1 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
1 lus profondément l’Occidental, c’est peut-être la fidélité . » Ses remarques sur la psychologie de l’Égyptien ne sont pas moins s
2 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henry de Montherlant, Les Bestiaires (septembre 1926)
2 leur sujet trop pittoresque. « Honneur et longue fidélité aux taureaux braves et simplets d’esprit ! Qu’ils paissent éternellem
3 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
3 d’un adieu et calculer rapidement le retour à une fidélité plus profonde. Fidélité à sa loi individuelle, quelles merveilleuses
4 apidement le retour à une fidélité plus profonde. Fidélité à sa loi individuelle, quelles merveilleuses duperies cela suppose. M
4 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
5 es sentiments, à un manque de caractère aussi. La fidélité véritable est une œuvre d’art qui demande un long effort, et les Vien
6 rd, je situe l’amour dans un monde où la question fidélité ou inconstance ne se pose plus. Vous le savez, je n’ai aimé qu’une fe
5 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
7 es. Mais il faudrait mettre en balance une longue fidélité peut-être orgueilleuse, puisque Goethe tenait ses faiblesses pour des
6 1932, Le Paysan du Danube. Première partie. Le Paysan du Danube — Un soir à Vienne avec Gérard
8 es sentiments, à un manque de caractère aussi. La fidélité véritable est une œuvre d’art qui demande un long effort, et les Vien
9 rd, je situe l’amour dans un monde où la question fidélité ou inconstance ne se pose plus. Vous le savez, je n’ai aimé qu’une fe
7 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — IV
10 raste, son humanité singulière. Et maintenant, la fidélité même à cet exemple m’inciterait à ne point m’attarder. (J’entends enc
8 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Deux essais de philosophes chrétiens (mai 1934)
11 que le désespoir, l’espérance, la présence ou la fidélité . Certes, l’exemple de la phénoménologie a ouvert la voie à une nouvel
12 us donner l’exemple d’une « présence » et d’une «  fidélité  » vraiment chrétienne. « Philosopher, c’est apprendre à mourir », dis
13 l’être, à condition qu’elle soit soutenue par une fidélité que l’auteur définit comme « une présence activement perpétuée ». Et
9 1934, Politique de la personne. Quatrième partie. Problèmes de la révolution personnaliste — XII. Communauté révolutionnaire
14 e la vocation, c’est-à-dire, pour un chrétien, la fidélité de l’homme à persévérer dans sa mission particulière en dépit de tout
10 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kasimir Edschmid, Destin allemand (octobre 1934)
15 fonde de leur nation, que Pillau définit comme la fidélité , et de tout sacrifier à cette fidélité. À mesure qu’ils s’éloignent d
16 t comme la fidélité, et de tout sacrifier à cette fidélité . À mesure qu’ils s’éloignent de leur patrie, cette image grandit en e
17 pires solides, des valeurs morales stables, de la fidélité . Les blancs seuls savent tenir une parole, se sacrifier à une cause d
11 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
18 st rien devant sa vocation, qu’un doute ; mais la fidélité de la personne n’est pas vaine. Dans la très confuse partie que nous
12 1934, Politique de la personne (1946). Quatrième partie. Problèmes de la révolution personnaliste — XII. Communauté révolutionnaire
19 e la vocation, c’est-à-dire, pour un chrétien, la fidélité de l’homme à persévérer dans sa mission particulière en dépit de tout
13 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — 4. Qu’est-ce que la politique ?
20 de droite. À gauche, on fait volontiers passer la fidélité au parti avant la fidélité au bien commun de la nation. Ainsi, quand
21 t volontiers passer la fidélité au parti avant la fidélité au bien commun de la nation. Ainsi, quand tout va bien, quand la mach
14 1935, Esprit, articles (1932–1962). Kasimir Edschmid, Destin allemand (mai 1935)
22 ous affirmer que par le sacrifice. » Sacrifice et fidélité , voilà ce qui définit leur dernière dignité d’Allemands dans les tort
15 1936, Le Semeur, articles (1933–1949). Notre foi, par Emil Brunner (janvier 1936)
23  ». On sent dans ces études un constant effort de fidélité humble pour ne pas trahir la Révélation de Dieu en taisant — ou en ré
16 1936, Esprit, articles (1932–1962). Francfort, 16 mars 1936 (avril 1936)
24 en moi ! — un seul cri des masses confessant leur fidélité lui répondit. » Cri désignant ici la clameur instantanée de 30 000 ho
17 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Kierkegaard en France (juin 1936)
25 el, — par quoi j’entends d’orientation intime, de fidélité essentielle, en un mot, de finalité. D’où résultent nécessairement un
18 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Qu’est-ce que la politique ? (juin 1936)
26 de droite. À gauche, on fait volontiers passer la fidélité au parti avant la fidélité au bien commun de la nation. Ainsi, quand
27 t volontiers passer la fidélité au parti avant la fidélité au bien commun de la nation. Ainsi, quand tout va bien, quand la mach
19 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — I. Le problème de la culture
28 de l’importance qu’il y aurait à la traduire avec fidélité . En d’autres termes, si l’on néglige le langage, on néglige la cultur
20 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — VI. L’Arche de l’Alliance
29 omble la mesure. Ce n’est pas la richesse mais la fidélité . Ce ne sont pas les moyens en eux-mêmes mais les moyens mesurés par l
30 fin. C’est pourquoi sa pauvreté même garantit la fidélité de la culture du peuple hébreu. C’est une ascèse : il s’agit de détru
21 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — XIII. commune mesure et acte de foi
31 qui se détruisent d’elles-mêmes, malgré toute la fidélité de ceux qui sacrifient leur vie pour les maintenir. C’est qu’elles po
22 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — I. La pensée prolétarisée
32 soumettre nos jugements les plus intimes avec une fidélité pesante et très sévère. Il s’agit, pour parler un langage positif, de
23 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — I. Le problème de la culture
33 de l’importance qu’il y aurait à la traduire avec fidélité . En d’autres termes, si l’on néglige le langage, on néglige la cultur
24 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — VI. L’Arche de l’Alliance
34 omble la mesure. Ce n’est pas la richesse mais la fidélité . Ce ne sont pas les moyens en eux-mêmes mais les moyens mesurés par l
35 fin. C’est pourquoi sa pauvreté même garantit la fidélité de la culture du peuple hébreu. C’est une ascèse : il s’agit de détru
25 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — XIII. commune mesure et acte de foi
36 qui se détruisent d’elles-mêmes, malgré toute la fidélité de ceux qui sacrifient leur vie pour les maintenir, parce qu’elles po
26 1936, Penser avec les mains (1972). Deuxième partie. Penser avec les mains — I. La pensée prolétarisée
37 soumettre nos jugements les plus intimes avec une fidélité pesante et très sévère. Il s’agit, pour parler un langage positif, de
27 1937, Articles divers (1936-1938). Changer la vie ou changer l’homme ? (1937)
