1
euses que nous avions jusqu’alors enviées, et une
nuit
, nous fîmes le procès de toutes les jouissances humaines. L’espèce de
2
Nous voyons se fausser le rythme des jours et des
nuits
à mesure que se développe une civilisation mécanicienne. (Les machine
3
disme, trop lucide, est un amour de fatigués (Les
Nuits
, l’Europe galante, de Morand). La lucidité aiguë de nos psychologues
4
e volley-ball ? Le Casino offrit pendant quelques
nuits
la vision étrange d’une salle où les spectateurs étendus en pyjamas s
5
onscience. Joie, dégoût, lueurs éteintes dans une
nuit
froide. Les notes d’un chant qui voudrait s’élever. Puis enfin la mar
6
pe dans la maison blanche nous a révélé proche la
nuit
. Nous nous sommes retournés vers la ville. Fleurs de lumières sur le
7
unes et roses près de l’eau, puis perdent dans la
nuit
leurs lignes graves. Toutes ces formes devinées dans l’espace nous en
8
gé dans un système d’ondes de forces qui tisse la
nuit
vibrante, intérêts, politesses, politiques, regards, musiques — cette
9
la composition n’est pas sans rappeler celle des
Nuits
d’octobre de Nerval ; forme qui permet à l’auteur de divaguer de la p
10
a description réaliste ou imaginée d’une boîte de
nuit
, d’une devanture, d’un parc public. Ce n’est pas le meilleur livre de
11
! toutes les femmes que j’ai fait souffrir cette
nuit
d’un long regard de damné. À minuit, tellement épuisé que je mêlais à
12
stoire, une idée de génie vint s’asseoir certaine
nuit
. Elle parla par la bouche de Lugin, sa langue dans la langue de Lugin
13
ailleuse de phares d’auto, les 100 000 yeux de la
nuit
. Des imprécisions rapides. Un chasseur, toujours sur son toit ; il ti
14
rs nos premiers pas. Aragon, dans ces tempêtes de
nuits
filantes où s’enfuient, souffles à peine parfumés, les vices enlacés
15
ui donne à ce livre sa valeur de document humain,
nuit
à sa valeur littéraire. Je n’aime guère ce style abstrait, semé de re
16
e, j’écrivais un mot d’adieu à ma maîtresse d’une
nuit
et je partais dans une direction quelconque. Il advint que ce fut cel
17
prendre conscience de soi-même — je découvris une
nuit
, au moment de m’endormir, que ma passion du vol n’était qu’une longue
18
Paterne son neveu de fumer le matin, de sortir la
nuit
, et qui lui fait jurer sur la Bible de ne pas entrer dans les cafés.
19
14. Paul Morand, auteur d’Ouvert et de Fermé la
nuit
, titres également scandaleux. Le Grand Écart, roman de M. Cocteau, a
20
M. Cocteau, a donné son nom à un établissement de
nuit
très en vogue à Paris. Cambronne (général), 1770-1842. Louis Aragon e
21
me sentis perdre pied délicieusement. Et de cette
nuit
peut-être, je ne saurai jamais rien… (sinon qu’au lendemain je n’avai
22
eur, le homard avait rougi : il conserva toute la
nuit
une magnifique couleur orangée. Gérard semblait habitué à ces sortes
23
es à la mesure de votre générosité. Vos boîtes de
nuit
sont des sortes de distributeurs automatiques de plaisir. Autant dire
24
t. Vous savez, je lance mes filets dans l’eau des
nuits
, et quelquefois j’en ramène des animaux aux yeux bizarres où je sais
25
dormir. » Se penchant vers moi il prononça : « La
nuit
sera noire et blanche. » Je ressentis quelque émotion à l’ouïe de cet
26
d’ombre flatteuse aux caprices redoutables. Cette
nuit
-là nous rencontrâmes des anges au coin des ruelles, des oiseaux nous
27
. Seules des trompes d’autos s’appelaient dans la
nuit
froide. Gérard ne disait presque plus rien ; à peine, de temps en tem
28
la. Gérard m’expliqua qu’il en était ainsi chaque
nuit
, que l’animal devenait nerveux et que depuis quelques semaines, il av
29
n diminuant vertigineusement et l’égarent dans sa
nuit
. Je saute quelques délires et pas mal de superstitions. Enfin cette e
30
jour (mars 1929)s Prison Prisonnier de la
nuit
mais plus libre qu’un ange prisonnier dans ta tête mais libre comme a
31
avant cette naissance aux lents vertiges Quand la
nuit
s’effeuille et se fane prisonnier d’une saison morte au tombeau des f
32
grâce tendrement dénouée de ta vie comme de cette
nuit
le jour d’un grand été qui consent… Ailleurs Colombes lumine
33
aune et verte… Quel est donc ce sommeil « dans la
nuit
de la vie » — et cet aveu mystérieux : « La perfection n’a pas de pla
34
Le prisonnier de la
nuit
(avril 1930)o I Depuis le temps qu’on tire du canon à son perdu d
35
r dans l’aube sans refuges… VI Prisonnier de la
nuit
mais plus libre qu’un ange prisonnier dans ta tête mais libre comme a
36
ant cette naissance aux lents vertiges — quand la
nuit
s’effeuille et se fane prisonnier d’une saison morte au tombeau des f
37
grâce tendrement dénouée de ta vie comme de cette
nuit
le jour d’un grand été qui consent… o. « Le prisonnier de la nuit
38
rand été qui consent… o. « Le prisonnier de la
nuit
», Latitude longitude, numéro des Cahiers de l’Anglore, Genève, n° 4,
39
enir de l’ombrelle rouge de Versailles. Paris la
nuit
oublie parfois d’être spirituelle, devient tragique ou tout simplemen
40
pied ; mais moi je me méfie ; se promener seul la
nuit
dans une ville étrangère, n’est-ce point la définition même de la lux
41
ide et tiède comme l’adolescence, un désespoir de
nuit
d’été sous le tilleul où elle n’est pas venue… (C’est ici le lieu de
42
cette minuscule voiture. Déjà nous traversons la
nuit
rose et violette de Montparnasse. Là, l’insondable lubie d’un agent n
43
’hôtel, ferme sa porte à double tour. Ah ! qu’une
nuit
enfin, à la faveur de mon sommeil, on me vole à moi-même ! Que des êt
44
e brouillard qui cachait le front des palais, une
nuit
d’hiver, je chantonnais la Barcarolle en descendant le Grand Canal, —
45
Il faudrait la mélodie. La fanfare s’éloigne. La
nuit
est chaude sur les collines. Un grand verre de bière à l’auberge dése
46
e sortie… Dormir au fil de l’eau, entre l’étrange
nuit
d’un autre bal et cette perspective de voyage au hasard et commencé d
