1 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
1 euses que nous avions jusqu’alors enviées, et une nuit , nous fîmes le procès de toutes les jouissances humaines. L’espèce de
2 Nous voyons se fausser le rythme des jours et des nuits à mesure que se développe une civilisation mécanicienne. (Les machine
3 disme, trop lucide, est un amour de fatigués (Les Nuits , l’Europe galante, de Morand). La lucidité aiguë de nos psychologues
2 1926, Articles divers (1924–1930). L’atmosphère d’Aubonne : 22-25 mars 1926 (mai 1926)
4 e volley-ball ? Le Casino offrit pendant quelques nuits la vision étrange d’une salle où les spectateurs étendus en pyjamas s
3 1926, Articles divers (1924–1930). Confession tendancieuse (mai 1926)
5 onscience. Joie, dégoût, lueurs éteintes dans une nuit froide. Les notes d’un chant qui voudrait s’élever. Puis enfin la mar
4 1926, Articles divers (1924–1930). Soir de Florence (13 novembre 1926)
6 pe dans la maison blanche nous a révélé proche la nuit . Nous nous sommes retournés vers la ville. Fleurs de lumières sur le
7 unes et roses près de l’eau, puis perdent dans la nuit leurs lignes graves. Toutes ces formes devinées dans l’espace nous en
8 gé dans un système d’ondes de forces qui tisse la nuit vibrante, intérêts, politesses, politiques, regards, musiques — cette
5 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Louis Aragon, Le Paysan de Paris (janvier 1927)
9 la composition n’est pas sans rappeler celle des Nuits d’octobre de Nerval ; forme qui permet à l’auteur de divaguer de la p
10 a description réaliste ou imaginée d’une boîte de nuit , d’une devanture, d’un parc public. Ce n’est pas le meilleur livre de
6 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
11  ! toutes les femmes que j’ai fait souffrir cette nuit d’un long regard de damné. À minuit, tellement épuisé que je mêlais à
7 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’autre œil (février 1927)
12 stoire, une idée de génie vint s’asseoir certaine nuit . Elle parla par la bouche de Lugin, sa langue dans la langue de Lugin
8 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Entr’acte de René Clair, ou L’éloge du Miracle (mars 1927)
13 ailleuse de phares d’auto, les 100 000 yeux de la nuit . Des imprécisions rapides. Un chasseur, toujours sur son toit ; il ti
9 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
14 rs nos premiers pas. Aragon, dans ces tempêtes de nuits filantes où s’enfuient, souffles à peine parfumés, les vices enlacés
10 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). René Crevel, La Mort difficile (mai 1927)
15 ui donne à ce livre sa valeur de document humain, nuit à sa valeur littéraire. Je n’aime guère ce style abstrait, semé de re
11 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Récit du pickpocket (fragment) (mai 1927)
16 e, j’écrivais un mot d’adieu à ma maîtresse d’une nuit et je partais dans une direction quelconque. Il advint que ce fut cel
17 prendre conscience de soi-même — je découvris une nuit , au moment de m’endormir, que ma passion du vol n’était qu’une longue
12 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Girard, Connaissez mieux le cœur des femmes (juillet 1927)
18 Paterne son neveu de fumer le matin, de sortir la nuit , et qui lui fait jurer sur la Bible de ne pas entrer dans les cafés.
13 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La part du feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)
19 14. Paul Morand, auteur d’Ouvert et de Fermé la nuit , titres également scandaleux. Le Grand Écart, roman de M. Cocteau, a
20 M. Cocteau, a donné son nom à un établissement de nuit très en vogue à Paris. Cambronne (général), 1770-1842. Louis Aragon e
14 1927, Articles divers (1924–1930). Dés ou la clef des champs (1927)
21 me sentis perdre pied délicieusement. Et de cette nuit peut-être, je ne saurai jamais rien… (sinon qu’au lendemain je n’avai
15 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
22 eur, le homard avait rougi : il conserva toute la nuit une magnifique couleur orangée. Gérard semblait habitué à ces sortes
23 es à la mesure de votre générosité. Vos boîtes de nuit sont des sortes de distributeurs automatiques de plaisir. Autant dire
24 t. Vous savez, je lance mes filets dans l’eau des nuits , et quelquefois j’en ramène des animaux aux yeux bizarres où je sais
25 dormir. » Se penchant vers moi il prononça : « La nuit sera noire et blanche. » Je ressentis quelque émotion à l’ouïe de cet
26 d’ombre flatteuse aux caprices redoutables. Cette nuit -là nous rencontrâmes des anges au coin des ruelles, des oiseaux nous
27 . Seules des trompes d’autos s’appelaient dans la nuit froide. Gérard ne disait presque plus rien ; à peine, de temps en tem
28 la. Gérard m’expliqua qu’il en était ainsi chaque nuit , que l’animal devenait nerveux et que depuis quelques semaines, il av
16 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
29 n diminuant vertigineusement et l’égarent dans sa nuit . Je saute quelques délires et pas mal de superstitions. Enfin cette e
17 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Prison. Ailleurs. Étoile de jour (mars 1929)
30 jour (mars 1929)s Prison Prisonnier de la nuit mais plus libre qu’un ange prisonnier dans ta tête mais libre comme a
31 avant cette naissance aux lents vertiges Quand la nuit s’effeuille et se fane prisonnier d’une saison morte au tombeau des f
32 grâce tendrement dénouée de ta vie comme de cette nuit le jour d’un grand été   qui consent… Ailleurs Colombes lumine
18 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
33 aune et verte… Quel est donc ce sommeil « dans la nuit de la vie » — et cet aveu mystérieux : « La perfection n’a pas de pla
19 1930, Articles divers (1924–1930). Le prisonnier de la nuit (avril 1930)
34 Le prisonnier de la nuit (avril 1930)o I Depuis le temps qu’on tire du canon à son perdu d
35 r dans l’aube sans refuges… VI Prisonnier de la nuit mais plus libre qu’un ange prisonnier dans ta tête mais libre comme a
36 ant cette naissance aux lents vertiges — quand la nuit s’effeuille et se fane prisonnier d’une saison morte au tombeau des f
37 grâce tendrement dénouée de ta vie comme de cette nuit le jour d’un grand été qui consent… o. « Le prisonnier de la nuit 
38 rand été qui consent… o. « Le prisonnier de la nuit  », Latitude longitude, numéro des Cahiers de l’Anglore, Genève, n° 4,
20 1930, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les soirées du Brambilla-club (mai 1930)
39 enir de l’ombrelle rouge de Versailles. Paris la nuit oublie parfois d’être spirituelle, devient tragique ou tout simplemen
40 pied ; mais moi je me méfie ; se promener seul la nuit dans une ville étrangère, n’est-ce point la définition même de la lux
41 ide et tiède comme l’adolescence, un désespoir de nuit d’été sous le tilleul où elle n’est pas venue… (C’est ici le lieu de
42 cette minuscule voiture. Déjà nous traversons la nuit rose et violette de Montparnasse. Là, l’insondable lubie d’un agent n
43 ’hôtel, ferme sa porte à double tour. Ah ! qu’une nuit enfin, à la faveur de mon sommeil, on me vole à moi-même ! Que des êt