38 cendants ? C’est ainsi qu’on a vu Zinoviev, par «  fidélité  » au Parti, c’est-à-dire à l’avenir du Parti, proférer des aveux mens
39 Église prend de son message sous le rapport de sa fidélité à son fondement, à son contenu et à son but. Elle ne présente rien qu
28 1937, Articles divers (1936-1938). Vocation et destin d’Israël (1937)
40 qui la dépasse. Ce n’est pas la richesse, mais la fidélité . Ce ne sont pas les moyens en eux-mêmes mais les moyens mesurés par l
41 fin. C’est pourquoi sa pauvreté même garantit la fidélité de la culture du peuple hébreu. C’est une ascèse : il s’agit de détru
29 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
42 logiques, ou de plaisanteries vaudevillesques. La fidélité dans le mariage paraît légèrement ridicule : elle prend figure de con
43 a perdu la seule chose nécessaire : le sens de la fidélité . Car voici la fidélité : c’est l’acceptation décisive d’un être en so
44 nécessaire : le sens de la fidélité. Car voici la fidélité  : c’est l’acceptation décisive d’un être en soi, limité et réel, que
30 1938, Journal d’Allemagne. I. Journal (1935-1936)
45 en moi ! — un seul cri des masses confessant leur fidélité lui répondit. » Je n’oublierai plus ce « cri », cette clameur instant
31 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
46 L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)ax ay 1. Nécessité d’un parti pris À l’heure o
47 cun cynisme, peut servir de point de départ à une fidélité réelle ; et je ne dis pas à une fidélité qui soit une recette de « bo
48 rt à une fidélité réelle ; et je ne dis pas à une fidélité qui soit une recette de « bonheur », mais bien à une fidélité qui soi
49 soit une recette de « bonheur », mais bien à une fidélité qui soit possible, n’étant pas compromise en germe par un calcul forc
50 rme par un calcul forcément inexact. 4. Sur la fidélité On fausse l’éthique du mariage en faisant de la promesse de fidéli
51 l’éthique du mariage en faisant de la promesse de fidélité un problème, alors que le problème ne devrait se poser qu’à partir de
52 problème est de savoir comment Lui obéir.) Car la fidélité est sans raisons — ou elle n’est pas — comme tout ce qui porte une ch
53 Car pour ceux du siècle présent, je pense que la fidélité se définit comme la moins naturelle des vertus, et la plus désavantag
54  Bonheur ». À leurs yeux et dans leur langage, la fidélité conjugale est le succès d’un effort « inhumain ». Leur revendication
55 ie, s’y oppose diamétralement. Ils considèrent la fidélité comme une discipline imposée (aux humeurs et désirs spontanés) par un
56 ’ordre social soutient encore, en fait, l’idée de fidélité . Mais l’obstacle n’est pas sérieux, on le tourne de tous les côtés. V
57 tionaliste ou hédoniste, je ne parlerai que d’une fidélité observée en vertu de l’absurde, parce qu’on s’y est engagé, simplemen
58 sonne même des époux. Il faut bien voir que cette fidélité est à contre-courant des valeurs aujourd’hui vénérées par presque tou
59 e de qualités possible. Elle nie que le but de la fidélité soit le bonheur. Elle affirme scandaleusement que c’est avant tout l’
60 second lieu la volonté de faire une œuvre. Car la fidélité n’est pas du tout une espèce de conservatisme. Elle est plutôt une co
61 he à dominer, non pas à fuir. Je dis qu’une telle fidélité fonde la personne. Car la personne se manifeste comme une œuvre, au s
62 et aux mêmes conditions, dont la première est la fidélité à quelque chose qui n’était pas, mais que l’on crée. Personne, œuvre,
63 tait pas, mais que l’on crée. Personne, œuvre, et fidélité  : les trois mots ne sont point séparables ou concevables isolément. E
64 r. Ainsi, dans la plus humble vie, la promesse de fidélité introduit une chance de faire œuvre, et d’accéder au plan de la perso
65 sa chance immédiate de grandeur, et c’est dans la fidélité « absurde » qu’elle pourra la réaliser : quand il y aurait toutes les
66 t qui soit le contraire d’une ardeur exaltée ? La fidélité dont je parle est une folie, mais la plus sobre et quotidienne. Une f
67 le est fidèle. (Pour ne rien dire des successives fidélités de nos « liaisons », et de tous ces Tristans qui ne sont au vrai que
68 ces paroles : « Je suis toi-même ! » Ainsi de la fidélité du mythe, et de Tristan. C’est un narcissisme mystique, mais qui s’ig
69 érieure, la « joie suprême » d’Isolde agonisante. Fidélité qui consume la vie, mais qui consume aussi la faute, et divinise un m
70 é, « innocent » ! De ces origines mystiques, la «  fidélité passionnée » n’a gardé parmi nous que l’illusion d’accéder à une vie
71 a fiancée perdue. C’est l’émouvante formule de la fidélité courtoise ; une négation sans retour de la vie. Mais la fidélité dans
72 ise ; une négation sans retour de la vie. Mais la fidélité dans le mariage est au contraire un engagement absolument pris pour c
73 elle exige un retour au monde réel, tandis que la fidélité courtoise ne signifiait qu’une évasion. Dans le mariage, c’est à l’au
74 pas à son moi d’abord, que celui qui aime voue sa fidélité . Et tandis que la fidélité de Tristan était un perpétuel refus, une v
75 celui qui aime voue sa fidélité. Et tandis que la fidélité de Tristan était un perpétuel refus, une volonté d’exclure et de nier
76 iversité, d’empêcher le monde d’envahir l’âme, la fidélité des époux est l’accueil de la créature, la volonté d’accepter l’autre
77 est, dans son intime singularité. Insistons : la fidélité dans le mariage ne peut pas être cette attitude négative qu’on imagin
78 serait une preuve d’indigence et non d’amour. La fidélité veut bien plus : elle veut le bien de l’être aimé, et lorsqu’elle agi
79 fie la personne. À ce terme, on découvrira que la fidélité dans le mariage est la loi d’une vie nouvelle ; et non point de la vi
80 iniser. Et c’est ce qu’atteste l’expérience de la fidélité dans le mariage. Car cette fidélité se fonde justement sur le refus i
81 érience de la fidélité dans le mariage. Car cette fidélité se fonde justement sur le refus initial et juré de « cultiver » les i
82 ncrète de la relation des égaux. L’exercice de la fidélité envers une femme accoutume à considérer les autres femmes d’une maniè
83 . Au contraire de l’homme érotique, l’homme de la fidélité ne cherche plus à voir dans une femme seulement ce corps intéressant
84 déconcertée, au lieu de se faire obsédante, et la fidélité se garantit par la lucidité qu’elle développe. L’emprise du mythe fai
85 onne. En d’autres termes, on pourrait dire que la fidélité se garantit elle-même contre l’infidélité, du simple fait qu’elle hab
86 l a de particulier. C’est tout le secret de notre fidélité . La sagesse orientale cherche la connaissance dans l’abolition progre
87 init en même temps les conditions profondes de la fidélité , de la personne, du mariage, — et du refus de la passion. Elle suppos
88 cette volonté centrale, ou en dévie, compromet la fidélité , et donne des chances nouvelles à la passion. C’est notre vie et notr
89 ’elle n’y succombe point), retrouve le sens d’une fidélité gagée au moins sur des institutions solides, à la mesure de la person
90 es décisions toujours actuelles qui fondent notre fidélité . Quoi qu’il arrive, heur ou malheur, le sort du monde nous importe bi
