1
r l’Europe ? Non point pour l’opposer aux grandes
nations
nouvelles, non point pour élargir l’esprit nationaliste aux dimension
2
x passions et aux préjugés de leur parti, de leur
nation
ou de leur classe. Il y a là quelque chose de neuf, plus qu’il n’y pe
3
évident qu’on l’oublie dans tous les conseils des
nations
; et non point à l’idéalisme ignorant le concret des problèmes ; mais
4
: le cloisonnement du grand Domaine occidental en
nations
bardées de frontières, hérissées de tarifs douaniers et de mesures pr
5
ne se trouve ni dans l’individu isolé, ni dans la
nation
, ni dans les vastes organisations internationales, mais bien dans les
6
les et le bien commun des peuples ou du groupe de
nations
considéré). La formule fédéraliste Nous sera-t-il permis d’ajou
7
’extérieur. La division de notre continent en 21
nations
sottement rivales, dont aucune n’est plus à l’échelle soit de la conc
8
ssie nous fait plus ou moins peur, mais si nos 21
nations
sont encore capables d’assurer, chacune pour soi, leur sécurité physi
9
nt sur le monde ? Comment sauver nos trop petites
nations
de l’asphyxie économique ? Comment nous replacer à l’avant d’un progr
10
ui n’est pas négligeable : rendre nos différentes
nations
indépendantes de l’aide américaine. J’écris ceci dans la pleine convi
11
spontané de larges masses, latines surtout — les
nations
européennes seraient déjà réduites au rôle de simples « instruments d
12
é par leurs délégués, réunis à Philadelphie. (Six
nations
de l’Europe viennent de voter un projet similaire, à Strasbourg, le 1
13
mai-juin 1953)l Crise Deux de nos grandes
nations
traversent une période de paralysie politique. Les Russes en profiten
14
le sens de la hiérarchie des problèmes. Si chaque
nation
pouvait surmonter à elle seule toutes ses difficultés, pourquoi parle
15
iel militaire, la santé civique de telle ou telle
nation
) qui rendraient cette union superflue, et auxquelles d’ailleurs, sans
16
rope est quelque chose de plus que la somme de 20
nations
, dont la plupart, dans leur forme nationale au sens moderne, n’ont qu
17
nscende par nature les intérêts de chacune de ces
nations
, car c’est une civilisation, de laquelle nous sommes tous responsable
18
nous sommes tous responsables. Il est faux qu’une
nation
n’ait de comptes à rendre qu’à elle-même, c’est-à-dire à ses députés,
19
va se désintégrer, et avec elle non seulement nos
nations
et leurs partis, et les intérêts bien ou mal compris de leurs électeu
20
ystème de références, qui transcende à la fois la
nation
et l’individu, les partis et leurs parlements, les idéologies et leur
21
onctionnement enrayé ou vidé par des cartels. Les
nations
décident de s’en tenir à leur souveraineté, d’ailleurs fictive. Que s
22
tant qu’individus, et qui dépasse chacune de nos
nations
, mais dont nous sommes tous responsables. Cette raison suffirait à el
23
elle aura regroupé l’une après l’autre toutes les
nations
à l’ouest du rideau de fer, attirant dès lors irrésistiblement les pa
24
Il est absurde de parler de la souveraineté d’une
nation
qui ne pourrait pas se défendre au-delà de quelques heures contre l’a
25
ns un traité), parce qu’ils engagent l’avenir des
nations
fédérées, et parce qu’en fait, dans une fédération, l’on s’y réfère p
26
llions de Norvégiens… Nous pensons et sentons par
nations
cloisonnées, dans l’ère des grands empires continentaux, des grands m
27
s, si nous persistons à demeurer une vingtaine de
nations
, de cantons désunis. Mais au contraire, nous pouvons tout sauver par
28
ui et ses péripéties, les querelles de partis, de
nations
ou de classes. Dans ce sens, le CEC ne s’occupe pas de politique. — L
29
menace à bout portant : il a déjà conquis nos six
nations
de l’Est, et quatre nations en Asie. Il baptise « paix » cette conquê
30
déjà conquis nos six nations de l’Est, et quatre
nations
en Asie. Il baptise « paix » cette conquête par la force, et « provoc
31
ournons la question : est-il concevable que vingt
nations
européennes se laissent entraîner dans l’abîme par une poignée de dép
32
t Friedlaender : « Il faut dire franchement à nos
nations
qu’elles ne pourront sauver leur individualité qu’en sacrifiant leur
33
aineté nationale. Il n’est donc pas exact que nos
nations
, en vue de s’unir, doivent sacrifier ce qui subsiste de leur souverai
34
