1 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
1 science de l’Europe comme unité, au-dessus de nos nations . Deuxième remarque : l’Europe est le Musée du monde. Et je ne pense p
2 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
2 Jérémie reçoit de l’Éternel l’ordre de parler aux nations , il répond : « Je ne suis qu’un enfant, voici, je ne sais point parle
3 1953, Preuves, articles (1951–1968). À propos de la crise de l’Unesco (mars 1953)
3 ne se trouve ni dans l’individu isolé, ni dans la nation , ni dans les vastes organisations internationales, mais bien dans les
4 les et le bien commun des peuples ou du groupe de nations considéré). S’il fallait résumer encore ces remarques déjà trop conde
4 1953, Preuves, articles (1951–1968). « Nous ne sommes pas des esclaves ! » (juillet 1953)
5 . Et ce n’est pas l’Europe des marchandages entre nations qui entendent chacune recevoir le plus et croiraient trahir en donnan
5 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
6 une était encadrée par les drapeaux de toutes les nations participantes. Représentant l’Université de Hambourg, qui avait, elle
6 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
7 llions de Norvégiens… Nous pensons et sentons par nations cloisonnées, dans l’ère des grands empires continentaux, des grands m
8 s, si nous persistons à demeurer une vingtaine de nations , de cantons désunis. Mais au contraire, nous pouvons tout sauver par
9 mais honteux de la souveraineté sans limites des nations . En vérité, c’est la fédération qu’ils craignent, incapables qu’ils s
10 u’ils sont de l’imaginer comme autre chose qu’une nation monstrueuse ; et ils s’empressent de projeter sur elle les péchés d’é
11 : Ce n’est pas l’Europe, ce sont plusieurs de nos nations comme telles, c’est le délire nationaliste qui a fait tout cela. Et v
12 s reforment une Europe vivante au-dessus de leurs nations mortelles. La première et la principale raison d’unir l’Europe, je la
13 se détachent, apparaissent, et disparaissent, les nations et leurs États, phénomènes de nature et de durée très variables, et q
14 ciste allemand : « Il faut dire franchement à nos nations qu’elles ne pourront sauver leur individualité qu’en sacrifiant leur
15 nale. » Je me résume : il n’est pas exact que nos nations , en vue de s’unir, doivent sacrifier ce qui subsiste de leur souverai
16 grands empires, la souveraineté qui échappe à ses nations .   Sentir le fédéralisme. — Plus j’écoute ce qu’on dit sur l’Europe,
17 pe étant une et diverse, composée de vingt-quatre nations qu’englobe et vivifie une culture millénaire, on tuerait cette Europe
18 mais l’attitude fédéraliste. 1. La fédération des nations de l’Europe doit entraîner leur fédéralisation interne : M. Schlicht
19 contribuer à desserrer les liens étroits que les nations ont été contraintes d’imposer à leurs différentes régions, ce qui mèn
20 Europe d’aujourd’hui qu’il n’en avait à Rome. Les nations européennes ne peuvent survivre que dans le cadre de l’Europe, et l’E
21 , et l’Europe ne peut être florissante que si les nations qui la composent conservent leur identité. M. van Kleffens approuve
7 1954, Preuves, articles (1951–1968). Tragédie de l’Europe à Genève (juin 1954)
22 st. Dès le premier jour, la désunion profonde des nations libres est proclamée par toute la presse. Et le second jour atteste l
23 vable ? Mais, plutôt, est-il concevable que vingt nations européennes se laissent entraîner dans l’abîme par une poignée de dép
8 1954, Preuves, articles (1951–1968). De Gasperi l’Européen (octobre 1954)
24 l’Europe, à la fois fille de Rome et mère de nos nations . Et voilà que l’Europe soudain chancelle, hésite, semble frappée au c
25 ls de pays conquis ou humiliés par la plus grande nation voisine, ils s’élèveront au premier rang dans cette nation pour y pre
26 isine, ils s’élèveront au premier rang dans cette nation pour y prendre une revanche éclatante, pour la punir en la forçant à
9 1954, Preuves, articles (1951–1968). Politique de la peur proclamée (novembre 1954)
27 ie doivent être adaptées, comme celles des autres nations , à l’évolution économique et sociale du pays. Il est donc normal d’ad
28 t sociale est en Russie — « comme dans les autres nations  » — le vrai Pouvoir. Voilà qui évoque l’idée de constantes nationales
10 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
29 Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)q S’il fallait définir l’Occident par ses maladies spéci
30 le met en déficit la liberté ; enfin parler de la nation non point comme d’une idole sanguinaire et bornée, mais simplement co
31 mortelle frénésie religieuse de l’Occident. La nation ou la vocation socialisée Goethe, assistant à la bataille de Valmy
32 nouvelle. » C’est en effet au cri de : « Vive la Nation  ! », clamé sur tout le front des troupes, que les Français durent la
33 isque par ce seul cri la bataille sera gagnée. La nation à l’état naissant, comme nous la trouvons à Valmy, c’est donc un idéa
34 he de l’État sera d’écraser les opposants, car la nation est religion et les religions, en Occident, ne transigent pas, du moi