91 e par cette action d’obéissance qui est la vie de fidélité . Vivre alors « comme tout le monde », mais « en vertu de l’absurde »,
92 est peut-être que cette œuvre était le lieu de sa fidélité la plus réelle. Pourquoi chercher ailleurs que dans la vocation vraim
93 s heureux. Mais l’horizon n’est plus le même. Une fidélité gardée au nom de ce qui ne change pas comme nous, révèle peu à peu so
94 riage et personne (II) : l’amour action, ou de la fidélité  », Esprit, Paris, novembre 1938, p. 231-256. ay. Une note précise :
32 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
95 but unique des réformateurs était de restaurer la fidélité de l’Église à la Parole de Dieu. Jamais ils n’ont admis d’être présen
33 1939, Tapuscrits divers (1936-1947). Pour une « Suisse chrétienne » (1939)
96 s’examine sérieusement et se demande si c’est par fidélité d’abord qu’il appelle une Suisse chrétienne, et non par un calcul pol
34 1939, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Non, Tristan et Iseut ne s’aiment pas, nous dit Denis de Rougemont (12 février 1939)
97 ision réfléchie, sur quoi le fondez-vous ? Sur la fidélité , qui me paraît en même temps le véritable fondement de la personnalit
98 fondement de la personnalité. Mais pour moi cette fidélité doit être observée en vertu de l’absurde. Elle est aussi absurde que
99 t la plus quotidienne. Votre réhabilitation de la fidélité , si conforme à la conception chrétienne du ma­riage, suppose chez les
35 1939, L’Amour et l’Occident. Livre premier. Le mythe de Tristan
100 n conduit Iseut au roi parce qu’il est lié par la fidélité du chevalier ; — les amants se séparent, au terme des trois années da
101 ècle, si exigeants dès qu’il s’agit d’honneur, de fidélité au suzerain, laissent passer sans un mot de commentaire tant d’action
102 res motifs allégués. En effet, si la morale de la fidélité au suzerain voulait que Tristan livre à Marc la fiancée qu’il alla qu
103 ’autres raisons de le croire. La conception de la fidélité et du mariage, selon l’amour courtois, est seule capable d’expliquer
104 finies et de guerres, l’amour courtois oppose une fidélité indépendante du mariage légal et fondée sur le seul amour. Il en vien
105 ’excusés, magnifiés comme exprimant une intrépide fidélité à la loi supérieure du donnoi, c’est-à-dire de l’amour courtois. (Don
106 e entre l’amant-chevalier et sa dame, ou domina.) Fidélité incompatible avec celle du mariage, on l’a vu. Le Roman ne manque pas
107 ’aiment hors du mariage et contre lui. Mais cette fidélité courtoise présente un trait des plus curieux : elle s’oppose, autant
108 Tristan choisira donc, dans ce cas, d’observer la fidélité féodale, masque et complice énigmatique de la fidélité courtoise. Il
109 ité féodale, masque et complice énigmatique de la fidélité courtoise. Il choisit en toute liberté, car nous avons marqué plus ha
110 est vrai qu’ils sont, l’un envers l’autre, d’une fidélité exemplaire. Mais le malheur, c’est que l’amour qui les « demeine » n’
36 1939, L’Amour et l’Occident. Livre II. Les origines religieuses du mythe
111 chrétien, en devenant un sacrement, imposait une fidélité insupportable à l’homme naturel. Supposons le cas du converti par for
112 mmage musical. Il lui jure à genoux une éternelle fidélité , comme on fait à un suzerain. « En gage d’amour, la dame donnait à so
113 (échangé par Tristan et Iseut) est le signe d’une fidélité qui justement n’est pas celle des corps. Soulignons enfin ce fait cap
114 us de la cortezia ; humilité, loyauté, respect et fidélité envers la Dame, sont ici rapportées expressément au refus de l’amour
37 1939, L’Amour et l’Occident. Livre III. Passion et mystique
115 ons, les amants échangent l’anneau de l’éternelle fidélité et du secret. La soumission ne sera donc qu’apparente. Et le jugement
38 1939, L’Amour et l’Occident. Livre IV. Le mythe dans la littérature
116 ine de se plaindre d’être trop enchaîné par cette fidélité , — alors qu’on voit tout au contraire qu’il désespère de ne point l’ê
117 que ma mort donnerait à l’humanité un exemple de fidélité éternelle, et qu’elle instaurerait, en quelque sorte, la possibilité
39 1939, L’Amour et l’Occident. Livre V. Amour et guerre
118 sa naissance. « Droits de butin, droit d’attaque, fidélité à la parole donnée sont régis par des règles semblables à celles qui
119 courtes fiançailles, et que le droit du mari à la fidélité de l’épouse ne revêtait pas ce caractère absolu qu’il avait pris dans
40 1939, L’Amour et l’Occident. Livre VI. Le mythe contre le mariage
120 logiques, ou de plaisanteries vaudevillesques. La fidélité dans le mariage paraît légèrement ridicule : elle prend figure de con
121 a perdu la seule chose nécessaire : le sens de la fidélité . Car voici la fidélité : c’est l’acceptation décisive d’un être en so
122 nécessaire : le sens de la fidélité. Car voici la fidélité  : c’est l’acceptation décisive d’un être en soi, limité et réel, que
41 1939, L’Amour et l’Occident. Livre VII. L’Amour action, ou de la fidélité
123 Livre VIIL’Amour action, ou de la fidélité 1.Nécessité d’un parti pris À l’heure où cet ouvrage touche à
124 cun cynisme, peut servir de point de départ à une fidélité réelle ; et je ne dis pas à une fidélité qui soit une recette de « bo
125 rt à une fidélité réelle ; et je ne dis pas à une fidélité qui soit une recette de « bonheur », mais bien à une fidélité qui soi
126 soit une recette de « bonheur », mais bien à une fidélité qui soit possible, n’étant pas compromise en germe par un calcul forc
127 erme par un calcul forcément inexact. 4.Sur la fidélité On fausse l’éthique du mariage en faisant de la promesse de fidéli
128 l’éthique du mariage en faisant de la promesse de fidélité un problème, alors que le problème ne devrait se poser qu’à partir de
129 problème est de savoir comment Lui obéir.) Car la fidélité est sans raisons — ou elle n’est pas — comme tout ce qui porte une ch
130 Car pour ceux du siècle présent, je pense que la fidélité se définit comme la moins naturelle des vertus, et la plus désavantag
131  Bonheur ». À leurs yeux et dans leur langage, la fidélité conjugale est le succès d’un effort « inhumain ». Leur revendication
132 ie, s’y oppose diamétralement. Ils considèrent la fidélité comme une discipline imposée (aux humeurs et désirs spontanés) par un
133 ’ordre social soutient encore, en fait, l’idée de fidélité . Mais l’obstacle n’est pas sérieux, on le tourne de tous les côtés. V
134 tionaliste ou hédoniste, je ne parlerai que d’une fidélité observée en vertu de l’absurde, parce qu’on s’y est engagé, simplemen
135 sonne même des époux. Il faut bien voir que cette fidélité est à contre-courant des valeurs aujourd’hui vénérées par presque tou
136 e de qualités possible. Elle nie que le but de la fidélité soit le bonheur. Elle affirme scandaleusement que c’est avant tout l’
137 second lieu la volonté de faire une œuvre. Car la fidélité n’est pas du tout une espèce de conservatisme. Elle est plutôt une co
138 he à dominer, non pas à fuir. Je dis qu’une telle fidélité fonde la personne. Car la personne se manifeste comme une œuvre, au s
139 et aux mêmes conditions, dont la première est la fidélité à quelque chose qui n’était pas, mais que l’on crée. Personne, œuvre