rands empires, une souveraineté qui échappe à ses
nations
. 8. William Rappard, La Constitution fédérale de la Suisse, Neuchâ
35
ographiques entre l’Europe et d’autres groupes de
nations
. Le nationalisme qui nous divise devient, ailleurs, principe d’union
36
’URSS et des délégués officiels de telle ou telle
nation
isolée ne serait pas un dialogue sur pied d’égalité entre A et B, fig
37
’islam, mais encore de rétablir entre nos propres
nations
européennes. Cependant, nous sommes très conscients de ce que la cult
38
ionale, mais parce que lui n’était pas encore une
nation
. Une mode russe se crée en Europe, comparable à la mode chinoise de
39
fonctionner au bénéfice des personnes, groupes et
nations
, que s’ils sont approuvés et soutenus par l’opinion européenne. Celle
41
enne rejoindra les civilisations antiques, et nos
nations
n’auront plus qu’à se laisser porter vers les cataractes de l’histoir
42
tes de l’histoire. an. « François Fontaine, La
nation
frein. Un essai sur la France, Paris, Julliard, 1956, 189 pages », Bu
43
s faire l’Europe parce que la souveraineté de ses
nations
n’est qu’un mythe et que, dès lors, l’indépendance du continent doit
44
’elles sont de purs et simples préjugés. Selon la
nation
dans laquelle il est né et les manuels de son enfance, il se dira con
45
vivre de ses seules ressources. La solidarité des
nations
est une nécessité vitale, dans cette seconde moitié du xxe siècle.
46
r point du tout négligeable dans l’économie d’une
nation
. Alors qu’au xviiie siècle par exemple, elle ne pouvait guère figure
47
forme un tout évident. En retour, nos différentes
nations
ne pourront engager le dialogue nécessaire avec les autres traditions
48
Amérique du Sud. Parenté des langues européennes.
Nations
et langues. Arguments et préjugés courants. Estimation des obstacles
49
le mode de vie des Européens quelle que soit leur
nation
présente, par contraste avec les modes de vie, de pensée et de gouver
50
mble humain et spirituel qui dépasse largement la
nation
, non seulement dans l’espace, mais dans le temps. Car l’Europe exista
51
ns le temps. Car l’Europe existait bien avant les
nations
, et nulle d’entre elles ne saurait lui survivre. Elles peuvent la tue
52
is elles périraient avec elle. L’avenir de chaque
nation
du continent se confond donc avec l’avenir même de l’Europe, c’est-à-
53
ns ; il établit que l’Europe est antérieure à ses
nations
(qu’elle seule explique et non l’inverse), et il formule les thèses d
54
e du mythe de l’empire, du Saint-Empire romain de
nation
germanique, que toute la tradition nationaliste française (royaliste
55
nation de l’Art », et enfin sur les concepts de «
Nation
, Nationalisme et Supernation » ; ce dernier chapitre à lui seul vaudr
56
forme un tout évident. En retour, nos différentes
nations
ne pourront engager le dialogue nécessaire avec les autres traditions
57
le de tout contenu concret, comme si l’une de nos
nations
était isolable de l’Europe, et comme si l’Europe était isolable du re
58
s. Il y consacrera sa vie. Ce jeune Polonais sans
nation
, mais non pas sans patrie, va recevoir une éducation idéalement europ
59
ne connaissance plus intime de la psychologie des
nations
et de ce qui peut lier les hommes au-delà du plan national. Et c’est
60
d’une part, considérée non comme une addition de
nations
rivales, mais comme une unité de culture, et d’autre part les nouvell
61
lème tout à fait analogue se posait aux nouvelles
nations
de l’Afrique et de l’Asie ; 3° que la meilleure méthode possible pour
62
culturel, et non pas seulement au nom d’une seule
nation
, ou d’un État, ou d’une politique nationale ou partisane. Il est tout
63
à des luttes nationalistes si l’on transpose la «
nation
» au plan de la « culture » — à des nationalismes culturels en confli
64
à des ruptures, comme il y en eut tant entre les
nations
européennes, il nous faut avoir en vue cette culture de l’universel d
65
pas dans ces époques-là. Elles ne vont pas d’une
nation
à l’autre mais d’un foyer de création à un autre foyer. Elles se prop
66
en voie de développement dépend des décisions de
nations
isolées (qui ont en vue des buts politiques d’abord) ; ou d’organisme
67
et non pas entre continents trop vastes ou entre
nations
trop petites, que le dialogue peut s’instituer. 2. « Présenter » (exp
68
