1 1951, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Extrait du discours prononcé par Denis de Rougemont à l’inauguration du Centre (mai 1951)
1 r l’Europe ? Non point pour l’opposer aux grandes nations nouvelles, non point pour élargir l’esprit nationaliste aux dimension
2 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Présentation du Centre européen de la culture (mars 1952)
2 x passions et aux préjugés de leur parti, de leur nation ou de leur classe. Il y a là quelque chose de neuf, plus qu’il n’y pe
3 évident qu’on l’oublie dans tous les conseils des nations  ; et non point à l’idéalisme ignorant le concret des problèmes ; mais
3 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Contre la culture organisée (avril 1952)
4 : le cloisonnement du grand Domaine occidental en nations bardées de frontières, hérissées de tarifs douaniers et de mesures pr
4 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). À propos de la crise de l’Unesco (décembre-janvier 1953)
5 ne se trouve ni dans l’individu isolé, ni dans la nation , ni dans les vastes organisations internationales, mais bien dans les
6 les et le bien commun des peuples ou du groupe de nations considéré). La formule fédéraliste Nous sera-t-il permis d’ajou
5 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en avril 1953 (avril 1953)
7 ’extérieur. La division de notre continent en 21 nations sottement rivales, dont aucune n’est plus à l’échelle soit de la conc
8 ssie nous fait plus ou moins peur, mais si nos 21 nations sont encore capables d’assurer, chacune pour soi, leur sécurité physi
9 nt sur le monde ? Comment sauver nos trop petites nations de l’asphyxie économique ? Comment nous replacer à l’avant d’un progr
6 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aller et retour (avril 1953)
10 ui n’est pas négligeable : rendre nos différentes nations indépendantes de l’aide américaine. J’écris ceci dans la pleine convi
11 spontané de larges masses, latines surtout — les nations européennes seraient déjà réduites au rôle de simples « instruments d
12 é par leurs délégués, réunis à Philadelphie. (Six nations de l’Europe viennent de voter un projet similaire, à Strasbourg, le 1
7 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en juin 1953 (mai-juin 1953)
13 mai-juin 1953)l Crise Deux de nos grandes nations traversent une période de paralysie politique. Les Russes en profiten
14 le sens de la hiérarchie des problèmes. Si chaque nation pouvait surmonter à elle seule toutes ses difficultés, pourquoi parle
15 iel militaire, la santé civique de telle ou telle nation ) qui rendraient cette union superflue, et auxquelles d’ailleurs, sans
16 rope est quelque chose de plus que la somme de 20 nations , dont la plupart, dans leur forme nationale au sens moderne, n’ont qu
17 nscende par nature les intérêts de chacune de ces nations , car c’est une civilisation, de laquelle nous sommes tous responsable
18 nous sommes tous responsables. Il est faux qu’une nation n’ait de comptes à rendre qu’à elle-même, c’est-à-dire à ses députés,
19 va se désintégrer, et avec elle non seulement nos nations et leurs partis, et les intérêts bien ou mal compris de leurs électeu
20 ystème de références, qui transcende à la fois la nation et l’individu, les partis et leurs parlements, les idéologies et leur
21 onctionnement enrayé ou vidé par des cartels. Les nations décident de s’en tenir à leur souveraineté, d’ailleurs fictive. Que s
8 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en août 1953 : Lettre aux Six (juillet-août 1953)
22 tant qu’individus, et qui dépasse chacune de nos nations , mais dont nous sommes tous responsables. Cette raison suffirait à el
23 elle aura regroupé l’une après l’autre toutes les nations à l’ouest du rideau de fer, attirant dès lors irrésistiblement les pa
24 Il est absurde de parler de la souveraineté d’une nation qui ne pourrait pas se défendre au-delà de quelques heures contre l’a
25 ns un traité), parce qu’ils engagent l’avenir des nations fédérées, et parce qu’en fait, dans une fédération, l’on s’y réfère p
