1 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
1 en va très vite vers on ne sait quoi. On a mis le bonheur devant soi, dans un progrès mal défini, et l’on court après sans fin.
2 ns fin. Même ceux qui ont perdu la croyance en un bonheur possible ou désirable subissent cette rage désespérée de course pure,
3 ntre une difficulté.) Dégoût de la vie, dégoût du bonheur , dégoût de soi, — on l’étend vite à la société entière. Dégoût d’une
2 1926, Articles divers (1924–1930). Confession tendancieuse (mai 1926)
4 gré du temps, d’un sourire, d’un sommeil, tant de bonheurs ou de dégoûts étranges viennent m’habiter ; je ne sais plus… Je suis
3 1926, Articles divers (1924–1930). Soir de Florence (13 novembre 1926)
5 en un chant immense. Il passe une possibilité de bonheur par personne et les devantures ne cherchent qu’à vous plaire. Chaque
4 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
6 fondes et indéfinies (telle sensation physique de bonheur , dans une rue au coucher du soleil, des phares d’automobiles étoilent
7 uoi je me portais, mais bien ces figurants de mon bonheur que je me conciliais pour des retours possibles. C’est ainsi que fidè
5 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Montclar (février 1927)
8 plaisir », car elle sait « qu’entre les êtres, le bonheur est un lien sans durée. Seules la souffrance ou de secrètes anomalies
6 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars 1927)
9 e des dernières phrases de Sylvie : « Là était le bonheur , peut-être… »). Mais le ton reste si léger, spirituel, fantaisiste (c
7 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Récit du pickpocket (fragment) (mai 1927)
10 femme, qui m’aimait, et nous étions très jolis de bonheur et d’insouciance dans le bonheur de la saison. — Au soir, mon père sa
11 ns très jolis de bonheur et d’insouciance dans le bonheur de la saison. — Au soir, mon père savait tout. Il effleura mon front
12 ir trop limpide et trop vaste, comme un avenir de bonheur fiévreux — celui justement que j’entrevoyais. » Quand elle se fut end
8 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Girard, Connaissez mieux le cœur des femmes (juillet 1927)
13 « est arrivé à un endroit de l’éther où il y a du bonheur  ». Vous reconnaissez que Pierre Girard est un peu responsable de cett
9 1927, Articles divers (1924–1930). Dés ou la clef des champs (1927)
14 sais que j’allais me cramponner à cette espèce de bonheur qu’ils croient lié à la possession, et que j’allais vivre aussi sur l
15 fication de leur impuissance à concevoir un autre bonheur que celui qu’ils ont reçu de papa-maman et l’Habitude, leur marraine
10 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
16 son ambition, il conçoit ce mythe extravagant du bonheur de l’humanité par la possession d’automobiles Ford. Et, comme il est
17 de un séjour meilleur pour les hommes. » C’est le bonheur , le salut par l’auto. Philosophie réclame. « Ce que j’ai à cœur, aujo
18 ue nous pensions gratuite : nous avons cherché le bonheur dans le développement matériel, avec l’arrière-pensée sournoise que,
11 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
19 arme des voix hongroises féminines suffit à votre bonheur et vous voyez bien que Mme Varshany est une grande artiste. Vous vous
12 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Cassou, La Clef des songes (août 1929)
20 sages qui ne sont plus tout à fait les mêmes, des bonheurs qui signifient plus de désespoir qu’ils ne s’en doutent… C’est un dév
13 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 1. Mes prisons
21 ’une très vague angoisse que l’on fuyait avec des bonheurs fous dans les bras maternels, ou bien ces promenades en tenant la for
14 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
22 ’une très vague angoisse que l’on fuyait avec des bonheurs fous dans les bras maternels, ou bien dans ces promenades en tenant l
15 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
23 re à cet acte suprême, à cette grâce. Aussi notre bonheur humain n’est-il en aucune mesure le signe de la vérité. Personne, peu
24 que Baring le fameux, l’irrépressible argument du bonheur , fondement pratique de la morale courante. Presque tous les événement
25 e son roman le contredisent. Ceci entraîne cela — bonheur ou catastrophe — non parce que c’est mal ou bien, mais en vertu d’une
26 ous sommes naturellement portés à confondre notre bonheur avec notre bien, et à taxer d’immoralisme tout acte qui entraîne des
27 té, elle, est indifférente à ce que nous appelons bonheur ou malheur. Et c’est la vérité seule qu’il s’agit d’attendre. Dans Da
16 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
28 dans l’âme du jeune homme : comment concilier son bonheur personnel avec l’idéal de rénovation sociale qu’il a conçu ? Et comme
17 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
29 ne importance psychologique considérable : que le bonheur de l’homme n’est pas dans la liberté, mais dans l’acceptation d’un de
18 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sarah, par Jean Cassou (novembre 1931)
30 rces. Le monde est habité par des êtres dont le «  bonheur  » consiste à ne pas se rendre compte de ce qu’ils vivent. Dans quelqu
19 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
31 Jacques Chardonne étudie dans Claire poursuit un bonheur purement égoïste, et par là si précaire qu’il côtoie bien souvent l’a
20 1932, Présence, articles (1932–1946). Penser avec les mains (fragments) (janvier 1932)
32 d’avaler. Il y a même l’oubli. Ainsi de l’idée du bonheur  : qu’on la détruise, qu’on la mange et qu’on l’oublie. Ainsi de tant