47
u souffle »… Mais alors tout s’allume et voici la
nuit
des faubourgs de Pest, au-dessous de nous. 12. Un bal, ou de l’ivr
48
comme d’autres aux approches du mal de mer. À la
nuit
, j’ai rôdé dans la campagne aux collines basses, d’apparence rocheuse
49
urdité d’être n’importe où. Une panique balaye la
nuit
déserte jusqu’à l’horizon. Où vas-tu, les mains vides, faiblement ? A
50
justement j’allais rattraper, comme un pan de la
nuit
fuyante, un songe où j’ai dû voir l’objet pour la première fois — ou
51
e faire des bonds courts sur la plaine inondée de
nuit
. J’essayais de penser par-dessous le rythme obstiné de cette hurlante
52
enne à cause des serrures… Peut-être y passer une
nuit
— rôder à la recherche de Gérard par les rues noires aux palais vides
53
es, nous faisions des projets dont on parlait, la
nuit
, dans les chambres où les curiosités et les enthousiasmes en désordre
54
c de la fumée noire qui s’en échappait. Osaka, la
nuit
, avait un air étrange, quelque chose comme un océan battu par la temp
55
a et Sankatsu, sa bien-aimée. Suicide et Osaka la
nuit
! Il ne comprenait pas pourquoi ces deux mots lui semblaient avoir de
56
onne n’aimait. Il décida de retourner chez lui la
nuit
même, et après s’être demandé avec quelque anxiété comment il ferait
57
es jours, à les « gauchir »…) Le héros de Vol de
nuit
, non déshumanisé certes, s’élève à une vertu surhumaine. Je crois que
58
ube sans frontières nos corps sont dans l’autre
nuit
mais c’est ici que je t’ai touchée pour la première fois Ains
59
première fois, dans la solitude d’une chambre la
nuit
, — si c’est le lieu de sa prière. Les faits l’attendent : elle les ju
60
accessible au plus profond du désespoir et de la
nuit
, par la foi seule, — qui ne vient pas de nous. Telle est la démarche
61
e où des filles s’éloignent en chantant. Voici la
nuit
du souvenir, brève nuit d’août et souvenirs de nos enfances. Ce soir
62
ent en chantant. Voici la nuit du souvenir, brève
nuit
d’août et souvenirs de nos enfances. Ce soir des Signes où des renard
63
s larmes dans ses yeux, c’était la guerre. Brève
nuit
d’août, le temps d’un peu se souvenir. Et bientôt paraîtra l’aube dur
64
eur, le homard avait rougi : il conserva toute la
nuit
une magnifique couleur orangée. Gérard semblait habitué à ces sortes
65
a mesure exacte de leur générosité. Vos boîtes de
nuit
sont des sortes de distributeurs automatiques de plaisir. Autant dire
66
t. Vous savez, je lance mes filets dans l’eau des
nuits
, et quelquefois j’en ramène des animaux aux yeux bizarres où je sais
67
dormir. » Se penchant vers moi il prononça : « La
nuit
sera noire et blanche. » Je ressentis quelque émotion à l’ouïe de cet
68
d’ombre flatteuse aux caprices redoutables. Cette
nuit
-là nous rencontrâmes des anges au coin des ruelles, des oiseaux nous
69
. Seules des trompes d’autos s’appelaient dans la
nuit
froide. Gérard ne disait presque plus rien ; à peine, de temps en tem
70
la. Gérard m’expliqua qu’il en était ainsi chaque
nuit
, que l’animal devenait nerveux et que depuis quelques semaines, il av
71
r. Paroles aussitôt oubliées, mais je sais que la
nuit
va s’éteindre. L’un m’a soufflé quelque chose dans la tête par la pai
72
nous, au bord du péristyle arrêtés, au bord de la
nuit
qui nous possède encore, nous assistons au miracle hostile. Elle se t
73
, à la minute où l’on voit de très près, entre la
nuit
qui s’évapore et l’aube encore vacillante, le vide absurde où s’en vo
74
nous séparer ? Ce corps de femme défend encore sa
nuit
, si nu pourtant dans la soie et le velours, dans la lumière froide et
75
e sortie… Dormir au fil de l’eau, entre l’étrange
nuit
du bal et cette perspective invraisemblable d’un voyage au hasard com
76
u souffle »… Mais alors tout s’allume et voici la
nuit
des faubourgs de Pest, au-dessous de nous. xii Un bal, ou de l’iv
77
comme d’autres aux approches du mal de mer. À la
nuit
, j’ai rôdé dans la campagne aux collines basses, d’apparence rocheuse
78
urdité d’être n’importe où. Une panique balaye la
nuit
déserte jusqu’à l’horizon. Où vas-tu, les mains vides, faiblement ? A
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justement j’allais rattraper, comme un pan de la
nuit
fuyante, un songe où j’ai dû voir l’Objet pour la première fois — ou
80
e faire des bonds courts sur la plaine inondée de
nuit
. J’essayais de penser par-dessous le rythme obstiné de cette hurlante
81
enne à cause des serrures. Peut-être y passer une
nuit
— rôder à la recherche de Gérard par les rues noires aux palais vides
82
aune et verte… Quel est donc ce sommeil « dans la
nuit
de la vie » — et cet aveu mystérieux : « La perfection n’a pas de pla
83
Petit journal de Souabe À la tombée d’une
nuit
froide, en avril, le voyageur descend dans un vieux bourg de Souabe,
84
rde ses flèches, il ne tuerait qu’un songe. ») La
nuit
fraîche m’a réveillé. Mais tandis qu’ici j’écris, je me sens tout bai
85
a chambre et dans les corridors, pendant toute la
nuit
, et qu’on n’y regarde pas à quelques kilowatts. Je veux être mis en b
86
e soir la comprenne et lui réponde sourdement. La
nuit
s’ouvre comme un jardin aux allées aventureuses. Je sortirai dans les
87
Tout d’un coup le sommeil me vide les jambes. La
nuit
se ferme à l’imagination, cette nuit qu’il eût fallu vivre tout entiè
88
s jambes. La nuit se ferme à l’imagination, cette
nuit
qu’il eût fallu vivre tout entière et qui n’est plus bonne qu’à dormi
89
Il faudrait la mélodie.) La fanfare s’éloigne. La
nuit
est chaude sur les collines. Un grand verre de bière à l’auberge dése
90
elque chose de bien vrai et qui s’est passé cette
nuit
? Plusieurs choses sont douces au désir de celui qui marche dans une
91
véritable silence, les yeux clos. L’arbre, en sa
nuit
vivante, rêve de nous. Plus tard, nous nous sommes regardés sans fin.
