1 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Bernard Barbey, La Maladère (février 1927)
1 ment, inexplicable et mal avoué. L’on songe à une fatalité intérieure qui les ferait se meurtrir l’un l’autre. Pourtant, jusqu’a
2 1930, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Pour un humanisme nouveau » [Réponse à une enquête] (1930)
2 ois de la matière. Pris entre une anarchie et une fatalité également funestes, également démesurées, l’homme ne peut subsister q
3 te d’un nouvel humanisme sera de nous dégager des fatalités dont nous voyons l’empire s’étendre dans tous les domaines de notre e
4 tre volonté et de la grâce, ils échappent à cette fatalité qui est le signe du monde matériel. Je vois l’humanisme nouveau sous
3 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
5 ui permette de nous en libérer. Car au-dessus des fatalités humaines, ce qui compte chez les personnages de Baring, c’est la mani
4 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
6 r sur les hauteurs, mais une sombre et surhumaine fatalité (Byron), ou « la secrète force des choses » (Shelley), ou encore (Wor
5 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Précisions sur la mort du Grand Pan (avril 1934)
7 e ce monde. Ainsi la lutte se poursuit, entre les fatalités qui régissent le monde, séparé de l’homme, et l’homme, séparé de Dieu
6 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril 1934)
8 e en soi sa justification. À ceux qui croient aux fatalités de l’Histoire, il faut dire simplement qu’elles sont vraies pour eux-
7 1934, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Destin du siècle ou destin de l’homme ? (mai 1934)
9 entés par nos lâchetés. ⁂ Le banquier croit aux fatalités du Capital. Le bourgeois croit aux fatalités de l’Opinion publique. L
10 aux fatalités du Capital. Le bourgeois croit aux fatalités de l’Opinion publique. Le communiste croit aux fatalités de l’Histoir
11 és de l’Opinion publique. Le communiste croit aux fatalités de l’Histoire. Et tous croient, comme le fasciste, aux fatalités de l
12 Histoire. Et tous croient, comme le fasciste, aux fatalités de l’État. Nous croyons à la liberté de la Personne. Je connais bien
8 1934, Politique de la personne. Introduction — 3. Le vrai pouvoir des intellectuels et son usage
13 s chefs communistes allemands. Et ce n’est pas la Fatalité qui prépare les guerres, mais plutôt, à en croire certains, le consei
9 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
14 l’objet n’a pas d’autre existence que celle d’une fatalité abstraite pesant sur la conscience du sujet. Mais dès que l’homme sec
15 es résistances, veut agir, trouve son objet, — la fatalité disparaît, l’angoisse devient joie de combattre. C’est le moment de l
16 nyme étranger à notre être, et que nous baptisons fatalité , parce que nous sommes ses impuissants objets. Nous sommes très peu
10 1935, Le Semeur, articles (1933–1949). La cité (avril-mai 1935)
17 s plus flagrantes du christianisme. Voilà bien la fatalité qui pèse sur notre histoire : une politique chrétienne qui réussit n’
11 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). La situation politique en France (octobre 1935)
18 re était venue de réfléchir et de s’expliquer. La fatalité qui pèse sur son mouvement se trouve exprimée tout entière par cette
12 1936, Tapuscrits divers (1936-1947). [Compte rendu] Henri de Man, L’Idée socialiste (1936)
19 vue ont montré l’étendue de cette erreur, et les fatalités qu’elle laissait se développer. C’est sur ce double échec de la théor
13 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Précisions utiles sur l’industrie des navets (mars 1936)
20  : ainsi se forment les fascismes. L’argent a ses fatalités , même s’il arrive de Moscou. ⁂ Sans vouloir préciser ici les modalité
14 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du danger de confondre la bonne foi et le stalinisme (juillet 1936)
21 ue le progrès mécanique ne comporte pas en soi de fatalité inhumaine, et que « le machinisme permettant de faire une économie de
15 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du socialisme au fascisme (novembre 1936)
22 e chef fasciste : un homme « de gauche » Cette fatalité historique, à laquelle cèdent tous les mouvements de masses55, se rep
16 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — II. D’une culture qui parle dans le vide