21 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
33 le d’une humanité qui croit pouvoir fabriquer son bonheur par ses propres forces, notre devoir est net : nous avons à défendre
22 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
34 une clarté au dessein général. Mais celui-ci, par bonheur , est très simple : Il n’y a point de questions plus grossières que c
23 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Une « tasse de thé » au Palais C…
35 omme elle est laide, mais une voix à faire mal de bonheur , mais laide !… ah ! magnifique ! », dit quelqu’un près de moi. Ma têt
24 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
36 iennent et soient signes l’un de l’autre. Dans le bonheur de cette matinée, la pensée s’abandonne à la séduction des ramures, e
37 c les pensées et les êtres nés de la marche et du bonheur de respirer. Combien j’aime ces ciels bas et traînants. Le beau temps
25 1932, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La pluie et le beau temps (Dialogue dans une tête) (1932)
38 e que c’est rire et pleurer ? Est-ce que c’est le bonheur et la tristesse ? Est-ce que vous préférez l’un à l’autre ? Sonnette
39 us que vous n’avez jamais su si vous préfériez le bonheur ou la tristesse. Car vous ne savez pas où est votre bien. C’est pourq
40 elles ». C’est pourquoi vous pensez encore que le bonheur peut exister en dehors de la souffrance, et même qu’il est le contrai
41 ps vous serait un Dieu rendu visible ; et votre «  bonheur  » rien de plus que l’un des noms de sa présence. Mais un jour la lumi
26 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais C…
42 omme elle est laide, mais une voix à faire mal de bonheur , mais laide !… ah ! magnifique ! », dit quelqu’un près de moi. Ma têt
27 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
43 iennent et soient signes l’un de l’autre. Dans le bonheur de cette matinée, la pensée s’abandonne à la séduction des ramures, e
44 c les pensées et les êtres nés de la marche et du bonheur de respirer. Combien j’aime ces ciels bas et traînants. Le beau temps
28 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
45 n soir de juin pouvait s’annexer pour toujours le bonheur d’un couchant sur Germain-des-Prés, le grisant glissement de la foule
29 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — I
46 dant, peuplé d’angoisses et de facilités, vers le bonheur . Aujourd’hui, ce trajet d’aventure, sur lequel je repasse en express,
30 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VII
47 Je dénombre mes lacs et ne puis retrouver que du bonheur à ces souvenirs. Non qu’ils me parlent tous de jours heureux, mais la
31 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
48 e puissance et de service ; ou sur une éthique de bonheur  ; ou sur un idéal humanitaire ; ou sur un idéal de sécurité ; ou sur
49 de parler des choses de la foi dans le langage du bonheur terrestre. La rupture que nous voulons n’aura de conséquences politiq
32 1933, Le Semeur, articles (1933–1949). Humanisme et christianisme (mars 1933)
50 n parle de salut, eux se bornent à revendiquer le bonheur des hommes, la justice. Faut-il voir là autre chose qu’une question d
51 st providentiel ! chaque fois que lui échoit un «  bonheur  » imprévu, pousse en réalité le cri d’un humaniste, c’est-à-dire d’un
33 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Dialectique des fins dernières (juillet 1933)
52 t idéal atteint se retourne aussitôt contre notre bonheur . Depuis l’auteur de l’Ecclésiaste jusqu’au romancier le plus moderne,
34 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Les parlementaires contre le Parlement (octobre 1933)
53 ci à opérer — quelquefois d’ailleurs avec un rare bonheur — en dehors et le plus souvent contre lui. (Notons qu’avec la dégrada
35 1933, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Parole de Dieu et parole humaine, par Karl Barth (30 décembre 1933)
54 st, et non point une morale prudente, garantie de bonheur terrestre ou céleste. Car cette rencontre est mortelle à l’homme. Et
36 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Deuxième Jour de la Création, par Ilya Ehrenbourg (décembre 1933)
55 ervir une grande cause et de se sacrifier pour le bonheur collectif. Chanson de Roland, fair-play, Baden-Powell, religion du tr
37 1933, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Petites notes sur les vérités éternelles (1932-1933)
56 que et païenne à la « vertu », à la sagesse et au bonheur , ou la croyance moderne et non moins païenne à la valeur absolue de l
38 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Nécessité de Kierkegaard (août 1934)
57 nt trop tardivement que « l’argent ne fait pas le bonheur  », et qu’il existe d’autres biens que nulle violence ne peut dérober,
39 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
58 , l’idéalisme romantique, la croyance vulgaire au bonheur , la religion mise au service de l’ordre, la permanence, les vertus tr
40 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Personne ou individu ? (D’après une discussion)
59 aine reposerait dans la maxime : l’argent fait le bonheur , — si par malheur cette maxime n’était fausse. Ceci dit, la difficult
41 1934, Politique de la personne. Principes d’une politique du pessimisme actif — Note sur un certain humour
60 e son œuvre. Si tous les hommes n’arrivent pas au bonheur moyen, tout sera perdu. Si je crève de faim, tout sera perdu. Le chré
42 1934, Politique de la personne. Idoles — Comment rompre ?