44 e brouillard qui cachait le front des palais, une nuit d’hiver, je chantonnais la Barcarolle en descendant le Grand Canal, —
45 Il faudrait la mélodie. La fanfare s’éloigne. La nuit est chaude sur les collines. Un grand verre de bière à l’auberge dése
21 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
46 e sortie… Dormir au fil de l’eau, entre l’étrange nuit d’un autre bal et cette perspective de voyage au hasard et commencé d
22 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
47 u souffle »… Mais alors tout s’allume et voici la nuit des faubourgs de Pest, au-dessous de nous. 12. Un bal, ou de l’ivr
48 comme d’autres aux approches du mal de mer. À la nuit , j’ai rôdé dans la campagne aux collines basses, d’apparence rocheuse
49 urdité d’être n’importe où. Une panique balaye la nuit déserte jusqu’à l’horizon. Où vas-tu, les mains vides, faiblement ? A
50 justement j’allais rattraper, comme un pan de la nuit fuyante, un songe où j’ai dû voir l’objet pour la première fois — ou
51 e faire des bonds courts sur la plaine inondée de nuit . J’essayais de penser par-dessous le rythme obstiné de cette hurlante
52 enne à cause des serrures… Peut-être y passer une nuit — rôder à la recherche de Gérard par les rues noires aux palais vides
23 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
53 es, nous faisions des projets dont on parlait, la nuit , dans les chambres où les curiosités et les enthousiasmes en désordre
24 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
54 c de la fumée noire qui s’en échappait. Osaka, la nuit , avait un air étrange, quelque chose comme un océan battu par la temp
55 a et Sankatsu, sa bien-aimée. Suicide et Osaka la nuit  ! Il ne comprenait pas pourquoi ces deux mots lui semblaient avoir de
56 onne n’aimait. Il décida de retourner chez lui la nuit même, et après s’être demandé avec quelque anxiété comment il ferait
25 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
57 es jours, à les « gauchir »…) Le héros de Vol de nuit , non déshumanisé certes, s’élève à une vertu surhumaine. Je crois que
26 1932, Articles divers (1932-1935). « Mouvement », « La morte ou la nue », « Ainsi » (16 avril 1932)
58 ube sans frontières nos corps sont dans l’autre nuit mais c’est ici que je t’ai touchée pour la première fois Ains
27 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
59 première fois, dans la solitude d’une chambre la nuit , — si c’est le lieu de sa prière. Les faits l’attendent : elle les ju
28 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
60 accessible au plus profond du désespoir et de la nuit , par la foi seule, — qui ne vient pas de nous. Telle est la démarche
29 1932, Le Paysan du Danube. Le sentiment de l’Europe centrale
61 e où des filles s’éloignent en chantant. Voici la nuit du souvenir, brève nuit d’août et souvenirs de nos enfances. Ce soir
62 ent en chantant. Voici la nuit du souvenir, brève nuit d’août et souvenirs de nos enfances. Ce soir des Signes où des renard
63 s larmes dans ses yeux, c’était la guerre. Brève nuit d’août, le temps d’un peu se souvenir. Et bientôt paraîtra l’aube dur
30 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Un soir à Vienne avec Gérard
64 eur, le homard avait rougi : il conserva toute la nuit une magnifique couleur orangée. Gérard semblait habitué à ces sortes
65 a mesure exacte de leur générosité. Vos boîtes de nuit sont des sortes de distributeurs automatiques de plaisir. Autant dire
66 t. Vous savez, je lance mes filets dans l’eau des nuits , et quelquefois j’en ramène des animaux aux yeux bizarres où je sais
67 dormir. » Se penchant vers moi il prononça : « La nuit sera noire et blanche. » Je ressentis quelque émotion à l’ouïe de cet
68 d’ombre flatteuse aux caprices redoutables. Cette nuit -là nous rencontrâmes des anges au coin des ruelles, des oiseaux nous
69 . Seules des trompes d’autos s’appelaient dans la nuit froide. Gérard ne disait presque plus rien ; à peine, de temps en tem
70 la. Gérard m’expliqua qu’il en était ainsi chaque nuit , que l’animal devenait nerveux et que depuis quelques semaines, il av
31 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Une « tasse de thé » au Palais C…
71 r. Paroles aussitôt oubliées, mais je sais que la nuit va s’éteindre. L’un m’a soufflé quelque chose dans la tête par la pai
72 nous, au bord du péristyle arrêtés, au bord de la nuit qui nous possède encore, nous assistons au miracle hostile. Elle se t
73 , à la minute où l’on voit de très près, entre la nuit qui s’évapore et l’aube encore vacillante, le vide absurde où s’en vo
74 nous séparer ? Ce corps de femme défend encore sa nuit , si nu pourtant dans la soie et le velours, dans la lumière froide et
32 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
75 e sortie… Dormir au fil de l’eau, entre l’étrange nuit du bal et cette perspective invraisemblable d’un voyage au hasard com
76 u souffle »… Mais alors tout s’allume et voici la nuit des faubourgs de Pest, au-dessous de nous. xii Un bal, ou de l’iv
77 comme d’autres aux approches du mal de mer. À la nuit , j’ai rôdé dans la campagne aux collines basses, d’apparence rocheuse
78 urdité d’être n’importe où. Une panique balaye la nuit déserte jusqu’à l’horizon. Où vas-tu, les mains vides, faiblement ? A
79 justement j’allais rattraper, comme un pan de la nuit fuyante, un songe où j’ai dû voir l’Objet pour la première fois — ou
80 e faire des bonds courts sur la plaine inondée de nuit . J’essayais de penser par-dessous le rythme obstiné de cette hurlante
81 enne à cause des serrures. Peut-être y passer une nuit — rôder à la recherche de Gérard par les rues noires aux palais vides
33 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
82 aune et verte… Quel est donc ce sommeil « dans la nuit de la vie » — et cet aveu mystérieux : « La perfection n’a pas de pla
34 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
83 Petit journal de Souabe À la tombée d’une nuit froide, en avril, le voyageur descend dans un vieux bourg de Souabe,
84 rde ses flèches, il ne tuerait qu’un songe. ») La nuit fraîche m’a réveillé. Mais tandis qu’ici j’écris, je me sens tout bai
85 a chambre et dans les corridors, pendant toute la nuit , et qu’on n’y regarde pas à quelques kilowatts. Je veux être mis en b
86 e soir la comprenne et lui réponde sourdement. La nuit s’ouvre comme un jardin aux allées aventureuses. Je sortirai dans les
87 Tout d’un coup le sommeil me vide les jambes. La nuit se ferme à l’imagination, cette nuit qu’il eût fallu vivre tout entiè
88 s jambes. La nuit se ferme à l’imagination, cette nuit qu’il eût fallu vivre tout entière et qui n’est plus bonne qu’à dormi
89 Il faudrait la mélodie.) La fanfare s’éloigne. La nuit est chaude sur les collines. Un grand verre de bière à l’auberge dése
90 elque chose de bien vrai et qui s’est passé cette nuit  ? Plusieurs choses sont douces au désir de celui qui marche dans une
91 véritable silence, les yeux clos. L’arbre, en sa nuit vivante, rêve de nous. Plus tard, nous nous sommes regardés sans fin.