9 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Une prise de conscience européenne (novembre-décembre 1953)
26 llions de Norvégiens… Nous pensons et sentons par nations cloisonnées, dans l’ère des grands empires continentaux, des grands m
27 s, si nous persistons à demeurer une vingtaine de nations , de cantons désunis. Mais au contraire, nous pouvons tout sauver par
10 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Trois initiales : trois questions, trois réponses (mai-juillet 1954)
28 ui et ses péripéties, les querelles de partis, de nations ou de classes. Dans ce sens, le CEC ne s’occupe pas de politique. — L
11 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en mai 1954 : L’Europe bloquée (mai 1954)
29 menace à bout portant : il a déjà conquis nos six nations de l’Est, et quatre nations en Asie. Il baptise « paix » cette conquê
30 déjà conquis nos six nations de l’Est, et quatre nations en Asie. Il baptise « paix » cette conquête par la force, et « provoc
31 ournons la question : est-il concevable que vingt nations européennes se laissent entraîner dans l’abîme par une poignée de dép
12 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Deux notes sur la souveraineté nationale (mai 1954)
32 t Friedlaender : « Il faut dire franchement à nos nations qu’elles ne pourront sauver leur individualité qu’en sacrifiant leur
33 aineté nationale. Il n’est donc pas exact que nos nations , en vue de s’unir, doivent sacrifier ce qui subsiste de leur souverai
34 rands empires, une souveraineté qui échappe à ses nations . 8. William Rappard, La Constitution fédérale de la Suisse, Neuchâ
13 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Habeas Animam (été 1955)
35 ographiques entre l’Europe et d’autres groupes de nations . Le nationalisme qui nous divise devient, ailleurs, principe d’union
14 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Lever de rideau culturel ? (octobre 1955)
36 ’URSS et des délégués officiels de telle ou telle nation isolée ne serait pas un dialogue sur pied d’égalité entre A et B, fig
15 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Propositions (décembre 1955)
37 ’islam, mais encore de rétablir entre nos propres nations européennes. Cependant, nous sommes très conscients de ce que la cult
16 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aperçu historique des relations culturelles Europe-Russie (des débuts à la guerre de 1914) (décembre 1955)
38 ionale, mais parce que lui n’était pas encore une nation . Une mode russe se crée en Europe, comparable à la mode chinoise de
17 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). À pied d’œuvre (avril-mai 1956)
39 fonctionner au bénéfice des personnes, groupes et nations , que s’ils sont approuvés et soutenus par l’opinion européenne. Celle
18 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). François Fontaine, La nation frein (juin-juillet 1956)
40 François Fontaine, La nation frein (juin-juillet 1956)an Autant qu’un essai sur la France, décr
41 enne rejoindra les civilisations antiques, et nos nations n’auront plus qu’à se laisser porter vers les cataractes de l’histoir
42 tes de l’histoire. an. « François Fontaine, La nation frein. Un essai sur la France, Paris, Julliard, 1956, 189 pages », Bu
19 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Au seuil d’une année décisive (février 1957)
43 s faire l’Europe parce que la souveraineté de ses nations n’est qu’un mythe et que, dès lors, l’indépendance du continent doit
20 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aux racines de l’Europe de demain (avril 1957)
44 ’elles sont de purs et simples préjugés. Selon la nation dans laquelle il est né et les manuels de son enfance, il se dira con
21 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La Suisse et l’Europe après 1945 (avril 1957)
45 vivre de ses seules ressources. La solidarité des nations est une nécessité vitale, dans cette seconde moitié du xxe siècle.