monde arabe, comme conséquence de la création de
nations
nouvelles, avides de s’affirmer aussi sur le plan culturel. Le moyen
69
ues — Institutions — Fédéralisme — Économie — Les
nations
et l’Europe — L’Est européen — L’Europe et le Monde — Répertoires, In
70
argée par nos États de faire des citoyens pour la
nation
. Et l’on sait qu’elle y a bien réussi, mais que nous l’avons payé par
71
inent, et qui fassent voir combien sa division en
nations
« éternelles » est souvent arbitraire. Je voudrais qu’on me dise que
72
certes, mais aussi les distances, les races, les
nations
, les cultures, les savoirs différents, c’est-à-dire l’ignorance du sa
73
e annulées par la vitesse des communications. Les
nations
tendent à se regrouper et à s’organiser en de vastes ensembles, par c
74
ite des cercles plus vastes de la région et de la
nation
, et enfin de la grande communauté européenne. Celle-ci existe déjà au
75
aussi — présentaient l’Europe comme un puzzle de
nations
et sa culture comme l’addition d’une vingtaine de « cultures national
76
s foyers de création, des maîtres, et non pas des
nations
: ce que l’on nomme parfois, pendant la Renaissance, la « nation » d’
77
l’on nomme parfois, pendant la Renaissance, la «
nation
» d’un musicien ou d’un peintre, c’est simplement l’école locale ou r
78
hamp limité par les frontières d’une seule de nos
nations
actuelles. Il n’y a pas plus de « peinture française » que de « chimi
79
pas de littérature. Il arrive au contraire qu’une
nation
, au sens moderne, soit en partie le produit de certains auteurs et de
80
ne) au xxe siècle. d) Les écoles. — Le terme de
nation
(natio) désignait pendant la Renaissance l’école, l’atelier, le group
81
an a fait justice de la confusion entre langue et
nation
. On parle encore sept langues en France, et le français est la langue
82
ngue maternelle de communautés appartenant à cinq
nations
différentes. Avant cette différenciation, il y avait déjà la littérat
83
listes européens s’engagent à ne jamais faire aux
nations
du continent ce que les unitaires et centralisateurs qui les combatte
84
ns, ont fait eux-mêmes aux régions de leur propre
nation
: les effacer de force, en fait et en droit. Il n’y aura jamais d’édi
85
elle d’André Malraux il y a quelques mois : « Les
nations
sont redevenues le phénomène fondamental du siècle. L’évolution a jou
86
joué et joue incontestablement dans le sens de la
nation
. »70 Il est vrai que le même André Malraux quelques jours plus tard
87
« réalité fondamentale du siècle », que serait la
nation
, est précisément celle qui fait obstacle à cette « seule chose vérita
88
on Churchill n’est pas faite, c’est parce que les
nations
qu’exalte le ministre d’État du général de Gaulle s’y opposent encore
89
ent encore irréductiblement, de tout leur être de
nations
« souveraines » ?72 Quand on nous affirme que le xxe siècle ne sera
90
e Proudhon l’avait prévu, mais bien le siècle des
nations
, est-ce qu’on s’en félicite, ou bien est-ce que l’on dit « le siècle
91
cite, ou bien est-ce que l’on dit « le siècle des
nations
» comme on dirait « l’année de ma pneumonie » ? Autre chose est de co
92
la réalité politique de notre temps est encore la
nation
, autre chose est d’affirmer qu’on ne peut ni ne veut rien y changer,
93
’être réels. L’État-nation en crise Que les
nations
soient encore bien réelles, et très fortes à quelques égards, l’impos
94
ntre avec une évidence presque écrasante. Que les
nations
soient en même temps mal adaptées (pour dire le moins) à l’évolution
95
t totalitaire — par le besoin d’union au-delà des
nations
, partout ressenti et déclaré, et qui a donné naissance au Marché comm
96
y a plus : aux crises locales dans telle ou telle
nation
, provoquées par le mécontentement irrépressible d’une région que brim
97
Berne au nom d’une ethnie différente qui se veut
nation
, cependant que tout près de là, Bâle devient le centre d’une Regio qu
98
nfirmer que « l’évolution joue dans le sens de la
nation
», mais bien plutôt que nous atteignons le stade de crise finale d’un
99
maginent qu’il y a toujours eu des États, que les
nations
sont immortelles (en tout cas la leur !), que rien d’autre n’est donc
100
est donc possible, et que d’ailleurs l’État et la
nation
sont l’aboutissement final, logique, normal et inévitable du progrès.