61 e puissance et de service ; ou sur une éthique de bonheur  ; ou sur un idéal humanitaire ; ou sur un idéal de sécurité ; ou sur
62 de parler des choses de la foi dans le langage du bonheur terrestre. La rupture que nous voulons n’aura de conséquences politiq
43 1934, Politique de la personne. Idoles — Humanisme et christianisme
63 n parle de salut, eux se bornent à revendiquer le bonheur des hommes, la justice. Reconnaissons pourtant que dans l’un et l’aut
64 st providentiel ! chaque fois que lui échoit un «  bonheur  » imprévu, pousse en réalité le cri d’un humaniste, c’est-à-dire d’un
44 1934, Politique de la personne. Idoles — Antimarxiste parce que chrétien
65 , c’est l’établissement sur la terre d’un état de bonheur « moyen » pour tous les hommes. On perd donc son temps à essayer une
45 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
66 lus de visages particuliers. Deux mythes Le Bonheur est un mythe. C’est un état vaguement pressenti de réussite permanent
67 tres pleins, etc.), car chacun sait que l’état de bonheur est une chose trop fragile pour être définie et qui s’évanouit aussit
68 rotte qu’on fixe devant le nez de l’âne a, sur le bonheur que poursuivent presque tous nos contemporains, l’avantage d’être com
69 l’avantage d’être comestible. Le mythe moderne du bonheur n’est qu’un reflet, et un reflet terrestre et trouble, de cette félic
70 aisse aucune place au tourment de la recherche du bonheur . Quant à l’Égalité, chacun le sait, elle est surtout la revendication
71 d’après-guerre. Elle ne va plus à la recherche du bonheur , elle ne s’efforce plus au désespoir. Elle veut connaître ce qui est.
72 , ne concerne pas l’état que les modernes nomment bonheur . Elle traduit l’approbation du Christ, opposée à sa réprobation. Elle
73 patibilité, dans l’état actuel, de la mystique du bonheur et de celle du progrès. Le bonheur est une mystique de droite, le pro
74 la mystique du bonheur et de celle du progrès. Le bonheur est une mystique de droite, le progrès une mystique de gauche.
46 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Personne ou individu ? (d’après une discussion)
75 aine reposerait dans la maxime : l’argent fait le bonheur , — si par malheur cette maxime n’était fausse. Ceci dit, la difficult
47 1934, Politique de la personne (1946). Principes d’une politique du pessimisme actif — Note sur un certain humour
76 e son œuvre. Si tous les hommes n’arrivent pas au bonheur moyen, tout sera perdu. Si je crève de faim, tout sera perdu. Le chré
48 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Comment rompre ?
77 e puissance et de service ; ou sur une éthique de bonheur  ; ou sur un idéal humanitaire ; ou sur un idéal de sécurité ; ou sur
78 de parler des choses de la foi dans le langage du bonheur terrestre. La rupture que nous voulons n’aura de conséquences politiq
49 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Humanisme et christianisme
79 n parle de salut, eux se bornent à revendiquer le bonheur des hommes, la justice. Reconnaissons pourtant que dans l’un et l’aut
80 st providentiel ! chaque fois que lui échoit un «  bonheur  » imprévu, pousse en réalité le cri d’un humaniste, c’est-à-dire d’un
50 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Antimarxiste parce que chrétien
81 , c’est l’établissement sur la terre d’un état de bonheur « moyen » pour tous les hommes. On perd donc son temps à essayer une
51 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
82 lus de visages particuliers. Deux mythes Le Bonheur est un mythe. C’est un état vaguement pressenti de réussite permanent
83 tres pleins, etc.), car chacun sait que l’état de bonheur est une chose trop fragile pour être définie et qui s’évanouit aussit
84 rotte qu’on fixe devant le nez de l’âne a, sur le bonheur que poursuivent presque tous nos contemporains, l’avantage d’être com
85 l’avantage d’être comestible. Le mythe moderne du bonheur n’est qu’un reflet, et un reflet terrestre et trouble, de cette félic
86 aisse aucune place au tourment de la recherche du bonheur . Quant à l’Égalité, chacun le sait, elle est surtout la revendication
87 d’après-guerre. Elle ne va plus à la recherche du bonheur , elle ne s’efforce plus au désespoir. Elle veut connaître ce qui est.
