1
d’une révélation et dans la connaissance de leur
misère
. Pareils à ceux dont Vinet disait qu’ils s’en vont « épiant toutes le
2
ile qui, prenant à plein poing toutes ces petites
misères
, en compose d’un seul coup une grande misère, et par ce moyen nous me
3
tes misères, en compose d’un seul coup une grande
misère
, et par ce moyen nous met tout d’abord en présence, non de nous-mêmes
4
sort, puisque demain dès l’aube, j’irai tenter la
misère
aux yeux las pleins de rêves, la misère qui fait des soirs si doux au
5
tenter la misère aux yeux las pleins de rêves, la
misère
qui fait des soirs si doux aux amants quand ils n’ont plus que des ba
6
n lui cette inquiétude qui fait la grandeur et la
misère
de l’époque — et qu’il avoue préférer à une certitude trop vite attei
7
es privilégiées de l’esprit : fortunes oisives ou
misères
sans espoir. On en rencontre encore parmi les jeunes gens, jusqu’au j
8
détail dans une foire éclatante de faux luxe. La
misère
est de voir ici des femmes aussi ravissantes que celle-là qui danse e
9
e contre la mesquinerie morale du milieu… Étrange
misère
que celle d’une génération qui, après tant de sarcasmes contre l’enfe
10
tes et souvent profondes sur les grandeurs et les
misères
d’une ère mécanicienne qui prélude à l’organisation du monde-termitiè
11
er pour moi, car j’ai parfois la sensation que ma
misère
est plus que je ne peux supporter. La vie humaine me paraît intolérab
12
ple qui nous introduit dans la connaissance de la
misère
, et par là même nous fait sentir combien nous sommes mesquins, sans e
13
, ne fût-ce que par sa puissance de sympathie, la
misère
physique et matérielle du monde où nous vivons. C’est un terrible péc
14
t de tous ses intérêts matériels et familiaux. Sa
misère
et son désespoir grandissent de jour en jour en même temps que sa rév
15
, mais cette fois pour se donner tout entier à la
misère
des bas-fonds de Kobé. Il fait siennes toutes les épreuves d’un peupl
16
nous force à méditer chrétiennement le fait de la
misère
humaine, — cela ne saurait être sans fruits. 24. Ceux qui veulent a
17
l roman exprime « toute la grandeur — et toute la
misère
— des protestants sans foi »31. Quoi qu’il en fût d’ailleurs de la po
18
pas des maîtres ni des noms, mais la consternante
misère
d’une époque où tout ce qu’un homme peut aimer et vouloir se trouve c
19
le voir et de l’assumer. Un acte de présence à la
misère
du siècle, une présence enfin qui soit un acte : car pour nous désorm
20
laisirs dans une foire éclatante de faux luxe. La
misère
, c’est de voir ici des femmes aussi ravissantes que celle-là qui dans
21
nce et se sont assises plus loin en maugréant. La
misère
de tous ces regards me paralyse. Comment répondre à leur hostilité, c
22
doctrines, unité de refus devant la consternante
misère
d’une époque où tout ce qu’un homme peut aimer et vouloir se trouve c
23
us ces groupes un véritable acte de présence à la
misère
du siècle, assez nouveau parmi les intellectuels, et si violemment ac
24
rre proche. La ferons-nous ? pour qui ? Il y a la
misère
présente : pourquoi la supporterons-nous ? La révolution, ce n’est pl
25
le plus banal du terme, et aussi à son sens de «
misère
qui appelle ». Nous ne sommes pas des « bourgeois-dégoûtés » ou des «
26
nce et se sont assises plus loin en maugréant. La
misère
de tous ces regards me paralyse. Comment répondre à leur hostilité, c
27
aux Chevaux de Marly, les siècles de grandeur, de
misère
, de sagesse, dont le visage de cette capitale plus douce et plus fièr
28
— et de sa liberté on a fait le chômage. Mais la
misère
présente est un appel à l’homme. Seuls sauront y répondre en pleine e
29
du profit patronal s’émousse d’autant plus que la
misère