22 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le rôle des festivals dans la vie culturelle de l’Europe [Commentaires] (mai 1957)
46 r point du tout négligeable dans l’économie d’une nation . Alors qu’au xviiie siècle par exemple, elle ne pouvait guère figure
23 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le Centre européen de la culture : ce qu’il fait — d’où il vient — où il va (février 1958)
47 forme un tout évident. En retour, nos différentes nations ne pourront engager le dialogue nécessaire avec les autres traditions
24 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le bulletin du Centre (février 1958)
48 Amérique du Sud. Parenté des langues européennes. Nations et langues. Arguments et préjugés courants. Estimation des obstacles
25 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La méthode culturelle, ou l’Europe par l’éducation des Européens (mai 1958)
49 le mode de vie des Européens quelle que soit leur nation présente, par contraste avec les modes de vie, de pensée et de gouver
26 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Editeuropa (septembre 1959)
50 mble humain et spirituel qui dépasse largement la nation , non seulement dans l’espace, mais dans le temps. Car l’Europe exista
51 ns le temps. Car l’Europe existait bien avant les nations , et nulle d’entre elles ne saurait lui survivre. Elles peuvent la tue
52 is elles périraient avec elle. L’avenir de chaque nation du continent se confond donc avec l’avenir même de l’Europe, c’est-à-
27 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Henri Brugmans, Les Origines de la civilisation européenne (septembre 1959)
53 ns ; il établit que l’Europe est antérieure à ses nations (qu’elle seule explique et non l’inverse), et il formule les thèses d
28 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Heinz Gollwitzer, Europabild und Europagedanke (septembre 1959)
54 e du mythe de l’empire, du Saint-Empire romain de nation germanique, que toute la tradition nationaliste française (royaliste
29 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Luis Diez del Corral, El rapto de Europa (septembre 1959)
55 nation de l’Art », et enfin sur les concepts de «  Nation , Nationalisme et Supernation » ; ce dernier chapitre à lui seul vaudr
30 1960, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Trois initiales, ou raison d’être et objectifs du CEC (1959-1960)
56 forme un tout évident. En retour, nos différentes nations ne pourront engager le dialogue nécessaire avec les autres traditions
31 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Guide européen de l’enseignement civique [introduction] (1960-1961)
57 le de tout contenu concret, comme si l’une de nos nations était isolable de l’Europe, et comme si l’Europe était isolable du re
32 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Esquisse d’une biographie : J. H. Retinger (1960-1961)
58 s. Il y consacrera sa vie. Ce jeune Polonais sans nation , mais non pas sans patrie, va recevoir une éducation idéalement europ
59 ne connaissance plus intime de la psychologie des nations et de ce qui peut lier les hommes au-delà du plan national. Et c’est
33 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pour un Dialogue des cultures [Note liminaire] (avril 1962)
60 d’une part, considérée non comme une addition de nations rivales, mais comme une unité de culture, et d’autre part les nouvell
61 lème tout à fait analogue se posait aux nouvelles nations de l’Afrique et de l’Asie ; 3° que la meilleure méthode possible pour
34 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le dialogue des cultures [interventions] (avril 1962)
62 culturel, et non pas seulement au nom d’une seule nation , ou d’un État, ou d’une politique nationale ou partisane. Il est tout
63 à des luttes nationalistes si l’on transpose la «  nation  » au plan de la « culture » — à des nationalismes culturels en confli
64 à des ruptures, comme il y en eut tant entre les nations européennes, il nous faut avoir en vue cette culture de l’universel d
35 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre [interventions] (juillet 1963)
65 pas dans ces époques-là. Elles ne vont pas d’une nation à l’autre mais d’un foyer de création à un autre foyer. Elles se prop
36 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Principes et méthodes du dialogue entre les cultures (avril 1962)
66 en voie de développement dépend des décisions de nations isolées (qui ont en vue des buts politiques d’abord) ; ou d’organisme
67 et non pas entre continents trop vastes ou entre nations trop petites, que le dialogue peut s’instituer. 2. « Présenter » (exp
68 monde arabe, comme conséquence de la création de nations nouvelles, avides de s’affirmer aussi sur le plan culturel. Le moyen
37 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Deux-mille volumes sur l’Europe (février 1963)