88 , ne concerne pas l’état que les modernes nomment bonheur . Elle traduit l’approbation du Christ, opposée à sa réprobation. Elle
89 patibilité, dans l’état actuel, de la mystique du bonheur et de celle du progrès. Le bonheur est une mystique de droite, le pro
90 la mystique du bonheur et de celle du progrès. Le bonheur est une mystique de droite, le progrès une mystique de gauche. 59. C
52 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — Qu’est-ce que la politique ?
91 nce les obscurantistes, on prophétise le règne du Bonheur , de la Raison, de la Richesse et du Progrès. Et l’on se croit pour au
53 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Quatre indications pour une culture personnaliste (février 1935)
92 es en marge du culte de l’argent : la passion, le bonheur , l’aventure, la sécurité, l’esthétisme… Presque toutes ces pseudo-mes
54 1935, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notes en marge de Nietzsche (mars 1935)
93 la justice, science, mystique de la vie, droit au bonheur , etc., l’idée de la toute-puissance et de la liberté de Dieu devient
94 ce, de la seule Vie, de la seule Science, du seul Bonheur  ; et qu’il a seul le droit de contredire nos notions, trop humaines e
55 1935, Articles divers (1932-1935). Mystère de la Vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) (mars 1935)
95 e chant de Lyncée sur sa tour — c’est le chant du bonheur de la vision : Zum sehen geboren Zum schauen bestellt… .........
56 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
96 rains, a voulu que j’en fusse. Mais Nicodème, par bonheur , « sait vivre » mieux que la plupart des jeunes gens qu’il accueille
57 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Lawrence et Brett par Dorothy Brett ; Matinées mexicaines suivi de Pansies (poèmes), par D. H. Lawrence (octobre 1935)
97 es hommes d’aujourd’hui : c’est qu’ils croient au bonheur et à l’argent, les deux choses les plus irritantes du monde. (Un sous
58 1935, Articles divers (1932-1935). Montherlant : Service inutile (15 novembre 1935)
98 franchise qui rafraichissent. Enfin, un éloge du bonheur qui scandalisera beaucoup moins que ne paraît le craindre Montherlant
99 ntherlant. « Pourquoi n’y a-t-il pas une École de bonheur  ? au lieu des écoles de latin et de droit : qu’on y apprenne le régim
100 fier une forme de gouvernement… » Ce même goût du bonheur , chez l’un et l’autre, ces mêmes façons de ne se piquer de rien, cett
59 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sur l’esprit incarné (février 1936)
101 apparue, M. Benda s’y applique pourtant non sans bonheur , curieusement suivi sur ce point par ses contradicteurs de droite. Ma
60 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Qu’est-ce que la politique ? (juin 1936)
102 nce les obscurantistes, on prophétise le règne du Bonheur , de la Raison, de la Richesse et du Progrès. Et l’on se croit pour au
61 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du danger de confondre la bonne foi et le stalinisme (juillet 1936)
103 Et l’on repart, toutes voiles regonflées, vers le Bonheur , la Richesse, le Progrès. Symbolisés, je le répète, par Stakhanov, l’
62 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
104 à glorifier les mythes du Progrès indéfini et du Bonheur  : la révolution russe a eu ce résultat au moins curieux de rendre à c
105 ujours présentées aux masses comme les gages d’un bonheur à venir et d’une grandeur digne de tous les sacrifices. Et comment ne
63 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Fatalités du rationalisme bourgeois
106 ui rend compte de tout cela avec plus ou moins de bonheur selon les définitions qu’on en donne, mais avec une espèce d’évidence
64 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — La mesure soviétique
107 à glorifier les mythes du Progrès indéfini et du Bonheur  : la révolution russe a eu ce résultat, au moins curieux, de rendre à
65 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
108 ujours présentées aux masses comme les gages d’un bonheur à venir et d’une grandeur digne de tous les sacrifices. Et comment ne
66 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
109 d’avaler. Il y a même l’oubli. Ainsi de l’idée du bonheur  : qu’on la détruise, qu’on la mange et qu’on l’oublie. Ainsi de tant
67 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Fatalités du rationalisme bourgeois
110 ui rend compte de tout cela avec plus ou moins de bonheur selon les définitions qu’on en donne, mais avec une espèce d’évidence
68 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — La mesure soviétique
111 à glorifier les mythes du Progrès indéfini et du Bonheur  : la révolution russe a eu ce résultat, au moins curieux, de rendre à
69 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
112 ujours présentées aux masses comme les gages d’un bonheur à venir et d’une grandeur digne de tous les sacrifices. Et comment ne
70 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