92 s fin. (Ah ! comment dire ! Vraiment ce fut cette nuit .) Un vent léger écartait une branche et la Lune éclairait à longs tra
93 éfiniment grandiose et musical. Ainsi coula cette nuit sans partage, et nos mains ne s’étaient point touchées, lorsque au po
35 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
94 d’allure fantastique déambulent à la tombée de la nuit dans les clairières, comme des arbres qui se mettraient en marche, et
95 els secrets longuement, lentement fortifiés…   La nuit , les moustiques tissent une rumeur dans l’obscurité profonde. Des cri
36 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Appendice. Les Soirées du Brambilla-Club, (1930)
96 illa-Club (1930) Pour Albert Béguin. Paris la nuit oublie parfois d’être spirituelle, devient tragique ou tout simplemen
97 pied ; mais moi je me méfie ; se promener seul la nuit dans une ville étrangère, n’est-ce point la définition même de la lux
98 ide et tiède comme l’adolescence, un désespoir de nuit d’été sous le tilleul où elle n’est pas venue… (C’est ici le lieu de
99 cette minuscule voiture. Déjà nous traversons la nuit rose et violette de Montparnasse. Là, l’insondable lubie d’un agent n
100 ’hôtel, ferme sa porte à double tour. Ah ! qu’une nuit enfin, à la faveur de mon sommeil, on me vole à moi-même ! Que des êt
101 e brouillard qui cachait le front des palais, une nuit d’hiver, je chantonnais la Barcarolle en descendant le Grand Canal, —
37 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Introduction. Le sentiment de l’Europe centrale
102 e où des filles s’éloignent en chantant. Voici la nuit du souvenir, brève nuit d’août et souvenirs de nos enfances. Ce « soi
103 ent en chantant. Voici la nuit du souvenir, brève nuit d’août et souvenirs de nos enfances. Ce « soir des signes » où des re
104 es larmes dans ses yeux, c’était la guerre. Brève nuit d’août, le temps d’un peu se souvenir. Et bientôt paraîtra l’aube dur
38 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais C…
105 r. Paroles aussitôt oubliées, mais je sais que la nuit va s’éteindre. L’un m’a soufflé quelque chose dans la tête par la pai
106 nous, au bord du péristyle arrêtés, au bord de la nuit qui nous possède encore, nous assistons au miracle hostile. Elle se t
107 , à la minute où l’on voit de très près, entre la nuit qui s’évapore et l’aube encore vacillante, le vide absurde où s’en vo
108 nous séparer ? Ce corps de femme défend encore sa nuit , si nu pourtant dans la soie et le velours, dans la lumière froide et
39 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
109 e sortie… Dormir au fil de l’eau, entre l’étrange nuit du bal et cette perspective invraisemblable d’un voyage au hasard com
110 u souffle »… Mais alors tout s’allume et voici la nuit des faubourgs de Pest, au-dessous de nous. Un bal, ou de l’ivresse
111 comme d’autres aux approches du mal de mer. À la nuit , j’ai rôdé dans la campagne aux collines basses, d’apparence rocheuse
112 urdité d’être n’importe où. Une panique balaye la nuit déserte jusqu’à l’horizon. Où vas-tu, les mains vides, faiblement ? A
113 justement j’allais rattraper, comme un pan de la nuit fuyante, un songe où j’ai dû voir l’objet pour la première fois — ou
114 e faire des bonds courts sur la plaine inondée de nuit . J’essayais de penser par-dessous le rythme obstiné de cette hurlante
115 enne à cause des serrures. Peut-être y passer une nuit — rôder à la recherche de Gérard par les rues noires aux palais vides
40 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
116 d’allure fantastique déambulent à la tombée de la nuit dans les clairières, comme des arbres qui se mettraient en marche, et
117 quels secrets longuement, lentement fortifiés… La nuit , les moustiques tissent une rumeur dans l’obscurité profonde. Des cri
41 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
118 aune et verte… Quel est donc ce sommeil « dans la nuit de la vie » — et cet aveu mystérieux : « …la perfection n’a pas de pl
42 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
119 Petit journal de Souabe À la tombée d’une nuit froide, en avril, le voyageur descend dans un vieux bourg de Souabe,
120 rde ses flèches, il ne tuerait qu’un songe. ») La nuit fraîche m’a réveillé. Mais tandis qu’ici j’écris, je me sens tout bai
121 a chambre et dans les corridors, pendant toute la nuit , et qu’on n’y regarde pas à quelques kilowatts. Je veux être mis en b
122 e soir la comprenne et lui réponde sourdement. La nuit s’ouvre comme un jardin aux allées aventureuses. Je sortirai dans les
123 Tout d’un coup le sommeil me vide les jambes. La nuit se ferme à l’imagination, cette nuit qu’il eût fallu vivre tout entiè
124 s jambes. La nuit se ferme à l’imagination, cette nuit qu’il eût fallu vivre tout entière et qui n’est plus bonne qu’à dormi
125 Il faudrait la mélodie.) La fanfare s’éloigne. La nuit est chaude sur les collines. Un grand verre de bière à l’auberge dése
126 elque chose de bien vrai et qui s’est passé cette nuit  ? Plusieurs choses sont douces au désir de celui qui marche dans une
127 véritable silence, les yeux clos. L’arbre, en sa nuit vivante, rêve de nous. Plus tard, nous nous sommes regardés sans fin.