140 était pas, mais que l’on crée. Personne, œuvre et fidélité  : les trois mots ne sont point séparables ou concevables isolément. E
141 r. Ainsi, dans la plus humble vie, la promesse de fidélité introduit une chance de faire œuvre, et de s’élever au plan de la per
142 sa chance immédiate de grandeur, et c’est dans la fidélité a absurde » qu’elle pourra la réaliser : quand il y aurait toutes les
143 t qui soit le contraire d’une ardeur exaltée ? La fidélité dont je parle est une folie, mais la plus sobre et quotidienne. Une f
144 le est fidèle. (Pour ne rien dire des successives fidélités de nos « liaisons », et de tous ces Tristans qui ne sont au vrai que
145 ces paroles : « Je suis toi-même ! » Ainsi de la fidélité du mythe, et de Tristan. C’est un narcissisme mystique, mais qui s’ig
146 érieure, la « joie suprême » d’Isolde agonisante. Fidélité qui consume la vie, mais qui consume aussi la faute, et divinise un m
147 é, « innocent » ! De ces origines mystiques, la «  fidélité passionnée » n’a gardé parmi nous que l’illusion d’accéder à une vie
148 a fiancée perdue. C’est l’émouvante formule de la fidélité courtoise ; une négation sans retour de la vie. Mais la fidélité dans
149 ise ; une négation sans retour de la vie. Mais la fidélité dans le mariage est au contraire un engagement absolument pris pour c
150 elle exige un retour au monde réel, tandis que la fidélité courtoise ne signifiait qu’une évasion. Dans le mariage, c’est à l’au
151 pas à son moi d’abord, que celui qui aime voue sa fidélité . Et tandis que la fidélité de Tristan était un perpétuel refus, une v
152 celui qui aime voue sa fidélité. Et tandis que la fidélité de Tristan était un perpétuel refus, une volonté d’exclure et de nier
153 iversité, d’empêcher le monde d’envahir l’âme, la fidélité des époux est l’accueil de la créature, la volonté d’accepter l’autre
154 est, dans son intime singularité. Insistons : la fidélité dans le mariage ne peut pas être cette attitude négative qu’on imagin
155 serait une preuve d’indigence et non d’amour. La fidélité veut bien plus : elle veut le bien de l’être aimé, et lorsqu’elle agi
156 fie la personne. À ce terme, on découvrira que la fidélité dans le mariage est la loi d’une vie nouvelle ; et non point de la vi
157 iniser. Et c’est ce qu’atteste l’expérience de la fidélité dans le mariage. Car cette fidélité se fonde justement sur le refus i
158 érience de la fidélité dans le mariage. Car cette fidélité se fonde justement sur le refus initial et juré de « cultiver » les i
159 ncrète de la relation des égaux. L’exercice de la fidélité envers une femme accoutume à considérer les autres femmes d’une maniè
160 . Au contraire de l’homme érotique, l’homme de la fidélité ne cherche plus à voir dans une femme seulement ce corps intéressant
161 déconcertée, au lieu de se faire obsédante, et la fidélité se garantit par la lucidité qu’elle développe. L’empire du mythe faib
162 onne. En d’autres termes, on pourrait dire que la fidélité se garantit elle-même contre l’infidélité du simple fait qu’elle habi
163 l a de particulier. C’est tout le secret de notre fidélité . La sagesse orientale cherche la connaissance dans l’abolition progre
164 init en même temps les conditions profondes de la fidélité , de la personne, du mariage, — et du refus de la passion. Elle suppos
165 cette volonté centrale, ou en dévie, compromet la fidélité et donne des chances nouvelles à la passion. C’est notre vie et notre
166 ’elle n’y succombe point), retrouve le sens d’une fidélité gagée au moins sur des institutions solides, à la mesure de la person
167 es décisions toujours actuelles qui fondent notre fidélité . Quoi qu’il arrive, heur ou malheur, le sort du monde nous importe bi
168 e par cette action d’obéissance qui est la vie de fidélité . Vivre alors « comme tout le monde », mais « en vertu de l’absurde »,
169 est peut-être que cette œuvre était le lieu de sa fidélité la plus réelle. Pourquoi chercher ailleurs que dans la vocation vraim
170 s heureux. Mais l’horizon n’est plus le même. Une fidélité gardée au Nom de ce qui ne change pas comme nous, révèle peu à peu so
42 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
171 in dans les deux légendes, l’amour courtois et sa fidélité triomphent idéalement du mariage et de sa fidélité, en même temps que
172 idélité triomphent idéalement du mariage et de sa fidélité , en même temps que des liens féodaux. Mais les différences ne sont pa
173 er d’autres nœuds, pour s’assurer davantage de la fidélité et de la constance de la personne aimée. C’est léser le droit des ama
43 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Don Juan (juillet 1939)
174 C’étaient les femmes qu’il n’avait pas eues, par fidélité à la sienne. Où est la tricherie ? Dans ce défi installée au cœur de
44 1939, Nicolas de Flue. ACTE III.
175 e. Les députés doivent emporter le souvenir de la fidélité , des peines et travaux que le pieux homme, frère Claus, s’est donnés
45 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre premier. Le mythe de Tristan
176 n conduit Iseut au roi parce qu’il est lié par la fidélité du chevalier ; — les amants se séparent, au terme des trois années da
177 ècle, si exigeants dès qu’il s’agit d’honneur, de fidélité au suzerain, laissent passer sans un mot de commentaire tant d’action
178 res motifs allégués. En effet, si la morale de la fidélité au suzerain exige que Tristan livre à Marc la fiancée qu’il alla quér
179 ’autres raisons de le croire. La conception de la fidélité et du mariage, selon l’amour courtois, est seule capable d’expliquer
180 finies et de guerres, l’amour courtois oppose une fidélité indépendante du mariage légal et fondée sur le seul amour. Il en vien
181 ’excusés, magnifiés comme exprimant une intrépide fidélité à la loi supérieure du donnoi, c’est-à-dire de l’amour courtois. (Don
182 e entre l’amant-chevalier et sa Dame, ou domina). Fidélité incompatible avec celle du mariage, on l’a vu, le Roman ne manque pas
183 ’aiment hors du mariage et contre lui. Mais cette fidélité courtoise présente un trait des plus curieux : elle s’oppose, autant
184 Tristan choisira donc, dans ce cas, d’observer la fidélité féodale, masque et complice énigmatique de la fidélité courtoise. Il
185 ité féodale, masque et complice énigmatique de la fidélité courtoise. Il choisit en toute liberté, car nous avons marqué plus ha
186 est vrai qu’ils sont, l’un envers l’autre, d’une fidélité exemplaire. Mais le malheur, c’est que l’amour qui les « demeine » n’
46 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre II. Les origines religieuses du mythe
187 chrétien, en devenant un sacrement, imposait une fidélité insupportable à l’homme naturel. Supposons le cas du converti par for
188 mmage musical. Il lui jure à genoux une éternelle fidélité , comme on fait à un suzerain. En gage d’amour, la dame donnait à son
189 (échangé par Tristan et Iseut) est le signe d’une fidélité qui justement n’est pas celle des corps. Soulignons enfin ce fait cap
190 us de la cortezia : humilité, loyauté, respect et fidélité envers la Dame, sont ici rapportées expressément au refus de l’amour
