1 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — La spire et l’axe
1 détruit les castes et les barrières de classe, de nation , de race et de rang. Certes l’Église, sous toutes ses formes historiq
2 ici l’antinomie : le maximum d’indépendance d’une nation quelconque exclut le maximum de prospérité pour ses habitants. Commen
3 ts. Comment concilier la souveraineté absolue des nations et la paix, ou inversement l’interdépendance des nations et leur auto
4 et la paix, ou inversement l’interdépendance des nations et leur autonomie ? L’avantage de l’acheteur et celui du vendeur son
5 x, et nous trouvons la société totalitaire ou les nations , qui nous divisent. Il faudra donc chercher plus loin… Et pour un Heg
2 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Le Château aventureux
6 IVLe Château aventureux Passion, Révolution, Nation S’il fallait définir l’Occident par ses maladies spécifiques, ces
7 le met en déficit la liberté ; enfin parler de la nation non point comme d’une idole sanguinaire et bornée, mais simplement co
8 mortelle frénésie religieuse de l’Occident. La Nation , ou la vocation socialisée Goethe, assistant à la bataille de Valm
9 re nouvelle. » C’est en effet au cri de « Vive la Nation  », clamé sur tout le front des troupes, que les Français durent la vi
10 isque par ce seul cri la bataille sera gagnée. La nation à l’état naissant, comme nous la trouvons à Valmy, c’est donc un idéa
11 he de l’État sera d’écraser les opposants, car la nation est religion et les religions, en Occident, ne transigent pas, du moi
12 n instrument de l’idéologie, le tout au nom de la Nation . Mais si, à l’intérieur, l’idée de nation devient entre les mains de
13 m de la Nation. Mais si, à l’intérieur, l’idée de nation devient entre les mains de l’État un instrument d’oppression et de gu
14 nir un instrument de guerre déclarée. Pourquoi la nation doit-elle faire la guerre ? Tout d’abord, parce que les « nations div
15 e faire la guerre ? Tout d’abord, parce que les «  nations divisées en elles-mêmes conquièrent par la guerre au-dehors la stabil
16 ce que la collusion de l’État centralisé et de la nation missionnaire produit comme résultante fatale l’impérialisme : et voic
17 voici la France napoléonienne. L’idéologie de la nation est par essence conquérante : elle veut apporter la Liberté aux autre
18 tie réflexive de Napoléon. Hegel se représente la nation comme une croisade pour l’idée. « Ce ne sont pas les déterminations n
19 e ne sont pas les déterminations naturelles de la nation qui lui donnent son caractère, mais c’est son esprit national. » (On
20 e, mais c’est son esprit national. » (On voit que nation et Patrie diffèrent pour lui comme esprit et nature.) Cet esprit nati
21 de l’idée de vocation, passant des personnes aux nations . ⁂ Mais cet État-nation, une fois doué de toute la personnalité dont
22 comporter dans le monde ? L’idéal primitif de la nation , confisqué par l’État français, a conduit à des guerres d’agression.
23 ts de l’Esprit » ne parvenant à s’imposer, aucune nation ne dominera longtemps, mais aucune n’en tirera la conclusion, une foi
24 u seul — mais il n’y a plus de Dieu au-dessus des nations . Le droit divin se traduit donc par le droit de l’État le plus fort.
25 i en Europe. On parlera beaucoup de « concert des nations  », et de « droit international », mais il est clair que ces États-nat
26 et honorables, dès qu’on les met au compte de la nation où l’on a pris la peine de naître. Ce que nul n’oserait dire de son m
27 de la vie quotidienne », remarque Simone Weil. La nation est un dieu lointain, qui demande beaucoup plus qu’il ne donne, infin
28 l’absurde. Principe de haine plus que d’amour, la nation revendique des absolus dont il est manifeste qu’elle est spirituellem
29 révolte contre la liberté Passion, Révolution, Nation  : ces trois maladies spécifiques sont les « signes particuliers » de
30 ncarné devient une tyrannie. Passion, révolution, nation  : certains ont cru que leur empire sur nos esprits mesurait ce qu’on
3 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience de l’espace
31 missionnaire : « Allez et évangélisez toutes les nations . » Or les chrétiens comprirent très vite que l’expression « toutes le
32 omprirent très vite que l’expression « toutes les nations  » désignait autre chose et davantage que le Totus orbis terrarum jadi
33 ’a-t-on pas assez répété que l’évangélisation des nations découvertes n’avait été pour l’Occident que le « prétexte » à conquér
4 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’aventure technique
34 ujourd’hui que les prisonniers des camps dans les nations soumises au communisme, mais le crime serait le même s’il n’y en avai
35 fort de la statistique (niveau de vie moyen d’une nation ), et les « nécessités de la défense nationale » déterminent la scienc
5 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Les ambivalences du progrès
36 rue sur un rythme sans précédent. La désunion des nations de l’Europe atteint son comble dans l’absurde, et leur mouvement d’un
37 t « progressistes » sont violemment hostiles à la nation qui a fait et qui respecte la deuxième loi ; et proclament leur admir
6 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Le drame occidental
38 unir — contre l’Europe. Devant vingt-cinq petites nations qui s’obstinent à se dire « souveraines », mais dont pas une ne peut
39 e en tant qu’unité supérieure et antérieure à ses nations . Mais cette prise de conscience, prélude indispensable à tout essai d
40 te religion le plus souvent, comme en marge de la nation dont ils rendent le régime, si libéral qu’il soit, responsable de leu
41 noisement au plein emploi du machinisme ; que nos nations renoncent à leur rêve d’autarcie, ouvrent leurs frontières étouffante
42 s, et qui ont le moins de communistes91. Dans les nations latines, on constate au contraire que l’électeur juge moins sur les f
43 emps et les rythmes des civilisations et de leurs nations sont destinés à s’accorder : par la guerre bien souvent puisque l’hom
44 , une guerre inexpiable, et qui coupe en deux les nations .