35 n instrument de l’idéologie, le tout au nom de la Nation . Mais si, à l’intérieur, l’idée de nation devient entre les mains de
36 m de la Nation. Mais si, à l’intérieur, l’idée de nation devient entre les mains de l’État un instrument d’oppression et de gu
37 nir un instrument de guerre déclarée. Pourquoi la nation doit-elle faire la guerre ? Tout d’abord, parce que les « nations div
38 e faire la guerre ? Tout d’abord, parce que les «  nations divisées en elles-mêmes conquièrent par la guerre au-dehors la stabil
39 ce que la collusion de l’État centralisé et de la nation missionnaire produit comme résultante fatale l’impérialisme : et voic
40 voici la France napoléonienne. L’idéologie de la nation est par essence conquérante : elle veut apporter la Liberté aux autre
41 tie réflexive de Napoléon. Hegel se représente la nation comme une croisade pour l’idée. « Ce ne sont pas les déterminations n
42 e ne sont pas les déterminations naturelles de la nation qui lui donnent son caractère, mais c’est son esprit national. » (On
43 e, mais c’est son esprit national. » (On voit que nation et Patrie diffèrent pour lui comme esprit et nature.) Cet esprit nati
44 de l’idée de vocation, passant des personnes aux nations . ⁂ Mais cet État-nation, une fois doué de toute la personnalité dont
45 comporter dans le monde ? L’idéal primitif de la nation , confisqué par l’État français, a conduit à des guerres d’agression.
46 ts de l’Esprit » ne parvenant à s’imposer, aucune nation ne dominera longtemps, mais aucune n’en tirera la conclusion, une foi
47 u seul — mais il n’y a plus de Dieu au-dessus des nations . Le droit divin se traduit donc par le droit de l’État le plus fort.
48 i en Europe. On parlera beaucoup de « concert des nations  », et de « droit international », mais il est clair que ces États-nat
49 et honorables, dès qu’on les met au compte de la nation où l’on a pris la peine de naître. Ce que nul n’oserait dire de son m
50 de la vie quotidienne », remarque Simone Weil. La nation est un dieu lointain, qui demande beaucoup plus qu’il ne donne, infin
51 l’absurde. Principe de haine plus que d’amour, la nation revendique des absolus dont il est manifeste qu’elle est spirituellem
52 révolte contre la liberté Passion, Révolution, Nation  : ces trois maladies spécifiques sont les « signes particuliers » de
53 ncarné devient une tyrannie. Passion, révolution, nation  : certains ont cru que leur empire sur nos esprits mesurait ce qu’on
54 q. « Le Château aventureux : Passion, Révolution, Nation  », Preuves, Paris, n° 51, mai 1955, p. 5-14.
11 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
55 ujourd’hui que les prisonniers des camps dans les nations soumises au communisme). Voilà le sérieux de la chose ; il ne consist
56 ort, de la statistique (niveau de vie moyen d’une nation ) ; et les « nécessités de la défense nationale » déterminent la scien
12 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
57 tout autre parti totalitaire, limité à une seule nation et privé de doctrine universelle ; mais elles montrent aussi que « l’
13 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1956)
58 une souveraineté suprême accordée à ce mythe : la Nation . Elle autorise autant de morales fermées qu’il y a de nations, s’inst
59 e autorise autant de morales fermées qu’il y a de nations , s’instituant les seuls juges du sens des quelques mots naguère encor
14 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
60 ion. L’indépendance d’un peuple ou d’un groupe de nations ne se défendra plus sur ses frontières, comme l’imaginent encore tous
15 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur Voltaire (février 1957)
61 discutera sur l’opportunité — qui varie selon les nations — d’une mesure que le droit justifie sans nul doute. Il est très bon
16 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
62 es pièces, et quelques pions, moyennes ou petites nations de l’Europe ou de l’Orient. On peut encore les manœuvrer sans bouger
17 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
63 ) sont réalisés en Europe, pour l’ensemble de nos nations soi-disant souveraines, et fragilement alliées plutôt qu’unies. J’ava
64 i l’on croit que les communistes trahiraient leur nation respective, il faut dissoudre les PC, préventivement. Mais si l’on n’
18 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
65 êmes institutions. Et nous, Européens de diverses nations qui allons, une fois de plus, nous rencontrer à Londres, à La Haye, à
19 1957, Preuves, articles (1951–1968). Pourquoi je suis Européen (octobre 1957)
66 t parfois scabreux, des hommes de formation et de nations différentes en sont venus à reconnaître que l’Europe existe pour eux,
20 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
67  ? », on peut répondre : 1. — Non, car seules nos nations existent. Mais depuis quand ? La moitié de ces nations ont moins de c
68 ns existent. Mais depuis quand ? La moitié de ces nations ont moins de cent ans et toutes se proclament éternelles. C’est peu c
