1
. Mais le plus grave est peut-être le sophisme du
loisir
. M. Guglielmo Ferrero a fort bien montré, dans un article intitulé «
2
les prendre dans son engrenage. L’emploi de leurs
loisirs
est prévu. Il est déterminé par la réclame, les produits Ford qu’il f
3
s’intensifie, plus il faut créer de besoins et de
loisirs
. Or, l’industrie ne peut subsister qu’en progressant. Mais la nature
4
phonies, ou autres œuvres destinées à charmer les
loisirs
de personnes oisives et raffinées, réunies pour admirer mutuellement
5
t de ses buts propres, humains et divins. Mauvais
loisirs
. Ford lui a donné une auto pour admirer la nature entre 17 et 19 heur
6
pas une faculté destinée à amuser nos moments de
loisir
, il a des exigences effectives ; et ces exigences sont en contradicti
7
encore : comme la lecture des romans anglais, les
loisirs
obsédés du jaloux, le travail jusqu’à l’aube, la naissance d’un visag
8
prit est un produit purement bourgeois, enfant du
loisir
économique, il lui faudra se réfugier dans la sphère des abstractions
9
Laisse-les donc chercher, jusqu’à la fin de leurs
loisirs
fiévreux, s’il faut faire quelque chose, et comment et pourquoi. Ce q
10
lant pour l’instant malaisée, ils utilisent leurs
loisirs
à s’accuser réciproquement d’être de la police, ou bien à décréter sa
11
e rythme perpétuellement syncopé du travail et du
loisir
, créé par l’économie citadine, ici s’apaise et laisse percevoir les r
12
s. Ou encore : la lecture des romans anglais, les
loisirs
obsédés du jaloux, le travail jusqu’à l’aube, la naissance d’un visag
13
e rythme perpétuellement syncopé du travail et du
loisir
, créé par l’économie citadine, ici s’apaise et laisse percevoir les r
14
lasser, celle qu’un regard embrasse et détaille à
loisir
. Au-delà de ses paysages et de sa proche histoire, il n’y a que l’ima
15
ime la religion du travail, ou la superstition du
loisir
— c’est affaire d’accent mis sur le premier ou sur le second membre d
16
tièrement responsable. Droit au travail, droit au
loisir
, on sait en 1933 à quel morne cauchemar aux sursauts de mitraille con
17
e machinisme est, en principe, destiné à créer du
loisir
, dans une société dont la religion dominante est la religion du trava
18
travail mécanique. Cette société n’accorde pas au
loisir
, but secret1 de la plupart de ses membres, la dignité morale qu’elle
19
à créer des possibilités toujours plus grandes de
loisir
. C’est pourquoi elle est condamnée à une espèce de dégradation, dans
20
u s’accroître dans des proportions telles que les
loisirs
créés théoriquement par le machinisme se trouvaient aussitôt absorbés
21
ption de la valeur du travail et conséquemment du
loisir
. Il ne semble pas que rien l’y aide, dans l’époque. C’est qu’il a tou
22
r, seul travail qui n’implique pas la négation du
loisir
, qui ne vide pas le loisir de toute signification positive mais bien
23
que pas la négation du loisir, qui ne vide pas le
loisir
de toute signification positive mais bien au contraire en figure la p
24
a mystique du travail quantitatif tend à vider le
loisir
de tout contenu concret. 2. Après avoir touché à 107 en 1914. Nous u
25
Loisir
ou temps vide ? (juillet 1933)e Le malaise De même que le « s
26
t parallèlement, de la corruption spirituelle des
loisirs
est née la présente corruption du travail. Notre siècle ne connaît pl
27
Notre siècle ne connaît plus ni le travail ni le
loisir
depuis qu’il a coupé leurs liens vivants. Nous le voyons lourdement s
28
os journées en 8 heures de travail et 8 heures de
loisir
est une dérision brutale des rythmes créateurs. Elle exprime simpleme
29
cessité. Ils n’arriveront jamais à la liberté, au
loisir
plein. Si la liberté n’est pas à l’origine d’un système, elle ne s’in
30
travail qui néglige la création, un travail sans
loisir
, sans liberté, laisse s’étendre l’empire de la nécessité. On aura bea
31
c’est vicier à la base toutes les conceptions du
loisir
qui découlent de cette erreur spirituelle ; et principalement la conc
32
gine. Dans l’Encyclopédie de 1765, vous trouverez
