1
autant de cellules isolées que de rêveurs. Toute
poésie
est incommunicable, le poète étant un simple sténographe de ses rêves
2
e — qui servent d’illustration à sa défense de la
poésie
pure. Les beautés que j’y vois ne me seraient-elles perceptibles que
3
simplicité qui n’est pas familière. C’est bien la
poésie
d’une époque tourmentée dans sa profondeur, mais qui se penche sans v
4
air-obscur et de la pénombre. Ôter la pédale à la
poésie
. (« Le poète ne rêve pas, il compte. ») Six projecteurs convergent su
5
sprit » après avoir été créée par lui, — comme la
poésie
. C’est ainsi que le problème de l’Urbanisme se place au croisement de
6
calculer la réalisation de ce phénomène de haute
poésie
— la « ville contemporaine ». Un labeur précis et anonyme concourt ob
7
femme l’accuse de « vouloir faire admettre que la
poésie
consiste à écrire une phrase ». Et cette phrase, c’est un cheval sava
8
i, annonce l’entrée de l’éternelle anarchiste, la
Poésie
. On dit : « Des mots ! » au lieu de « Je ne comprends pas ». On dit
9
ude, antichambre du ciel. À travers l’amour ou la
poésie
— et d’autres, à travers les déserts de la sainteté que hantent les f
10
nnés, brumeux, absurdes, vivants, libres. Avec la
poésie
contre vos principes. Avec l’esprit contre votre raison. Et avec Arag
11
ue, m’a-t-on dit, le peu de goût que j’ai pour la
poésie
imprimée. » J’allais oublier de vous dire qu’on me nomme Saint-Julien
12
-dire réelles, c’est-à-dire agissantes, que nulle
poésie
même ne peut dire, parce que rien de ce qui nous importe véritablemen
13
is le temps qu’on l’oublie.) Vous me direz que la
poésie
, l’état poétique, est notre seul moyen de connaissance concrète du mo
14
ndition qu’on ne l’écrive pas, même en pensée. La
poésie
pure écrite est inconcevable : cela consisterait dans l’expression di
15
f, ce que l’auteur lui-même appelle « cette vague
poésie
involontaire, intermittente, un peu émiettée, éventée, que je trouve
16
de l’esprit. « Pour moi qui aime plus que tout la
poésie
, écrit Jaloux, aussitôt que je vis Rilke, je compris que cet univers
17
t déjà du Perroquet Vert un petit chef-d’œuvre de
poésie
proprement romanesque, naissant des situations mêmes et non de disser
18
ules Verne a véritablement soumis la science à la
poésie
. Et l’on ne veut voir que jolis livres d’étrennes dans les œuvres du
19
on romanesque considérée comme une revanche de la
poésie
— mais à Chicago on doit appeler ça du bluff — fait de lui sans doute
20
ui viennent nous rapprendre que les sources de la
poésie
sont dans notre maison. Voici un de ces passages où il sait être, ave
21
mpréhensible et légitime que dans la mesure où la
poésie
est compréhensible et légitime. 4. Je suis de sang-froid, je dis : Be
22
ion exacte d’un petit capital. Le contraire de la
poésie
, bien sûr. Mais on n’en demande pas tant dans les familles. Et qu’imp
23
entendre les signes qu’il nous propose. Une telle
poésie
n’offre aux sens que peu d’images (à peine quelques « motifs », objet
24
« Saisir » n’est-ce point l’acte essentiel de la
poésie
? Toute poésie véritable n’est-elle pas proprement « saisissante » ?