grandit. C’est une des leçons de la crise. 5. Nos écrivains courent
30
ne fous rien ». Phrases d’esclaves, consternante
misère
: une misère qui nous rabat au sol. L’homme dit « j’agis », et il tr
31
». Phrases d’esclaves, consternante misère : une
misère
qui nous rabat au sol. L’homme dit « j’agis », et il trouve dans l’a
32
ur une dictature qui tire son seul prestige de la
misère
et de la lâcheté publique. Des provinces entières sont ruinées par de
33
les se congestionnent et la jeunesse y traîne une
misère
fiévreuse. Et, cependant, les politiciens de tous bords consacrent le
34
s au service de nos passions, au secours de notre
misère
matérielle. Mais elles ne pénètrent jamais dans l’intimité de notre ê
35
ou de sa race qui va suffire pour l’arracher à sa
misère
; il lui faut une rencontre, un événement, un acte. Et voilà le mystè
36
derniers, ou que la vraie noblesse réside dans la
misère
. C’est ce renversement des valeurs « nobles » qu’il ne cesse de repro
37
complicité générale, tout cela, ce n’est pas la «
misère
de l’homme sans Dieu », mais la misère de l’homme livré à un Dieu qu’
38
t pas la « misère de l’homme sans Dieu », mais la
misère
de l’homme livré à un Dieu qu’il ne connaît pas, parce qu’il ne conna
39
Norenius ! — qui prend soin d’elle au temps de sa
misère
. Puis une grâce vient dans sa vie et désormais l’accompagne en secret
40
ition. Ainsi, le chrétien, seul, connaît toute la
misère
de l’homme : elle lui est révélée par l’Évangile qui sauve. ⁂ La lect
41
consacrés à la question du Travail, ou à l’Argent
misère
du pauvre, misère du riche. Un tel titre n’évoque-t-il pas un souveni
42
stion du Travail, ou à l’Argent misère du pauvre,
misère
du riche. Un tel titre n’évoque-t-il pas un souvenir fameux ? Cette r
43
le machinisme s’introduit au Japon, augmentant la
misère
avec le nombre des ouvriers. Kagawa fonde la fédération japonaise du
44
ans la plaine du Jutland. Un jour, accablé par la
misère
, il était monté sur un petit tertre et il avait maudit le Dieu tout-p
45
té chrétienne. « Le christianisme a découvert une
misère
dont l’homme ignore, comme homme, l’existence ; et c’est la maladie m
46
e soi-même, « en haine de l’existence et selon sa
misère
». Cette révolte n’est pas fondée dans la transformation effective du
47
é dans sa stature réelle, ouvrant les yeux sur sa
misère
, portant sur elle un jugement sobre, — l’homme, vu dans l’élan peut-ê
48
au : on voit bien qu’elles sont sans rapport à la
misère
réelle des hommes, mais on voit bien aussi qu’elles servent à distrai
49
ne connaît, dans ses calculs « pratiques », ni la
misère
réelle ni la grandeur de l’homme. Il porte rarement le poids des inju
50
ur une dictature qui tire son seul prestige de la
misère
et de la lâcheté publique. Des provinces entières sont ruinées par de
51
les se congestionnent et la jeunesse y traîne une
misère
fiévreuse. Et, cependant, les politiciens de tous bords consacrent le
52
s au service de nos passions, au secours de notre
misère
matérielle. Mais elles ne pénètrent jamais dans l’intimité de notre ê
53
ou de sa race qui va suffire pour l’arracher à sa
misère
; il lui faut une rencontre, un événement, un acte. Et voilà le mystè
54
doctrines, unité de refus devant la consternante
misère
d’une époque où tout ce qu’un homme peut aimer et vouloir se trouve c
55
tude de tous ces groupes un acte de présence à la
misère
du siècle, assez nouveau parmi les intellectuels, et si violemment ac
56
rre proche. La ferons-nous ? pour qui ? Il y a la
misère
présente : pour quoi la supporterons-nous ? La révolution, ce n’est p
57
le plus banal du terme, et aussi à son sens de «
misère
qui appelle ». Nous ne sommes pas « des bourgeois-dégoûtés » ou des «
58
nage irrévocable de ma force contre ma faiblesse.
