s’y réduir
123
Nous déjeunons sous les tilleuls. Il y a un grand
bonheur
dans la lumière qui baigne le jardin fleuri, éclate sur la façade de
124
. C’est quelque chose. Je ne dis pas que c’est le
bonheur
, je n’ai jamais très bien compris ce mot, que tant de gens invoquent
125
’intellectualisme, — la pensée solitaire, — et le
bonheur
. Tandis que les jeunes, les malheureux, respectent la politique, ne v
126
écouvre que son œuvre a libéré les hommes de leur
bonheur
, et la vie de l’obsession de vivre. Cette année folle, inaugurée par
127
fait pas le moine, et que l’argent ne fait pas le
bonheur
. Pratiquement, il croit dur comme fer que l’habit fait le moine et qu
128
que l’habit fait le moine et que l’argent fait le
bonheur
. Marx vient lui expliquer en 15 volumes — dont on a fait des résumés
129
aire, et qui prêchent que l’argent ne fait pas le
bonheur
, sont simplement des exploiteurs, qui ont l’argent et qui veulent le
130
ulent le garder — justement parce qu’il fait leur
bonheur
! Alors, il n’y a plus qu’une seule voie : instituons le plan quinque
131
nt distribué aux masses ne manque pas de créer du
bonheur
. Pour réussir, il faut une discipline. Pour la maintenir, il faut un
132
te, puisque le but final est la richesse, mère du
bonheur
. N’est-ce pas là ce que voulait Marx ? Résumons : Marx n’a pas voulu
133
ut se faire, que cela s’est fait, qu’il y a là un
bonheur
…
134
été aussi absolument. C’est peut-être à cause du
bonheur
de notre vie. Trouver son rythme naturel, et les moyens de s’y réduir
135
e — mais ne dites pas que vous le faites pour son
bonheur
, car il est plus « heureux » que vous. Il faudrait croire fanatiqueme
136
érité absolue, qui vaille mieux que la paix et le
bonheur
, pour oser bouleverser la petite vie de notre île. À noter et à souli
137
Nous déjeunons sous les tilleuls. Il y a un grand
bonheur
dans la lumière qui baigne le jardin fleuri, éclate sur la façade de
138
. C’est quelque chose. Je ne dis pas que c’est le
bonheur
, je n’ai jamais très bien compris ce mot, que tant de gens invoquent
139
nce à lui, et l’a passée à d’autres. Il reste par
bonheur
: les assurances sociales, vie, décès, « avec doublage », vieillesse,
140
fonde sur cette superstition bourgeoise : que le
bonheur
dépend mathématiquement (statistiquement) des « améliorations » du tr
141
iers. Ah ! les beaux « instincts primitifs » ! Le
bonheur
idyllique de la nature ! Littérateurs, allez-y voir de près ! « Nous
142
me le lavis d’un architecte, oui, pourquoi pas ce
bonheur
au lavis et au compas ? La courbe d’une auto sur le gravier devant ce
143
utre chose que ce bonheur18. Qu’il est né pour un
Bonheur
que la nature ne lui enseigne pas, qu’elle attend au contraire de lui
144
1933-1935 18. « Que l’homme est né pour le
bonheur
, certes, toute la nature l’enseigne » (Gide).
145
religieux. Mais le défi jeté à Dieu sembla porter
bonheur
au père de Kierkegaard. Il devint commerçant, amassa une fortune, et
146
alement le conduire au refus d’une perspective de
bonheur
dans laquelle il ne pouvait voir le vrai tout de son existence singul
147
voir à Esztergom, où il passe les étés. J’eus ce
bonheur
de découvrir une terre et une race par ses poètes. La plaine hongrois
148
uligner le caractère privé de ce qu’on appelle le
bonheur
des époux. 3. — Contraintes religieuses. Dans la mesure où la consc
149
justement, que les modernes font dépendre leur «
bonheur
» (nous reviendrons tout à l’heure sur cette notion centrale). Cette
150
ranscendées mais déprimées. 2. Idée moderne du
bonheur
Le mariage, cessant d’être garanti par un système de contraintes s
151
qu’il repose en fait sur une idée individuelle du
bonheur
, idée que l’on suppose commune aux deux conjoints dans le cas le plus
152
s’il est assez difficile de définir en général le
bonheur
, le problème devient insoluble dès que s’y ajoute la volonté moderne
153
ajoute la volonté moderne d’être le maître de son
bonheur
, ou ce qui revient peut-être au même, de sentir de quoi il est fait,
154
améliorer par des retouches bien calculées. Votre
bonheur
, répètent les prêches des magazines, dépend de ceci, exige cela — et
155
ue, est à la fois de nous obséder par l’idée d’un
bonheur
facile, et du même coup de nous rendre inaptes à le posséder. Car tou
156
introduit dans le monde de la comparaison, où nul
bonheur
ne saurait s’établir, tant que l’homme ne sera pas Dieu. Le bonheur e
157
s’établir, tant que l’homme ne sera pas Dieu. Le
bonheur
est une Eurydice : on l’a perdu dès qu’on veut le saisir. Il ne peut
158
te rien qui doive nous faire changer d’avis. Tout
bonheur
que l’on veut sentir, que l’on veut tenir à sa merci — au lieu d’y êt
159
insupportable. Fonder le mariage sur un pareil «
bonheur
» suppose de la part des modernes une capacité d’ennui presque morbid
160
que la vie normale, plus exaltant que son « petit
bonheur
»… Ou l’ennui résigné, ou la passion : tel est le dilemme qu’introdui
161
emme qu’introduit dans nos vies l’idée moderne du
bonheur
. Cela va de toute manière à la ruine du mariage en tant qu’institutio
162
t d’anarchie intime que suppose toute morale du «
bonheur
» strictement individuelle. Or la dictature hitlérienne, du fait qu’e
