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l’Empire romain. Or les Celtes n’étaient pas une
nation
. Ils n’avaient pas d’autre « unité » que celle d’une civilisation, do
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utour duquel se crée une communauté nouvelle : la
Nation
. Or la Nation, c’est la transposition de la passion sur le plan coll
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crée une communauté nouvelle : la Nation. Or la
Nation
, c’est la transposition de la passion sur le plan collectif. À vrai d
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oit pas à qui s’adresse la passion assumée par la
Nation
… Nous savons toutefois que la passion d’amour, par exemple, est en so
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quement, et c’est la guerre. Or on observe qu’une
nation
dans son premier essor passionnel recule rarement devant une guerre m
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étaient bien près d’avoir le même sens… Ainsi la
nation
et la Guerre sont liées comme l’Amour et la Mort. Désormais le fait n
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ales, seules susceptibles d’être profitables à la
nation
pour laquelle il écrit ». Ainsi s’exprime le général von der Goltz, d
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re la « science exacte ». C’est au cri de Vive la
Nation
! que les sans-culottes repoussèrent l’armée « classique » des alliés
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consacrer à la lutte toutes les ressources de la
nation
; parce qu’elles allaient se donner comme but non un intérêt dynastiq
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si l’on ose dire, la puissance passionnelle de la
Nation
. Les poètes romantiques jouèrent un rôle notable dans les guerres de
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a violence ne cesse pas de s’exercer au nom de la
Nation
, mais ce sont bel et bien des intérêts qui mènent le jeu, ainsi que l
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pour se faire une place dans le monde en tant que
nations
, elle devient le moyen qu’ils pratiquent encore pour s’enrichir. Tr
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de fournir les bases d’une communauté solide. La
nation
même que l’on invoquait avait perdu de son prestige romantique : le p
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rre.) Mais pour autant, l’on ne détruisait pas la
nation
même dont on voulait se rendre maître : on se bornait à réduire ses d
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re ne traduit plus l’acte du viol sur le plan des
nations
, mais bien l’acte du crime sadique, la possession d’une victime morte
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gé, ou recréé, et entretenu en permanence dans la
nation
. Mais si la guerre totale anéantit toute possibilité de passion, la p
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fuse aux individus isolés, elle le reporte sur la
nation
personnifiée. C’est la nation (ou le Parti) qui a des passions. C’est
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e le reporte sur la nation personnifiée. C’est la
nation
(ou le Parti) qui a des passions. C’est elle (ou lui) qui assume déso
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ter la tension de l’ensemble, personnifié dans la
Nation
. De 1933 à 1939, l’État-nation d’Hitler dit aux Allemands : Procréez
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du chevalier, c’est l’inquiète susceptibilité des
Nations
totalitaires. Enfin, je soulignerai un fait assez frappant : c’est qu
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eneur quelconque, mais par le chef qui incarne la
Nation
. D’où la puissance sans précédent du transfert qui s’opère du privé a
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pense pas que le drainage de toute passion par la
nation
soit autre chose qu’une mesure de détresse. C’est repousser la menace
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igné pour but prochain de refaire des cadres à sa
nation
. Car sans cadres, l’économie périclitait, et la « défense nationale »
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objet légitime et possible à la passion l’idée de
nation
symbolisée par le Führer. D’abord on priva la femme de son auréole ro