Misère
de l’homme, qu’il ait besoin de fomenter contre lui-même les coups de
59
— et de sa liberté on a fait le chômage. Mais la
misère
présente est un appel à l’homme. Seuls sauront y répondre en pleine e
60
du profit patronal s’émousse d’autant plus que la
misère
grandit. C’est une des leçons de la crise. 73. Nos écrivains courent
61
ne fous rien ». Phrases d’esclaves, consternante
misère
: une misère qui nous rabat au sol. L’homme dit « j’agis », et il tr
62
». Phrases d’esclaves, consternante misère : une
misère
qui nous rabat au sol. L’homme dit « j’agis », et il trouve dans l’a
63
consacrés à la question du Travail, ou à l’Argent
misère
du pauvre, misère du riche. Un tel titre n’évoque-t-il pas un souveni
64
stion du Travail, ou à l’Argent misère du pauvre,
misère
du riche. Un tel titre n’évoque-t-il pas un souvenir fameux ? Cette r
65
s qui doivent supporter, de nos jours, toutes les
misères
du monde au fond de leur exil, ceux-là deviendront sûrement un matéri
66
au : on voit bien qu’elles sont sans rapport à la
misère
réelle des hommes, mais on voit bien aussi qu’elles servent à distrai
67
ne connaît, dans ses calculs « pratiques », ni la
misère
réelle ni la grandeur de l’homme. Il porte rarement le poids des inju
68
ur une dictature qui tire son seul prestige de la
misère
et de la lâcheté publique. Des provinces entières sont ruinées par de
69
les se congestionnent et la jeunesse y traîne une
misère
fiévreuse. Et, cependant, les politiciens de tous bords consacrent le
70
s au service de nos passions, au secours de notre
misère
matérielle. Mais elles ne pénètrent jamais dans l’intimité de notre ê
71
ou de sa race qui va suffire pour l’arracher à sa
misère
; il lui faut une rencontre, un événement, un acte. Et voilà le mystè
72
doctrines, unité de refus devant la consternante
misère
d’une époque où tout ce qu’un homme peut aimer et vouloir se trouve c
73
tude de tous ces groupes un acte de présence à la
misère
du siècle, assez nouveau parmi les intellectuels, et si violemment ac
74
rre proche. La ferons-nous ? pour qui ? Il y a la
misère
présente : pour quoi la supporterons-nous ? La révolution, ce n’est p
75
ns le plus banal du terme, et aussi à son sens de
misère
qui appelle. Nous ne sommes pas « des bourgeois-dégoûtés » ou des « p
76
nage irrévocable de ma force contre ma faiblesse.
Misère
de l’homme, qu’il ait besoin de fomenter contre lui-même les coups de
77
— et de sa liberté on a fait le chômage. Mais la
misère
présente est un appel à l’homme. Seuls sauront y répondre en pleine e
78
du profit patronal s’émousse d’autant plus que la
misère
grandit. C’est une des leçons de la crise. 76. Nos écrivains courent
79
ne fous rien ». Phrases d’esclaves, consternante
misère
: une misère qui nous rabat au sol. L’homme dit « j’agis », et il tr
80
». Phrases d’esclaves, consternante misère : une
misère
qui nous rabat au sol. L’homme dit « j’agis », et il trouve dans l’a
81
consacrés à la question du Travail, ou à l’Argent
misère
du pauvre, misère du riche. Un tel titre n’évoque-t-il pas un souveni
82
stion du Travail, ou à l’Argent misère du pauvre,
misère
du riche. Un tel titre n’évoque-t-il pas un souvenir fameux ? Cette r
83
nds qui doivent supporter de nos jours toutes les
misères
du monde au fond de leur exil, ceux-là deviendront sûrement un matéri
84
. Soudain frappé par le contraste odieux entre la
misère
des bas-fonds et l’essor de la bourgeoisie capitaliste qui se dévelop
85
crimes diminuent, les enfants s’instruisent, des
misères
sont soulagées. C’est déjà quelque chose. Mais Kagawa veut davantage.
