1 1957, Articles divers (1957-1962). De l’unité de culture à l’union politique (mai 1957)
1 cause des profondes différences qui séparent nos nations depuis des siècles. Il n’y aurait donc, à les en croire, pas de diffé
2 , précisément, n’est pas soutenable au plan de la nation . Comment le serait-il donc au plan de l’Europe entière ? On nous dit
3 t imaginaires, comme le prouve l’expérience de la nation elle-même, au nom de laquelle on refuse l’union. 2° Si pittoresques e
4 a d’une civilisation, d’une culture et même d’une nation , à peu près comme d’une œuvre d’art : est-elle née de ce jour où l’on
5 z avant lui, mettent l’Europe au-dessus de leur «  nation  ». Mais l’adjectif européen est d’un usage bien plus ancien : il para
6 eprise naguère avec éclat par Valéry. 6. Mais les nations sont venues se constituer, à partir du xviiie siècle. On nous rappel
7 e. Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? dit l’Europe aux nations . Elles seraient bien en peine de répondre. Spécifiquement européenne
8 omie, nos techniques, se développent en dépit des nations , qui ont au plus le pouvoir de les freiner en paralysant les échanges
9 vec le réalisme politique. La patrie n’est pas la nation , elle est en général beaucoup plus petite. La nation culturelle n’est
10 ion, elle est en général beaucoup plus petite. La nation culturelle n’est pas l’État, elle est en général beaucoup plus grande
11 us grande. Et si l’on confond tout, patrie, État, nation , spirituel, culturel et politique, dans les limites d’un même cordon
12 las ! qu’aux yeux de beaucoup d’intellectuels, la nation cache l’Europe comme l’arbre la forêt. Je dirai plus : l’Européen dem
13 et plus fort désormais que ne l’est aucune de nos nations . Or cet ensemble humain n’est encore, aujourd’hui, qu’un fait de cult
2 1957, Articles divers (1957-1962). Le rôle mondial des valeurs occidentales (octobre 1957)
14 olitiques, partis et parlements. Plus tard, telle nation neuve ou telle fraction de son intelligentsia décide d’adopter nos co
3 1958, Articles divers (1957-1962). Pourquoi la guerre ? Un échange de lettres prophétique entre Einstein et Freud (avril 1958)
15 ? Il dit que, la guerre étant devenue le fait des nations , il faut créer l’autorité législative et judiciaire qui leur retire l
16 toutes dans le même sens à l’intérieur d’une même nation , la résultante de leur action serait modifiée ou, dans certains cas,
17 a nécessité d’une autorité supérieure à celle des nations « souveraines ». Einstein et Freud, par des voies différentes, parvie
18 te manque au législateur. Comment contraindre les nations , les dictateurs, les « classes régnantes » au respect de la loi nouve
4 1958, Articles divers (1957-1962). Demain l’Europe sans frontières ?[préface] (1958)
19 on dans le cadre d’une Grande Europe associée aux nations africaines ne supposent pas seulement une politique à long terme, mai
5 1958, Articles divers (1957-1962). Europe et culture (1958)
20 rope se divise en autant de cultures qu’elle a de nations , celles-ci correspondant d’ailleurs aux langues, aux coutumes folklor
21 une à tous les peuples de l’Europe, puisque leurs nations mêmes en sont nées, non l’inverse. D’autre part, cette institution d
22 ationales quand les problèmes posés débordent les nations . 4° Favoriser le dialogue entre la culture européenne d’une part, et
23 notre culture et notre civilisation, au-delà des nations actuelles ; d’autre part, exposer l’état présent de l’Europe, son dra
24 actuel. Les politiques étrangères menées par ses nations « souveraines » loin de s’additionner pour constituer une politique c
25 forme un tout évident. En retour, nos différentes nations ne pourront engager le dialogue nécessaire avec les autres traditions
26 Belgique, tandis que l’allemand est parlé dans 6 nations , le français dans 5, etc. Le folklore révèle précisément la communaut
6 1959, Articles divers (1957-1962). La nature profonde de l’Europe (juin 1959)