191 brûlés. On sait qu’Iseut, soupçonnée de trahir sa fidélité au roi Marc, s’offre au jugement par un mouvement d’orgueil et de déf
47 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre III. Passion et mystique
192 ons, les amants échangent l’anneau de l’éternelle fidélité et du secret. La soumission ne sera donc qu’apparente. Et le jugement
48 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre IV. Le mythe dans la littérature
193 ine de se plaindre d’être trop enchaîné par cette fidélité — alors qu’on voit tout au contraire qu’il désespère de ne point l’êt
194 que ma mort donnerait à l’humanité un exemple de fidélité éternelle, et qu’elle instaurerait, en quelque sorte, la possibilité
49 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre V. Amour et guerre
195 sa naissance. « Droit de butin, droit d’attaque —  fidélité à la parole donnée sont régis par des règles semblables à celles qui
196 courtes fiançailles, et que le droit du mari à la fidélité de l’épouse ne revêtait pas ce caractère absolu qu’il avait pris dans
50 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre VI. Le mythe contre le mariage
197 logiques, ou de plaisanteries vaudevillesques. La fidélité dans le mariage paraît légèrement ridicule : elle prend figure de con
198 a perdu la seule chose nécessaire : le sens de la fidélité . Car voici la fidélité : c’est l’acceptation décisive d’un être en so
199 nécessaire : le sens de la fidélité. Car voici la fidélité  : c’est l’acceptation décisive d’un être en soi, limité et réel, que
51 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre VII. L’amour action, ou de la fidélité
200 Livre VIIL’amour action, ou de la fidélité 1.Nécessité d’un parti pris À l’heure où cet ouvrage touche à
201 cun cynisme, peut servir de point de départ à une fidélité réelle ; et je ne dis pas à une fidélité qui soit une recette de « bo
202 rt à une fidélité réelle ; et je ne dis pas à une fidélité qui soit une recette de « bonheur », mais bien à une fidélité qui soi
203 soit une recette de « bonheur », mais bien à une fidélité qui soit possible, n’étant pas compromise en germe par un calcul forc
204 erme par un calcul forcément inexact. 4.Sur la fidélité On fausse l’éthique du mariage en faisant de la promesse de fidéli
205 l’éthique du mariage en faisant de la promesse de fidélité un problème, alors que le problème ne devrait se poser qu’à partir de
206 problème est de savoir comment Lui obéir.) Car la fidélité est sans raisons — ou elle n’est pas — comme tout ce qui porte une ch
207 Car pour ceux du siècle présent, je pense que la fidélité se définit comme la moins naturelle des vertus, et la plus désavantag
208  Bonheur ». À leurs yeux et dans leur langage, la fidélité conjugale est le succès d’un effort « inhumain ». Leur revendication
209 ie, s’y oppose diamétralement. Ils considèrent la fidélité comme une discipline imposée (aux humeurs et désirs spontanés) par un
210 l’ordre social soutient encore en fait, l’idée de fidélité . Mais l’obstacle n’est pas sérieux, on le tourne de tous les côtés. V
211 tionaliste ou hédoniste, je ne parlerai que d’une fidélité observée en vertu de l’absurde, parce qu’on s’y est engagé, simplemen
212 sonne même des époux. Il faut bien voir que cette fidélité est à contre courant des valeurs aujourd’hui vénérées par presque tou
213 e de qualités possible. Elle nie que le but de la fidélité soit le bonheur. Elle affirme scandaleusement que c’est avant tout l’
214 second lieu la volonté de faire une œuvre. Car la fidélité n’est pas du tout une espèce de conservatisme. Elle est plutôt une co
215 he à dominer, non pas à fuir. Je dis qu’une telle fidélité fonde la personne. Car la personne se manifeste comme une œuvre, au s
216 et aux mêmes conditions, dont la première est la fidélité à quelque chose qui n’était pas, mais que l’on crée. Personne, œuvre
217 était pas, mais que l’on crée. Personne, œuvre et fidélité  : les trois mots ne sont point séparables ou concevables isolément. E
218 r. Ainsi, dans la plus humble vie, la promesse de fidélité introduit une chance de faire œuvre, et de s’élever au plan de la per
219 sa chance immédiate de grandeur, et c’est dans la fidélité « absurde » qu’elle pourra la réaliser : quand il y aurait toutes les
220 t qui soit le contraire d’une ardeur exaltée ? La fidélité dont je parle est une folie, mais la plus sobre et quotidienne. Une f
221 le est fidèle. (Pour ne rien dire des successives fidélités de nos « liaisons », et de tous ces Tristans qui ne sont au vrai que
222 ces paroles : « Je suis toi-même ! » Ainsi de la fidélité du mythe, et de Tristan. C’est un narcissisme mystique, mais qui s’ig
223 érieure, la « joie suprême » d’Isolde agonisante. Fidélité qui consume la vie, mais qui consume aussi la faute, et divinise un m
224 é, « innocent » ! De ces origines mystiques, la «  fidélité passionnée » n’a gardé parmi nous que l’illusion d’accéder à une vie
225 a fiancée perdue. C’est l’émouvante formule de la fidélité courtoise ; une négation sans retour de la vie. Mais la fidélité dans
226 ise ; une négation sans retour de la vie. Mais la fidélité dans le mariage est au contraire un engagement pris pour ce monde. Pa
227 elle exige un retour au monde réel, tandis que la fidélité courtoise ne signifiait qu’une évasion. Dans le mariage, c’est à l’au
228 mps qu’à son vrai moi, que celui qui aime voue sa fidélité . Et tandis que la fidélité de Tristan était un perpétuel refus, une v
229 celui qui aime voue sa fidélité. Et tandis que la fidélité de Tristan était un perpétuel refus, une volonté d’exclure et de nier
230 iversité, d’empêcher le monde d’envahir l’âme, la fidélité des époux est l’accueil de la créature, la volonté d’accepter l’autre
231 est, dans son intime singularité. Insistons : la fidélité dans le mariage ne peut pas être cette attitude négative qu’on imagin
232 serait une preuve d’indigence et non d’amour. La fidélité veut bien plus : elle veut le bien de l’être aimé, et lorsqu’elle agi
233 fie la personne. À ce terme, on découvrira que la fidélité dans le mariage est la loi d’une vie nouvelle ; et non point de la vi
234 iniser. Et c’est ce qu’atteste l’expérience de la fidélité dans le mariage. Car cette fidélité se fonde justement sur le refus i
235 érience de la fidélité dans le mariage. Car cette fidélité se fonde justement sur le refus initial et juré de « cultiver » les i
236 ncrète de la relation des égaux. L’exercice de la fidélité envers une femme accoutume à considérer les autres femmes d’une maniè
237 . Au contraire de l’homme érotique, l’homme de la fidélité ne cherche plus à voir dans une femme seulement ce corps intéressant
238 déconcertée, au lieu de se faire obsédante, et la fidélité se garantit par la lucidité qu’elle développe. L’empire du mythe faib
239 onne. En d’autres termes, on pourrait dire que la fidélité se garantit elle-même contre l’infidélité du simple fait qu’elle habi
240 mythe est né de rêves compensateurs — soit d’une fidélité contrainte et détestée, soit d’une jalousie masochiste, soit enfin d’
241 l a de particulier. C’est tout le secret de notre fidélité . La sagesse orientale cherche la connaissance dans l’abolition progre
242 init en même temps les conditions profondes de la fidélité , de la personne, du mariage — et du refus de la passion. Elle suppose