92
s fin. (Ah ! comment dire ! Vraiment ce fut cette
nuit
.) Un vent léger écartait une branche et la Lune éclairait à longs tra
93
éfiniment grandiose et musical. Ainsi coula cette
nuit
sans partage, et nos mains ne s’étaient point touchées, lorsque au po
94
d’allure fantastique déambulent à la tombée de la
nuit
dans les clairières, comme des arbres qui se mettraient en marche, et
95
els secrets longuement, lentement fortifiés… La
nuit
, les moustiques tissent une rumeur dans l’obscurité profonde. Des cri
96
illa-Club (1930) Pour Albert Béguin. Paris la
nuit
oublie parfois d’être spirituelle, devient tragique ou tout simplemen
97
pied ; mais moi je me méfie ; se promener seul la
nuit
dans une ville étrangère, n’est-ce point la définition même de la lux
98
ide et tiède comme l’adolescence, un désespoir de
nuit
d’été sous le tilleul où elle n’est pas venue… (C’est ici le lieu de
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cette minuscule voiture. Déjà nous traversons la
nuit
rose et violette de Montparnasse. Là, l’insondable lubie d’un agent n
100
’hôtel, ferme sa porte à double tour. Ah ! qu’une
nuit
enfin, à la faveur de mon sommeil, on me vole à moi-même ! Que des êt
101
e brouillard qui cachait le front des palais, une
nuit
d’hiver, je chantonnais la Barcarolle en descendant le Grand Canal, —
102
e où des filles s’éloignent en chantant. Voici la
nuit
du souvenir, brève nuit d’août et souvenirs de nos enfances. Ce « soi
103
ent en chantant. Voici la nuit du souvenir, brève
nuit
d’août et souvenirs de nos enfances. Ce « soir des signes » où des re
104
es larmes dans ses yeux, c’était la guerre. Brève
nuit
d’août, le temps d’un peu se souvenir. Et bientôt paraîtra l’aube dur
105
r. Paroles aussitôt oubliées, mais je sais que la
nuit
va s’éteindre. L’un m’a soufflé quelque chose dans la tête par la pai
106
nous, au bord du péristyle arrêtés, au bord de la
nuit
qui nous possède encore, nous assistons au miracle hostile. Elle se t
107
, à la minute où l’on voit de très près, entre la
nuit
qui s’évapore et l’aube encore vacillante, le vide absurde où s’en vo
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nous séparer ? Ce corps de femme défend encore sa
nuit
, si nu pourtant dans la soie et le velours, dans la lumière froide et
109
e sortie… Dormir au fil de l’eau, entre l’étrange
nuit
du bal et cette perspective invraisemblable d’un voyage au hasard com
110
u souffle »… Mais alors tout s’allume et voici la
nuit
des faubourgs de Pest, au-dessous de nous. Un bal, ou de l’ivresse
111
comme d’autres aux approches du mal de mer. À la
nuit
, j’ai rôdé dans la campagne aux collines basses, d’apparence rocheuse
112
urdité d’être n’importe où. Une panique balaye la
nuit
déserte jusqu’à l’horizon. Où vas-tu, les mains vides, faiblement ? A
113
justement j’allais rattraper, comme un pan de la
nuit
fuyante, un songe où j’ai dû voir l’objet pour la première fois — ou
114
e faire des bonds courts sur la plaine inondée de
nuit
. J’essayais de penser par-dessous le rythme obstiné de cette hurlante
115
enne à cause des serrures. Peut-être y passer une
nuit
— rôder à la recherche de Gérard par les rues noires aux palais vides
116
d’allure fantastique déambulent à la tombée de la
nuit
dans les clairières, comme des arbres qui se mettraient en marche, et
117
quels secrets longuement, lentement fortifiés… La
nuit
, les moustiques tissent une rumeur dans l’obscurité profonde. Des cri
118
aune et verte… Quel est donc ce sommeil « dans la
nuit
de la vie » — et cet aveu mystérieux : « …la perfection n’a pas de pl
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Petit journal de Souabe À la tombée d’une
nuit
froide, en avril, le voyageur descend dans un vieux bourg de Souabe,
120
rde ses flèches, il ne tuerait qu’un songe. ») La
nuit
fraîche m’a réveillé. Mais tandis qu’ici j’écris, je me sens tout bai
121
a chambre et dans les corridors, pendant toute la
nuit
, et qu’on n’y regarde pas à quelques kilowatts. Je veux être mis en b
122
e soir la comprenne et lui réponde sourdement. La
nuit
s’ouvre comme un jardin aux allées aventureuses. Je sortirai dans les
123
Tout d’un coup le sommeil me vide les jambes. La
nuit
se ferme à l’imagination, cette nuit qu’il eût fallu vivre tout entiè
124
s jambes. La nuit se ferme à l’imagination, cette
nuit
qu’il eût fallu vivre tout entière et qui n’est plus bonne qu’à dormi
125
Il faudrait la mélodie.) La fanfare s’éloigne. La
nuit
est chaude sur les collines. Un grand verre de bière à l’auberge dése
126
elque chose de bien vrai et qui s’est passé cette
nuit
? Plusieurs choses sont douces au désir de celui qui marche dans une
127
véritable silence, les yeux clos. L’arbre, en sa
nuit
vivante, rêve de nous. Plus tard, nous nous sommes regardés sans fin.
128
s fin. (Ah ! comment dire ! Vraiment ce fut cette
nuit
.) Un vent léger écartait une branche et la Lune éclairait à longs tra
129
éfiniment grandiose et musical. Ainsi coula cette
nuit
sans partage, et nos mains ne s’étaient pas touchées, lorsque au poin
130
ps présent 19 mars 1939 « Le Führer a passé la
nuit
au Hradschin. » Après Vienne, avec Prague, c’est une Europe qui vient
131
ternisée d’un soir d’été, après l’orage, avant la
nuit
, dans une gloire déchirante et délicieuse comme les secondes voix de
132
el d’angoisse et de haine ! — Malheur sur nous !