113 d’avaler. Il y a même l’oubli. Ainsi de l’idée du bonheur  : qu’on la détruise, qu’on la mange et qu’on l’oublie. Ainsi de tant
71 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une idée de Law (janvier 1937)
114 r le succès définitif est incertain. Avec bien du bonheur , on peut espérer de détruire 150 000 ennemis par le feu, le fer, l’ea
72 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
115 ut se faire, que cela s’est fait, qu’il y a là un bonheur … 22 septembre 1934. À… (Gard) Arrivés hier matin, par Nîmes. Déjà je
116 nce à lui, et l’a passée à d’autres. Il reste par bonheur  : les assurances sociales, vie, décès, « avec doublage », vieillesse,
73 1937, Articles divers (1936-1938). Chamisso et le Mythe de l’Ombre perdue (mai-juin 1937)
117 ent il éclate en sanglots à l’idée du plus simple bonheur , — de ce bonheur dont tous les autres semblent détenir le secret, jal
118 sanglots à l’idée du plus simple bonheur, — de ce bonheur dont tous les autres semblent détenir le secret, jalousement, méchamm
74 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
119 iers. Ah ! les beaux « instincts primitifs » ! Le bonheur idyllique de la nature ! Littérateurs, allez-y voir de près ! « Nous
75 1937, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Paysans de l’Ouest (15 juin 1937)
120 e — mais ne dites pas que vous le faites pour son bonheur , car il est plus « heureux » que vous. Il faudrait croire fanatiqueme
121 érité absolue, qui vaille mieux que la paix et le bonheur , pour oser bouleverser la petite vie de notre île. À noter et à souli
76 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
122 été aussi absolument. C’est peut-être à cause du bonheur de notre vie. Trouver son rythme naturel, et les moyens de s’y réduir
123 Nous déjeunons sous les tilleuls. Il y a un grand bonheur dans la lumière qui baigne le jardin fleuri, éclate sur la façade de
124 . C’est quelque chose. Je ne dis pas que c’est le bonheur , je n’ai jamais très bien compris ce mot, que tant de gens invoquent
77 1937, Esprit, articles (1932–1962). M. Benda nous « cherche », mais ne nous trouve pas (juillet 1937)
125 ’intellectualisme, — la pensée solitaire, — et le bonheur . Tandis que les jeunes, les malheureux, respectent la politique, ne v
78 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Gösta Berling, par Selma Lagerlöf (novembre 1937)
126 écouvre que son œuvre a libéré les hommes de leur bonheur , et la vie de l’obsession de vivre. Cette année folle, inaugurée par
79 1937, Articles divers (1936-1938). Changer la vie ou changer l’homme ? (1937)
127 fait pas le moine, et que l’argent ne fait pas le bonheur . Pratiquement, il croit dur comme fer que l’habit fait le moine et qu
128 que l’habit fait le moine et que l’argent fait le bonheur . Marx vient lui expliquer en 15 volumes — dont on a fait des résumés
129 aire, et qui prêchent que l’argent ne fait pas le bonheur , sont simplement des exploiteurs, qui ont l’argent et qui veulent le
130 ulent le garder — justement parce qu’il fait leur bonheur  ! Alors, il n’y a plus qu’une seule voie : instituons le plan quinque
131 nt distribué aux masses ne manque pas de créer du bonheur . Pour réussir, il faut une discipline. Pour la maintenir, il faut un
132 te, puisque le but final est la richesse, mère du bonheur . N’est-ce pas là ce que voulait Marx ? Résumons : Marx n’a pas voulu
80 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Préambule
133 ut se faire, que cela s’est fait, qu’il y a là un bonheur
81 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
134 été aussi absolument. C’est peut-être à cause du bonheur de notre vie. Trouver son rythme naturel, et les moyens de s’y réduir
135 e — mais ne dites pas que vous le faites pour son bonheur , car il est plus « heureux » que vous. Il faudrait croire fanatiqueme
136 érité absolue, qui vaille mieux que la paix et le bonheur , pour oser bouleverser la petite vie de notre île. À noter et à souli
137 Nous déjeunons sous les tilleuls. Il y a un grand bonheur dans la lumière qui baigne le jardin fleuri, éclate sur la façade de
138 . C’est quelque chose. Je ne dis pas que c’est le bonheur , je n’ai jamais très bien compris ce mot, que tant de gens invoquent
82 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
139 nce à lui, et l’a passée à d’autres. Il reste par bonheur  : les assurances sociales, vie, décès, « avec doublage », vieillesse,
140 fonde sur cette superstition bourgeoise : que le bonheur dépend mathématiquement (statistiquement) des « améliorations » du tr
141 iers. Ah ! les beaux « instincts primitifs » ! Le bonheur idyllique de la nature ! Littérateurs, allez-y voir de près ! « Nous
83 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
142 me le lavis d’un architecte, oui, pourquoi pas ce bonheur au lavis et au compas ? La courbe d’une auto sur le gravier devant ce
143 utre chose que ce bonheur18. Qu’il est né pour un Bonheur que la nature ne lui enseigne pas, qu’elle attend au contraire de lui
144   1933-1935 18. « Que l’homme est né pour le bonheur , certes, toute la nature l’enseigne » (Gide).
