1 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
1 foi, constitue sa raison d’être. Il n’y a pas de neutralité du monde vis-à-vis de Dieu — à cause du péché. La réalité visible du
2 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
2 Neutralité oblige (octobre 1937)at au C’est un redoutable questionneur que C.
3 oint de vue du personnalisme. ⁂ La question de la neutralité est peut-être la plus importante qu’il faille poser à la Suisse. Parc
4 e se pose pas. Que nous le voulions ou non, notre neutralité caractérise non seulement notre rôle politique en Europe, mais encore
5 généralement : la Suisse tire son épingle du jeu. Neutralité égale prudence, égoïsme, ambitions mesquines. Cela n’augmente pas pré
6 tige. Chez nous, l’on considère volontiers que la neutralité nous est due, comme l’air et les beautés de la nature. Privilège inco
7 ux de tous les grandes et fortes raisons de notre neutralité , celle-ci sera balayée un jour prochain avec les vieux chiffons de pa
8 e. Or c’est une crise fort analogue qui menace la neutralité , dès l’instant où ceux qui en jouissent oublient pourquoi ils ont reç
9 nous donnaient les faits d’avoir à repenser notre neutralité dans le cadre nouveau de l’Europe. Il est fatal que ces dilemmes se m
10 tenant revendiquer face à l’Europe son droit à la neutralité . Elle n’est réellement intangible que parce qu’elle est l’expérience
11 i justifie en même temps notre statut européen de neutralité , et notre statut intérieur de confédération de cantons, découlent des
12 mands — est en contradiction constante avec notre neutralité , et ce qui est pire, avec la mission même qui justifie cette neutrali
13 est pire, avec la mission même qui justifie cette neutralité . Elle se permet de prendre parti, dans les questions de politique étr
14 les d’autres nations. Et c’est là notre vocation. Neutralité , sur le plan culturel, ce n’est pas mélange, ni accommodation et enco
15 te qui ne traduit historiquement — de même que la neutralité — qu’une crainte, un resserrement des rangs devant la menace extérieu
16 qu’il ne favorise de fécondes oppositions. Notre neutralité , conçue comme une prudence, devient la pire des imprudences au milieu
17 nt au congrès de Vienne la reconnaissance de leur neutralité  : on craignait que de nouvelles guerres franco-allemandes ne dissocie
18 iales, bien entendu ! at. Rougemont Denis de, «  Neutralité oblige », Esprit, Paris, octobre 1937, p. 22-35. au. Cet article pre
3 1938, La Vie protestante, articles (1938–1978). Le temps des fanatiques (25 novembre 1938)
19 s chrétiens doivent se taire, se retirer dans une neutralité plaintive, et laisser le pauvre monde se débrouiller. Je suis tout pr
4 1940, Articles divers (1938-1940). Mission spéciale (1940)
20 telle est la mission spéciale qui justifie notre neutralité . av. Rougemont Denis de, « Mission spéciale », Nos libertés : brév
5 1940, Articles divers (1938-1940). Les Suisses sont-ils « à la hauteur » de la Suisse ? (20 janvier 1940)
21 os « privilèges », si nous voulons les préserver. Neutralité et beautés naturelles ont été trop longtemps considérées soit d’un po
6 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)
22 ine de nos fameuses « libertés », puis de notre «  neutralité  ». Et ce sera pour découvrir le sens positif de ces termes, pour les
7 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)
23 avons renoncé, et c’est heureux, à regarder notre neutralité comme une chose qui irait de soi, qui aurait existé de tout temps, sa
24 , un privilège de droit divin. Nous savons que la neutralité est une conception menacée ; qu’elle est en quelque sorte contre natu
25 donne parfois une justification militaire à notre neutralité  : il serait de l’intérêt des puissances belligérantes de ne point uti
26 la Suisse dans la communauté européenne. Non, la neutralité de la Suisse ne saurait être un privilège, c’est une charge ! Et ce s
27 médiatrice. De même, la garantie légale de notre neutralité n’est qu’un chiffon de papier, si l’on veut y voir simplement une gar
28 issent authentiquement par le présent Acte que la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse, et son indépendance de toute influen
29 nous donc : Beauté du sol oblige, liberté oblige, neutralité oblige ! À quoi ? C’est ce que je préciserai dans un dernier article,
8 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars 1940)
30 neutres, justement ! Affirmer la mission de notre neutralité , voilà notre rôle stratégique dans cette bataille des doctrines. Nous
31 doctrines. Nous l’avons constaté, à propos de la neutralité , ce sont les faits eux-mêmes qui nous invitent à prendre une attitude
32 se vante de ses beautés, de ses libertés et de sa neutralité , mais bien la Suisse qui sait reconnaître dans ces privilèges les sig
9 1940, Mission ou démission de la Suisse. Avertissement
33 ts variés en apparence : protestantisme, culture, neutralité , fédéralisme et défense de la Suisse. Si je me décide à réunir ces te
10 1940, Mission ou démission de la Suisse. Neutralité oblige, (1937)
34 Neutralité oblige (1937) C’est un redoutable questionneur que C. F. Ramuz17. V
35 int de vue du personnalisme. ⁂ La question de la neutralité est peut-être la plus importante qu’il faille poser à la Suisse. Parc
36 e se pose pas. Que nous le voulions ou non, notre neutralité caractérise non seulement notre rôle politique en Europe, mais encore
37 généralement : la Suisse tire son épingle du jeu. Neutralité égale prudence, égoïsme, ambitions mesquines. Cela n’augmente pas pré
38 tige. Chez nous, l’on considère volontiers que la neutralité nous est due, comme l’air et les beautés de la nature. Privilège inco
39 ux de tous les grandes et fortes raisons de notre neutralité , celle-ci sera balayée un jour prochain avec les vieux chiffons de pa
40 e. Or c’est une crise fort analogue qui menace la neutralité , dès l’instant où ceux qui en jouissent oublient pourquoi ils ont reç
41 nous donnaient les faits d’avoir à repenser notre neutralité dans le cadre nouveau de l’Europe. Il est fatal que ces dilemmes se m
42 tenant revendiquer face à l’Europe son droit à la neutralité . Elle n’est réellement intangible que parce qu’elle est l’expérience
43 i justifie en même temps notre statut européen de neutralité et notre statut intérieur de confédération de cantons, découlent des
44 ournaux est en contradiction fréquente avec notre neutralité , et ce qui est pire, avec la mission même qui justifie cette neutrali
45 est pire, avec la mission même qui justifie cette neutralité . Elle se permet de prendre parti, dans les questions de politique étr
46 es d’autres nations. Et c’est là notre vocation. Neutralité , sur le plan culturel, ce n’est pas mélange, ni accommodation et enco
47 te qui ne traduit historiquement — de même que la neutralité  — qu’une crainte, un resserrement des rangs devant la menace extérieu
48 qu’il ne favorise de fécondes oppositions. Notre neutralité , conçue comme une prudence, devient la pire des imprudences au milieu
49 nt au congrès de Vienne la reconnaissance de leur neutralité  : on craignait que de nouvelles guerres franco-allemandes ne dissocia
11 1940, Mission ou démission de la Suisse. La Suisse que nous devons défendre
50 ensuite nos libertés traditionnelles, enfin notre neutralité , solennellement garantie depuis 1815 par toutes les grandes puissance
51 question de notre troisième grand privilège : la neutralité . Notre neutralité, en effet, n’impose-t-elle pas, dès maintenant, cer
52 troisième grand privilège : la neutralité. Notre neutralité , en effet, n’impose-t-elle pas, dès maintenant, certaines limites pén
53 ayons renoncé, et c’est heureux, à regarder notre neutralité comme une chose qui irait de soi, qui aurait existé de tout temps, sa
54 , un privilège de droit divin. Nous savons que la neutralité est une conception menacée ; qu’elle est en quelque sorte contre natu
55 donne parfois une justification militaire à notre neutralité  : il serait de l’intérêt des puissances belligérantes de ne point uti
56 la Suisse dans la communauté européenne. Non, la neutralité de la Suisse ne saurait être un privilège : c’est une charge ! Et ce
57 médiatrice. De même, la garantie légale de notre neutralité n’est qu’un chiffon de papier, si l’on veut y voir simplement une gar
58 issent authentiquement par le présent Acte que la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse, et son indépendance de toute influen
59 nous donc : beauté du sol oblige, liberté oblige, neutralité oblige ! Vocation de la Suisse Mais il est temps que je définis
60 neutres, justement ! Affirmer la mission de notre neutralité , voilà notre rôle stratégique dans cette bataille de doctrines. Nous
61 ines. Nous venons de le constater, à propos de la neutralité  : ce sont les faits eux-mêmes qui nous invitent à prendre une attitud
62 se vante de ses beautés, de ses libertés et de sa neutralité , mais bien la Suisse qui sait reconnaître dans ces privilèges les sig
12 1940, Mission ou démission de la Suisse. Esquisses d’une politique fédéraliste
63 étrangers, et c’est le nouveau fondement de notre neutralité . Ils accommodent leurs exigences aux nécessités de l’union, et c’est
13 1940, Mission ou démission de la Suisse. Appendice, ou « in cauda venenum » Autocritique de la Suisse
64 géographie, de grâce, ou faisons-la mentir ! 11. Neutralité . — Pendant l’hiver 1939-40, nous avons pu lire dans les journaux cet
65 ir ce qui vaut le mieux. Il ne faut pas parler de neutralité en général, dans l’absolu et dans l’abstrait. Car tout dépend de ceci
66 ist, la parole évangélique nous apprend que cette neutralité est suprêmement désavantageuse : elle entraîne notre expulsion violen
67 la guerre des autres que l’on reste tiède, cette neutralité peut être avantageuse dans certains cas, dans la mesure où elle nous
68 asphème, et c’est souvent une grosse sottise. 12. Neutralité « éternelle ». — On nous parle aujourd’hui de « neutralité éternelle 
69 é « éternelle ». — On nous parle aujourd’hui de «  neutralité éternelle », et l’on va même jusqu’à nous affirmer que cette « éterni
70 . Mais on ne peut pas le nier par un décret. 13. Neutralité perpétuelle. — Certes, les premiers Confédérés déclarèrent que leur a
71 astasie m’a fait oublier le nom.) De même pour la neutralité « perpétuelle » : cela signifie simplement que nous refusons d’envisa
72 ns cesse dépassé et ridiculisé par les faits. 14. Neutralité « morale ». — Les traités nous reconnaissent une neutralité politique
73 « morale ». — Les traités nous reconnaissent une neutralité politique et militaire. Ils nous obligent aussi à la défendre intégra
74 ralement. Mais ils ne nous imposent nullement une neutralité d’opinion. Renoncer au droit de nous exprimer, ce n’est donc pas nous
75 n’est donc pas nous conformer aux exigences de la neutralité . Ce peut être, dans certains cas, une mesure opportune ; mais passé c
14 1940, La Vie protestante, articles (1938–1978). Neutralité (3 mai 1940)
76 Neutralité (3 mai 1940)f M. Denis de Rougemont a eu l’aimable pensée de nous
77 ir ce qui vaut le mieux. Il ne faut pas parler de neutralité en général, dans l’absolu et dans l’abstrait. Car tout dépend de ceci
78 ist, la parole évangélique nous apprend que cette neutralité est suprêmement désavantageuse : elle entraîne notre expulsion violen
79 la guerre des autres que l’on reste tiède, cette neutralité peut être avantageuse dans certains cas, dans la mesure où elle nous
80 t une grosse sottise. f. Rougemont Denis de, «  Neutralité  », La Vie protestante, Genève, 3 mai 1940, p. 1.