86
ulation et du commerce de l’argent ; combattre la
misère
, car un homme qui n’a pas son pain ne peut pas être une personne ni e
87
a vocation d’agir, de faire acte de présence à la
misère
du siècle, de protester contre elle, et d’annoncer sa foi dans la tra
88
à un système général de choses en ignorant cette
misère
morale qui, trop profondément ancrée en l’homme pour qu’elle disparai
89
sur les dispositifs économiques, ce rappel d’une
misère
qu’ignorent tous les partis, voilà qui rend un son que nous reconnais
90
ne réalité — ici l’esprit — sont des arguments de
misère
contre cette réalité tant qu’elle dispense par ailleurs des témoignag
91
ée, nous, nous luttons pour édifier un monde sans
misère
: voilà notre guerre ! » En somme, si le mot n’était pas interdit, je
92
se mitraille plus dans nos rues, l’État combat la
misère
et le chômage, nous avons supprimé les partis et leurs luttes épuisan
93
re, mais de se plaindre sans passion profonde. La
misère
n’est encore qu’à la porte, mais on dirait qu’il n’y a plus rien à fa
94
ir de joie et de force. On a touché le fond de la
misère
, on l’a vécue, on a cela derrière soi, mais elle reste encore l’aigui
95
ures, une seule et même situation matérielle : la
misère
. L’un des systèmes la redoute et la prépare, l’autre en résulte et s’
96
symboles religieux et orgueilleux, je retrouve la
misère
matérielle. Car à toutes les objections que je puis adresser à ces ré
97
Et cela suffit à le justifier pour le moment. La
misère
, dernier argument, dernier fondement de la communauté moderne. Elle e
98
able appel profond des peuples. Il a jailli de la
misère
, mais il exige bien davantage que la fin de cette misère et de ses ca
99
mais il exige bien davantage que la fin de cette
misère
et de ses causes immédiates. Il n’exige pas seulement le bien-être ph
100
ans les pays les plus atteints matériellement. La
misère
est douée d’une mystérieuse propriété : elle agit comme une sorte de
101
résence effective de la pensée et de la foi à nos
misères
, activité concrète et créatrice, et garantie contre les préjugés inté
102
es de chaque homme et l’idéal qu’il concevait. La
misère
devenait un scandale, et la richesse une déception. La misère n’avait
103
ait un scandale, et la richesse une déception. La
misère
n’avait plus d’autre idéal que la richesse, et la richesse n’avait pl
104
durer. Les masses ne pouvaient pas durer dans la
misère
, l’envie et l’ignorance : une angoisse les travaillait, incarnée et m
105
écadence du régime tsariste, la guerre perdue, la
misère
du peuple, l’absence de tout esprit civique dans les masses, les pope
106
ans racines, enfin un prolétariat exaspéré par la
misère
et qui formait la grande majorité de la population. Mettez ici un plu
107
orte que les intérêts, d’autant plus forte que la
misère
était plus grande. Qu’on ne dise pas que cela est impensable en Franc
108
de pouvoir politique s’effectua à la faveur d’une
misère
et d’un désordre insupportables. Il en résulta tout d’abord, pour le
109
une évidente absurdité ; mais un certain excès de
misère
suffit très bien à expliquer qu’on y ait eu recours en pleine action5
110
se mitraille plus dans nos rues, l’État combat la
misère
et le chômage, nous avons supprimé les partis et leurs luttes épuisan
111
re, mais de se plaindre sans passion profonde. La
misère
n’est encore qu’à la porte, mais on dirait qu’il n’y a plus rien à fa
112
ir de joie et de force. On a touché le fond de la
misère
, on l’a vécue, on a cela derrière soi, mais elle reste encore l’aigui
113
ures, une seule et même situation matérielle : la
misère
. L’un des systèmes la redoute et la prépare, l’autre en résulte et s’
114
symboles religieux et orgueilleux, je retrouve la
misère
matérielle. Car à toutes les objections que je puis adresser à ces ré
115
Et cela suffit à le justifier pour le moment. La
misère
, dernier argument, dernier fondement de la communauté moderne. Elle e
116
able appel profond des peuples. Il a jailli de la
misère
, mais il exige bien plus que la fin de cette misère et de ses causes
117
sère, mais il exige bien plus que la fin de cette
misère