101
politiques, assez pour rappeler d’où viennent la
nation
, l’État, et l’État-nation qui est né de leur collusion moderne. Il fa
102
genre humain. Et que la naissance de la première
nation
, la France, peut être datée de cette déclaration des légistes de Phil
103
. Ce spectacle, qui est celui de la naissance des
nations
, remplit d’effroi les sages de l’époque. « Ô genre humain, tu es deve
104
nalisation de l’État royal et l’étatisation de la
nation
révolutionnaire, c’est cela qui va créer dans la première décennie du
105
. Voilà la vérité fondamentale du xxe siècle des
nations
. À ce propos une constatation des plus paradoxales : c’est que, si to
106
onstituer les États-Unis d’Europe sur les grandes
nations
étatistes. Le problème de l’union de l’Europe à partir des États-nat
107
n meilleur milieu de participation civique que la
nation
telle que nous l’a léguée le siècle dernier : — la région.78 Inv
108
ie contestées), Yougoslavie (avec ses cinq ou six
nations
, ses deux religions, dont l’une en plusieurs confessions). L’histoire
109
ler curieux, Messieurs, qu’à l’âge de l’union des
nations
et des intégrations continentales, vous vous préoccupiez d’abord de c
110
vous vous préoccupiez d’abord de créer dans votre
nation
une région plus ou moins autonome. L’effort d’union, et votre effort
111
sur les cadres en bonne partie vidés des vieilles
nations
. Ce passage de la nation aux régions sera le phénomène majeur de l’Eu
112
rtie vidés des vieilles nations. Ce passage de la
nation
aux régions sera le phénomène majeur de l’Europe de la fin du xxe si
113
en plus accentué de vastes régions de France. La
nation
doit réparation du tort ainsi causé83. On n’est pas loin de l’agitat
114
ue, le dogme de l’immortalité non seulement de ma
nation
, mais de la forme nationale en général. Bien sûr, un coup d’œil sur l
115
ié dans un discours célèbre à la Sorbonne : « Les
nations
ne sont pas quelque chose d’éternel. Elles ont commencé, elles finiro
116
oppement harmonieux des régions » au sein des six
nations
membres (d’où la Conférence sur les économies régionales de 1961) ; b
117
ehors, refusant à la fois l’autonomie aux petites
nations
annexées et les pouvoirs décisionnels à toute institution supranation
118
plupart des objections portant sur le passage des
nations
aux régions, puis des régions à la fédération — que par un vigoureux
119
re-5 novembre 1967. 72. II est évident que les «
nations
» dont parle Malraux sont en réalité les États-nations tels que les a
120
les a formés le xixe siècle, et pas du tout les
nations
au sens premier — peuples, régions, ethnies ; elles sont du type Fran
121
sentielles de l’empire. 76. « Quand il s’agit de
nations
comme celles de la vieille Europe […], qui pourrait admettre de bonne
122
de « provincialisme »). 88. Cf. Qu’est-ce qu’une
nation
? Paris, 1882. 89. Documents de la Conférence sur les économies rég
123
ontre le Mouvement de l’Histoire, selon lequel la
nation
est le Progrès. » « La région est une nostalgie réactionnaire. Le pro
124
ème avec votre utopie ! » « On ne peut passer des
nations
souveraines aux régions fédérées sans transition. Cela prendra des dé
125
nnées par l’éducation stato-nationaliste « Les
nations
sont immortelles » (François Mauriac), tandis que « les régions sont
126
breux et plus mesquins que les conflits entre nos
nations
. » « Voulez-vous donc balkaniser l’Europe ? » (Ces réflexes passionn
127
t souverainement toute l’existence publique de la
nation
, c’est-à-dire de l’ensemble des hommes vivant à l’intérieur d’un terr