69 ues — Institutions — Fédéralisme — Économie — Les nations et l’Europe — L’Est européen — L’Europe et le Monde — Répertoires, In
38 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Campagne pour l’Europe des citoyens (septembre 1964)
70 argée par nos États de faire des citoyens pour la nation . Et l’on sait qu’elle y a bien réussi, mais que nous l’avons payé par
39 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Stage d’Oosterbeek (septembre 1964)
71 inent, et qui fassent voir combien sa division en nations « éternelles » est souvent arbitraire. Je voudrais qu’on me dise que
40 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Université et universalité dans l’Europe d’aujourd’hui (décembre 1964)
72 certes, mais aussi les distances, les races, les nations , les cultures, les savoirs différents, c’est-à-dire l’ignorance du sa
73 e annulées par la vitesse des communications. Les nations tendent à se regrouper et à s’organiser en de vastes ensembles, par c
41 1967, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Civisme et culture (notamment artistique) (mai 1967)
74 ite des cercles plus vastes de la région et de la nation , et enfin de la grande communauté européenne. Celle-ci existe déjà au
75 aussi — présentaient l’Europe comme un puzzle de nations et sa culture comme l’addition d’une vingtaine de « cultures national
76 s foyers de création, des maîtres, et non pas des nations  : ce que l’on nomme parfois, pendant la Renaissance, la « nation » d’
77 l’on nomme parfois, pendant la Renaissance, la «  nation  » d’un musicien ou d’un peintre, c’est simplement l’école locale ou r
78 hamp limité par les frontières d’une seule de nos nations actuelles. Il n’y a pas plus de « peinture française » que de « chimi
42 1967, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vingt langues, une littérature (mai 1967)
79 pas de littérature. Il arrive au contraire qu’une nation , au sens moderne, soit en partie le produit de certains auteurs et de
80 ne) au xxe siècle. d) Les écoles. — Le terme de nation (natio) désignait pendant la Renaissance l’école, l’atelier, le group
81 an a fait justice de la confusion entre langue et nation . On parle encore sept langues en France, et le français est la langue
82 ngue maternelle de communautés appartenant à cinq nations différentes. Avant cette différenciation, il y avait déjà la littérat
83 listes européens s’engagent à ne jamais faire aux nations du continent ce que les unitaires et centralisateurs qui les combatte
84 ns, ont fait eux-mêmes aux régions de leur propre nation  : les effacer de force, en fait et en droit. Il n’y aura jamais d’édi
43 1968, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vers une fédération des régions (hiver 1967-1968)
85 elle d’André Malraux il y a quelques mois : « Les nations sont redevenues le phénomène fondamental du siècle. L’évolution a jou
86 joué et joue incontestablement dans le sens de la nation . »70 Il est vrai que le même André Malraux quelques jours plus tard
87 « réalité fondamentale du siècle », que serait la nation , est précisément celle qui fait obstacle à cette « seule chose vérita
88 on Churchill n’est pas faite, c’est parce que les nations qu’exalte le ministre d’État du général de Gaulle s’y opposent encore
89 ent encore irréductiblement, de tout leur être de nations « souveraines » ?72 Quand on nous affirme que le xxe siècle ne sera
90 e Proudhon l’avait prévu, mais bien le siècle des nations , est-ce qu’on s’en félicite, ou bien est-ce que l’on dit « le siècle
91 cite, ou bien est-ce que l’on dit « le siècle des nations  » comme on dirait « l’année de ma pneumonie » ? Autre chose est de co
92 la réalité politique de notre temps est encore la nation , autre chose est d’affirmer qu’on ne peut ni ne veut rien y changer,
93 ’être réels. L’État-nation en crise Que les nations soient encore bien réelles, et très fortes à quelques égards, l’impos
94 ntre avec une évidence presque écrasante. Que les nations soient en même temps mal adaptées (pour dire le moins) à l’évolution
95 t totalitaire — par le besoin d’union au-delà des nations , partout ressenti et déclaré, et qui a donné naissance au Marché comm
96 y a plus : aux crises locales dans telle ou telle nation , provoquées par le mécontentement irrépressible d’une région que brim
97 Berne au nom d’une ethnie différente qui se veut nation , cependant que tout près de là, Bâle devient le centre d’une Regio qu
98 nfirmer que « l’évolution joue dans le sens de la nation  », mais bien plutôt que nous atteignons le stade de crise finale d’un
99 maginent qu’il y a toujours eu des États, que les nations sont immortelles (en tout cas la leur !), que rien d’autre n’est donc
100 est donc possible, et que d’ailleurs l’État et la nation sont l’aboutissement final, logique, normal et inévitable du progrès.