15 1940, Articles divers (1938-1940). Autocritique de la Suisse (août 1940)
81 géographie, de grâce, ou faisons-la mentir ! 11. Neutralité . — Pendant l’hiver 1939-1940, nous avons pu lire dans les journaux ce
82 ir ce qui vaut le mieux. Il ne faut pas parler de neutralité en général, dans l’absolu et dans l’abstrait. Car tout dépend de ceci
83 ist, la parole évangélique nous apprend que cette neutralité est suprêmement désavantageuse : elle entraîne notre expulsion violen
84 la guerre des autres que l’on reste tiède, cette neutralité peut être avantageuse dans certains cas, dans la mesure où elle nous
85 asphème, et c’est souvent une grosse sottise. 12. Neutralité « éternelle ». — On nous parle aujourd’hui de « neutralité éternelle 
86 é « éternelle ». — On nous parle aujourd’hui de «  neutralité éternelle », et l’on va même jusqu’à nous affirmer que cette « éterni
87 n. Mais on ne peut pas le nier par un décret. 13. Neutralité perpétuelle. — Certes, les premiers Confédérés déclarèrent que leur a
88 astasie m’a fait oublier le nom.) De même pour la neutralité « perpétuelle » : cela signifie simplement que nous refusons d’envisa
89 ns cesse dépassé et ridiculisé par les faits. 14. Neutralité « morale ». — Les traités nous reconnaissent une neutralité politique
90 « morale ». — Les traités nous reconnaissent une neutralité politique et militaire. Ils nous obligent aussi à la défendre intégra
91 ralement. Mais ils ne nous imposent nullement une neutralité d’opinion. Renoncer au droit de nous exprimer, ce n’est donc pas nous
92 n’est donc pas nous conformer aux exigences de la neutralité . Ce peut être, dans certains cas, une mesure opportune ; mais passé c
16 1941, Tapuscrits divers (1936-1947). Le fédéralisme : un fait et une volonté (1941)
93 étrangers, et c’est le nouveau fondement de notre neutralité . Ils accommodent leurs exigences aux nécessités de l’union, et c’est
17 1942, Tapuscrits divers (1936-1947). Le miracle suisse (1942)
94 ti les États voisins qu’en cas de violation de la neutralité helvétique, les ressortissants de l’État agresseur habitant la Suisse
95 dre au conseil des vainqueurs. Toutefois, dans sa neutralité , elle aura remporté une victoire très réelle. Elle aura préservé dans
18 1946, Journal des deux mondes. Puisque je suis un militaire…
96 le sens de la mission spéciale qui justifie notre neutralité . Si nous trahissons cette mission, si nous n’en gardons pas conscienc
97 au sujet de la Suisse, de ses institutions, de sa neutralité , radicaux et conservateurs ou catholiques et protestants en viennent
19 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — « Puisque je suis un militaire… »
98 le sens de la mission spéciale qui justifie notre neutralité . Si nous trahissons cette mission, si nous n’en gardons pas conscienc
20 1947, Tapuscrits divers (1936-1947). Il y a aussi des gens en Suisse (15 mai 1947)
99 oucieux de modération dans leurs jugements, et de neutralité dans leur politique. La Suisse ayant choisi et décidé, au xvi e siècl
21 1947, Articles divers (1946-1948). Conversation à bâtons rompus avec M. Denis de Rougemont (30-31 août 1947)
100 ôle a été d’autant plus utile pour nous que notre neutralité n’a pas toujours été bien comprise et que la presse n’a pas toujours
22 1949, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — Le Conseil de l’Europe (28 mars 1949)
101 ion européenne. Elles ne considèrent pas que leur neutralité soit un obstacle à leur présence active. Cet exemple aura de quoi fai
23 1949, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — La neutralité suisse (23 mai 1949)
102 Demain l’Europe ! — La neutralité suisse (23 mai 1949) Chers auditeurs, Le Parlement européen a cessé
103 e soir, je voudrais vous parler du problème de la neutralité , puisque c’est la neutralité, précisément, qui empêche la Suisse d’êt
104 er du problème de la neutralité, puisque c’est la neutralité , précisément, qui empêche la Suisse d’être présente au premier Parlem
105 ans ce premier essai d’union. On sait bien que la neutralité interdit à la Suisse de conclure des alliances de caractère politique
106 s de caractère politique. Mais on pense que cette neutralité est quelque chose de périmé. Et l’on est bien souvent tenté de l’inte
107 re, et par exemple, en renonçant aujourd’hui à sa neutralité , la Suisse trahirait donc non seulement sa mission, mais encore l’idé
108 blie trop et sur lequel je voudrais insister : la neutralité suisse n’est pas moins nécessaire à l’Europe qu’à la Suisse elle-même
109 es puissances réunies à Vienne déclarèrent que la neutralité suisse était « dans l’intérêt de l’Europe entière ». Elles obligèrent
110 gèrent la Suisse à rester neutre et à défendre sa neutralité , et cela, parce qu’il était vital, pour l’équilibre européen, que la
111 fédérale dans la diversité. En persistant dans sa neutralité , en travaillant très activement pour en étendre le principe, elle lut
24 1949, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — Suisse 1848-Europe 1949 (30 mai 1949)
112 rs auditeurs, En vous parlant lundi dernier de la neutralité de notre pays dans le cadre d’une future neutralité occidentale, j’ai
113 utralité de notre pays dans le cadre d’une future neutralité occidentale, j’ai abordé le sujet délicat, et qui deviendra de plus e
25 1949, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — La Suisse et l’Europe (IV) (20 juin 1949)
114 aux projets d’union européenne. J’ai parlé de la neutralité , que nous devons conserver dans l’intérêt de l’Europe. Et j’ai montré
115 titution nous y obligent, mais aussi parce que la neutralité est le but vers lequel doit tendre une fédération de l’Europe. Nous s
26 1949, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — Le Centre européen de la culture (27 juin 1949)
116 r il est un domaine où nous devons profiter de la neutralité pour agir sans réserve, et pour nous rattraper, si je puis dire : ce
117 où nous pouvons, nous Suisses, sans renoncer à la neutralité , jouer le rôle qu’on attend de nous dans l’œuvre collective de la féd
27 1949, Articles divers (1948-1950). Le Centre européen de la culture aura son siège en Suisse (7 juillet 1949)
118 u hasard ni de considérations touristiques. Notre neutralité traditionnelle, reconnue par toutes les puissances comme étant « néce
119 où nous pouvions, sans compromettre en rien notre neutralité , jouer le rôle qu’on attend de nous dans l’œuvre collective de la féd
28 1949, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — La Suisse et Strasbourg (31 octobre 1949)
120 n absence au Parlement européen ? Vous allez dire Neutralité . Naturellement. C’est ce que tout le monde répond, dès qu’on pose la
121 es comme elles sont : le fameux argument de notre neutralité , qui semble si frappant, ne vaut absolument rien. Ceci pour une raiso
122 est pas une alliance militaire, la question de la neutralité n’est pas touchée par lui, n’est pas en cause. Rien, pas un mot, dans
123 er celui de notre pays, rien dans notre statut de neutralité ne saurait justifier notre absence à Strasbourg. Voilà le fait, qu’au
124 nt, dans une certaine mesure notre retrait. Notre neutralité ne compte pas dans l’affaire, c’est entendu. Mais notre politique tra
29 1949, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — La Suisse et Strasbourg (II) (14 novembre 1949)
125 ovembre 1949) Chers auditeurs, Rien, dans notre neutralité , n’empêche la Suisse d’entrer au Conseil de l’Europe. Rien, pas un mo
126 oin, ce soir, et je vous dirai : non seulement la neutralité n’interdit pas à ce pays de faire partie du Conseil de l’Europe, et d
127 putés à l’Assemblée consultative, mais encore, la neutralité , que nous sommes tous prêts à défendre, nous fait un devoir de paraît
128 e doit y aller non pas malgré, mais à cause de sa neutralité . C’est ce paradoxe apparent que je vais tenter de vous expliquer en c
129 tes les nations du continent : c’est l’idée de la neutralité , telle qu’elle la vit et l’a vécue depuis cent ans. Cette déclaration
130 faut bien que nous le sachions. En Suisse : notre neutralité n’est pas bien vue, n’est pas très populaire chez nos voisins… On s’i
131 n s’imagine — et c’est parfois trop vrai — que la neutralité n’est qu’une manière de laisser les autres se battre, et d’amasser de
132 faut prévoir que si nous apportons cette idée de neutralité , on commencera par nous répondre : — Merci, vous êtes vraiment gentil
133 ncore… Alors il nous faudra bien expliquer que la neutralité n’est pas la peur des coups. Il nous faudra dire bien clairement : ce
134 audra dire bien clairement : ce que nous appelons neutralité , c’est le refus de considérer la guerre comme une solution praticable
135 rme, en même temps, pour assurer la défense de sa neutralité . Car nous le savons en Suisse, neutralité n’a jamais signifié désarme
136 e de sa neutralité. Car nous le savons en Suisse, neutralité n’a jamais signifié désarmement, qui n’est qu’une prime à l’agresseur
137 va venir à Strasbourg, et non pas en dépit de sa neutralité , mais à cause d’elle, — pour essayer d’en faire triompher le principe
30 1949, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — Encore notre neutralité (21 novembre 1949)
138 Demain l’Europe ! — Encore notre neutralité (21 novembre 1949) Chers auditeurs, Vous dire que ma dernière chron
139 qui touche le plus les Suisses : je parlais de la neutralité . Et je soutenais ce paradoxe, qui dans le fond n’en est pas un, que l
140 Conseil de l’Europe, non pas malgré sa séculaire neutralité , mais à cause d’elle, pour la faire triompher, si possible, sur le pl
141 ns. Certains me reprochent de sembler faire de la neutralité un idéal, une sorte d’absolu, valable en soi ; alors que la neutralit
142 une sorte d’absolu, valable en soi ; alors que la neutralité , disent-ils, n’est rien d’autre qu’une politique, et qu’elle ne peut
