1
M. de Montherlant, le sport et les
jésuites
(9 février 1924)a M. de Montherlant est considéré par plusieurs co
2
que le temps de méditer : il a quitté le collège
jésuite
pour la tranchée, puis « le sport l’a saisi aux pattes de la guerre e
3
vouloir unir dans une même philosophie la morale
jésuite
, faite de règles et de contraintes imposées dans le but de restreindr
4
sacrifiera, de la morale sportive ou de la morale
jésuite
. Mais enfin, voici un homme, et non plus seulement un homme de lettre
5
ation ». a. « M. de Montherlant, le sport et les
jésuites
», La Semaine littéraire, Genève, n° 1571, 9 février 1924, p. 63-65.
6
; puis ce sont les conseillers intimes du roi, un
jésuite
, le père Lachaise, un archevêque libertin, Harlay de Champvallon, et
7
se laisse facilement convaincre. D’ailleurs, les
jésuites
ont déjà réussi à « tourner » l’édit par mille arguties juridiques. E
8
dénonçaient « la marque indélébile de l’éducation
jésuite
». Nous étions marqués par Numa Droz et les manuels des Frères ∴, par
9
profondément certes qu’un Voltaire le fut par les
jésuites
: du moins ceux-ci lui laissèrent-ils assez de verdeur d’esprit pour
10
oyens. J’en citerai deux exemples : la discipline
jésuite
et le drill militaire. Le drill correspond remarquablement dans le pl
11
dénonçaient « la marque indélébile de l’éducation
jésuite
». Nous étions marqués par Numa Droz, par l’esprit petit-bourgeois, q
12
profondément certes qu’un Voltaire le fut par les
jésuites
: du moins ceux-ci lui laissèrent-ils assez de verdeur d’esprit pour
13
oyens. J’en citerai deux exemples : la discipline
jésuite
et le drill militaire. Le drill correspond remarquablement dans le pl
14
ns ce recueil en savent quelque chose, et le Père
jésuite
qui tenta de soutenir la controverse prit une leçon de distinguo magi
15
dans les primes cervelles bourgeoises. Une revue
jésuite
parlait l’autre jour, non sans effroi, du « bolchévisme intellectuel
16
ins de la Pléiade, si méchamment enterrés par les
jésuites
dans leurs Histoires de la littérature française (pour ne rien dire d
17
as été révoqué, si Sully avait été écouté, si les
jésuites
n’étaient pas revenus, s’ils n’avaient pas armé, après quinze autres
18
ats perpétrés contre Henri IV à l’instigation des
jésuites
, la prétention toujours plus affichée des rois à revenir à la formule
19
tisme allemand. Le style reste baroque (un rococo
jésuite
qui n’économise pas sur les volutes !). Mais la pensée se dégage mieu
20
va pas de même en Espagne, mais c’est à cause des
jésuites
.) L’homme de gauche, en France, croit que fascisme égale droite, parc
21
s admirables précisions thomistes que les siècles
jésuites
avaient obnubilées, et que la grande majorité des catholiques d’aujou
22
ce affreuse du peuple français : il n’échappe aux
jésuites
que pour tomber dans le fétichisme : le franc sacré, les idées à maju
23
l’expression dans ce sens, qui n’est pas le sens
jésuite
courant : que la fin seule doit indiquer les moyens justes qui la pré
24
ce affreuse du peuple français : il n’échappe aux
jésuites
que pour tomber dans le fétichisme : le franc sacré, les idées à maju
25
dans des soutiens extérieurs, et les publicistes
jésuites
, pour la plupart étrangers, tentent d’éluder l’action politique du fr
26
s plus nombreuses. (La première en date, celle du
jésuite
Jacob Gretser, fut jouée à Lucerne en 1586. Le rôle politique de Nico
27
rti soigneusement raisonné. Triomphe de la morale
jésuite
. C’est le baroque classique qui vient emprisonner, dans l’artifice de
28
èrent à aborder eux aussi ce magnifique sujet. Le
jésuite
Jakob Gretser fit jouer à Lucerne, cette année-là, une Comoedia de vi
29
s une ville assiégée. Par contre, on sait que les
jésuites
, triomphant dans les pays absolutistes, ne passent point pour avoir f
30
rti soigneusement raisonné. Triomphe de la morale
jésuite
. C’est le baroque classique qui vient emprisonner, dans l’artifice de
31
rti soigneusement raisonné. Triomphe de la morale
jésuite
. C’est le baroque classique qui vient emprisonner, dans l’artifice de
32
s une ville assiégée. Par contre, on sait que les
jésuites
, triomphant dans les pays absolutistes, ne passent point pour avoir f
33
s une ville assiégée. Par contre, on sait que les
jésuites
, triomphant dans les pays absolutistes, ne passent point pour avoir f
34
negie et l’Homme de Cour de Balthazar Gracian. Ce
jésuite
avait mis en manuel les maximes de l’astuce sociale sous la monarchie
35
r l’Homme de l’Antichambre. Notons d’abord que du
jésuite
à notre expert en popularité, d’immenses progrès semblent s’être opér
36
negie et l’Homme de Cour de Balthazar Gracián. Ce
jésuite
avait mis en manuel les maximes de l’astuce sociale sous la monarchie
37
r l’Homme de l’Antichambre. Notons d’abord que du
jésuite
à notre expert en popularité, d’immenses progrès semblent s’être opér
38
ants — sonne pour les vêpres. Ce lac clair, qu’un
jésuite
français, au début du xviie siècle, baptisa lac du Saint-Sacrement p
39
ants — sonne pour les vêpres. Ce lac clair, qu’un
jésuite
français, au début du xviie siècle, baptisa lac du Saint-Sacrement p
40
ce affreuse du peuple français : il n’échappe aux
jésuites
que pour tomber dans le fétichisme : le franc sacré, les idées à maju
41
ants — sonne pour les vêpres. Ce lac clair, qu’un
jésuite
français, au début du xviie siècle, baptisa lac du Saint-Sacrement p
42
dée que « la fin justifie les moyens » n’est plus
jésuite
, mais léniniste, mais fasciste. L’hypocrisie aussi a changé de camp.
