1 1948, Articles divers (1948-1950). Pour sauver nos diversités (le sens de La Haye) (juin 1948)
1 en Europe, l’apanage d’une doctrine unique, d’une nation ou d’une caste choisie, mais au contraire ce fut toujours, et ce sera
2 trines ou plusieurs confessions, une vingtaine de nations , et une infinité d’écoles et de génies individuels : tous, ils ont co
3 qu’il essaie de s’enfermer dans sa particularité ( nation , parti ou idéologie), soit qu’il prétende l’imposer à tous d’une mani
4 me, donc tyrannique. Diversité et division des nations et des idéologies Cette description succincte de l’homme européen
5 nous pose la fédération. Tout d’abord, celui des nations . La diversité des nations, correspondant au cloisonnement géographiqu
6 Tout d’abord, celui des nations. La diversité des nations , correspondant au cloisonnement géographique du continent, a fait pen
7 sa culture. Mais par suite de la collusion de la nation et de l’État, fixant les mêmes frontières rigides à des réalités cult
8 aujourd’hui le pire danger pour la vie réelle des nations . Dans l’état de faiblesse où il les met, il les livrera fatalement à
9 artis et idéologies. Aussi indispensables que les nations à la vie de la culture et à la liberté, ces diversités à leur tour te
10 enchent vers l’autarcie intellectuelle, comme les nations vers l’autarcie économique. Leurs prétentions à un droit exclusif dan
11 utopique que ne serait l’impérialisme d’une seule nation . Il est bien clair que ni la droite, ni la gauche, ni le centre, aujo
12 , ni par suite son propre avenir. De même que les nations n’ont de chance de survivre que si elles renoncent à temps au dogme t
2 1948, Articles divers (1948-1950). Pourquoi l’Europe ? (25 décembre 1948)
13 uissance, parce que l’Europe est divisée en vingt nations dont aucune, isolée, n’a plus la taille qu’il faut, pour parler et se
14 nce qui pourrait exiger la paix, mais chacune des nations qui la composent se voit menacée d’annexion politique ou de colonisat
15 l’Europe. Mais quelle Europe ! Deux douzaines de nations avec leurs traditions, presque autant de langues, cinq ou six grandes
16 tous les partis qui l’acceptent, avec toutes les nations qui ont la liberté de l’accepter, avec toutes les religions ou les ir
3 1948, Articles divers (1948-1950). L’idée fédéraliste (1948)
17 étisation signifierait l’intégration fédérale des nations , renonçant à leur souveraineté absolue au profit d’une constitution c
18 eulement dans l’autonomie des régions, cantons ou nations , ainsi que le conçoivent trop souvent les Suisses romands ; mais il c
19 éducatrice ou organisatrice exercée par l’une des nations composantes. Les luttes des Waldstätten contre Zurich, puis des canto
20 de système. Ce qui vaut pour l’impérialisme d’une nation vaut aussi pour celui d’une idéologie. On pourrait définir l’attitude
4 1948, Articles divers (1948-1950). Essai sur l’avenir (1948)
21 enrichie d’apports orientaux tardifs) ; une seule nation souveraine, de type fédéraliste ; et la question sociale, au lieu de
5 1949, Articles divers (1948-1950). Commencer par l’Europe (février 1949)
22 puissance parce que l’Europe est divisée en vingt nations dont aucune, isolée, n’a plus la taille qu’il faut pour parler et se
23 nce qui pourrait exiger la paix, mais chacune des nations qui la composent se voit menacée d’annexion politique ou de colonisat
24 us simple, évidemment : vous avez une langue, une nation , une doctrine dominante, un parti au pouvoir et une opposition, un se
25 s aucun ordre. Mais en Europe ! Deux douzaines de nations avec leurs traditions, presque autant de langues, cinq ou six grandes
26 tous les partis qui l’acceptent, avec toutes les nations qui ont la liberté de l’accepter, avec toutes les religions ou les ir
27 s. Nous ne prétendons pas un instant détruire les nations , supprimer toutes les différences entre la France et l’Allemagne, par
28 nous voulons supprimer, c’est l’étatisation de la nation elle-même ; c’est la confiscation de ses forces vives par la machine
6 1949, Articles divers (1948-1950). « Le promoteur de l’émission Demain l’Europe nous dit… » (1er juillet 1949)
29 tres. Imaginez cette Europe grande ouverte où les nations ne disparaîtraient pas davantage que nos cantons n’ont disparu en se
30 disparu en se fédérant, mais où les guerres entre nations deviendraient aussi impossibles que la guerre entre nos cantons. Imag
7 1949, Articles divers (1948-1950). Le Centre européen de la culture aura son siège en Suisse (7 juillet 1949)
31 lus qu’un petit continent, divisé en vingt-quatre nations , à demi ruiné, et menacé par les deux Grands de colonisation ou d’ann
32 ’accordent : il faut sans plus tarder fédérer ses nations , unir leurs forces dispersées, leur rendre un grand marché en supprim
33 ns Strasbourg, le Parlement consultatif de treize nations . Mais toutes les constructions économiques, juridiques, politiques et
8 1949, Articles divers (1948-1950). L’Europe ou le cap du destin (1949)
34 ’accordent : il faut sans plus tarder fédérer nos nations , unir leurs forces dispersées, leur rendre un grand marché en supprim
9 1950, Articles divers (1948-1950). Raisons et buts d’une conférence (janvier 1950)
35 bien plates sur l’indispensable solidarité de nos nations . Une hypocrisie ennuyeuse. Prétendre « organiser les échanges », pren
36 e entier, tandis que les autres se limitent à une nation , à une région géographique, ou à une discipline particulière. Pourtan
37 . Il ne s’agit donc pas, pour nous, d’opposer une nation européenne aux grandes nations de l’Est et de l’Ouest ; ni de vouloir
38 nous, d’opposer une nation européenne aux grandes nations de l’Est et de l’Ouest ; ni de vouloir une « culture européenne » syn
10 1950, Articles divers (1948-1950). Saint-John Perse et l’Amérique (1950)
39 ns de siècles en voyage » et de peuples lus « par nations  » ; d’une âme sans nom — l’inconscient d’une époque — dont le poète d