23 qu’il y a dans l’éthique bourgeoise une espèce de fatalité qui la fait se retourner contre elle-même dès qu’elle parvient à s’ét
24 se, un vice profond que le succès révèle. ⁂ Cette fatalité , ce vice, de Man ne les a pas nommés. Préoccupé exclusivement par les
17 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — III. Fatalités du rationalisme bourgeois
25 oza, cette raison-là se voit soumise à une double fatalité que l’histoire de la bourgeoisie a révélée au dernier siècle. Née de
26 e. Et c’est ici que l’on pressentira une première fatalité de sa nature : cette lourdeur originelle qui la fait retomber vers le
27 cer au-delà, dans un monde d’invention créatrice. Fatalité « chosiste », dirait certain langage philosophique. Disons d’un terme
28 ins exact, et assez équivoque mais plus courant : fatalité matérialiste. Cet aspect à la fois rebutant et rassurant n’est pas vi
29 able sur la raison finale du communisme et sur la fatalité morne qu’elle comporte : la réduction de l’homme à des mesures chiffr
30 visibles dès que l’ordre nouveau s’établit. Si la fatalité de la raison pratique est cette lourdeur matérialiste qui finit par s
31 lois du nombre, qui sont les lois des choses, la fatalité parallèle d’une raison ennemie des mythes, c’est la rationalisation,
32 que l’anarchie n’en menaçait. L’histoire de cette fatalité est celle du monde contemporain. Son mécanisme est simple, et son ryt
18 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — IV. Hegel, Comte, Marx, ou la rationalisation
33 aison, dont nous avons montré quelles étaient les fatalités  ; et une série économique, traduisant le passage du travail audacieux
34 ailleurs, illustre tout le processus régi par les fatalités de la raison. Son œuvre est véritablement le microcosme de l’univers
19 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — V. Importance de la notion de commune mesure
35 , à compliquer ce tracé trop aisément logique des fatalités rationnelles. Mais il ne s’agissait ici que de mettre en relief un fa
20 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — XIV. L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
36 appeler et de décrire aussi les mécanismes ou les fatalités de quelques mesures, et leurs rapports avec les fins qu’elles ont ser
37 s. Nous avons essayé de dégager quelques-unes des fatalités internes qui aboutirent à la dissolution du principe vivant des socié
21 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — I. La pensée prolétarisée
38 erreur : ils ont cru pouvoir s’en remettre à une fatalité qui serait dans les choses, ou dans les conditions de la pensée scien
39 volution. Ils ont cru pouvoir s’en remettre à une Fatalité qu’ils croyaient objective — il est vrai qu’elle les dispensait d’êtr
40 un moyen de « gagner », et le loisir un déficit. Fatalité prolétarienne ! Diverses dictatures nous en montrent déjà l’aboutisse
41 C’est une pauvre protection que le spectacle des fatalités dont nous avons encombré le passé. Le monde n’ira pas son train selon
42 J’aurai vécu. Le sort du monde n’est pas dans les fatalités . Il est aux mains des seuls penseurs qui refusent pesamment le monde
43 ndée, c’est là son vice, sur la considération des fatalités que l’homme a laissées se développer hors de ses prises. On croit se
22 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — II. Éléments d’une morale de la pensée
44 est immédiat à l’acte de penser, qui se forge ses fatalités et qui se crée ses propres risques et périls, si libéral que prétende
45 olé d’un idéalisme orgueilleux ; ni l’esclave des fatalités de son histoire ; et il n’est pas non plus celui qui se souvient d’un
23 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Les jacobins en chemise brune (décembre 1936)
46 ent rien contre le mécanisme meurtrier, contre la fatalité belliciste que représente l’État totalitaire. Tant qu’on n’a pas détr
47 on ne peut empêcher le pire, qui devient dès lors fatalité . Le jacobinisme, l’esprit centralisateur, le principe de la nation ar
24 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — II. D’une culture qui parle dans le vide
48 qu’il y a dans l’éthique bourgeoise une espèce de fatalité qui la fait se retourner contre elle-même dès qu’elle parvient à s’ét
49 se, un vice profond que le succès révèle. ⁂ Cette fatalité , ce vice, de Man ne les a pas nommés. Préoccupé exclusivement par les
25 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — III. Fatalités du rationalisme bourgeois
