1 1977, L’Avenir est notre affaire. Introduction. Crise de l’avenir
1 ent localisées dans une région ou un secteur, une nation , au pire un continent, et pouvaient être localement dénouées. Mais l’
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La religion de la croissance
2 sa Proposition à la Commission des comptes de la nation en 1966 : « Selon notre manière de compter, nous nous enrichirions en
3 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La clé du système ou l’État-nation
3 iècle qui voit la formation de l’industrie et des nations étatisées ; se poursuit à travers la croissance industrielle, l’explo
4 alisée et de l’armée, contrôlant et mobilisant la nation tout entière en tout temps59. La croissance industrielle est devenue
5 ie serve autre chose que les seuls intérêts de la nation étatisée, fussent-ils contraires à ceux de l’humanité et de la nature
6 uvre inégalé de bêtise codée qui ramène tout à la nation et rien à l’homme. Le péché originel de l’État-nation a consisté à se
7 auchistes, ne discute l’objectif — à partir d’une nation d’agriculteurs, d’artisans, de professions libérales et d’entreprises
8 ntraire à celui qui figure dans les comptes d’une nation ou dans les additions d’un PNB.) — mais les gains et les pertes réell
9 xpressément par rapport au Saint-Empire romain de nation germanique et contre lui, comme une partie s’oppose au tout et se pro
10 é, pour autant, les franchises des provinces, ces nations intérieures. Les royaumes absolutisés qui vont se former sur ce modèl
11 e modèle dans toute l’Europe, comme plus tard les nations étatisées, ne seront en fait que des empires manqués : car l’empire a
12 xvie , les empires dominent encore : le romain de nation germanique, l’espagnol, le turc et le russe. Au xviie , l’État de dim
13 lle a tué le roi et pris sa place à la tête de la nation  ; mais elle saura se garder, elle, de toute faiblesse libérale. Barèr
14 l’école, car autrement ils mettront en danger la nation . Et Barère poursuit : Le fédéralisme et la superstition parlent bas-
15 itutive de l’État-nation, lorsqu’il écrit : « Les nations divisées en elles-mêmes cherchent par la guerre au-dehors la tranquil
16 t à Jemmapes, glorifie cette identification de la nation et de l’armée : la conscription est à ses yeux « le palladium de notr
17 dium de notre indépendance, parce que, mettant la nation dans l’armée et l’armée dans la nation, elle fournit à la défense des
18 mettant la nation dans l’armée et l’armée dans la nation , elle fournit à la défense des ressources inépuisables ». Et le génér
19 n dit Simone Weil : « Le prestige supérieur de la nation est lié à l’évocation de la guerre. Il ne fournit pas de mobiles pour
20 à la grande ambition jacobine d’étatisation de la nation . Logique de la centralisation étatique : alignement des corps, des
21 r plus strictement les ressources et la vie de la nation . Ce que les girondins commencent lorsqu’ils déclarent la guerre à l’E
22 mieux capable de mobiliser en permanence toute la nation . Ainsi, soit qu’elle échoue, soit qu’elle « réussisse », l’attaque fr
23 ue l’État est devenu l’adversaire à la fois de la nation , du peuple et de chacun de nous en tant que citoyen. Un même matin d’
24 e, 1912. 67. Cf. Pierre Maugué, « Les notions de nation et d’État », dans la revue Europa Ethnica, Vienne, janvier 1976. 68.
25 sociation de l’empire colonial nommé URSS (quinze nations soumises aux Moscovites) s’opère assez insensiblement pour ne pas obl
4 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Un « Essai sur l’avenir » en 1948
26 enrichie d’apports orientaux tardifs) ; une seule nation souveraine, de type fédéraliste ; et la question sociale, au lieu de
5 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Naissance de la prospective
27 Satan délié pour peu de temps et rassemblant les nations pour la guerre contre les justes ; mais bientôt le feu descend du cie
28 mais bientôt le feu descend du ciel, dévorant les nations et précipitant le diable dans l’étang de soufre ; enfin, le Jugement
6 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Deuxième histoire de fous : Hitler
29 ve de puissance totale n’est qu’un cauchemar. Une nation ne peut le rêver, le mimer et l’agir que dans l’hypnose, celle qui na
30 en fait que la puissance d’un parti sur sa propre nation , systématiquement amputée de tout ce qui pourrait résister à la mise
31 tatique, et par-là promise à sa perte. Choisir la nation autarcique contre l’humanité en général — l’universel — mais aussi co
7 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Passage de la personne à la cité
32 e de ces deux « nécessités » ce que Renan dit des nations  : elles ne sont pas quelque chose d’éternel, elles ont commencé, elle
33 scure s’il se peut, de pouvoir, ou avec celles de nation , de peuple, de souveraineté et de gouvernement. Soit qu’elles appelle
34 s, et qui peut se propager en quelques heures aux nations des cinq continents tirant leurs bombes dans la panique, tous azimuts
35 remière intéressée), mais dans la promotion de la nation (par décret de ses représentants) à la souveraineté absolue. Cette so