101 politiques, assez pour rappeler d’où viennent la nation , l’État, et l’État-nation qui est né de leur collusion moderne. Il fa
102 genre humain. Et que la naissance de la première nation , la France, peut être datée de cette déclaration des légistes de Phil
103 . Ce spectacle, qui est celui de la naissance des nations , remplit d’effroi les sages de l’époque. « Ô genre humain, tu es deve
104 nalisation de l’État royal et l’étatisation de la nation révolutionnaire, c’est cela qui va créer dans la première décennie du
105 . Voilà la vérité fondamentale du xxe siècle des nations . À ce propos une constatation des plus paradoxales : c’est que, si to
106 onstituer les États-Unis d’Europe sur les grandes nations étatistes. Le problème de l’union de l’Europe à partir des États-nat
107 n meilleur milieu de participation civique que la nation telle que nous l’a léguée le siècle dernier : — la région.78 Inv
108 ie contestées), Yougoslavie (avec ses cinq ou six nations , ses deux religions, dont l’une en plusieurs confessions). L’histoire
109 ler curieux, Messieurs, qu’à l’âge de l’union des nations et des intégrations continentales, vous vous préoccupiez d’abord de c
110 vous vous préoccupiez d’abord de créer dans votre nation une région plus ou moins autonome. L’effort d’union, et votre effort
111 sur les cadres en bonne partie vidés des vieilles nations . Ce passage de la nation aux régions sera le phénomène majeur de l’Eu
112 rtie vidés des vieilles nations. Ce passage de la nation aux régions sera le phénomène majeur de l’Europe de la fin du xxe si
113 en plus accentué de vastes régions de France. La nation doit réparation du tort ainsi causé83. On n’est pas loin de l’agitat
114 ue, le dogme de l’immortalité non seulement de ma nation , mais de la forme nationale en général. Bien sûr, un coup d’œil sur l
115 ié dans un discours célèbre à la Sorbonne : « Les nations ne sont pas quelque chose d’éternel. Elles ont commencé, elles finiro
116 oppement harmonieux des régions » au sein des six nations membres (d’où la Conférence sur les économies régionales de 1961) ; b
117 ehors, refusant à la fois l’autonomie aux petites nations annexées et les pouvoirs décisionnels à toute institution supranation
118 plupart des objections portant sur le passage des nations aux régions, puis des régions à la fédération — que par un vigoureux
119 re-5 novembre 1967. 72. II est évident que les «  nations  » dont parle Malraux sont en réalité les États-nations tels que les a
120 les a formés le xixe siècle, et pas du tout les nations au sens premier — peuples, régions, ethnies ; elles sont du type Fran
121 sentielles de l’empire. 76. « Quand il s’agit de nations comme celles de la vieille Europe […], qui pourrait admettre de bonne
122 de « provincialisme »). 88. Cf. Qu’est-ce qu’une nation  ? Paris, 1882. 89. Documents de la Conférence sur les économies rég
44 1969, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La région n’est pas un mini-État-nation (hiver 1969-1970)
123 ontre le Mouvement de l’Histoire, selon lequel la nation est le Progrès. » « La région est une nostalgie réactionnaire. Le pro
124 ème avec votre utopie ! » « On ne peut passer des nations souveraines aux régions fédérées sans transition. Cela prendra des dé
125 nnées par l’éducation stato-nationaliste « Les nations sont immortelles » (François Mauriac), tandis que « les régions sont
126 breux et plus mesquins que les conflits entre nos nations . » « Voulez-vous donc balkaniser l’Europe ? » (Ces réflexes passionn
127 t souverainement toute l’existence publique de la nation , c’est-à-dire de l’ensemble des hommes vivant à l’intérieur d’un terr
128 omme on fait sa puberté), un peuple devient une «  nation immortelle » et l’État qui agit en son nom dispose de la vie et de la
129 faut apprendre à penser par problèmes et non par nations . Devant un problème donné (urbanisme, participation civique, universi
