1
foi, constitue sa raison d’être. Il n’y a pas de
neutralité
du monde vis-à-vis de Dieu — à cause du péché. La réalité visible du
3
oint de vue du personnalisme. ⁂ La question de la
neutralité
est peut-être la plus importante qu’il faille poser à la Suisse. Parc
4
e se pose pas. Que nous le voulions ou non, notre
neutralité
caractérise non seulement notre rôle politique en Europe, mais encore
5
généralement : la Suisse tire son épingle du jeu.
Neutralité
égale prudence, égoïsme, ambitions mesquines. Cela n’augmente pas pré
6
tige. Chez nous, l’on considère volontiers que la
neutralité
nous est due, comme l’air et les beautés de la nature. Privilège inco
7
ux de tous les grandes et fortes raisons de notre
neutralité
, celle-ci sera balayée un jour prochain avec les vieux chiffons de pa
8
e. Or c’est une crise fort analogue qui menace la
neutralité
, dès l’instant où ceux qui en jouissent oublient pourquoi ils ont reç
9
nous donnaient les faits d’avoir à repenser notre
neutralité
dans le cadre nouveau de l’Europe. Il est fatal que ces dilemmes se m
10
tenant revendiquer face à l’Europe son droit à la
neutralité
. Elle n’est réellement intangible que parce qu’elle est l’expérience
11
i justifie en même temps notre statut européen de
neutralité
, et notre statut intérieur de confédération de cantons, découlent des
12
mands — est en contradiction constante avec notre
neutralité
, et ce qui est pire, avec la mission même qui justifie cette neutrali
13
est pire, avec la mission même qui justifie cette
neutralité
. Elle se permet de prendre parti, dans les questions de politique étr
14
les d’autres nations. Et c’est là notre vocation.
Neutralité
, sur le plan culturel, ce n’est pas mélange, ni accommodation et enco
15
te qui ne traduit historiquement — de même que la
neutralité
— qu’une crainte, un resserrement des rangs devant la menace extérieu
16
qu’il ne favorise de fécondes oppositions. Notre
neutralité
, conçue comme une prudence, devient la pire des imprudences au milieu
17
nt au congrès de Vienne la reconnaissance de leur
neutralité
: on craignait que de nouvelles guerres franco-allemandes ne dissocie
18
iales, bien entendu ! at. Rougemont Denis de, «
Neutralité
oblige », Esprit, Paris, octobre 1937, p. 22-35. au. Cet article pre
19
s chrétiens doivent se taire, se retirer dans une
neutralité
plaintive, et laisser le pauvre monde se débrouiller. Je suis tout pr
20
telle est la mission spéciale qui justifie notre
neutralité
. av. Rougemont Denis de, « Mission spéciale », Nos libertés : brév
21
os « privilèges », si nous voulons les préserver.
Neutralité
et beautés naturelles ont été trop longtemps considérées soit d’un po
22
ine de nos fameuses « libertés », puis de notre «
neutralité
». Et ce sera pour découvrir le sens positif de ces termes, pour les
23
avons renoncé, et c’est heureux, à regarder notre
neutralité
comme une chose qui irait de soi, qui aurait existé de tout temps, sa
24
, un privilège de droit divin. Nous savons que la
neutralité
est une conception menacée ; qu’elle est en quelque sorte contre natu
25
donne parfois une justification militaire à notre
neutralité
: il serait de l’intérêt des puissances belligérantes de ne point uti
26
la Suisse dans la communauté européenne. Non, la
neutralité
de la Suisse ne saurait être un privilège, c’est une charge ! Et ce s
27
médiatrice. De même, la garantie légale de notre
neutralité
n’est qu’un chiffon de papier, si l’on veut y voir simplement une gar
28
issent authentiquement par le présent Acte que la
neutralité
et l’inviolabilité de la Suisse, et son indépendance de toute influen
29
nous donc : Beauté du sol oblige, liberté oblige,
neutralité
oblige ! À quoi ? C’est ce que je préciserai dans un dernier article,
30
neutres, justement ! Affirmer la mission de notre
neutralité
, voilà notre rôle stratégique dans cette bataille des doctrines. Nous
31
doctrines. Nous l’avons constaté, à propos de la
neutralité
, ce sont les faits eux-mêmes qui nous invitent à prendre une attitude
32
se vante de ses beautés, de ses libertés et de sa
neutralité
, mais bien la Suisse qui sait reconnaître dans ces privilèges les sig
33
ts variés en apparence : protestantisme, culture,
neutralité
, fédéralisme et défense de la Suisse. Si je me décide à réunir ces te
35
int de vue du personnalisme. ⁂ La question de la
neutralité
est peut-être la plus importante qu’il faille poser à la Suisse. Parc
36
e se pose pas. Que nous le voulions ou non, notre
neutralité
caractérise non seulement notre rôle politique en Europe, mais encore
37
généralement : la Suisse tire son épingle du jeu.
Neutralité
égale prudence, égoïsme, ambitions mesquines. Cela n’augmente pas pré
38
tige. Chez nous, l’on considère volontiers que la
neutralité
nous est due, comme l’air et les beautés de la nature. Privilège inco
39
ux de tous les grandes et fortes raisons de notre
neutralité
, celle-ci sera balayée un jour prochain avec les vieux chiffons de pa
40
e. Or c’est une crise fort analogue qui menace la
neutralité
, dès l’instant où ceux qui en jouissent oublient pourquoi ils ont reç
41
nous donnaient les faits d’avoir à repenser notre
neutralité
dans le cadre nouveau de l’Europe. Il est fatal que ces dilemmes se m
42
tenant revendiquer face à l’Europe son droit à la
neutralité
. Elle n’est réellement intangible que parce qu’elle est l’expérience
43
i justifie en même temps notre statut européen de
neutralité
et notre statut intérieur de confédération de cantons, découlent des
44
ournaux est en contradiction fréquente avec notre
neutralité
, et ce qui est pire, avec la mission même qui justifie cette neutrali
45
est pire, avec la mission même qui justifie cette
neutralité
. Elle se permet de prendre parti, dans les questions de politique étr
46
es d’autres nations. Et c’est là notre vocation.
Neutralité
, sur le plan culturel, ce n’est pas mélange, ni accommodation et enco
47
te qui ne traduit historiquement — de même que la
neutralité
— qu’une crainte, un resserrement des rangs devant la menace extérieu
48
qu’il ne favorise de fécondes oppositions. Notre
neutralité
, conçue comme une prudence, devient la pire des imprudences au milieu
49
nt au congrès de Vienne la reconnaissance de leur
neutralité
: on craignait que de nouvelles guerres franco-allemandes ne dissocia
50
ensuite nos libertés traditionnelles, enfin notre
neutralité
, solennellement garantie depuis 1815 par toutes les grandes puissance
51
question de notre troisième grand privilège : la
neutralité
. Notre neutralité, en effet, n’impose-t-elle pas, dès maintenant, cer
52
troisième grand privilège : la neutralité. Notre
neutralité
, en effet, n’impose-t-elle pas, dès maintenant, certaines limites pén
53
ayons renoncé, et c’est heureux, à regarder notre
neutralité
comme une chose qui irait de soi, qui aurait existé de tout temps, sa
54
, un privilège de droit divin. Nous savons que la
neutralité
est une conception menacée ; qu’elle est en quelque sorte contre natu
55
donne parfois une justification militaire à notre
neutralité
: il serait de l’intérêt des puissances belligérantes de ne point uti
56
la Suisse dans la communauté européenne. Non, la
neutralité
de la Suisse ne saurait être un privilège : c’est une charge ! Et ce
57
médiatrice. De même, la garantie légale de notre
neutralité
n’est qu’un chiffon de papier, si l’on veut y voir simplement une gar
58
issent authentiquement par le présent Acte que la
neutralité
et l’inviolabilité de la Suisse, et son indépendance de toute influen
59
nous donc : beauté du sol oblige, liberté oblige,
neutralité
oblige ! Vocation de la Suisse Mais il est temps que je définis
60
neutres, justement ! Affirmer la mission de notre
neutralité
, voilà notre rôle stratégique dans cette bataille de doctrines. Nous
61
ines. Nous venons de le constater, à propos de la
neutralité
: ce sont les faits eux-mêmes qui nous invitent à prendre une attitud
62
se vante de ses beautés, de ses libertés et de sa
neutralité
, mais bien la Suisse qui sait reconnaître dans ces privilèges les sig
63
étrangers, et c’est le nouveau fondement de notre
neutralité
. Ils accommodent leurs exigences aux nécessités de l’union, et c’est
64
géographie, de grâce, ou faisons-la mentir ! 11.
Neutralité
. — Pendant l’hiver 1939-40, nous avons pu lire dans les journaux cet
65
ir ce qui vaut le mieux. Il ne faut pas parler de
neutralité
en général, dans l’absolu et dans l’abstrait. Car tout dépend de ceci
66
ist, la parole évangélique nous apprend que cette
neutralité
est suprêmement désavantageuse : elle entraîne notre expulsion violen
67
la guerre des autres que l’on reste tiède, cette
neutralité
peut être avantageuse dans certains cas, dans la mesure où elle nous
68
asphème, et c’est souvent une grosse sottise. 12.
Neutralité
« éternelle ». — On nous parle aujourd’hui de « neutralité éternelle
69
é « éternelle ». — On nous parle aujourd’hui de «
neutralité
éternelle », et l’on va même jusqu’à nous affirmer que cette « éterni
70
. Mais on ne peut pas le nier par un décret. 13.
Neutralité
perpétuelle. — Certes, les premiers Confédérés déclarèrent que leur a
71
astasie m’a fait oublier le nom.) De même pour la
neutralité
« perpétuelle » : cela signifie simplement que nous refusons d’envisa
72
ns cesse dépassé et ridiculisé par les faits. 14.
