1 1946, Lettres sur la bombe atomique. Ni secret, ni défense
1 a pas de gouvernement. Je ne suis pas sûr que les nations en aient. Et nous restons les bras ballants, pensant aux achats de No
2 1946, Lettres sur la bombe atomique. Paralysie des hommes d’État
2 s une raison simple. Parce qu’ils gouvernent leur nation , et que c’est assez ou même trop pour un homme, tandis que le problèm
3 nominations. Il est clair que pour gouverner les nations , la première condition requise est de n’être pas le chef d’une grande
4 on requise est de n’être pas le chef d’une grande nation . Mais qui l’a dit, jusqu’à ce jour ? Chacun sait que l’arbitre d’un m
5 sorti du peuple… Mais si l’on touche à l’idée de nation , voilà tous les visages qui se ferment, et les esprits en état de siè
6 fléchir, et qui représentent les intérêts de leur nation , alors que c’est précisément aux dépens de ces intérêts que l’humanit
3 1946, Lettres sur la bombe atomique. La tâche politique du siècle
7 pleur de sa tâche, qui est de faire la police des nations  ; et d’une arme qui par nature serait démesurée pour un seul peuple,
8 opéré contre le pouvoir international par une des nations constituantes : la guerre ne vient-elle pas d’éliminer les dictatures
4 1946, Lettres sur la bombe atomique. Tous démocrates
9 qui s’applique à tous les partis et à toutes les nations du globe ne signifie plus rien. Ou bien c’est un mensonge et une hypo
5 1946, Lettres sur la bombe atomique. La pensée planétaire
10 a guerre des provinces ; le canon à la guerre des nations  ; et l’avion à la guerre des continents. Voici la bombe, à quoi servi
11 donc une communauté universelle, qui relègue les nations au rang de simples provinces. Laissez-vous entraîner quelques instant
12 de 39-45, a beaucoup fait pour éveiller dans les nations le sentiment de leur relativité. La guerre de Chine, cette plaisanter
6 1946, Lettres sur la bombe atomique. Problème curieux que pose le gouvernement mondial
13 re la guerre ? À quoi cela ressemblerait-il ? Les nations et leurs gouvernements ne se posent qu’en s’opposant. C’est la menace
14 re pourrait bien faire de ses dix doigts… Pas de nations sans guerres avec d’autres nations. Je perdrais mon temps et le vôtre
15 oigts… Pas de nations sans guerres avec d’autres nations . Je perdrais mon temps et le vôtre à fonder en logique, et dans l’His
16 sans autre instrument qu’un peu de sincérité. Les nations produisent les guerres, les guerres produisent les nations, et les un
17 roduisent les guerres, les guerres produisent les nations , et les unes sans les autres ne seraient pas imaginables. Si vous me
18 us ne voyez pas — car il supposerait une sorte de nation unique ; sans voisins, donc sans guerre possible — cela revient à dir
19 onneront le signal de les utiliser au service des nations , gouvernants tout d’abord et généraux ensuite, ils représentent les «
20 it la théorie de la souveraineté sans limites des nations . C’était trop simple. Un colonel de cavalerie à qui vous fîtes imprud
21 orçant d’ici peu à fédérer les hommes au-delà des nations . Vous cherchiez l’Autre contre qui s’unir ? Il nous fallait une menac
7 1946, Lettres sur la bombe atomique. L’État-nation
22 ris… Mais revenons au xxe siècle. L’idée que les nations puissent perdre leur souveraineté et leurs armées vous attriste visib
23 ont les guerres qui le produisent. Et ce sont les nations qui produisent les guerres… Mais je vois que ce mot de nation a créé
24 roduisent les guerres… Mais je vois que ce mot de nation a créé entre nous une équivoque. Il a deux sens bien différents. Je n
25 les distinguer. Ce qu’il y a de précieux dans les nations , ce qui fait leur véritable originalité, n’est pas défini par leur so
26 es trois éléments qui composent l’idée moderne de nation , et les nations réelles subsisteront intactes, comme membres du corps
27 ts qui composent l’idée moderne de nation, et les nations réelles subsisteront intactes, comme membres du corps de l’humanité,
28 un beau jour, en même temps que toutes les autres nations , à son armée, à ses douaniers, et à son ministère des Affaires étrang
29 craintes vagues.) Ce qui détruit aujourd’hui les nations , dans le sens valable et fécond de ce mot, c’est qu’elles tendent à s
30 L’État détruit nécessairement l’originalité d’une nation , lorsqu’il prétend réglementer ses énergies d’après un modèle uniform
31 état de guerre en permanence. Ainsi l’ennemi des nations , c’est l’État ; et leur sauvegarde serait le gouvernement mondial. Ce
32 ntraire prennent le mot de patrie dans le sens de nation , le mot nation dans le sens d’État, le mot État dans le sens de souve
33 t le mot de patrie dans le sens de nation, le mot nation dans le sens d’État, le mot État dans le sens de souverain, dont ils
34 tirer parti du prestige qui s’attache à l’idée de nation … En fait, on étatise la nation. Que penser de ces États-nations, de
35 ttache à l’idée de nation… En fait, on étatise la nation . Que penser de ces États-nations, de plus en plus nombreux, qui se r
36 tionales à des hommes qui ne représentent pas les nations , mais l’humanité. Car ceux-là seuls seront qualifiés pour arbitrer. A
8 1946, Lettres sur la bombe atomique. Le goût de la guerre
37 sé vous oblige à penser que mes arguments sur les nations , la paix, la Bombe, et le colonel, procèdent d’un esprit subversif, i
38 lettres au sujet des armées, des frontières, des nations souveraines et du pouvoir mondial. Maintenant, pour quelles raisons d
39 rendre impossible. Ainsi nous défendons l’idée de nation souveraine parce qu’au secret de notre conscience elle est liée à l’i
9 1946, Lettres sur la bombe atomique. La paix ou la mort
40 au gouvernement mondial, pour faire la police des nations . Deux chambres universelles seraient élues, l’une formée de délégués
41 t une bonne partie de leur utilité au service des nations et de leur vertu d’ordre. Admettons qu’elles arrivent encore à se bat
42 t quelques vœux incolores. Il est évident que les nations souveraines s’en moqueront. Il est évident que l’une d’entre elles, B
43 ident que les peuples se révolteront contre cette nation et son régime, tôt ou tard. Il est évident que si l’on continue à pen