128 s fin. (Ah ! comment dire ! Vraiment ce fut cette nuit .) Un vent léger écartait une branche et la Lune éclairait à longs tra
129 éfiniment grandiose et musical. Ainsi coula cette nuit sans partage, et nos mains ne s’étaient pas touchées, lorsque au poin
43 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
130 ps présent 19 mars 1939 « Le Führer a passé la nuit au Hradschin. » Après Vienne, avec Prague, c’est une Europe qui vient
131 ternisée d’un soir d’été, après l’orage, avant la nuit , dans une gloire déchirante et délicieuse comme les secondes voix de
132 el d’angoisse et de haine ! — Malheur sur nous ! Nuit lugubre, sans sommeil — rythmée d’armes martelées — meute folle, meur
133 ne , entre l’arrivée au pouvoir de Pétain dans la nuit du 16 juin, et l’appel de Londres lancé par de Gaulle le 18 juin. L’a
134 a lune, au-dessus des premiers nuages. Une grande nuit s’ouvre au travail paisible. D’heure en heure, je me lève et sors. Je
135 e de cette avenue, à telle heure du jour ou de la nuit , j’y vais encore une fois, pour la retrouver déjà… Que signifie tant
136 iennes aux lacs gelés. Nous dûmes passer toute la nuit dans les lugubres baraquements de la base de Gander, à Terre-Neuve. U
137 leu de plomb. Aux approches de l’Irlande vient la nuit . Derrière nous, tout est flamme et or. Mais un toit d’ombre épaisse d
138 verons-nous quelques chambres pour le reste de la nuit  ? Deux jeunes Américains du convoi m’interrogent. Cet hôtel ne leur
139 salles de bains. Mais comment dormirais-je cette nuit  ? J’arrive au rendez-vous après sept ans, furtivement, à la faveur d’
140 us après sept ans, furtivement, à la faveur d’une nuit déserte. Un rendez-vous dont j’avais bien souvent désespéré, après ce
141 personne ne peut deviner si c’est le matin ou la nuit qui approche. Mais chacun peut à chaque instant choisir, et s’efforce
44 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — I
142 ze dernières minutes, la dernière cigarette d’une nuit mal dormie, le moment de refermer les valises entre deux coups d’œil
143 r image. Un jour, il faudra s’arrêter, passer une nuit , se réveiller dans ce village où je suis né ; mesurer mon âge et le T
45 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VII
144 s de jardins en terrasses pleins de lucioles à la nuit , quand les violoneux du village viennent donner la sérénade. Et nous
145 it de s’éveiller, luisant et neuf, de la première nuit … Et ces deux grands étés américains, dans les demeures trop vastes de
146 ointain que l’eau n’a point doublé, déjà prise de nuit , rêvant jusqu’à mes pieds. Par une chaude soirée du mois d’août 192.,
46 1933, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Histoires du monde, s’il vous plaît ! » (janvier 1933)
147 est allé au livre de Céline, Voyage au bout de la nuit , chef-d’œuvre de « documentaire », mauvais roman… Autre signe : les j
47 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Solutions pratiques ? (mars 1933)
148 e du « savoir » chrétien Nous marchons dans la nuit , ne connaissant, de par notre nature, ni le pourquoi, ni le « vers qu
149 c qu’une grande lumière leur est venue dans cette nuit  ? Est-ce qu’ils ont, eux, la clef du mystère ou du scandale ? Non, je
150 savent simplement ce qu’il faut faire dans cette nuit pour en sortir un jour. Ils savent que le Christ leur promet la lumiè
48 1933, Articles divers (1932-1935). Positions d’attaque pour l’ordre nouveau (décembre 1933)
151 ui le traduisent en faits. Les aristocrates de la nuit du 4 août accomplissent un acte de renoncement aux privilèges. Mais à
49 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Précisions sur la mort du Grand Pan (avril 1934)
152 corbeau, dans les cris funèbres des oiseaux de la nuit , dans les rugissements éloignés des bêtes sauvages. » (Benjamin Const
50 1934, Journal de Genève, articles (1926–1982). Sara Alelia (25 mai 1934)
153 us dirai pas à quelle heure je l’ai terminé cette nuit  ». — « Des livres comme celui-là, ça aide à vivre ! » Tout le charme
51 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Le mouvement des groupes — Kagawa (4 août 1934)
154 mmobilité presque totale, et un assassin dont les nuits sont hantées par les apparitions de sa victime. Ils dorment côte à cô
52 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notice biographique [Kierkegaard] (août 1934)
155 ès simple. Il travaillait une grande partie de la nuit . Il aimait se promener à l’aube. Puis il se remettait à écrire. Vers
53 1934, Politique de la personne. Principes d’une politique du pessimisme actif — Sur la devise du Taciturne
156 accessible au plus profond du désespoir et de la nuit , par la foi seule, — qui ne vient pas de nous. Telle est la démarche
54 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
157 ’Inauguration de la Statue du dieu au seuil de la nuit sans histoire où tous les hommes en rangs serrés sans fin marcheront
55 1934, Politique de la personne (1946). Principes d’une politique du pessimisme actif — Sur la devise du Taciturne
158 accessible au plus profond du désespoir et de la nuit , par la foi seule, — qui ne vient pas de nous. Telle est la démarche
56 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
159 ’Inauguration de la Statue du dieu au seuil de la nuit sans histoire où tous les hommes en rangs serrés sans fin marcheront
57 1935, Articles divers (1932-1935). Mystère de la Vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) (mars 1935)
160 n en enfer de Rimbaud : « Sur les routes, par les nuits d’hiver, sans gîte, sans habits, sans pain, une voix étreignait mon c
161 nt, qu’elle peut poursuivre sans s’égarer dans la nuit . La loi de formation : le mode singulier de la personnification de la
58 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
162 hef des juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit , et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ;
163 ’est-ce que j’ai donc vécu, pendant cette fameuse nuit  ?… Toute son expérience échouait devant l’apparition du souvenir terr
164 n pouvait se risquer à discuter avec cet homme de nuit , quand il ne s’agit plus d’agir, mais seulement d’agiter des pensées…
165 trement ou plus réellement qu’il ne le fut, cette nuit -là ? Faisons-nous autre chose que de répéter formellement des vérités
59 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
166 s et sous la pression populaire, en une espèce de nuit du 4 août de la pensée, abdiquant tous ses privilèges pêle-mêle, entr
60 1936, Articles divers (1936-1938). Forme et transformation, ou l’acte selon Kierkegaard (janvier 1936)
167 ormes. Au premier pas que nous faisons dans notre nuit , voici que le chemin s’éclaire et que les perspectives se dégagent. E