243 cette volonté centrale, ou en dévie, compromet la fidélité et donne des chances nouvelles à la passion. C’est notre vie et notre
244 ’elle n’y succombe point), retrouve le sens d’une fidélité gagée au moins sur des institutions solides, à la mesure de la person
245 es décisions toujours actuelles qui fondent notre fidélité . Quoi qu’il arrive, heur ou malheur, le sort du monde nous importe bi
246 e par cette action d’obéissance qui est la vie de fidélité . Vivre alors « comme tout le monde », mais « en vertu de l’absurde »,
247 est peut-être que cette œuvre était le lieu de sa fidélité la plus réelle. Pourquoi chercher ailleurs que dans la vocation vraim
248 s heureux. Mais l’horizon n’est plus le même. Une fidélité gardée au Nom de ce qui ne change pas comme nous, révèle peu a peu so
52 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre premier. Le mythe de Tristan
249 n conduit Iseut au roi parce qu’il est lié par la fidélité du chevalier ; — les amants se séparent, au terme des trois années da
250 ècle, si exigeants dès qu’il s’agit d’honneur, de fidélité au suzerain, laissent passer sans un mot de commentaire tant d’action
251 res motifs allégués. En effet, si la morale de la fidélité au suzerain exige que Tristan livre à Marc la fiancée qu’il alla quér
252 ’autres raisons de le croire. La conception de la fidélité et du mariage, selon l’amour courtois, est seule capable d’expliquer
253 finies et de guerres, l’amour courtois oppose une fidélité indépendante du mariage légal et fondée sur le seul amour. Il en vien
254 ’excusés, magnifiés comme exprimant une intrépide fidélité à la loi supérieure du donnoi, c’est-à-dire de l’amour courtois. (Don
255 é entre l’amant-chevalier et sa Dame, ou domina.) Fidélité incompatible avec celle du mariage, on l’a vu. Le Roman ne manque pas
256 ’aiment hors du mariage et contre lui. Mais cette fidélité courtoise présente un trait des plus curieux : elle s’oppose, autant
257 Tristan choisira donc, dans ce cas, d’observer la fidélité féodale, masque et complice énigmatique de la fidélité courtoise. Il
258 ité féodale, masque et complice énigmatique de la fidélité courtoise. Il choisit en toute liberté, car nous avons marqué plus ha
259 est vrai qu’ils sont, l’un envers l’autre, d’une fidélité exemplaire. Mais le malheur, c’est que l’amour qui les « demeine » n’
53 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre II. Les origines religieuses du mythe
260 chrétien, en devenant un sacrement, imposait une fidélité insupportable à l’homme naturel. Supposons le cas du converti par for
261 mmage musical. Il lui jure à genoux une éternelle fidélité , comme on fait à un suzerain. En gage d’amour, la dame donnait à son
262 (échangé par Tristan et Iseut) est le signe d’une fidélité qui justement n’est pas celle des corps. Soulignons enfin ce fait cap
263 us de la cortezia : humilité, loyauté, respect et fidélité envers la Dame, sont ici rapportées expressément au refus de l’amour
264 brûlés. On sait qu’Iseut, soupçonnée de trahir sa fidélité au roi Marc, s’offre au jugement par un mouvement d’orgueil et de déf
54 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre III. Passion et mystique
265 ons, les amants échangent l’anneau de l’éternelle fidélité et du secret. La soumission ne sera donc qu’apparente. Et le jugement
55 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre IV. Le mythe dans la littérature
266 ine de se plaindre d’être trop enchaîné par cette fidélité — alors qu’on voit tout au contraire qu’il désespère de ne point l’êt
267 que ma mort donnerait à l’humanité un exemple de fidélité éternelle, et qu’elle instaurerait, en quelque sorte, la possibilité
56 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre V. Amour et guerre
268 sa naissance. « Droit de butin, droit d’attaque —  fidélité à la parole donnée sont régis par des règles semblables à celles qui
269 courtes fiançailles, et que le droit du mari à la fidélité de l’épouse ne revêtait pas ce caractère absolu qu’il avait pris dans
57 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre VI. Le mythe contre le mariage
270 logiques, ou de plaisanteries vaudevillesques. La fidélité dans le mariage paraît légèrement ridicule : elle prend figure de con
271 a perdu la seule chose nécessaire : le sens de la fidélité . Car voici la fidélité : c’est l’acceptation décisive d’un être en so
272 nécessaire : le sens de la fidélité. Car voici la fidélité  : c’est l’acceptation décisive d’un être en soi, limité et réel, que
58 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre VII. L’amour action, ou de la fidélité
273 Livre VIIL’amour action, ou de la fidélité 1.Nécessité d’un parti pris À l’heure où cet ouvrage touche à
274 cun cynisme, peut servir de point de départ à une fidélité réelle ; et je ne dis pas à une fidélité qui soit une recette de « bo
275 rt à une fidélité réelle ; et je ne dis pas à une fidélité qui soit une recette de « bonheur », mais bien à une fidélité qui soi
276 soit une recette de « bonheur », mais bien à une fidélité qui soit possible, n’étant pas compromise en germe par un calcul forc
277 erme par un calcul forcément inexact. 4.Sur la fidélité On fausse l’éthique du mariage en faisant de la promesse de fidéli
278 l’éthique du mariage en faisant de la promesse de fidélité un problème, alors que le problème ne devrait se poser qu’à partir de
279 problème est de savoir comment Lui obéir.) Car la fidélité est sans raisons — ou elle n’est pas — comme tout ce qui porte une ch
280 Car pour ceux du siècle présent, je pense que la fidélité se définit comme la moins naturelle des vertus, et la plus désavantag
281  Bonheur ». À leurs yeux et dans leur langage, la fidélité conjugale est le succès d’un effort « inhumain ». Leur revendication
282 ie, s’y oppose diamétralement. Ils considèrent la fidélité comme une discipline imposée (aux humeurs et désirs spontanés) par un
283 ’ordre social soutient encore, en fait, l’idée de fidélité . Mais l’obstacle n’est pas sérieux, on le tourne de tous les côtés. V
284 tionaliste ou hédoniste, je ne parlerai que d’une fidélité observée en vertu de l’absurde, parce qu’on s’y est engagé, simplemen
285 a personne des époux. Il faut bien voir que cette fidélité est à contre-courant des valeurs aujourd’hui vénérées par presque tou
286 e de qualités possible. Elle nie que le but de la fidélité soit le bonheur. Elle affirme scandaleusement que c’est avant tout l’
287 second lieu la volonté de faire une œuvre. Car la fidélité n’est pas du tout une espèce de conservatisme. Elle est plutôt une co
288 he à dominer, non pas à fuir. Je dis qu’une telle fidélité fonde la personne. Car la personne se manifeste comme une œuvre, au s
289 et aux mêmes conditions, dont la première est la fidélité à quelque chose qui n’était pas, mais que l’on crée. Personne, œuvre
290 était pas, mais que l’on crée. Personne, œuvre et fidélité  : les trois mots ne sont point séparables ou concevables isolément. E
291 r. Ainsi, dans la plus humble vie, la promesse de fidélité introduit une chance de faire œuvre, et de s’élever au plan de la per
