1 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
1 foi, constitue sa raison d’être. Il n’y a pas de neutralité du monde vis-à-vis de Dieu — à cause du péché. La réalité visible du
2 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
2 Neutralité oblige (octobre 1937)am C’est un redoutable questionneur que C. F.
3 oint de vue du personnalisme. ⁂ La question de la neutralité est peut-être la plus importante qu’il faille poser à la Suisse. Parc
4 e se pose pas. Que nous le voulions ou non, notre neutralité caractérise non seulement notre rôle politique en Europe, mais encore
5 généralement : la Suisse tire son épingle du jeu. Neutralité égale prudence, égoïsme, ambitions mesquines. Cela n’augmente pas pré
6 tige. Chez nous, l’on considère volontiers que la neutralité nous est due, comme l’air et les beautés de la nature. Privilège inco
7 ux de tous les grandes et fortes raisons de notre neutralité , celle-ci sera balayée un jour prochain avec les vieux chiffons de pa
8 e. Or c’est une crise fort analogue qui menace la neutralité , dès l’instant où ceux qui en jouissent oublient pourquoi ils ont reç
9 nous donnaient les faits d’avoir à repenser notre neutralité dans le cadre nouveau de l’Europe. Il est fatal que ces dilemmes se m
10 tenant revendiquer face à l’Europe son droit à la neutralité . Elle n’est réellement intangible que parce qu’elle est l’expérience
11 i justifie en même temps notre statut européen de neutralité , et notre statut intérieur de confédération de cantons, découlent des
12 mands — est en contradiction constante avec notre neutralité , et ce qui est pire, avec la mission même qui justifie cette neutrali
13 est pire, avec la mission même qui justifie cette neutralité . Elle se permet de prendre parti, dans les questions de politique étr
14 les d’autres nations. Et c’est là notre vocation. Neutralité , sur le plan culturel, ce n’est pas mélange, ni accommodation et enco
15 te qui ne traduit historiquement — de même que la neutralité — qu’une crainte, un resserrement des rangs devant la menace extérieu
16 qu’il ne favorise de fécondes oppositions. Notre neutralité , conçue comme une prudence, devient la pire des imprudences au milieu
17 nt au congrès de Vienne la reconnaissance de leur neutralité  : on craignait que de nouvelles guerres franco-allemandes ne dissocie
18 outes les classes sociales, bien entendu ! am. «  Neutralité oblige », Esprit, Paris, n° 61, octobre 1937, p. 22-35. Cet article p
3 1938, La Vie protestante, articles (1938–1978). Le temps des fanatiques (25 novembre 1938)
19 s chrétiens doivent se taire, se retirer dans une neutralité plaintive, et laisser le pauvre monde se débrouiller. Je suis tout pr
4 1940, Articles divers (1938-1940). Les Suisses sont-ils « à la hauteur » de la Suisse ? (20 janvier 1940)
20 os « privilèges », si nous voulons les préserver. Neutralité et beautés naturelles ont été trop longtemps considérées soit d’un po
5 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)
21 ine de nos fameuses « libertés », puis de notre «  neutralité  ». Et ce sera pour découvrir le sens positif de ces termes, pour les
6 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)
22 avons renoncé, et c’est heureux, à regarder notre neutralité comme une chose qui irait de soi, qui aurait existé de tout temps, sa
23 , un privilège de droit divin. Nous savons que la neutralité est une conception menacée ; qu’elle est en quelque sorte contre natu
24 donne parfois une justification militaire à notre neutralité  : il serait de l’intérêt des puissances belligérantes de ne point uti
25 la Suisse dans la communauté européenne. Non, la neutralité de la Suisse ne saurait être un privilège, c’est une charge ! Et ce s
26 médiatrice. De même, la garantie légale de notre neutralité n’est qu’un chiffon de papier, si l’on veut y voir simplement une gar
27 issent authentiquement par le présent Acte que la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse, et son indépendance de toute influen
28 nous donc : Beauté du sol oblige, liberté oblige, neutralité oblige ! À quoi ? C’est ce que je préciserai dans un dernier article,
7 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars 1940)
29 neutres, justement ! Affirmer la mission de notre neutralité , voilà notre rôle stratégique dans cette bataille des doctrines. Nous
30 doctrines. Nous l’avons constaté, à propos de la neutralité , ce sont les faits eux-mêmes qui nous invitent à prendre une attitude
31 se vante de ses beautés, de ses libertés et de sa neutralité , mais bien la Suisse qui sait reconnaître dans ces privilèges les sig
8 1940, La Vie protestante, articles (1938–1978). Neutralité (3 mai 1940)
32 Neutralité (3 mai 1940)e M. Denis de Rougemont a eu l’aimable pensée de nous
33 ir ce qui vaut le mieux. Il ne faut pas parler de neutralité en général, dans l’absolu et dans l’abstrait. Car tout dépend de ceci
34 ist, la parole évangélique nous apprend que cette neutralité est suprêmement désavantageuse : elle entraîne notre expulsion violen
35 la guerre des autres que l’on reste tiède, cette neutralité peut être avantageuse dans certains cas, dans la mesure où elle nous
36 hème, et c’est souvent une grosse sottise. e. «  Neutralité  », La Vie protestante, Genève, 3 mai 1940, p. 1.
9 1940, Articles divers (1938-1940). Autocritique de la Suisse (août 1940)
37 géographie, de grâce, ou faisons-la mentir ! 11. Neutralité . — Pendant l’hiver 1939-1940, nous avons pu lire dans les journaux ce
38 ir ce qui vaut le mieux. Il ne faut pas parler de neutralité en général, dans l’absolu et dans l’abstrait. Car tout dépend de ceci
39 ist, la parole évangélique nous apprend que cette neutralité est suprêmement désavantageuse : elle entraîne notre expulsion violen
40 la guerre des autres que l’on reste tiède, cette neutralité peut être avantageuse dans certains cas, dans la mesure où elle nous
41 asphème, et c’est souvent une grosse sottise. 12. Neutralité « éternelle ». — On nous parle aujourd’hui de « neutralité éternelle 
42 é « éternelle ». — On nous parle aujourd’hui de «  neutralité éternelle », et l’on va même jusqu’à nous affirmer que cette « éterni
43 n. Mais on ne peut pas le nier par un décret. 13. Neutralité perpétuelle. — Certes, les premiers Confédérés déclarèrent que leur a
44 astasie m’a fait oublier le nom.) De même pour la neutralité « perpétuelle » : cela signifie simplement que nous refusons d’envisa
45 ns cesse dépassé et ridiculisé par les faits. 14. Neutralité « morale ». — Les traités nous reconnaissent une neutralité politique
46 « morale ». — Les traités nous reconnaissent une neutralité politique et militaire. Ils nous obligent aussi à la défendre intégra
47 ralement. Mais ils ne nous imposent nullement une neutralité d’opinion. Renoncer au droit de nous exprimer, ce n’est donc pas nous
48 n’est donc pas nous conformer aux exigences de la neutralité . Ce peut être, dans certains cas, une mesure opportune ; mais passé c
10 1940, Mission ou démission de la Suisse. Avertissement
49 ts variés en apparence : protestantisme, culture, neutralité , fédéralisme et défense de la Suisse. Si je me décide à réunir ces te
11 1940, Mission ou démission de la Suisse. Neutralité oblige, (1937)
50 Neutralité oblige (1937) C’est un redoutable questionneur que C. F. Ramuz17. V
51 int de vue du personnalisme. ⁂ La question de la neutralité est peut-être la plus importante qu’il faille poser à la Suisse. Parc
52 e se pose pas. Que nous le voulions ou non, notre neutralité caractérise non seulement notre rôle politique en Europe, mais encore
53 généralement : la Suisse tire son épingle du jeu. Neutralité égale prudence, égoïsme, ambitions mesquines. Cela n’augmente pas pré