50 oza, cette raison-là se voit soumise à une double fatalité que l’histoire de la bourgeoisie a révélée au dernier siècle. Née de
51 e. Et c’est ici que l’on pressentira une première fatalité de sa nature : cette lourdeur originelle qui la fait retomber vers le
52 cer au-delà, dans un monde d’invention créatrice. Fatalité « chosiste », dirait certain langage philosophique. Disons d’un terme
53 ins exact, et assez équivoque mais plus courant : fatalité matérialiste. Cet aspect à la fois rebutant et rassurant n’est pas vi
54 able sur la raison finale du communisme et sur la fatalité morne qu’elle comporte : la réduction de l’homme à des mesures chiffr
55 visibles dès que l’ordre nouveau s’établit. Si la fatalité de la raison pratique est cette lourdeur matérialiste qui finit par s
56 lois du nombre, qui sont les lois des choses, la fatalité parallèle d’une raison ennemie des mythes, c’est la rationalisation,
57 que l’anarchie n’en menaçait. L’histoire de cette fatalité est celle du monde contemporain. Son mécanisme est simple, et son ryt
26 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — IV. Hegel, Comte, Marx, ou la rationalisation
58 aison, dont nous avons montré quelles étaient les fatalités  ; et une série économique, traduisant le passage du travail audacieux
59 ailleurs, illustre tout le processus régi par les fatalités de la raison. Son œuvre est véritablement le microcosme de l’univers
27 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — V. Importance de la notion de commune mesure
60 , à compliquer ce tracé trop aisément logique des fatalités rationnelles. Mais il ne s’agissait ici que de mettre en relief un fa
28 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — XIV. L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
61 appeler et de décrire aussi les mécanismes ou les fatalités de quelques mesures, et leurs rapports avec les fins qu’elles ont ser
62 s. Nous avons essayé de dégager quelques-unes des fatalités internes qui aboutirent à la dissolution du principe vivant des socié
29 1936, Penser avec les mains (1972). Deuxième partie. Penser avec les mains — I. La pensée prolétarisée
63 erreur : ils ont cru pouvoir s’en remettre à une fatalité qui serait dans les choses, ou dans les conditions de la pensée scien
64 volution. Ils ont cru pouvoir s’en remettre à une Fatalité qu’ils croyaient objective — il est vrai qu’elle les dispensait d’êtr
65 un moyen de « gagner », et le loisir un déficit. Fatalité prolétarienne ! Diverses dictatures nous en montrent déjà l’aboutisse
66 C’est une pauvre protection que le spectacle des fatalités dont nous avons encombré le passé. Le monde n’ira pas son train selon
67 J’aurai vécu. Le sort du monde n’est pas dans les fatalités . Il est aux mains des seuls penseurs qui refusent pesamment le monde
68 ndée, c’est là son vice, sur la considération des fatalités que l’homme a laissées se développer hors de ses prises. On croit se
30 1936, Penser avec les mains (1972). Deuxième partie. Penser avec les mains — II. Éléments d’une morale de la pensée
69 est immédiat à l’acte de penser, qui se forge ses fatalités et qui se crée ses propres risques et périls, si libéral que prétende
70 olé d’un idéalisme orgueilleux ; ni l’esclave des fatalités de son histoire ; et il n’est pas non plus celui qui se souvient d’un
31 1937, Articles divers (1936-1938). Luther, Traité du serf arbitre (1937)
71 ’amor fati, l’adhésion volontaire et joyeuse à la fatalité inéluctable. C’est dans cette volonté de reconnaître notre totale irr
32 1937, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Historique du mal capitaliste (janvier 1937)
72 nnombrables contingences de l’histoire, comme des fatalités géométriques que leur rigidité même permet de distinguer de la vie or
73 s’est plu à le dire jusqu’ici. Il a succombé aux fatalités internes de son capitalisme, il s’est défait selon la même loi qui l’
33 1937, Foi et Vie, articles (1928–1977). Luther et la liberté (À propos du Traité du serf arbitre) (avril 1937)
74 ’amor fati, l’adhésion volontaire et joyeuse à la fatalité inéluctable. C’est dans cette volonté de reconnaître notre totale irr
34 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
75 ait dû combattre. (Volonté et pouvoir des masses, fatalités économiques, évolution de l’Histoire, mythes de la gauche et de la dr
35 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Première partie. N’habitez pas les villes !