25
st-ce point l’acte essentiel de la poésie ? Toute
poésie
véritable n’est-elle pas proprement « saisissante » ? Mais le plus ém
26
r, c’était la Pentecôte. La fête de la plus haute
poésie
. Mais dans ce siècle, où tant de voix l’appellent, combien sont digne
27
e. Car ce poète n’est peut-être que le lieu de sa
poésie
, — d’une poésie, l’on dirait, qui ne connaît pas son auteur. Qui parl
28
n’est peut-être que le lieu de sa poésie, — d’une
poésie
, l’on dirait, qui ne connaît pas son auteur. Qui parle par sa bouche
29
ntermède bouffon, impossible et d’une désopilante
poésie
nous replonge dans une atmosphère autre, où les personnages ont cet a
30
assez de vérité dans une histoire où il y a de la
poésie
. az. « Jean Cassou : La Clef des songes (Émile-Paul, Paris) », Bibl
31
nt pur qui se soit révélé par le truchement de la
poésie
française. — Livre un peu didactique, trop attentif à sa propre démar
32
nclut : « L’inspiration est le nom qu’on donne en
poésie
à une suite de malentendus heureusement enchaînés. » Cette histoire,
33
de tradition, avec tout le vaste arrière-fond de
poésie
et de grandeur que ce mot comporte — quelles qu’en soient d’ailleurs
34
nent les théories d’Einstein, ils composent de la
poésie
pure, ils mesurent des sensibilités secondes et tout un arc-en-ciel d
35
de tradition, avec tout le vaste arrière-fond de
poésie
et de grandeur que ce mot comporte — quelles qu’en soient d’ailleurs
36
nent les théories d’Einstein, ils composent de la
poésie
pure, ils mesurent des sensibilités secondes et tout un arc-en-ciel d
37
pointe du singulier que l’esprit pénètre dans la
poésie
, vous lirez Mes Propriétés. Il se peut que vous les trouviez médiocre
38
me d’une obsession physique, parée d’une sorte de
poésie
fatale, où se mêle, selon l’auteur un peu ou pas mal de littérature.
39
tout simplement germanique. L’Allemagne, c’est la
Poésie
, et la France c’est la Chambre des Députés, je n’en veux pas démordre
40
ratuite de nous-mêmes qui se plaît à disserter de
poésie
pure. Edmond Jaloux préside à cette agape dont il m’est impossible de
41
d fondamental d’une éthique des fantômes, dont la
poésie
moderne n’est peut-être que la psychologie. q. « Vos fantômes ne so
42
eviennent pas enragés dès qu’ils perçoivent de la
poésie
dans l’air. Espoir sans doute chimérique, mais qu’on peut croire bien
43
treprises, qui ne bannirait pas de l’existence la
poésie
, ce sens du Réel. Je vois se composer en cette méthode — peut-être sé
44
le plus vrai ; que la prose est plus vraie que la
poésie
, le petit fait plus vrai que le haut fait, la mesquinerie plus vraie
45
un cantique d’adoration spirituelle que chante la
poésie
anglaise en de véritables « élévations ». Mais tout ce lyrisme n’est
46
plus à rendre responsable de cette carence de la
poésie
et du rayonnement spirituel notre fameux moralisme, traître à ses ori
47
nées sous le signe fatal du moralisme. La grande
poésie
naît du tragique et de la joie surabondante : verrons-nous quelque jo
48
: verrons-nous quelque jour en France surgir une
poésie
chrétienne d’inspiration évangélique ? Souhaitons qu’il n’y faille pa
49
incorporer le plan de certains actes à Vérité et
Poésie
. Le drame s’ouvre sur un réveil : l’exercice sans frein des arts occu
50
r que ceux qui n’aimeront pas sont fermés à toute
poésie
à l’état sauvage — la vraie. f. « Ce chien, ton serviteur, par Rudy
51
jeter tout cela dans quelque vaudeville dont une
poésie
insolente et ivre tirerait les ficelles ! Quelle figuration pour une
52
ss. Il lit des vers sur le vent de printemps : la
poésie
est dans toutes les anthologies, l’habit classique, l’accent profond
53
eviennent pas enragés dès qu’ils perçoivent de la