130 s dues aux moyens techniques de mise au pas d’une nation . Et de Napoléon à tout État-nation contemporain, la continuité est in
131 extrémités pour le centre, et le marasme gagne la nation devenue hydrocéphale. Ne rien laisser dans l’indivision : grande ma
132 er à se rattacher politiquement à l’une des trois nations dont la Regio est le carrefour ou l’intersection98. La résistance qu’
133  107, note 24. 93. Mais quand Malraux dit que la nation est le phénomène dominant du xxe siècle, on doute qu’il pense à autr
45 1971, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Dépolitiser la politique (printemps 1971)
134 ompte pas. Les structures qui gouvernent ces deux nations relèvent d’une seule et même implacable logique, celle de l’État tota
135 corrélation nécessaire. » Arnaud Dandieu, Sur la nation , 1931. « La conquête de la personne, … et l’effort qu’il nous faut en
136 centre du système politique, non seulement de la nation vers l’Europe, mais encore vers l’humanité dans son ensemble et en mê
46 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aspects culturels de la coopération dans les régions frontalières (été 1972)
137 s. En nous présentant l’Europe comme un puzzle de nations en teintes plates, et la culture européenne comme une addition de pré
138 es « précieuses diversités » soient celles de nos nations  ? Je propose là-dessus deux observations faciles à vérifier. 1. Chacu
139 x entre eux qu’avec les fanatiques de leur propre nation  ; les hippies d’un pays s’accorderont mieux avec ceux de n’importe qu
47 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Stratégie de l’Europe des régions (printemps 1974)
140 d’Européens qui vivent aujourd’hui divisés en 25 nations à peu près souveraines, une à une, parfaitement impuissantes au total
141 d’appui, dans le sentiment que la cité, l’énorme nation sans structures où il se voient perdus, n’est pas leur affaire, ne pe
142 une mystique belliqueuse, et dès lors baptisés la nation . Si l’on veut faire l’Europe, que tout ordonne de faire, il faut défa
143 s sont d’une part continentales, bien au-delà des nations , d’autre part locales et régionales, bien en deçà des nations. Voilà
144 utre part locales et régionales, bien en deçà des nations . Voilà qui explique le paradoxe apparent que j’ai l’air de soutenir e
145 plus universel et plus particulier que celui des nations modèle xixe siècle. On nous a appris que les frontières dites « hist
146 ans. Il faut d’abord faire des régions, dans nos nations et à travers leurs frontières. Puis il faut unir ces régions, et trou
147 de la petite Francie capétienne à une dizaine de nations très différenciées, parlant pour la plupart des langues non française
48 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Les grandes béances de l’histoire (printemps 1974)
148 ec une sorte d’emphase anxieuse que l’unité de la nation est le bien suprême, que son indépendance doit rester absolue et son
149 elques jours plus tard en déclarant : Briser les nations pour leur substituer des régions ? Tendance absurde à bâtir l’avenir
150 l’État-nation — résultat de la confiscation d’une nation par un appareil étatique — formule qui ne peut mener qu’à la guerre t
151 Société », il dénonce en fait l’étatisation de la nation , étouffant les libertés locales, anéantissant la participation civiqu
152 t de son dialecte… Il est peut-être temps que les nations submergées de l’Europe renaissent… De sérieux troubles pourraient êtr
153 point de chute idéal. Le paladin de l’Europe des nations et d’une certaine idée de la France, devenait aux yeux de l’Histoire
49 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Rôle de la modernité dans les relations Europe-Monde (hiver 1975-1976)
154 e des prétentions stato-nationales qui oblige 150 nations à s’armer au-delà de toute raison contre des ennemis qu’elles se crée