76 dées que j’avais en tête. Il y a probablement une fatalité interne dans notre culture : elle s’enchante, se critique, se légitim
36 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Deuxième partie. Pauvre province
77 ait dû combattre. (Volonté et Pouvoir des masses, fatalités économiques, évolution de l’Histoire, mythes de la gauche et de la dr
37 1937, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Luther contre Érasme (19 juin 1937)
78 destin fatal une vocation d’un tout autre ordre. Fatalité et liberté : le problème ne peut être écarté comme relevant de la seu
79 e nécessité s’appelle pour Nietzsche le fatum, la fatalité sans visage du Retour éternel de toutes choses. Pour Luther, elle est
38 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
80 dées que j’avais en tête. Il y a probablement une fatalité interne dans notre culture : elle s’enchante, se critique, se légitim
39 1937, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Selma Lagerlöf, conteur de légende (3 juillet 1937)
81 Lagerlöf pour renverser d’un coup cette apparente fatalité . Kipling meurt, et l’on dit : c’était le dernier conteur. La même ann
82 il en reçoit des dimensions nouvelles : mystère, fatalité , présence d’une tradition. À vrai dire, on ne croit guère à ce pouvoi
83 tres ». À ce moment aussi, l’on s’aperçoit que la fatalité de la légende a bel et bien dominé tous ces êtres, malgré leur scepti
40 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Monastère noir, par Aladár Kuncz (janvier 1938)
84 uve secrètement impliqué dans une atroce et lente fatalité universelle. Comment ne point songer au Procès de Kafka, la plus géni
41 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
85 ardeur constamment déçue. Le mythe décrivait une fatalité dont ses victimes ne pouvaient se délivrer qu’en échappant au monde f
86 ment cette passion développe un certain nombre de fatalités psychologiques dont les effets ne sont plus contestables. Que l’on so
42 1938, Journal d’Allemagne. I. Journal (1935-1936)
87 e pour éviter ce mal chez nous, pour prévenir ces fatalités . Alors, si nous y parvenons, nous aurons le droit de répondre, et de
43 1938, Journal d’Allemagne. Appendice iii. Les jacobins en chemise brune
88 ent rien contre le mécanisme meurtrier, contre la fatalité belliciste que représente l’État totalitaire. Tant qu’on n’a pas détr
44 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
89 ent au « coup de foudre », et encore moins à la «  fatalité  » de la passion. Le « coup de foudre » est sans doute une légende acc
90 e une légende accréditée par Don Juan, comme la «  fatalité  » de la passion est accréditée par Tristan. Excuse et alibi qui ne pe
91 e nous a fait voir pourquoi l’on aime croire à la fatalité , qui est l’alibi de la culpabilité : « Ce n’est pas moi qui ai commis
92 ombien de complaisances secrètes se compose une «  fatalité  » ! Quant au coup de foudre, il est censé justifier les écarts de Don
45 1939, L’Amour et l’Occident. Livre premier. Le mythe de Tristan
93 redoutée comme une fièvre maligne ; partout où sa fatalité est appelée, invoquée, imaginée comme une belle et désirable catastro
94 qu’ils éprouvent comme plus réel que ce monde. La fatalité qui les presse, et à laquelle ils s’abandonnent en gémissant, supprim
95 ard brutal. Il s’agit donc toujours de ramener la fatalité extérieure à une fatalité interne, librement assumée par les amants.