Nuit
lugubre, sans sommeil — rythmée d’armes martelées — meute folle, meur
133
ne , entre l’arrivée au pouvoir de Pétain dans la
nuit
du 16 juin, et l’appel de Londres lancé par de Gaulle le 18 juin. L’a
134
a lune, au-dessus des premiers nuages. Une grande
nuit
s’ouvre au travail paisible. D’heure en heure, je me lève et sors. Je
135
e de cette avenue, à telle heure du jour ou de la
nuit
, j’y vais encore une fois, pour la retrouver déjà… Que signifie tant
136
iennes aux lacs gelés. Nous dûmes passer toute la
nuit
dans les lugubres baraquements de la base de Gander, à Terre-Neuve. U
137
leu de plomb. Aux approches de l’Irlande vient la
nuit
. Derrière nous, tout est flamme et or. Mais un toit d’ombre épaisse d
138
verons-nous quelques chambres pour le reste de la
nuit
? Deux jeunes Américains du convoi m’interrogent. Cet hôtel ne leur
139
salles de bains. Mais comment dormirais-je cette
nuit
? J’arrive au rendez-vous après sept ans, furtivement, à la faveur d’
140
us après sept ans, furtivement, à la faveur d’une
nuit
déserte. Un rendez-vous dont j’avais bien souvent désespéré, après ce
141
personne ne peut deviner si c’est le matin ou la
nuit
qui approche. Mais chacun peut à chaque instant choisir, et s’efforce
142
ze dernières minutes, la dernière cigarette d’une
nuit
mal dormie, le moment de refermer les valises entre deux coups d’œil
143
r image. Un jour, il faudra s’arrêter, passer une
nuit
, se réveiller dans ce village où je suis né ; mesurer mon âge et le T
144
s de jardins en terrasses pleins de lucioles à la
nuit
, quand les violoneux du village viennent donner la sérénade. Et nous
145
it de s’éveiller, luisant et neuf, de la première
nuit
… Et ces deux grands étés américains, dans les demeures trop vastes de
146
ointain que l’eau n’a point doublé, déjà prise de
nuit
, rêvant jusqu’à mes pieds. Par une chaude soirée du mois d’août 192.,
147
est allé au livre de Céline, Voyage au bout de la
nuit
, chef-d’œuvre de « documentaire », mauvais roman… Autre signe : les j
148
e du « savoir » chrétien Nous marchons dans la
nuit
, ne connaissant, de par notre nature, ni le pourquoi, ni le « vers qu
149
c qu’une grande lumière leur est venue dans cette
nuit
? Est-ce qu’ils ont, eux, la clef du mystère ou du scandale ? Non, je
150
savent simplement ce qu’il faut faire dans cette
nuit
pour en sortir un jour. Ils savent que le Christ leur promet la lumiè
151
ui le traduisent en faits. Les aristocrates de la
nuit
du 4 août accomplissent un acte de renoncement aux privilèges. Mais à
152
corbeau, dans les cris funèbres des oiseaux de la
nuit
, dans les rugissements éloignés des bêtes sauvages. » (Benjamin Const
153
us dirai pas à quelle heure je l’ai terminé cette
nuit
». — « Des livres comme celui-là, ça aide à vivre ! » Tout le charme
154
mmobilité presque totale, et un assassin dont les
nuits
sont hantées par les apparitions de sa victime. Ils dorment côte à cô
155
ès simple. Il travaillait une grande partie de la
nuit
. Il aimait se promener à l’aube. Puis il se remettait à écrire. Vers
156
accessible au plus profond du désespoir et de la
nuit
, par la foi seule, — qui ne vient pas de nous. Telle est la démarche
157
’Inauguration de la Statue du dieu au seuil de la
nuit
sans histoire où tous les hommes en rangs serrés sans fin marcheront
158
accessible au plus profond du désespoir et de la
nuit
, par la foi seule, — qui ne vient pas de nous. Telle est la démarche
159
’Inauguration de la Statue du dieu au seuil de la
nuit
sans histoire où tous les hommes en rangs serrés sans fin marcheront
160
n en enfer de Rimbaud : « Sur les routes, par les
nuits
d’hiver, sans gîte, sans habits, sans pain, une voix étreignait mon c
161
nt, qu’elle peut poursuivre sans s’égarer dans la
nuit
. La loi de formation : le mode singulier de la personnification de la
162
hef des juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de
nuit
, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ;
163
’est-ce que j’ai donc vécu, pendant cette fameuse
nuit
?… Toute son expérience échouait devant l’apparition du souvenir terr
164
n pouvait se risquer à discuter avec cet homme de
nuit
, quand il ne s’agit plus d’agir, mais seulement d’agiter des pensées…
165
trement ou plus réellement qu’il ne le fut, cette
nuit
-là ? Faisons-nous autre chose que de répéter formellement des vérités
166
s et sous la pression populaire, en une espèce de
nuit
du 4 août de la pensée, abdiquant tous ses privilèges pêle-mêle, entr
167
ormes. Au premier pas que nous faisons dans notre
nuit
, voici que le chemin s’éclaire et que les perspectives se dégagent. E
168
que nous prophétisons. Le chrétien marche dans la
nuit
en créant sa lumière et son chemin5, lumière qui n’est pas sa lumière
169
dre, au lieu de croire et de faire un pas dans la
nuit
, sur ce « chemin » qui est le Christ présent. Il y a abîmes entre ces
170
ie au prophète11 : « Sentinelle, que dis-tu de la
nuit
? Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? — La sentinelle a répondu : Le
171
dis-tu de la nuit ? Sentinelle, que dis-tu de la
nuit
? — La sentinelle a répondu : Le matin vient, et la nuit aussi ! Si v
172
— La sentinelle a répondu : Le matin vient, et la
nuit
aussi ! Si vous voulez interroger, interrogez ; convertissez-vous et
173
M. Monod revient de loin. Les Soliloques dans la
nuit
, fragments d’un journal de jeunesse qui remplissent 200 pages du prem
174
s, la naissance, et l’ampleur véritable. Ainsi la
nuit
surprend les hommes, ainsi les crises et les paniques s’installent. M
175
t les mauvais savants, c’est prétendre étudier la
nuit
sans le secours de la lumière. Le sens du passé n’apparaît qu’aux yeu
176
t l’évasion ne s’opposent pas comme le jour et la
nuit
. Je les définirais plutôt comme deux manières de s’endormir. Au fond
177
es, la naissance et l’ampleur véritable. Ainsi la
nuit
surprend les hommes, ainsi les crises et les paniques s’installent. M