Neutralité
« morale ». — Les traités nous reconnaissent une neutralité politique
73
« morale ». — Les traités nous reconnaissent une
neutralité
politique et militaire. Ils nous obligent aussi à la défendre intégra
74
ralement. Mais ils ne nous imposent nullement une
neutralité
d’opinion. Renoncer au droit de nous exprimer, ce n’est donc pas nous
75
n’est donc pas nous conformer aux exigences de la
neutralité
. Ce peut être, dans certains cas, une mesure opportune ; mais passé c
77
ir ce qui vaut le mieux. Il ne faut pas parler de
neutralité
en général, dans l’absolu et dans l’abstrait. Car tout dépend de ceci
78
ist, la parole évangélique nous apprend que cette
neutralité
est suprêmement désavantageuse : elle entraîne notre expulsion violen
79
la guerre des autres que l’on reste tiède, cette
neutralité
peut être avantageuse dans certains cas, dans la mesure où elle nous
80
t une grosse sottise. f. Rougemont Denis de, «
Neutralité
», La Vie protestante, Genève, 3 mai 1940, p. 1.
81
géographie, de grâce, ou faisons-la mentir ! 11.
Neutralité
. — Pendant l’hiver 1939-1940, nous avons pu lire dans les journaux ce
82
ir ce qui vaut le mieux. Il ne faut pas parler de
neutralité
en général, dans l’absolu et dans l’abstrait. Car tout dépend de ceci
83
ist, la parole évangélique nous apprend que cette
neutralité
est suprêmement désavantageuse : elle entraîne notre expulsion violen
84
la guerre des autres que l’on reste tiède, cette
neutralité
peut être avantageuse dans certains cas, dans la mesure où elle nous
85
asphème, et c’est souvent une grosse sottise. 12.
Neutralité
« éternelle ». — On nous parle aujourd’hui de « neutralité éternelle
86
é « éternelle ». — On nous parle aujourd’hui de «
neutralité
éternelle », et l’on va même jusqu’à nous affirmer que cette « éterni
87
n. Mais on ne peut pas le nier par un décret. 13.
Neutralité
perpétuelle. — Certes, les premiers Confédérés déclarèrent que leur a
88
astasie m’a fait oublier le nom.) De même pour la
neutralité
« perpétuelle » : cela signifie simplement que nous refusons d’envisa
89
ns cesse dépassé et ridiculisé par les faits. 14.
Neutralité
« morale ». — Les traités nous reconnaissent une neutralité politique
90
« morale ». — Les traités nous reconnaissent une
neutralité
politique et militaire. Ils nous obligent aussi à la défendre intégra
91
ralement. Mais ils ne nous imposent nullement une
neutralité
d’opinion. Renoncer au droit de nous exprimer, ce n’est donc pas nous
92
n’est donc pas nous conformer aux exigences de la
neutralité
. Ce peut être, dans certains cas, une mesure opportune ; mais passé c
93
étrangers, et c’est le nouveau fondement de notre
neutralité
. Ils accommodent leurs exigences aux nécessités de l’union, et c’est
94
ti les États voisins qu’en cas de violation de la
neutralité
helvétique, les ressortissants de l’État agresseur habitant la Suisse
95
dre au conseil des vainqueurs. Toutefois, dans sa
neutralité
, elle aura remporté une victoire très réelle. Elle aura préservé dans
96
le sens de la mission spéciale qui justifie notre
neutralité
. Si nous trahissons cette mission, si nous n’en gardons pas conscienc
97
au sujet de la Suisse, de ses institutions, de sa
neutralité
, radicaux et conservateurs ou catholiques et protestants en viennent
98
le sens de la mission spéciale qui justifie notre
neutralité
. Si nous trahissons cette mission, si nous n’en gardons pas conscienc
99
oucieux de modération dans leurs jugements, et de
neutralité
dans leur politique. La Suisse ayant choisi et décidé, au xvi e siècl
100
ôle a été d’autant plus utile pour nous que notre
neutralité
n’a pas toujours été bien comprise et que la presse n’a pas toujours
101
ion européenne. Elles ne considèrent pas que leur
neutralité
soit un obstacle à leur présence active. Cet exemple aura de quoi fai
102
Demain l’Europe ! — La
neutralité
suisse (23 mai 1949) Chers auditeurs, Le Parlement européen a cessé
103
e soir, je voudrais vous parler du problème de la
neutralité
, puisque c’est la neutralité, précisément, qui empêche la Suisse d’êt
104
er du problème de la neutralité, puisque c’est la
neutralité
, précisément, qui empêche la Suisse d’être présente au premier Parlem
105
ans ce premier essai d’union. On sait bien que la
neutralité
interdit à la Suisse de conclure des alliances de caractère politique
106
s de caractère politique. Mais on pense que cette
neutralité
est quelque chose de périmé. Et l’on est bien souvent tenté de l’inte
107
re, et par exemple, en renonçant aujourd’hui à sa
neutralité
, la Suisse trahirait donc non seulement sa mission, mais encore l’idé
108
blie trop et sur lequel je voudrais insister : la
neutralité
suisse n’est pas moins nécessaire à l’Europe qu’à la Suisse elle-même
109
es puissances réunies à Vienne déclarèrent que la
neutralité
suisse était « dans l’intérêt de l’Europe entière ». Elles obligèrent
110
gèrent la Suisse à rester neutre et à défendre sa
neutralité
, et cela, parce qu’il était vital, pour l’équilibre européen, que la
111
fédérale dans la diversité. En persistant dans sa
neutralité
, en travaillant très activement pour en étendre le principe, elle lut
112
rs auditeurs, En vous parlant lundi dernier de la
neutralité
de notre pays dans le cadre d’une future neutralité occidentale, j’ai
113
utralité de notre pays dans le cadre d’une future
neutralité
occidentale, j’ai abordé le sujet délicat, et qui deviendra de plus e
114
aux projets d’union européenne. J’ai parlé de la
neutralité
, que nous devons conserver dans l’intérêt de l’Europe. Et j’ai montré
115
titution nous y obligent, mais aussi parce que la
neutralité
est le but vers lequel doit tendre une fédération de l’Europe. Nous s
116
r il est un domaine où nous devons profiter de la
neutralité
pour agir sans réserve, et pour nous rattraper, si je puis dire : ce
117
où nous pouvons, nous Suisses, sans renoncer à la
neutralité
, jouer le rôle qu’on attend de nous dans l’œuvre collective de la féd
118
u hasard ni de considérations touristiques. Notre
neutralité
traditionnelle, reconnue par toutes les puissances comme étant « néce
119
où nous pouvions, sans compromettre en rien notre
neutralité
, jouer le rôle qu’on attend de nous dans l’œuvre collective de la féd
120
n absence au Parlement européen ? Vous allez dire
Neutralité
. Naturellement. C’est ce que tout le monde répond, dès qu’on pose la
121
es comme elles sont : le fameux argument de notre
neutralité
, qui semble si frappant, ne vaut absolument rien. Ceci pour une raiso
122
est pas une alliance militaire, la question de la
neutralité
n’est pas touchée par lui, n’est pas en cause. Rien, pas un mot, dans
123
er celui de notre pays, rien dans notre statut de
neutralité
ne saurait justifier notre absence à Strasbourg. Voilà le fait, qu’au
124
nt, dans une certaine mesure notre retrait. Notre
neutralité
ne compte pas dans l’affaire, c’est entendu. Mais notre politique tra
125
ovembre 1949) Chers auditeurs, Rien, dans notre
neutralité
, n’empêche la Suisse d’entrer au Conseil de l’Europe. Rien, pas un mo
126
oin, ce soir, et je vous dirai : non seulement la
neutralité
n’interdit pas à ce pays de faire partie du Conseil de l’Europe, et d
127
putés à l’Assemblée consultative, mais encore, la
neutralité
, que nous sommes tous prêts à défendre, nous fait un devoir de paraît
128
e doit y aller non pas malgré, mais à cause de sa
neutralité
. C’est ce paradoxe apparent que je vais tenter de vous expliquer en c
129
tes les nations du continent : c’est l’idée de la
neutralité
, telle qu’elle la vit et l’a vécue depuis cent ans. Cette déclaration
130
faut bien que nous le sachions. En Suisse : notre
neutralité
n’est pas bien vue, n’est pas très populaire chez nos voisins… On s’i
131
n s’imagine — et c’est parfois trop vrai — que la
neutralité
n’est qu’une manière de laisser les autres se battre, et d’amasser de
132
faut prévoir que si nous apportons cette idée de
neutralité
, on commencera par nous répondre : — Merci, vous êtes vraiment gentil
133
ncore… Alors il nous faudra bien expliquer que la
neutralité
n’est pas la peur des coups. Il nous faudra dire bien clairement : ce
134
audra dire bien clairement : ce que nous appelons
neutralité
, c’est le refus de considérer la guerre comme une solution praticable
135
rme, en même temps, pour assurer la défense de sa
neutralité
. Car nous le savons en Suisse, neutralité n’a jamais signifié désarme
136
e de sa neutralité. Car nous le savons en Suisse,
neutralité
n’a jamais signifié désarmement, qui n’est qu’une prime à l’agresseur
137
va venir à Strasbourg, et non pas en dépit de sa
neutralité
, mais à cause d’elle, — pour essayer d’en faire triompher le principe
138
Demain l’Europe ! — Encore notre
neutralité
(21 novembre 1949) Chers auditeurs, Vous dire que ma dernière chron
139
qui touche le plus les Suisses : je parlais de la
neutralité
. Et je soutenais ce paradoxe, qui dans le fond n’en est pas un, que l
140
Conseil de l’Europe, non pas malgré sa séculaire
neutralité
, mais à cause d’elle, pour la faire triompher, si possible, sur le pl