84 1938, Articles divers (1936-1938). Søren Kierkegaard (février 1938)
145 religieux. Mais le défi jeté à Dieu sembla porter bonheur au père de Kierkegaard. Il devint commerçant, amassa une fortune, et
146 alement le conduire au refus d’une perspective de bonheur dans laquelle il ne pouvait voir le vrai tout de son existence singul
85 1938, Articles divers (1938-1940). Souvenir d’Esztergom (juin 1938)
147 voir à Esztergom, où il passe les étés. J’eus ce bonheur de découvrir une terre et une race par ses poètes. La plaine hongrois
86 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
148 uligner le caractère privé de ce qu’on appelle le bonheur des époux.   3. — Contraintes religieuses. Dans la mesure où la consc
149 justement, que les modernes font dépendre leur «  bonheur  » (nous reviendrons tout à l’heure sur cette notion centrale). Cette
150 ranscendées mais déprimées. 2. Idée moderne du bonheur Le mariage, cessant d’être garanti par un système de contraintes s
151 qu’il repose en fait sur une idée individuelle du bonheur , idée que l’on suppose commune aux deux conjoints dans le cas le plus
152 s’il est assez difficile de définir en général le bonheur , le problème devient insoluble dès que s’y ajoute la volonté moderne
153 ajoute la volonté moderne d’être le maître de son bonheur , ou ce qui revient peut-être au même, de sentir de quoi il est fait,
154 améliorer par des retouches bien calculées. Votre bonheur , répètent les prêches des magazines, dépend de ceci, exige cela — et
155 ue, est à la fois de nous obséder par l’idée d’un bonheur facile, et du même coup de nous rendre inaptes à le posséder. Car tou
156 introduit dans le monde de la comparaison, où nul bonheur ne saurait s’établir, tant que l’homme ne sera pas Dieu. Le bonheur e
157 s’établir, tant que l’homme ne sera pas Dieu. Le bonheur est une Eurydice : on l’a perdu dès qu’on veut le saisir. Il ne peut
158 te rien qui doive nous faire changer d’avis. Tout bonheur que l’on veut sentir, que l’on veut tenir à sa merci — au lieu d’y êt
159 insupportable. Fonder le mariage sur un pareil «  bonheur  » suppose de la part des modernes une capacité d’ennui presque morbid
160 que la vie normale, plus exaltant que son « petit bonheur  »… Ou l’ennui résigné, ou la passion : tel est le dilemme qu’introdui
161 emme qu’introduit dans nos vies l’idée moderne du bonheur . Cela va de toute manière à la ruine du mariage en tant qu’institutio
162 t d’anarchie intime que suppose toute morale du «  bonheur  » strictement individuelle. Or la dictature hitlérienne, du fait qu’e
163 On commença par opposer à l’idéal antisocial de «  bonheur  » et de « vie dangereuse » un idéal collectiviste. Gemeinnutz geht vo
87 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
164 vérité, et tous nos « devoirs » humains (dont le bonheur ) ne peuvent que nous en détourner. Kierkegaard condamna d’abord les p
165 isième essai le rapprochera sensiblement de son «  bonheur  ». Alors que tout nous montre que cent-mille essais ne seraient pas e
166 ement : car tout se passe d’ordinaire comme si le bonheur des époux dépendait en réalité d’un nombre fini de facteurs : caractè
167 te les jeunes fiancés à calculer leurs chances de bonheur , on détourne leur attention du problème proprement éthique. En tentan
168 dis pas à une fidélité qui soit une recette de «  bonheur  », mais bien à une fidélité qui soit possible, n’étant pas compromise
169 e des vertus, et la plus désavantageuse pour le «  Bonheur  ». À leurs yeux et dans leur langage, la fidélité conjugale est le su
170 nt que toutes vos petites morales et garanties de bonheur bourgeois ! » Du cynisme au tragique romantique, il n’y a pas de cont
171 sible. Elle nie que le but de la fidélité soit le bonheur . Elle affirme scandaleusement que c’est avant tout l’obéissance, et e
172 consenti était la plus grande sagesse ; et que le bonheur qu’il a renoncé lui est rendu, comme Isaac fut rendu à Abraham. Mais
173 entiellement spirituel. Se détruire, mépriser son bonheur , c’est alors une manière de se sauver et d’accéder à une vie supérieu