96 toujours de ramener la fatalité extérieure à une fatalité interne, librement assumée par les amants. C’est le rachat de leur de
97 pendant, nous voyons bien qu’à la faveur de cette fatalité trompeuse, tous leurs actes sont orientés vers le destin mortel qu’il
98 désir, et que ce désir, à son tour, se déguise en fatalité . Incidemment, nous avons indiqué qu’un tel amour n’est pas sans lien
46 1939, L’Amour et l’Occident. Livre II. Les origines religieuses du mythe
99 e Thomas : et l’on verra que d’un côté, c’est une fatalité tout extérieure qui provoque la catastrophe, tandis que de l’autre, c
47 1939, L’Amour et l’Occident. Livre III. Passion et mystique
100 Nous avons vu, par l’analyse du mythe, que cette fatalité joue le rôle d’un alibi : les amants ne se veulent responsables de ri
48 1939, L’Amour et l’Occident. Livre IV. Le mythe dans la littérature
101 amante. (Thème de Tristan : c’est le rachat de la fatalité du philtre.) Céladon s’avance, mais ô miracle, les lions et les licor
102 lui qui détient le plaisir, et le plaisir est une fatalité . Comment s’en libérer, si ce n’est par l’excès, car tout excès vient
103 sponsabilité, on lui donne le nom romantique de «  fatalité de la passion ». Et les tenants du conformisme n’ont pas tort de l’as
49 1939, L’Amour et l’Occident. Livre V. Amour et guerre
104 endait à ordonner la Nature, la matière, et leurs fatalités , aux lois de la raison humaine et de l’intérêt personnel. Illusion si
50 1939, L’Amour et l’Occident. Livre VI. Le mythe contre le mariage
105 ardeur constamment déçue. Le mythe décrivait une fatalité dont ses victimes ne pouvaient se délivrer qu’en échappant au monde f
106 ment cette passion développe un certain nombre de fatalités psychologiques dont les effets ne sont plus contestables. Que l’on so
51 1939, L’Amour et l’Occident. Livre VII. L’Amour action, ou de la fidélité
107 ent au « coup de foudre », et encore moins à la «  fatalité  » de la passion. Le « coup de foudre » est sans doute une légende acc
108 e une légende accréditée par Don Juan, comme la «  fatalité  » de la passion est accréditée par Tristan. Excuse et alibi qui ne pe
109 e nous a fait voir pourquoi l’on aime croire à la fatalité , qui est l’alibi de la culpabilité : « Ce n’est pas moi qui ai commis
110 ombien de complaisances secrètes se compose une «  fatalité  » ! Quant au coup de foudre, il est censé justifier les écarts de Don
52 1939, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Âme romantique et le rêve (15 août 1939)
111 ère… » Prenons-y garde : ce moi détesté, c’est la fatalité de l’être individuel, charnel, créé, et lié à toute la création. C’es
53 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre premier. Le mythe de Tristan
112 redoutée comme une fièvre maligne ; partout où sa fatalité est appelée, invoquée, imaginée comme une belle et désirable catastro
113 qu’ils éprouvent comme plus réel que ce monde. La fatalité qui les presse, et à laquelle ils s’abandonnent en gémissant, supprim
114 ard brutal. Il s’agit donc toujours de ramener la fatalité extérieure à une fatalité interne, librement assumée par les amants.
115 toujours de ramener la fatalité extérieure à une fatalité interne, librement assumée par les amants. C’est le rachat de leur de
116 pendant, nous voyons bien qu’à la faveur de cette fatalité trompeuse, tous leurs actes sont orientés vers le destin mortel qu’il
117 désir, et que ce désir, à son tour, se déguise en fatalité . Incidemment, nous avons indiqué qu’un tel amour n’est pas sans lien
54 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre II. Les origines religieuses du mythe
118 e Thomas : et l’on verra que d’un côté, c’est une fatalité tout extérieure qui provoque la catastrophe, tandis que de l’autre, c
55 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre III. Passion et mystique
119 Nous avons vu, par l’analyse du mythe, que cette fatalité joue le rôle d’un alibi : les amants ne se veulent responsables de ri
56 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre IV. Le mythe dans la littérature
120 amante. (Thème de Tristan : c’est le rachat de la fatalité du philtre.) Céladon s’avance, mais ô miracle, les lions et les licor
121 lui qui détient le plaisir et le plaisir est une fatalité . Comment s’en libérer, si ce n’est par l’excès, car tout excès vient
122 sponsabilité, on lui donne le nom romantique de «  fatalité de la passion ». Et les tenants du conformisme n’ont pas tort de l’as
57 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre V. Amour et guerre
123 endait à ordonner la Nature, la matière, et leurs fatalités , aux lois de la raison humaine et de l’intérêt personnel. Illusion si
58 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre VI. Le mythe contre le mariage
124 ardeur constamment déçue. Le mythe décrivait une fatalité dont ses victimes ne pouvaient se délivrer qu’en échappant au monde f
125 ment cette passion développe un certain nombre de fatalités psychologiques dont les effets ne sont plus contestables. Que l’on so
59 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre VII. L’amour action, ou de la fidélité
126 ent au « coup de foudre », et encore moins à la «  fatalité  » de la passion. Le « coup de foudre » est sans doute une légende acc
127 e une légende accréditée par Don Juan, comme la «  fatalité  » de la passion est accréditée par Tristan. Excuse et alibi qui ne pe
128 e nous a fait voir pourquoi l’on aime croire à la fatalité , qui est l’alibi de la culpabilité : « Ce n’est pas moi qui ai commis
129 ombien de complaisances secrètes se compose une «  fatalité  » ! Quant au coup de foudre, il est censé justifier les écarts de Don
60 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre premier. Le mythe de Tristan
130 redoutée comme une fièvre maligne ; partout où sa fatalité est appelée, invoquée, imaginée comme une belle et désirable catastro
131 qu’ils éprouvent comme plus réel que ce monde. La fatalité qui les presse, et à laquelle ils s’abandonnent en gémissant, supprim
132 ard brutal. Il s’agit donc toujours de ramener la fatalité extérieure à une fatalité interne, librement assumée par les amants.