141
ns. Certains me reprochent de sembler faire de la
neutralité
un idéal, une sorte d’absolu, valable en soi ; alors que la neutralit
142
une sorte d’absolu, valable en soi ; alors que la
neutralité
, disent-ils, n’est rien d’autre qu’une politique, et qu’elle ne peut
143
ier au Conseil de l’Europe, c’est d’abandonner sa
neutralité
. Cet abandon ne serait pas un sacrifice offert en contre-valeur d’ava
144
reste imparti pour faire l’Europe. Renoncer à la
neutralité
nécessiterait une révision de la constitution fédérale. Cette révisio
145
dans le Conseil de l’Europe à l’abandon de notre
neutralité
, nous n’irions jamais à Strasbourg. Or, il se trouve qu’en réalité, e
146
s besoin de modifier un seul mot de son statut de
neutralité
pour pouvoir adhérer au Conseil de l’Europe, ce dernier, n’étant pas
147
nette de défendre devant l’Assemblée l’idée de la
neutralité
européenne. Personne ne peut savoir si nous réussirions. Je vous le d
148
ions. Je vous le disais lundi dernier : l’idée de
neutralité
n’est pas bien vue chez la plupart de nos voisins. Nous aurions à com
149
rop. Et nous aurions à démontrer, surtout, que la
neutralité
proposée n’est pas un idéal de bourgeois en pantoufles, mais une mesu
150
Demain l’Europe ! —
Neutralité
européenne (6 mars 1950) Chers auditeurs ! L’année dernière, à plus
151
’ai abordé dans cette chronique la question de la
neutralité
européenne. Je proposais d’étendre à l’Europe tout entière le statut
152
ions aient la certitude de conserver une sorte de
neutralité
. » Les réactions de la presse ont été vives et immédiates, dans toute
153
ion que le moment était mal choisi pour parler de
neutralité
, alors que l’Amérique commençait justement à réarmer nos pays ; qu’il
154
; qu’il était absurde de penser que la volonté de
neutralité
suffirait à protéger le continent, alors qu’elle n’avait protégé ni l
155
nsi les uns, comme François Mauriac, demandent la
neutralité
parce que la querelle des deux Grands n’est pas nécessairement celle
156
les autres, comme Raymond Aron, objectent que la
neutralité
dans la guerre froide est une utopie, et ils ont raison. Cependant, l
157
l. Ils ont oublié la condition préalable de toute
neutralité
européenne qui serait la fédération de l’Europe. En effet, si l’Europ
158
de la proclamer. Il est donc absurde de parler de
neutralité
si l’on ne veut pas d’abord et sans réserve la fédération. C’est ce q
159
ur l’idée fausse, mais généralement répandue, que
neutralité
est synonyme de démission et d’impuissance, surtout dans le domaine m
160
ment fédérés et armés, ils pourront proclamer une
neutralité
qui alors ne sera pas du tout une démission, mais au contraire une fi
161
italien, la Gazzetta del Popolo, qui écrit : « La
neutralité
de l’Europe ne peut être que la conquête d’une Europe unie. » C’est e
162
ui bat son plein depuis un mois pour ou contre la
neutralité
de l’Europe n’a malheureusement aucun sens, si l’on n’admet pas tout
163
Demain l’Europe ! —
Neutralité
européenne (23 octobre 1950) Chers auditeurs, Quelques-uns d’entre
164
début de cette année, exposer les avantages d’une
neutralité
militaire de l’Europe, soit en cas de conflit entre la Russie et les
165
ajoutais qu’à l’exemple de celle de la Suisse, la
neutralité
de l’Europe devait remplir trois conditions : elle devait être armée
166
écart de l’Europe fédérée. Depuis lors, l’idée de
neutralité
européenne a fait du chemin. Elle a occupé la presse, en France surto
167
uis pour la paix et pour la résistance. L’idée de
neutralité
européenne me paraît devoir être abandonnée, pour le moment, puisqu’e
168
es trois conditions nécessaires pour proclamer la
neutralité
de l’Europe ne s’est vue réalisée. Je disais que cette neutralité dev
169
Europe ne s’est vue réalisée. Je disais que cette
neutralité
devrait être armée, reconnue et fédérale. Or la fédération n’est pas
170
e ? Entre la mort et les remèdes, il n’y a pas de
neutralité
. Pourtant je ne suis du parti ni de la mort, ni des produits pharmace
171
l’Europe unie, il sera dangereux de parler de sa
neutralité
, mais aussi de ses alliances militaires. Car pour pouvoir se déclarer
172
choix : ou bien l’alliance américaine, ou bien la
neutralité
pure. On verra ce qui sert le mieux la paix du monde. Pour le moment,
173
que si l’on renonce, pour le moment, à l’idée de
neutralité
générale du continent, le problème de la neutralité particulière des
174
utralité générale du continent, le problème de la
neutralité
particulière des Suisses doit être examiné de nouveau, dans une persp
175
fédération inspirée de ses propres principes, la
neutralité
suisse eût cessé d’être une question. Elle en redevient une, et combi
176
Demain l’Europe ! — La
neutralité
suisse (I) (30 octobre 1950) Chers auditeurs, Si la neutralité euro
177
se (I) (30 octobre 1950) Chers auditeurs, Si la
neutralité
européenne est impossible, pour les raisons que j’exposais lundi dern
178
s que j’exposais lundi dernier, la question de la
neutralité
particulière de la Suisse se trouve posée dans une perspective différ
179
ette exception, ce privilège que représente notre
neutralité
, cette raison de nous tenir à l’écart, ou de bénéficier d’un traiteme
180
liquement : pour beaucoup de mes compatriotes, la
neutralité
suisse est devenue un tabou, aussi sacré que l’égoïsme. On refuse de
181
sont hélas plus discutables. Et si vraiment notre
neutralité
n’était rien d’autre que ce que le Suisse moyen semble croire aujourd
182
e soir d’un rapide aperçu sur l’histoire de notre
neutralité
, car je soupçonne qu’elle n’est pas bien connue de la plupart de nos
183
autant que pour lui-même. La première idée d’une
neutralité
négative des Confédérés apparaît vers 1648, lorsque la Suisse se sépa
184
deux confessions. Mais ce n’est qu’en 1815 que la
neutralité
de la Suisse se voit proclamée, sanctionnée par les puissances et déc
185
e le traité de Vienne dit en tous termes que « la
neutralité
et l’inviolabilité de la Suisse… sont dans les vrais intérêts de l’Eu
186
utre pour l’Allemagne. Il était évident que notre
neutralité
dépendait donc, au début de ce siècle, du fameux « équilibre européen
187
elle qui se pose désormais, c’est de savoir si la
neutralité
de notre pays est encore « dans les vrais intérêts de l’Europe entièr
188
itique. Nous ne sommes donc point en situation de
neutralité
. Nous savons où sont nos alliances. 13. Tels que le Collège d’Autric
189
Demain l’Europe ! — La
neutralité
suisse (II) (6 novembre 1950) Chers auditeurs, Reprenons ce soir la
190
undi dernier. C’était la question de savoir si la
neutralité
de la Suisse est encore aujourd’hui « dans les vrais intérêts de l’Eu
191
n général, il semble difficile de soutenir que la
neutralité
représente un apport positif à la fédération du continent, c’est-à-di
192
aire considérable que nous impose notre statut de
neutralité
, est une contribution réelle à la défense du continent, on ne saurait
193
de tous côtés : êtes-vous pour l’abandon de notre
neutralité
? Je ne puis donc pas répondre oui ou non. La question ne peut pas êt
194
au profit de quoi la Suisse devrait renoncer à sa
neutralité
. Je réponds pour ma part : au profit de l’Europe, c’est-à-dire au pro
195
a peut-être fait son temps, endormis derrière la
neutralité
, comme la France en 1940 derrière la ligne Maginot, comme l’Amérique
196
seul principe de jugement politique. Tant que la
neutralité
de la Suisse se révèle utile à l’Europe — comme aujourd’hui sur le pl
197
in devenir une trahison. Car je le répète : notre
neutralité
a été reconnue par les puissances « dans l’intérêt de l’Europe entièr
198
par malice veulent aujourd’hui la transformer en
neutralité
absolue, précisons : en neutralité entre l’Europe et les ennemis de l
199
transformer en neutralité absolue, précisons : en
neutralité
entre l’Europe et les ennemis de l’Europe, ceux-là sont infidèles à n
200
lance, pour marquer, à titre privé, que malgré sa
neutralité
et malgré les problèmes urgents du prix des tomates ou du lait, la Su
202
sins d’Europe comprennent de moins en moins notre
neutralité
. Le fait est que les Américains ne la comprennent absolument pas, et
203
liquement : pour beaucoup de mes compatriotes, la
neutralité
suisse est devenue un tabou, aussi sacré que l’égoïsme. On refuse de
204
sont hélas plus discutables. Et si vraiment notre
neutralité
n’était rien d’autre que ce que le Suisse moyen semble croire aujourd
205
e soir d’un rapide aperçu sur l’histoire de notre
neutralité
, car je soupçonne qu’elle n’est pas bien connue de la plupart de nos
206
autant que pour lui-même. La première idée d’une
neutralité
négative des Confédérés apparaît vers 1648, lorsque la Suisse se sépa
207
deux confessions. Mais ce n’est qu’en 1815 que la
neutralité
de la Suisse se voit proclamée, sanctionnée par les Puissances et déc
208
e le traité de Vienne dit en tous termes que « la
neutralité
et l’inviolabilité de la Suisse […] sont dans les vrais intérêts de l
209
utre pour l’Allemagne. Il était évident que notre
neutralité