54 tige. Chez nous, l’on considère volontiers que la neutralité nous est due, comme l’air et les beautés de la nature. Privilège inco
55 ux de tous les grandes et fortes raisons de notre neutralité , celle-ci sera balayée un jour prochain avec les vieux chiffons de pa
56 e. Or c’est une crise fort analogue qui menace la neutralité , dès l’instant où ceux qui en jouissent oublient pourquoi ils ont reç
57 nous donnaient les faits d’avoir à repenser notre neutralité dans le cadre nouveau de l’Europe. Il est fatal que ces dilemmes se m
58 tenant revendiquer face à l’Europe son droit à la neutralité . Elle n’est réellement intangible que parce qu’elle est l’expérience
59 i justifie en même temps notre statut européen de neutralité et notre statut intérieur de confédération de cantons, découlent des
60 ournaux est en contradiction fréquente avec notre neutralité , et ce qui est pire, avec la mission même qui justifie cette neutrali
61 est pire, avec la mission même qui justifie cette neutralité . Elle se permet de prendre parti, dans les questions de politique étr
62 es d’autres nations. Et c’est là notre vocation. Neutralité , sur le plan culturel, ce n’est pas mélange, ni accommodation et enco
63 te qui ne traduit historiquement — de même que la neutralité  — qu’une crainte, un resserrement des rangs devant la menace extérieu
64 qu’il ne favorise de fécondes oppositions. Notre neutralité , conçue comme une prudence, devient la pire des imprudences au milieu
65 nt au congrès de Vienne la reconnaissance de leur neutralité  : on craignait que de nouvelles guerres franco-allemandes ne dissocia
12 1940, Mission ou démission de la Suisse. La Suisse que nous devons défendre
66 ensuite nos libertés traditionnelles, enfin notre neutralité , solennellement garantie depuis 1815 par toutes les grandes puissance
67 question de notre troisième grand privilège : la neutralité . Notre neutralité, en effet, n’impose-t-elle pas, dès maintenant, cer
68 troisième grand privilège : la neutralité. Notre neutralité , en effet, n’impose-t-elle pas, dès maintenant, certaines limites pén
69 ayons renoncé, et c’est heureux, à regarder notre neutralité comme une chose qui irait de soi, qui aurait existé de tout temps, sa
70 , un privilège de droit divin. Nous savons que la neutralité est une conception menacée ; qu’elle est en quelque sorte contre natu
71 donne parfois une justification militaire à notre neutralité  : il serait de l’intérêt des puissances belligérantes de ne point uti
72 la Suisse dans la communauté européenne. Non, la neutralité de la Suisse ne saurait être un privilège : c’est une charge ! Et ce
73 médiatrice. De même, la garantie légale de notre neutralité n’est qu’un chiffon de papier, si l’on veut y voir simplement une gar
74 issent authentiquement par le présent Acte que la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse, et son indépendance de toute influen
75 nous donc : beauté du sol oblige, liberté oblige, neutralité oblige ! Vocation de la Suisse Mais il est temps que je définis
76 neutres, justement ! Affirmer la mission de notre neutralité , voilà notre rôle stratégique dans cette bataille de doctrines. Nous
77 ines. Nous venons de le constater, à propos de la neutralité  : ce sont les faits eux-mêmes qui nous invitent à prendre une attitud
78 se vante de ses beautés, de ses libertés et de sa neutralité , mais bien la Suisse qui sait reconnaître dans ces privilèges les sig
13 1940, Mission ou démission de la Suisse. Esquisses d’une politique fédéraliste
79 étrangers, et c’est le nouveau fondement de notre neutralité . Ils accommodent leurs exigences aux nécessités de l’union, et c’est
14 1940, Mission ou démission de la Suisse. Appendice, ou « in cauda venenum » Autocritique de la Suisse
80 géographie, de grâce, ou faisons-la mentir ! 11. Neutralité . — Pendant l’hiver 1939-40, nous avons pu lire dans les journaux cet
81 ir ce qui vaut le mieux. Il ne faut pas parler de neutralité en général, dans l’absolu et dans l’abstrait. Car tout dépend de ceci
82 ist, la parole évangélique nous apprend que cette neutralité est suprêmement désavantageuse : elle entraîne notre expulsion violen
83 la guerre des autres que l’on reste tiède, cette neutralité peut être avantageuse dans certains cas, dans la mesure où elle nous
84 asphème, et c’est souvent une grosse sottise. 12. Neutralité « éternelle ». — On nous parle aujourd’hui de « neutralité éternelle 
85 é « éternelle ». — On nous parle aujourd’hui de «  neutralité éternelle », et l’on va même jusqu’à nous affirmer que cette « éterni
86 . Mais on ne peut pas le nier par un décret. 13. Neutralité perpétuelle. — Certes, les premiers Confédérés déclarèrent que leur a
87 astasie m’a fait oublier le nom.) De même pour la neutralité « perpétuelle » : cela signifie simplement que nous refusons d’envisa
88 ns cesse dépassé et ridiculisé par les faits. 14. Neutralité « morale ». — Les traités nous reconnaissent une neutralité politique
89 « morale ». — Les traités nous reconnaissent une neutralité politique et militaire. Ils nous obligent aussi à la défendre intégra
90 ralement. Mais ils ne nous imposent nullement une neutralité d’opinion. Renoncer au droit de nous exprimer, ce n’est donc pas nous
91 n’est donc pas nous conformer aux exigences de la neutralité . Ce peut être, dans certains cas, une mesure opportune ; mais passé c
15 1940, Articles divers (1938-1940). Mission spéciale (1940)
92 telle est la mission spéciale qui justifie notre neutralité . aj. « Mission spéciale », Nos libertés : bréviaire du citoyen, Lau
16 1946, Journal des deux mondes. Puisque je suis un militaire…
93 le sens de la mission spéciale qui justifie notre neutralité . Si nous trahissons cette mission, si nous n’en gardons pas conscienc
94 au sujet de la Suisse, de ses institutions, de sa neutralité , radicaux et conservateurs ou catholiques et protestants en viennent
17 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — « Puisque je suis un militaire… »
95 le sens de la mission spéciale qui justifie notre neutralité . Si nous trahissons cette mission, si nous n’en gardons pas conscienc
18 1947, Articles divers (1946-1948). Conversation à bâtons rompus avec M. Denis de Rougemont (30-31 août 1947)
96 ôle a été d’autant plus utile pour nous que notre neutralité n’a pas toujours été bien comprise et que la presse n’a pas toujours
19 1949, Articles divers (1948-1950). Le Centre européen de la culture aura son siège en Suisse (7 juillet 1949)
97 u hasard ni de considérations touristiques. Notre neutralité traditionnelle, reconnue par toutes les puissances comme étant « néce
98 où nous pouvions, sans compromettre en rien notre neutralité , jouer le rôle qu’on attend de nous dans l’œuvre collective de la féd
20 1950, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Europe unie et neutralité suisse (novembre-décembre 1950)
99 Europe unie et neutralité suisse (novembre-décembre 1950)g I Comment allons-nous justif
100 sins d’Europe comprennent de moins en moins notre neutralité . Le fait est que les Américains ne la comprennent absolument pas, et
101 liquement : pour beaucoup de mes compatriotes, la neutralité suisse est devenue un tabou, aussi sacré que l’égoïsme. On refuse de
102 sont hélas plus discutables. Et si vraiment notre neutralité n’était rien d’autre que ce que le Suisse moyen semble croire aujourd
103 e soir d’un rapide aperçu sur l’histoire de notre neutralité , car je soupçonne qu’elle n’est pas bien connue de la plupart de nos
104 autant que pour lui-même. La première idée d’une neutralité négative des Confédérés apparaît vers 1648, lorsque la Suisse se sépa
105 deux confessions. Mais ce n’est qu’en 1815 que la neutralité de la Suisse se voit proclamée, sanctionnée par les Puissances et déc