133 toujours de ramener la fatalité extérieure à une fatalité interne, librement assumée par les amants. C’est le rachat de leur de
134 pendant, nous voyons bien qu’à la faveur de cette fatalité trompeuse, tous leurs actes sont orientés vers le destin mortel qu’il
135 désir, et que ce désir, à son tour, se déguise en fatalité . Incidemment, nous avons indiqué qu’un tel amour n’est pas sans lien
61 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre II. Les origines religieuses du mythe
136 e Thomas : et l’on verra que d’un côté, c’est une fatalité tout extérieure qui provoque la catastrophe, tandis que de l’autre, c
62 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre III. Passion et mystique
137 Nous avons vu, par l’analyse du mythe, que cette fatalité joue le rôle d’un alibi : les amants ne se veulent responsables de ri
63 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre IV. Le mythe dans la littérature
138 amante. (Thème de Tristan : c’est le rachat de la fatalité du philtre.) Céladon s’avance, mais ô miracle, les lions et les licor
139 lui qui détient le plaisir et le plaisir est une fatalité . Comment s’en libérer, si ce n’est par l’excès, car tout excès vient
140 sponsabilité, on lui donne le nom romantique de «  fatalité de la passion ». Et les tenants du conformisme n’ont pas tort de l’as
64 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre V. Amour et guerre
141 endait à ordonner la Nature, la matière, et leurs fatalités , aux lois de la raison humaine et de l’intérêt personnel. Illusion si
65 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre VI. Le mythe contre le mariage
142 ardeur constamment déçue. Le mythe décrivait une fatalité dont ses victimes ne pouvaient se délivrer qu’en échappant au monde f
143 ment cette passion développe un certain nombre de fatalités psychologiques dont les effets ne sont plus contestables. Que l’on so
66 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre VII. L’amour action, ou de la fidélité
144 ent au « coup de foudre », et encore moins à la «  fatalité  » de la passion. Le « coup de foudre » est sans doute une légende acc
145 e une légende accréditée par Don Juan, comme la «  fatalité  » de la passion est accréditée par Tristan. Excuse et alibi qui ne pe
146 e nous a fait voir pourquoi l’on aime croire à la fatalité , qui est l’alibi de la culpabilité : « Ce n’est pas moi qui ai commis
147 ombien de complaisances secrètes se compose une «  fatalité  » ! Quant au coup de foudre, il est censé justifier les écarts de Don
67 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La bataille de la culture (janvier-février 1940)
148 de 1000 kg son invention humanitaire. Par quelle fatalité mauvaise tous les progrès de notre science contribuent-ils à ravager
149 , je dirais : goût des automatismes, croyance aux fatalités de l’Histoire et de l’Économie, manie des organisations trop vastes e
68 1940, La Vie protestante, articles (1938–1978). De Luther à Hitler (15 mars 1940)
150 ns l’espace d’une vingtaine d’années, dominer les fatalités germaniques que six siècles de catholicisme lui léguaient parfaitemen