143 ier au Conseil de l’Europe, c’est d’abandonner sa neutralité . Cet abandon ne serait pas un sacrifice offert en contre-valeur d’ava
144 reste imparti pour faire l’Europe. Renoncer à la neutralité nécessiterait une révision de la constitution fédérale. Cette révisio
145 dans le Conseil de l’Europe à l’abandon de notre neutralité , nous n’irions jamais à Strasbourg. Or, il se trouve qu’en réalité, e
146 s besoin de modifier un seul mot de son statut de neutralité pour pouvoir adhérer au Conseil de l’Europe, ce dernier, n’étant pas
147 nette de défendre devant l’Assemblée l’idée de la neutralité européenne. Personne ne peut savoir si nous réussirions. Je vous le d
148 ions. Je vous le disais lundi dernier : l’idée de neutralité n’est pas bien vue chez la plupart de nos voisins. Nous aurions à com
149 rop. Et nous aurions à démontrer, surtout, que la neutralité proposée n’est pas un idéal de bourgeois en pantoufles, mais une mesu
31 1950, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — Neutralité européenne (6 mars 1950)
150 Demain l’Europe ! —  Neutralité européenne (6 mars 1950) Chers auditeurs ! L’année dernière, à plus
151 ’ai abordé dans cette chronique la question de la neutralité européenne. Je proposais d’étendre à l’Europe tout entière le statut
152 ions aient la certitude de conserver une sorte de neutralité . » Les réactions de la presse ont été vives et immédiates, dans toute
153 ion que le moment était mal choisi pour parler de neutralité , alors que l’Amérique commençait justement à réarmer nos pays ; qu’il
154 ; qu’il était absurde de penser que la volonté de neutralité suffirait à protéger le continent, alors qu’elle n’avait protégé ni l
155 nsi les uns, comme François Mauriac, demandent la neutralité parce que la querelle des deux Grands n’est pas nécessairement celle
156 les autres, comme Raymond Aron, objectent que la neutralité dans la guerre froide est une utopie, et ils ont raison. Cependant, l
157 l. Ils ont oublié la condition préalable de toute neutralité européenne qui serait la fédération de l’Europe. En effet, si l’Europ
158 de la proclamer. Il est donc absurde de parler de neutralité si l’on ne veut pas d’abord et sans réserve la fédération. C’est ce q
159 ur l’idée fausse, mais généralement répandue, que neutralité est synonyme de démission et d’impuissance, surtout dans le domaine m
160 ment fédérés et armés, ils pourront proclamer une neutralité qui alors ne sera pas du tout une démission, mais au contraire une fi
161 italien, la Gazzetta del Popolo, qui écrit : « La neutralité de l’Europe ne peut être que la conquête d’une Europe unie. » C’est e
162 ui bat son plein depuis un mois pour ou contre la neutralité de l’Europe n’a malheureusement aucun sens, si l’on n’admet pas tout
32 1950, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — Neutralité européenne (23 octobre 1950)
163 Demain l’Europe ! —  Neutralité européenne (23 octobre 1950) Chers auditeurs, Quelques-uns d’entre
164 début de cette année, exposer les avantages d’une neutralité militaire de l’Europe, soit en cas de conflit entre la Russie et les
165 ajoutais qu’à l’exemple de celle de la Suisse, la neutralité de l’Europe devait remplir trois conditions : elle devait être armée
166 écart de l’Europe fédérée. Depuis lors, l’idée de neutralité européenne a fait du chemin. Elle a occupé la presse, en France surto
167 uis pour la paix et pour la résistance. L’idée de neutralité européenne me paraît devoir être abandonnée, pour le moment, puisqu’e
168 es trois conditions nécessaires pour proclamer la neutralité de l’Europe ne s’est vue réalisée. Je disais que cette neutralité dev
169 Europe ne s’est vue réalisée. Je disais que cette neutralité devrait être armée, reconnue et fédérale. Or la fédération n’est pas
170 e ? Entre la mort et les remèdes, il n’y a pas de neutralité . Pourtant je ne suis du parti ni de la mort, ni des produits pharmace
171 l’Europe unie, il sera dangereux de parler de sa neutralité , mais aussi de ses alliances militaires. Car pour pouvoir se déclarer
172 choix : ou bien l’alliance américaine, ou bien la neutralité pure. On verra ce qui sert le mieux la paix du monde. Pour le moment,
173 que si l’on renonce, pour le moment, à l’idée de neutralité générale du continent, le problème de la neutralité particulière des
174 utralité générale du continent, le problème de la neutralité particulière des Suisses doit être examiné de nouveau, dans une persp
175 fédération inspirée de ses propres principes, la neutralité suisse eût cessé d’être une question. Elle en redevient une, et combi
33 1950, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — La neutralité suisse (I) (30 octobre 1950)
176 Demain l’Europe ! — La neutralité suisse (I) (30 octobre 1950) Chers auditeurs, Si la neutralité euro
177 se (I) (30 octobre 1950) Chers auditeurs, Si la neutralité européenne est impossible, pour les raisons que j’exposais lundi dern
178 s que j’exposais lundi dernier, la question de la neutralité particulière de la Suisse se trouve posée dans une perspective différ
179 ette exception, ce privilège que représente notre neutralité , cette raison de nous tenir à l’écart, ou de bénéficier d’un traiteme
180 liquement : pour beaucoup de mes compatriotes, la neutralité suisse est devenue un tabou, aussi sacré que l’égoïsme. On refuse de
181 sont hélas plus discutables. Et si vraiment notre neutralité n’était rien d’autre que ce que le Suisse moyen semble croire aujourd
182 e soir d’un rapide aperçu sur l’histoire de notre neutralité , car je soupçonne qu’elle n’est pas bien connue de la plupart de nos
183 autant que pour lui-même. La première idée d’une neutralité négative des Confédérés apparaît vers 1648, lorsque la Suisse se sépa
184 deux confessions. Mais ce n’est qu’en 1815 que la neutralité de la Suisse se voit proclamée, sanctionnée par les puissances et déc
185 e le traité de Vienne dit en tous termes que « la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse… sont dans les vrais intérêts de l’Eu
186 utre pour l’Allemagne. Il était évident que notre neutralité dépendait donc, au début de ce siècle, du fameux « équilibre européen
187 elle qui se pose désormais, c’est de savoir si la neutralité de notre pays est encore « dans les vrais intérêts de l’Europe entièr
34 1950, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Europe et sa culture (novembre 1950)
188 itique. Nous ne sommes donc point en situation de neutralité . Nous savons où sont nos alliances. 13. Tels que le Collège d’Autric
35 1950, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — La neutralité suisse (II) (6 novembre 1950)
189 Demain l’Europe ! — La neutralité suisse (II) (6 novembre 1950) Chers auditeurs, Reprenons ce soir la
190 undi dernier. C’était la question de savoir si la neutralité de la Suisse est encore aujourd’hui « dans les vrais intérêts de l’Eu
191 n général, il semble difficile de soutenir que la neutralité représente un apport positif à la fédération du continent, c’est-à-di
192 aire considérable que nous impose notre statut de neutralité , est une contribution réelle à la défense du continent, on ne saurait
193 de tous côtés : êtes-vous pour l’abandon de notre neutralité  ? Je ne puis donc pas répondre oui ou non. La question ne peut pas êt
194 au profit de quoi la Suisse devrait renoncer à sa neutralité . Je réponds pour ma part : au profit de l’Europe, c’est-à-dire au pro
195 a peut-être fait son temps, endormis derrière la neutralité , comme la France en 1940 derrière la ligne Maginot, comme l’Amérique
196 seul principe de jugement politique. Tant que la neutralité de la Suisse se révèle utile à l’Europe — comme aujourd’hui sur le pl
197 in devenir une trahison. Car je le répète : notre neutralité a été reconnue par les puissances « dans l’intérêt de l’Europe entièr
198 par malice veulent aujourd’hui la transformer en neutralité absolue, précisons : en neutralité entre l’Europe et les ennemis de l
199 transformer en neutralité absolue, précisons : en neutralité entre l’Europe et les ennemis de l’Europe, ceux-là sont infidèles à n
36 1950, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — Un Conseil européen de vigilance (13 novembre 1950)
200 lance, pour marquer, à titre privé, que malgré sa neutralité et malgré les problèmes urgents du prix des tomates ou du lait, la Su
37 1950, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Europe unie et neutralité suisse (novembre-décembre 1950)
201 Europe unie et neutralité suisse (novembre-décembre 1950)k l I Comment allons-nous just
202 sins d’Europe comprennent de moins en moins notre neutralité . Le fait est que les Américains ne la comprennent absolument pas, et
203 liquement : pour beaucoup de mes compatriotes, la neutralité suisse est devenue un tabou, aussi sacré que l’égoïsme. On refuse de
204 sont hélas plus discutables. Et si vraiment notre neutralité n’était rien d’autre que ce que le Suisse moyen semble croire aujourd
205 e soir d’un rapide aperçu sur l’histoire de notre neutralité , car je soupçonne qu’elle n’est pas bien connue de la plupart de nos
206 autant que pour lui-même. La première idée d’une neutralité négative des Confédérés apparaît vers 1648, lorsque la Suisse se sépa
207 deux confessions. Mais ce n’est qu’en 1815 que la neutralité de la Suisse se voit proclamée, sanctionnée par les Puissances et déc
208 e le traité de Vienne dit en tous termes que « la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse […] sont dans les vrais intérêts de l
209 utre pour l’Allemagne. Il était évident que notre neutralité dépendait donc, au début de ce siècle, du fameux « équilibre européen
210 elle qui se pose désormais, c’est de savoir si la neutralité de notre pays est encore « dans les vrais intérêts de l’Europe entièr