178
t les mauvais savants, c’est prétendre étudier la
nuit
sans le secours de la lumière. Le sens du passé n’apparaît qu’aux yeu
179
t l’évasion ne s’opposent pas comme le jour et la
nuit
. Je les définirais plutôt comme deux manières de s’endormir, deux mou
180
rentrer des champs, où elle travaille jusqu’à la
nuit
tombée. Nous sommes dans une cuisine de ferme mais la fermière nous r
181
il fait presque froid. Dans ce silence vide de la
nuit
campagnarde, me voici seul encore éveillé, les yeux bien ouverts, l’e
182
de n’y porte plus d’ombres. Je me souviens de ces
nuits
de Paris, pleines d’appels fugitifs, assourdis ; de ces veillées fiév
183
ce que je les regrette ? Est-ce que l’heure de la
nuit
où l’on ne dort pas n’est pas toujours l’heure des mauvaises nostalgi
184
ent l’histoire de la naissance de nos démons ? La
nuit
ne pose pas de questions immédiates. C’est pourquoi, dans cette heure
185
) les hommes sont plus éloignés que jamais ? « La
nuit
est faite pour dormir », me disait un gardien de l’ordre qui m’avait
186
. « Voyez-vous ! c’est qu’il a fait un vent cette
nuit
! » 11 novembre 1934 D’une manière générale, ils ne sont pas conscien
187
elle m’a bien reconnue, mais elle va passer cette
nuit
, vous savez, elle est toute chargée, bou die, l’estomac et tout. — Ma
188
et on partage. C’est toujours assez compliqué. La
nuit
, par un dernier respect pour la moribonde qu’ils veillent à tour de r
189
nt cet obstacle dernier. Il a beau n’aller que de
nuit
aux rendez-vous avec Mina. Le jour venu de signer le contrat, devant
190
s diatribes, au respect des valeurs spirituelles.
Nuit
de Pâques Clair de lune, à minuit, après l’orage. Vocabulaire insuffi
191
ens. Et voilà que cela prend les chiens. Toute la
nuit
, ils se sont battus dans la remise qui est juste au-dessous de notre
192
il Ça n’a pas encore cessé chez les chiens. Cette
nuit
, les crapauds s’y sont mis. Un vieux mâle coasse des notes basses, et
193
m’a bien reconnue, mais elle va « passer » cette
nuit
, vous savez, elle est toute chargée, bou die ! l’estomac et tout. — M
194
et on partage. C’est toujours assez compliqué. La
nuit
, par un dernier respect pour la moribonde qu’ils veillent à tour de r
195
pour s’aider ! 8 mai Il y a eu du bruit toute la
nuit
. Vers 2 heures, nous nous réveillons. Une âcre fumée remplit la chamb
196
lave aujourd’hui ! Ma belle-mère est morte cette
nuit
. Il ne faut pas se moquer des gens en deuil ! » — Mais, monsieur Sima
197
ce qui naît et ce qui meurt qui nous émeut. Cette
nuit
, avant d’aller me coucher, j’ai été voir au poulailler. (Nous attendi
198
emps qui a pris le rythme des vies simples. Et la
nuit
retrouvée, la vraie nuit noire et muette où rôdent les grandes menace
199
des vies simples. Et la nuit retrouvée, la vraie
nuit
noire et muette où rôdent les grandes menaces originelles ! On l’avai
200
ment à toute culture véritable. ⁂ Île de R. — La
nuit
! Je l’avais oubliée à Paris. La nuit des villes n’est pas cette mort
201
de R. — La nuit ! Je l’avais oubliée à Paris. La
nuit
des villes n’est pas cette mort opaque dont il faut redouter je ne sa
202
e sais quelle invisible et brusque vie tout près.
Nuit
des villes, rouge et circulante, pleine de rumeurs, comparable à la f
203
rectangles détachés violemment au bas de l’énorme
nuit
. On ne voit que ces figures géométriques, dominées par le clocher à t
204
geur sur la terre… » — Jamais plus que dans cette
nuit
. ⁂ Fin de séjour à A… (Gard). — Tout est en place. Je garderai toute
205
ar un traité avec le diable, vient mourir dans la
nuit
de Noël au rythme familier des marteaux de la forge rebâtie. Les Cava
206
ure. Les côtes, elles aussi, se transforment. Une
nuit
de vent bouleverse leur dessin et leurs couleurs, apporte un banc de
207
omme l’appellent les vieux du village. Il faisait
nuit
noire, et un de ces mauvais froids humides. Rien de plus lugubre que
208
ils sont aujourd’hui ! Ils sont venus pendant la
nuit
, on a su qui c’était par la suite. Ils ont pris la chèvre, l’ont pass
209
s cheminées et à travers le toit fragile, jour et
nuit
. Quand nous sortons pour aller voir la côte bouleversée, il nous faut
210
ce qui naît et ce qui meurt qui nous émeut. Cette
nuit
, avant d’aller me coucher, j’ai été voir encore au poulailler. (Nous
211
es qui grandissent d’un pouce au moins pendant la
nuit
. Nous allumons une première cigarette pour enfumer les pucerons des r
212
ées de son appartement de Copenhague, pendant ses
nuits
géniales pleines de ricanements et de prières. Ils pensaient en march
213
rentrer des champs, où elle travaille jusqu’à la
nuit
tombée. Nous sommes dans une cuisine de ferme, mais la fermière nous
214
tout permis.) 30 octobre 1934 Trop penser
nuit
. — Trop d’idées dans ces pages, trop de raisonnements ! me soufflait
215
il fait presque froid. Dans ce silence vide de la
nuit
campagnarde, me voici seul encore éveillé, les yeux bien ouverts, l’e
216
de n’y porte plus d’ombres. Je me souviens de ces
nuits
de Paris, pleines d’appels fugitifs, assourdis ; de ces veillées fiév
217
ce que je les regrette ? Est-ce que l’heure de la
nuit
où l’on ne dort pas n’est pas toujours l’heure des mauvaises nostalgi
218
ent l’histoire de la naissance de nos démons ? La
nuit
ne pose pas de questions immédiates. C’est pourquoi, dans cette heure
219
) les hommes sont plus éloignés que jamais ? « La
nuit
est faite pour dormir », me disait un gardien de l’ordre qui m’avait
220
précises ? 4 novembre 1934 Cette note de la
nuit
dernière peut corriger ce que je disais de l’anti-intellectualisme :
221
. « Voyez-vous ! c’est qu’il a fait un vent cette
nuit
! » 11 novembre 1934 D’une manière générale, ils ne sont pas co
222
Nous ne sortons plus guère qu’à la tombée de la
nuit
, pour la descente quotidienne au village. Emmitouflés et silencieux,
223
sont en dernier recours vaines et illusoires.