dépendait donc, au début de ce siècle, du fameux « équilibre européen
210
elle qui se pose désormais, c’est de savoir si la
neutralité
de notre pays est encore « dans les vrais intérêts de l’Europe entièr
211
n général, il semble difficile de soutenir que la
neutralité
représente un apport positif à la fédération du continent, c’est-à-di
212
aire considérable que nous impose notre statut de
neutralité
est une contribution réelle à la défense du continent, on ne saurait
213
de tous côtés : Êtes-vous pour l’abandon de notre
neutralité
? je ne puis donc répondre oui ou non. Le problème ne peut pas être p
214
oi la Suisse devrait éventuellement renoncer à sa
neutralité
. Je réponds pour ma part que cela ne pourrait être qu’au profit de l’
215
a peut-être fait son temps, endormis derrière la
neutralité
, comme la France en 1940 derrière la ligne Maginot, comme l’Amérique
216
ipe de jugement politique. Le voici : Tant que la
neutralité
de la Suisse se révèle utile à l’Europe — comme aujourd’hui sur le pl
217
in devenir une trahison. Car je le répète : notre
neutralité
a été reconnue par les puissances « dans l’intérêt de l’Europe entièr
218
par malice, veulent aujourd’hui la transformer en
neutralité
absolue, précisons : en neutralité entre l’Europe et les ennemis de l
219
transformer en neutralité absolue, précisons : en
neutralité
entre l’Europe et les ennemis de l’Europe — entre l’Europe unie et l’
220
ance. k. Rougemont Denis de, « Europe unie et
neutralité
suisse », Les Cahiers protestants, Lausanne, novembre–décembre 1950,
221
se réalisât prochainement, dans quelle mesure la
neutralité
helvétique serait-elle un obstacle majeur à notre entrée dans ladite
222
ration ? Une conception trop restrictive de cette
neutralité
n’empêche-t-elle pas notre pays d’assumer actuellement la tâche de co
223
en, de l’assouplissement ou de l’abandon de cette
neutralité
, tenez-vous certains arguments comme particulièrement décisifs à l’he
224
d’une mise au point urgente sur la question de la
neutralité
suisse. Mon premier thème, le plus constant et le plus insistant, fut
225
puisqu’il se trouve lié, pour nous, à celui de la
neutralité
. Aussi bien ne l’ai-je pas tranché, quoi qu’on en dise. Je me suis bo
226
e pacifique de l’institution de Strasbourg. 2. La
neutralité
traditionnelle de la Suisse n’est pas comprise par les Américains, n’
227
à l’étranger. 3. Si nous voulons maintenir notre
neutralité
, il faut qu’en Suisse d’abord nous sachions bien la justifier avec de
228
is d’indignation ! Un me traita d’ennemi de notre
neutralité
parce que j’avais demandé qu’on en revoie les bases. Et beaucoup d’au
229
et enfin, c’est un congrès destiné à combattre la
neutralité
en général, et celle de l’Inde en particulier. Je vais m’expliquer tr
230
que nous étions réunis à Bombay pour condamner la
neutralité
en général, et celle de l’Inde en particulier. Personnellement, je ti
231
capital d’établir une distinction nette entre la
neutralité
et le neutralisme. La neutralité est une mesure politique qui peut êt
232
n nette entre la neutralité et le neutralisme. La
neutralité
est une mesure politique qui peut être très bonne, très utile, et mêm
233
i. J’ai trois raisons majeures de ne pas juger la
neutralité
de l’Inde : la première, c’est que je ne suis pas homme d’État ; la s
234
, qui est celui de la culture, je constate que la
neutralité
simplement n’y existe pas. Créer, ou faire de la critique, c’est exac
235
a maladie. Il n’existe, il ne peut pas exister de
neutralité
intellectuelle, artistique, scientifique, ou morale. Il importe donc
236
ent que ce congrès évite toute confusion entre la
neutralité
d’une part, expédient purement politique, et le « neutralisme » d’aut
237
tive pour justifier en théorie ou en doctrine une
neutralité
temporaire dont les motifs sont en réalité d’ordre strictement politi
238
de raison d’approuver ni non plus de condamner la
neutralité
en général ; mais j’ai toutes les raisons de lutter contre le neutral
239
nexorable. Nous devons être ici non pas contre la
neutralité
de tel ou tel État — ce n’est pas notre affaire — mais contre le mens
240
térêt européen » qui a toujours caractérisé notre
neutralité
et qui l’a pratiquement permise. M. Lasserre veut croire que je n’ai
241
ue si la Suisse un jour décidait de renoncer à sa
neutralité
, ce ne pourrait être qu’au profit de l’Europe entière et de son union
242
. Au surplus, je souhaitais une discussion sur la
neutralité
présente et à venir de la Suisse, les circonstances ayant changé depu
245
que nous étions réunis à Bombay pour condamner la
neutralité
en général, et celle de l’Inde en particulier. Personnellement, je ti
246
capital d’établir une distinction nette entre la
neutralité
et le neutralisme. La neutralité est une mesure politique qui peut êt
247
n nette entre la neutralité et le neutralisme. La
neutralité
est une mesure politique qui peut être très bonne, très utile, et mêm
248
, qui est celui de la culture, je constate que la
neutralité
simplement n’y existe pas. Créer, ou faire de la critique, c’est exac
249
a maladie. Il n’existe, il ne peut pas exister de
neutralité
intellectuelle, artistique, scientifique, ou morale. …J’illustrerai c
250
penchant inexorable. c. Rougemont Denis de, «
Neutralité
et neutralisme. Le discours de Denis de Rougemont au congrès de Bomba
251
t me poser quelques questions. Mon opinion sur la
neutralité
de l’Inde ? Sur Nehru ? Éclair de magnésium. Aveuglé, je comprends, e
252
et ceux qui tiennent à distinguer neutralisme et
neutralité
; ceux qui demandent que les démocraties balayent devant leur porte,
253
iez ou de Pyrame de Candolle… Renoncer à notre
neutralité
? Reste le problème de notre neutralité dans une fédération europé
254
notre neutralité ? Reste le problème de notre
neutralité
dans une fédération européenne ? Reconnaissons qu’à suivre les sugges
255
s non ! Ce serait, pour le coup, renoncer à notre
neutralité
. Or, la neutralité ne doit pas nous empêcher de collaborer ; mais pou
256
pour le coup, renoncer à notre neutralité. Or, la
neutralité
ne doit pas nous empêcher de collaborer ; mais pourquoi renoncerions-
257
e fois, non. Il ne s’agit pas de renoncer à cette
neutralité
, mais il ne faut pas non plus qu’elle nous empêche de collaborer sur
259
Une discussion sur l’abandon volontaire de notre
neutralité
serait aujourd’hui sans objet, et nous devons donc l’éviter ; 2. La n
260
sans objet, et nous devons donc l’éviter ; 2. La
neutralité
ne doit pas servir de prétexte à la Suisse pour refuser de collaborer
261
a Suisse en vienne à décider qu’elle abandonne sa
neutralité
traditionnelle, il faudrait que l’une ou l’autre des conditions suiva
262
e entraînerait automatiquement l’abandon de notre
neutralité
, sans qu’il y ait lieu dans discuter dans le premier cas, et dans le
263
sente. Si nous voulions aujourd’hui renoncer à la
neutralité
, que se passerait-il ? On ne le voit pas. À qui irions-nous offrir ce
264
e discussion, aujourd’hui, sur l’abandon de notre
neutralité
. Dans ces conditions, comment se fait-il que la question de la neutra
265
ditions, comment se fait-il que la question de la
neutralité
soit sans cesse reposée depuis le fin de la guerre, et menace de deve
266
nière dont la majorité des Suisses considèrent la
neutralité
: comme un tabou, non comme une mesure politique. On nous dit : comme
267
nous décidions officiellement d’abandonner notre
neutralité
, rien ne serait donc changé à cet égard. Nombre de pays qui ne sont p
268
encore, on ne voit pas ce que l’abandon de notre
neutralité
pourrait changer à la situation. Tout ceci revient-il à dire que la n
269
la situation. Tout ceci revient-il à dire que la
neutralité
de la Suisse ne pose aucune question réelle ? Certes non. Notre neutr
270
e pose aucune question réelle ? Certes non. Notre
neutralité
est devenue un objet de discussions par la seule faute de ceux qui s’
271
auer, qui nous ont jamais sommés de renoncer à la
neutralité
, mais ce sont les partisans de la neutralité-tabou qui nous somment,
272
t pas nous qui opposons fédération de l’Europe et
neutralité
suisse, c’est eux. Et dès lors la neutralité devient un problème épin
273
e et neutralité suisse, c’est eux. Et dès lors la
neutralité
devient un problème épineux. J’aborde ici la seconde partie de ma thè
274
août 1952 à Genève (sans même prononcer le mot de
neutralité
). Il n’en a pas fallu davantage pour que le Conseil fédéral, puis le
275
Les fédéralistes ne demandent pas l’abandon de la
neutralité
, mesure qui serait actuellement sans effet. Ils laissent aux communis
276
ile sur cet abandon prétendu. Ils estiment que la
neutralité
reste pour la Suisse un atout, qu’elle ne doit pas jouer sans d’impér
277
urope. Les fédéralistes sont convaincus que notre
neutralité
peut rester un statut politique utile à la Suisse et non nuisible à l
278
à ce moment seulement, mais de toute évidence, la
neutralité
suisse perdra toute raison d’être. Les fédéralistes européens de Suis
279
. s. Rougemont Denis de, « Suisse, Europe et
neutralité
», L’Essor, Genève, 6 mars 1953, p. 4-5.