loisir
défini comme « le temps vuide ». Cette nomination qu’un libéral voudr
33
symbolisé par cette disjonction du travail et du
loisir
, dont il faut maintenant déceler la lâcheté originelle. Car c’est bie
34
édante en vienne par fatigue à décréter vides les
loisirs
que ses ancêtres consacraient à la création de leur puissance, du mêm
35
cé » le travail des classes chargées d’assurer ce
loisir
. C’est créer un monde impensable, le nôtre. Car si le loisir est simp
36
st créer un monde impensable, le nôtre. Car si le
loisir
est simplement le contraire du travail, et son but ; si le labeur et
37
ont plus de finalité commune ; s’il n’y a plus de
loisir
dans le travail ni de travail dans le loisir ; s’il n’y a plus rien d
38
s de loisir dans le travail ni de travail dans le
loisir
; s’il n’y a plus rien dans l’un qui permette de saisir la nature de
39
Nous dirons : le but du travail, ce n’est pas le
loisir
, mais la création. Et le but du loisir, ce n’est pas la jouissance, m
40
est pas le loisir, mais la création. Et le but du
loisir
, ce n’est pas la jouissance, mais la création. Nous n’avons pas le go
41
ons pas le goût du vide. Par cet acte, travail et
loisir
retrouveront leur commun sens : dans l’actualité de l’être, où ils ne
42
creuses » ou des efforts stériles. Est-ce un long
loisir
créateur ? Un long travail d’enfantement ? Cela ne va pas sans douleu
43
r du travail), sinon toutefois l’organisation des
loisirs
, qui lui sera tôt ou tard conjointe. 3° que si l’on veut sauvegarder
44
n pas cartésienne, comme on le dit souvent. e. «
Loisir
ou temps vide ? », Esprit, Paris, n° 10, juillet 1933, p. 604-608.
45
. Si les scandales du temps vous laissent quelque
loisir
pour vous occuper de vous-mêmes et de l’enjeu de l’existence, vous li
46
lic », celui-là même qui, chez nous, consacre ses
loisirs
à dévorer des prix Goncourt, justifiant les plus grosses manœuvres pu
47
oir à l’appendice : « Liberté ou chômage ? » et «
Loisir
ou temps vide » ? 14. On sait que M. Jean-Richard Bloch intitula De
48
ime la religion du travail, ou la superstition du
loisir
— c’est affaire d’accent mis sur le premier ou sur le second membre d
49
tièrement responsable. Droit au travail, droit au
loisir
, on sait en 1933 à quel morne cauchemar aux sursauts de mitraille con
50
e machinisme est, en principe, destiné à créer du
loisir
, dans une société dont la religion dominante est la religion du trava
51
travail mécanique. Cette société n’accorde pas au
loisir
, but secret69 de la plupart de ses membres, la dignité morale qu’elle
52
à créer des possibilités toujours plus grandes de
loisir
. C’est pourquoi elle est condamnée à une espèce de dégradation, dans
53
u s’accroître dans des proportions telles que les
loisirs
créés théoriquement par le machinisme se trouvaient aussitôt absorbés
54
ion de la valeur du travail et, conséquemment, du
loisir
. Il ne semble pas que rien l’y aide, dans l’époque. C’est qu’il a tou
55
r, seul travail qui n’implique pas la négation du
loisir
, qui ne vide pas le loisir de toute signification positive mais bien
56
que pas la négation du loisir, qui ne vide pas le
loisir
de toute signification positive mais bien au contraire en figure la p
57
a mystique du travail quantitatif tend à vider le
loisir
de tout contenu concret. 70. Après avoir touché à 107 en 1914. Nous
58
t parallèlement, de la corruption spirituelle des
loisirs
est née la présente corruption du travail. Notre siècle ne connaît pl
59
Notre siècle ne connaît plus ni le travail ni le
loisir
depuis qu’il a coupé leurs liens vivants. Nous le voyons se débattre
60
os journées en 8 heures de travail et 8 heures de
loisir
est une dérision brutale des rythmes créateurs. Elle exprime simpleme
61
cessité. Ils n’arriveront jamais à la liberté, au
loisir
plein. Si la liberté n’est pas à l’origine d’un système, elle ne s’in
62
travail qui néglige la création, un travail sans
loisir
, sans liberté, laisse s’étendre l’empire de la nécessité. On aura bea
63
c’est vicier à la base toutes les conceptions du