163
On commença par opposer à l’idéal antisocial de «
bonheur
» et de « vie dangereuse » un idéal collectiviste. Gemeinnutz geht vo
164
vérité, et tous nos « devoirs » humains (dont le
bonheur
) ne peuvent que nous en détourner. Kierkegaard condamna d’abord les p
165
isième essai le rapprochera sensiblement de son «
bonheur
». Alors que tout nous montre que cent-mille essais ne seraient pas e
166
ement : car tout se passe d’ordinaire comme si le
bonheur
des époux dépendait en réalité d’un nombre fini de facteurs : caractè
167
te les jeunes fiancés à calculer leurs chances de
bonheur
, on détourne leur attention du problème proprement éthique. En tentan
168
dis pas à une fidélité qui soit une recette de «
bonheur
», mais bien à une fidélité qui soit possible, n’étant pas compromise
169
e des vertus, et la plus désavantageuse pour le «
Bonheur
». À leurs yeux et dans leur langage, la fidélité conjugale est le su
170
nt que toutes vos petites morales et garanties de
bonheur
bourgeois ! » Du cynisme au tragique romantique, il n’y a pas de cont
171
sible. Elle nie que le but de la fidélité soit le
bonheur
. Elle affirme scandaleusement que c’est avant tout l’obéissance, et e
172
consenti était la plus grande sagesse ; et que le
bonheur
qu’il a renoncé lui est rendu, comme Isaac fut rendu à Abraham. Mais
173
entiellement spirituel. Se détruire, mépriser son
bonheur
, c’est alors une manière de se sauver et d’accéder à une vie supérieu
174
» (si l’on veut), indifférente, sinon hostile au
bonheur
et à l’instinct vital, elle exige un retour au monde réel, tandis que
175
e moi rejoint sa personne — au-delà de son propre
bonheur
. Ainsi la personne des époux est une mutuelle création, elle est le d
176
stan). ⁂ L’amour fidèle de Tristan détruisait son
bonheur
et sa vie pour témoigner en faveur de la Nuit, c’est-à-dire du moi gl
177
e la volonté de Dieu, même quand elle ruine notre
bonheur
, est salutaire. L’amour de Tristan et d’Iseut c’était l’angoisse d’êt
178
’absurde ». Et ils s’étonnent chaque jour de leur
bonheur
. (Ces choses-là sont trop simples et totales pour qu’un discours vien
179
lgie comblée par la présence cessent d’appeler un
bonheur
sensible, cessent de souffrir, acceptent notre jour. Et alors le mari
180
t qu’au-delà de la tragédie, il y a de nouveau le
bonheur
. Un bonheur qui ressemble à l’ancien, mais qui n’appartient plus à la
181
de la tragédie, il y a de nouveau le bonheur. Un
bonheur
qui ressemble à l’ancien, mais qui n’appartient plus à la forme du mo
182
ovisoire, d’où naîtra peut-être un homme neuf, un
bonheur
neuf, un orgueil mieux fondé ? C’est Goethe le premier qui nous appri
183
de consultations pour leurs lectrices avides de «
bonheur
» à la recette. Quoi qu’il en soit, deux choses me frappent dans cett
184
in de compte, ce n’est pas le sort matériel et le
bonheur
plus ou moins grand de la cité, mais les raisons de vivre des hommes
185
mpare avec avidité des plus furtives promesses de
bonheur
, surtout si elles sont assez obscures et ambiguës pour échapper au fr
186
core quelques secondes, ça ressemble tellement au
bonheur
! Un cri dans le vent va tout détruire. Oui, c’est bien ça, c’est tou
187
truire. Oui, c’est bien ça, c’est toujours ça, le
bonheur
: un instant de répit sous la menace. Alors on vit à plein. On sent l
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le désir, c’est l’amour sensuel, sa fièvre et son
bonheur
, un « aspect éternel du cœur humain » — si vous voulez… (Mais pourquo
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aient — ou croyaient devoir s’imaginer ! — que le
bonheur
et la force d’un peuple dépendent de sa grandeur physique, de sa mise
190
transfigure, quelque chose qui serait au-delà du
bonheur
et de la souffrance, une béatitude ardente. Dans « passion » nous ne
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oins autant ce qui détruit que ce qui assure « le
bonheur
des époux ». D’où peut venir une telle contradiction ? Si le secret d
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pur ; et qu’il est plus fort et plus vrai que le
bonheur
, la société et la morale. Il vit de la vie même du romantisme en nous
193
iter sa durée ? Trois ans, ce n’est guère pour le
bonheur
d’un couple. Et quand Tristan épouse l’autre Iseut « pour son nom et
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qui entrave la passion, pour ce qui empêche le «
bonheur
» des amants, les sépare et les martyrise ? Répondre : ainsi le veut
195
romancier — mais plus profonde que celle de leur
bonheur
. Pas un des obstacles qu’ils rencontrent ne se révèle, objectivement,
196
lter, pour le transfigurer — au détriment de leur
bonheur
et de leur vie même… ⁂ Nous commençons à distinguer le sens secret et
197
des malices opportunes du sort qui s’opposent au
bonheur
des amants. Mais comment l’expliquer lui-même, dans sa profonde ambig
198
« vérité », et la vie même. Il est au-delà de nos
bonheurs
, de nos souffrances. Il s’élance vers l’instant suprême où la totale
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rapide flambée. Considérez notre littérature. Le
bonheur
des amants ne nous émeut que par l’attente du malheur qui le guette.