27 la Genèse et destiné au grand rassemblement « des nations et des langues » qu’annonce l’Apocalypse. Avec cette source judéo-chr
28 e à provoquer la moindre tentative d’associer les nations de toute la terre en un seul corps. 2. C’est l’Europe qui a donné nai
29 emps l’Afrique noire, le Sud-Est asiatique et les nations arabes. La Chine est encore loin de pouvoir vendre au monde les produ
30 Européens qui se veulent avant tout champions de nations différentes, ayant appris par cœur les raisons de se haïr dans leurs
31 Europe tout entière, s’il se présente en tant que nation distincte. Et cela s’explique. Car les valeurs européennes, aux yeux
32 Europe les nécessités individuelles de toutes nos nations , sans exception, et les nécessités collectives de la conjoncture mond
33 nges, ne saurait se définir en termes jacobins de nation , de supernation, d’autarcie, ou d’hégémonie continentale. Nos États s
34 e méthode pour fomenter de l’universel, non d’une nation reculant un peu ses bornes, que doit être considérée l’union partiell
35 and les descendants de ces vingt-trois fils (ou «  nations  », ou même « langues », selon les textes) se verront réunis en une fa
36 sparaître, emportée par un cataclysme ou défaite, nation par nation, faute d’avoir su se fédérer en temps utile, qu’y perdrait
37 emportée par un cataclysme ou défaite, nation par nation , faute d’avoir su se fédérer en temps utile, qu’y perdrait le monde ?
7 1959, Articles divers (1957-1962).  Une expérience de fédéralisme : la Suisse (1959)
38 . Ils ne se demandèrent pas : comment devenir une Nation  ? mais bien : comment passer d’une alliance d’États (Staatenbund) à u
39 iquer une politique commune à l’égard des grandes nations voisines, mais ils n’hésitaient pas à décréter des mesures de blocus
8 1960, Articles divers (1957-1962). Le nationalisme et l’Europe (mars 1960)
40 s ; il n’y a donc plus d’instance supérieure à la nation , ni plus d’appel possible contre ses décrets. Illustrons cela par que
41 cette formule parfaite : Il est de l’intérêt des nations de protéger la nation française, parce que c’est de la France que doi
42 : Il est de l’intérêt des nations de protéger la nation française, parce que c’est de la France que doit partir la liberté et
43 n paix, lorsqu’il ne formera qu’un seul corps, la nation unique… La commune de Paris sera le point de réunion, le fanal centra
44 de la Révolution la théorie la plus absolue de la nation fermée (nous dirions autarcique), considérée comme étape « dialectiqu
45 ouvelle Europe chrétienne comme formant une seule nation . Unis par une même origine, par les mêmes coutumes et les mêmes conce
46 à la période des essais pour former de véritables Nations . Il s’agit donc de pousser vivement ce processus, si l’on veut sortir
47 qui est une tendance dangereuse, mais à rendre la nation entièrement indépendante et autonome. Ce ne sont pas seulement les é
48 savants et artistes. Il est évident que dans une nation ainsi fermée, dont les membres ne vivent qu’entre eux et fort peu ave
49 tère national nettement marqué. Ce sera une autre nation absolument nouvelle. Cette introduction d’une monnaie nationale en es
50 pris que la clameur des sans-culottes : « Vive la Nation  ! » inaugurait une ère nouvelle, née de la guerre et vivant d’elle. «
51 lle, née de la guerre et vivant d’elle. « Vive la Nation  » ne signifie pas « Vive mon pays », mais « Vive l’idéal pour lequel
52 a Terreur et par la guerre. Car, dit Hegel : Les nations divisées en elles-mêmes conquièrent par la guerre au-dehors la stabil
53 onformément à l’esprit de Valmy, se représente la nation comme une croisade pour l’idée : « Ce ne sont pas les déterminations
54 e ne sont pas les déterminations naturelles de la nation qui lui donnent son caractère, mais c’est son esprit national. » (On
55 is c’est son esprit national. » (On voit donc que nation et Patrie diffèrent pour lui comme esprit et nature.) Cet esprit nati