loisir
qui découlent de cette erreur spirituelle ; et principalement la conc
64
gine. Dans l’Encyclopédie de 1765, vous trouverez
loisir
défini comme « le temps vuide ». Cette nomination qu’un libéral voudr
65
symbolisé par cette disjonction du travail et du
loisir
, dont il faut maintenant déceler la lâcheté originelle. Car c’est bie
66
édante en vienne par fatigue à décréter vides les
loisirs
que ses ancêtres consacraient à la création de leur puissance, du mêm
67
cé » le travail des classes chargées d’assurer ce
loisir
. C’est créer un monde impensable, le nôtre. Car si le loisir est simp
68
st créer un monde impensable, le nôtre. Car si le
loisir
est simplement le contraire du travail, et son but ; si le labeur et
69
ont plus de finalité commune ; s’il n’y a plus de
loisir
dans le travail ni de travail dans le loisir ; s’il n’y a plus rien d
70
s de loisir dans le travail ni de travail dans le
loisir
; s’il n’y a plus rien dans l’un qui permette de saisir la nature de
71
Nous dirons : le but du travail, ce n’est pas le
loisir
, mais la création. Et le but du loisir, ce n’est pas la jouissance, m
72
est pas le loisir, mais la création. Et le but du
loisir
, ce n’est pas la jouissance, mais la création. Nous n’avons pas le go
73
ons pas le goût du vide. Par cet acte, travail et
loisir
retrouveront leur commun sens : dans l’actualité de l’être, où ils ne
74
creuses » ou des efforts stériles. Est-ce un long
loisir
créateur ? Un long travail d’enfantement ? Cela ne va pas sans douleu
75
r du travail), sinon toutefois l’organisation des
loisirs
, qui lui sera tôt ou tard conjointe. 3° que si l’on veut sauvegarder
76
oir à l’appendice : « Liberté ou chômage ? » et «
Loisir
ou temps vide ? » 9. On sait que M. Jean-Richard Bloch intitula Des
77
ime la religion du travail, ou la superstition du
loisir
— c’est affaire d’accent mis sur le premier ou sur le second membre d
78
tièrement responsable. Droit au travail, droit au
loisir
, on sait en 1933 à quel morne cauchemar aux sursauts de mitraille con
79
e machinisme est, en principe, destiné à créer du
loisir
, dans une société dont la religion dominante est la religion du trava
80
travail mécanique. Cette société n’accorde pas au
loisir
, but secret72 de la plupart de ses membres, la dignité morale qu’elle
81
à créer des possibilités toujours plus grandes de
loisir
. C’est pourquoi elle est condamnée à une espèce de dégradation, dans
82
u s’accroître dans des proportions telles que les
loisirs
créés théoriquement par le machinisme se trouvaient aussitôt absorbés
83
ion de la valeur du travail et, conséquemment, du
loisir
. Il ne semble pas que rien l’y aide, dans l’époque. C’est qu’il a tou
84
r, seul travail qui n’implique pas la négation du
loisir
, qui ne vide pas le loisir de toute signification positive mais bien
85
que pas la négation du loisir, qui ne vide pas le
loisir
de toute signification positive mais bien au contraire en figure la p
86
a mystique du travail quantitatif tend à vider le
loisir
de tout contenu concret. 73. Après avoir touché à 107 en 1914. Nous
87
t parallèlement, de la corruption spirituelle des
loisirs
est née la présente corruption du travail. Notre siècle ne connaît pl
88
Notre siècle ne connaît plus ni le travail ni le
loisir
depuis qu’il a coupé leurs liens vivants. Nous le voyons se débattre
89
os journées en 8 heures de travail et 8 heures de
loisir
est une dérision brutale des rythmes créateurs. Elle exprime simpleme
90
cessité. Ils n’arriveront jamais à la liberté, au
loisir
plein. Si la liberté n’est pas à l’origine d’un système, elle ne s’in
91
travail qui néglige la création, un travail sans
loisir
, sans liberté, laisse s’étendre l’empire de la nécessité. On aura bea
92
c’est vicier à la base toutes les conceptions du
loisir
qui découlent de cette erreur spirituelle ; et principalement la conc
93
gine. Dans l’Encyclopédie de 1765, vous trouverez
loisir
défini comme « le temps vuide ». Cette nomination qu’un libéral voudr
94
symbolisé par cette disjonction du travail et du