292 sa chance immédiate de grandeur, et c’est dans la fidélité « absurde » qu’elle pourra la réaliser : quand il y aurait toutes les
293 t qui soit le contraire d’une ardeur exaltée ? La fidélité dont je parle est une folie, mais la plus sobre et quotidienne. Une f
294 le est fidèle. (Pour ne rien dire des successives fidélités de nos « liaisons », et de tous ces Tristans qui ne sont au vrai que
295 ces paroles : « Je suis toi-même ! » Ainsi de la fidélité du mythe, et de Tristan. C’est un narcissisme mystique, mais qui s’ig
296 érieure, la « joie suprême » d’Isolde agonisante. Fidélité qui consume la vie, mais qui consume aussi la faute, et divinise un m
297 é, « innocent » ! De ces origines mystiques, la «  fidélité passionnée » n’a gardé parmi nous que l’illusion d’accéder à une vie
298 a fiancée perdue. C’est l’émouvante formule de la fidélité courtoise ; une négation sans retour de la vie. Mais la fidélité dans
299 ise ; une négation sans retour de la vie. Mais la fidélité dans le mariage est au contraire un engagement pris pour ce monde. Pa
300 elle exige un retour au monde réel, tandis que la fidélité courtoise ne signifiait qu’une évasion. Dans le mariage, c’est à l’au
301 mps qu’à son vrai moi, que celui qui aime voue sa fidélité . Et tandis que la fidélité de Tristan était un perpétuel refus, une v
302 celui qui aime voue sa fidélité. Et tandis que la fidélité de Tristan était un perpétuel refus, une volonté d’exclure et de nier
303 iversité, d’empêcher le monde d’envahir l’âme, la fidélité des époux est l’accueil de la créature, la volonté d’accepter l’autre
304 est, dans son intime singularité. Insistons : la fidélité dans le mariage ne peut pas être cette attitude négative qu’on imagin
305 serait une preuve d’indigence et non d’amour. La fidélité veut bien plus : elle veut le bien de l’être aimé, et lorsqu’elle agi
306 fie la personne. À ce terme, on découvrira que la fidélité dans le mariage est la loi d’une vie nouvelle ; et non point de la vi
307 diviniser. C’est ce qu’atteste l’expérience de la fidélité dans le mariage. Car cette fidélité se fonde justement sur le refus i
308 érience de la fidélité dans le mariage. Car cette fidélité se fonde justement sur le refus initial et juré de « cultiver » les i
309 ncrète de la relation des égaux. L’exercice de la fidélité envers une femme accoutume à considérer les autres femmes d’une maniè
310 . Au contraire de l’homme érotique, l’homme de la fidélité ne cherche plus à voir dans une femme seulement ce corps intéressant
311 déconcertée, au lieu de se faire obsédante, et la fidélité se garantit par la lucidité qu’elle développe. L’empire du mythe faib
312 onne. En d’autres termes, on pourrait dire que la fidélité se garantit elle-même contre l’infidélité du simple fait qu’elle habi
313 mythe est né de rêves compensateurs — soit d’une fidélité contrainte et détestée, soit d’une jalousie masochiste, soit enfin d’
314 l a de particulier. C’est tout le secret de notre fidélité . La sagesse orientale cherche la connaissance dans l’abolition progre
315 init en même temps les conditions profondes de la fidélité , de la personne, du mariage — et du refus de la passion. Elle suppose
316 cette volonté centrale, ou en dévie, compromet la fidélité et donne des chances nouvelles à la passion. C’est notre vie et notre
317 ’elle n’y succombe point), retrouve le sens d’une fidélité gagée au moins sur des institutions solides, à la mesure de la person
318 es décisions toujours actuelles qui fondent notre fidélité . Quoi qu’il arrive, heur ou malheur, le sort du monde nous importe bi
319 e par cette action d’obéissance qui est la vie de fidélité . Vivre alors « comme tout le monde », mais « en vertu de l’absurde »,
320 est peut-être que cette œuvre était le lieu de sa fidélité la plus réelle. Pourquoi chercher ailleurs que dans la vocation vraim
321 s heureux. Mais l’horizon n’est plus le même. Une fidélité gardée au Nom de ce qui ne change pas comme nous, révèle peu à peu so
59 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
322 in dans les deux légendes, l’amour courtois et sa fidélité triomphent idéalement du mariage et de sa fidélité, en même temps que
323 idélité triomphent idéalement du mariage et de sa fidélité , en même temps que des liens féodaux. Mais les différences ne sont pa
324 er d’autres nœuds, pour s’assurer davantage de la fidélité et de la constance de la personne aimée. C’est léser le droit des ama
60 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au sujet du Journal d’André Gide (janvier 1940)
325 e l’autorité en soi, mais au contraire par grande fidélité à l’autorité de l’Évangile, fondement unique et suffisant de la seule
61 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)
326 de papier ! La Confédération reste fondée sur la fidélité à la parole jurée, le nom l’indique, et surtout en allemand : Eid-Gen
62 1940, Mission ou démission de la Suisse. Le protestantisme créateur de personnes
327 but unique des réformateurs était de restaurer la fidélité de l’Église à la Parole de Dieu. Jamais ils n’ont admis d’être présen
63 1940, Mission ou démission de la Suisse. La Suisse que nous devons défendre
328 de papier ! La Confédération reste fondée sur la fidélité à la parole jurée, le nom l’indique, et surtout en allemand : Eidgeno
64 1940, Qu’est-ce que la Ligue du Gothard ? (1940). II. Le symbole du Gothard
329 e : double programme de défense à tout prix et de fidélité à une mission européenne et créatrice. Le Gothard, invincible bastion
65 1940, Qu’est-ce que la Ligue du Gothard ? (1940). III. Organisation de la Ligue
330 tromper une fois que ne rien faire dix fois — et fidélité absolue aux directives générales. Suggérer avant, critiquer après, ma
66 1940, Politique de la personne (1946). Ve partie. À la fois libre et engagé — Le protestantisme créateur de personnes
331 but unique des réformateurs était de restaurer la fidélité de l’Église à la Parole de Dieu. Jamais ils n’ont admis d’être présen
67 1942, Tapuscrits divers (1936-1947). Le miracle suisse (1942)
332 litique et civique, qui a procédé elle-même de sa fidélité a une idée bien définie : l’idée fédéraliste. Une leçon ne s’en dégag
68 1942, La Vie protestante, articles (1938–1978). Perspectives d’avenir du protestantisme (2 janvier 1942)
333 » comme on disait au xvie siècle. Et c’est notre fidélité même à la Réforme qui nous fait nous réjouir d’une perspective où nos
69 1942, La Part du diable. Quatrième partie. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
334 changé, elle aussi. Quel sens aurait encore notre fidélité , quand elle s’oppose à la loi même de la Vie ? Est-il “sincère” de s’
335 — ou l’Autre… ⁂ Cet « amour » qui détruit tant de fidélités , non par sa force, mais au contraire par les faiblesses qu’il autoris
336 ir exceptionnel de concentration, c’est-à-dire de fidélité  ; enfin le mépris des biens terrestres et du bonheur. Ce composé ne s
70 1942, La Part du diable. Cinquième partie. Le Bleu du Ciel
337 le sens des mots, il détruit la base même de nos fidélités . Il sait que partout où l’on appelle un chat un chat, le mal recule e
71 1942, La Part du diable (1944). Quatrième partie. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