et de ses causes immédiates. Il n’exige pas seulement le bien-être ph
118
ans les pays les plus atteints matériellement. La
misère
est douée d’une mystérieuse propriété : elle agit comme une sorte de
119
ce nationale. Mais cela s’explique ensuite par la
misère
: car ces nations ne se sont découvertes qu’à la faveur d’une crise t
120
formatrice.) Voilà sans doute leur plus profonde
misère
, et leur trahison véritable. De là leur sec rationalisme, leur morale
121
résence effective de la pensée et de la foi à nos
misères
, activité concrète et créatrice, et garantie contre les préjugés inté
122
résence effective de la pensée et de la foi à nos
misères
, activité concrète et créatrice, et garantie contre les préjugés inté
123
es de chaque homme et l’idéal qu’il concevait. La
misère
devenait un scandale, et la richesse une déception. La misère n’avait
124
ait un scandale, et la richesse une déception. La
misère
n’avait plus d’autre idéal que la richesse, et la richesse n’avait pl
125
durer. Les masses ne pouvaient pas durer dans la
misère
, l’envie et l’ignorance : une angoisse les travaillait, incarnée et m
126
écadence du régime tsariste, la guerre perdue, la
misère
du peuple, l’absence de tout esprit civique dans les masses, les pope
127
ans racines, enfin un prolétariat exaspéré par la
misère
et qui formait la grande majorité de la population. Mettez ici un plu
128
orte que les intérêts, d’autant plus forte que la
misère
était plus grande. Qu’on ne dise pas que cela est impensable en Franc
129
de pouvoir politique s’effectua à la faveur d’une
misère
et d’un désordre insupportables. Il en résulta tout d’abord, pour le
130
une évidente absurdité ; mais un certain excès de
misère
suffit très bien à expliquer qu’on y ait eu recours en pleine action5
131
se mitraille plus dans nos rues, l’État combat la
misère
et le chômage, nous avons supprimé les partis et leurs luttes épuisan
132
re, mais de se plaindre sans passion profonde. La
misère
n’est encore qu’à la porte, mais on dirait qu’il n’y a plus rien à fa
133
ir de joie et de force. On a touché le fond de la
misère
, on l’a vécue, on a cela derrière soi, mais elle reste encore l’aigui
134
ures, une seule et même situation matérielle : la
misère
. L’un des systèmes la redoute et la prépare, l’autre en résulte et s’
135
symboles religieux et orgueilleux, je retrouve la
misère
matérielle. Car à toutes les objections que je puis adresser à ces ré
136
Et cela suffit à le justifier pour le moment. La
misère
, dernier argument, dernier fondement de la communauté moderne. Elle e
137
able appel profond des peuples. Il a jailli de la
misère
, mais il exige bien plus que la fin de cette misère et de ses causes
138
sère, mais il exige bien plus que la fin de cette
misère
et de ses causes immédiates. Il n’exige pas seulement le bien-être ph
139
ans les pays les plus atteints matériellement. La
misère
est douée d’une mystérieuse propriété : elle agit comme une sorte de
140
ce nationale. Mais cela s’explique ensuite par la
misère
: car ces nations ne se sont découvertes qu’à la faveur d’une crise t
141
ands : du déshonneur. 55. Tout ce passage sur la
misère
s’éclaire par ses suites effectives : la religion de la prospérité qu
142
formatrice.) Voilà sans doute leur plus profonde
misère
, et leur trahison véritable. De là leur sec rationalisme, leur morale
143
atérielle et morale, d’échapper à la guerre, à la
misère
, à l’oppression, s’il ignore ou refuse « la seule chose nécessaire »,
144
nellement, mais ce n’est pas cela qui supprime la
misère
, qui empêche la guerre, qui change le monde ! Il faut le dire à notre
145
et étrangère, la stérilisation de la culture, la
misère
matérielle et l’abaissement moral. Le schématisme inhumain de ces phé
146
urité, l’ordre public, la richesse acquise, et la
misère
dorée du prolétariat. Mais la pax romana coûte de plus en plus cher.
147
Condition de l’écrivain (II) : La grande
misère
de l’édition (22 février 1937)e La situation de l’écrivain moderne
148
enis de, « Condition de l’écrivain II : La grande
misère
de l’édition », Journal de Genève, Genève, 22 février 1937, p. 1.
