1 1943, Articles divers (1941-1946). Mémoire de l’Europe : Fragments d’un Journal des Mauvais Temps (septembre 1943)
1 la Vienne de Schubert — à l’heure où sombrent des nations sous l’uniforme barbarie — je les vois s’élever rayonnants dans la lu
2 1944, Articles divers (1941-1946). Quelle guerre cruelle (octobre-novembre 1944)
2 tants ? C’est l’état d’exception proclamé dans la nation entière et dans tous les domaines. Ainsi la guerre devient pour nous
3 1944, Articles divers (1941-1946). L’attitude personnaliste (octobre 1944)
3 as encore été traduite dans nos institutions. Nos nations sont restées au stade de la classification des corps simples par Mend
4 ise, copiée sur la centralisation politique de la nation . La France avait des frontières rigides et un centre unique, Paris. E
4 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La pensée planétaire (30 mars 1946)
5 a guerre des provinces ; le canon à la guerre des nations  ; et l’avion à la guerre des continents. Voici la Bombe, à quoi servi
6 donc une communauté universelle, qui relègue les nations au rang de simples provinces. Laissez-vous entraîner quelques instant
7 de 39-45, a beaucoup fait pour éveiller dans les nations le sentiment de leur relativité. La guerre de Chine, cette plaisanter
5 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La paix ou la bombe (20 avril 1946)
8 au gouvernement mondial, pour faire la police des nations . Deux chambres universelles seraient élues, l’une formée de délégués
9 t une bonne partie de leur utilité au service des nations et de leur vertu d’ordre. Admettons qu’elles arrivent encore à se bat
10 t quelques vœux incolores. Il est évident que les nations souveraines s’en moqueront. Il est évident que l’une d’entre elles, B
11 ident que les peuples se révolteront contre cette nation et son régime, tôt ou tard. Il est évident que si l’on continue à pen
6 1946, Articles divers (1941-1946). « Selon Denis de Rougemont, le centre de gravité du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique » (16 mai 1946)
12 e pas lui qui a lancé cette fulgurante vérité aux nations qui s’apprêtaient joyeusement à la chute dans l’abîme : « Personne et
7 1946, Articles divers (1941-1946). La pensée planétaire (30 mai 1946)
13 a guerre des provinces ; le canon à la guerre des nations  ; et l’avion à la guerre des continents. Voici la Bombe. À quoi servi
14 donc une communauté universelle, qui relègue les nations au rang de simples provinces. Laissez-vous entraîner quelques instant
15 ère guerre a beaucoup fait pour éveiller dans les nations le sentiment de leur relativité. La guerre de Chine, cette plaisanter
8 1946, Articles divers (1941-1946). Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)
16 re la guerre ? À quoi cela ressemblerait-il ? Les nations et leurs gouvernements ne se posent qu’en s’opposant. C’est la menace
17 ire pourrait bien faire de ses dix doigts… Pas de nations sans guerres avec d’autres nations. Je perdrais mon temps et le vôtre
18 doigts… Pas de nations sans guerres avec d’autres nations . Je perdrais mon temps et le vôtre à fonder en logique, et, dans l’Hi
19 sans autre instrument qu’un peu de sincérité. Les nations produisent les guerres, les guerres produisent les nations, et les un
20 roduisent les guerres, les guerres produisent les nations , et les unes sans les autres ne seraient pas imaginables. Si vous me
21 us ne voyez pas — car il supposerait une sorte de nation unique, sans voisins, donc sans guerre possible — cela revient à dire
22 onneront le signal de les utiliser au service des nations , gouvernants tout d’abord et généraux ensuite, ils représentent les «
23 it la théorie de la souveraineté sans limites des nations . C’était trop simple. Un colonel de cavalerie à qui vous fîtes imprud
24 orçant d’ici peu à fédérer les hommes au-delà des nations . Vous cherchiez l’Autre contre qui s’unir ? Il vous fallait une menac
25 rat. Mais revenons au xxe siècle. L’idée que les nations puissent perdre leur souveraineté et leurs armées, vous attriste visi
26 ont les guerres qui le produisent. Et ce sont les nations qui produisent les guerres… Mais je vois que ce mot de nation a créé
27 roduisent les guerres… Mais je vois que ce mot de nation a créé entre nous une équivoque. Il a deux sens bien différents. Je n
28 les distinguer. Ce qu’il y a de précieux dans les nations , ce qui fait leur véritable originalité, n’est pas défini par leur so
29 es trois éléments qui composent l’idée moderne de nation , et les nations réelles subsisteront intactes, comme membres du corps
30 ts qui composent l’idée moderne de nation, et les nations réelles subsisteront intactes, comme membres du corps de l’humanité,
31 un beau jour, en même temps que toutes les autres nations , à son armée, à ses douaniers et à son ministère des Affaires étrangè
32 craintes vagues.) Ce qui détruit aujourd’hui les nations , dans le sens valable et fécond de ce mot, c’est qu’elles tendent à s
33 L’État détruit nécessairement l’originalité d’une nation , lorsqu’il prétend réglementer ses énergies d’après un modèle uniform
34 d’après un modèle uniforme, qu’il s’agisse d’une nation latine ou anglo-saxonne, socialiste ou capitaliste. Ce modèle est cel
35 ’état de guerre en permanence. Ainsi l’ennemi des nations c’est l’État ; et leur sauvegarde serait le gouvernement mondial. Ceu
36 contraire prennent le mot patrie dans le sens de nation , le mot nation dans le sens d’État, le mot État dans le sens de souve
37 nent le mot patrie dans le sens de nation, le mot nation dans le sens d’État, le mot État dans le sens de souverain, dont ils
38 tirer parti du prestige qui s’attache à l’idée de nation … En fait, on étatise la nation. Que penser de ces États-nations, de p
39 ttache à l’idée de nation… En fait, on étatise la nation . Que penser de ces États-nations, de plus en plus nombreux, qui se re
40 tionales à des hommes qui ne représentent pas les nations , mais l’humanité. Car ceux-là seuls seront qualifiés pour arbitrer. A
9 1946, Articles divers (1941-1946). En 1940, j’ai vu chanceler une civilisation : ce que l’on entendait sur le paquebot entre Lisbonne et New York (21 septembre 1946)
41 rsqu’on a remarqué qu’elle n’oppose plus que deux nations  : l’une qui ne sait pas vaincre, mais qui gagne, et l’autre qui ne sa