1
server leur personnalité individuelle en tant que
nation
. » Je m’assure que ce qu’a dit Maurice Schumann n’était nullement ce
2
ions qui doivent être prises. Autant l’Europe des
nations
était simpliste, autant l’Europe des régions sera complexe, mais comb
3
qué et qui postule qu’il n’y a de sérieux que les
nations
. Deux de mes étudiants, ont fait un travail sur les manuels d’histoir
4
ens. Tout se passe, dans ces manuels, comme si la
nation
avait été créée par Dieu ; ce serait par volonté divine que les rois
5
tinue à apprendre la géographie et l’histoire par
nations
. Alors que la seule unité d’étude intelligible est une culture, c’est
6
n a pu observer, par exemple, que les clichés des
nations
les unes sur les autres sont toujours dépréciatifs, sauf un : fort co
7
Le fédéralisme n’est pas possible dans une seule
nation
. L’État national constitue donc l’obstacle principal. Je pense que le
8
iétique. Ce sont deux menaces virtuelles pour les
nations
de l’Europe désunie mais pas de même nature. Ce que j’appelle la col
9
pensable, si nous continuons à rester divisés par
nations
, chacune trop faible pour se défendre, qu’une ou deux de celles-ci de
10
semble, une certaine tribu, une partie même de la
nation
, si la nation est grande. Vous n’avez aucun moyen de répliquer. Vous
11
rtaine tribu, une partie même de la nation, si la
nation
est grande. Vous n’avez aucun moyen de répliquer. Vous pouvez protest
12
ixés à la fois bien en deçà et bien au-delà de la
nation
. Gabriel Marcel, Les Hommes contre l’humain Face aux totalitaires d
13
ne conférence qu’il donnait en 1931 sur l’idée de
nation
, je recopie ces lignes5 : Plaçons-nous sur le plan de la tradition r
14
le vrai sentiment patriotique… Tant que patrie et
nation
seront confondues, la guerre sera fatale et la révolution impossible.
15
sur cette chose dynamique et affective qu’est une
nation
. Instituer un État-nation, c’est livrer sans recours toute l’existenc
16
ou les crêtes des chaînes montagneuses. Quant aux
nations
, elles sont le produit des viols répétés de la géographie par l’histo
17
graphiquement, par ce qui était censé diviser les
nations
, elles prennent pour axe ce qui les scindait ou bornait : un fleuve (
18
yers locaux de création : académies italiennes, «
nations
» d’artistes, c’est-à-dire grands ateliers ou écoles régionales de pe
19
re sans foyers locaux, mais aucun ne s’arrête aux
nations
, entre le particulier et l’universel. Écologie Cette science no
20
nde en initiatives d’union des hommes au-delà des
nations
. Le titre est emprunté à une phrase de Robert Schuman — qui présida u
21
jiks ni yankees. Une Europe divisée en vingt-cinq
nations
, chacune trop petite pour se défendre seule, et chacune acharnée à re
22
un des plus grands champions de l’immortalité des
nations
, a beaucoup varié lui-même quant à la date qu’il attribue à la naissa
23
nte, nous venons de la voir, de nos États. Le mot
nation
, natio en latin, désignait au Moyen Âge, dans une ville universitaire
24
on d’Europe et parlant entre eux la même langue :
nation
anglaise, nation flamande, nation italienne, c’était un peu comme nos
25
rlant entre eux la même langue : nation anglaise,
nation
flamande, nation italienne, c’était un peu comme nos pavillons nation
26
a même langue : nation anglaise, nation flamande,
nation
italienne, c’était un peu comme nos pavillons nationaux dans une cité
27
même d’État-nation. Mais, me direz-vous, le mot «
nation
» désignait, dès ce temps, ceux qui parlent une même langue ? Oui, ma
28
! En nous présentant l’Europe comme un puzzle de
nations
en teintes pâles, et la culture de l’Europe comme une addition de pré
29
s foyers de création, des maîtres, et non pas des
nations
au sens moderne. Les grands courants européens, les grandes écoles d’
30
ces « précieuses diversités » sont celles de nos
nations
? Je vous propose là-dessus deux observations faciles à vérifier. Ch
31
ntendent avec les hommes de droite de leur propre
nation
; que les surréalistes d’un pays s’accorderont mieux avec les surréal
32
’étranger qu’avec les conformistes de leur propre
nation
; et ainsi de suite. Ce ne sont pas nos appartenances nationales qui
33
écoles de pensée et des styles de vie dans chaque
nation
. Supprimez les frontières nationales, vous n’appauvrirez en rien l’Eu
34
tinentale et régions. La fédération au-dessus des
nations
, trop petites pour assurer les tâches mondiales ; et les régions au-d
35
tâches mondiales ; et les régions au-dessous des
nations
, à l’intérieur de leurs frontières ou à cheval sur les frontières. C’
36
lément celtique enfin. Et il ajoute : « Quand les
nations
de l’Europe sont coupées les unes des autres, et que les poètes ne li
37
’édit de Villers-Cotterêts, imposant à toutes les
nations
annexées par les rois de France le français comme seule langue offici
38
meilleur, l’union librement décidée des vraies «
nations
», qui ne peut se faire que dans le cadre européen. Car des vraies «
39
aire que dans le cadre européen. Car des vraies «
nations
» ou régions ne seront vraiment elles-mêmes que toutes ensemble, dans
40
ichir en retour. Rien de plus commun à toutes les
nations
de l’Europe que leur désir de se trouver une vocation originale. Rien
41
ue en latin rédigée au début du xie siècle — aux
nations
qui se croient suffisantes… Limitations, libérations Tout hérit
42
ration de la personne, de l’œuvre, des régions ou
nations
… À la limite, osons le dire : l’héritage culturel de l’Europe oblige
43
ns dans nos rêves, et que transmet la sagesse des
nations
par les proverbes. Le petit citadin d’aujourd’hui, prisonnier d’un «
44
e l’Europe, issu des « forces vives de toutes les
nations
». Et là, nous avons été frustrés dès la réalisation de notre premièr
45
tout la représentation des « forces vives de nos
nations
». Il était uniquement formé de délégués des parlements et était pure
46
ique. Ça, c’est la morale qui domine l’Europe des
nations
. Vous êtes déçu ? Non. Je ne suis pas déçu. Je n’y ai jamais cru. Je
47
auté est automatiquement Suisse. La Suisse est sa
nation
qui n’a pas les mêmes frontières ni les mêmes langues que le canton.