poésie
dans l’air. Espoir sans doute chimérique, mais qu’on peut croire bien
54
r, c’était la Pentecôte. La fête de la plus haute
poésie
. Mais dans ce siècle, où tant de voix l’appellent, combien sont digne
55
e. Car ce poète n’est peut-être que le lieu de sa
poésie
, — d’une poésie, l’on dirait, qui ne connaît pas son auteur. Qui parl
56
n’est peut-être que le lieu de sa poésie, — d’une
poésie
, l’on dirait, qui ne connaît pas son auteur. Qui parle par sa bouche
57
ut simplement germanique. « L’Allemagne, c’est la
Poésie
, et la France c’est la Chambre des Députés », disait un amoureux de l
58
ratuite de nous-mêmes qui se plaît à disserter de
poésie
pure. Edmond Jaloux préside à cette agape dont il m’est impossible de
59
Jeter tout cela dans quelque vaudeville dont une
poésie
insolente et ivre tirerait les ficelles ! Quelle figuration pour une
60
ss. Il lit des vers sur le vent de printemps : la
poésie
est dans toutes les anthologies, l’habit classique, l’accent profond
61
eviennent pas enragés dès qu’ils perçoivent de la
poésie
dans l’air. Espoir sans doute chimérique, mais qu’on peut croire bien
62
r, c’était la Pentecôte. La fête de la plus haute
poésie
. Mais dans ce siècle, où tant de voix l’appellent, combien sont digne
63
e. Car ce poète n’est peut-être que le lieu de sa
poésie
, — d’une poésie, l’on dirait, qui ne connaît pas son auteur. Qui parl
64
n’est peut-être que le lieu de sa poésie, — d’une
poésie
, l’on dirait, qui ne connaît pas son auteur. Qui parle par sa bouche
65
nstrations : c’est dire qu’elle se meut en pleine
poésie
. D’où sa valeur « actuelle » et multiple, ses incidences fréquentes d
66
Poésie
dialectique (juillet 1933)e Au cours d’un article paru en Suisse a
67
dans notre premier numéro « est bien la première
poésie
dialectique qui lui soit tombée sous les yeux » ! Petite erreur de fa
68
fois l’histoire littéraire, la dialectique et la
poésie
. Car : 1° Toute la poésie de la Réforme jusqu’au xviie siècle peut ê
69
e, la dialectique et la poésie. Car : 1° Toute la
poésie
de la Réforme jusqu’au xviie siècle peut être qualifiée de dialectiq
70
a plus propre à créer en lui l’organe d’une haute
poésie
. 3° Enfin toute poésie ne serait-elle pas, dans son essence, dialect
71
lui l’organe d’une haute poésie. 3° Enfin toute
poésie
ne serait-elle pas, dans son essence, dialectique ? La métaphore ne t
72
as fini, Je n’ai plus peur. John Donne e. «
Poésie
dialectique », Hic et Nunc, Paris, n° 3-4, juillet 1933, p. 116-117.
73
ut qu’elle est « essentiellement du domaine de la
poésie
». L’origine du mythe contemporain de l’inconscient ne serait-elle pa
74
, vers les prémices de l’Esprit. En ce lieu où la
Poésie
devient prière et prophétie, où l’homme, environné par le désordre ar
75
, quelques enfants qui semblent incarner toute la
poésie
des contes scandinaves, une merveilleuse petite Eva-Margareta dont l’
76
e que la vie quotidienne était le contraire de la
poésie
, et qu’être réaliste c’était ne rien voir d’autre que le sexe et l’ar
77
et bête, voilà sa vérité totale, c’est-à-dire sa
poésie
. Il y a dans Sara Alelia une poésie par endroits bouleversante, une p
78
est-à-dire sa poésie. Il y a dans Sara Alelia une
poésie
par endroits bouleversante, une poésie qui naît des faits, jamais d’u
79
Alelia une poésie par endroits bouleversante, une
poésie
qui naît des faits, jamais d’un commentaire de l’auteur. La danse de
80
ore tant d’importance aux ventes de charité, à la
poésie
pure ou à la contingence des lois de la nature ! » Mais le marxisme,
81
ore tant d’importance aux ventes de charité, à la
poésie
pure ou à la contingence des lois de la nature ! » Mais le marxisme,