loisir
, dont il faut maintenant déceler la lâcheté originelle. Car c’est bie
95
édante en vienne par fatigue à décréter vides les
loisirs
que ses ancêtres consacraient à la création de leur puissance, du mêm
96
cé » le travail des classes chargées d’assurer ce
loisir
. C’est créer un monde impensable, le nôtre. Car si le loisir est simp
97
st créer un monde impensable, le nôtre. Car si le
loisir
est simplement le contraire du travail, et son but ; si le labeur et
98
ont plus de finalité commune ; s’il n’y a plus de
loisir
dans le travail ni de travail dans le loisir ; s’il n’y a plus rien d
99
s de loisir dans le travail ni de travail dans le
loisir
; s’il n’y a plus rien dans l’un qui permette de saisir la nature de
100
Nous dirons : le but du travail, ce n’est pas le
loisir
, mais la création. Et le but du loisir, ce n’est pas la jouissance, m
101
est pas le loisir, mais la création. Et le but du
loisir
, ce n’est pas la jouissance, mais la création. Nous n’avons pas le go
102
ons pas le goût du vide. Par cet acte, travail et
loisir
retrouveront leur commun sens : dans l’actualité de l’être, où ils ne
103
creuses » ou des efforts stériles. Est-ce un long
loisir
créateur ? Un long travail d’enfantement ? Cela ne va pas sans douleu
104
physique — et nous y reviendrons plus tard tout à
loisir
, soit pour marquer les causes internes de son succès auprès des clerc
105
s’il est aimable. Ou bien c’est l’ornement de nos
loisirs
. Mais Claudel dit : l’art poétique est art de faire. Un gémissement c
106
l’animent, et qui le soutiennent. Nous avons tout
loisir
de jouer le jeu de grandes questions métaphysiques sans ébranler l’au
107
eur d’une classe établie réside toujours dans ses
loisirs
. L’inactualité de la culture, qui était pour Marx une vérité de fait
108
fin, et le travail un moyen de « gagner », et le
loisir
un déficit. Fatalité prolétarienne ! Diverses dictatures nous en mont
109
tations évidentes ou ingénieuses, qu’il aura tout
loisir
de faire pour sa part, après avoir fermé ce livre. Cependant la quest
110
l’animent, et qui le soutiennent. Nous avons tout
loisir
de jouer le jeu des grandes questions métaphysiques sans ébranler l’a
111
eur d’une classe établie réside toujours dans ses
loisirs
. L’inactualité de la culture, qui était pour Marx une vérité de fait
112
fin, et le travail un moyen de « gagner », et le
loisir
un déficit. Fatalité prolétarienne ! Diverses dictatures nous en mont
113
tations évidentes ou ingénieuses, qu’il aura tout
loisir
de faire pour sa part, après avoir fermé ce livre. Cependant la quest
114
l’homme. — Il s’agit de transformer le chômage en
loisir
. Je résume : primauté du spirituel ; primauté de l’homme sur l’écono
115
t du roman fait à l’usage des bourgeois, de leurs
loisirs
improductifs. Une telle crise ne peut être résolue par des mesures de
116
’une seule expérience précise et utile : celle du
loisir
. Je m’aperçois que je ne savais plus, ou ne pouvais plus, « perdre »
117
où les idées et sentiments changent de climat. Le
loisir
n’est pas simplement la cessation du travail pour un repos nécessaire
118
l, par exemple — mais il ne connaît plus de vrais
loisirs
. 23 janvier (écrit sur la dune) Il ne faut pas se mettre en colère
119
relativement au dessein de ce journal : celle du
loisir
. Je m’aperçois que je ne savais plus, ou ne pouvais plus, « perdre »
120
où les idées et sentiments changent de climat. Le
loisir
n’est pas simplement la cessation du travail pour un repos nécessaire
121
, par exemple —, mais il ne connaît plus de vrais
loisirs
. ⁂ Je saisis l’occasion de ce répit pour essayer de démêler un peu la
122
e « idéal », sans doute laisserions-nous moins de
loisirs
à notre faculté judicatoire pour exercer ses comparaisons trop exacte
123
si tant d’autres choses ! Une certaine qualité de
loisirs
, de réflexions aventureuses, de rêveries et de conversations intermin
124
enir cette tradition du romantisme et des féconds
loisirs
qui a fait la gloire d’une Heidelberg, d’une Tubingue, et de tant d’a
125