211 n général, il semble difficile de soutenir que la neutralité représente un apport positif à la fédération du continent, c’est-à-di
212 aire considérable que nous impose notre statut de neutralité est une contribution réelle à la défense du continent, on ne saurait
213 de tous côtés : Êtes-vous pour l’abandon de notre neutralité  ? je ne puis donc répondre oui ou non. Le problème ne peut pas être p
214 oi la Suisse devrait éventuellement renoncer à sa neutralité . Je réponds pour ma part que cela ne pourrait être qu’au profit de l’
215 a peut-être fait son temps, endormis derrière la neutralité , comme la France en 1940 derrière la ligne Maginot, comme l’Amérique
216 ipe de jugement politique. Le voici : Tant que la neutralité de la Suisse se révèle utile à l’Europe — comme aujourd’hui sur le pl
217 in devenir une trahison. Car je le répète : notre neutralité a été reconnue par les puissances « dans l’intérêt de l’Europe entièr
218 par malice, veulent aujourd’hui la transformer en neutralité absolue, précisons : en neutralité entre l’Europe et les ennemis de l
219 transformer en neutralité absolue, précisons : en neutralité entre l’Europe et les ennemis de l’Europe — entre l’Europe unie et l’
220 ance. k. Rougemont Denis de, « Europe unie et neutralité suisse », Les Cahiers protestants, Lausanne, novembre–décembre 1950,
221 se réalisât prochainement, dans quelle mesure la neutralité helvétique serait-elle un obstacle majeur à notre entrée dans ladite
222 ration ? Une conception trop restrictive de cette neutralité n’empêche-t-elle pas notre pays d’assumer actuellement la tâche de co
223 en, de l’assouplissement ou de l’abandon de cette neutralité , tenez-vous certains arguments comme particulièrement décisifs à l’he
38 1951, Demain l’Europe ! (1949-1951). Demain l’Europe ! — Dernière chronique (12 mars 1951)
224 d’une mise au point urgente sur la question de la neutralité suisse. Mon premier thème, le plus constant et le plus insistant, fut
225 puisqu’il se trouve lié, pour nous, à celui de la neutralité . Aussi bien ne l’ai-je pas tranché, quoi qu’on en dise. Je me suis bo
226 e pacifique de l’institution de Strasbourg. 2. La neutralité traditionnelle de la Suisse n’est pas comprise par les Américains, n’
227 à l’étranger. 3. Si nous voulons maintenir notre neutralité , il faut qu’en Suisse d’abord nous sachions bien la justifier avec de
228 is d’indignation ! Un me traita d’ennemi de notre neutralité parce que j’avais demandé qu’on en revoie les bases. Et beaucoup d’au
39 1951, {Title}. Discours au congrès de Bombay (mars 1951)
229 et enfin, c’est un congrès destiné à combattre la neutralité en général, et celle de l’Inde en particulier. Je vais m’expliquer tr
230 que nous étions réunis à Bombay pour condamner la neutralité en général, et celle de l’Inde en particulier. Personnellement, je ti
231 capital d’établir une distinction nette entre la neutralité et le neutralisme. La neutralité est une mesure politique qui peut êt
232 n nette entre la neutralité et le neutralisme. La neutralité est une mesure politique qui peut être très bonne, très utile, et mêm
233 i. J’ai trois raisons majeures de ne pas juger la neutralité de l’Inde : la première, c’est que je ne suis pas homme d’État ; la s
234 , qui est celui de la culture, je constate que la neutralité simplement n’y existe pas. Créer, ou faire de la critique, c’est exac
235 a maladie. Il n’existe, il ne peut pas exister de neutralité intellectuelle, artistique, scientifique, ou morale. Il importe donc
236 ent que ce congrès évite toute confusion entre la neutralité d’une part, expédient purement politique, et le « neutralisme » d’aut
237 tive pour justifier en théorie ou en doctrine une neutralité temporaire dont les motifs sont en réalité d’ordre strictement politi
238 de raison d’approuver ni non plus de condamner la neutralité en général ; mais j’ai toutes les raisons de lutter contre le neutral
239 nexorable. Nous devons être ici non pas contre la neutralité de tel ou tel État — ce n’est pas notre affaire — mais contre le mens
40 1951, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Réplique à M. Lasserre (mars-avril 1951)
240 térêt européen » qui a toujours caractérisé notre neutralité et qui l’a pratiquement permise. M. Lasserre veut croire que je n’ai
241 ue si la Suisse un jour décidait de renoncer à sa neutralité , ce ne pourrait être qu’au profit de l’Europe entière et de son union
242 . Au surplus, je souhaitais une discussion sur la neutralité présente et à venir de la Suisse, les circonstances ayant changé depu
243 . Voir la première note du texte « Europe unie et neutralité suisse ».
41 1951, Preuves, articles (1951–1968). Neutralité et neutralisme (mai 1951)
244 Neutralité et neutralisme (mai 1951)c d Nous sommes contre toute espèce de to
245 que nous étions réunis à Bombay pour condamner la neutralité en général, et celle de l’Inde en particulier. Personnellement, je ti
246 capital d’établir une distinction nette entre la neutralité et le neutralisme. La neutralité est une mesure politique qui peut êt
247 n nette entre la neutralité et le neutralisme. La neutralité est une mesure politique qui peut être très bonne, très utile, et mêm
248 , qui est celui de la culture, je constate que la neutralité simplement n’y existe pas. Créer, ou faire de la critique, c’est exac
249 a maladie. Il n’existe, il ne peut pas exister de neutralité intellectuelle, artistique, scientifique, ou morale. …J’illustrerai c
250 penchant inexorable. c. Rougemont Denis de, «  Neutralité et neutralisme. Le discours de Denis de Rougemont au congrès de Bomba
42 1951, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Inde 1951 (décembre 1951)
251 t me poser quelques questions. Mon opinion sur la neutralité de l’Inde ? Sur Nehru ? Éclair de magnésium. Aveuglé, je comprends, e
252 et ceux qui tiennent à distinguer neutralisme et neutralité  ; ceux qui demandent que les démocraties balayent devant leur porte,
43 1952, Articles divers (1951-1956). La Suisse et l’Europe : M. Denis de Rougemont réagit (14 novembre 1952)
253 iez ou de Pyrame de Candolle… Renoncer à notre neutralité  ? Reste le problème de notre neutralité dans une fédération europé
254 notre neutralité ? Reste le problème de notre neutralité dans une fédération européenne ? Reconnaissons qu’à suivre les sugges
255 s non ! Ce serait, pour le coup, renoncer à notre neutralité . Or, la neutralité ne doit pas nous empêcher de collaborer ; mais pou
256 pour le coup, renoncer à notre neutralité. Or, la neutralité ne doit pas nous empêcher de collaborer ; mais pourquoi renoncerions-
257 e fois, non. Il ne s’agit pas de renoncer à cette neutralité , mais il ne faut pas non plus qu’elle nous empêche de collaborer sur
44 1953, Articles divers (1951-1956). Suisse, Europe et neutralité (6 mars 1953)
258 Suisse, Europe et neutralité (6 mars 1953)s La thèse que je voudrais défendre devant vous tient
259 Une discussion sur l’abandon volontaire de notre neutralité serait aujourd’hui sans objet, et nous devons donc l’éviter ; 2. La n
260 sans objet, et nous devons donc l’éviter ; 2. La neutralité ne doit pas servir de prétexte à la Suisse pour refuser de collaborer
261 a Suisse en vienne à décider qu’elle abandonne sa neutralité traditionnelle, il faudrait que l’une ou l’autre des conditions suiva
262 e entraînerait automatiquement l’abandon de notre neutralité , sans qu’il y ait lieu dans discuter dans le premier cas, et dans le
263 sente. Si nous voulions aujourd’hui renoncer à la neutralité , que se passerait-il ? On ne le voit pas. À qui irions-nous offrir ce
264 e discussion, aujourd’hui, sur l’abandon de notre neutralité . Dans ces conditions, comment se fait-il que la question de la neutra
265 ditions, comment se fait-il que la question de la neutralité soit sans cesse reposée depuis le fin de la guerre, et menace de deve
266 nière dont la majorité des Suisses considèrent la neutralité  : comme un tabou, non comme une mesure politique. On nous dit : comme
267 nous décidions officiellement d’abandonner notre neutralité , rien ne serait donc changé à cet égard. Nombre de pays qui ne sont p
268 encore, on ne voit pas ce que l’abandon de notre neutralité pourrait changer à la situation. Tout ceci revient-il à dire que la n
269 la situation. Tout ceci revient-il à dire que la neutralité de la Suisse ne pose aucune question réelle ? Certes non. Notre neutr
270 e pose aucune question réelle ? Certes non. Notre neutralité est devenue un objet de discussions par la seule faute de ceux qui s’
271 auer, qui nous ont jamais sommés de renoncer à la neutralité , mais ce sont les partisans de la neutralité-tabou qui nous somment,
272 t pas nous qui opposons fédération de l’Europe et neutralité suisse, c’est eux. Et dès lors la neutralité devient un problème épin
273 e et neutralité suisse, c’est eux. Et dès lors la neutralité devient un problème épineux. J’aborde ici la seconde partie de ma thè
274 août 1952 à Genève (sans même prononcer le mot de neutralité ). Il n’en a pas fallu davantage pour que le Conseil fédéral, puis le
275 Les fédéralistes ne demandent pas l’abandon de la neutralité , mesure qui serait actuellement sans effet. Ils laissent aux communis
276 ile sur cet abandon prétendu. Ils estiment que la neutralité reste pour la Suisse un atout, qu’elle ne doit pas jouer sans d’impér
277 urope. Les fédéralistes sont convaincus que notre neutralité peut rester un statut politique utile à la Suisse et non nuisible à l
278 à ce moment seulement, mais de toute évidence, la neutralité suisse perdra toute raison d’être. Les fédéralistes européens de Suis
279 . s. Rougemont Denis de, « Suisse, Europe et neutralité  », L’Essor, Genève, 6 mars 1953, p. 4-5.
