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t tout dit. Non seulement sur l’histoire de cette
nation
, et de chacun de ses vingt-cinq États, mais sur les arts et les insti
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it pays avait pu tenir le rôle moral d’une grande
nation
. Mais dans le monde en mutation de cette seconde moitié du xxe siècl
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rope continuait d’être folle à l’unanimité de ses
nations
, la fédération suisse serait perdue sans nul doute. Mais l’Europe aus
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que celle qu’on a pu constater dans les autres «
nations
» des Gaules. Le morcellement romain ne fit qu’accentuer ce premier c
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ndu dans le grand corps du Saint-Empire romain de
nation
germanique. À la faveur de la faiblesse de ce lien trop lointain, tro
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igner les défauts traditionnels attribués à cette
nation
. 4. Valery Larbaud, Épilogue de A. O. Barnabooth. 5. À cette époque
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cette fin du xiiie siècle, de conflit entre deux
nations
, les méchants Autrichiens opprimant les bons Suisses et se voyant bou
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tés dehors par un soulèvement populaire : car les
nations
n’existent pas encore dans l’Empire10. Ce qu’il y a, c’est au seuil d
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ais comment rattacher ce pays, et plus tard cette
nation
, et enfin cet État qu’on appelle aujourd’hui la Suisse, à l’acte lian
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ssez bizarre et sans analogie dans l’histoire des
nations
, révèle plusieurs des traits fondamentaux et spécifiques du mode suis
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s États entraient en confédération pour créer une
nation
, voire un marché commun toujours plus large ; mais ses motifs et sa n
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autement organisée de la passion collective d’une
nation
résolue à défendre jusqu’au bout la Justice ou la Liberté, la civilis
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ps suisses au service de bien d’autres princes et
nations
: rois de Prusse, d’Angleterre, d’Espagne et des Deux-Siciles, états
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tés au compte du « drapeau », qui est celui d’une
nation
étrangère. Le butin personnel que les grands hallebardiers faisaient
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morale. Le soldat sera censé combattre « pour la
nation
», et le « sentiment national », obligatoire et vertueux, sera sans c
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iance et y survit à la dislocation de l’Empire en
nations
souveraines n’admettant plus aucune instance supérieure. À cet égard,
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continent n’est pas mûr pour unir ses vingt-cinq
nations
. On déclare que la grande Europe ne saurait se fédérer en quelques lu
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rs des siècles de rassembler en un seul corps les
nations
de notre continent sont bien placés pour nous répondre puisqu’ils dev
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ries », formule vétuste, à l’utopie brutale d’une
nation
unifiée, c’était un exercice intempestif, promis à un échec rapide. E
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: Il est manifeste que la grande majorité de la
nation
se sépare de plus en plus de la majorité des gouvernements cantonaux
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garantissant effectivement le statut autonome des
nations
membres, pourrait fort bien être assurée par une solution « suisse »
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me avec des soins jaloux tout ce que les vieilles
nations
du continent ont essayé d’éliminer parce qu’elles y voyaient autant d
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e fédération réussie au cœur même de l’Europe des
nations
unitaires. Nous avons vu comment cette fédération s’est agencée comme
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ncevable et possible pour un continent composé de
nations
aussi diverses et jalouses de le rester. Et je n’entends pas non plus
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i le système en vigueur dans un certain nombre de
nations
modernes, qui possèdent un Sénat à côté de leur Chambre des Députés.