56 de l’idée de vocation, passant des personnes aux nations . II. nation et Liberté, ou le grand paradoxe de 1848 Mais cet É
57 cation, passant des personnes aux nations. II. nation et Liberté, ou le grand paradoxe de 1848 Mais cet État-nation, une
58 e comporter dans le monde. L’idéal primitif de la nation , confisqué par l’État, a conduit à des guerres d’agression. Celles-ci
59 du processus de formation des grandes et petites nations européennes, qui était censé produire la paix universelle et qui a pr
60 s, enthousiastes et bernées. Ils croient tous que nation égale liberté. Ils s’inspirent tous du messianisme de la Révolution f
61 me de la Révolution française : libérer sa propre nation du joug des tyrans intérieurs ou étrangers, c’est libérer l’Europe et
62 ope et le genre humain. En fait, la liberté de la nation , une fois acquise, ne sera rien que la souveraineté de l’État qui s’e
63 n jour allemand ! » Quand Heine accepte l’idée de nation , c’est dans le sens mazzinien d’une « Internationale des nationalités
64 de harpe dans la main d’un grand maître », chaque nation étant une des cordes et contribuant par un son particulier à « l’harm
65 iègera dans la capitale du monde, elle jugera les nations . Et elle dira à la première : Voilà que j’étais attaquée par les brig
66 attaquée par les brigands, et je criais vers toi, nation , afin d’avoir un morceau de fer pour défense et une poignée de poudre
67 i tu m’as donné un article de gazette. Mais cette nation répondra : Quand m’avez-vous appelée ? Et la Liberté répondra : J’ai
68 ormule du passage « dialectique » de la cité à la nation , puis à l’Europe et au monde : Christ, en assignant pour but terrest
69 mille humaine, suggérait l’idée dialectique de la nation en tant que cité agrandie, humanité concentrée… Le concept d’union de
70 d’union de l’Europe, en tant qu’amphictyonie des nations chrétiennes et degré supérieur du processus d’unification qui tend à
71 l’indépendance ; l’Allemagne et l’Italie sont des nations encore à naître. On conçoit que pour ces pays, l’idée nationale se co
72 é, et s’harmonise avec l’idée d’Europe unie : une nation en devenir n’a pas encore d’intérêts « traditionnels » qui l’opposent
73 utraliser, la France de 48 se considère comme une nation qui vient de renaître, dans une Europe rénovée par les principes même
74 ut l’univers au style de vie et de pensée d’une «  nation mère » ? Parlant des « sauvages » de l’Empire français qui viennent c
75 ent qu’il existe un peuple de réconciliation… une nation ouverte, qui appelle chez elle quiconque est frère ou veut l’être. De
76 bonne volonté humaine, parce que là où les autres nations sont seulement des sœurs, elle est mère.31 Au xxe siècle, il y aura
77 , elle est mère.31 Au xxe siècle, il y aura une nation extraordinaire. Cette nation sera grande, ce qui ne l’empêchera pas d
78 iècle, il y aura une nation extraordinaire. Cette nation sera grande, ce qui ne l’empêchera pas d’être libre. Elle sera illust
79 Elle aura la gravité douce d’une aînée. […] Cette nation aura pour capitale Paris, et ne s’appellera point la France ; elle s’
80 encore, elle s’appellera l’Humanité. L’Humanité, nation définitive, est dès à présent entrevue par les penseurs, ces contempl
81 là qui ne paraît concevable que dans le cas d’une nation non unitaire, c’est-à-dire de structure fédéraliste. « L’Internationa
82 s que de tout autre, de recréer la communauté des nations et de se faire le précurseur d’un renouveau de tout le système europé
83 oit conservée quelque part, que tout au moins une nation serve de flambeau. Qu’adviendrait-il sans cela ? Au nom de la vérita
84 te à Dieu », écrit-il en une formule célèbre. Une nation ou une société, selon lui, ne conquiert que par sa culture le droit d
85 le 11 mars 1882 sur le thème : « Qu’est-ce qu’une nation  ? » il écrit : Une nation, c’est pour nous une âme, un esprit, une f