36 e centre du système politique non seulement de la nation vers l’Europe, mais encore vers l’humanité dans son ensemble et en mê
37 er : ici commence un monde étrange, ici règne une nation dont nous ne sommes pas, et qui nous est hostile, non point par volon
38 principautés féodales et des communes, puis de la nation étatisée, est entrée avec nous dans sa crise décisive. Voici un siècl
8 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience communautaire
39 fins. « Small is beautiful » « Grandeur des nations , étendue des États, première et principale cause des malheurs du genr
40 canton. C’est une communauté plus vaste — région, nation , fédération — qui devra donc les prendre en charge. Mais à l’inverse,
41 e disent rien sur la vitalité ni le bonheur de la nation . La commune, unité de base de la participation civique 1. — Vi
42 gestionnaire, trop souvent, et pour trop d’autres nations , le jugement pessimiste de Tocqueville reste valable : « Sous l’Ancie
9 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Que tout appelle les régions
43 e ne peut plus être la tribu et ne sera jamais la nation étatisée. Pour l’Occident moderne, c’est la commune. Ce sont alors le
44 s qui se trouve actuellement partagée entre trois nations , est en réalité au centre de l’Europe, mais pour chacune des capitale
10 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience régionale
45 gions, de communautés régionales, ou seulement de nations , au sens ancien du terme ? L’Irlande (3 millions d’habitants), la Cat
46 de son dialecte ?… Il est peut-être temps que les nations submergées de l’Europe renaissent… De sérieux troubles pourraient êtr
47 s’agisse de vraies « régions » ou seulement de «  nations primaires » comme dit Robert Lafont : ce qui compte, c’est d’accroîtr
48 n d’alors — « ignorent totalement la langue de la nation  ». Voilà qui a changé, certes, selon toutes apparences… Mais deux siè
11 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — L’autogestion politique
49 autres ont fait de l’État ou du pouvoir, et de la nation sous la Terreur. On dirait qu’ils redoutent que le simple citoyen déc
50 ’on ne veut pas étatiser toute l’existence de nos nations . Et tout d’abord, l’autogestion doit être vue comme l’antithèse de ce
51 nergie. Elle ne correspond pas à la réalité de la nation , sauf si l’on confond celle-ci avec l’État centralisé, non sans l’avo
52 face aux individus, comme le gouvernement est la nation face à l’Étranger. (Mais ce ne sont là qu’allégories.) Le seul terme
53 dans les bureaux de la capitale. Elle suppose une nation indivisible que l’État seul représente en droit. Dans cette structure
54 t souverainement toute l’existence publique de la nation , c’est-à-dire pratiquement, de l’ensemble des hommes vivant sur un te
55 comme on fait sa puberté) ce peuple devient une «  nation immortelle », et l’État qui agit en son nom dispose de la vie et de l
56 es, du banditisme et de l’avidité conquérante des nations . Loin de réprimer, voire de prévenir la délinquance, vos pouvoirs d’o
57 le part ou le n’importe où, désigne exactement la nation et l’État des jacobins ; une idéologie qui flotte dans les airs prête
12 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Stratégie
58 e est l’exemple mémorable, unique au monde, d’une nation qui s’est constituée en rupture de passé et pour l’avenir180. Goethe
59 des personnes, non la puissance collective de la nation confisquée par l’État, monarque abstrait. La liberté des personnes su
60 nne ou une essence métaphysique. Ainsi des huit «  nations  » au sens ancien (ou fragments de nations) qui forment la France actu
61 huit « nations » au sens ancien (ou fragments de nations ) qui forment la France actuelle : à en croire les manuels d’histoire
62 t que l’horizon de l’enseignement ne soit plus la nation et ses mythes orgueilleux, mais la région et ses réalités tangibles,
63 mande. Longtemps elle a fait des citoyens pour la nation seulement. Nous avons payé cela par les deux guerres mondiales. Pourq
64 ire l’Europe des régions plutôt que la guerre des nations . En êtes-vous sûrs ? Les révolutionnaires, depuis deux-cents ans, ont
65 ivement ». Les structures qui gouvernent ces deux nations relèvent d’une seule et même implacable logique : celle de l’État tot
66 ait le Moyen Âge et la féodalité ! » « Briser les nations pour leur substituer des régions ? Tendance absurde à bâtir l’avenir
67 rs voisines de l’intérieur, puis les régions ou «  nations  » dites périphériques, de l’Écosse à la Catalogne et du cercle polair
68 de Castille-Aragon et d’Angleterre imposèrent aux nations conquises, bretonne, basque, catalane et occitane, écossaise, irlanda
69 iversités tribales ou de subordonner toutes les «  nations  » à une seule d’entre elles, désormais dominante. Un ministre africai
70 nne ne s’en charge en tant que représentant d’une nation , d’un parti, de la gauche ou de la droite, ou même de la Jeunesse. Le
13 1977, L’Avenir est notre affaire. Conclusion. « Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? »
71 es du pouvoir. Chacun, pour se sauver en tant que nation , vend ou achète les armes de la fin, et se précipite vers l’holocaust