106 e le traité de Vienne dit en tous termes que « la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse […] sont dans les vrais intérêts de l
107 utre pour l’Allemagne. Il était évident que notre neutralité dépendait donc, au début de ce siècle, du fameux « équilibre européen
108 elle qui se pose désormais, c’est de savoir si la neutralité de notre pays est encore « dans les vrais intérêts de l’Europe entièr
109 n général, il semble difficile de soutenir que la neutralité représente un apport positif à la fédération du continent, c’est-à-di
110 aire considérable que nous impose notre statut de neutralité est une contribution réelle à la défense du continent, on ne saurait
111 de tous côtés : Êtes-vous pour l’abandon de notre neutralité  ? je ne puis donc répondre oui ou non. Le problème ne peut pas être p
112 oi la Suisse devrait éventuellement renoncer à sa neutralité . Je réponds pour ma part que cela ne pourrait être qu’au profit de l’
113 a peut-être fait son temps, endormis derrière la neutralité , comme la France en 1940 derrière la ligne Maginot, comme l’Amérique
114 ipe de jugement politique. Le voici : Tant que la neutralité de la Suisse se révèle utile à l’Europe — comme aujourd’hui sur le pl
115 in devenir une trahison. Car je le répète : notre neutralité a été reconnue par les puissances « dans l’intérêt de l’Europe entièr
116 par malice, veulent aujourd’hui la transformer en neutralité absolue, précisons : en neutralité entre l’Europe et les ennemis de l
117 transformer en neutralité absolue, précisons : en neutralité entre l’Europe et les ennemis de l’Europe — entre l’Europe unie et l’
118 u moins à ma connaissance. g. « Europe unie et neutralité suisse », Les Cahiers protestants, Lausanne, n° 6, novembre-décembre
119 se réalisât prochainement, dans quelle mesure la neutralité helvétique serait-elle un obstacle majeur à notre entrée dans ladite
120 ration ? Une conception trop restrictive de cette neutralité n’empêche-t-elle pas notre pays d’assumer actuellement la tâche de co
121 en, de l’assouplissement ou de l’abandon de cette neutralité , tenez-vous certains arguments comme particulièrement décisifs à l’he
21 1950, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Europe et sa culture (novembre 1950)
122 itique. Nous ne sommes donc point en situation de neutralité . Nous savons où sont nos alliances. 13. Tels que le Collège d’Autric
22 1951, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Réplique à M. Lasserre (mars-avril 1951)
123 térêt européen » qui a toujours caractérisé notre neutralité et qui l’a pratiquement permise. M. Lasserre veut croire que je n’ai
124 ue si la Suisse un jour décidait de renoncer à sa neutralité , ce ne pourrait être qu’au profit de l’Europe entière et de son union
125 . Au surplus, je souhaitais une discussion sur la neutralité présente et à venir de la Suisse, les circonstances ayant changé depu
126 . Voir la première note du texte « Europe unie et neutralité suisse ».
23 1951, Preuves, articles (1951–1968). Neutralité et neutralisme (mai 1951)
127 Neutralité et neutralisme (mai 1951)b Nous sommes contre toute espèce de tota
128 que nous étions réunis à Bombay pour condamner la neutralité en général, et celle de l’Inde en particulier. Personnellement, je ti
129 capital d’établir une distinction nette entre la neutralité et le neutralisme. La neutralité est une mesure politique qui peut êt
130 n nette entre la neutralité et le neutralisme. La neutralité est une mesure politique qui peut être très bonne, très utile, et mêm
131 , qui est celui de la culture, je constate que la neutralité simplement n’y existe pas. Créer, ou faire de la critique, c’est exac
132 a maladie. Il n’existe, il ne peut pas exister de neutralité intellectuelle, artistique, scientifique, ou morale. …J’illustrerai c
133 r totalitaire, par un penchant inexorable. b. «  Neutralité et neutralisme. Le discours de Denis de Rougemont au congrès de Bomba
24 1951, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Inde 1951 (décembre 1951)
134 t me poser quelques questions. Mon opinion sur la neutralité de l’Inde ? Sur Nehru ? Éclair de magnésium. Aveuglé, je comprends, e
135 et ceux qui tiennent à distinguer neutralisme et neutralité  ; ceux qui demandent que les démocraties balayent devant leur porte,
25 1952, Articles divers (1951-1956). La Suisse et l’Europe : M. Denis de Rougemont réagit (14 novembre 1952)
136 iez ou de Pyrame de Candolle… Renoncer à notre neutralité  ? Reste le problème de notre neutralité dans une fédération europé
137 notre neutralité ? Reste le problème de notre neutralité dans une fédération européenne ? Reconnaissons qu’à suivre les sugges
138 s non ! Ce serait, pour le coup, renoncer à notre neutralité . Or, la neutralité ne doit pas nous empêcher de collaborer ; mais pou
139 pour le coup, renoncer à notre neutralité. Or, la neutralité ne doit pas nous empêcher de collaborer ; mais pourquoi renoncerions-
140 e fois, non. Il ne s’agit pas de renoncer à cette neutralité , mais il ne faut pas non plus qu’elle nous empêche de collaborer sur
26 1953, La Confédération helvétique. Le peuple et son histoire
141 la nécessité conjointe de sa force armée et de sa neutralité « dans l’intérêt de l’Europe entière », tout cela paraît en germe dès
142 lle obtint des puissances la reconnaissance de sa neutralité , et se détacha officiellement de l’Empire. Cet acte sanctionnait un é
143 ennellement l’indépendance, l’inviolabilité et la neutralité de la Confédération comme étant « dans les vrais intérêts de la polit
27 1953, La Confédération helvétique. Institutions et aspirations économiques
144 uait donc une menace de famine rapide, même si la neutralité devait être une fois de plus respectée. C’est pourquoi, dès 1938, le
28 1953, La Confédération helvétique. La famille et l’éducation
145 e, la géographie, les institutions politiques, la neutralité , les assurances, l’entraide, et la morale en général. 28. Cette ag
29 1953, La Confédération helvétique. La vie religieuse
146 montré aux Suisses la voie de cette politique de neutralité dans laquelle Zwingli allait conduire ses compatriotes, en dépit de l
30 1953, La Confédération helvétique. Le peuple suisse et le monde
147 défense spirituelle. L’origine permanente de la neutralité suisse est clairement désignée dans cette page. Comment un pays dont
148 elles étaient partisanes : c’est bien pourquoi la neutralité suisse s’est affirmée comme principe politique permanent au cours de
149 diversité qui contraignit la Suisse moderne à une neutralité seconde, pour la sauvegarde, cette fois, du lien confédéral. Il y a d
150 ensuite l’obligation de préserver l’alliance. La neutralité affirmée lors de la paix de Westphalie, en 1648, n’est pas absolument
151 uence étrangère ». On voit maintenant comment la neutralité suisse, nécessaire à l’Europe, est vitale pour la Suisse ; et comment
152 . Chaque fois que cet équilibre est renouvelé, la neutralité suisse prend de nouveaux aspects. (Traités de Westphalie en 1648, tra
153 Et l’on comprend enfin pour quelles raisons cette neutralité armée est devenue au cours des siècles permanente (non pas occasionne
154 elle se distingue essentiellement de toute autre neutralité pratiquée dans le reste de l’Europe. Elle demeure une institution uni
155 effet, remplir les conditions qui définissent la neutralité suisse : grand-garde montée autour d’un principe universel, et sauveg
156 e et restée ce qu’elle est : le fédéralisme et la neutralité . On ne peut que souhaiter qu’épuisée par deux guerres terribles, l’Eu
157 res terribles, l’Europe trouve son salut dans une neutralité qui lui permette de se tenir à l’écart des conflits qui pourraient op