45 1953, La Confédération helvétique. Chapitre I. Le peuple et son histoire
280 la nécessité conjointe de sa force armée et de sa neutralité « dans l’intérêt de l’Europe entière », tout cela paraît en germe dès
281 lle obtint des puissances la reconnaissance de sa neutralité , et se détacha officiellement de l’Empire. Cet acte sanctionnait un é
282 ennellement l’indépendance, l’inviolabilité et la neutralité de la Confédération comme étant « dans les vrais intérêts de la polit
46 1953, La Confédération helvétique. Chapitre III. Institutions et aspirations économiques
283 uait donc une menace de famine rapide, même si la neutralité devait être une fois de plus respectée. C’est pourquoi, dès 1938, le
47 1953, La Confédération helvétique. Chapitre IV. La famille et l’éducation
284 e, la géographie, les institutions politiques, la neutralité , les assurances, l’entraide, et la morale en général. 28. Cette ag
48 1953, La Confédération helvétique. Chapitre V. La vie religieuse
285 montré aux Suisses la voie de cette politique de neutralité dans laquelle Zwingli allait conduire ses compatriotes, en dépit de l
49 1953, La Confédération helvétique. Chapitre VI. Le peuple suisse et le monde
286 défense spirituelle. L’origine permanente de la neutralité suisse est clairement désignée dans cette page. Comment un pays dont
287 elles étaient partisanes : c’est bien pourquoi la neutralité suisse s’est affirmée comme principe politique permanent au cours de
288 diversité qui contraignit la Suisse moderne à une neutralité seconde, pour la sauvegarde, cette fois, du lien confédéral. Il y a d
289 ensuite l’obligation de préserver l’alliance. La neutralité affirmée lors de la paix de Westphalie, en 1648, n’est pas absolument
290 uence étrangère ». On voit maintenant comment la neutralité suisse, nécessaire à l’Europe, est vitale pour la Suisse ; et comment
291 . Chaque fois que cet équilibre est renouvelé, la neutralité suisse prend de nouveaux aspects. (Traités de Westphalie en 1648, tra
292 Et l’on comprend enfin pour quelles raisons cette neutralité armée est devenue au cours des siècles permanente (non pas occasionne
293 elle se distingue essentiellement de toute autre neutralité pratiquée dans le reste de l’Europe. Elle demeure une institution uni
294 effet, remplir les conditions qui définissent la neutralité suisse : grand-garde montée autour d’un principe universel, et sauveg
295 e et restée ce qu’elle est : le fédéralisme et la neutralité . On ne peut que souhaiter qu’épuisée par deux guerres terribles, l’Eu
296 res terribles, l’Europe trouve son salut dans une neutralité qui lui permette de se tenir à l’écart des conflits qui pourraient op
297 de maintenir conjointement les deux principes de neutralité et de solidarité, que l’évolution générale, depuis un siècle et demi,
298 firent les frais. C’est oublier que la volonté de neutralité s’accorde en Suisse avec une obligation à la fois constitutionnelle e
299 n. Un autre témoignage de l’interdépendance de la neutralité suisse et de la solidarité européenne, se révèle dans le choix de la
300 eaux de la propriété intellectuelle. Le climat de neutralité semblait à cette époque (de 1864 à 1918) offrir des garanties d’indép
301 ération d’États autonomes et librement associés — neutralité et collaboration internationale ne sont pas antinomiques ; et que, de
302 etirée des grandes luttes politiques européennes. Neutralité devenait synonyme d’abstention ou de passivité. Pendant tout le xixe
303 a doctrine régnante est aujourd’hui celle de la «  neutralité active », c’est-à-dire de la politique de présence sur la scène inter
304 ature et ses limites, dans le cadre général de la neutralité . Deux facteurs psychologiques importants tendent à entraver la partic
305 réoccupa tout d’abord de faire reconnaître que sa neutralité perpétuelle et son inviolabilité étaient compatibles avec les princip
306 es, et ce n’est que sur la base de ce statut de «  neutralité différentielle » que le Conseil fédéral put recommander au peuple la
307 l ou tel État. En 1938, elle reprit son statut de neutralité absolue. L’échec de la Société des Nations vint justifier, l’année su
308 et de ne point sacrifier le principe vital de la neutralité , même à des entreprises dont la paix est le but, mais dont l’efficaci
309 ée dans l’ONU, et cela non seulement parce que la neutralité se verrait alors compromise, mais parce que les Suisses connaissent,
310 ception exemplaire. En renonçant aujourd’hui à sa neutralité pour se joindre aux alliances militaires d’un Pacte à six ou d’un Pac
311 Petitpierre, conseiller fédéral, « Propos sur la Neutralité  », in La Démocratie suisse, 1948, p. 176. 49. En 1941, l’UNRRA ne di
50 1955, Articles divers (1951-1956). Reynold et l’Europe (1955)
312 guisés en vertus — bon sens pratique, tabou de la neutralité — tendent à stériliser chez nous cette faculté. Mais toutes nos réali
51 1955, Journal de Genève, articles (1926–1982). Pour un désarmement moral (19 juillet 1955)
313 poseraient de l’armée commune sans laquelle toute neutralité reste illusoire. L’Amérique n’aurait rien à y perdre, la Russie se ve
52 1955, {Title}. Le vrai sens de nos vœux (décembre 1955)
314 res. Saisissons l’occasion de le répéter ici : la neutralité militaire ne doit jamais se traduire par une neutralité morale, senti
315 lité militaire ne doit jamais se traduire par une neutralité morale, sentimentale ou spirituelle. Prenons garde qu’elle ne contami
53 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
316 Sur la neutralité européenne (mars 1957)af Pourquoi l’on en parle La neutralité
317 e (mars 1957)af Pourquoi l’on en parle La neutralité est une idée neuve en Europe. Elle semblait jusqu’ici réservée à la S
318 llement les notions vagues et puissantes, comme «  neutralité  » ou « Europe », essayons de repérer, à défaut de motifs clairs, quel
319 l’origine du courant que je crois sentir vers la neutralité européenne. Il y a d’abord le sentiment de notre impuissance, né de l
320 dance et de notre rôle dans l’histoire. L’idée de neutralité résulte ici de la conscience de notre faiblesse, du désir de rester n
321 que les États-Unis s’honorent d’autant, une vraie neutralité devient concevable, aux yeux des rescapés du neutralisme. Il y a enfi
322 oup de Suisses et de Suédois s’imaginent que leur neutralité les protégerait encore contre les Russes. Enfin, l’on a cru voir dans
323 e de Nagy, proclamant (sans succès d’ailleurs) la neutralité de la Hongrie, l’indication d’une attitude qui serait commune aux act
324 pas d’être invoqués par ceux qui trouvent dans la neutralité un alibi décent de « l’apaisement » mal famé. Plus obscur, ou peut-êt
325 s, qui expliquent pourquoi l’idée se répand d’une neutralité de l’Europe. Mais ceux qui en parlent sont les mêmes qui me disaient
326 mon tour de leur demander ce qu’ils entendent par neutralité . Divers abus dans la notion de neutralité J’ai dit plus haut po
327 par neutralité. Divers abus dans la notion de neutralité J’ai dit plus haut pourquoi le neutralisme est littéralement un me
328 la maladie et le diagnostic ! Cette espèce-là de neutralité s’est traduite par les abstentions du délégué de l’Inde lors des vote
329 s de leurs victimes. On a vu ce jour-là que cette neutralité se réduit à la mauvaise foi. Mais s’agit-il vraiment de neutralité ?
330 uit à la mauvaise foi. Mais s’agit-il vraiment de neutralité  ? Guère plus que de paix dans le cas des Partisans de la Paix. Le neu
331 as des Partisans de la Paix. Le neutralisme et la neutralité à la Menon abusent du mot, non de la chose, dont ils se moquent. Il n
332 la Suisse. Ce pays court le risque d’abuser d’une neutralité justifiée, et scrupuleusement pratiquée. Il en abuse lorsqu’il oublie
333 ditions historiques et concrètes de son statut de neutralité , et tend à faire de cette devise d’État tout autre chose que n’avaien
334 st-à-dire le contraire d’une mesure politique. La neutralité suisse date de 1815. Les traités de Vienne et de Paris la reconnaisse
335 ’est pas l’Europe. Si la Suisse, prétextant de sa neutralité , refusait de participer non plus aux luttes, mais à l’union de ses vo
336 lue, sans révision possible, la sage devise de sa neutralité , devenue tabou, la conduirait en pleine absurdité : la Suisse se dira
337 uicide par sagesse indurée. Le bon usage de la neutralité Mais l’abus n’enlève pas l’usage, et le même exemple suisse peut i
338 ut illustrer les conditions concrètes d’une vraie neutralité . Un État ou un groupe d’États peut avoir avantage à se déclarer neutr
339 re d’assurer tout seul sa défense. Au total : une neutralité limitée au plan militaire, combinant les motifs d’intérêt propre et d
340 le plus grand tort d’y mêler de la morale. Car la neutralité n’est défendable qu’en tant que mesure politique, donc contingente et
341 l’indifférence de l’autruche. Indépendance et neutralité L’idée d’étendre à toute l’Europe une neutralité « à la Suisse » s
342 utralité L’idée d’étendre à toute l’Europe une neutralité « à la Suisse » se nourrit à la fois du désir défaitiste de tirer son
343 is. C’est à quoi nous contraint le problème d’une neutralité de l’Europe. 61. Cité par Henri Miéville, dans un remarquable arti
344 able article intitulé « Propos hétérodoxes sur la neutralité suisse », Présence , Lausanne et Genève, n° 3, 1956. 62. J’imagine
345 Lewis Carroll. af. Rougemont Denis de, « Sur la neutralité européenne (Le point de vue de Ferney) », Preuves, Paris, mars 1957,
54 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aux racines de l’Europe de demain (avril 1957)
346 union européenne au nom du Commonwealth, ou de la neutralité traditionnelle de son pays, ou d’on ne sait quels « ennemis héréditai
55 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La Suisse et l’Europe après 1945 (avril 1957)
347 ntacte, et plus prospère que tous ses voisins. Sa neutralité l’a sauvée. De nombreuses institutions internationales viennent s’éta
348 ntuelle attaque atomique venant de l’Est. Mais la neutralité militaire de la Suisse l’a empêchée d’adhérer à l’alliance conclue en
349 înée dans une politique contraire à son statut de neutralité . Cependant, les nécessités économiques poussent la Suisse à coopérer
350 inent. La Suisse observe fidèlement son devoir de neutralité . Mais cette neutralité a été reconnue « dans les vrais intérêts de l’
351 e fidèlement son devoir de neutralité. Mais cette neutralité a été reconnue « dans les vrais intérêts de l’Europe entière », et ne
352 e n’est-elle pas membre des Nations unies ? 8. La neutralité suisse sert-elle seulement les intérêts de la Suisse ? bj. Rougem
56 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
353 Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)ag Une neutralité « helvétique » ?