Nuit
de Pâques 1935 Clair de lune, à minuit, après l’orage. Vocabulaire
224
ens. Et voilà que cela prend les chiens. Toute la
nuit
, ils se sont battus dans la remise qui est juste au-dessous de notre
225
Ça n’a pas encore cessé chez les chiens. Cette
nuit
, les crapauds s’y sont mis. Un vieux mâle coasse des notes basses, et
226
m’a bien reconnue, mais elle va « passer » cette
nuit
, vous savez, elle est toute chargée, bou die ! l’estomac et tout. — M
227
et on partage. C’est toujours assez compliqué. La
nuit
, par un dernier respect pour la moribonde qu’ils veillent à tour de r
228
er ! 8 mai 1935 Il y a eu du bruit toute la
nuit
. Vers 2 heures, nous nous réveillons. Une âcre fumée remplit la chamb
229
lave aujourd’hui ! Ma belle-mère est morte cette
nuit
. Il ne faut pas se moquer des gens en deuil ! — Mais Monsieur Simard…
230
rebuts d’humanité, la fin des fins, le bout de la
nuit
… Mais ce soir, sous les marronniers de l’avenue, tout ce petit monde
231
, en 1835. Il travaillait une grande partie de la
nuit
. Georg Brandes raconte qu’on pouvait le voir, de la rue, arpenter lon
232
ement à toute culture véritable. Île de R. — La
nuit
! Je l’avais oubliée à Paris. La nuit des villes n’est pas cette mort
233
de R. — La nuit ! Je l’avais oubliée à Paris. La
nuit
des villes n’est pas cette mort opaque dont il faut redouter je ne sa
234
e sais quelle invisible et brusque vie tout près.
Nuit
des villes, rouge et circulante, pleine de rumeurs, comparable à la f
235
rectangles détachés violemment au bas de l’énorme
nuit
. On ne voit que ces figures géométriques, dominées par le clocher à t
236
yageur sur la terre… » Jamais plus que dans cette
nuit
. Fin de séjour à A… (Gard). — Tout est en place. Je garderai toutef
237
approchés — on l’entendait encore au milieu de la
nuit
. Je reprends mes notes du 11 mars 1936. Une cérémonie sacrée. — Tro
238
mont cite Spinoza — mais il est inquiet : dans la
nuit
du 21 mai, n’y tenant plus, il retourne au poulailler, dérange la pou
239
». Il doit être et rester : vigilance. Dans cette
nuit
universelle où la Colère de Dieu sévit par les mains de quelques tyra
240
adis au Prophète : « Sentinelle, que dis-tu de la
nuit
? — La sentinelle a répondu : le matin vient et la nuit aussi ! Si vo
241
— La sentinelle a répondu : le matin vient et la
nuit
aussi ! Si vous voulez interroger, interrogez ! Convertissez-vous et
242
bonheur et sa vie pour témoigner en faveur de la
Nuit
, c’est-à-dire du moi glorifié. L’amour fidèle dans le mariage chrétie
243
, c’était la chute dans l’illimité, au sein de la
Nuit
où s’effacent les formes, les visages, les destins singuliers : « Non
244
ation secrète, qui est le combat du Jour et de la
Nuit
. J’espérais terminer mon livre aux alentours du 21 juin, date du sols
245
es : « Prenez garde ! prenez garde ! Voici que la
nuit
cède au jour ! » Et en effet, le 20 au soir — à peine plus tôt que je
246
r, et n’aller point l’entendre et voir, quand une
nuit
de chemin de fer y suffirait, c’est se priver de certains rudiments d
247
m de sapin frais. « O Heil’ge Nacht ! », ô sainte
nuit
d’intimité, où de nouveau j’entends battre le cœur de mon ancienne «
248
affaires dans une ville qui attend son Maître.
Nuit
du 10 au 11 mars 1936 Le tambour des SS, deux coups lents, trois c
249
Dieu n’ait retrouvé des humains. 21 juin 1936,
nuit
Fête du solstice d’été. — Dans la nuit noire, sur une plaine inég
250
1936, nuit Fête du solstice d’été. — Dans la
nuit
noire, sur une plaine inégale, où le pied bute, nous suivons des foul
251
es blouses blanches. Au-dessus, sur le fond de la
nuit
, ondule une paroi de bannières, paroi de flammes, sous les projecteur
252
sonore — quand il monte et se perd dans une belle
nuit
d’été, vers le ciel vide ! Minuit. La flamme jaillit de l’énorme bûch
253
présent (20 mars 1939)b « Le Führer a passé la
nuit
au Hradschin. » Après Vienne, avec Prague, c’est une Europe qui vient
254
ternisée d’un soir d’été, après l’orage, avant la
nuit
, dans une gloire déchirante et délicieuse comme les secondes voix de
255
« Le matin vient, et la
nuit
aussi » (7 juin 1939)e Le désarroi de l’époque — nous lisons cela
256
ec lucidité. L’Europe a connu des paniques et des
nuits
plus terribles que les nôtres, au lendemain des grandes invasions, du
257
e oracle de Séir : « Sentinelle, que dis-tu de la
nuit
? — Le matin vient, et la nuit aussi ! » C’est toujours le même drame
258
, que dis-tu de la nuit ? — Le matin vient, et la
nuit
aussi ! » C’est toujours le même drame que nous vivons, qu’il s’agiss
259
uble possibilité qu’elles offrent, le matin et la
nuit
qui viennent, et qui ne cesseront de venir jusqu’au Jour éternel ! Pr
260
dont nous vivrons ! e. « ‟Le matin vient et la
nuit
aussi” », Le Figaro, Paris, n° 158, 7 juin 1939, p. 1 et 3. f. « Kau
261
l ne relève pas le défi. Nietzsche attend dans la
nuit
désertique des hauteurs. Une aube vient. C’est encore l’aube de la te
262
siècle de science positiviste. Est-il vrai que la
nuit
et le rêve n’ont rien à révéler qui importe au jour ? Est-il vrai que
263
du divers, du moi distinct et agissant. C’est la
Nuit
des sens et de l’esprit que décrit un Jean de la Croix, et dont la nu
264
esprit que décrit un Jean de la Croix, et dont la
nuit
des songes, chantée par les poètes, n’était que le symbole et le sign
265
ndicible ou ce discours sans mots entendu dans la
nuit
de la passivité, comment l’eussent-ils pu rendre au jour sans le trah
266
à y échapper par des sublimations : au fond de la
nuit
et de l’inconscient, c’est encore lui qu’il retrouvera sous des espèc
267
a créature : car un jour le redit au suivant, une
nuit
l’annonce à l’autre. Cette parole traverse tous les climats, jusqu’au
268
lignés au cordeau. Partirons-nous au milieu de la
nuit
? Ou passerons-nous l’hiver ici ? Plus rien ne dépend de nous. C’est
269
n n’est plus poétique qu’un rassemblement dans la
nuit
, grouillant de casques, de reflets sourds et de gamelles entrechoquée
270
scène à étages… C’est justement celle de Zurich !