ture n’a jamais prospéré que dans les lieux où le
loisir
est cultivé, — et non pas méprisé ou condamné comme un péché envers l
126
l’État. Il m’a semblé que cette petite morale du
loisir
ne serait pas déplacée ce soir, dans cette halte du souvenir et de l’
127
il d’hommes par les machines, et donc de créer du
loisir
; d’autre part, d’élever le niveau général du confort. Or chacun sait
128
atiques du machinisme ne sont pas d’augmenter les
loisirs
, mais bien d’augmenter le chômage, et qu’au lieu d’élever le niveau g
129
il d’hommes par les machines, et donc de créer du
loisir
; d’autre part, d’élever le niveau général du confort. Or chacun sait
130
atiques du machinisme ne sont pas d’augmenter les
loisirs
, mais bien d’augmenter le chômage, et qu’au lieu d’élever le niveau g
131
ui m’y ramène. Si je vous confie que mes premiers
loisirs
de militaire ont été consacrés à la lecture du grand roman de Gottfri
132
os usages, coutumes et costumes, arts, travaux et
loisirs
. Au point qu’on étonne un moderne en lui demandant quel peut être le
133
os usages, coutumes et costumes, arts, travaux et
loisirs
. Au point qu’on étonne un moderne en lui demandant quel peut être le
134
s’il est aimable. Ou bien c’est l’ornement de nos
loisirs
. Mais Claudel dit : l’art poétique est art de faire. Un gémissement c
135
qui ne harcèle pas l’homme, et qui lui laisse le
loisir
d’être humain, au lieu de le forcer sans trêve à défendre sa vie d’an
136
vident, car les visions de l’avenir naissent d’un
loisir
intense. Or, ils ont à recevoir des députés… Seule, une cour internat
137
à l’armée, quel beau vide, ou quelle plénitude du
loisir
! Amusons-nous à dire un peu de quoi se fait la vie quotidienne, dans
138
livre dont les fabricants de magazines puissent à
loisir
piller les arguments ou les informations originales ; et faire jouer
139
qui ne harcèle pas l’homme, et qui lui laisse le
loisir
d’être humain, au lieu de le forcer sans trêve à défendre sa vie d’an
140
heures du jour et de la nuit. Profité de ce bref
loisir
pour reprendre mon diable abandonné dans un tiroir depuis des mois, e
141
s la fin du progrès ne peut être qu’une plage, un
loisir
sur la plage, et nous l’avons ici. New York, 2 septembre 1942 Q
142
vident, car les visions de l’avenir naissent d’un
loisir
intense. Or ils ont à recevoir des députés… Seule une cour internatio
143
vident, car les visions de l’avenir naissent d’un
loisir
intense. Or ils ont à recevoir des députés. Seule une cour internatio
144
e rythme perpétuellement syncopé du travail et du
loisir
, créé par l’économie citadine, ici s’apaise et laisse percevoir les r
145
Laisse-les donc chercher, jusqu’à la fin de leurs
loisirs
fiévreux, s’il faut faire quelque chose, et comment et pourquoi. Ce q
146
relativement au dessein de ce journal : celle du
loisir
. Je m’aperçois que je ne savais plus, ou ne pouvais plus, « perdre »
147
où les idées et sentiments changent de climat. Le
loisir
n’est pas simplement la cessation du travail pour un repos nécessaire
148
, par exemple —, mais il ne connaît plus de vrais
loisirs
. ⁂ Je saisis l’occasion de ce répit pour essayer de démêler un peu la
149
e « idéal », sans doute laisserions-nous moins de
loisirs
à notre faculté judicatoire pour exercer ses comparaisons trop exacte
150
à l’armée, quel beau vide, ou quelle plénitude du
loisir
! Amusons-nous à dire un peu de quoi se fait la vie quotidienne, dans
151
livre dont les fabricants de magazines puissent à
loisir
piller les arguments ou les informations originales ; et faire jouer
152
e fuite hors de la vie, ou la vraie vie ? Ici, le
loisir
n’est qu’un vide. Rien à regarder que ce mur de briques humides. Rien
153
qui ne harcèle pas l’homme, et qui lui laisse le
loisir
d’être humain, au lieu de le forcer sans trêve à défendre sa vie d’an
154
heures du jour et de la nuit. Profité de ce bref
loisir
pour reprendre mon diable abandonné dans un tiroir depuis des mois, e
155
s la fin du progrès ne peut être qu’une plage, un
loisir
sur la plage, et nous l’avons ici. New York, 2 septembre 1942 Q