280
la nécessité conjointe de sa force armée et de sa
neutralité
« dans l’intérêt de l’Europe entière », tout cela paraît en germe dès
281
lle obtint des puissances la reconnaissance de sa
neutralité
, et se détacha officiellement de l’Empire. Cet acte sanctionnait un é
282
ennellement l’indépendance, l’inviolabilité et la
neutralité
de la Confédération comme étant « dans les vrais intérêts de la polit
283
uait donc une menace de famine rapide, même si la
neutralité
devait être une fois de plus respectée. C’est pourquoi, dès 1938, le
284
e, la géographie, les institutions politiques, la
neutralité
, les assurances, l’entraide, et la morale en général. 28. Cette ag
285
montré aux Suisses la voie de cette politique de
neutralité
dans laquelle Zwingli allait conduire ses compatriotes, en dépit de l
286
défense spirituelle. L’origine permanente de la
neutralité
suisse est clairement désignée dans cette page. Comment un pays dont
287
elles étaient partisanes : c’est bien pourquoi la
neutralité
suisse s’est affirmée comme principe politique permanent au cours de
288
diversité qui contraignit la Suisse moderne à une
neutralité
seconde, pour la sauvegarde, cette fois, du lien confédéral. Il y a d
289
ensuite l’obligation de préserver l’alliance. La
neutralité
affirmée lors de la paix de Westphalie, en 1648, n’est pas absolument
290
uence étrangère ». On voit maintenant comment la
neutralité
suisse, nécessaire à l’Europe, est vitale pour la Suisse ; et comment
291
. Chaque fois que cet équilibre est renouvelé, la
neutralité
suisse prend de nouveaux aspects. (Traités de Westphalie en 1648, tra
292
Et l’on comprend enfin pour quelles raisons cette
neutralité
armée est devenue au cours des siècles permanente (non pas occasionne
293
elle se distingue essentiellement de toute autre
neutralité
pratiquée dans le reste de l’Europe. Elle demeure une institution uni
294
effet, remplir les conditions qui définissent la
neutralité
suisse : grand-garde montée autour d’un principe universel, et sauveg
295
e et restée ce qu’elle est : le fédéralisme et la
neutralité
. On ne peut que souhaiter qu’épuisée par deux guerres terribles, l’Eu
296
res terribles, l’Europe trouve son salut dans une
neutralité
qui lui permette de se tenir à l’écart des conflits qui pourraient op
297
de maintenir conjointement les deux principes de
neutralité
et de solidarité, que l’évolution générale, depuis un siècle et demi,
298
firent les frais. C’est oublier que la volonté de
neutralité
s’accorde en Suisse avec une obligation à la fois constitutionnelle e
299
n. Un autre témoignage de l’interdépendance de la
neutralité
suisse et de la solidarité européenne, se révèle dans le choix de la
300
eaux de la propriété intellectuelle. Le climat de
neutralité
semblait à cette époque (de 1864 à 1918) offrir des garanties d’indép
301
ération d’États autonomes et librement associés —
neutralité
et collaboration internationale ne sont pas antinomiques ; et que, de
302
etirée des grandes luttes politiques européennes.
Neutralité
devenait synonyme d’abstention ou de passivité. Pendant tout le xixe
303
a doctrine régnante est aujourd’hui celle de la «
neutralité
active », c’est-à-dire de la politique de présence sur la scène inter
304
ature et ses limites, dans le cadre général de la
neutralité
. Deux facteurs psychologiques importants tendent à entraver la partic
305
réoccupa tout d’abord de faire reconnaître que sa
neutralité
perpétuelle et son inviolabilité étaient compatibles avec les princip
306
es, et ce n’est que sur la base de ce statut de «
neutralité
différentielle » que le Conseil fédéral put recommander au peuple la
307
l ou tel État. En 1938, elle reprit son statut de
neutralité
absolue. L’échec de la Société des Nations vint justifier, l’année su
308
et de ne point sacrifier le principe vital de la
neutralité
, même à des entreprises dont la paix est le but, mais dont l’efficaci
309
ée dans l’ONU, et cela non seulement parce que la
neutralité
se verrait alors compromise, mais parce que les Suisses connaissent,
310
ception exemplaire. En renonçant aujourd’hui à sa
neutralité
pour se joindre aux alliances militaires d’un Pacte à six ou d’un Pac
311
Petitpierre, conseiller fédéral, « Propos sur la
Neutralité
», in La Démocratie suisse, 1948, p. 176. 49. En 1941, l’UNRRA ne di
312
guisés en vertus — bon sens pratique, tabou de la
neutralité
— tendent à stériliser chez nous cette faculté. Mais toutes nos réali
313
poseraient de l’armée commune sans laquelle toute
neutralité
reste illusoire. L’Amérique n’aurait rien à y perdre, la Russie se ve
314
res. Saisissons l’occasion de le répéter ici : la
neutralité
militaire ne doit jamais se traduire par une neutralité morale, senti
315
lité militaire ne doit jamais se traduire par une
neutralité
morale, sentimentale ou spirituelle. Prenons garde qu’elle ne contami
317
e (mars 1957)af Pourquoi l’on en parle La
neutralité
est une idée neuve en Europe. Elle semblait jusqu’ici réservée à la S
318
llement les notions vagues et puissantes, comme «
neutralité
» ou « Europe », essayons de repérer, à défaut de motifs clairs, quel
319
l’origine du courant que je crois sentir vers la
neutralité
européenne. Il y a d’abord le sentiment de notre impuissance, né de l
320
dance et de notre rôle dans l’histoire. L’idée de
neutralité
résulte ici de la conscience de notre faiblesse, du désir de rester n
321
que les États-Unis s’honorent d’autant, une vraie
neutralité
devient concevable, aux yeux des rescapés du neutralisme. Il y a enfi
322
oup de Suisses et de Suédois s’imaginent que leur
neutralité
les protégerait encore contre les Russes. Enfin, l’on a cru voir dans
323
e de Nagy, proclamant (sans succès d’ailleurs) la
neutralité
de la Hongrie, l’indication d’une attitude qui serait commune aux act
324
pas d’être invoqués par ceux qui trouvent dans la
neutralité
un alibi décent de « l’apaisement » mal famé. Plus obscur, ou peut-êt
325
s, qui expliquent pourquoi l’idée se répand d’une
neutralité
de l’Europe. Mais ceux qui en parlent sont les mêmes qui me disaient
326
mon tour de leur demander ce qu’ils entendent par
neutralité
. Divers abus dans la notion de neutralité J’ai dit plus haut po
327
par neutralité. Divers abus dans la notion de
neutralité
J’ai dit plus haut pourquoi le neutralisme est littéralement un me
328
la maladie et le diagnostic ! Cette espèce-là de
neutralité
s’est traduite par les abstentions du délégué de l’Inde lors des vote
329
s de leurs victimes. On a vu ce jour-là que cette
neutralité
se réduit à la mauvaise foi. Mais s’agit-il vraiment de neutralité ?
330
uit à la mauvaise foi. Mais s’agit-il vraiment de
neutralité
? Guère plus que de paix dans le cas des Partisans de la Paix. Le neu
331
as des Partisans de la Paix. Le neutralisme et la
neutralité
à la Menon abusent du mot, non de la chose, dont ils se moquent. Il n
332
la Suisse. Ce pays court le risque d’abuser d’une
neutralité
justifiée, et scrupuleusement pratiquée. Il en abuse lorsqu’il oublie
333
ditions historiques et concrètes de son statut de
neutralité
, et tend à faire de cette devise d’État tout autre chose que n’avaien
334
st-à-dire le contraire d’une mesure politique. La
neutralité
suisse date de 1815. Les traités de Vienne et de Paris la reconnaisse
335
’est pas l’Europe. Si la Suisse, prétextant de sa
neutralité
, refusait de participer non plus aux luttes, mais à l’union de ses vo
336
lue, sans révision possible, la sage devise de sa
neutralité
, devenue tabou, la conduirait en pleine absurdité : la Suisse se dira
337
uicide par sagesse indurée. Le bon usage de la
neutralité
Mais l’abus n’enlève pas l’usage, et le même exemple suisse peut i
338
ut illustrer les conditions concrètes d’une vraie
neutralité
. Un État ou un groupe d’États peut avoir avantage à se déclarer neutr
339
re d’assurer tout seul sa défense. Au total : une
neutralité
limitée au plan militaire, combinant les motifs d’intérêt propre et d
340
le plus grand tort d’y mêler de la morale. Car la
neutralité
n’est défendable qu’en tant que mesure politique, donc contingente et
341
l’indifférence de l’autruche. Indépendance et
neutralité
L’idée d’étendre à toute l’Europe une neutralité « à la Suisse » s
342
utralité L’idée d’étendre à toute l’Europe une
neutralité
« à la Suisse » se nourrit à la fois du désir défaitiste de tirer son
343
is. C’est à quoi nous contraint le problème d’une
neutralité
de l’Europe. 61. Cité par Henri Miéville, dans un remarquable arti
344
able article intitulé « Propos hétérodoxes sur la
neutralité
suisse », Présence , Lausanne et Genève, n° 3, 1956. 62. J’imagine
345
Lewis Carroll. af. Rougemont Denis de, « Sur la
neutralité
européenne (Le point de vue de Ferney) », Preuves, Paris, mars 1957,
346
union européenne au nom du Commonwealth, ou de la
neutralité
traditionnelle de son pays, ou d’on ne sait quels « ennemis héréditai
347
ntacte, et plus prospère que tous ses voisins. Sa
neutralité
l’a sauvée. De nombreuses institutions internationales viennent s’éta
348
ntuelle attaque atomique venant de l’Est. Mais la
neutralité
militaire de la Suisse l’a empêchée d’adhérer à l’alliance conclue en
349
înée dans une politique contraire à son statut de
neutralité
. Cependant, les nécessités économiques poussent la Suisse à coopérer
350
inent. La Suisse observe fidèlement son devoir de
neutralité
. Mais cette neutralité a été reconnue « dans les vrais intérêts de l’
351
e fidèlement son devoir de neutralité. Mais cette
neutralité
a été reconnue « dans les vrais intérêts de l’Europe entière », et ne
352
e n’est-elle pas membre des Nations unies ? 8. La
neutralité
suisse sert-elle seulement les intérêts de la Suisse ? bj. Rougem
354
eutralité européenne (II) (avril 1957)ag Une
neutralité
« helvétique » ? Ayant écarté sans recours l’idée de neutralité mo
355
étique » ? Ayant écarté sans recours l’idée de
neutralité
morale, ou « neutralisme », comme étant insensée ou de mauvaise foi,
356
de mauvaise foi, voyons si les motifs d’une vraie
neutralité
(donc limitée et contingente, comme celle des Suisses) sont réalisés
357
tivement. Mais si l’on n’y croit pas, ce motif de