168 que nous prophétisons. Le chrétien marche dans la nuit en créant sa lumière et son chemin5, lumière qui n’est pas sa lumière
169 dre, au lieu de croire et de faire un pas dans la nuit , sur ce « chemin » qui est le Christ présent. Il y a abîmes entre ces
170 ie au prophète11 : « Sentinelle, que dis-tu de la nuit  ? Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? — La sentinelle a répondu : Le
171 dis-tu de la nuit ? Sentinelle, que dis-tu de la nuit  ? — La sentinelle a répondu : Le matin vient, et la nuit aussi ! Si v
172 — La sentinelle a répondu : Le matin vient, et la nuit aussi ! Si vous voulez interroger, interrogez ; convertissez-vous et
61 1936, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Le Problème du bien (12 septembre 1936)
173 M. Monod revient de loin. Les Soliloques dans la nuit , fragments d’un journal de jeunesse qui remplissent 200 pages du prem
62 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Le problème de la culture
174 s, la naissance, et l’ampleur véritable. Ainsi la nuit surprend les hommes, ainsi les crises et les paniques s’installent. M
63 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
175 t les mauvais savants, c’est prétendre étudier la nuit sans le secours de la lumière. Le sens du passé n’apparaît qu’aux yeu
64 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
176 t l’évasion ne s’opposent pas comme le jour et la nuit . Je les définirais plutôt comme deux manières de s’endormir. Au fond
65 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Le problème de la culture
177 es, la naissance et l’ampleur véritable. Ainsi la nuit surprend les hommes, ainsi les crises et les paniques s’installent. M
66 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
178 t les mauvais savants, c’est prétendre étudier la nuit sans le secours de la lumière. Le sens du passé n’apparaît qu’aux yeu
67 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
179 t l’évasion ne s’opposent pas comme le jour et la nuit . Je les définirais plutôt comme deux manières de s’endormir, deux mou
68 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
180 rentrer des champs, où elle travaille jusqu’à la nuit tombée. Nous sommes dans une cuisine de ferme mais la fermière nous r
181 il fait presque froid. Dans ce silence vide de la nuit campagnarde, me voici seul encore éveillé, les yeux bien ouverts, l’e
182 de n’y porte plus d’ombres. Je me souviens de ces nuits de Paris, pleines d’appels fugitifs, assourdis ; de ces veillées fiév
183 ce que je les regrette ? Est-ce que l’heure de la nuit où l’on ne dort pas n’est pas toujours l’heure des mauvaises nostalgi
184 ent l’histoire de la naissance de nos démons ? La nuit ne pose pas de questions immédiates. C’est pourquoi, dans cette heure
185 ) les hommes sont plus éloignés que jamais ? « La nuit est faite pour dormir », me disait un gardien de l’ordre qui m’avait
186 . « Voyez-vous ! c’est qu’il a fait un vent cette nuit  ! » 11 novembre 1934 D’une manière générale, ils ne sont pas conscien
187 elle m’a bien reconnue, mais elle va passer cette nuit , vous savez, elle est toute chargée, bou die, l’estomac et tout. — Ma
188 et on partage. C’est toujours assez compliqué. La nuit , par un dernier respect pour la moribonde qu’ils veillent à tour de r
69 1937, Articles divers (1936-1938). Chamisso et le Mythe de l’Ombre perdue (mai-juin 1937)
189 nt cet obstacle dernier. Il a beau n’aller que de nuit aux rendez-vous avec Mina. Le jour venu de signer le contrat, devant
70 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
190 s diatribes, au respect des valeurs spirituelles. Nuit de Pâques Clair de lune, à minuit, après l’orage. Vocabulaire insuffi
191 ens. Et voilà que cela prend les chiens. Toute la nuit , ils se sont battus dans la remise qui est juste au-dessous de notre
192 il Ça n’a pas encore cessé chez les chiens. Cette nuit , les crapauds s’y sont mis. Un vieux mâle coasse des notes basses, et
193 m’a bien reconnue, mais elle va « passer » cette nuit , vous savez, elle est toute chargée, bou die ! l’estomac et tout. — M
194 et on partage. C’est toujours assez compliqué. La nuit , par un dernier respect pour la moribonde qu’ils veillent à tour de r
195 pour s’aider ! 8 mai Il y a eu du bruit toute la nuit . Vers 2 heures, nous nous réveillons. Une âcre fumée remplit la chamb
196 lave aujourd’hui ! Ma belle-mère est morte cette nuit . Il ne faut pas se moquer des gens en deuil ! » — Mais, monsieur Sima
71 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
197 ce qui naît et ce qui meurt qui nous émeut. Cette nuit , avant d’aller me coucher, j’ai été voir au poulailler. (Nous attendi
72 1937, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Introduction au Journal d’un intellectuel en chômage (août 1937)
198 emps qui a pris le rythme des vies simples. Et la nuit retrouvée, la vraie nuit noire et muette où rôdent les grandes menace
199 des vies simples. Et la nuit retrouvée, la vraie nuit noire et muette où rôdent les grandes menaces originelles ! On l’avai
73 1937, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Pages inédites du Journal d’un intellectuel en chômage (octobre 1937)
200 ment à toute culture véritable. ⁂ Île de R. — La nuit  ! Je l’avais oubliée à Paris. La nuit des villes n’est pas cette mort
201 de R. — La nuit ! Je l’avais oubliée à Paris. La nuit des villes n’est pas cette mort opaque dont il faut redouter je ne sa
202 e sais quelle invisible et brusque vie tout près. Nuit des villes, rouge et circulante, pleine de rumeurs, comparable à la f
203 rectangles détachés violemment au bas de l’énorme nuit . On ne voit que ces figures géométriques, dominées par le clocher à t
204 geur sur la terre… » — Jamais plus que dans cette nuit . ⁂ Fin de séjour à A… (Gard). — Tout est en place. Je garderai toute
74 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Gösta Berling, par Selma Lagerlöf (novembre 1937)
205 ar un traité avec le diable, vient mourir dans la nuit de Noël au rythme familier des marteaux de la forge rebâtie. Les Cava
75 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
206 ure. Les côtes, elles aussi, se transforment. Une nuit de vent bouleverse leur dessin et leurs couleurs, apporte un banc de
207 omme l’appellent les vieux du village. Il faisait nuit noire, et un de ces mauvais froids humides. Rien de plus lugubre que
208 ils sont aujourd’hui ! Ils sont venus pendant la nuit , on a su qui c’était par la suite. Ils ont pris la chèvre, l’ont pass
209 s cheminées et à travers le toit fragile, jour et nuit . Quand nous sortons pour aller voir la côte bouleversée, il nous faut