354 eutralité européenne (II) (avril 1957)ag Une neutralité « helvétique » ? Ayant écarté sans recours l’idée de neutralité mo
355 étique » ? Ayant écarté sans recours l’idée de neutralité morale, ou « neutralisme », comme étant insensée ou de mauvaise foi,
356 de mauvaise foi, voyons si les motifs d’une vraie neutralité (donc limitée et contingente, comme celle des Suisses) sont réalisés
357 tivement. Mais si l’on n’y croit pas, ce motif de neutralité ne tient plus. 3. Le groupe d’États considéré se réserve un rôle huma
358 uvoir fédéral, d’un Parlement et d’une armée. Une neutralité « à la suisse » n’aurait donc aucun sens avant l’union. Elle serait p
359 des questions se posent : 1° L’union faite, cette neutralité serait-elle « dans les vrais intérêts » de l’humanité entière et de l
360 qu’on les nomme ainsi, et c’est bon signe !) : la neutralité de l’Europe entre l’URSS et les USA faciliterait l’évolution qu’ils d
361 agédie de Budapest : ils verraient dans une vraie neutralité l’occasion de se refaire une vertu sans changer trop visiblement de v
362 n l’aura présentée comme la vraie condition d’une neutralité générale. Quelles seront alors les chances de l’Europe et de la paix 
363 février 1957. ag. Rougemont Denis de, « Sur la neutralité européenne (II) (Le point de vue de Ferney) », Preuves, Paris, avril
57 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (fin) (mai 1957)
364 Sur la neutralité européenne (fin) (mai 1957)ah Tout ce qui précède64 a consisté, en
365 ccidental. Chemin faisant, j’ai signalé que cette neutralité européenne — comme toute neutralité moralement acceptable — se devrai
366 alé que cette neutralité européenne — comme toute neutralité moralement acceptable — se devrait et devrait au monde d’être doublem
367 coups à prévoir Supposons l’union faite et la neutralité non seulement déclarée mais garantie, essayons maintenant quelques co
368 uropéen. Devant une Europe désunie et l’implicite neutralité américaine à l’égard de la « zone de Yalta », l’URSS peut accumuler d
369 daleuse d’une défaite américaine facilitée par la neutralité de l’Europe, on décide que chacun des Trois Rois garantit la neutrali
370 , on décide que chacun des Trois Rois garantit la neutralité des deux autres et se range automatiquement aux côtés de celui qui es
371 ricains, liés par la garantie triangulaire. 7. La neutralité européenne, qui suppose une stabilisation des rapports entre la dicta
372 que par les adversaires à priori d’une éventuelle neutralité européenne. Mais il faut craindre que des partis pris d’ordre sentime
373 des concepts qui se trouvent en jeu neutralisme, neutralité , indépendance et interdépendance… Essayant de repérer pour ma part le
374 a) Une Europe intégrale et fédérée, proclamant sa neutralité en cas de conflit américano-russe, serait un facteur de stabilisation
375 fendre contre l’URSS. b) Le véritable sens du mot neutralité , appliqué à l’Europe unie, n’est rien d’autre qu’indépendance. c) Ma
376 voit donc mal les contre-indications de l’idée de neutralité . Mais on n’a supposé qu’un nombre limité d’hypothèses et de combinais
377 tout, c’est l’intérêt de jouer avec l’idée d’une neutralité de l’Europe si l’on ne veut pas d’abord son union fédérale, incluant
378 leur argument qui subsiste en faveur de l’idée de neutralité , c’est qu’elle peut, du seul fait qu’on l’admette comme liée à l’aven
379 s et d’avril. ah. Rougemont Denis de, « Sur la neutralité européenne (fin) (Le point de vue de Ferney) », Preuves, Paris, mai 1
58 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
380 tout équipée pour cette fonction désignée par sa neutralité traditionnelle. Finalement, si la Suisse refuse au nom de cette même
381 alement, si la Suisse refuse au nom de cette même neutralité , qu’on renonce alors à l’improvisation d’une capitale ou de quelque d
59 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 2. Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
382 é bel et bien réalisées ; citons par exemple : la neutralité armée, la Confédération américaine, la Diète germanique, la Ligue hel
60 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 3. Synthèses historico-philosophiques (I)
383 estant dans cette partie de l’Europe ; un jour la neutralité armée se joindra ici… Parmi les puissances de la seconde classe, qui
61 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 5. L’Europe des adversaires de l’empereur
384 sible. Extrait de l’Acte de reconnaissance de la neutralité de la Suisse, 1814 et 1815 : Les Puissances signataires… reconnaisse
385 Les Puissances signataires… reconnaissent… que la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse… sont dans les vrais intérêts de l’Eu
62 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Septième Partie. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
386 , le christianisme pose des limites humaines à la neutralité inhumaine de la recherche socratique. Instruisons-nous, bien entendu,
63 1962, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe est d’abord une culture (30 juin 1962)
387 iennent encore. Quand elle se borne à invoquer sa neutralité perpétuelle, la Suisse se trouve défendre en fait une politique très
64 1963, Articles divers (1963-1969). Orientations vers une Europe fédérale (10 mai 1963)
388 ant à la fédération, se trouve ainsi résolu, leur neutralité n’ayant plus lieu de s’affirmer ni à l’intérieur, ni à l’extérieur. Q
389 e ainsi confirmée dans son statut traditionnel de neutralité , dont nous avons vu par ailleurs qu’il a perdu ses anciennes justific
65 1964, Articles divers (1963-1969). L’idée européenne en Suisse (1964)
390 815 la garantie de son indépendance et même de sa neutralité « dans les intérêts de l’Europe entière ». Si les Ligues suisses se d
391 base et une finalité expressément européenne à la neutralité de la Suisse indépendante. Et tandis que se forment dans le reste de
392 sans de l’abstention. Arguments politiques. — La neutralité intégrale reste la base de notre indépendance et « l’étoile fixe sur
393 rer à l’union européenne serait contraire à cette neutralité . La Suisse recevrait des ordres d’un pouvoir extérieur, et c’en serai
394 rope unie ou fédérée. Arguments politiques. — La neutralité suisse a été garantie « dans les intérêts de l’Europe entière ». Or c
395 intérêt de tous les peuples de l’Europe. Si notre neutralité s’oppose à l’union, il faut en réviser les termes, comme d’ailleurs l
396 à se retirer du jeu des puissances militaires. La neutralité n’a jamais été qu’un moyen au service de notre indépendance ; « elle
397 pourrait ajouter : 1° que s’il est vrai que notre neutralité a permis les interventions de la Croix-Rouge lors des conflits europé
398 les chances de leur retour à l’avenir ; 2° que la neutralité suisse, en s’absolutisant jusqu’à devenir tabou — traître est celui q
399 rer un coup d’État contre notre statut présent de neutralité , et c’est absurde : car la Suisse fait partie de l’Europe, qu’elle le
400 s d’être écoutés s’ils proposent de renoncer à la neutralité  : c’est devenu, dans la Suisse moderne, un crime de lèse-majesté. Per
401 i avec ceux qui refusent l’Europe au nom de notre neutralité , ni avec ceux (beaucoup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la
402 la Suisse renonce sans condition à toute idée de neutralité . Mon idéal très clair — mon utopie — est que la Suisse adhère un jour
403 qui demeure valable et même indispensable dans la neutralité d’une fédération. Mais il n’y a aucune chance qu’on nous offre cela,
404 ous avons réussi beaucoup mieux que cette fameuse neutralité , — nécessité subie, à l’origine et dont nous fîmes peu à peu vertu à
405 ons réussi notre fédéralisme ! Contrairement à la neutralité , il tient à l’essence même de notre État. C’est notre création majeur
406 e des sociétés, et gardera toujours un œil sur la neutralité étendue à l’Europe. Aux deux solutions en présence, à l’échelle du co
407 u connu, ou très mal connu hors de Suisse ; notre neutralité n’y est que trop connue. Pourquoi parler toujours de cette neutralité
408 ue trop connue. Pourquoi parler toujours de cette neutralité , vertu qui ennuie et pratique négative, quand nous avons à proposer u
409 Nationalität. 15. Edgar Bonjour, Histoire de la neutralité suisse, 1946, p. 9 : L’auteur n’hésite pas à parler « d’introversion
410 oque de l’impérialisme », au cours de laquelle la neutralité suisse s’est définie comme état d’esprit. 16. « Indépendance de la S
411 tat d’esprit. 16. « Indépendance de la Suisse et neutralité  », conférence au congrès de l’Union européenne des fédéralistes de Su
412 novembre 1962. M. Miéville précise : « Quant à la neutralité , son rôle a été nul dans la création de la Confédération. » Cela pour
413 ereur. N’y avait-il pas là un premier germe de la neutralité « charismatique » de notre Confédération ? 17. Résolution de l’Union
414 ions économiques supranationales, indépendance et neutralité de la Suisse, Bâle, Société suisse des juristes, 1963. l. Rougemont
66 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
415 s donne une finalité expressément européenne à la neutralité de la Suisse indépendante. Et tandis que se forment dans le reste de
416 ésumer et y répondre. Arguments politiques. — La neutralité intégrale reste la base de notre indépendance et « l’étoile fixe sur
417 rer à l’union européenne serait contraire à cette neutralité . La Suisse recevrait des ordres d’un pouvoir extérieur, et c’en serai
418 vingt-sept nations du monde actuel. Réponse : La neutralité suisse a été garantie « dans les intérêts de l’Europe entière ». Or c
419 l’intérêt de tous les peuples de l’Europe. Si la neutralité fait obstacle à l’union, il faut en réviser les termes, comme les Sui
420 prétexte qu’ils étaient chargés de le garder. La neutralité suisse n’est pas un dogme. Elle n’a jamais été qu’un moyen politique
421 ourrait ajouter : 1°) que s’il est vrai que notre neutralité a permis les interventions de la Croix-Rouge lors des conflits europé
422 s risques de leur retour à l’avenir ; 2°) que la neutralité suisse, en s’absolutisant jusqu’à devenir tabou — traître est celui q
423 rer un coup d’État contre notre présent statut de neutralité , et c’est absurde : car la Suisse fait partie de l’Europe, qu’elle le
424 s d’être écoutés s’ils proposent de renoncer à la neutralité  : c’est devenu, dans la Suisse moderne, un crime de lèse-majesté. Per
425 ec ceux qui refusent l’Europe en prétextant notre neutralité ni avec ceux (beaucoup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la S
426 la Suisse renonce sans condition à toute idée de neutralité . Mon idéal très clair — mon utopie — est que la Suisse adhère un jour
427 qui demeure valable et même indispensable dans la neutralité d’une fédération. Il n’y a pas une chance qu’on nous offre cela, si n
428 ous avons réussi beaucoup mieux que cette fameuse neutralité — nécessité subie, à l’origine, et dont nous fîmes peu à peu vertu à
429 éussi notre fédéralisme ! Différent en ceci de la neutralité , il tient à l’essence même de notre État. C’est notre création majeur
430 u connu, ou très mal connu hors de Suisse ; notre neutralité n’y est que trop connue. Pourquoi parler toujours de cette vertu qui
431 ée et confirmée dans son statut traditionnel : sa neutralité , son inviolabilité et son indépendance de toute influence étrangère s
432 anties qui faisaient de plus en plus défaut à une neutralité menacée de désuétude par l’entente établie entre nos grands voisins.