neutralité
ne tient plus. 3. Le groupe d’États considéré se réserve un rôle huma
358
uvoir fédéral, d’un Parlement et d’une armée. Une
neutralité
« à la suisse » n’aurait donc aucun sens avant l’union. Elle serait p
359
des questions se posent : 1° L’union faite, cette
neutralité
serait-elle « dans les vrais intérêts » de l’humanité entière et de l
360
qu’on les nomme ainsi, et c’est bon signe !) : la
neutralité
de l’Europe entre l’URSS et les USA faciliterait l’évolution qu’ils d
361
agédie de Budapest : ils verraient dans une vraie
neutralité
l’occasion de se refaire une vertu sans changer trop visiblement de v
362
n l’aura présentée comme la vraie condition d’une
neutralité
générale. Quelles seront alors les chances de l’Europe et de la paix
363
février 1957. ag. Rougemont Denis de, « Sur la
neutralité
européenne (II) (Le point de vue de Ferney) », Preuves, Paris, avril
365
ccidental. Chemin faisant, j’ai signalé que cette
neutralité
européenne — comme toute neutralité moralement acceptable — se devrai
366
alé que cette neutralité européenne — comme toute
neutralité
moralement acceptable — se devrait et devrait au monde d’être doublem
367
coups à prévoir Supposons l’union faite et la
neutralité
non seulement déclarée mais garantie, essayons maintenant quelques co
368
uropéen. Devant une Europe désunie et l’implicite
neutralité
américaine à l’égard de la « zone de Yalta », l’URSS peut accumuler d
369
daleuse d’une défaite américaine facilitée par la
neutralité
de l’Europe, on décide que chacun des Trois Rois garantit la neutrali
370
, on décide que chacun des Trois Rois garantit la
neutralité
des deux autres et se range automatiquement aux côtés de celui qui es
371
ricains, liés par la garantie triangulaire. 7. La
neutralité
européenne, qui suppose une stabilisation des rapports entre la dicta
372
que par les adversaires à priori d’une éventuelle
neutralité
européenne. Mais il faut craindre que des partis pris d’ordre sentime
373
des concepts qui se trouvent en jeu neutralisme,
neutralité
, indépendance et interdépendance… Essayant de repérer pour ma part le
374
a) Une Europe intégrale et fédérée, proclamant sa
neutralité
en cas de conflit américano-russe, serait un facteur de stabilisation
375
fendre contre l’URSS. b) Le véritable sens du mot
neutralité
, appliqué à l’Europe unie, n’est rien d’autre qu’indépendance. c) Ma
376
voit donc mal les contre-indications de l’idée de
neutralité
. Mais on n’a supposé qu’un nombre limité d’hypothèses et de combinais
377
tout, c’est l’intérêt de jouer avec l’idée d’une
neutralité
de l’Europe si l’on ne veut pas d’abord son union fédérale, incluant
378
leur argument qui subsiste en faveur de l’idée de
neutralité
, c’est qu’elle peut, du seul fait qu’on l’admette comme liée à l’aven
379
s et d’avril. ah. Rougemont Denis de, « Sur la
neutralité
européenne (fin) (Le point de vue de Ferney) », Preuves, Paris, mai 1
380
tout équipée pour cette fonction désignée par sa
neutralité
traditionnelle. Finalement, si la Suisse refuse au nom de cette même
381
alement, si la Suisse refuse au nom de cette même
neutralité
, qu’on renonce alors à l’improvisation d’une capitale ou de quelque d
382
é bel et bien réalisées ; citons par exemple : la
neutralité
armée, la Confédération américaine, la Diète germanique, la Ligue hel
383
estant dans cette partie de l’Europe ; un jour la
neutralité
armée se joindra ici… Parmi les puissances de la seconde classe, qui
384
sible. Extrait de l’Acte de reconnaissance de la
neutralité
de la Suisse, 1814 et 1815 : Les Puissances signataires… reconnaisse
385
Les Puissances signataires… reconnaissent… que la
neutralité
et l’inviolabilité de la Suisse… sont dans les vrais intérêts de l’Eu
386
, le christianisme pose des limites humaines à la
neutralité
inhumaine de la recherche socratique. Instruisons-nous, bien entendu,
387
iennent encore. Quand elle se borne à invoquer sa
neutralité
perpétuelle, la Suisse se trouve défendre en fait une politique très
388
ant à la fédération, se trouve ainsi résolu, leur
neutralité
n’ayant plus lieu de s’affirmer ni à l’intérieur, ni à l’extérieur. Q
389
e ainsi confirmée dans son statut traditionnel de
neutralité
, dont nous avons vu par ailleurs qu’il a perdu ses anciennes justific
390
815 la garantie de son indépendance et même de sa
neutralité
« dans les intérêts de l’Europe entière ». Si les Ligues suisses se d
391
base et une finalité expressément européenne à la
neutralité
de la Suisse indépendante. Et tandis que se forment dans le reste de
392
sans de l’abstention. Arguments politiques. — La
neutralité
intégrale reste la base de notre indépendance et « l’étoile fixe sur
393
rer à l’union européenne serait contraire à cette
neutralité
. La Suisse recevrait des ordres d’un pouvoir extérieur, et c’en serai
394
rope unie ou fédérée. Arguments politiques. — La
neutralité
suisse a été garantie « dans les intérêts de l’Europe entière ». Or c
395
intérêt de tous les peuples de l’Europe. Si notre
neutralité
s’oppose à l’union, il faut en réviser les termes, comme d’ailleurs l
396
à se retirer du jeu des puissances militaires. La
neutralité
n’a jamais été qu’un moyen au service de notre indépendance ; « elle
397
pourrait ajouter : 1° que s’il est vrai que notre
neutralité
a permis les interventions de la Croix-Rouge lors des conflits europé
398
les chances de leur retour à l’avenir ; 2° que la
neutralité
suisse, en s’absolutisant jusqu’à devenir tabou — traître est celui q
399
rer un coup d’État contre notre statut présent de
neutralité
, et c’est absurde : car la Suisse fait partie de l’Europe, qu’elle le
400
s d’être écoutés s’ils proposent de renoncer à la
neutralité
: c’est devenu, dans la Suisse moderne, un crime de lèse-majesté. Per
401
i avec ceux qui refusent l’Europe au nom de notre
neutralité
, ni avec ceux (beaucoup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la
402
la Suisse renonce sans condition à toute idée de
neutralité
. Mon idéal très clair — mon utopie — est que la Suisse adhère un jour
403
qui demeure valable et même indispensable dans la
neutralité
d’une fédération. Mais il n’y a aucune chance qu’on nous offre cela,
404
ous avons réussi beaucoup mieux que cette fameuse
neutralité
, — nécessité subie, à l’origine et dont nous fîmes peu à peu vertu à
405
ons réussi notre fédéralisme ! Contrairement à la
neutralité
, il tient à l’essence même de notre État. C’est notre création majeur
406
e des sociétés, et gardera toujours un œil sur la
neutralité
étendue à l’Europe. Aux deux solutions en présence, à l’échelle du co
407
u connu, ou très mal connu hors de Suisse ; notre
neutralité
n’y est que trop connue. Pourquoi parler toujours de cette neutralité
408
ue trop connue. Pourquoi parler toujours de cette
neutralité
, vertu qui ennuie et pratique négative, quand nous avons à proposer u
409
Nationalität. 15. Edgar Bonjour, Histoire de la
neutralité
suisse, 1946, p. 9 : L’auteur n’hésite pas à parler « d’introversion
410
oque de l’impérialisme », au cours de laquelle la
neutralité
suisse s’est définie comme état d’esprit. 16. « Indépendance de la S
411
tat d’esprit. 16. « Indépendance de la Suisse et
neutralité
», conférence au congrès de l’Union européenne des fédéralistes de Su
412
novembre 1962. M. Miéville précise : « Quant à la
neutralité
, son rôle a été nul dans la création de la Confédération. » Cela pour
413
ereur. N’y avait-il pas là un premier germe de la
neutralité
« charismatique » de notre Confédération ? 17. Résolution de l’Union
414
ions économiques supranationales, indépendance et
neutralité
de la Suisse, Bâle, Société suisse des juristes, 1963. l. Rougemont
415
s donne une finalité expressément européenne à la
neutralité
de la Suisse indépendante. Et tandis que se forment dans le reste de
416
ésumer et y répondre. Arguments politiques. — La
neutralité
intégrale reste la base de notre indépendance et « l’étoile fixe sur
417
rer à l’union européenne serait contraire à cette
neutralité
. La Suisse recevrait des ordres d’un pouvoir extérieur, et c’en serai
418
vingt-sept nations du monde actuel. Réponse : La
neutralité
suisse a été garantie « dans les intérêts de l’Europe entière ». Or c
419
l’intérêt de tous les peuples de l’Europe. Si la
neutralité
fait obstacle à l’union, il faut en réviser les termes, comme les Sui
420
prétexte qu’ils étaient chargés de le garder. La
neutralité
suisse n’est pas un dogme. Elle n’a jamais été qu’un moyen politique
421
ourrait ajouter : 1°) que s’il est vrai que notre
neutralité
a permis les interventions de la Croix-Rouge lors des conflits europé
422
s risques de leur retour à l’avenir ; 2°) que la
neutralité
suisse, en s’absolutisant jusqu’à devenir tabou — traître est celui q
423
rer un coup d’État contre notre présent statut de
neutralité
, et c’est absurde : car la Suisse fait partie de l’Europe, qu’elle le
424
s d’être écoutés s’ils proposent de renoncer à la
neutralité
: c’est devenu, dans la Suisse moderne, un crime de lèse-majesté. Per
425
ec ceux qui refusent l’Europe en prétextant notre
neutralité
ni avec ceux (beaucoup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la S
426
la Suisse renonce sans condition à toute idée de
neutralité
. Mon idéal très clair — mon utopie — est que la Suisse adhère un jour
427
qui demeure valable et même indispensable dans la
neutralité
d’une fédération. Il n’y a pas une chance qu’on nous offre cela, si n
428
ous avons réussi beaucoup mieux que cette fameuse
neutralité
— nécessité subie, à l’origine, et dont nous fîmes peu à peu vertu à
429
éussi notre fédéralisme ! Différent en ceci de la
neutralité
, il tient à l’essence même de notre État. C’est notre création majeur
430
u connu, ou très mal connu hors de Suisse ; notre
neutralité
n’y est que trop connue. Pourquoi parler toujours de cette vertu qui
431
ée et confirmée dans son statut traditionnel : sa
neutralité
, son inviolabilité et son indépendance de toute influence étrangère s
432
anties qui faisaient de plus en plus défaut à une
neutralité
menacée de désuétude par l’entente établie entre nos grands voisins.