86 e : « Qu’est-ce qu’une nation ? » il écrit : Une nation , c’est pour nous une âme, un esprit, une famille spirituelle, résulta
87 continuer à vivre ensemble. Ce qui constitue une nation , ce n’est pas de parler la même langue ou d’appartenir au même groupe
88 ne erreur plus grave : on confond la race avec la nation , et l’on attribue à des groupes ethnographiques ou plutôt linguistiqu
89 arlent la même langue et ne forment pas une seule nation . Au contraire, la Suisse, si bien faite, puisqu’elle a été faite par
90 nement une part considérable dans la division des nations . La géographie est un des facteurs essentiels de l’histoire. […] Peut
91 le croient certains partis, que les limites d’une nation sont écrites sur la carte et que cette nation a le droit de s’adjuger
92 une nation sont écrites sur la carte et que cette nation a le droit de s’adjuger ce qui est nécessaire pour arrondir certains
93 un individu qui aurait les défauts tenus chez les nations pour des qualités, qui se nourrirait de vaine gloire ; qui serait à c
94 r, serait le plus insupportable des hommes. … Les nations ne sont pas quelque chose d’éternel. Elles ont commencé, elles finiro
95 ue des « terribles simplificateurs » dominant nos nations domestiquées par l’État militaire33. Dans une de ses lettres à von Pr
96 votre parti ! IV. Liquidation de l’Europe des nations Sorel, qui parlait en 1908 de « cette Europe qui est la terre-type
97 las non de l’Europe, certes, mais de l’Europe des nations et de son impérialisme planétaire. Il faudra cependant en venir aux e
9 1960, Articles divers (1957-1962). Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (juin 1960)
98 lus exaltante en fait pour les Européens de toute nation et de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance. L’appel
10 1960, Articles divers (1957-1962). La liberté et le sens de la vie (8 juillet 1960)
99 de la culture. Parmi les délégués des différentes nations on notait la présence de MM. Oppenheimer, le grand savant atomiste, e
11 1960, Articles divers (1957-1962). Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (août 1960)
100 l’homme universel, soit avec l’homme d’une seule nation du grand complexe européen, dont il révèle ainsi qu’il fait partie pa
101 lus exaltante en fait pour les Européens de toute nation , de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance. L’appel à
12 1960, Articles divers (1957-1962). Éclipse ou disparition d’une civilisation ? (1960)
102 lus exaltante en fait pour les Européens de toute nation et de toute classe, de toute croyance et de toute incroyance. L’appel
103 ale de tout homme devant Dieu, quelle que soit sa nation , sa couleur ou sa race. L’Égypte ancienne ne croyait rien de tel. Le
104 roche dans les mœurs et les modes de penser d’une nation . Le fameux « bond en avant » de la Chine de Mao n’a guère été jusqu’i
13 1961, Articles divers (1957-1962). Nos meilleurs esprits (1961)
105 ent celui d’un canton, presque jamais celui de la nation entière. Cette situation entraîne de curieuses conséquences dans le d
14 1962, Articles divers (1957-1962). La Ligue du Gothard : premier mouvement de résistance : Journal d’un témoin II (25 juin 1962)
106 ntimentale sur son propre cas, et sur le sort des nations . Il ne reste que la préoccupation des petites choses précises à faire
15 1962, Articles divers (1957-1962). La commune, base essentielle de notre civilisation (novembre-décembre 1962)
107 régions défavorisées du territoire. Même dans les nations les plus centralisées, comme la France, le mouvement de restauration
16 1962, Articles divers (1957-1962). Dans vingt ans une Europe neuve (novembre 1962)
108 pouvoir central européen et les gouvernements des nations , qui subsistent. La médecine, l’hygiène générale et l’hygiène mentale
17 1962, Articles divers (1957-1962). Calvin (1962)
109 éthique, ni même une formule d’équilibre entre la nation et ses princes, encore bien moins entre l’État et le citoyen. Calvin