210 ce qui naît et ce qui meurt qui nous émeut. Cette nuit , avant d’aller me coucher, j’ai été voir encore au poulailler. (Nous
211 es qui grandissent d’un pouce au moins pendant la nuit . Nous allumons une première cigarette pour enfumer les pucerons des r
76 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
212 ées de son appartement de Copenhague, pendant ses nuits géniales pleines de ricanements et de prières. Ils pensaient en march
213 rentrer des champs, où elle travaille jusqu’à la nuit tombée. Nous sommes dans une cuisine de ferme, mais la fermière nous
214 tout permis.) 30 octobre 1934 Trop penser nuit . — Trop d’idées dans ces pages, trop de raisonnements ! me soufflait
215 il fait presque froid. Dans ce silence vide de la nuit campagnarde, me voici seul encore éveillé, les yeux bien ouverts, l’e
216 de n’y porte plus d’ombres. Je me souviens de ces nuits de Paris, pleines d’appels fugitifs, assourdis ; de ces veillées fiév
217 ce que je les regrette ? Est-ce que l’heure de la nuit où l’on ne dort pas n’est pas toujours l’heure des mauvaises nostalgi
218 ent l’histoire de la naissance de nos démons ? La nuit ne pose pas de questions immédiates. C’est pourquoi, dans cette heure
219 ) les hommes sont plus éloignés que jamais ? « La nuit est faite pour dormir », me disait un gardien de l’ordre qui m’avait
220 précises ? 4 novembre 1934 Cette note de la nuit dernière peut corriger ce que je disais de l’anti-intellectualisme :
221 . « Voyez-vous ! c’est qu’il a fait un vent cette nuit  ! » 11 novembre 1934 D’une manière générale, ils ne sont pas co
222 Nous ne sortons plus guère qu’à la tombée de la nuit , pour la descente quotidienne au village. Emmitouflés et silencieux,
223 sont en dernier recours vaines et illusoires. Nuit de Pâques 1935 Clair de lune, à minuit, après l’orage. Vocabulaire
224 ens. Et voilà que cela prend les chiens. Toute la nuit , ils se sont battus dans la remise qui est juste au-dessous de notre
225 Ça n’a pas encore cessé chez les chiens. Cette nuit , les crapauds s’y sont mis. Un vieux mâle coasse des notes basses, et
226 m’a bien reconnue, mais elle va « passer » cette nuit , vous savez, elle est toute chargée, bou die ! l’estomac et tout. — M
227 et on partage. C’est toujours assez compliqué. La nuit , par un dernier respect pour la moribonde qu’ils veillent à tour de r
228 er ! 8 mai 1935 Il y a eu du bruit toute la nuit . Vers 2 heures, nous nous réveillons. Une âcre fumée remplit la chamb
229 lave aujourd’hui ! Ma belle-mère est morte cette nuit . Il ne faut pas se moquer des gens en deuil ! — Mais Monsieur Simard…
77 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
230 rebuts d’humanité, la fin des fins, le bout de la nuit … Mais ce soir, sous les marronniers de l’avenue, tout ce petit monde
78 1938, Articles divers (1936-1938). Søren Kierkegaard (février 1938)
231 , en 1835. Il travaillait une grande partie de la nuit . Georg Brandes raconte qu’on pouvait le voir, de la rue, arpenter lon
79 1938, Articles divers (1936-1938). Nouvelles pages du Journal d’un intellectuel en chômage (avril 1938)
232 ement à toute culture véritable. Île de R. — La nuit  ! Je l’avais oubliée à Paris. La nuit des villes n’est pas cette mort
233 de R. — La nuit ! Je l’avais oubliée à Paris. La nuit des villes n’est pas cette mort opaque dont il faut redouter je ne sa
234 e sais quelle invisible et brusque vie tout près. Nuit des villes, rouge et circulante, pleine de rumeurs, comparable à la f
235 rectangles détachés violemment au bas de l’énorme nuit . On ne voit que ces figures géométriques, dominées par le clocher à t
236 yageur sur la terre… » Jamais plus que dans cette nuit . Fin de séjour à A… (Gard). — Tout est en place. Je garderai toutef
80 1938, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Vues sur le national-socialisme (1er juin 1938)
237 approchés — on l’entendait encore au milieu de la nuit . Je reprends mes notes du 11 mars 1936. Une cérémonie sacrée. — Tro
81 1938, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Caquets d’une vieille poule noire (août 1938)
238 mont cite Spinoza — mais il est inquiet : dans la nuit du 21 mai, n’y tenant plus, il retourne au poulailler, dérange la pou
82 1938, La Vie protestante, articles (1938–1978). Le temps des fanatiques (25 novembre 1938)
239 ». Il doit être et rester : vigilance. Dans cette nuit universelle où la Colère de Dieu sévit par les mains de quelques tyra
240 adis au Prophète : « Sentinelle, que dis-tu de la nuit  ? — La sentinelle a répondu : le matin vient et la nuit aussi ! Si vo
241 — La sentinelle a répondu : le matin vient et la nuit aussi ! Si vous voulez interroger, interrogez ! Convertissez-vous et
83 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
242 bonheur et sa vie pour témoigner en faveur de la Nuit , c’est-à-dire du moi glorifié. L’amour fidèle dans le mariage chrétie
243 , c’était la chute dans l’illimité, au sein de la Nuit où s’effacent les formes, les visages, les destins singuliers : « Non
84 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse de Denis de Rougemont, lauréat du prix Rambert 1938 (novembre 1938)
244 ation secrète, qui est le combat du Jour et de la Nuit . J’espérais terminer mon livre aux alentours du 21 juin, date du sols
245 es : « Prenez garde ! prenez garde ! Voici que la nuit cède au jour ! » Et en effet, le 20 au soir — à peine plus tôt que je
85 1938, Journal d’Allemagne. Journal (1935-1936)
246 r, et n’aller point l’entendre et voir, quand une nuit de chemin de fer y suffirait, c’est se priver de certains rudiments d
247 m de sapin frais. « O Heil’ge Nacht ! », ô sainte nuit d’intimité, où de nouveau j’entends battre le cœur de mon ancienne « 
248 affaires dans une ville qui attend son Maître. Nuit du 10 au 11 mars 1936 Le tambour des SS, deux coups lents, trois c
249 Dieu n’ait retrouvé des humains. 21 juin 1936, nuit Fête du solstice d’été. — Dans la nuit noire, sur une plaine inég
250 1936, nuit Fête du solstice d’été. — Dans la nuit noire, sur une plaine inégale, où le pied bute, nous suivons des foul
251 es blouses blanches. Au-dessus, sur le fond de la nuit , ondule une paroi de bannières, paroi de flammes, sous les projecteur
252 sonore — quand il monte et se perd dans une belle nuit d’été, vers le ciel vide ! Minuit. La flamme jaillit de l’énorme bûch
86 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). Le bon vieux temps présent (20 mars 1939)
253 présent (20 mars 1939)b « Le Führer a passé la nuit au Hradschin. » Après Vienne, avec Prague, c’est une Europe qui vient
254 ternisée d’un soir d’été, après l’orage, avant la nuit , dans une gloire déchirante et délicieuse comme les secondes voix de