Nuit
blanche. Trois actes se composent, irrésistiblement, impitoyablement.
271
erte. ⁂ Imaginez un Paris englouti dans l’épaisse
nuit
des campagnes, mais une nuit sans clair de lune, sans arbres et sans
272
louti dans l’épaisse nuit des campagnes, mais une
nuit
sans clair de lune, sans arbres et sans abois lointains. On y rôde en
273
our du mythe. Car en tant que passion qui veut la
Nuit
et qui triomphe dans une Mort transfigurante, elle représente pour to
274
amment entre la Norme du Jour et la Passion de la
Nuit
; dresser cette figure de la Mort des Amants qu’exalte l’angoissant e
275
substituée à Iseut par ruse, passera la première
nuit
nuptiale avec le roi, sauvant ainsi sa maîtresse du déshonneur, tout
276
rejoindre une dernière fois son amie, pendant la
nuit
qui précède son départ. Il franchit d’un saut l’espace qui sépare les
277
ire Tristan. Pourtant il sent déjà, au fond de la
nuit
qui vient, poindre la flamme secrète, ravivée par l’absence. 9.L’a
278
it la volonté de la mort, la passion active de la
Nuit
qui leur dictait ses décisions fatales. 10.Le philtre Et voici
279
t se sont expliqués. Mais s’ils ont affronté « la
Nuit
obscure » avec la plus sévère et lucide passion, c’est qu’ils avaient
280
ive flamme d’amour » éclose aux « déserts » de la
Nuit
. Tristan, lui, ne peut rien avouer. Il veut comme s’il ne voulait pas
281
grandeur exemplaire de sa vie. Les raisons de la
Nuit
ne sont pas celles du Jour, elles ne sont pas communicables au Jour15
282
sombrer. ⁂ Les mots du Jour ne peuvent décrire la
Nuit
, mais la « musique savante » n’a pas manqué à ce désir dont elle proc
283
ourpré d’héroïsme, n’annonce pas le Jour, mais la
Nuit
! La « vraie vie est ailleurs », dit Rimbaud. Elle n’est qu’un des no
284
ai pour toujours : le vaste empire de l’éternelle
nuit
. Là-bas, une science unique nous est donnée : le divin, l’éternel, l’
285
s plus diverses, ce même mystère du Jour et de la
Nuit
, et de leur lutte mortelle dans l’homme. Il est un dieu de Lumière in
286
d Jour incréé, aux yeux de la chair, n’est que la
Nuit
. Mais notre jour, aux yeux du dieu qui réside par-delà les étoiles, c
287
r, mais pour renaître en un ciel de Lumière. La «
Nuit
» qu’il chante, c’est le Jour incréé. Et sa passion, c’est le culte d
288
ncrétisant l’ensemble des mythes du Jour et de la
Nuit
tels qu’ils s’étaient élaborés en Perse d’abord, puis dans les sectes
289
de l’âme, prisonnière des formes créées et de la
nuit
de la matière. Issu de la lumière et des dieux Me voici en exil et s
290
el, sans rémission, l’irrévocable hostilité de la
Nuit
terrestre et du Jour transcendant ? Non, car voici la suite du passag
291
alectique, c’est la non-vie, la mort du corps. La
Nuit
et le Jour étant incompatibles, l’homme créé qui appartient à la Nuit
292
t incompatibles, l’homme créé qui appartient à la
Nuit
, ne peut trouver de salut qu’en cessant d’être, en se « perdant » au
293
tude de son ordre. ⁂ Le dualisme du Jour et de la
Nuit
, poussé à son extrême logique, aboutissait, du point de vue de la vie
294
aide et bienvenue Car ne l’ai plus revu depuis la
nuit
venue Et bientôt viendra l’aube. Mais à la fin de la chanson, le tro
295
hi ses vœux ? Ou bien a-t-il trouvé au sein de la
nuit
la Lumière vraie dont il ne faut se séparer ? Beau doux copain, tant
296
le tourment de la matière ; mais la mort c’est la
nuit
de l’illumination, l’évanouissement des formes illusoires, l’union de
297
du monde dominée par l’hostilité du Jour et de la
Nuit
. Voici le début d’une autre « aube » anonyme : « En un verger, sous u
298
on : « Prenez garde ! Prenez garde ! Voici que la
nuit
cède au jour ! » Mais Tristan répond, lui aussi : « Qu’éternellement
299
Tristan répond, lui aussi : « Qu’éternellement la
nuit
nous enveloppe ! » 51. Désignée généralement par un nom symbolique o
300
me », écrira plus tard Novalis, ce mystique de la
Nuit
et de la Lumière secrète. Cette maxime traduit d’ailleurs, parmi tant
301
t se défendre de songer ici aux « déserts » de la
Nuit
obscure que décrit saint Jean de la Croix ? « Éloigne les choses, ama
302
des objets que les passions lui présentaient. » (
Nuit
obscure, III). (Et l’on peut certes rapprocher ce passage de l’admira
303
agans de l’impatience, brûlure d’amour qui dévore
nuit
et jour, orgie d’amour, délices ruisselantes, ivresses, meurtrissures
304
chair attirée par l’élan mystique en ses débuts (
Nuit
obscure, I, v. 3) ne s’exagère pas plus qu’il ne se la dissimule la g
305
les deux cas. Les hérétiques cathares opposent la
Nuit
au Jour comme le fait l’Évangile de Jean. Mais la Parole du Jour, pou
306
du Jour, pour eux, n’a pas revêtu la forme de la
Nuit
: elle n’a pas « été faite chair ». Ils ne veulent pas que le Jour pa
307
aller tout droit à l’Amour par l’amour, et de la
Nuit
au Jour sans nul intermédiaire. Sombrant alors, comme Icare est tombé
308
ait énergiquement Luther.) Ils pressentent que la
Nuit
est un mystère du Jour, dont le Jour seul détient le secret dernier11
309
nt le secret dernier116. Mais ils ignorent que la
Nuit
, c’est la Colère de Dieu — répondant à notre révolte — et non pas l’œ