69 1940, Mission ou démission de la Suisse. La bataille de la culture
151 1000 kilos son invention humanitaire. Par quelle fatalité mauvaise tous les progrès de notre science contribuent-ils à ravager
152 sombre joie notre absence de liberté, toutes les fatalités économiques qui, selon lui, dominent nos croyances intimes. Mais cela
153 je dirais :  goût des automatismes, croyance aux fatalités de l’Histoire et de l’Économie, manie des organisations trop vastes e
154 it son propre esprit de démission, et non pas des fatalités objectives qui rendraient vaine toute action personnelle. Il n’y a de
70 1941, Tapuscrits divers (1936-1947). Passion et origine de l’hitlérisme (janvier 1941)
155 amour de Tristan pour Iseult est décrit comme une fatalité , dans tous les sens du terme. Les amants s’aiment parce qu’ils ont bu
71 1942, La Vie protestante, articles (1938–1978). Perspectives d’avenir du protestantisme (2 janvier 1942)
156 ée sur l’espérance de l’Esprit et non pas sur les fatalités du passé, ouverte à la volonté d’un Dieu transcendant et non pas ferm
72 1942, La Part du diable. Quatrième partie. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
157 etite chance de liberté qui nous restait. Cette «  fatalité  » de la passion n’est qu’une manière de parler romanesque, mais combi
158 tes ? C’est l’alibi rêvé : « Je n’y étais pas, la fatalité seule est responsable. » Il faudrait un critère absolu… Mais justemen
159 ouvions-nous arrêter le glissement, renverser les fatalités  ? Nous le pouvions, nous n’avons pas su. Nous le pouvions peut-être e
73 1942, La Part du diable. Cinquième partie. Le Bleu du Ciel
160 c’est l’autre toujours, la force des choses ou la fatalité qui ont fait tout le mal, l’action contraire sera seule sanctifiante.
74 1942, La Part du diable (1944). Quatrième partie. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
161 etite chance de liberté qui nous restait. Cette «  fatalité  » de la passion n’est qu’une manière de parler romanesque, mais combi
162 tes ? C’est l’alibi rêvé : « Je n’y étais pas, la fatalité seule est responsable. » Il faudrait un critère absolu… Mais justemen
163 ouvions-nous arrêter le glissement, renverser les fatalités  ? Nous le pouvions, nous n’avons pas su. Nous le pouvions peut-être e
75 1942, La Part du diable (1944). Cinquième partie. Le Bleu du Ciel
164 c’est l’autre toujours, la force des choses ou la fatalité qui ont fait tout le mal, l’action contraire sera seule sanctifiante.
76 1942, La Part du diable (1982). Quatrième partie. Le diable dans nos Dieux et dans nos maladies
165 etite chance de liberté qui nous restait. Cette «  fatalité  » de la passion n’est qu’une manière de parler romanesque, mais combi
166 tes ? C’est l’alibi rêvé : « Je n’y étais pas, la fatalité seule est responsable. » Il faudrait un critère absolu… Mais justemen
167 ouvions-nous arrêter le glissement, renverser les fatalités  ? Nous le pouvions, nous n’avons pas su. Nous le pouvions peut-être e
77 1942, La Part du diable (1982). Cinquième partie. Le Bleu du Ciel
168 c’est l’autre toujours, la force des choses ou la fatalité qui ont fait tout le mal, l’action contraire sera seule sanctifiante.