43
dée que « la fin justifie les moyens » n’est plus
jésuite
, mais léniniste, mais fasciste. L’hypocrisie aussi a changé de camp.
44
grand art (le puritanisme à Milton, les doctrines
jésuites
au baroque), et de « bonnes » théologies condamner l’art (judaïsme bi
45
a doctrine et des dogmes chrétiens. Suárez et les
jésuites
pensaient différemment, mais c’était il y a trois-cents ans. Personne
46
a doctrine et des dogmes chrétiens. Suárez et les
jésuites
pensaient différemment, mais c’était il y a trois-cents ans. Personne
47
aine qu’hostiles entre elles : la puritaine et la
jésuite
. L’un ascète, l’autre bon vivant. L’un chaste, et l’autre aimant à ré
48
liberté ». Par rapport à l’Europe des monarchies
jésuites
et des lettres de cachet, la Suisse aristocratique et républicaine co
49
érale, qui venait de décréter le bannissement des
jésuites
. L’armée des cantons protestants, sous les ordres du général Dufour,
50
aux couvents et ordres, ou de laisser rentrer les
jésuites
, ont éliminé des causes traditionnelles d’agitation. Cet apaisement,
51
se au service d’une inlassable escrime contre les
jésuites
fanatiques. Tout est démodé dans ce pamphlet, si l’on s’en tient à so
52
ettre. Tout redevient actuel si l’on remplace les
jésuites
par les communistes, les sectes ou religions par les partis, enfin la
53
rmet que l’on tolère le Parti. Un Mandarin dit au
jésuite
et aux deux missionnaires protestants qui se sont disputés devant lui
54
gnanime qu’ait eu la Chine, pour avoir chassé les
jésuites
car, dit-il, « ce n’était pas parce qu’il était intolérant, c’était a
55
it intolérant, c’était au contraire parce que les
jésuites
l’étaient ». Ces arguments sont simples, et ils valent aujourd’hui co
56
paisibles étaient établies dans leur empire ; les
jésuites
vinrent faire la treizième ; mais bientôt n’en voulant pas souffrir d
57
cher de dissoudre leur Compagnie, et d’abolir les
jésuites
pour en faire des citoyens : ce qui au fond est un mal imaginaire, et
58
ble un peu de vérité. 60. On sait assez que les
jésuites
, de nos jours, ont brillé plus d’une fois au premier rang de la pensé
59
hindouisme, ni du bouddhisme, ni du tao93. Enfin,
jésuites
et protestants, dans l’ère moderne, ont entrepris l’évangélisation de
60
béraux décrétèrent le bannissement de l’ordre des
jésuites
, en 1847, la guerre civile éclata. Les libéraux (ou « radicaux ») dét
61
, un autre chez le comte Ledochowski, général des
jésuites
, qu’il rencontre au château de Zizzers, près de Zurich — Retinger abo
62
célèbre de Francisco Suárez (1548-1617). Le grand
jésuite
espagnol ne se contente pas d’exalter la communauté du genre humain,
63
es missions protestantes se joignent à celles des
jésuites
: J’insinue qu’il serait de la gloire de Dieu et de l’honneur des pr
64
us neuve peut-être fut celle de la relativité. »
Jésuites
missionnaires, réformés chassés par la révocation de l’édit de Nantes
65
mme un « péril » Mais nous, nous qui ne sommes ni
jésuites
, ni démocrates, ni même assez Allemands, nous autres bons Européens e
66
possèdent une culture cosmopolite, donnée par les
jésuites
, mais s’en font gloire et y voient une valeur supérieure aux cultures
67
convertir les païens. Un autre moine espagnol, le
jésuite
Francisco Suárez (1548-1617), et le calviniste libéral Hugo Grotius (
68
l’expression dans ce sens, qui n’est pas le sens
jésuite
courant : que la fin seule doit indiquer les moyens justes qui la pré
69
is qui n’est pas sans précédent (voir l’œuvre des
jésuites
au xiie siècle en Chine) et qui surtout s’inscrit dans la vocation p
70
cile actuel du Vatican ? Le supérieur général des
jésuites
critique les missions chrétiennes : chaque mot porte et toute l’Églis
71
couvait depuis quelques années (interdiction des
jésuites
, restrictions aux couvents, activité des corps francs, ligue séparée
72
tantes répondent dès le xviie siècle les centres
jésuites
de Lucerne, Soleure et Fribourg, qui favorisent le théâtre sacré et p
73
u nom desquelles, au xvie siècle, calvinistes et
jésuites
se déchirèrent ; justification par la foi (la foi étant ferme assuran
74
péenne, ordres celtes, bénédictins, franciscains,
jésuites
… Quant aux hippies, je les trouve décrits dans les chroniques du xiie
75
tulait « Monsieur de Montherlant, le sport et les
jésuites
» et fut pour moi à l’origine d’un échange de lettres assez nourri av
76
e phrase. On l’a appliquée à Ravaillac, à qui les
jésuites
avaient demandé de tuer Henri IV « pour la plus grande gloire de Dieu