128
omme on fait sa puberté), un peuple devient une «
nation
immortelle » et l’État qui agit en son nom dispose de la vie et de la
129
faut apprendre à penser par problèmes et non par
nations
. Devant un problème donné (urbanisme, participation civique, universi
130
s dues aux moyens techniques de mise au pas d’une
nation
. Et de Napoléon à tout État-nation contemporain, la continuité est in
131
extrémités pour le centre, et le marasme gagne la
nation
devenue hydrocéphale. Ne rien laisser dans l’indivision : grande ma
132
er à se rattacher politiquement à l’une des trois
nations
dont la Regio est le carrefour ou l’intersection98. La résistance qu’
133
107, note 24. 93. Mais quand Malraux dit que la
nation
est le phénomène dominant du xxe siècle, on doute qu’il pense à autr
134
ompte pas. Les structures qui gouvernent ces deux
nations
relèvent d’une seule et même implacable logique, celle de l’État tota
135
corrélation nécessaire. » Arnaud Dandieu, Sur la
nation
, 1931. « La conquête de la personne, … et l’effort qu’il nous faut en
136
centre du système politique, non seulement de la
nation
vers l’Europe, mais encore vers l’humanité dans son ensemble et en mê
137
s. En nous présentant l’Europe comme un puzzle de
nations
en teintes plates, et la culture européenne comme une addition de pré
138
es « précieuses diversités » soient celles de nos
nations
? Je propose là-dessus deux observations faciles à vérifier. 1. Chacu
139
x entre eux qu’avec les fanatiques de leur propre
nation
; les hippies d’un pays s’accorderont mieux avec ceux de n’importe qu
140
d’Européens qui vivent aujourd’hui divisés en 25
nations
à peu près souveraines, une à une, parfaitement impuissantes au total
141
d’appui, dans le sentiment que la cité, l’énorme
nation
sans structures où il se voient perdus, n’est pas leur affaire, ne pe
142
une mystique belliqueuse, et dès lors baptisés la
nation
. Si l’on veut faire l’Europe, que tout ordonne de faire, il faut défa
143
s sont d’une part continentales, bien au-delà des
nations
, d’autre part locales et régionales, bien en deçà des nations. Voilà
144
utre part locales et régionales, bien en deçà des
nations
. Voilà qui explique le paradoxe apparent que j’ai l’air de soutenir e
145
plus universel et plus particulier que celui des
nations
modèle xixe siècle. On nous a appris que les frontières dites « hist
146
ans. Il faut d’abord faire des régions, dans nos
nations
et à travers leurs frontières. Puis il faut unir ces régions, et trou
147
de la petite Francie capétienne à une dizaine de
nations
très différenciées, parlant pour la plupart des langues non française
148
ec une sorte d’emphase anxieuse que l’unité de la
nation
est le bien suprême, que son indépendance doit rester absolue et son
149
elques jours plus tard en déclarant : Briser les
nations
pour leur substituer des régions ? Tendance absurde à bâtir l’avenir
150
l’État-nation — résultat de la confiscation d’une
nation
par un appareil étatique — formule qui ne peut mener qu’à la guerre t
151
Société », il dénonce en fait l’étatisation de la
nation
, étouffant les libertés locales, anéantissant la participation civiqu
152
t de son dialecte… Il est peut-être temps que les
nations
submergées de l’Europe renaissent… De sérieux troubles pourraient êtr
153
point de chute idéal. Le paladin de l’Europe des
nations
et d’une certaine idée de la France, devenait aux yeux de l’Histoire
154
e des prétentions stato-nationales qui oblige 150
nations
à s’armer au-delà de toute raison contre des ennemis qu’elles se crée