158 de maintenir conjointement les deux principes de neutralité et de solidarité, que l’évolution générale, depuis un siècle et demi,
159 firent les frais. C’est oublier que la volonté de neutralité s’accorde en Suisse avec une obligation à la fois constitutionnelle e
160 n. Un autre témoignage de l’interdépendance de la neutralité suisse et de la solidarité européenne, se révèle dans le choix de la
161 eaux de la propriété intellectuelle. Le climat de neutralité semblait à cette époque (de 1864 à 1918) offrir des garanties d’indép
162 ération d’États autonomes et librement associés — neutralité et collaboration internationale ne sont pas antinomiques ; et que, de
163 etirée des grandes luttes politiques européennes. Neutralité devenait synonyme d’abstention ou de passivité. Pendant tout le xixe
164 a doctrine régnante est aujourd’hui celle de la «  neutralité active », c’est-à-dire de la politique de présence sur la scène inter
165 ature et ses limites, dans le cadre général de la neutralité . Deux facteurs psychologiques importants tendent à entraver la partic
166 réoccupa tout d’abord de faire reconnaître que sa neutralité perpétuelle et son inviolabilité étaient compatibles avec les princip
167 es, et ce n’est que sur la base de ce statut de «  neutralité différentielle » que le Conseil fédéral put recommander au peuple la
168 l ou tel État. En 1938, elle reprit son statut de neutralité absolue. L’échec de la Société des Nations vint justifier, l’année su
169 et de ne point sacrifier le principe vital de la neutralité , même à des entreprises dont la paix est le but, mais dont l’efficaci
170 ée dans l’ONU, et cela non seulement parce que la neutralité se verrait alors compromise, mais parce que les Suisses connaissent,
171 ception exemplaire. En renonçant aujourd’hui à sa neutralité pour se joindre aux alliances militaires d’un Pacte à six ou d’un Pac
172 Petitpierre, conseiller fédéral, « Propos sur la Neutralité  », in La Démocratie suisse, 1948, p. 176. 49. En 1941, l’UNRRA ne di
31 1955, Journal de Genève, articles (1926–1982). Pour un désarmement moral (19 juillet 1955)
173 poseraient de l’armée commune sans laquelle toute neutralité reste illusoire. L’Amérique n’aurait rien à y perdre, la Russie se ve
32 1955, Articles divers (1951-1956). Reynold et l’Europe (1955)
174 guisés en vertus — bon sens pratique, tabou de la neutralité — tendent à stériliser chez nous cette faculté. Mais toutes nos réali
33 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
175 Sur la neutralité européenne (mars 1957)z Pourquoi l’on en parle La neutralité
176 ne (mars 1957)z Pourquoi l’on en parle La neutralité est une idée neuve en Europe. Elle semblait jusqu’ici réservée à la S
177 llement les notions vagues et puissantes, comme «  neutralité  » ou « Europe », essayons de repérer, à défaut de motifs clairs, quel
178 l’origine du courant que je crois sentir vers la neutralité européenne. Il y a d’abord le sentiment de notre impuissance, né de l
179 dance et de notre rôle dans l’histoire. L’idée de neutralité résulte ici de la conscience de notre faiblesse, du désir de rester n
180 que les États-Unis s’honorent d’autant, une vraie neutralité devient concevable, aux yeux des rescapés du neutralisme. Il y a enfi
181 oup de Suisses et de Suédois s’imaginent que leur neutralité les protégerait encore contre les Russes. Enfin, l’on a cru voir dans
182 e de Nagy, proclamant (sans succès d’ailleurs) la neutralité de la Hongrie, l’indication d’une attitude qui serait commune aux act
183 pas d’être invoqués par ceux qui trouvent dans la neutralité un alibi décent de « l’apaisement » mal famé. Plus obscur, ou peut-êt
184 s, qui expliquent pourquoi l’idée se répand d’une neutralité de l’Europe. Mais ceux qui en parlent sont les mêmes qui me disaient
185 mon tour de leur demander ce qu’ils entendent par neutralité . Divers abus dans la notion de neutralité J’ai dit plus haut po
186 par neutralité. Divers abus dans la notion de neutralité J’ai dit plus haut pourquoi le neutralisme est littéralement un me
187 la maladie et le diagnostic ! Cette espèce-là de neutralité s’est traduite par les abstentions du délégué de l’Inde lors des vote
188 s de leurs victimes. On a vu ce jour-là que cette neutralité se réduit à la mauvaise foi. Mais s’agit-il vraiment de neutralité ?
189 uit à la mauvaise foi. Mais s’agit-il vraiment de neutralité  ? Guère plus que de paix dans le cas des Partisans de la Paix. Le neu
190 as des Partisans de la Paix. Le neutralisme et la neutralité à la Menon abusent du mot, non de la chose, dont ils se moquent. Il n
191 la Suisse. Ce pays court le risque d’abuser d’une neutralité justifiée, et scrupuleusement pratiquée. Il en abuse lorsqu’il oublie
192 ditions historiques et concrètes de son statut de neutralité , et tend à faire de cette devise d’État tout autre chose que n’avaien
193 st-à-dire le contraire d’une mesure politique. La neutralité suisse date de 1815. Les traités de Vienne et de Paris la reconnaisse
194 ’est pas l’Europe. Si la Suisse, prétextant de sa neutralité , refusait de participer non plus aux luttes, mais à l’union de ses vo
195 lue, sans révision possible, la sage devise de sa neutralité , devenue tabou, la conduirait en pleine absurdité : la Suisse se dira
196 uicide par sagesse indurée. Le bon usage de la neutralité Mais l’abus n’enlève pas l’usage, et le même exemple suisse peut i
197 ut illustrer les conditions concrètes d’une vraie neutralité . Un État ou un groupe d’États peut avoir avantage à se déclarer neutr
198 re d’assurer tout seul sa défense. Au total : une neutralité limitée au plan militaire, combinant les motifs d’intérêt propre et d
199 le plus grand tort d’y mêler de la morale. Car la neutralité n’est défendable qu’en tant que mesure politique, donc contingente et
200 l’indifférence de l’autruche. Indépendance et neutralité L’idée d’étendre à toute l’Europe une neutralité « à la Suisse » s
201 utralité L’idée d’étendre à toute l’Europe une neutralité « à la Suisse » se nourrit à la fois du désir défaitiste de tirer son
202 is. C’est à quoi nous contraint le problème d’une neutralité de l’Europe. 61. Cité par Henri Miéville, dans un remarquable arti
203 able article intitulé « Propos hétérodoxes sur la neutralité suisse », Présence , Lausanne et Genève, n° 3, 1956. 62. J’imagine
204 échecs sans l’aide de Lewis Carroll. z. « Sur la neutralité européenne (Le point de vue de Ferney) », Preuves, Paris, n° 73, mars
34 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aux racines de l’Europe de demain (avril 1957)
205 union européenne au nom du Commonwealth, ou de la neutralité traditionnelle de son pays, ou d’on ne sait quels « ennemis héréditai
35 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La Suisse et l’Europe après 1945 (avril 1957)
206 ntacte, et plus prospère que tous ses voisins. Sa neutralité l’a sauvée. De nombreuses institutions internationales viennent s’éta
207 ntuelle attaque atomique venant de l’Est. Mais la neutralité militaire de la Suisse l’a empêchée d’adhérer à l’alliance conclue en
208 înée dans une politique contraire à son statut de neutralité . Cependant, les nécessités économiques poussent la Suisse à coopérer
209 inent. La Suisse observe fidèlement son devoir de neutralité . Mais cette neutralité a été reconnue « dans les vrais intérêts de l’
210 e fidèlement son devoir de neutralité. Mais cette neutralité a été reconnue « dans les vrais intérêts de l’Europe entière », et ne
211 e n’est-elle pas membre des Nations unies ? 8. La neutralité suisse sert-elle seulement les intérêts de la Suisse ? au. « La Su
36 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
212 Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)aa Une neutralité « helvétique » ?