156
heures du jour et de la nuit. Profité de ce bref
loisir
pour reprendre mon diable abandonné dans un tiroir depuis des mois, e
157
s la fin du progrès ne peut être qu’une plage, un
loisir
sur la plage, et nous l’avons ici. New York, 2 septembre 1942 Quoi de
158
s circonstances de ma vie ne m’ont plus laissé le
loisir
d’y penser, ni même de bien lire les journaux. Mais voici ce matin su
159
lasser, celle qu’un regard embrasse et détaille à
loisir
. Au-delà de ses paysages et de sa proche histoire, il n’y a que l’ima
160
r laissera tout le temps d’aller lentement, et le
loisir
d’être prudents. Festina lente nous disent-ils. Les Coréens n’entende
161
r laissera tout le temps d’aller lentement, et le
loisir
d’être prudents. Festina lente nous disent-ils. Les Coréens n’entende
162
aine de spécialistes ou de bourgeois disposant de
loisirs
, donc étrangère à l’homme du peuple. Comment remédier à cet état de c
163
homme libéré du travail, que va-t-il faire de ses
loisirs
, qui deviendront l’essentiel de sa vie ? Problème immense et tout nou
164
différer, fantaisie, besoin d’imprévu, sérénité,
loisir
, maîtrise de soi, individualité et liberté… On proteste au nom de la
165
er : la technocratie. Une promesse effarante : le
loisir
. La technocratie. L’homme qui cesse de sentir et de vouloir les buts
166
angoisse devant les perspectives vertigineuses du
loisir
, qui poseraient d’une manière immédiate et concrète la grande questio
167
uation. Si demain la technique paye les masses en
loisirs
, plus largement qu’elle n’a jamais payé ses actionnaires en dividende
168
n prestige s’évanouira dans la mesure même où les
loisirs
et leur contenu deviendront le problème vital et passionnant. Alors l
169
her de réaliser enfin ses bénéfices humains. Les
loisirs
. Cette guérison du mal technique par la technique elle-même est-elle
170
ndis que la production ne cessait d’augmenter. Le
loisir
apparaît ainsi comme le sous-produit de la technique, dont le but pri
171
de la technique et l’un de ses buts possibles, le
loisir
, a diminué d’un tiers pendant ce laps de temps. Un deuxième but qui e
172
cercle arctique (Suède et Norvège), condamnées au
loisir
pendant six mois d’hiver : elles se tournent vers la culture. Or il s
173
récisément qui nous permet ce retour en créant du
loisir
. Et quant à la mystique, elle suppose avant tout la connaissance préc
174
terreur. 41. L’Encyclopédie de 1765 définit le
loisir
comme « le temps vuide ». Elle suppose donc que le travail est le vra
175
stance des syndicats aux techniques créatrices de
loisirs
(automation), c’est-à-dire de « temps vide », que l’on appelle chômag
176
l’on appelle chômage. On refuse de considérer le
loisir
comme le but même du machinisme. Or il pourra le devenir dès que les
177
avec un emploi du temps qui ne lui laissait aucun
loisir
. Nous avons pu l’isoler quelques minutes entre deux émissions de radi
178
formation. Au seuil d’une ère où l’importance des
loisirs
est destinée à surpasser progressivement celle du travail (grâce aux
179
it commun : le désir d’occuper intelligemment les
loisirs
tout en suppléant à l’éducation générale ou pratique que l’école ne p
180
rands rêves réalisés, — au défi de l’invasion des
loisirs
, par exemple ; au défi des besoins de l’âme, laissés en friche et lib
181
inaires de recherches sur le Marché commun et les
loisirs
— l’un terminé, l’autre en préparation — contribuant à la réflexion s
182
L’ère des
loisirs
commence (10 avril 1957)b Nous sommes au seuil des temps où la cul
183
cercle arctique (Suède et Norvège), condamnées au
loisir
pendant six mois d’hiver : elles se tournent vers la culture. Or, il
184
récisément qui nous permet ce retour en créant du
loisir
. Et quant à la mystique, elle suppose avant tout la connaissance préc
185
Progrès. 1. L’Encyclopédie de 1765 définit le
loisir
comme « le temps vuide ». Elle suppose donc que le travail est le vra
186
stance des syndicats aux techniques créatrices de
loisirs
(automation) c’est-à-dire de « temps vide » que l’on appelle chômage.
