1 1962, Les Chances de l’Europe. I. L’aventure mondiale des Européens
1 it ornée que de forêts immenses, s’est peuplée de nations puissantes, s’est couverte de cités magnifiques, s’est enrichie du bu
2 dix millions. Le grand essor démographique de nos nations ne date que du xixe siècle. Comment se fait-il alors que l’Inde, aut
3 t le tour du monde et dominait sur la plupart des nations de l’époque, Inde comprise ? Comment se fait-il que les Chinois, qui
4 ordre du Christ : Allez et évangélisez toutes les nations . Cette injonction envoie ceux qui l’acceptent sur les terres les plus
5 le pourrait soumettre à son obéissance toutes les nations , si elle se réunissait en un seul État ». 2. Strabon, Grec du Pont (
2 1962, Les Chances de l’Europe. II. Secret du dynamisme européen
6 locale) et la région, puis entre la région et la nation , la nation et l’Europe, l’Europe et le monde ; tout se ramenant, en s
7 la région, puis entre la région et la nation, la nation et l’Europe, l’Europe et le monde ; tout se ramenant, en somme, à la
8 régions défavorisées du territoire. Même dans les nations les plus centralisées, comme la France, le mouvement de restauration
3 1962, Les Chances de l’Europe. III. L’Europe s’unit
9 gros celle du Marché commun, voudrait unifier les nations sur la base d’une totale intégration économique. C’est la position ma
10 e moyen d’une instance d’arbitrage supérieure aux Nations et aux Princes, et réprimant toute ambition d’hégémonie. Ce motif dom
11 chie permanente qu’entretiennent les États et les Nations , dès lors qu’ils se déclarent absolument souverains, et ne reconnaiss
12 emps est venu de repenser les relations entre les nations , c’est-à-dire entre les princes. Quatre plans de grande envergure von
13 nalistes, il se rappelait l’histoire réelle de sa nation . Deux ans plus tôt, au congrès de la Paix réuni à Paris, il s’était é
14 ie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse
15 Hugo avait écrit : Au xxe siècle, il y aura une nation extraordinaire. Cette nation sera grande, ce qui ne l’empêchera pas d
16 iècle, il y aura une nation extraordinaire. Cette nation sera grande, ce qui ne l’empêchera pas d’être libre. Elle sera illust
17 Elle aura la gravité douce d’une aînée. […] Cette nation aura pour capitale Paris, et ne s’appellera point la France ; elle s’
18 encore, elle s’appellera l’Humanité. L’Humanité, nation définitive, et dès à présent entrevue par les penseurs, ces contempla
19 rmettant la fusion des intérêts essentiels de nos nations  : production industrielle, législation sociale, tarifs douaniers, lib
4 1962, Les Chances de l’Europe. IV. Les nouvelles chances de l’Europe
20 oblige à rassembler les forces dispersées de nos nations , de manière à réaliser, pour la première fois dans l’histoire, la « c
21 vait aggraver la dissolution du corps européen en nations rivales. Et de fait, la nécessité alléguée par les États colonialiste
22 États, pour la plupart créés par nous. Quant aux nations colonialistes de l’Europe, presque ruinées à deux reprises par le dél
23 efficace que la contrainte. Et partout, dans les nations neuves du tiers-monde, il a suffi que nos administrateurs civils et m
24 e vous ne vous sentez pas encore le citoyen d’une nation de 335 millions, voire de 430 millions (en comptant les satellites eu
25 t pas le droit de répondre à l’attente des jeunes nations et de la jeunesse soviétique plus qu’on ne le croit tournées vers l’O
5 1962, Les Chances de l’Europe. Appendice : Sartre contre l’Europe
26 eillera de l’apprendre. Voyons celle de l’une des nations récemment libérées de « l’exploitation » européenne : le Dahomey. Les
27 tion et la souveraineté de leurs États. Quant aux nations colonialistes de l’Europe — sept sur vingt-six à la fin de la guerre 
28 venons aux faits. Les faits nous montrent que les nations européennes, à peine libérées de la charge écrasante de leurs colonie
29 en. « Quittons notre province, je veux dire notre nation  » voudrait-on lui répéter et ce n’est pas ma faute si cette phrase es