213 eutralité européenne (II) (avril 1957)aa Une neutralité « helvétique » ? Ayant écarté sans recours l’idée de neutralité mo
214 étique » ? Ayant écarté sans recours l’idée de neutralité morale, ou « neutralisme », comme étant insensée ou de mauvaise foi,
215 de mauvaise foi, voyons si les motifs d’une vraie neutralité (donc limitée et contingente, comme celle des Suisses) sont réalisés
216 tivement. Mais si l’on n’y croit pas, ce motif de neutralité ne tient plus. 3. Le groupe d’États considéré se réserve un rôle huma
217 uvoir fédéral, d’un Parlement et d’une armée. Une neutralité « à la suisse » n’aurait donc aucun sens avant l’union. Elle serait p
218 des questions se posent : 1° L’union faite, cette neutralité serait-elle « dans les vrais intérêts » de l’humanité entière et de l
219 qu’on les nomme ainsi, et c’est bon signe !) : la neutralité de l’Europe entre l’URSS et les USA faciliterait l’évolution qu’ils d
220 agédie de Budapest : ils verraient dans une vraie neutralité l’occasion de se refaire une vertu sans changer trop visiblement de v
221 n l’aura présentée comme la vraie condition d’une neutralité générale. Quelles seront alors les chances de l’Europe et de la paix 
222 dans L’Express du 22 février 1957. aa. « Sur la neutralité européenne (II) (Le point de vue de Ferney) », Preuves, Paris, n° 74,
37 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (fin) (mai 1957)
223 Sur la neutralité européenne (fin) (mai 1957)ab Tout ce qui précède64 a consisté, en
224 ccidental. Chemin faisant, j’ai signalé que cette neutralité européenne — comme toute neutralité moralement acceptable — se devrai
225 alé que cette neutralité européenne — comme toute neutralité moralement acceptable — se devrait et devrait au monde d’être doublem
226 coups à prévoir Supposons l’union faite et la neutralité non seulement déclarée mais garantie, essayons maintenant quelques co
227 uropéen. Devant une Europe désunie et l’implicite neutralité américaine à l’égard de la « zone de Yalta », l’URSS peut accumuler d
228 daleuse d’une défaite américaine facilitée par la neutralité de l’Europe, on décide que chacun des Trois Rois garantit la neutrali
229 , on décide que chacun des Trois Rois garantit la neutralité des deux autres et se range automatiquement aux côtés de celui qui es
230 ricains, liés par la garantie triangulaire. 7. La neutralité européenne, qui suppose une stabilisation des rapports entre la dicta
231 que par les adversaires à priori d’une éventuelle neutralité européenne. Mais il faut craindre que des partis pris d’ordre sentime
232 des concepts qui se trouvent en jeu neutralisme, neutralité , indépendance et interdépendance… Essayant de repérer pour ma part le
233 a) Une Europe intégrale et fédérée, proclamant sa neutralité en cas de conflit américano-russe, serait un facteur de stabilisation
234 fendre contre l’URSS. b) Le véritable sens du mot neutralité , appliqué à l’Europe unie, n’est rien d’autre qu’indépendance. c) Ma
235 voit donc mal les contre-indications de l’idée de neutralité . Mais on n’a supposé qu’un nombre limité d’hypothèses et de combinais
236 tout, c’est l’intérêt de jouer avec l’idée d’une neutralité de l’Europe si l’on ne veut pas d’abord son union fédérale, incluant
237 leur argument qui subsiste en faveur de l’idée de neutralité , c’est qu’elle peut, du seul fait qu’on l’admette comme liée à l’aven
238 r ma chronique de mars et d’avril. ab. « Sur la neutralité européenne (fin) (Le point de vue de Ferney) », Preuves, Paris, n° 75
38 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
239 tout équipée pour cette fonction désignée par sa neutralité traditionnelle. Finalement, si la Suisse refuse au nom de cette même
240 alement, si la Suisse refuse au nom de cette même neutralité , qu’on renonce alors à l’improvisation d’une capitale ou de quelque d
39 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
241 é bel et bien réalisées ; citons par exemple : la neutralité armée, la Confédération américaine, la Diète germanique, la Ligue hel
40 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
242 estant dans cette partie de l’Europe ; un jour la neutralité armée se joindra ici… Parmi les puissances de la seconde classe, qui
41 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
243 sible. Extrait de l’Acte de reconnaissance de la neutralité de la Suisse, 1814 et 1815 : Les Puissances signataires… reconnaisse
244 Les Puissances signataires… reconnaissent… que la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse… sont dans les vrais intérêts de l’Eu
42 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
245 , le christianisme pose des limites humaines à la neutralité inhumaine de la recherche socratique. Instruisons-nous, bien entendu,
43 1962, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe est d’abord une culture (30 juin 1962)
246 iennent encore. Quand elle se borne à invoquer sa neutralité perpétuelle, la Suisse se trouve défendre en fait une politique très
44 1963, Articles divers (1963-1969). Orientations vers une Europe fédérale (10 mai 1963)
247 ant à la fédération, se trouve ainsi résolu, leur neutralité n’ayant plus lieu de s’affirmer ni à l’intérieur, ni à l’extérieur. Q
248 e ainsi confirmée dans son statut traditionnel de neutralité , dont nous avons vu par ailleurs qu’il a perdu ses anciennes justific
45 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
249 s donne une finalité expressément européenne à la neutralité de la Suisse indépendante. Et tandis que se forment dans le reste de
250 ésumer et y répondre. Arguments politiques. — La neutralité intégrale reste la base de notre indépendance et « l’étoile fixe sur
251 rer à l’union européenne serait contraire à cette neutralité . La Suisse recevrait des ordres d’un pouvoir extérieur, et c’en serai
252 vingt-sept nations du monde actuel. Réponse : La neutralité suisse a été garantie « dans les intérêts de l’Europe entière ». Or c
253 l’intérêt de tous les peuples de l’Europe. Si la neutralité fait obstacle à l’union, il faut en réviser les termes, comme les Sui
254 prétexte qu’ils étaient chargés de le garder. La neutralité suisse n’est pas un dogme. Elle n’a jamais été qu’un moyen politique
255 ourrait ajouter : 1°) que s’il est vrai que notre neutralité a permis les interventions de la Croix-Rouge lors des conflits europé
256 s risques de leur retour à l’avenir ; 2°) que la neutralité suisse, en s’absolutisant jusqu’à devenir tabou — traître est celui q
257 rer un coup d’État contre notre présent statut de neutralité , et c’est absurde : car la Suisse fait partie de l’Europe, qu’elle le
258 s d’être écoutés s’ils proposent de renoncer à la neutralité  : c’est devenu, dans la Suisse moderne, un crime de lèse-majesté. Per
259 ec ceux qui refusent l’Europe en prétextant notre neutralité ni avec ceux (beaucoup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la S
260 la Suisse renonce sans condition à toute idée de neutralité . Mon idéal très clair — mon utopie — est que la Suisse adhère un jour
261 qui demeure valable et même indispensable dans la neutralité d’une fédération. Il n’y a pas une chance qu’on nous offre cela, si n
262 ous avons réussi beaucoup mieux que cette fameuse neutralité — nécessité subie, à l’origine, et dont nous fîmes peu à peu vertu à
263 éussi notre fédéralisme ! Différent en ceci de la neutralité , il tient à l’essence même de notre État. C’est notre création majeur
264 u connu, ou très mal connu hors de Suisse ; notre neutralité n’y est que trop connue. Pourquoi parler toujours de cette vertu qui
265 ée et confirmée dans son statut traditionnel : sa neutralité , son inviolabilité et son indépendance de toute influence étrangère s
266 anties qui faisaient de plus en plus défaut à une neutralité menacée de désuétude par l’entente établie entre nos grands voisins.