310
ignore le « chemin », c’est se précipiter dans la
Nuit
. Le dépassement, dès lors, n’est plus qu’exaltation du narcissisme. I
311
Voir Appendice 7. 89. Voir Appendice 8. 90. La
Nuit
obscure, de saint Jean de la Croix, II, i, 1er verset. Trad. Hoornaer
312
nifiquement exprimé cette assomption finale de la
Nuit
par le Jour dans sa Philosophie. (Cf. trad. française par H. Corbin d
313
qu’il m’enlace et me torture des journées et des
nuits
entières. Et ces moments-là, pour moi, ne ressemblent plus à la lumiè
314
emblent plus à la lumière et à la vie : c’est une
nuit
infernale et une cruelle mort. Et pourtant ! (voici bien ce qu’on peu
315
e chemin vers une telle vie ! (Chanson 72.) La «
nuit
infernale » devient le Jour, la « cruelle mort » une Vie nouvelle, et
316
de Shakespeare, — mais nous avons le Songe d’une
Nuit
d’été. Et l’on dit qu’il était catholique — mais nous avons Roméo et
317
de l’âme avide de tortures transfigurantes, de la
nuit
abyssale où l’éclair de l’amour illumine parfois une face immobile et
318
emeure avec toi Et plus jamais de ce palais de la
nuit
obscure Je ne repartirai ; ici je veux rester Avec les vers qui sont
319
Penseroso expriment l’opposition du Jour et de la
Nuit
, et le choix nécessaire qu’il n’a pas encore fait. (Il ne le fera san
320
ci que coquetterie, et le combat du Jour et de la
Nuit
se ramène à des jeux de pénombre. Entre le corps des deux amants plus
321
sonnement » qui se voit opposé à la passion de la
Nuit
! « Ce n’est point une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dan
322
épanouissement mystique dans la vie infinie de la
Nuit
. Il y manque ce que l’on pourrait appeler, symétriquement, « cette jo
323
une transfiguration, l’instant où ce qui était la
Nuit
se révèle le Jour absolu. Mais faute d’atteindre cette limite, un Rac
324
n est le prisonnier d’un au-delà du jour et de la
nuit
, le martyr d’un ravissement qui se mue en joie pure à la mort. On peu
325
nces osent enfin dire leur nom. L’adoration de la
Nuit
et de la Mort accède pour la première fois au plan de la conscience l
326
st un mariage qui nous donne une compagne pour la
Nuit
. C’est dans la mort que l’amour est le plus doux ; pour le vivant, la
327
st le plus doux ; pour le vivant, la mort est une
nuit
de noces, un secret de doux mystères. L’ivresse des sens appartient p
328
e Père est lui-même.149 Et dans les Hymnes à la
Nuit
, où l’Éros ténébreux supplie que le matin ne renaisse plus (thème des
329
ment à toi, et que dure alors éternellement notre
nuit
nuptiale ! Et l’on devrait citer toutes les œuvres de Tieck, définis
330
retentira Comme un tonnerre de joie à travers la
nuit
de printemps ! 16.Intériorisation du mythe Le rythme intime du
331
manichéenne, le renversement perpétuel du jour en
Nuit
et de la nuit en Jour. Le même élan qui portait l’âme vers la lumière
332
e renversement perpétuel du jour en Nuit et de la
nuit
en Jour. Le même élan qui portait l’âme vers la lumière et l’unité di
333
mantique. L’enthousiasme errant, fils de la pâle
Nuit
. Et la célèbre invocation : « Levez-vous vite, orages désirés qui de
334
tre vie, » c’est le chant pur de la passion de la
Nuit
. Mais il n’est point d’aube mystique à l’horizon spirituel, ni de vér
335
et, et plus encore par sa musique. Il a chanté la
Nuit
de la dissolution des formes et des êtres, la libération du désir, l’
336
au nom du bon sens. Du mystère bouleversant de la
Nuit
et de la destruction des corps, l’on a fait la « sublimation » d’un p
337
ontradictoire, contrapuntique de la passion de la
Nuit
— qui est l’appel au Jour incréé. La définition même de la musique oc
338
itée de l’existence à l’origine de l’univers ; la
nuit
, profondeur illimitée de la connaissance de Dieu, existence absolue.
339
e traduit, à l’origine, la lutte du Jour et de la
Nuit
. La mort y joue un rôle central : elle est la défaite du monde et la
340
s fourrageurs lui ont assigné pour y dormir cette
nuit
-là. Or le roi « comme celuy qui gardoit le plus les ceremonies d’honn
341
il ne peut donc revenir sur ses pas ; il passe la
nuit
dans l’endroit où il est, et fait se ranger l’avant-garde conformémen
342
e vainqueur (c’est par exemple celui qui passe la
nuit
sur le champ de bataille) ; enfin et surtout le parallélisme exact de
343
ait ce qu’on appelle un plan, sans avoir passé la
nuit
à se promener et à retourner la position… Et l’attaque commencée, ils
344
bonheur et sa vie pour témoigner en faveur de la
Nuit
, c’est-à-dire du moi glorifié. L’amour fidèle dans le mariage chrétie
345
, c’était la chute dans l’illimité, au sein de la
Nuit
où s’effacent les formes, les visages, les destins singuliers : « Non
346
t recevoir le pardon. Au-delà, il n’y aura pas la
Nuit
divinisante, mais le Jugement du Créateur. L’homme naturel ne pouvai
347
me pathétiques ! Nous passions des soirées et des
nuits
que nous imaginions orgiaques, et qui étaient simplement lyriques. Du
348
es et les rues sont si pareilles à des décors, la
nuit
, nous avions l’impression de circuler sur une scène perpétuelle. Les