69 t pas une raison pour refuser les remèdes. Quelle nation de l’Europe peut-elle subsister seule ? 2. — Non, car l’Europe est bi
21 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
70 édèrent. Différents ou contraires selon l’âge des nations , tous ses effets tendent à ruiner l’Europe, cœur et cerveau, plexus s
22 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
71 gieux, c’est d’abord qu’on transpose le phénomène nation à l’échelle d’une Europe continentale qui serait moins unie qu’unifié
72 c’est précisément l’analogie entre l’Europe et la nation qu’il nous faut refuser d’entrée de jeu. Nous voulons une Europe fédé
73 mains, des Romains et des Burgondes : société des nations souterraine. Paris, Zurich, Milan sont à une heure d’avion ; Londres,
23 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
74 ne, enfin la croyance à la vertu suffisante de la nation une et indivisible. Au plan européen, l’intégration signifie le contr
75 e fédéraliste à l’extérieur. Elle observe que les nations obsédées par le problème de leur unité collaborent mal avec les autre
24 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
76 s’adapter au bien du corps dont il est membre. La nation centraliste, « une et indivisible », ouvre une vaste carrière aux idé
77 a fameuse « discipline civique » aux partis d’une nation centralisée, qui n’y voient guère qu’un pis-aller en temps de crise,
25 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
78 que demos égale populus), tout régime imposé à la nation entière par une infime minorité, pourvu qu’elle ait pris soin de se n
79 celui de 1958 ? Sûrement non. Penserait-il qu’une nation « adulte » n’a plus besoin d’être gouvernée ? On peut l’imaginer, mai
80 iste à cet égard.) C’est que la royauté, dans ces nations , n’est plus sacrée mais respectable et respectée. Elle ne peut excite
26 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
81 buts ou ses méthodes de ceux de n’importe quelle nation moderne, ou de la social-démocratie européenne, voire du « capitalism
27 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
82 t principes du groupe natif, de la tribu ou de la nation . C’est pourquoi le retour de la passion mortelle vers le milieu du xi
28 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
83 tion mondialisante : pas une seule de ses petites nations n’y peut suffire, et les plus grandes — en termes d’autrefois — sont
84 le. Ultime tentative pour prolonger le statut des nations dites « souveraines », mais qui ne le sont plus qu’au niveau des disc
85 nt réduit, à l’échelle des glorieuses et vieilles nations de l’Europe. J’attends qu’on me démontre pourquoi, et je souhaite qu’
86 ion, qui est l’idée fédéraliste. Entre-temps, les nations se constituent, se multiplient, s’absolutisent, et prouvent leur souv
87 Coppet, où les meilleurs esprits de nos diverses nations se lient d’amitié, soit par des livres comme De l’Allemagne, qui réta
88 ndis que se forment dans le reste de l’Europe des nations unitaires sur le modèle français, promises aux guerres nationalistes
89 serve d’invoquer plus souvent encore que d’autres nations , au nom de son action philanthropique (Croix-Rouge), ou diplomatique
90 ’on la distingue encore parmi les cent-vingt-sept nations du monde actuel. Réponse : La neutralité suisse a été garantie « dan
91 s subordonner son économie à celle d’un groupe de nations européennes. Elle tient à garder libres ses échanges avec le monde au
92 un tel monde, les dimensions superficielles d’une nation compteront de moins en moins, ses qualités culturelles de plus en plu
93 es moraux et civiques du petit pays sur la grande nation ont été formulés, depuis Rousseau, par tous les penseurs politiques s
94 exigeante que l’histoire réelle des hommes et des nations  : ses dilemmes sont plus clairs, mais rarement résolus. Il n’en arriv
95 arement résolus. Il n’en arrive pas moins que les nations , comme les individus, meurent d’accident. En général, c’est par manqu
29 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
96 e à Gstaad, avec deux-cents parlementaires de dix nations , et demandé une fédération des peuples, au lieu d’une simple société
97 s que « transférer certains droits souverains des nations pour les exercer en commun », ou « créer une citoyenneté commune sans
98 oient représentées les forces vives de toutes nos nations  », thèse des fédéralistes intégraux. En fait, le Mouvement européen,
99 e » qu’étaient alors en train de subir toutes nos nations , trop pauvres pour s’offrir un si grand appareil. Ainsi les unioniste
100 ils misaient sur les routines de la politique des nations . Certes, leur succès même risquait de compromettre l’avenir de notre
30 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
101 tituer un État-nation ? C’est soumettre toute une nation , ou un groupe de nations conquises par l’une d’entre elles, aux pouvo
102 C’est soumettre toute une nation, ou un groupe de nations conquises par l’une d’entre elles, aux pouvoirs absolus de l’État. C’
103 tion d’une Conférence du désarmement étatique des nations . À l’aspect négatif de ses travaux, elle ajouterait l’étude on ne peu