149
e 1934 Du rôle pratique de la raison. Je vois la
misère
qui règne dans tous ces foyers, et qui les détruit. Je vois ces enfan
150
et mal soignés la tuberculose, l’alcoolisme et la
misère
héréditaire. Mais je vois d’autre part, en parcourant la feuille loca
151
uillamini de responsabilités, d’inconsciences, de
misères
médiocres, que quelques femmes, dans une église, présentent au pardon
152
ce de l’« esprit », bêtise de l’action : ces deux
misères
n’auraient-elles pas une origine commune ? Il m’a semblé que j’entrev
153
age ? Les chômeurs eux-mêmes ? On n’étudie pas la
misère
, quand il ne s’agit plus de rien que de trouver le pain du lendemain,
154
u niveau le plus bas où l’homme puisse vivre sans
misère
, sans ambitions, sans rêves, sans tristesse. Chacun pour soi sur sa p
155
j’ajoute aussitôt que la solution pratique de la
misère
réelle, celle qui est vécue depuis longtemps ou depuis toujours par u
156
ispense de supprimer les facteurs matériels de la
misère
, capitalisme, centres urbains, etc.) Sans doute l’esprit de pauvreté
157
ienne de vie, et c’est le bon moyen de traîner la
misère
la plus honteuse qui se puisse imaginer, dans les antres rédactionnel
158
es hommes vivent sans calcul ni prudence, dans la
misère
et dans la communion, superstitieux, poètes, bons et fous. Je décrivi
159
4 Du rôle pratique de la raison. — Je vois la
misère
qui règne dans tous ces foyers, et qui les détruit. Je vois ces enfan
160
t mal soignés, la tuberculose, l’alcoolisme et la
misère
héréditaire. Mais je vois d’autre part, en parcourant la feuille loca
161
r donne et dont elle se plaint aussitôt, toute la
misère
des millions d’isolés qui font nos foules et qui saluent les dictateu
162
simplicité : l’imprévoyance, l’acceptation d’une
misère
, mais aussi l’acceptation d’un don immérité, la prodigalité mais auss
163
lles des villes. Il ne s’agit pas d’échapper à la
misère
pour tomber dans l’ascèse volontaire ; ni d’échapper à la dispersion
164
ute la population de ce « pays » fait de déchets.
Misère
, fatigue, laideurs partout, toutes raisons de haïr et aucune d’admire
165
nfin heureux, délivrés des maux dégradants, de la
misère
et du taudis ? Je réponds qu’ils s’ennuieront. J’en réponds à leur pl
166
ce de l’« esprit », bêtise de l’action : ces deux
misères
n’auraient-elles pas une origine commune ? Il m’a semblé que j’entrev
167
u niveau le plus bas où l’homme puisse vivre sans
misère
, sans ambitions, sans rêves, sans tristesse. Chacun pour soi sur sa p
168
hienne de vie et c’est le bon moyen de traîner la
misère
la plus honteuse qui se puisse imaginer, dans les antres rédactionnel
169
es hommes vivent sans calcul ni prudence, dans la
misère
et dans la communion, superstitieux, poètes, bons et fous. Je décrivi
170
ienne de vie, et c’est le bon moyen de traîner la
misère
la plus honteuse qui se puisse imaginer, dans les antres rédactionnel
171
résulterait qu’un certain degré de pauvreté ou de
misère
physique condamnerait même un « intellectuel » au chômage absolu, c’e
172
ans la plaine du Jutland. Un jour, accablé par la
misère
, il était monté sur un tertre et il avait maudit le Dieu Tout-Puissan
173
ce, … un homme qui témoigne dans le dénuement, la
misère
et l’humiliation, méconnu, déteste, insulté, bafoué — un homme qui es
174
résulterait qu’un certain degré de pauvreté ou de
misère
physique condamnerait même un « intellectuel » au chômage absolu, c’e
175
e biblique. Alors le désespoir, l’angoisse, et la
misère
matérielle, devinrent les seules réalités humaines vraiment communes
176
séminaire. J’ai sacrifié un demi-sou à la criante
misère
du peuple et je n’ai pas manqué le service7, ce soir. J’ai fait attes
177
ée, nous, nous luttons pour édifier un monde sans
misère
: voilà notre guerre ! » Mais pourquoi faut-il que votre paix soit en
178
ccepter l’esprit qui les édicte… Car telle est la
misère
du temps : César ne sait plus gouverner s’il n’usurpe les droits de D
179
ous précipite dans sa négation. C’est la profonde
misère
, le désespoir d’Éros, sa servitude inexprimable : — en l’exprimant, A
180
L’espace vital, c’est celui que réclament non la
misère
et la famine, mais l’orgueil et la boulimie. Ce sont les blés moraves
181
les évitaient de les entendre. Ô Dieu ! que notre
misère
est grande ! Il nous arrive comme à ces animaux venimeux qui changent
182
! (voici bien ce qu’on peut appeler le comble des
misères
!) je me repais de ces peines et de ces douleurs-là avec une sorte de
183
ous précipite dans sa négation. C’est la profonde
misère
, le désespoir d’Éros, sa servitude inexprimable : — en l’exprimant, A
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e qui compte, et que la Joie ne dépend pas de nos
misères
. J’y songeais l’autre soir, à Orléans, en entendant la Jeanne d’Arc a
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Allemands par Versailles, par la défaite, par la
misère
publique. Voilà bien la blessure la déception non plus ressentie par
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les fêtes du rêve, l’Allemand moyen oubliera ses
misères
et les humiliations de sa patrie en se perdant dans l’âme collective,
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ns à faire qu’à la Dorothée avec ses dix gosses !