267 Nationalität. 139. Edgar Bonjour, Histoire de la neutralité suisse, 1946, p. 9. L’auteur n’hésite pas à parler d’« introversion p
268 ions économiques supranationales, indépendance et neutralité de la Suisse, Bâle, 1963. 143. Cf. E. Perron, « Éloge de l’incohéren
46 1964, Articles divers (1963-1969). L’idée européenne en Suisse (1964)
269 815 la garantie de son indépendance et même de sa neutralité « dans les intérêts de l’Europe entière ». Si les Ligues suisses se d
270 base et une finalité expressément européenne à la neutralité de la Suisse indépendante. Et tandis que se forment dans le reste de
271 sans de l’abstention. Arguments politiques. — La neutralité intégrale reste la base de notre indépendance et « l’étoile fixe sur
272 rer à l’union européenne serait contraire à cette neutralité . La Suisse recevrait des ordres d’un pouvoir extérieur, et c’en serai
273 rope unie ou fédérée. Arguments politiques. — La neutralité suisse a été garantie « dans les intérêts de l’Europe entière ». Or c
274 intérêt de tous les peuples de l’Europe. Si notre neutralité s’oppose à l’union, il faut en réviser les termes, comme d’ailleurs l
275 à se retirer du jeu des puissances militaires. La neutralité n’a jamais été qu’un moyen au service de notre indépendance ; « elle
276 pourrait ajouter : 1° que s’il est vrai que notre neutralité a permis les interventions de la Croix-Rouge lors des conflits europé
277 les chances de leur retour à l’avenir ; 2° que la neutralité suisse, en s’absolutisant jusqu’à devenir tabou — traître est celui q
278 rer un coup d’État contre notre statut présent de neutralité , et c’est absurde : car la Suisse fait partie de l’Europe, qu’elle le
279 s d’être écoutés s’ils proposent de renoncer à la neutralité  : c’est devenu, dans la Suisse moderne, un crime de lèse-majesté. Per
280 i avec ceux qui refusent l’Europe au nom de notre neutralité , ni avec ceux (beaucoup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la
281 la Suisse renonce sans condition à toute idée de neutralité . Mon idéal très clair — mon utopie — est que la Suisse adhère un jour
282 qui demeure valable et même indispensable dans la neutralité d’une fédération. Mais il n’y a aucune chance qu’on nous offre cela,
283 ous avons réussi beaucoup mieux que cette fameuse neutralité , — nécessité subie, à l’origine et dont nous fîmes peu à peu vertu à
284 ons réussi notre fédéralisme ! Contrairement à la neutralité , il tient à l’essence même de notre État. C’est notre création majeur
285 e des sociétés, et gardera toujours un œil sur la neutralité étendue à l’Europe. Aux deux solutions en présence, à l’échelle du co
286 u connu, ou très mal connu hors de Suisse ; notre neutralité n’y est que trop connue. Pourquoi parler toujours de cette neutralité
287 ue trop connue. Pourquoi parler toujours de cette neutralité , vertu qui ennuie et pratique négative, quand nous avons à proposer u
288 Nationalität. 15. Edgar Bonjour, Histoire de la neutralité suisse, 1946, p. 9 : L’auteur n’hésite pas à parler « d’introversion
289 oque de l’impérialisme », au cours de laquelle la neutralité suisse s’est définie comme état d’esprit. 16. « Indépendance de la S
290 tat d’esprit. 16. « Indépendance de la Suisse et neutralité  », conférence au congrès de l’Union européenne des fédéralistes de Su
291 novembre 1962. M. Miéville précise : « Quant à la neutralité , son rôle a été nul dans la création de la Confédération. » Cela pour
292 ereur. N’y avait-il pas là un premier germe de la neutralité « charismatique » de notre Confédération ? 17. Résolution de l’Union
293 ions économiques supranationales, indépendance et neutralité de la Suisse, Bâle, Société suisse des juristes, 1963. i. « L’idée e
47 1965, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Le Suisse moyen et quelques autres (mai 1965)
294 e religion. Après la guerre, ce contempteur de la neutralité , « péché des Suisses », s’élève sans relâche contre la guerre froide,
48 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « L’histoire suisse commence avec Guillaume Tell »
295 nt aux procédés fédéralistes, et finalement notre neutralité moderne. C’est dans cette perspective qu’il faut interpréter la décis
49 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — Ce « petit peuple pacifique… »
296 ouvelles et plus graves occasions de discorde. La neutralité qui s’instaure au lendemain de la défaite de Marignan résulte donc né
297 ines : dissociation entre la politique de passive neutralité et le tempérament violent des Suisses. Dès la fin du xviie siècle, l
298 uivie. Pour la première fois, depuis Marignan, la neutralité n’était plus pour elle une nécessité imposée par l’absence de cohésio
299 telle manière que, désormais, c’est à défendre la neutralité que l’armée allait être destinée ! Situation inverse de celle que nou
50 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « Un pays traditionnellement neutre »
300 ur ancienneté relative. Il est remarquable que la neutralité de notre pays n’ait trouvé son premier historien qu’à la fin du siècl
301 ’au cours du xviie siècle que ce mot étranger de neutralité , issu du bas latin et intelligible en tout pays, doit être entré dans
302 s, doit être entré dans l’usage des Suisses35. La neutralité suisse est donc un phénomène relativement récent en tant que doctrine
303 tains veulent y voir les racines lointaines de la neutralité moderne. Mais en fait, on l’a dit plus haut, les cantons ne se privèr
304 pper. Marignan fut le signal d’alarme décisif. La neutralité militaire fut au début la résultante d’une impuissance congénitale de
305 térieur qui se traduisirent à l’extérieur par une neutralité de fait : abandon progressif des alliances séparées. L’épreuve majeur
306 « le monstre horrible, infâme et répugnant de la neutralité  »36, l’opinion générale des Ligues appuya les mesures d’abstention pr
307 sèrent entraîner dans le conflit européen.) Cette neutralité forcée était encore très loin d’être une doctrine. Certes, en 1689, d
308 689, des membres de la Diète pouvaient décrire la neutralité comme un des « fondements de la République », mais c’étaient surtout
309 es puissances étrangères qui insistaient sur « la neutralité de l’honorable Confédération, considérée de tout temps comme une soli
310 tiles mais peu logiques. « Vis-à-vis de moi votre neutralité est un mot vide de sens ! », déclarait Bonaparte aux délégués de la D
311 èrent les meilleures têtes du pays à voir dans la neutralité non plus seulement une condition d’union interne mais une garantie d’
312 pour son pays la reconnaissance officielle de sa neutralité systématique. C’est à lui que l’on doit la phrase décisive de l’acte
313 lui que l’on doit la phrase décisive de l’acte de neutralité octroyé en 1815 et joint au traité de Paris : Les Puissances signata
314 issent authentiquement par le présent acte que la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse et son indépendance de toute influenc
315 ternich n’avait accepté qu’à contrecœur l’acte de neutralité , qui arrangeait mieux la France.) Il faut reconnaître aussi que les g
316 fort, qui avait contraint l’ancienne Suisse à une neutralité de fait, se trouvait de la sorte inversé, et la neutralité devait à n
317 é de fait, se trouvait de la sorte inversé, et la neutralité devait à nouveau en résulter, mais elle avait changé de motifs. Elle
318 isse fédérale. Il faut cependant souligner que la neutralité ne figure pas au nombre des buts de l’alliance fédérale, dans la Cons
319 chapitre une discrétion très significative. 1° La neutralité suisse, garantie par le traité de Vienne, était invoquée par les Puis
320 s débats sur l’article 2 de la Constitution. « La neutralité est un moyen en vue d’un but ; elle est une mesure politique qui appa
321 sortir de sa situation neutre. » 3° Toutefois, la neutralité est en effet si bien « adaptée à la défense de notre indépendance »,
322 « veiller au maintien de l’indépendance et de la neutralité  » de la Confédération. Ainsi la Suisse, implicitement, se déclarait l
323 licitement, se déclarait la seule maîtresse de sa neutralité . En omettant d’en faire un principe constitutionnel, mais en chargean