78 1944, Les Personnes du drame. II. Liberté et fatum — 5. Luther et la liberté de la personne
169 ’amor fati, l’adhésion volontaire et joyeuse à la fatalité inéluctable. C’est dans cette volonté de reconnaître notre irresponsa
79 1944, Les Personnes du drame. III. Sincérité et authenticité — 7. Vues sur Ramuz
170 son absence insurmontable. À ceux qui croient aux fatalités de l’Histoire, il faut dire simplement qu’elles sont vraies pour eux-
80 1944, Les Personnes du drame. IV. Une maladie de la personne — 8. Le romantisme allemand
171 ère… » Prenons-y garde : ce moi détesté, c’est la fatalité de l’être individuel, charnel, créé, et lié à toute la création. C’es
81 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Les résultats de la guerre (21 décembre 1945)
172 larté qu’on est tenté d’y voir l’indication d’une fatalité  : il n’est pas d’autre voie praticable, la raison nous pousse à la su
82 1946, Le Figaro, articles (1939–1953). Pour la suppression des visas (23 avril 1946)
173 r. Ils représentent dans l’esprit des modernes la Fatalité imbécile. Pourquoi donc les acceptons-nous comme des moutons, sans qu
83 1946, Articles divers (1941-1946). Faut-il rentrer ? (4 mai 1946)
174 r. Ils représentent dans l’esprit des modernes la Fatalité imbécile. Pourquoi donc les acceptons-nous, comme des moutons, sans q
84 1946, Articles divers (1941-1946). Histoire de singes ou deux secrets de l’Europe (16 mai 1946)
175 ptique et de nous tenter d’abandon aux prétendues fatalités de l’Histoire. Mais il n’est point de fatalité pour l’homme qui ne re
176 s fatalités de l’Histoire. Mais il n’est point de fatalité pour l’homme qui ne recule pas devant sa liberté, et qui accepte les
85 1946, Carrefour, articles (1945–1947). Une bureaucratie sans ronds-de-cuir (23 mai 1946)
177 uestion de l’avenir des démocraties, livrées à la fatalité incontrôlable des agences. Finirons-nous tous fonctionnaires ? La soc
86 1946, Lettres sur la bombe atomique. X. La tâche politique du siècle
178 larté qu’on est tenté d’y voir l’indication d’une fatalité  : il n’est pas d’autre voie praticable, la raison nous pousse à la su
87 1946, Lettres sur la bombe atomique. X . La tâche politique du siècle
179 larté qu’on est tenté d’y voir l’indication d’une fatalité  : il n’est pas d’autre voie praticable, la raison nous pousse à la su
88 1946, Journal des deux mondes. Journal d’un retour
180 r. Ils représentent dans l’esprit des modernes la Fatalité Imbécile. Pourquoi donc les acceptons-nous, comme des moutons, sans q
89 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Première partie. N’habitez pas les villes !
181 dées que j’avais en tête. Il y a probablement une fatalité interne dans notre culture : elle s’enchante, se critique, se légitim
90 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Deuxième partie. Pauvre province
182 ait dû combattre. (Volonté et Pouvoir des masses, fatalités économiques, évolution de l’Histoire, mythes de la gauche et de la dr
91 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — I. Journal (1935-1936)
183 e pour éviter ce mal chez nous, pour prévenir ces fatalités . Alors, si nous y parvenons, nous aurons le droit de répondre, et de
92 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’un retour
184 r. Ils représentent dans l’esprit des modernes la Fatalité imbécile. Pourquoi donc les acceptons-nous comme des moutons, sans qu
93 1947, Vivre en Amérique. I. Vie politique
185 uestion de l’avenir des démocraties, livrées à la fatalité incontrôlable des agences. Finirons-nous tous fonctionnaires ? La soc
94 1947, Combat, articles (1946–1950). « La tâche française c’est d’inventer la paix » (26 décembre 1947)
186 aboutissent à la bombe ou à la paix. Il n’y a de fatalité que lorsque l’homme démissionne. Et c’est ce qui est grave en ce mome
95 1949, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — Le Conseil international du Mouvement européen (25 février 1949)
187 une bataille, enfin et surtout, contre toutes les fatalités qui nous préparent irrésistiblement une nouvelle guerre si personne n
96 1949, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Le Mouvement européen (avril 1949)
188 e véritables résistants — ceux qui résistent à la fatalité — l’auront vue et marchent vers elle. Il se peut que la vision qui le
97 1949, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — Pâques européennes (18 avril 1949)
189 e véritables résistants — ceux qui résistent à la fatalité — l’auront vue et marcheront vers elle. Il se peut que la vision qui
98 1949, La Vie protestante, articles (1938–1978). Printemps de l’Europe (29 avril 1949)
190 e véritables résistants — ceux qui résistent à la fatalité — l’auront vue et marchent vers elle. Il se peut que la vision qui le
99 1949, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — Que pouvez-vous faire ? (17 octobre 1949)
191 e de reprendre en main son destin, de secouer les fatalités de guerre, de misère et de honte, qui s’accumulent sur un proche hori
100 1949, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — L’Amérique veut nous unir (7 novembre 1949)
192 aiblesse et nos découragements, contre toutes nos fatalités , pour le seul espoir des hommes libres. Au revoir, mes chers auditeur