433 Nationalität. 139. Edgar Bonjour, Histoire de la neutralité suisse, 1946, p. 9. L’auteur n’hésite pas à parler d’« introversion p
434 ions économiques supranationales, indépendance et neutralité de la Suisse, Bâle, 1963. 143. Cf. E. Perron, « Éloge de l’incohéren
67 1965, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Le Suisse moyen et quelques autres (mai 1965)
435 e religion. Après la guerre, ce contempteur de la neutralité , « péché des Suisses », s’élève sans relâche contre la guerre froide,
68 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Première partie. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « L’histoire suisse commence avec Guillaume Tell »
436 nt aux procédés fédéralistes, et finalement notre neutralité moderne. C’est dans cette perspective qu’il faut interpréter la décis
69 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Première partie. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — Ce « petit peuple pacifique… »
437 ouvelles et plus graves occasions de discorde. La neutralité qui s’instaure au lendemain de la défaite de Marignan résulte donc né
438 ines : dissociation entre la politique de passive neutralité et le tempérament violent des Suisses. Dès la fin du xviie siècle, l
439 uivie. Pour la première fois, depuis Marignan, la neutralité n’était plus pour elle une nécessité imposée par l’absence de cohésio
440 telle manière que, désormais, c’est à défendre la neutralité que l’armée allait être destinée ! Situation inverse de celle que nou
70 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Première partie. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « Un pays traditionnellement neutre »
441 ur ancienneté relative. Il est remarquable que la neutralité de notre pays n’ait trouvé son premier historien qu’à la fin du siècl
442 ’au cours du xviie siècle que ce mot étranger de neutralité , issu du bas latin et intelligible en tout pays, doit être entré dans
443 s, doit être entré dans l’usage des Suisses35. La neutralité suisse est donc un phénomène relativement récent en tant que doctrine
444 tains veulent y voir les racines lointaines de la neutralité moderne. Mais en fait, on l’a dit plus haut, les cantons ne se privèr
445 pper. Marignan fut le signal d’alarme décisif. La neutralité militaire fut au début la résultante d’une impuissance congénitale de
446 térieur qui se traduisirent à l’extérieur par une neutralité de fait : abandon progressif des alliances séparées. L’épreuve majeur
447 « le monstre horrible, infâme et répugnant de la neutralité  »36, l’opinion générale des Ligues appuya les mesures d’abstention pr
448 sèrent entraîner dans le conflit européen.) Cette neutralité forcée était encore très loin d’être une doctrine. Certes, en 1689, d
449 689, des membres de la Diète pouvaient décrire la neutralité comme un des « fondements de la République », mais c’étaient surtout
450 es puissances étrangères qui insistaient sur « la neutralité de l’honorable Confédération, considérée de tout temps comme une soli
451 tiles mais peu logiques. « Vis-à-vis de moi votre neutralité est un mot vide de sens ! », déclarait Bonaparte aux délégués de la D
452 èrent les meilleures têtes du pays à voir dans la neutralité non plus seulement une condition d’union interne mais une garantie d’
453 pour son pays la reconnaissance officielle de sa neutralité systématique. C’est à lui que l’on doit la phrase décisive de l’acte
454 lui que l’on doit la phrase décisive de l’acte de neutralité octroyé en 1815 et joint au traité de Paris : Les Puissances signata
455 issent authentiquement par le présent acte que la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse et son indépendance de toute influenc
456 ternich n’avait accepté qu’à contrecœur l’acte de neutralité , qui arrangeait mieux la France.) Il faut reconnaître aussi que les g
457 fort, qui avait contraint l’ancienne Suisse à une neutralité de fait, se trouvait de la sorte inversé, et la neutralité devait à n
458 é de fait, se trouvait de la sorte inversé, et la neutralité devait à nouveau en résulter, mais elle avait changé de motifs. Elle
459 isse fédérale. Il faut cependant souligner que la neutralité ne figure pas au nombre des buts de l’alliance fédérale, dans la Cons
460 chapitre une discrétion très significative. 1° La neutralité suisse, garantie par le traité de Vienne, était invoquée par les Puis
461 s débats sur l’article 2 de la Constitution. « La neutralité est un moyen en vue d’un but ; elle est une mesure politique qui appa
462 sortir de sa situation neutre. » 3° Toutefois, la neutralité est en effet si bien « adaptée à la défense de notre indépendance »,
463 « veiller au maintien de l’indépendance et de la neutralité  » de la Confédération. Ainsi la Suisse, implicitement, se déclarait l
464 licitement, se déclarait la seule maîtresse de sa neutralité . En omettant d’en faire un principe constitutionnel, mais en chargean
465 De fait, à deux reprises au moins, le statut de neutralité a subi des altérations fondamentales. Les traités de Paris et de Vien
466 mes mondiaux : que signifiait, à leur échelle, la neutralité suisse traditionnelle ? Elle avait été conçue d’une part comme pièce
467 la Société pourrait être amenée à décréter. Cette neutralité dite « différentielle » n’a pas résisté à l’épreuve des faits : dès 1
468 attaquait l’Éthiopie, la Suisse est revenue à une neutralité dite « intégrale ». Mais en 1945, par son refus de signer la Charte d
469 qu’elle ait mesuré toute la portée. Dégageant sa neutralité de toutes les circonstances européennes et intérieures qui l’avaient
470 l’ensemble, il demeure convaincu qu’il doit à sa neutralité d’avoir échappé aux désastres qui ont fondu sur tous ses voisins : pa
471 n souvent, et c’est peut-être vrai, qu’en 1914 la neutralité militaire pouvait seule empêcher l’éclatement d’un État dont la parti
472 serait donc excessif d’affirmer qu’elle doit à sa neutralité de s’être tenue à l’écart d’une guerre qui ne la concernait pas, et q
473 it sans nul doute, à l’instar de Napoléon, que la neutralité n’était plus qu’« un mot vide de sens », et ce n’est pas elle qu’il r
474 ette évaluation simplement réaliste du rôle de la neutralité pendant les deux guerres mondiales n’est pas généralement acceptée pa
475 ’on suggère, comme je l’ai fait plus haut, que la neutralité ne les a pas protégés premièrement contre des États qui ne la mettaie
476 uait en 1939, ils vous répondent que le statut de neutralité a empêché la Suisse de se mêler à ces guerres. Dans la mesure où c’es
477 st vrai, cela tendrait à prouver que le statut de neutralité est une diminution de notre souveraineté : il nous protège en somme c
478 n nous retienne ? Je pense plutôt que l’esprit de neutralité est une espèce d’habitus acquis par notre peuple et par ses gouvernan
479 ralität, 1895. 35. Edgar Bonjour, Histoire de la neutralité suisse, Bâle, 1946 ; Neuchâtel, 1949. 36. Gespräche und Discursen z
480 levons que selon le général, « l’observance de la neutralité  » rendit parfois très difficile l’établissement de nos plans de défen
71 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Première partie. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « Il a fallu plus de six siècles pour fédérer les cantons suisses »
481 es frontières et à faire respecter les clauses de neutralité , qui sont du ressort fédéral. Elles ont donc pour effet de renforcer
72 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Deuxième partie. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — 1. Les institutions et la vie politique
482 ne sont en principe que défensifs, à cause de la neutralité . Ils sont organisés en profondeur (chaque village, un hérisson) à cau
483 i sur l’histoire, les institutions politiques, la neutralité , les assurances, l’entraide, et la morale en général. Les nécrologies
73 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Deuxième partie. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — 2. Les paradoxes de la vie économique
484 le Suisse moyen, qui se croyait hors jeu dans sa neutralité , à découvrir sa dépendance de fait à l’égard du monde extérieur et de
485 ur indépendance politique — ou simplement de leur neutralité —, que se passerait-il et que peut-on prévoir ? Quand cette question
74 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Deuxième partie. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — 3. Interaction de l’économique et du politique
486 e que paraît tenir le Suisse moyen au sujet de la neutralité  : « Elle nous a préservés jusqu’ici, gardons-la. » Mais l’Europe de l
487 pe de la Sainte-Alliance, qui avait reconnu notre neutralité comme étant « dans ses intérêts » autant que dans ceux de notre « ind
488 de notre politique traditionnelle : indépendance, neutralité , fédéralisme. Examinons le processus de décision actuellement pratiqu
75 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Troisième partie. La morale quotidienne et le climat de culture ou comment on vit dans une fédération
489 roire au pire, qui menaçait à bout portant, et la neutralité nous obligeait à ne pas dire un mot plus haut que l’autre. Une exposi
490 les » de sérieux, de solidité, de tolérance et de neutralité , en vient à déprimer l’élan verbal, le sens du jeu verbal, gratuit et
491 e religion. Après la guerre, ce contempteur de la neutralité , « péché des Suisses », s’élève sans relâche contre la guerre froide,
492 montré aux Suisses la voie de cette politique de neutralité dans laquelle Zwingli allait conduire ses compatriotes, en dépit de l
493 it bien avoir son expression particulière dans la neutralité suisse. Les Suisses, depuis 400 ans, ne sont en réalité que les hôtes
494 « malaise suisse » une application pertinente. La neutralité ne pourrait être péché que chez ceux qui s’en font une vertu, mais pa
495 e l’Histoire » ! S’il s’avère au contraire que la neutralité peut se justifier dans bien des cas, on en prendra trop facilement pr
496 ça va durer. Le Marché commun nous menace. Notre neutralité n’est pas toujours comprise. Notre fédéralisme est compromis, et ce q
76 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Quatrième partie. La Suisse, dans l’avenir européen
497 s donne une finalité expressément européenne à la neutralité de la Suisse indépendante. Et tandis que se forment dans le reste de
498 résumer et y répondre. Arguments politiques : La neutralité intégrale reste la base de notre indépendance et « l’étoile fixe sur
499 rer à l’union européenne serait contraire à cette neutralité . La Suisse recevrait des ordres d’un pouvoir extérieur, et c’en serai
500 mi les 127 nations du monde actuel. Réponse : la neutralité suisse a été garantie « dans les intérêts de l’Europe entière ». Or c
501 l’intérêt de tous les peuples de l’Europe. Si la neutralité fait obstacle à l’union, il faut en réviser les termes, comme les Sui
502 prétexte qu’ils étaient chargés de le garder. La neutralité suisse n’est pas un dogme. Elle n’a jamais été qu’un moyen politique
503 e, dès 1945, M. Max Petitpierre eut pour devise : neutralité et solidarité. Vient un jour où il faut décider dans quelle mesure on
504 nsformé le sens, la portée et la réalité de notre neutralité . »139 Cette dernière est devenue en partie factice. La Suisse doit do
505 pourrait ajouter : 1° que s’il est vrai que notre neutralité a permis les interventions de la Croix-Rouge lors des conflits europé
506 les chances de leur retour à l’avenir ; 2° que la neutralité suisse, en s’absolutisant jusqu’à devenir tabou — traître est celui q
507 rer un coup d’État contre notre présent statut de neutralité , et c’est absurde : car la Suisse fait partie de l’Europe, qu’elle le
508 s d’être écoutés s’ils proposent de renoncer à la neutralité  : c’est devenu, dans la Suisse moderne, un crime de lèse-majesté. Per
509 ec ceux qui refusent l’Europe en prétextant notre neutralité , ni avec ceux (beaucoup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la
510 la Suisse renonce sans condition à toute idée de neutralité . Mon idéal très clair — mon utopie — est que la Suisse adhère un jour
511 qui demeure valable et même indispensable dans la neutralité d’une fédération. Il n’y a pas une chance qu’on nous offre cela, si n
512 ous avons réussi beaucoup mieux que cette fameuse neutralité , — nécessité subie, à l’origine, dont nous fîmes peu à peu vertu à pa
513 éussi notre fédéralisme ! Différent en ceci de la neutralité , il tient à l’essence même de notre État. C’est notre création majeur
514 u connu, ou très mal connu hors de Suisse ; notre neutralité n’y est que trop connue. Pourquoi parler toujours de cette vertu qui
515 ée et confirmée dans son statut traditionnel : sa neutralité , son inviolabilité et son indépendance de toute influence étrangère s
516 anties qui faisaient de plus en plus défaut à une neutralité menacée de désuétude par l’entente établie entre nos grands voisins.