48
ienne ou une Essence métaphysique. Ainsi des neuf
nations
(ou fragments de nations) qui forment la France actuelle14 : à en cro
49
physique. Ainsi des neuf nations (ou fragments de
nations
) qui forment la France actuelle14 : à en croire les manuels d’histoir
50
t que l’horizon de l’enseignement ne soit plus la
nation
et ses mythes orgueilleux, mais la région et ses réalités tangibles,
51
mande. Longtemps elle a fait des citoyens pour la
nation
seulement. Nous avons payé cela par les deux guerres mondiales. Pourq
52
aine », Regards sur le monde actuel, 1945. 14. «
Nations
» au sens ancien de communautés ethniques, linguistiques : la bretonn
53
possible par la date même de la formation de nos
nations
: seules la France, l’Espagne et la Grande-Bretagne peuvent se targue
54
Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? », dit l’Europe aux
nations
. Elles n’ont en propre que leurs vanités, leurs chauvinismes, partout
55
du tout nationales. Elles divisent et animent nos
nations
sans le moindre rapport, sauf par hasard, avec le tracé des frontière
56
ope de l’Ouest, c’est-à-dire au seul ensemble des
nations
dont les situations de départ (traditions incluses) soient comparable
57
u sept ans pour un candidat à la présidence de la
nation
, pour un candidat député qui représente un parti national plus que de
58
ette date ! En effet, « l’intérêt supérieur de la
nation
», invoqué par les détenteurs des mécanismes de l’État centralisé, pe
59
e — réalité abstraite et bureaucratique — sur une
nation
— réalité concrète, affective et « mystique », que l’on enferme désor
60
plus universel et plus particulier que celui des
nations
modèle xixe siècle. À mesure que les frontières dites « historiques
61
jiks ni yankees. Une Europe divisée en vingt-huit
nations
chacune trop petite pour se défendre seule, et chacune acharnée à res
62
rmule européenne pratiquement acceptable pour les
nations
qui ont des problèmes régionaux (laquelle n’en a pas ?), pour les eth
63
pas de cultures nationales, si l’on entend par «
nations
», comme on le fait couramment, les États-nations modernes de l’Europ
64
récente on vient de le voir, de nos États. Le mot
nation
, natio en latin, désignait au Moyen Âge, dans une ville universitaire
65
on d’Europe et parlant entre eux la même langue :
nation
anglaise, nation flamande, nation catalane, nation castillane, c’étai
66
rlant entre eux la même langue : nation anglaise,
nation
flamande, nation catalane, nation castillane, c’était un peu comme no
67
a même langue : nation anglaise, nation flamande,
nation
catalane, nation castillane, c’était un peu comme nos pavillons natio
68
ation anglaise, nation flamande, nation catalane,
nation
castillane, c’était un peu comme nos pavillons nationaux dans une cit
69
dée même d’État-nation. Mais, dira-t-on, le mot «
nation
» désignait, dès ce temps, ceux qui parlent une même langue ? Oui, ma
70
En nous présentant l’Europe comme un puzzle de
nations
en teintes pâles, et la culture de l’Europe comme une addition de pré
71
s foyers de création, des maîtres, et non pas des
nations
au sens moderne. Les grands courants européens, les grandes écoles d
72
ces « précieuses diversités » sont celles de nos
nations
? Je propose là-dessus deux observations faciles à vérifier. Chacun d
73
es hommes de droite (ou de gauche) de leur propre
nation
; que les surréalistes d’un pays s’accorderont mieux avec les surréal
74
’étranger qu’avec les conformistes de leur propre
nation
; et ainsi de suite. Ce ne sont pas nos appartenances nationales qui
75
ie qu’on retrouve à divers degrés dans toutes nos
nations
. Supprimons les frontières nationales, nous n’appauvrirons en rien l’
76
e la Belgique, etc. Ces trois ensembles — patrie,
nation
, langue — correspondent à trois territoires différents. Du point de v
77
t de petites cités, d’écoles locales, jamais de «
nations
» en tant que telles. Que Rhône-Alpes soit « compétitif » avec Rhein-
78
substitué les mythes de l’État régalien et de la
nation
indivisible, aux réalités concrètes, locales et régionales. Pour reco