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en Europe, l’apanage d’une doctrine unique, d’une
nation
ou d’une caste choisie, mais au contraire ce fut toujours, et ce sera
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trines ou plusieurs confessions, une vingtaine de
nations
, et une infinité d’écoles et de génies individuels : tous, ils ont co
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qu’il essaie de s’enfermer dans sa particularité (
nation
, parti ou idéologie), soit qu’il prétende l’imposer à tous d’une mani
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me, donc tyrannique. Diversité et division des
nations
et des idéologies Cette description succincte de l’homme européen
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nous pose la fédération. Tout d’abord, celui des
nations
. La diversité des nations, correspondant au cloisonnement géographiqu
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Tout d’abord, celui des nations. La diversité des
nations
, correspondant au cloisonnement géographique du continent, a fait pen
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sa culture. Mais par suite de la collusion de la
nation
et de l’État, fixant les mêmes frontières rigides à des réalités cult
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aujourd’hui le pire danger pour la vie réelle des
nations
. Dans l’état de faiblesse où il les met, il les livrera fatalement à
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artis et idéologies. Aussi indispensables que les
nations
à la vie de la culture et à la liberté, ces diversités à leur tour te
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enchent vers l’autarcie intellectuelle, comme les
nations
vers l’autarcie économique. Leurs prétentions à un droit exclusif dan
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utopique que ne serait l’impérialisme d’une seule
nation
. Il est bien clair que ni la droite, ni la gauche, ni le centre, aujo
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, ni par suite son propre avenir. De même que les
nations
n’ont de chance de survivre que si elles renoncent à temps au dogme t
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uissance, parce que l’Europe est divisée en vingt
nations
dont aucune, isolée, n’a plus la taille qu’il faut, pour parler et se
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nce qui pourrait exiger la paix, mais chacune des
nations
qui la composent se voit menacée d’annexion politique ou de colonisat
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l’Europe. Mais quelle Europe ! Deux douzaines de
nations
avec leurs traditions, presque autant de langues, cinq ou six grandes
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tous les partis qui l’acceptent, avec toutes les
nations
qui ont la liberté de l’accepter, avec toutes les religions ou les ir
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étisation signifierait l’intégration fédérale des
nations
, renonçant à leur souveraineté absolue au profit d’une constitution c
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eulement dans l’autonomie des régions, cantons ou
nations
, ainsi que le conçoivent trop souvent les Suisses romands ; mais il c
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éducatrice ou organisatrice exercée par l’une des
nations
composantes. Les luttes des Waldstätten contre Zurich, puis des canto
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de système. Ce qui vaut pour l’impérialisme d’une
nation
vaut aussi pour celui d’une idéologie. On pourrait définir l’attitude
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enrichie d’apports orientaux tardifs) ; une seule
nation
souveraine, de type fédéraliste ; et la question sociale, au lieu de
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puissance parce que l’Europe est divisée en vingt
nations
dont aucune, isolée, n’a plus la taille qu’il faut pour parler et se
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nce qui pourrait exiger la paix, mais chacune des
nations
qui la composent se voit menacée d’annexion politique ou de colonisat
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us simple, évidemment : vous avez une langue, une
nation
, une doctrine dominante, un parti au pouvoir et une opposition, un se
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s aucun ordre. Mais en Europe ! Deux douzaines de
nations
avec leurs traditions, presque autant de langues, cinq ou six grandes
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tous les partis qui l’acceptent, avec toutes les
nations
qui ont la liberté de l’accepter, avec toutes les religions ou les ir
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s. Nous ne prétendons pas un instant détruire les
nations
, supprimer toutes les différences entre la France et l’Allemagne, par
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nous voulons supprimer, c’est l’étatisation de la
nation
elle-même ; c’est la confiscation de ses forces vives par la machine
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tres. Imaginez cette Europe grande ouverte où les
nations
ne disparaîtraient pas davantage que nos cantons n’ont disparu en se
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disparu en se fédérant, mais où les guerres entre
nations
deviendraient aussi impossibles que la guerre entre nos cantons. Imag
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lus qu’un petit continent, divisé en vingt-quatre
nations
, à demi ruiné, et menacé par les deux Grands de colonisation ou d’ann
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’accordent : il faut sans plus tarder fédérer ses
nations
, unir leurs forces dispersées, leur rendre un grand marché en supprim
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ns Strasbourg, le Parlement consultatif de treize
nations
. Mais toutes les constructions économiques, juridiques, politiques et
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’accordent : il faut sans plus tarder fédérer nos
nations
, unir leurs forces dispersées, leur rendre un grand marché en supprim
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bien plates sur l’indispensable solidarité de nos
nations
. Une hypocrisie ennuyeuse. Prétendre « organiser les échanges », pren
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e entier, tandis que les autres se limitent à une
nation
, à une région géographique, ou à une discipline particulière. Pourtan
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. Il ne s’agit donc pas, pour nous, d’opposer une
nation
européenne aux grandes nations de l’Est et de l’Ouest ; ni de vouloir
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nous, d’opposer une nation européenne aux grandes
nations
de l’Est et de l’Ouest ; ni de vouloir une « culture européenne » syn
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ns de siècles en voyage » et de peuples lus « par
nations
» ; d’une âme sans nom — l’inconscient d’une époque — dont le poète d