433
Nationalität. 139. Edgar Bonjour, Histoire de la
neutralité
suisse, 1946, p. 9. L’auteur n’hésite pas à parler d’« introversion p
434
ions économiques supranationales, indépendance et
neutralité
de la Suisse, Bâle, 1963. 143. Cf. E. Perron, « Éloge de l’incohéren
435
e religion. Après la guerre, ce contempteur de la
neutralité
, « péché des Suisses », s’élève sans relâche contre la guerre froide,
436
nt aux procédés fédéralistes, et finalement notre
neutralité
moderne. C’est dans cette perspective qu’il faut interpréter la décis
437
ouvelles et plus graves occasions de discorde. La
neutralité
qui s’instaure au lendemain de la défaite de Marignan résulte donc né
438
ines : dissociation entre la politique de passive
neutralité
et le tempérament violent des Suisses. Dès la fin du xviie siècle, l
439
uivie. Pour la première fois, depuis Marignan, la
neutralité
n’était plus pour elle une nécessité imposée par l’absence de cohésio
440
telle manière que, désormais, c’est à défendre la
neutralité
que l’armée allait être destinée ! Situation inverse de celle que nou
441
ur ancienneté relative. Il est remarquable que la
neutralité
de notre pays n’ait trouvé son premier historien qu’à la fin du siècl
442
’au cours du xviie siècle que ce mot étranger de
neutralité
, issu du bas latin et intelligible en tout pays, doit être entré dans
443
s, doit être entré dans l’usage des Suisses35. La
neutralité
suisse est donc un phénomène relativement récent en tant que doctrine
444
tains veulent y voir les racines lointaines de la
neutralité
moderne. Mais en fait, on l’a dit plus haut, les cantons ne se privèr
445
pper. Marignan fut le signal d’alarme décisif. La
neutralité
militaire fut au début la résultante d’une impuissance congénitale de
446
térieur qui se traduisirent à l’extérieur par une
neutralité
de fait : abandon progressif des alliances séparées. L’épreuve majeur
447
« le monstre horrible, infâme et répugnant de la
neutralité
»36, l’opinion générale des Ligues appuya les mesures d’abstention pr
448
sèrent entraîner dans le conflit européen.) Cette
neutralité
forcée était encore très loin d’être une doctrine. Certes, en 1689, d
449
689, des membres de la Diète pouvaient décrire la
neutralité
comme un des « fondements de la République », mais c’étaient surtout
450
es puissances étrangères qui insistaient sur « la
neutralité
de l’honorable Confédération, considérée de tout temps comme une soli
451
tiles mais peu logiques. « Vis-à-vis de moi votre
neutralité
est un mot vide de sens ! », déclarait Bonaparte aux délégués de la D
452
èrent les meilleures têtes du pays à voir dans la
neutralité
non plus seulement une condition d’union interne mais une garantie d’
453
pour son pays la reconnaissance officielle de sa
neutralité
systématique. C’est à lui que l’on doit la phrase décisive de l’acte
454
lui que l’on doit la phrase décisive de l’acte de
neutralité
octroyé en 1815 et joint au traité de Paris : Les Puissances signata
455
issent authentiquement par le présent acte que la
neutralité
et l’inviolabilité de la Suisse et son indépendance de toute influenc
456
ternich n’avait accepté qu’à contrecœur l’acte de
neutralité
, qui arrangeait mieux la France.) Il faut reconnaître aussi que les g
457
fort, qui avait contraint l’ancienne Suisse à une
neutralité
de fait, se trouvait de la sorte inversé, et la neutralité devait à n
458
é de fait, se trouvait de la sorte inversé, et la
neutralité
devait à nouveau en résulter, mais elle avait changé de motifs. Elle
459
isse fédérale. Il faut cependant souligner que la
neutralité
ne figure pas au nombre des buts de l’alliance fédérale, dans la Cons
460
chapitre une discrétion très significative. 1° La
neutralité
suisse, garantie par le traité de Vienne, était invoquée par les Puis
461
s débats sur l’article 2 de la Constitution. « La
neutralité
est un moyen en vue d’un but ; elle est une mesure politique qui appa
462
sortir de sa situation neutre. » 3° Toutefois, la
neutralité
est en effet si bien « adaptée à la défense de notre indépendance »,
463
« veiller au maintien de l’indépendance et de la
neutralité
» de la Confédération. Ainsi la Suisse, implicitement, se déclarait l
464
licitement, se déclarait la seule maîtresse de sa
neutralité
. En omettant d’en faire un principe constitutionnel, mais en chargean
465
De fait, à deux reprises au moins, le statut de
neutralité
a subi des altérations fondamentales. Les traités de Paris et de Vien
466
mes mondiaux : que signifiait, à leur échelle, la
neutralité
suisse traditionnelle ? Elle avait été conçue d’une part comme pièce
467
la Société pourrait être amenée à décréter. Cette
neutralité
dite « différentielle » n’a pas résisté à l’épreuve des faits : dès 1
468
attaquait l’Éthiopie, la Suisse est revenue à une
neutralité
dite « intégrale ». Mais en 1945, par son refus de signer la Charte d
469
qu’elle ait mesuré toute la portée. Dégageant sa
neutralité
de toutes les circonstances européennes et intérieures qui l’avaient
470
l’ensemble, il demeure convaincu qu’il doit à sa
neutralité
d’avoir échappé aux désastres qui ont fondu sur tous ses voisins : pa
471
n souvent, et c’est peut-être vrai, qu’en 1914 la
neutralité
militaire pouvait seule empêcher l’éclatement d’un État dont la parti
472
serait donc excessif d’affirmer qu’elle doit à sa
neutralité
de s’être tenue à l’écart d’une guerre qui ne la concernait pas, et q
473
it sans nul doute, à l’instar de Napoléon, que la
neutralité
n’était plus qu’« un mot vide de sens », et ce n’est pas elle qu’il r
474
ette évaluation simplement réaliste du rôle de la
neutralité
pendant les deux guerres mondiales n’est pas généralement acceptée pa
475
’on suggère, comme je l’ai fait plus haut, que la
neutralité
ne les a pas protégés premièrement contre des États qui ne la mettaie
476
uait en 1939, ils vous répondent que le statut de
neutralité
a empêché la Suisse de se mêler à ces guerres. Dans la mesure où c’es
477
st vrai, cela tendrait à prouver que le statut de
neutralité
est une diminution de notre souveraineté : il nous protège en somme c
478
n nous retienne ? Je pense plutôt que l’esprit de
neutralité
est une espèce d’habitus acquis par notre peuple et par ses gouvernan
479
ralität, 1895. 35. Edgar Bonjour, Histoire de la
neutralité
suisse, Bâle, 1946 ; Neuchâtel, 1949. 36. Gespräche und Discursen z
480
levons que selon le général, « l’observance de la
neutralité
» rendit parfois très difficile l’établissement de nos plans de défen
481
es frontières et à faire respecter les clauses de
neutralité
, qui sont du ressort fédéral. Elles ont donc pour effet de renforcer
482
ne sont en principe que défensifs, à cause de la
neutralité
. Ils sont organisés en profondeur (chaque village, un hérisson) à cau
483
i sur l’histoire, les institutions politiques, la
neutralité
, les assurances, l’entraide, et la morale en général. Les nécrologies
484
le Suisse moyen, qui se croyait hors jeu dans sa
neutralité
, à découvrir sa dépendance de fait à l’égard du monde extérieur et de
485
ur indépendance politique — ou simplement de leur
neutralité
—, que se passerait-il et que peut-on prévoir ? Quand cette question
486
e que paraît tenir le Suisse moyen au sujet de la
neutralité
: « Elle nous a préservés jusqu’ici, gardons-la. » Mais l’Europe de l
487
pe de la Sainte-Alliance, qui avait reconnu notre
neutralité
comme étant « dans ses intérêts » autant que dans ceux de notre « ind
488
de notre politique traditionnelle : indépendance,
neutralité
, fédéralisme. Examinons le processus de décision actuellement pratiqu
489
roire au pire, qui menaçait à bout portant, et la
neutralité
nous obligeait à ne pas dire un mot plus haut que l’autre. Une exposi
490
les » de sérieux, de solidité, de tolérance et de
neutralité
, en vient à déprimer l’élan verbal, le sens du jeu verbal, gratuit et
491
e religion. Après la guerre, ce contempteur de la
neutralité
, « péché des Suisses », s’élève sans relâche contre la guerre froide,
492
montré aux Suisses la voie de cette politique de
neutralité
dans laquelle Zwingli allait conduire ses compatriotes, en dépit de l
493
it bien avoir son expression particulière dans la
neutralité
suisse. Les Suisses, depuis 400 ans, ne sont en réalité que les hôtes
494
« malaise suisse » une application pertinente. La
neutralité
ne pourrait être péché que chez ceux qui s’en font une vertu, mais pa
495
e l’Histoire » ! S’il s’avère au contraire que la
neutralité
peut se justifier dans bien des cas, on en prendra trop facilement pr
496
ça va durer. Le Marché commun nous menace. Notre
neutralité
n’est pas toujours comprise. Notre fédéralisme est compromis, et ce q
497
s donne une finalité expressément européenne à la
neutralité
de la Suisse indépendante. Et tandis que se forment dans le reste de
498
résumer et y répondre. Arguments politiques : La
neutralité
intégrale reste la base de notre indépendance et « l’étoile fixe sur
499
rer à l’union européenne serait contraire à cette
neutralité
. La Suisse recevrait des ordres d’un pouvoir extérieur, et c’en serai
500
mi les 127 nations du monde actuel. Réponse : la
neutralité
suisse a été garantie « dans les intérêts de l’Europe entière ». Or c
501
l’intérêt de tous les peuples de l’Europe. Si la
neutralité
fait obstacle à l’union, il faut en réviser les termes, comme les Sui
502
prétexte qu’ils étaient chargés de le garder. La
neutralité
suisse n’est pas un dogme. Elle n’a jamais été qu’un moyen politique
503
e, dès 1945, M. Max Petitpierre eut pour devise :
neutralité
et solidarité. Vient un jour où il faut décider dans quelle mesure on
504
nsformé le sens, la portée et la réalité de notre
neutralité
. »139 Cette dernière est devenue en partie factice. La Suisse doit do
505
pourrait ajouter : 1° que s’il est vrai que notre
neutralité
a permis les interventions de la Croix-Rouge lors des conflits europé
506
les chances de leur retour à l’avenir ; 2° que la
neutralité
suisse, en s’absolutisant jusqu’à devenir tabou — traître est celui q
507
rer un coup d’État contre notre présent statut de
neutralité
, et c’est absurde : car la Suisse fait partie de l’Europe, qu’elle le
508
s d’être écoutés s’ils proposent de renoncer à la
neutralité
: c’est devenu, dans la Suisse moderne, un crime de lèse-majesté. Per
509
ec ceux qui refusent l’Europe en prétextant notre
neutralité
, ni avec ceux (beaucoup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la
510
la Suisse renonce sans condition à toute idée de
neutralité
. Mon idéal très clair — mon utopie — est que la Suisse adhère un jour
511
qui demeure valable et même indispensable dans la
neutralité
d’une fédération. Il n’y a pas une chance qu’on nous offre cela, si n
512
ous avons réussi beaucoup mieux que cette fameuse
neutralité
, — nécessité subie, à l’origine, dont nous fîmes peu à peu vertu à pa
513
éussi notre fédéralisme ! Différent en ceci de la
neutralité
, il tient à l’essence même de notre État. C’est notre création majeur
514
u connu, ou très mal connu hors de Suisse ; notre
neutralité
n’y est que trop connue. Pourquoi parler toujours de cette vertu qui
515
ée et confirmée dans son statut traditionnel : sa
neutralité
, son inviolabilité et son indépendance de toute influence étrangère s
516
anties qui faisaient de plus en plus défaut à une
neutralité
menacée de désuétude par l’entente établie entre nos grands voisins.