338 changé, elle aussi. Quel sens aurait encore notre fidélité , quand elle s’oppose à la loi même de la Vie ? Est-il « sincère » de
339  ou l’Autre… ⁂ Cet « amour » qui détruit tant de fidélités , non par sa force, mais au contraire par les faiblesses qu’il autoris
340 ir exceptionnel de concentration, c’est-à-dire de fidélité  ; enfin le mépris des biens terrestres et du bonheur. Ce composé ne s
72 1942, La Part du diable (1944). Cinquième partie. Le Bleu du Ciel
341 le sens des mots, il détruit la base même de nos fidélités . Il sait que partout où l’on appelle un chat un chat, le mal recule e
73 1942, La Part du diable (1982). Quatrième partie. Le diable dans nos Dieux et dans nos maladies
342 changé, elle aussi. Quel sens aurait encore notre fidélité , quand elle s’oppose à la loi même de la Vie ? Est-il “sincère” de s’
343  ou l’Autre… ⁂ Cet « amour » qui détruit tant de fidélités , non par sa force, mais au contraire par les faiblesses qu’il autoris
344 ir exceptionnel de concentration, c’est-à-dire de fidélité  ; enfin le mépris des biens terrestres et du bonheur. Ce composé ne s
74 1942, La Part du diable (1982). Cinquième partie. Le Bleu du Ciel
345 le sens des mots, il détruit la base même de nos fidélités . Il sait que partout où l’on appelle un chat un chat, le mal recule e
75 1944, Les Personnes du drame. I. Sagesse et folie de la personne — 1. Le silence de Goethe
346 is il faudrait alors mettre en balance une longue fidélité peut-être orgueilleuse, puisque Goethe tenait ses faiblesses pour des
76 1944, Les Personnes du drame. III. Sincérité et authenticité — 6. Le Journal d’André Gide
347 e l’autorité en soi, mais au contraire par grande fidélité à l’autorité de l’Évangile, fondement unique et suffisant de la seule
77 1945, Articles divers (1941-1946). Présentation du tarot (printemps 1945)
348 e modèles du xviiie siècle avec plus ou moins de fidélité . Défaut courant : une simplification intempérante des symboles. Compa
78 1945, Articles divers (1941-1946). Les règles du jeu dans l’art romanesque (1944-1945)
349 personnages quelconques. Et c’est au nom de cette fidélité à la vie que M. Jules Romains va s’interdire, dit-il — « les enchaîne
79 1946, Le Figaro, articles (1939–1953). Pour la suppression des visas (23 avril 1946)
350 mour plus large de l’humain, une conception de la fidélité qui ne soit plus exclusive de la curiosité, un accueil plus ferme et
80 1946, Articles divers (1941-1946). Faut-il rentrer ? (4 mai 1946)
351 mour plus large de l’humain, une conception de la fidélité qui ne soit plus exclusive de la curiosité, un accueil plus ferme et
81 1946, Foi et Vie, articles (1928–1977). Fédéralisme et œcuménisme (octobre 1946)
352 e la communauté. Et la communauté est liée par sa fidélité à l’Éternel. Ainsi les droits et les devoirs du particulier ont le mê
82 1946, Journal des deux mondes. Journal d’un retour
353 mour plus large de l’humain, une conception de la fidélité qui ne soit plus exclusive de la curiosité, un accueil plus ferme et
83 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — I. Journal (1935-1936)
354 n moi ! », un seul cri des masses confessant leur fidélité lui répondit. Je n’oublierai plus ce « cri », cette clameur instantan
84 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’un retour
355 mour plus large de l’humain, une conception de la fidélité qui ne soit plus exclusive de la curiosité, un accueil plus ferme et
85 1947, Articles divers (1946-1948). La guerre des sexes en Amérique (janvier 1947)
356 ir exceptionnel de concentration, c’est-à-dire de fidélité  ; enfin le mépris des biens terrestres et du bonheur… L’amour-passion
86 1947, Vivre en Amérique. III. Vie privée
357 ir exceptionnel de concentration, c’est-à-dire de fidélité  ; enfin le mépris des biens terrestres et du bonheur… L’amour-passion
87 1947, Doctrine fabuleuse. Don Juan
358 C’étaient les femmes qu’il n’avait pas eues, par fidélité à la sienne. » Où est la tricherie ? Dans le défi, installé au cœur d
88 1948, Suite neuchâteloise. IV
359 raste, son humanité singulière. Et maintenant, la fidélité même à cet exemple m’inciterait à ne point m’attarder. (J’entends enc
89 1949, Le Semeur, articles (1933–1949). « Les protestants et l’esthétisme » (février-mars 1949)
360 e prétention (fondée ou non) à la rigueur et à la fidélité dogmatique, détruit en même temps ce qu’un artiste attend (souvent in
90 1951, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — Dernière chronique (12 mars 1951)
361 auditeurs, il me reste à vous remercier de votre fidélité à l’écoute pendant deux ans, des innombrables messages que vous m’ave
91 1951, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Inde 1951 (décembre 1951)
362 i paraît inspirer sa politique ? Au nom de quelle fidélité profonde, ou de quel idéal nouveau repoussera-t-il longtemps la doubl
92 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
363 e « communication indirecte ». Et maintenant, par fidélité à la méthode de Kierkegaard, passons sans transition à l’« énoncé dir
93 1953, La Confédération helvétique. Chapitre I. Le peuple et son histoire
364 ou d’une nation. La Suisse ne subsiste que par la fidélité de ses cantons à une alliance indiscutée, donc sans terme prévu. C’es
365 dition suisse : réalisme, sobriété, spiritualité, fidélité à l’Alliance primitive. Au solitaire laïque s’oppose trait pour trait
366 er à un Empire désormais dénaturé », — un acte de fidélité à la mission perpétuelle des « gardiens du cœur de l’Europe ». La Réf
367 ur offrir des garanties de durée. Prudemment, par fidélité à la continuité profonde de son histoire, la Suisse demanda et obtint
94 1953, La Confédération helvétique. Chapitre IV. La famille et l’éducation
368 après la Seconde Guerre mondiale28. Cependant, la fidélité aux liens familiaux, aux parentés, aux cousinages, et d’autre part le
95 1953, La Confédération helvétique. Chapitre VI. Le peuple suisse et le monde
369 it moins d’un choix que d’une nécessité, et d’une fidélité contractuelle. De plus, à ces reproches d’ordre moral, la Suisse a ré
96 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
370 sein même du monde féodal, qui est le monde des «  fidélités  ». Tristan, pris de passion, viole tous les interdits moraux, sociaux
371 i, perdu par moi ! » Vocation de souffrance et de fidélité jusqu’à la mort divinisante, mais un seul être a pris la place de tou
97 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
372 en crée d’autant plus qu’il est moins sûr de leur fidélité , ou de la sienne. (Ainsi Don Juan multiplie ses conquêtes.) Les nouve
98 1957, Articles divers (1957-1962). La voie et l’aventure (janvier 1957)
373 les dont il se croyait sûr, telles que courage et fidélité , obéissance, sacrifice, ordre et discipline, sont ici arrachées de le
99 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Chapitre I. Où les voies se séparent
374 les dont il se croyait sûr, telles que courage et fidélité , obéissance, sacrifice, ordre et discipline, sont ici arrachées de le
100 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Chapitre III. La spire et l’axe
375 s liens moraux et ce mépris des limites comme des fidélités , vont laisser l’homme désemparé, étranger à soi-même dans une cité tr