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la Vienne de Schubert — à l’heure où sombrent des
nations
sous l’uniforme barbarie — je les vois s’élever rayonnants dans la lu
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tants ? C’est l’état d’exception proclamé dans la
nation
entière et dans tous les domaines. Ainsi la guerre devient pour nous
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as encore été traduite dans nos institutions. Nos
nations
sont restées au stade de la classification des corps simples par Mend
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ise, copiée sur la centralisation politique de la
nation
. La France avait des frontières rigides et un centre unique, Paris. E
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a guerre des provinces ; le canon à la guerre des
nations
; et l’avion à la guerre des continents. Voici la Bombe, à quoi servi
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donc une communauté universelle, qui relègue les
nations
au rang de simples provinces. Laissez-vous entraîner quelques instant
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de 39-45, a beaucoup fait pour éveiller dans les
nations
le sentiment de leur relativité. La guerre de Chine, cette plaisanter
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au gouvernement mondial, pour faire la police des
nations
. Deux chambres universelles seraient élues, l’une formée de délégués
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t une bonne partie de leur utilité au service des
nations
et de leur vertu d’ordre. Admettons qu’elles arrivent encore à se bat
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t quelques vœux incolores. Il est évident que les
nations
souveraines s’en moqueront. Il est évident que l’une d’entre elles, B
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ident que les peuples se révolteront contre cette
nation
et son régime, tôt ou tard. Il est évident que si l’on continue à pen
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e pas lui qui a lancé cette fulgurante vérité aux
nations
qui s’apprêtaient joyeusement à la chute dans l’abîme : « Personne et
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a guerre des provinces ; le canon à la guerre des
nations
; et l’avion à la guerre des continents. Voici la Bombe. À quoi servi
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donc une communauté universelle, qui relègue les
nations
au rang de simples provinces. Laissez-vous entraîner quelques instant
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ère guerre a beaucoup fait pour éveiller dans les
nations
le sentiment de leur relativité. La guerre de Chine, cette plaisanter
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re la guerre ? À quoi cela ressemblerait-il ? Les
nations
et leurs gouvernements ne se posent qu’en s’opposant. C’est la menace
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ire pourrait bien faire de ses dix doigts… Pas de
nations
sans guerres avec d’autres nations. Je perdrais mon temps et le vôtre
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doigts… Pas de nations sans guerres avec d’autres
nations
. Je perdrais mon temps et le vôtre à fonder en logique, et, dans l’Hi
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sans autre instrument qu’un peu de sincérité. Les
nations
produisent les guerres, les guerres produisent les nations, et les un
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roduisent les guerres, les guerres produisent les
nations
, et les unes sans les autres ne seraient pas imaginables. Si vous me
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us ne voyez pas — car il supposerait une sorte de
nation
unique, sans voisins, donc sans guerre possible — cela revient à dire
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onneront le signal de les utiliser au service des
nations
, gouvernants tout d’abord et généraux ensuite, ils représentent les «
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it la théorie de la souveraineté sans limites des
nations
. C’était trop simple. Un colonel de cavalerie à qui vous fîtes imprud
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orçant d’ici peu à fédérer les hommes au-delà des
nations
. Vous cherchiez l’Autre contre qui s’unir ? Il vous fallait une menac
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rat. Mais revenons au xxe siècle. L’idée que les
nations
puissent perdre leur souveraineté et leurs armées, vous attriste visi
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ont les guerres qui le produisent. Et ce sont les
nations
qui produisent les guerres… Mais je vois que ce mot de nation a créé
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roduisent les guerres… Mais je vois que ce mot de
nation
a créé entre nous une équivoque. Il a deux sens bien différents. Je n
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les distinguer. Ce qu’il y a de précieux dans les
nations
, ce qui fait leur véritable originalité, n’est pas défini par leur so
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es trois éléments qui composent l’idée moderne de
nation
, et les nations réelles subsisteront intactes, comme membres du corps
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ts qui composent l’idée moderne de nation, et les
nations
réelles subsisteront intactes, comme membres du corps de l’humanité,
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un beau jour, en même temps que toutes les autres
nations
, à son armée, à ses douaniers et à son ministère des Affaires étrangè
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craintes vagues.) Ce qui détruit aujourd’hui les
nations
, dans le sens valable et fécond de ce mot, c’est qu’elles tendent à s
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L’État détruit nécessairement l’originalité d’une
nation
, lorsqu’il prétend réglementer ses énergies d’après un modèle uniform
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d’après un modèle uniforme, qu’il s’agisse d’une
nation
latine ou anglo-saxonne, socialiste ou capitaliste. Ce modèle est cel
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’état de guerre en permanence. Ainsi l’ennemi des
nations
c’est l’État ; et leur sauvegarde serait le gouvernement mondial. Ceu
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contraire prennent le mot patrie dans le sens de
nation
, le mot nation dans le sens d’État, le mot État dans le sens de souve
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nent le mot patrie dans le sens de nation, le mot
nation
dans le sens d’État, le mot État dans le sens de souverain, dont ils
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tirer parti du prestige qui s’attache à l’idée de
nation
… En fait, on étatise la nation. Que penser de ces États-nations, de p
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ttache à l’idée de nation… En fait, on étatise la
nation
. Que penser de ces États-nations, de plus en plus nombreux, qui se re
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tionales à des hommes qui ne représentent pas les
nations
, mais l’humanité. Car ceux-là seuls seront qualifiés pour arbitrer. A
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rsqu’on a remarqué qu’elle n’oppose plus que deux
nations
: l’une qui ne sait pas vaincre, mais qui gagne, et l’autre qui ne sa