200
ssion à la fois partagé et combattu, anxieux d’un
bonheur
qu’il repousse, magnifié par sa catastrophe, — l’amour réciproque mal
201
ement de l’Amour nie tout amour terrestre. Et son
Bonheur
nie tout bonheur terrestre. Considéré du point de vue de la vie, un t
202
nie tout amour terrestre. Et son Bonheur nie tout
bonheur
terrestre. Considéré du point de vue de la vie, un tel Amour ne saura
203
té le sien : son cœur ne prend en aversion que le
bonheur
qu’il est contraint d’avoir. Le lui eût-on refusé, il se serait lancé
204
amertume… Celui qui tend tous ses désirs vers un
bonheur
inaccessible, celui-là met sa volonté en guerre avec son désir. (Enco
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ossible de Dieu et de l’âme, ce qui entraînait le
bonheur
divin et le malheur de tout amour humain ; tandis que l’orthodoxie po
206
re qu’un retour à ce qui n’est plus le roman : au
bonheur
. Les grands thèmes tragiques du mythe n’éveillent guère dans l’Astrée
207
uffisent à attirer notre méfiance. Quoi, c’est le
bonheur
qui serait fatal au repos de cet étrange amant ? Et le malheur d’être
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moins la moitié moins excitée par la peinture du
bonheur
que par celle de l’infortune. » Et encore : « Une âme faite pour les
209
oilà qui est vrai : nous aimons la douleur, et le
bonheur
nous ennuie un peu… Cela vous paraît tout naturel ? Et pourtant un Hi
210
r le succès définitif est incertain. Avec bien du
bonheur
, on peut espérer de détruire 150 000 ennemis par le feu, le fer, l’ea
211
uligner le caractère privé de ce qu’on appelle le
bonheur
des époux. 3. — Contraintes religieuses Dans la mesure où la conscien
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justement, que les modernes font dépendre leur «
bonheur
» (nous reviendrons tout à l’heure sur cette notion centrale). Cette
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transcendées mais déprimées. 2.Idée moderne du
bonheur
Le mariage cessant d’être garanti par un système de contraintes so
214
qu’il repose en fait sur une idée individuelle du
bonheur
, idée que l’on suppose commune aux deux conjoints dans le cas le plus
215
s’il est assez difficile de définir en général le
bonheur
, le problème devient insoluble dès que s’y ajoute la volonté moderne
216
ajoute la volonté moderne d’être le maître de son
bonheur
, ou ce qui revient peut-être au même, de sentir de quoi il est fait,
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améliorer par des retouches bien calculées. Votre
bonheur
, répètent les prêches des magazines, dépend de ceci, exige cela — et
218
ue, est à la fois de nous obséder par l’idée d’un
bonheur
facile, et du même coup de nous rendre inaptes à le posséder. Car tou
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introduit dans le monde de la comparaison, où nul
bonheur
ne saurait s’établir, tant que l’homme ne sera pas Dieu. Le bonheur e
220
s’établir, tant que l’homme ne sera pas Dieu. Le
bonheur
est une Eurydice : on l’a perdu dès qu’on veut le saisir. Il ne peut
221
te rien qui doive nous faire changer d’avis. Tout
bonheur
que l’on veut sentir, que l’on veut tenir à sa merci — au lieu d’y êt
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insupportable. Fonder le mariage sur un pareil «
bonheur
» suppose de la part des modernes une capacité d’ennui presque morbid
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que la vie normale, plus exaltant que son « petit
bonheur
»… Ou l’ennui résigné ou la passion : tel est le dilemme qu’introduit
224
emme qu’introduit dans nos vies l’idée moderne du
bonheur
. Cela va de toute manière à la ruine du mariage en tant qu’institutio
225
t d’anarchie intime que suppose toute morale du «
bonheur
» strictement individuelle. Or la dictature hitlérienne, du fait qu’e
226
On commença par opposer à l’idéal antisocial de «
bonheur
» et de « vie dangereuse » un idéal collectiviste. Gemeinnutz geht vo