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lus indiscutable de l’intégration de l’armée à la
nation
est fournie par ce simple fait : chaque soldat suisse entre les pério
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e du civisme en Suisse : le canton, et non pas la
nation
. Je pense en avoir assez dit, dans les chapitres précédents, pour éta
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ablir en toute clarté que la Suisse n’est pas une
nation
, au sens que le terme a pris pendant le xixe siècle, et qu’en conséq
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s classes, si dangereusement réduit dans d’autres
nations
modernes par des oppositions de doctrine irréductibles, reste beaucou
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que la revendication d’indépendance d’une petite
nation
comme la nôtre est vide de sens dans le monde actuel ? Ou bien, n’est
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tte volonté de tenir sa place dans la société des
nations
équivaut à une sorte de devoir d’entretien. C’est une responsabilité
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sont le vrai nom des relations économiques entre
nations
. Le faux dilemme « indépendance ou dépendance » au niveau internation
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ntenant — sous l’influence d’une conception de la
nation
tout à fait étrangère à notre tradition — l’on décidait de bloquer le
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ue nous gardons, au sein de l’interdépendance des
nations
composant l’Europe. 78. Marcel Bridel, Précis de droit constitution
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isent. On parle toujours de la Suisse comme d’une
nation
« une et diverse ». Il faut voir qu’elle est une parce qu’elle est di
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lent seulement). Il y a dans une patrie, dans une
nation
, dans une communauté humaine bien plus de choses que nos instruments
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rarement d’un canton, presque jamais celui de la
nation
entière. D’autre part, le réflexe antihégémonique s’oppose à toute pr
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s foyers de création, des maîtres, et non pas des
nations
. Ce que l’on nomme parfois, pendant la Renaissance, la « nation » d’u
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l’on nomme parfois, pendant la Renaissance, la «
nation
» d’un musicien ou d’un peintre, c’est simplement l’école locale ou r
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. Or celle-ci n’est nullement une propriété de la
nation
française actuelle, à l’ensemble de laquelle elle fut imposée par un
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arle français dans des provinces de quatre autres
nations
. De même, l’allemand ne saurait définir une « culture nationale », ét
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pproximativement avec les frontières d’une de nos
nations
modernes. Mais il y a plus. La langue ne saurait à elle seule définir
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demi d’habitants, choisie dans l’une des grandes
nations
voisines. Et ce n’est pas un éloge de la petitesse en soi, ni des pet
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rs été faite par des foyers locaux et non par des
nations
; par des écoles fermées puis internationales ; par des styles qui ne
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qui était venu le saluer comme « le chantre de sa
nation
», Spitteler, alors âgé de quatre-vingts ans, répondit : « Je ne suis
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s ans, répondit : « Je ne suis pas le poète de la
nation
: chez nous, c’est encore et toujours Keller. Je ne me suis jamais se
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ommunauté, entre les hommes, entre les peuples et
nations
, entre des entités moralement définies. Le salut de l’homme ou sa san
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our l’interprétation critico-sympathique d’autres
nations
: et cela va des Lettres sur les Anglais et les Français de Béat de M
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t les luttes séculaires ont déchiré tant d’autres
nations
européennes. Toutefois, en dépit de la quasi-unanimité des penseurs c
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ra celui des peuples de ce continent, quand leurs
nations
ne seront plus que des cantons, toutes distances et frontières abolie
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tion mondialisante : pas une seule de ses petites
nations
n’y peut suffire, et les plus grandes — en termes de naguère — sont p
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le. Ultime tentative pour prolonger le statut des
nations
dites « souveraines », mais qui ne le sont plus qu’au niveau des disc
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nt réduit, à l’échelle des glorieuses et vieilles
nations
de l’Europe. J’attends qu’on me démontre pourquoi, et je souhaite qu’
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tion, qui est l’idée fédéraliste. Entre-temps les
nations
se constituent, se multiplient, s’absolutisent, et prouvent leur souv
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Coppet, où les meilleurs esprits de nos diverses
nations
se lient d’amitié, soit par des livres comme De l’Allemagne, qui réta
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ndis que se forment dans le reste de l’Europe des
nations
unitaires sur le modèle français, promises aux guerres nationalistes
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serve d’invoquer plus souvent encore que d’autres
nations
, au nom de son action philanthropique (Croix-Rouge), ou diplomatique
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qui fait qu’on la distingue encore parmi les 127
nations
du monde actuel. Réponse : la neutralité suisse a été garantie « dan
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s subordonner son économie à celle d’un groupe de
nations
européennes. Elle tient à garder libres ses échanges avec le monde au
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un tel monde, les dimensions superficielles d’une
nation
compteront de moins en moins, ses qualités culturelles de plus en plu
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es moraux et civiques du petit pays sur la grande
nation
ont été formulés, depuis Rousseau, par tous les penseurs politiques s
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exigeante que l’histoire réelle des hommes et des
nations
: ses dilemmes sont plus clairs, mais rarement résolus. Il n’en arriv
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arement résolus. Il n’en arrive pas moins que les
nations
, comme les individus, meurent d’accident. En général, c’est par manqu
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t la seule forme naturelle que puisse prendre une
nation
digne de ce nom. Mais je soupçonne que l’auteur de cette phrase tient
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opéen par des gens qui ne se souciaient pas de ma
nation
plus que de mon canton natal, dans les yeux des Américains j’ai vu l’