517 de l’ouvrage. 136. Edgar Bonjour, Histoire de la neutralité suisse, 1946, p. 9. 137. Cf. Henri Miéville, « Indépendance de la Su
518 f. Henri Miéville, « Indépendance de la Suisse et neutralité  », conférence au congrès de l’Union européenne des fédéralistes de Su
519 Suisse, 1962. M. Miéville précise : « Quant à la neutralité , son rôle a été nul dans la création de la Confédération. » 138. Fr.
520 ions économiques supranationales, Indépendance et Neutralité de la Suisse, Bâle, 1963. 141. Cf. E. Perron, « Éloge de l’incohéren
77 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Denis de Rougemont et l’objection de conscience (30 juin 1969)
521 régnant sur des êtres sans âmes. La politique de neutralité donne aux responsabilités du citoyen-soldat une garantie de légitime
78 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Un débat sur l’objection de conscience : entre Dieu et l’État (4 octobre 1969)
522 ous pourrions faire l’économie d’abandonner notre neutralité , adhérer à l’OTAN, nous mettre sous le parapluie américain. Ce serait
523 en Russie. Mais je pense, pour ma part, que si la neutralité suisse doit s’accompagner de la solidarité, il faut savoir lequel des
524 qu’on a toujours consacré beaucoup d’énergie à la neutralité et bien peu à la solidarité. Bernard Béguin. — Parce que la solidarit
525 me demande si on peut toujours se référer à notre neutralité comme à une espèce de privilège, et s’il ne faut pas dire aussi : Neu
526 ce de privilège, et s’il ne faut pas dire aussi : Neutralité oblige, allez plus loin. Tout ce que je voudrais dire ici, en faveur
79 1969, {Title}. Les chances de l’Europe : huit ans après (novembre 1969)
527 nomiques ou de leur passé culturel ? II. 1. Notre neutralité est-elle une entrave à notre participation sur le plan européen ? Que
528 sur le plan européen ? Quel est l’avenir de notre neutralité  ? 2. Puisqu’il s’agit de définir les régions en rapport avec des tâch
529 trop fatigués. Troisième ordre de questions : la neutralité suisse, qui ne se rattache pas directement à l’un ou à l’autre de ces
530 éral politique commun, à prendre des positions de neutralité , par exemple entre les grands empires. Et là, contrairement à ce que
531 enne, mais qui ne prendrait pas prétexte de cette neutralité pour refuser d’entrer dans la fédération européenne, au contraire. Et
532 fédération faite, elle adopterait une position de neutralité ou de pacification entre les grands groupes, en tout cas entre le gro
80 1970, {Title}. 1931-1937 ou les années tournantes (années 1970)
533 publicains espagnols et devant une déclaration de neutralité , invente la « politique de non-intervention ». Cette expression sauve
81 1970, Articles divers (1970-1973). « S’unir, au-delà de nos fausses souverainetés, pour préserver nos vraies diversités » (mai-juin 1970)
534 européenne, qui tient surtout à l’obstacle de sa neutralité  ? La neutralité est une survivance historique ! Elle est encore attac
535 tient surtout à l’obstacle de sa neutralité ? La neutralité est une survivance historique ! Elle est encore attachée à la concept
82 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — L’Europe des régions
536 nd on invoque la souveraineté de la France, ou la neutralité de la Suisse, cela met fin à toute espèce d’examen objectif des sujet
83 1970, Articles divers (1970-1973). L’Europe à l’heure de ses choix II : Se rallier à l’idée suisse (22 novembre 1970)
537 t beaucoup de questions, et notamment celle de la neutralité . Parce que vous pensez que la Suisse ne pourrait pas rester l’écart
538 mmunes. On dit que cela signifierait la fin de la neutralité . Je pense au contraire que cela signifierait une helvétisation de l’E
84 1970, {Title}. La Suisse et la CEE (28 novembre 1970)
539 e politique suisse numéro 1 est le problème de la neutralité , qui est, au fait et au prendre, en dernière analyse, un problème mil
540 E, et que la Suisse jugeait incompatibles avec sa neutralité (sous-entendu militaire, non économique). Si de telles finalités étai
85 1971, Articles divers (1970-1973). L’Europe est d’abord une unité de culture (1971)
541 eprendre une formule célèbre, qui désignait notre neutralité , notre abstention, et qui pourra demain, plus justement encore, quali
86 1971, Articles divers (1970-1973). L’Amour et l’Europe : L’Express va plus loin… avec D. de Rougemont (12 avril 1971)
542 ffaires étrangères, à quelques grands principes : neutralité , fédéralisme, démocratie directe. Le souverain, en Suisse, c’est le p
87 1972, Les Dirigeants et les finalités de la société occidentale (1972). Post-scriptum
543 es prévues et le désir éperdu de survivre ? Ou la neutralité entre le virus et ses victimes ? Une fois de plus on accuse le diagno
88 1974, Articles divers (1974-1977). Alexandre Marc et l’invention du personnalisme (1974)
544 en 1933. La résultante de ces diversités est une neutralité religieuse totale pour l’ensemble du groupe ON, tandis que l’obédienc
89 1975, Articles divers (1974-1977). Notre complexe de culpabilité (1975)
545 it bien avoir son expression particulière dans la neutralité suisse. Les Suisses, depuis quatre-cents ans, ne sont en réalité que
546 « malaise suisse » une application pertinente. La neutralité ne pourrait être péché que chez ceux qui s’en font une vertu, mais pa
547 e l’Histoire » ! S’il s’avère au contraire que la neutralité peut se justifier dans bien des cas, on en prendra trop facilement pr
548 ça va durer. Le Marché commun nous menace. Notre neutralité n’est pas toujours comprise. Notre fédéralisme est compromis, et ce q
90 1975, Articles divers (1974-1977). Suisse 1975 (1975)
549 etitpierre définit la politique suisse dès 1946 : Neutralité et solidarité. Où l’on voit bien que la volonté de solidarité compens
550 prouve au chevet de l’Europe malade. Mais cette «  neutralité active », comme on l’appelle aussi, ne se borne plus à refuser de pre
551 ire par le fédéralisme, dont le corollaire est la neutralité . En temps de paix et de normalité, être neutre ne pose aucun problèm
552 elui qui s’est instauré dès l’automne de 1973, la neutralité , qui était une forme de sagesse apaisante, devient une source de cont
553 urs du fédéralisme des problèmes extérieurs de la neutralité et de la coopération. La Suisse face à l’Europe Il paraît évide
554 te. L’idée, le principe et presque le tabou de la neutralité constituaient depuis un siècle l’article principal du catéchisme de n
555 n plus clairement encore, il est apparu que notre neutralité , garantie par le traité de Vienne comme étant « dans les intérêts de
556 nies et à la Communauté économique européenne. La neutralité active ou solidaire permet en revanche notre adhésion à l’OECE (Organ
557 ue, et sans nul doute, les bénéfices moraux de sa neutralité  ? En revanche, en persistant dans son abstention, ne manquerait-elle
91 1978, Articles divers (1978-1981). Pleine page sur Denis de Rougemont (14-15 mai 1978)
558 Rougemont n’ayant pas respecté “la traditionnelle neutralité suisse”. C’est dans le même esprit qu’il fut de 1942 à 1943 rédacteur
92 1978, Articles divers (1978-1981). Le choix du siècle (novembre 1978)
559 ôt taxée de politique et interdite au nom de la «  neutralité scolaire ». Montrer où est la vérité 4. Dénoncer cet ensemble d
93 1979, Tapuscrits divers (1980-1985). Continuité des politiques nationales en Europe (8 février 1979)
560 ait plus encore qu’en droit. La Suisse invoque sa neutralité , même superflue, en l’adoptant et l’étendant à l’échelle du Continent
561 61 avec la Suisse et la petite Autriche (que leur neutralité a détournées de leur tradition triplement impériale) l’Association eu
94 1979, Rapport au peuple européen sur l’état de l’union de l’Europe. V. La défense de l’Europe
562 eut mener — logiquement et pratiquement — qu’à la neutralité comme refus de recourir à la violence pour résoudre un différend. La
95 1980, Articles divers (1978-1981). Énergie solaire et autonomie (1980)
563 ôt taxée de politique et interdite au nom de la «  neutralité scolaire ». On présente les écologistes comme des ennemis du progrès.
96 1980, Cadmos, articles (1978–1986). L’Université par l’Europe et vice versa (hiver 1979)
564 matique et rancunier du bureaucrate, au nom de la neutralité du savoir pur et de l’objectivité de la science, les finalités mêmes
97 1980, Tapuscrits divers (1980-1985). « Imaginer la vérité de la guerre demain, c’est déjà une action pour la paix » (Discours pour l’inauguration du GIPRI) (11 novembre 1980)
565 entre peuples — car tel est le vrai contenu de la neutralité — , pourquoi ce refus est la seule solution, la seule alternative au
98 1981, Articles divers (1978-1981). Robert Aron, Fragments d’une vie [préface] (1981)
566 ux États-Unis où je serai moins gênant pour notre neutralité . En 1941, Robert est « victime de la première arrestation collective
99 1981, Articles divers (1978-1981). La Suisse face au danger de guerre : « Je suis un pessimiste actif » (4 mars 1981)
567 is qui n’en seraient pas moins contraires à notre neutralité , puisqu’elles sont par nature offensives (le premier qui tire a toute
100 1981, Tapuscrits divers (1980-1985). Nicolas de Flue, le Solitaire par qui tous sont unis (19 mai 1981)
568 e « paix suisse », qui devait se nommer plus tard neutralité . Après les représentations de Neuchâtel, en pleine guerre hitlérienne