324 De fait, à deux reprises au moins, le statut de neutralité a subi des altérations fondamentales. Les traités de Paris et de Vien
325 mes mondiaux : que signifiait, à leur échelle, la neutralité suisse traditionnelle ? Elle avait été conçue d’une part comme pièce
326 la Société pourrait être amenée à décréter. Cette neutralité dite « différentielle » n’a pas résisté à l’épreuve des faits : dès 1
327 attaquait l’Éthiopie, la Suisse est revenue à une neutralité dite « intégrale ». Mais en 1945, par son refus de signer la Charte d
328 qu’elle ait mesuré toute la portée. Dégageant sa neutralité de toutes les circonstances européennes et intérieures qui l’avaient
329 l’ensemble, il demeure convaincu qu’il doit à sa neutralité d’avoir échappé aux désastres qui ont fondu sur tous ses voisins : pa
330 n souvent, et c’est peut-être vrai, qu’en 1914 la neutralité militaire pouvait seule empêcher l’éclatement d’un État dont la parti
331 serait donc excessif d’affirmer qu’elle doit à sa neutralité de s’être tenue à l’écart d’une guerre qui ne la concernait pas, et q
332 it sans nul doute, à l’instar de Napoléon, que la neutralité n’était plus qu’« un mot vide de sens », et ce n’est pas elle qu’il r
333 ette évaluation simplement réaliste du rôle de la neutralité pendant les deux guerres mondiales n’est pas généralement acceptée pa
334 ’on suggère, comme je l’ai fait plus haut, que la neutralité ne les a pas protégés premièrement contre des États qui ne la mettaie
335 uait en 1939, ils vous répondent que le statut de neutralité a empêché la Suisse de se mêler à ces guerres. Dans la mesure où c’es
336 st vrai, cela tendrait à prouver que le statut de neutralité est une diminution de notre souveraineté : il nous protège en somme c
337 n nous retienne ? Je pense plutôt que l’esprit de neutralité est une espèce d’habitus acquis par notre peuple et par ses gouvernan
338 ralität, 1895. 35. Edgar Bonjour, Histoire de la neutralité suisse, Bâle, 1946 ; Neuchâtel, 1949. 36. Gespräche und Discursen z
339 levons que selon le général, « l’observance de la neutralité  » rendit parfois très difficile l’établissement de nos plans de défen
51 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « Il a fallu plus de six siècles pour fédérer les cantons suisses »
340 es frontières et à faire respecter les clauses de neutralité , qui sont du ressort fédéral. Elles ont donc pour effet de renforcer
52 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — Les institutions et la vie politique
341 ne sont en principe que défensifs, à cause de la neutralité . Ils sont organisés en profondeur (chaque village, un hérisson) à cau
342 i sur l’histoire, les institutions politiques, la neutralité , les assurances, l’entraide, et la morale en général. Les nécrologies
53 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — Les paradoxes de la vie économique
343 le Suisse moyen, qui se croyait hors jeu dans sa neutralité , à découvrir sa dépendance de fait à l’égard du monde extérieur et de
344 ur indépendance politique — ou simplement de leur neutralité —, que se passerait-il et que peut-on prévoir ? Quand cette question
54 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — Interaction de l’économique et du politique
345 e que paraît tenir le Suisse moyen au sujet de la neutralité  : « Elle nous a préservés jusqu’ici, gardons-la. » Mais l’Europe de l
346 pe de la Sainte-Alliance, qui avait reconnu notre neutralité comme étant « dans ses intérêts » autant que dans ceux de notre « ind
347 de notre politique traditionnelle : indépendance, neutralité , fédéralisme. Examinons le processus de décision actuellement pratiqu
55 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. La morale quotidienne et le climat de culture ou comment on vit dans une fédération
348 roire au pire, qui menaçait à bout portant, et la neutralité nous obligeait à ne pas dire un mot plus haut que l’autre. Une exposi
349 les » de sérieux, de solidité, de tolérance et de neutralité , en vient à déprimer l’élan verbal, le sens du jeu verbal, gratuit et
350 e religion. Après la guerre, ce contempteur de la neutralité , « péché des Suisses », s’élève sans relâche contre la guerre froide,
351 montré aux Suisses la voie de cette politique de neutralité dans laquelle Zwingli allait conduire ses compatriotes, en dépit de l
352 it bien avoir son expression particulière dans la neutralité suisse. Les Suisses, depuis 400 ans, ne sont en réalité que les hôtes
353 « malaise suisse » une application pertinente. La neutralité ne pourrait être péché que chez ceux qui s’en font une vertu, mais pa
354 e l’Histoire » ! S’il s’avère au contraire que la neutralité peut se justifier dans bien des cas, on en prendra trop facilement pr
355 ça va durer. Le Marché commun nous menace. Notre neutralité n’est pas toujours comprise. Notre fédéralisme est compromis, et ce q
56 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. La Suisse, dans l’avenir européen
356 s donne une finalité expressément européenne à la neutralité de la Suisse indépendante. Et tandis que se forment dans le reste de
357 résumer et y répondre. Arguments politiques : La neutralité intégrale reste la base de notre indépendance et « l’étoile fixe sur
358 rer à l’union européenne serait contraire à cette neutralité . La Suisse recevrait des ordres d’un pouvoir extérieur, et c’en serai
359 mi les 127 nations du monde actuel. Réponse : la neutralité suisse a été garantie « dans les intérêts de l’Europe entière ». Or c
360 l’intérêt de tous les peuples de l’Europe. Si la neutralité fait obstacle à l’union, il faut en réviser les termes, comme les Sui
361 prétexte qu’ils étaient chargés de le garder. La neutralité suisse n’est pas un dogme. Elle n’a jamais été qu’un moyen politique
362 e, dès 1945, M. Max Petitpierre eut pour devise : neutralité et solidarité. Vient un jour où il faut décider dans quelle mesure on
363 nsformé le sens, la portée et la réalité de notre neutralité . »139 Cette dernière est devenue en partie factice. La Suisse doit do
364 pourrait ajouter : 1° que s’il est vrai que notre neutralité a permis les interventions de la Croix-Rouge lors des conflits europé
365 les chances de leur retour à l’avenir ; 2° que la neutralité suisse, en s’absolutisant jusqu’à devenir tabou — traître est celui q
366 rer un coup d’État contre notre présent statut de neutralité , et c’est absurde : car la Suisse fait partie de l’Europe, qu’elle le
367 s d’être écoutés s’ils proposent de renoncer à la neutralité  : c’est devenu, dans la Suisse moderne, un crime de lèse-majesté. Per
368 ec ceux qui refusent l’Europe en prétextant notre neutralité , ni avec ceux (beaucoup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la
369 la Suisse renonce sans condition à toute idée de neutralité . Mon idéal très clair — mon utopie — est que la Suisse adhère un jour
370 qui demeure valable et même indispensable dans la neutralité d’une fédération. Il n’y a pas une chance qu’on nous offre cela, si n
371 ous avons réussi beaucoup mieux que cette fameuse neutralité , — nécessité subie, à l’origine, dont nous fîmes peu à peu vertu à pa
372 éussi notre fédéralisme ! Différent en ceci de la neutralité , il tient à l’essence même de notre État. C’est notre création majeur
373 u connu, ou très mal connu hors de Suisse ; notre neutralité n’y est que trop connue. Pourquoi parler toujours de cette vertu qui
374 ée et confirmée dans son statut traditionnel : sa neutralité , son inviolabilité et son indépendance de toute influence étrangère s
375 anties qui faisaient de plus en plus défaut à une neutralité menacée de désuétude par l’entente établie entre nos grands voisins.
376 de l’ouvrage. 136. Edgar Bonjour, Histoire de la neutralité suisse, 1946, p. 9. 137. Cf. Henri Miéville, « Indépendance de la Su
377 f. Henri Miéville, « Indépendance de la Suisse et neutralité  », conférence au congrès de l’Union européenne des fédéralistes de Su
378 Suisse, 1962. M. Miéville précise : « Quant à la neutralité , son rôle a été nul dans la création de la Confédération. » 138. Fr.