187
l’on appelle chômage. On refuse de considérer le
loisir
comme le but même du machinisme. Or il pourra le devenir dès que les
188
et suppose un progrès culturel (qu’il soit appelé
loisir
ou travail). 3. Je ne parle pas ici de la télévision, qui nous appor
189
scientifique », à l’Occidentale. b. « L’ère des
loisirs
commence », Arts, Paris, n° 614, 10 avril 1957, p. 1 et 5. Texte conc
190
econde révolution industrielle, et qui promet des
loisirs
plus étendus à un nombre croissant d’hommes et de femmes. Les problèm
191
uches populaires élargies, et de l’occupation des
loisirs
vont dominer la société de demain ; ils imposent dès maintenant des o
192
libération technologique ? C’est le problème des
loisirs
qui s’ouvre largement, et tous les problèmes qui en dépendent pour l’
193
gulière. Voyez-vous, c’est l’immense Problème des
Loisirs
qui défile devant nous sur cette place. L’éducation des masses exige
194
différer, fantaisie, besoin d’imprévu, sérénité,
loisir
, maîtrise de soi, individualité et liberté… On proteste au nom de la
195
er : la technocratie. Une promesse effarante : le
loisir
. La technocratie. L’homme qui cesse de sentir et de vouloir les buts
196
angoisse devant les perspectives vertigineuses du
loisir
, qui poseraient d’une manière immédiate et concrète la grande questio
197
uation. Si demain la technique paye les masses en
loisirs
, plus largement qu’elle n’a jamais payé ses actionnaires en dividende
198
n prestige s’évanouira dans la mesure même où les
loisirs
et leur contenu deviendront le problème vital et passionnant. Alors l
199
her de réaliser enfin ses bénéfices humains. Les
loisirs
. Cette guérison du mal technique par la technique elle-même est-elle
200
ndis que la production ne cessait d’augmenter. Le
loisir
apparaît ainsi comme le sous-produit de la technique, dont le but pri
201
de la technique et l’un de ses buts possibles, le
loisir
, a diminué d’un tiers pendant ce laps de temps. Un deuxième but, qui
202
cercle arctique (Suède et Norvège), condamnées au
loisir
pendant six mois d’hiver : elles se tournent vers la culture. Or il s
203
récisément qui nous permet ce retour en créant du
loisir
. Et quant à la mystique, elle suppose avant tout la connaissance préc
204
et suppose un progrès culturel (qu’il soit appelé
loisir
ou travail). 83. L’Encyclopédie de 1765 définit le loisir comme « l
205
travail). 83. L’Encyclopédie de 1765 définit le
loisir
comme « le temps vuide. » Elle suppose donc que le travail est le vra
206
stance des syndicats aux techniques créatrices de
loisirs
(automation) c’est-à-dire de « temps vide », que l’on appelle chômage
207
l’on appelle chômage. On refuse de considérer le
loisir
comme le but même du machinisme. Or il pourra le devenir dès que les
208
en résulter à bref délai (abondance matérielle et
loisirs
) : dans les deux cas, on essaierait d’éliminer les risques inhérents
209
la Bombe et à ses effets qu’à l’abondance et aux
loisirs
— lesquels ne manqueront pas d’instituer à leur tour d’autres risques
210
s bénéfices de la technique, tant en nature qu’en
loisirs
, au lieu de réinvestir la peine des hommes en vue de profits insensés
211
e nucléaire, si l’on ose affronter les risques du
loisir
, le défi de l’ennui, et les vraies ambitions de la démocratie que l’o
212
nt en train de changer. L’Occident, découvrant le
loisir
, se tourne vers les religions et les divertissements de la culture. L
213
nde ainsi domestiqué, de l’espace, du temps et du
loisir
conquis ? Nous voulions aussi démontrer l’impossibilité de certains p
214
des qui prédisposent le moins à l’usage fécond du
loisir
. À l’inverse, les valeurs orientales préparent au loisir et le suppos
215
À l’inverse, les valeurs orientales préparent au
loisir
et le supposent, mais n’ont pu le procurer au grand nombre. Au moment
216
séminaire en cours au CEC sur l’automation et les
loisirs
, ainsi que des travaux sur l’enseignement de l’histoire et sur le voc
217
s travaux du 2e séminaire sur l’automation et les
loisirs
, ce numéro traitera des grandes questions posées par la diffusion rap
218
sation de l’industrie, en fin de compte, c’est le
loisir
! La réduction du temps de travail moyen à l’usine ou au bureau, obte
219
ellement libérée du travail mécanique, pourvue de
loisirs
tout nouveaux, et privée du même coup du droit de se plaindre qu’elle
220
ver ! Bien sûr, nous ne confondrons pas le simple
loisir
et la culture. La culture ne consiste pas seulement à se cultiver, à
221
u pourra l’être. Nous allons vers un temps où les
loisirs
deviendront quantitativement plus importants que le travail routinier
222
e dont je parle ici n’est pas seulement celle des
loisirs
, celle que les gens qui en prennent le temps consomment, mais bien pl
223
conséquences pour la culture, l’éducation et les
loisirs
de la nouvelle révolution technique que symbolise le terme d’automati
224
Éducation et
loisirs
: les mass médias (mai 1959)be Laissant de côté le problème de l’e
225
côté le problème de l’estimation quantitative des
loisirs
dans la société de demain, je voudrais attirer votre attention sur un
226
es preuves. Quant à savoir si l’élargissement des
loisirs
conduira ou non à une élévation du niveau culturel, voilà qui dépendr
227
producteurs de mass médias. be. « Éducation et
loisirs
: les mass médias », Bulletin du Centre européen de la culture, « Tec
228
ure dans la société de demain (II) : Éducation et
loisirs
», Genève, n° 2, mai 1959, p. 80-84.