87 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). « Le matin vient, et la nuit aussi » (7 juin 1939)
255 « Le matin vient, et la nuit aussi » (7 juin 1939)e Le désarroi de l’époque — nous lisons cela
256 ec lucidité. L’Europe a connu des paniques et des nuits plus terribles que les nôtres, au lendemain des grandes invasions, du
257 e oracle de Séir : « Sentinelle, que dis-tu de la nuit  ? — Le matin vient, et la nuit aussi ! » C’est toujours le même drame
258 , que dis-tu de la nuit ? — Le matin vient, et la nuit aussi ! » C’est toujours le même drame que nous vivons, qu’il s’agiss
259 uble possibilité qu’elles offrent, le matin et la nuit qui viennent, et qui ne cesseront de venir jusqu’au Jour éternel ! Pr
260 dont nous vivrons ! e. « ‟Le matin vient et la nuit aussi” », Le Figaro, Paris, n° 158, 7 juin 1939, p. 1 et 3. f. « Kau
88 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Don Juan (juillet 1939)
261 l ne relève pas le défi. Nietzsche attend dans la nuit désertique des hauteurs. Une aube vient. C’est encore l’aube de la te
89 1939, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Âme romantique et le rêve (15 août 1939)
262 siècle de science positiviste. Est-il vrai que la nuit et le rêve n’ont rien à révéler qui importe au jour ? Est-il vrai que
263 du divers, du moi distinct et agissant. C’est la Nuit des sens et de l’esprit que décrit un Jean de la Croix, et dont la nu
264 esprit que décrit un Jean de la Croix, et dont la nuit des songes, chantée par les poètes, n’était que le symbole et le sign
265 ndicible ou ce discours sans mots entendu dans la nuit de la passivité, comment l’eussent-ils pu rendre au jour sans le trah
266 à y échapper par des sublimations : au fond de la nuit et de l’inconscient, c’est encore lui qu’il retrouvera sous des espèc
90 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La Poésie scientifique en France au xvie siècle, par Albert-Marie Schmidt (septembre 1939)
267 a créature : car un jour le redit au suivant, une nuit l’annonce à l’autre. Cette parole traverse tous les climats, jusqu’au
91 1939, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Puisque je suis un militaire… (septembre 1939)
268 lignés au cordeau. Partirons-nous au milieu de la nuit  ? Ou passerons-nous l’hiver ici ? Plus rien ne dépend de nous. C’est
269 n n’est plus poétique qu’un rassemblement dans la nuit , grouillant de casques, de reflets sourds et de gamelles entrechoquée
92 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue : naissance d’un drame (Noël 1939)
270 scène à étages… C’est justement celle de Zurich ! Nuit blanche. Trois actes se composent, irrésistiblement, impitoyablement.
93 1939, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Billet d’aller et retour (décembre 1939)
271 erte. ⁂ Imaginez un Paris englouti dans l’épaisse nuit des campagnes, mais une nuit sans clair de lune, sans arbres et sans
272 louti dans l’épaisse nuit des campagnes, mais une nuit sans clair de lune, sans arbres et sans abois lointains. On y rôde en
94 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
273 our du mythe. Car en tant que passion qui veut la Nuit et qui triomphe dans une Mort transfigurante, elle représente pour to
274 amment entre la Norme du Jour et la Passion de la Nuit  ; dresser cette figure de la Mort des Amants qu’exalte l’angoissant e
275 substituée à Iseut par ruse, passera la première nuit nuptiale avec le roi, sauvant ainsi sa maîtresse du déshonneur, tout
276 rejoindre une dernière fois son amie, pendant la nuit qui précède son départ. Il franchit d’un saut l’espace qui sépare les
277 ire Tristan. Pourtant il sent déjà, au fond de la nuit qui vient, poindre la flamme secrète, ravivée par l’absence. 9.L’a
278 it la volonté de la mort, la passion active de la Nuit qui leur dictait ses décisions fatales. 10.Le philtre Et voici
279 t se sont expliqués. Mais s’ils ont affronté « la Nuit obscure » avec la plus sévère et lucide passion, c’est qu’ils avaient
280 ive flamme d’amour » éclose aux « déserts » de la Nuit . Tristan, lui, ne peut rien avouer. Il veut comme s’il ne voulait pas
281 grandeur exemplaire de sa vie. Les raisons de la Nuit ne sont pas celles du Jour, elles ne sont pas communicables au Jour15
282 sombrer. ⁂ Les mots du Jour ne peuvent décrire la Nuit , mais la « musique savante » n’a pas manqué à ce désir dont elle proc
283 ourpré d’héroïsme, n’annonce pas le Jour, mais la Nuit  ! La « vraie vie est ailleurs », dit Rimbaud. Elle n’est qu’un des no
284 ai pour toujours : le vaste empire de l’éternelle nuit . Là-bas, une science unique nous est donnée : le divin, l’éternel, l’
95 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
285 s plus diverses, ce même mystère du Jour et de la Nuit , et de leur lutte mortelle dans l’homme. Il est un dieu de Lumière in
286 d Jour incréé, aux yeux de la chair, n’est que la Nuit . Mais notre jour, aux yeux du dieu qui réside par-delà les étoiles, c
287 r, mais pour renaître en un ciel de Lumière. La «  Nuit  » qu’il chante, c’est le Jour incréé. Et sa passion, c’est le culte d
288 ncrétisant l’ensemble des mythes du Jour et de la Nuit tels qu’ils s’étaient élaborés en Perse d’abord, puis dans les sectes
289 de l’âme, prisonnière des formes créées et de la nuit de la matière. Issu de la lumière et des dieux Me voici en exil et s
290 el, sans rémission, l’irrévocable hostilité de la Nuit terrestre et du Jour transcendant ? Non, car voici la suite du passag
291 alectique, c’est la non-vie, la mort du corps. La Nuit et le Jour étant incompatibles, l’homme créé qui appartient à la Nuit
292 t incompatibles, l’homme créé qui appartient à la Nuit , ne peut trouver de salut qu’en cessant d’être, en se « perdant » au
293 tude de son ordre. ⁂ Le dualisme du Jour et de la Nuit , poussé à son extrême logique, aboutissait, du point de vue de la vie
294 aide et bienvenue Car ne l’ai plus revu depuis la nuit venue Et bientôt viendra l’aube. Mais à la fin de la chanson, le tro
295 hi ses vœux ? Ou bien a-t-il trouvé au sein de la nuit la Lumière vraie dont il ne faut se séparer ? Beau doux copain, tant
296 le tourment de la matière ; mais la mort c’est la nuit de l’illumination, l’évanouissement des formes illusoires, l’union de
297 du monde dominée par l’hostilité du Jour et de la Nuit . Voici le début d’une autre « aube » anonyme : « En un verger, sous u
298 on : « Prenez garde ! Prenez garde ! Voici que la nuit cède au jour ! » Mais Tristan répond, lui aussi : « Qu’éternellement
299 Tristan répond, lui aussi : « Qu’éternellement la nuit nous enveloppe ! » 51. Désignée généralement par un nom symbolique o