379 ions économiques supranationales, Indépendance et Neutralité de la Suisse, Bâle, 1963. 141. Cf. E. Perron, « Éloge de l’incohéren
57 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Denis de Rougemont et l’objection de conscience (30 juin 1969)
380 régnant sur des êtres sans âmes. La politique de neutralité donne aux responsabilités du citoyen-soldat une garantie de légitime
58 1970, Articles divers (1970-1973). « S’unir, au-delà de nos fausses souverainetés, pour préserver nos vraies diversités » (mai-juin 1970)
381 européenne, qui tient surtout à l’obstacle de sa neutralité  ? La neutralité est une survivance historique ! Elle est encore attac
382 tient surtout à l’obstacle de sa neutralité ? La neutralité est une survivance historique ! Elle est encore attachée à la concept
59 1970, Articles divers (1970-1973). L’Europe à l’heure de ses choix II : Se rallier à l’idée suisse (22 novembre 1970)
383 t beaucoup de questions, et notamment celle de la neutralité . Parce que vous pensez que la Suisse ne pourrait pas rester l’écart
384 mmunes. On dit que cela signifierait la fin de la neutralité . Je pense au contraire que cela signifierait une helvétisation de l’E
60 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — L’Europe des régions
385 nd on invoque la souveraineté de la France, ou la neutralité de la Suisse, cela met fin à toute espèce d’examen objectif des sujet
61 1971, Articles divers (1970-1973). L’Amour et l’Europe : L’Express va plus loin… avec D. de Rougemont (12 avril 1971)
386 ffaires étrangères, à quelques grands principes : neutralité , fédéralisme, démocratie directe. Le souverain, en Suisse, c’est le p
62 1971, Articles divers (1970-1973). L’Europe est d’abord une unité de culture (1971)
387 eprendre une formule célèbre, qui désignait notre neutralité , notre abstention, et qui pourra demain, plus justement encore, quali
63 1972, Les Dirigeants et les finalités de la société occidentale (1972). Post-scriptum
388 es prévues et le désir éperdu de survivre ? Ou la neutralité entre le virus et ses victimes ? Une fois de plus on accuse le diagno
64 1974, Articles divers (1974-1977). Alexandre Marc et l’invention du personnalisme (1974)
389 en 1933. La résultante de ces diversités est une neutralité religieuse totale pour l’ensemble du groupe ON, tandis que l’obédienc
65 1975, Articles divers (1974-1977). Notre complexe de culpabilité (1975)
390 it bien avoir son expression particulière dans la neutralité suisse. Les Suisses, depuis quatre-cents ans, ne sont en réalité que
391 « malaise suisse » une application pertinente. La neutralité ne pourrait être péché que chez ceux qui s’en font une vertu, mais pa
392 e l’Histoire » ! S’il s’avère au contraire que la neutralité peut se justifier dans bien des cas, on en prendra trop facilement pr
393 ça va durer. Le Marché commun nous menace. Notre neutralité n’est pas toujours comprise. Notre fédéralisme est compromis, et ce q
66 1975, Articles divers (1974-1977). Suisse 1975 (1975)
394 etitpierre définit la politique suisse dès 1946 : Neutralité et solidarité. Où l’on voit bien que la volonté de solidarité compens
395 prouve au chevet de l’Europe malade. Mais cette «  neutralité active », comme on l’appelle aussi, ne se borne plus à refuser de pre
396 ire par le fédéralisme, dont le corollaire est la neutralité . En temps de paix et de normalité, être neutre ne pose aucun problèm
397 elui qui s’est instauré dès l’automne de 1973, la neutralité , qui était une forme de sagesse apaisante, devient une source de cont
398 urs du fédéralisme des problèmes extérieurs de la neutralité et de la coopération. La Suisse face à l’Europe Il paraît évide
399 te. L’idée, le principe et presque le tabou de la neutralité constituaient depuis un siècle l’article principal du catéchisme de n
400 n plus clairement encore, il est apparu que notre neutralité , garantie par le traité de Vienne comme étant « dans les intérêts de
401 nies et à la Communauté économique européenne. La neutralité active ou solidaire permet en revanche notre adhésion à l’OECE (Organ
402 ue, et sans nul doute, les bénéfices moraux de sa neutralité  ? En revanche, en persistant dans son abstention, ne manquerait-elle
67 1978, Articles divers (1978-1981). Pleine page sur Denis de Rougemont (14-15 mai 1978)
403 Rougemont n’ayant pas respecté “la traditionnelle neutralité suisse”. C’est dans le même esprit qu’il fut de 1942 à 1943 rédacteur
68 1978, Articles divers (1978-1981). Le choix du siècle (novembre 1978)
404 ôt taxée de politique et interdite au nom de la «  neutralité scolaire ». Montrer où est la vérité 4. Dénoncer cet ensemble d
69 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Université par l’Europe et vice versa (hiver 1979)
405 matique et rancunier du bureaucrate, au nom de la neutralité du savoir pur et de l’objectivité de la science, les finalités mêmes
70 1979, Rapport au peuple européen sur l’état de l’union de l’Europe. La défense de l’Europe
406 eut mener — logiquement et pratiquement — qu’à la neutralité comme refus de recourir à la violence pour résoudre un différend. La
71 1980, Articles divers (1978-1981). Énergie solaire et autonomie (1980)
407 ôt taxée de politique et interdite au nom de la «  neutralité scolaire ». On présente les écologistes comme des ennemis du progrès.
72 1981, Articles divers (1978-1981). La Suisse face au danger de guerre : « Je suis un pessimiste actif » (4 mars 1981)
408 is qui n’en seraient pas moins contraires à notre neutralité , puisqu’elles sont par nature offensives (le premier qui tire a toute
73 1981, Articles divers (1978-1981). Information n’est pas savoir (octobre-décembre 1981)
409 ances de profiter un peu plus que le bon de cette neutralité . Car la technique a pour fonction de faciliter nos efforts et d’en mu
74 1981, Articles divers (1978-1981). Information n’est pas savoir (octobre 1981)
410 ances de profiter un peu plus que le bon de cette neutralité . Car la technique a pour fonction de faciliter nos efforts et d’en mu
75 1981, Cadmos, articles (1978–1986). L’apport culturel de l’Europe de l’Est (printemps 1981)
411 . » Mea culpa… Mais ce colloque, au-delà de toute neutralité , devrait enfin nous décider à percevoir la voix profonde et l’appel s
76 1981, Articles divers (1978-1981). Robert Aron, Fragments d’une vie [préface] (1981)
412 ux États-Unis où je serai moins gênant pour notre neutralité . En 1941, Robert est « victime de la première arrestation collective
77 1983, Articles divers (1982-1985). La Suisse et quelle Europe ? (1983)
413 se joindre à la fête, ne fût-ce qu’en vertu de sa neutralité , mais plus encore, et d’une manière plus structurelle, en vertu de sa
414 la Suisse en fait déjà partie ; l’obstacle de la neutralité a donc été écarté. Mais le Conseil de l’Europe est sans pouvoirs. Il
415 s à formuler. Ce sont les trois suivantes : 1° la neutralité conçue comme refus de recourir à la guerre pour régler aucun problème
78 1984, Articles divers (1982-1985). Autour de l’Avenir est notre affaire : conclusions (1984)
416 que où j’étais sans doute moins gênant pour notre neutralité , chargé d’une mission de conférences sur la Suisse et d’un projet d’e
79 1986, Cadmos, articles (1978–1986). Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)
417 é mis aux arrêts immédiatement pour atteinte à la neutralité suisse et même bien pire : j’étais accusé de mettre en péril la sécur
80 1988, Inédits (extraits de cours). Fédéralisme
418 mmunes diverses, la fédération est condamnée à la neutralité , donc à la paix ou à l’éclatement. L’État-nation, au contraire, du fa