174  » (si l’on veut), indifférente, sinon hostile au bonheur et à l’instinct vital, elle exige un retour au monde réel, tandis que
175 e moi rejoint sa personne — au-delà de son propre bonheur . Ainsi la personne des époux est une mutuelle création, elle est le d
176 stan). ⁂ L’amour fidèle de Tristan détruisait son bonheur et sa vie pour témoigner en faveur de la Nuit, c’est-à-dire du moi gl
177 e la volonté de Dieu, même quand elle ruine notre bonheur , est salutaire. L’amour de Tristan et d’Iseut c’était l’angoisse d’êt
178 ’absurde ». Et ils s’étonnent chaque jour de leur bonheur . (Ces choses-là sont trop simples et totales pour qu’un discours vien
179 lgie comblée par la présence cessent d’appeler un bonheur sensible, cessent de souffrir, acceptent notre jour. Et alors le mari
180 t qu’au-delà de la tragédie, il y a de nouveau le bonheur . Un bonheur qui ressemble à l’ancien, mais qui n’appartient plus à la
181 de la tragédie, il y a de nouveau le bonheur. Un bonheur qui ressemble à l’ancien, mais qui n’appartient plus à la forme du mo
88 1938, Journal d’Allemagne. Journal (1935-1936)
182 ovisoire, d’où naîtra peut-être un homme neuf, un bonheur neuf, un orgueil mieux fondé ? C’est Goethe le premier qui nous appri
89 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). Directeurs d’inconscience (11 avril 1939)
183 de consultations pour leurs lectrices avides de «  bonheur  » à la recette. Quoi qu’il en soit, deux choses me frappent dans cett
90 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). « Le matin vient, et la nuit aussi » (7 juin 1939)
184 in de compte, ce n’est pas le sort matériel et le bonheur plus ou moins grand de la cité, mais les raisons de vivre des hommes
91 1939, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Âme romantique et le rêve (15 août 1939)
185 mpare avec avidité des plus furtives promesses de bonheur , surtout si elles sont assez obscures et ambiguës pour échapper au fr
92 1939, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Puisque je suis un militaire… (septembre 1939)
186 core quelques secondes, ça ressemble tellement au bonheur  ! Un cri dans le vent va tout détruire. Oui, c’est bien ça, c’est tou
187 truire. Oui, c’est bien ça, c’est toujours ça, le bonheur  : un instant de répit sous la menace. Alors on vit à plein. On sent l
93 1939, Esprit, articles (1932–1962). Autour de L’Amour et l’Occident (septembre 1939)
188 le désir, c’est l’amour sensuel, sa fièvre et son bonheur , un « aspect éternel du cœur humain » — si vous voulez… (Mais pourquo
94 1939, Articles divers (1938-1940). Pourquoi nous sommes là (décembre 1939)
189 aient — ou croyaient devoir s’imaginer ! — que le bonheur et la force d’un peuple dépendent de sa grandeur physique, de sa mise
95 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
190 transfigure, quelque chose qui serait au-delà du bonheur et de la souffrance, une béatitude ardente. Dans « passion » nous ne
191 oins autant ce qui détruit que ce qui assure « le bonheur des époux ». D’où peut venir une telle contradiction ? Si le secret d
192 pur ; et qu’il est plus fort et plus vrai que le bonheur , la société et la morale. Il vit de la vie même du romantisme en nous
193 iter sa durée ? Trois ans, ce n’est guère pour le bonheur d’un couple. Et quand Tristan épouse l’autre Iseut « pour son nom et
194 qui entrave la passion, pour ce qui empêche le «  bonheur  » des amants, les sépare et les martyrise ? Répondre : ainsi le veut
195 romancier — mais plus profonde que celle de leur bonheur . Pas un des obstacles qu’ils rencontrent ne se révèle, objectivement,
196 lter, pour le transfigurer — au détriment de leur bonheur et de leur vie même… ⁂ Nous commençons à distinguer le sens secret et
197 des malices opportunes du sort qui s’opposent au bonheur des amants. Mais comment l’expliquer lui-même, dans sa profonde ambig
198 « vérité », et la vie même. Il est au-delà de nos bonheurs , de nos souffrances. Il s’élance vers l’instant suprême où la totale
199 rapide flambée. Considérez notre littérature. Le bonheur des amants ne nous émeut que par l’attente du malheur qui le guette.