229
’action, ou, traduit en langage plus moderne : de
loisir
vraiment libre, et de travail. Voilà encore une banalité, me direz-vo
230
plus. Les cultures totalitaires subordonnent les
loisirs
eux-mêmes — dûment organisés — au travail productif et collectif, qui
231
de donner un sens à sa vie tant de travail que de
loisir
, et tant d’action que de méditation. Ce n’est point par des statistiq
232
e donner un sens à sa vie, tant de travail que de
loisir
, et tant d’action que de méditation. Ce n’est point par des statistiq
233
’action, ou, traduit en langage plus moderne : de
loisir
vraiment libre, et de travail. Voilà encore une banalité, me dira-t-o
234
plus ! Les cultures totalitaires subordonnent les
loisirs
— dûment organisés — au travail productif et collectif, qui devient l
235
des qui prédisposent le moins à l’usage fécond du
loisir
. À l’inverse, les valeurs orientales préparent au loisir et le suppos
236
À l’inverse, les valeurs orientales préparent au
loisir
et le supposent, mais n’ont pu le procurer au grand nombre. Au moment
237
n et d’action, ou traduit en langage moderne : de
loisir
vraiment libre, et de travail. Ici encore, comparons avec ce qui se p
238
leurs. Les cultures totalitaires subordonnent les
loisirs
eux-mêmes — dûment organisés — au travail productif et collectif, qui
239
uantitatif et plus encore qualitatif des temps de
loisir
, accroît aussi comme l’avait dit Baudelaire avec plus de précision qu
240
tabous sexuels, l’accroissement du confort et des
loisirs
, le birth control, les mass médias, tout agit dans le même sens, irré
241
savoir, l’inventeur de l’automation créatrice de
loisir
. Dans aucun de ces exemples d’inventions techniques, le motif n’est u
242
sation de l’industrie, en fin de compte, c’est le
loisir
! La réduction du temps de travail moyen à l’usine ou au bureau, obte
243
ellement libérée du travail mécanique, pourvue de
loisirs
tout nouveaux, et privée du même coup du droit de se plaindre qu’elle
244
ver ! Bien sûr, nous ne confondrons pas le simple
loisir
et la culture. La culture ne consiste pas seulement à se cultiver, à
245
u pourra l’être. Nous allons vers un temps où les
loisirs
deviendront quantitativement plus importants que le travail routinier
246
e, mais une meilleure utilisation qualitative des
loisirs
: par la radio, la télévision et les disques, toute la musique occide
247
tion de la curiosité intellectuelle, résultant de
loisirs
accrus. Bergson, qui réclamait si anxieusement un « supplément d’âme
248
uantitatif et plus encore qualitatif des temps de
loisir
, accroît aussi — comme l’avait dit Baudelaire avec plus de précision
249
tabous sexuels, l’accroissement du confort et des
loisirs
, le birth control, les mass médias, tout agit dans le même sens, irré
250
ens, ni comme un simple divertissement d’homme de
loisir
ainsi qu’elle le sera pour les mondains. On lui demande d’être utile
251
que les ennemis de l’Europe lui en laisseront le
loisir
, pas davantage. 324. Texte complet, largement commenté, dans L’Euro
252
haque « région » représentée s’exprime ici tout à
loisir
, s’explique aux autres et devant les autres. Il importe que chaque ré
253
Autre point non moins important : la création de
loisirs
. Nous arrivons au moment où la technique, parce qu’elle est suffisamm
254
enfin ses effets véritables qui sont de créer des
loisirs
, de diminuer le temps de travail. Ce loisir sera occupé ou par des ra
255
des loisirs, de diminuer le temps de travail. Ce
loisir
sera occupé ou par des radios plus ou moins abrutissantes, ou bien pa
256
fices de l’automation non pas au chômage mais aux
loisirs
créateurs ; solidarité économique et culturelle du genre humain. 3.
257
ginaux. La culture serait au mieux l’ornement des
loisirs
, un luxe flatteur, une dernière touche que mettraient les décorateurs
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res frais d’énergie. L’accroissement du temps des
loisirs
et l’accroissement de la population produisent des résultantes contra
259
sonne. Des milliards d’heures de vie active ou de
loisirs
sont ainsi gagnées chaque année, par des millions d’Européens en dépl