Misère
de sort ! Dire qu’il les laisse se débrouiller dans la purée à une he
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in. — Nous sommes venus d’Alsace, chassés par la
misère
et par les guerres continuelles, en chemin ramassant hommes et femmes
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un autre chef ? Le pèlerin. — Écoute ! Notre
misère
crie jusqu’au ciel ! Le temps de la révolte est là. Si tu marches dev
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suisses. (À gauche.) Heure maudite et cruelle
misère
! Nicolas ! Dieu nous abandonne ! Chœur des français. Répondez
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us, suspends la colère ! Dans la nuit, vois notre
misère
! Écoute-nous, reviens à nous ! Ne cesse pas d’implorer Dieu pour nou
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les évitaient de les entendre. Ô Dieu ! que notre
misère
est grande ! Il nous arrive comme à ces animaux venimeux qui changent
193
! (voici bien ce qu’on peut appeler le comble des
misères
!) je me repais de ces peines et de ces douleurs-là avec une sorte de
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ous précipite dans sa négation. C’est la profonde
misère
, le désespoir d’Éros, sa servitude inexprimable : — en l’exprimant, A
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les évitaient de les entendre. O Dieu ! que notre
misère
est grande ! Il nous arrive comme à ces animaux venimeux qui changent
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! (voici bien ce qu’on peut appeler le comble des
misères
!) je me repais de ces peines et de ces douleurs-là avec une sorte de
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ous précipite dans sa négation. C’est la profonde
misère
, le désespoir d’Éros, sa servitude inexprimable : — en l’exprimant, A
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Argent. Et quand il n’y a plus d’argent, c’est la
misère
. Et quand la misère est trop grande, alors c’est l’État-providence qu
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n’y a plus d’argent, c’est la misère. Et quand la
misère
est trop grande, alors c’est l’État-providence qui se charge de tout
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effective de la pensée et de la foi à toutes les
misères
de ce monde. La liberté : tout le monde l’invoque, n’est-ce pas ? Mai
201
chefs étaient horriblement pressés, à cause de la
misère
que subissaient leurs peuples. Et voici la faute de calcul qu’ils me
202
aussi tragique dans des pays moins menacés par la
misère
, comme par exemple nos petits États neutres, ne nous faisons pas d’il
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ties de l’humanité contemporaine exténuées par la
misère
. Les solutions totalitaires, malgré leurs manifestations brutales et
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tions de paresse intellectuelle, des solutions de
misère
, fardées de rhétorique héroïque. Le seul moyen de prévenir ces simpli
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rgent. Et quand il n’y a plus d’argent : c’est la
misère
. Et quand la misère est trop grande, alors c’est l’État-providence qu
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’y a plus d’argent : c’est la misère. Et quand la
misère
est trop grande, alors c’est l’État-providence qui se charge de tout
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effective de la pensée et de la foi à toutes les
misères
de ce monde. La liberté, tout le monde l’invoque, n’est-ce pas ? Mais
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chefs étaient horriblement pressés, à cause de la
misère
que subissaient leurs peuples. Et voici la faute de calcul qu’ils me
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aussi tragique dans des pays moins menacés par la
misère
, comme par exemple nos petits états neutres, ne nous faisons pas d’il
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ties de l’humanité contemporaine exténuées par la
misère
. Les solutions totalitaires, malgré leurs manifestations brutales, et
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tions de paresse intellectuelle, des solutions de
misère
, fardées de rhétorique héroïque. Le seul moyen de prévenir ces simpli
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e : la guerre, le traité de Versailles, la grande
misère
de l’inflation et du chômage, l’échec de la conférence du désarmement
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aux Chevaux de Marly, les siècles de grandeur, de
misère
, de sagesse, dont le visage de cette capitale plus douce et plus fièr
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!] soulevées ou bien par la cruelle Déesse de la
Misère
ou bien par les torches de la parole jetée au sein des masses, — jama