517
de l’ouvrage. 136. Edgar Bonjour, Histoire de la
neutralité
suisse, 1946, p. 9. 137. Cf. Henri Miéville, « Indépendance de la Su
518
f. Henri Miéville, « Indépendance de la Suisse et
neutralité
», conférence au congrès de l’Union européenne des fédéralistes de Su
519
Suisse, 1962. M. Miéville précise : « Quant à la
neutralité
, son rôle a été nul dans la création de la Confédération. » 138. Fr.
520
ions économiques supranationales, Indépendance et
Neutralité
de la Suisse, Bâle, 1963. 141. Cf. E. Perron, « Éloge de l’incohéren
521
régnant sur des êtres sans âmes. La politique de
neutralité
donne aux responsabilités du citoyen-soldat une garantie de légitime
522
ous pourrions faire l’économie d’abandonner notre
neutralité
, adhérer à l’OTAN, nous mettre sous le parapluie américain. Ce serait
523
en Russie. Mais je pense, pour ma part, que si la
neutralité
suisse doit s’accompagner de la solidarité, il faut savoir lequel des
524
qu’on a toujours consacré beaucoup d’énergie à la
neutralité
et bien peu à la solidarité. Bernard Béguin. — Parce que la solidarit
525
me demande si on peut toujours se référer à notre
neutralité
comme à une espèce de privilège, et s’il ne faut pas dire aussi : Neu
526
ce de privilège, et s’il ne faut pas dire aussi :
Neutralité
oblige, allez plus loin. Tout ce que je voudrais dire ici, en faveur
527
nomiques ou de leur passé culturel ? II. 1. Notre
neutralité
est-elle une entrave à notre participation sur le plan européen ? Que
528
sur le plan européen ? Quel est l’avenir de notre
neutralité
? 2. Puisqu’il s’agit de définir les régions en rapport avec des tâch
529
trop fatigués. Troisième ordre de questions : la
neutralité
suisse, qui ne se rattache pas directement à l’un ou à l’autre de ces
530
éral politique commun, à prendre des positions de
neutralité
, par exemple entre les grands empires. Et là, contrairement à ce que
531
enne, mais qui ne prendrait pas prétexte de cette
neutralité
pour refuser d’entrer dans la fédération européenne, au contraire. Et
532
fédération faite, elle adopterait une position de
neutralité
ou de pacification entre les grands groupes, en tout cas entre le gro
533
publicains espagnols et devant une déclaration de
neutralité
, invente la « politique de non-intervention ». Cette expression sauve
534
européenne, qui tient surtout à l’obstacle de sa
neutralité
? La neutralité est une survivance historique ! Elle est encore attac
535
tient surtout à l’obstacle de sa neutralité ? La
neutralité
est une survivance historique ! Elle est encore attachée à la concept
536
nd on invoque la souveraineté de la France, ou la
neutralité
de la Suisse, cela met fin à toute espèce d’examen objectif des sujet
537
t beaucoup de questions, et notamment celle de la
neutralité
. Parce que vous pensez que la Suisse ne pourrait pas rester l’écart
538
mmunes. On dit que cela signifierait la fin de la
neutralité
. Je pense au contraire que cela signifierait une helvétisation de l’E
539
e politique suisse numéro 1 est le problème de la
neutralité
, qui est, au fait et au prendre, en dernière analyse, un problème mil
540
E, et que la Suisse jugeait incompatibles avec sa
neutralité
(sous-entendu militaire, non économique). Si de telles finalités étai
541
eprendre une formule célèbre, qui désignait notre
neutralité
, notre abstention, et qui pourra demain, plus justement encore, quali
542
ffaires étrangères, à quelques grands principes :
neutralité
, fédéralisme, démocratie directe. Le souverain, en Suisse, c’est le p
543
es prévues et le désir éperdu de survivre ? Ou la
neutralité
entre le virus et ses victimes ? Une fois de plus on accuse le diagno
544
en 1933. La résultante de ces diversités est une
neutralité
religieuse totale pour l’ensemble du groupe ON, tandis que l’obédienc
545
it bien avoir son expression particulière dans la
neutralité
suisse. Les Suisses, depuis quatre-cents ans, ne sont en réalité que
546
« malaise suisse » une application pertinente. La
neutralité
ne pourrait être péché que chez ceux qui s’en font une vertu, mais pa
547
e l’Histoire » ! S’il s’avère au contraire que la
neutralité
peut se justifier dans bien des cas, on en prendra trop facilement pr
548
ça va durer. Le Marché commun nous menace. Notre
neutralité
n’est pas toujours comprise. Notre fédéralisme est compromis, et ce q
549
etitpierre définit la politique suisse dès 1946 :
Neutralité
et solidarité. Où l’on voit bien que la volonté de solidarité compens
550
prouve au chevet de l’Europe malade. Mais cette «
neutralité
active », comme on l’appelle aussi, ne se borne plus à refuser de pre
551
ire par le fédéralisme, dont le corollaire est la
neutralité
. En temps de paix et de normalité, être neutre ne pose aucun problèm
552
elui qui s’est instauré dès l’automne de 1973, la
neutralité
, qui était une forme de sagesse apaisante, devient une source de cont
553
urs du fédéralisme des problèmes extérieurs de la
neutralité
et de la coopération. La Suisse face à l’Europe Il paraît évide
554
te. L’idée, le principe et presque le tabou de la
neutralité
constituaient depuis un siècle l’article principal du catéchisme de n
555
n plus clairement encore, il est apparu que notre
neutralité
, garantie par le traité de Vienne comme étant « dans les intérêts de
556
nies et à la Communauté économique européenne. La
neutralité
active ou solidaire permet en revanche notre adhésion à l’OECE (Organ
557
ue, et sans nul doute, les bénéfices moraux de sa
neutralité
? En revanche, en persistant dans son abstention, ne manquerait-elle
558
Rougemont n’ayant pas respecté “la traditionnelle
neutralité
suisse”. C’est dans le même esprit qu’il fut de 1942 à 1943 rédacteur
559
ôt taxée de politique et interdite au nom de la «
neutralité
scolaire ». Montrer où est la vérité 4. Dénoncer cet ensemble d
560
ait plus encore qu’en droit. La Suisse invoque sa
neutralité
, même superflue, en l’adoptant et l’étendant à l’échelle du Continent
561
61 avec la Suisse et la petite Autriche (que leur
neutralité
a détournées de leur tradition triplement impériale) l’Association eu
562
eut mener — logiquement et pratiquement — qu’à la
neutralité
comme refus de recourir à la violence pour résoudre un différend. La
563
ôt taxée de politique et interdite au nom de la «
neutralité
scolaire ». On présente les écologistes comme des ennemis du progrès.
564
matique et rancunier du bureaucrate, au nom de la
neutralité
du savoir pur et de l’objectivité de la science, les finalités mêmes
565
entre peuples — car tel est le vrai contenu de la
neutralité
— , pourquoi ce refus est la seule solution, la seule alternative au
566
ux États-Unis où je serai moins gênant pour notre
neutralité
. En 1941, Robert est « victime de la première arrestation collective
567
is qui n’en seraient pas moins contraires à notre
neutralité
, puisqu’elles sont par nature offensives (le premier qui tire a toute
568
e « paix suisse », qui devait se nommer plus tard
neutralité
. Après les représentations de Neuchâtel, en pleine guerre hitlérienne