200 ssion à la fois partagé et combattu, anxieux d’un bonheur qu’il repousse, magnifié par sa catastrophe, — l’amour réciproque mal
96 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
201 ement de l’Amour nie tout amour terrestre. Et son Bonheur nie tout bonheur terrestre. Considéré du point de vue de la vie, un t
202 nie tout amour terrestre. Et son Bonheur nie tout bonheur terrestre. Considéré du point de vue de la vie, un tel Amour ne saura
203 té le sien : son cœur ne prend en aversion que le bonheur qu’il est contraint d’avoir. Le lui eût-on refusé, il se serait lancé
204 amertume… Celui qui tend tous ses désirs vers un bonheur inaccessible, celui-là met sa volonté en guerre avec son désir. (Enco
97 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
205 ossible de Dieu et de l’âme, ce qui entraînait le bonheur divin et le malheur de tout amour humain ; tandis que l’orthodoxie po
98 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
206 re qu’un retour à ce qui n’est plus le roman : au bonheur . Les grands thèmes tragiques du mythe n’éveillent guère dans l’Astrée
207 uffisent à attirer notre méfiance. Quoi, c’est le bonheur qui serait fatal au repos de cet étrange amant ? Et le malheur d’être
208 moins la moitié moins excitée par la peinture du bonheur que par celle de l’infortune. » Et encore : « Une âme faite pour les
209 oilà qui est vrai : nous aimons la douleur, et le bonheur nous ennuie un peu… Cela vous paraît tout naturel ? Et pourtant un Hi
99 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
210 r le succès définitif est incertain. Avec bien du bonheur , on peut espérer de détruire 150 000 ennemis par le feu, le fer, l’ea
100 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe contre le mariage
211 uligner le caractère privé de ce qu’on appelle le bonheur des époux. 3. — Contraintes religieuses Dans la mesure où la conscien
212 justement, que les modernes font dépendre leur «  bonheur  » (nous reviendrons tout à l’heure sur cette notion centrale). Cette
213 transcendées mais déprimées. 2.Idée moderne du bonheur Le mariage cessant d’être garanti par un système de contraintes so
214 qu’il repose en fait sur une idée individuelle du bonheur , idée que l’on suppose commune aux deux conjoints dans le cas le plus
215 s’il est assez difficile de définir en général le bonheur , le problème devient insoluble dès que s’y ajoute la volonté moderne
216 ajoute la volonté moderne d’être le maître de son bonheur , ou ce qui revient peut-être au même, de sentir de quoi il est fait,
217 améliorer par des retouches bien calculées. Votre bonheur , répètent les prêches des magazines, dépend de ceci, exige cela — et
218 ue, est à la fois de nous obséder par l’idée d’un bonheur facile, et du même coup de nous rendre inaptes à le posséder. Car tou
219 introduit dans le monde de la comparaison, où nul bonheur ne saurait s’établir, tant que l’homme ne sera pas Dieu. Le bonheur e
220 s’établir, tant que l’homme ne sera pas Dieu. Le bonheur est une Eurydice : on l’a perdu dès qu’on veut le saisir. Il ne peut
221 te rien qui doive nous faire changer d’avis. Tout bonheur que l’on veut sentir, que l’on veut tenir à sa merci — au lieu d’y êt
222 insupportable. Fonder le mariage sur un pareil «  bonheur  » suppose de la part des modernes une capacité d’ennui presque morbid
223 que la vie normale, plus exaltant que son « petit bonheur  »… Ou l’ennui résigné ou la passion : tel est le dilemme qu’introduit
224 emme qu’introduit dans nos vies l’idée moderne du bonheur . Cela va de toute manière à la ruine du mariage en tant qu’institutio
225 t d’anarchie intime que suppose toute morale du «  bonheur  » strictement individuelle. Or la dictature hitlérienne, du fait qu’e
226 On commença par opposer à l’idéal antisocial de «  bonheur  » et de « vie dangereuse » un idéal collectiviste. Gemeinnutz geht vo