96 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
300 me », écrira plus tard Novalis, ce mystique de la Nuit et de la Lumière secrète. Cette maxime traduit d’ailleurs, parmi tant
301 t se défendre de songer ici aux « déserts » de la Nuit obscure que décrit saint Jean de la Croix ? « Éloigne les choses, ama
302 des objets que les passions lui présentaient. » ( Nuit obscure, III). (Et l’on peut certes rapprocher ce passage de l’admira
303 agans de l’impatience, brûlure d’amour qui dévore nuit et jour, orgie d’amour, délices ruisselantes, ivresses, meurtrissures
304 chair attirée par l’élan mystique en ses débuts ( Nuit obscure, I, v. 3) ne s’exagère pas plus qu’il ne se la dissimule la g
305 les deux cas. Les hérétiques cathares opposent la Nuit au Jour comme le fait l’Évangile de Jean. Mais la Parole du Jour, pou
306 du Jour, pour eux, n’a pas revêtu la forme de la Nuit  : elle n’a pas « été faite chair ». Ils ne veulent pas que le Jour pa
307 aller tout droit à l’Amour par l’amour, et de la Nuit au Jour sans nul intermédiaire. Sombrant alors, comme Icare est tombé
308 ait énergiquement Luther.) Ils pressentent que la Nuit est un mystère du Jour, dont le Jour seul détient le secret dernier11
309 nt le secret dernier116. Mais ils ignorent que la Nuit , c’est la Colère de Dieu — répondant à notre révolte — et non pas l’œ
310 ignore le « chemin », c’est se précipiter dans la Nuit . Le dépassement, dès lors, n’est plus qu’exaltation du narcissisme. I
311 Voir Appendice 7. 89. Voir Appendice 8. 90. La Nuit obscure, de saint Jean de la Croix, II, i, 1er verset. Trad. Hoornaer
312 nifiquement exprimé cette assomption finale de la Nuit par le Jour dans sa Philosophie. (Cf. trad. française par H. Corbin d
97 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
313 qu’il m’enlace et me torture des journées et des nuits entières. Et ces moments-là, pour moi, ne ressemblent plus à la lumiè
314 emblent plus à la lumière et à la vie : c’est une nuit infernale et une cruelle mort. Et pourtant ! (voici bien ce qu’on peu
315 e chemin vers une telle vie ! (Chanson 72.) La «  nuit infernale » devient le Jour, la « cruelle mort » une Vie nouvelle, et
316 de Shakespeare, — mais nous avons le Songe d’une Nuit d’été. Et l’on dit qu’il était catholique — mais nous avons Roméo et
317 de l’âme avide de tortures transfigurantes, de la nuit abyssale où l’éclair de l’amour illumine parfois une face immobile et
318 emeure avec toi Et plus jamais de ce palais de la nuit obscure Je ne repartirai ; ici je veux rester Avec les vers qui sont
319 Penseroso expriment l’opposition du Jour et de la Nuit , et le choix nécessaire qu’il n’a pas encore fait. (Il ne le fera san
320 ci que coquetterie, et le combat du Jour et de la Nuit se ramène à des jeux de pénombre. Entre le corps des deux amants plus
321 sonnement » qui se voit opposé à la passion de la Nuit  ! « Ce n’est point une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dan
322 épanouissement mystique dans la vie infinie de la Nuit . Il y manque ce que l’on pourrait appeler, symétriquement, « cette jo
323 une transfiguration, l’instant où ce qui était la Nuit se révèle le Jour absolu. Mais faute d’atteindre cette limite, un Rac
324 n est le prisonnier d’un au-delà du jour et de la nuit , le martyr d’un ravissement qui se mue en joie pure à la mort. On peu
325 nces osent enfin dire leur nom. L’adoration de la Nuit et de la Mort accède pour la première fois au plan de la conscience l
326 st un mariage qui nous donne une compagne pour la Nuit . C’est dans la mort que l’amour est le plus doux ; pour le vivant, la
327 st le plus doux ; pour le vivant, la mort est une nuit de noces, un secret de doux mystères. L’ivresse des sens appartient p
328 e Père est lui-même.149 Et dans les Hymnes à la Nuit , où l’Éros ténébreux supplie que le matin ne renaisse plus (thème des
329 ment à toi, et que dure alors éternellement notre nuit nuptiale ! Et l’on devrait citer toutes les œuvres de Tieck, définis
330 retentira Comme un tonnerre de joie à travers la nuit de printemps ! 16.Intériorisation du mythe Le rythme intime du
331 manichéenne, le renversement perpétuel du jour en Nuit et de la nuit en Jour. Le même élan qui portait l’âme vers la lumière
332 e renversement perpétuel du jour en Nuit et de la nuit en Jour. Le même élan qui portait l’âme vers la lumière et l’unité di
333 mantique. L’enthousiasme errant, fils de la pâle Nuit . Et la célèbre invocation : « Levez-vous vite, orages désirés qui de
334 tre vie, » c’est le chant pur de la passion de la Nuit . Mais il n’est point d’aube mystique à l’horizon spirituel, ni de vér
335 et, et plus encore par sa musique. Il a chanté la Nuit de la dissolution des formes et des êtres, la libération du désir, l’
336 au nom du bon sens. Du mystère bouleversant de la Nuit et de la destruction des corps, l’on a fait la « sublimation » d’un p
337 ontradictoire, contrapuntique de la passion de la Nuit — qui est l’appel au Jour incréé. La définition même de la musique oc
338 itée de l’existence à l’origine de l’univers ; la nuit , profondeur illimitée de la connaissance de Dieu, existence absolue.
98 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
339 e traduit, à l’origine, la lutte du Jour et de la Nuit . La mort y joue un rôle central : elle est la défaite du monde et la
340 s fourrageurs lui ont assigné pour y dormir cette nuit -là. Or le roi « comme celuy qui gardoit le plus les ceremonies d’honn
341 il ne peut donc revenir sur ses pas ; il passe la nuit dans l’endroit où il est, et fait se ranger l’avant-garde conformémen
342 e vainqueur (c’est par exemple celui qui passe la nuit sur le champ de bataille) ; enfin et surtout le parallélisme exact de
343 ait ce qu’on appelle un plan, sans avoir passé la nuit à se promener et à retourner la position… Et l’attaque commencée, ils
99 1939, L’Amour et l’Occident. L’Amour action, ou de la fidélité
344 bonheur et sa vie pour témoigner en faveur de la Nuit , c’est-à-dire du moi glorifié. L’amour fidèle dans le mariage chrétie
345 , c’était la chute dans l’illimité, au sein de la Nuit où s’effacent les formes, les visages, les destins singuliers : « Non
346 t recevoir le pardon. Au-delà, il n’y aura pas la Nuit divinisante, mais le Jugement du Créateur. L’homme naturel ne pouvai
100 1939, Articles divers (1938-1940). Quel est le rôle de l’Université dans le pays ? (1939)
347 me pathétiques ! Nous passions des soirées et des nuits que nous imaginions orgiaques, et qui étaient simplement lyriques. Du
348 es et les rues sont si pareilles à des décors, la nuit , nous avions l’impression de circuler sur une scène perpétuelle. Les