82
théologique par Karl Barth, et sur le plan d’une
poésie
philosophique par Kierkegaard, c’est la conception même de la vie du
83
ls prétendent, à force d’habileté, de science, de
poésie
ou d’éloquence, nous rendre « contemporains » de la Parole ou de ses
84
st quantité, et que nous désignons sous le nom de
poésie
». On peut toujours évidemment « désigner sous le nom de poésie » tou
85
eut toujours évidemment « désigner sous le nom de
poésie
» tout ce que l’on veut. Mais si je crois aussi, avec Arnaud Dandieu
86
use et subversive. Tzara critique avec vigueur la
poésie
de propagande et le désir secret de « sécurité » qu’elle trahit. Il v
87
de la vie. 2. Formule d’une personne « Leur
poésie
ne commence pas pour eux avec le commencement de leur personne ; elle
88
bien facile de tirer une épreuve positive : « Sa
poésie
commence avec le commencement de sa personne ; elle prend fin là où c
89
ux, au langage noble, aux objets de vitrine, à la
poésie
poétique, à nos formes habituées. Il prétend qu’il lui a fallu quinze
90
Il ne s’agit évidemment, ici et là, ni de la même
poésie
ni de la même connaissance. Claudel choisit, contre le sens banal, le
91
s active, la plus proche de la chose et du geste.
Poésie
, de poiein, ce sera : faire. Connaître, de cognoscere, sera : co-naît
92
se et remis en marche vers elle, — le monde de la
poésie
. Diviser, séparer, isoler, faire scission, ce n’est pas seulement car
93
ct négatif d’une splendeur poétique inégalée. (La
poésie
de l’Occident chrétien sera grande dans la mesure où elle sera bibliq
94
thmé l’action, et vérifié l’étymologie grecque de
poésie
, qui est agir. Point d’arts figuratifs ou imaginatifs. La loi les int
95
la haine secrète qu’ils vouent à toute espèce de
poésie
. (Prenant le mot dans un sens large, d’appréhension directe du réel p
96
rmi les lettrés qui seraient tentés de lire de la
poésie
. C’est bien une sorte de ressentiment — au sens nietzschéen du terme
97
politiques. Quelques exemples : — on parle de la
poésie
comme d’une religion ; du peuple comme d’un Messie ; de la liberté co
98
paradis ou d’un enfer. Mais : je constate que la
poésie
telle que l’entendent beaucoup de jeunes gens ne sauve personne et en
99
gion, où cela va de soi, mais par exemple dans la
poésie
. Que la poésie ne soit plus uniquement cet angélisme « démoniaque »,
100
a de soi, mais par exemple dans la poésie. Que la
poésie
ne soit plus uniquement cet angélisme « démoniaque », cette nostalgie
101
ouve que cela fait plus poétique. Il croit que la
poésie
est dans ce qui ressemble à la poésie, et non pas dans ce qui tient a
102
roit que la poésie est dans ce qui ressemble à la
poésie
, et non pas dans ce qui tient au réel, souvent « laid ». Et c’est ain
103
ct négatif d’une splendeur poétique inégalée. (La
poésie
de l’Occident chrétien sera grande dans la mesure où elle sera bibliq
104
thmé l’action, et vérifié l’étymologie grecque de
poésie
, qui est agir. Point d’arts figuratifs ou imaginatifs. La loi les int
105
la haine secrète qu’ils vouent à toute espèce de
poésie
. (Prenant le mot dans un sens large, d’appréhension directe du réel p
106
rmi les lettrés qui seraient tentés de lire de la
poésie
. C’est bien une sorte de ressentiment — au sens nietzschéen du terme
107
politiques. Quelques exemples : — on parle de la
poésie
comme d’une religion ; du peuple comme d’un Messie ; de la liberté co
108
paradis ou d’un enfer. Mais : je constate que la
poésie
telle que l’entendent beaucoup de jeunes gens ne sauve personne et en
109
gion, où cela va de soi, mais par exemple dans la
poésie
. Que la poésie ne soit plus uniquement cet angélisme « démoniaque »,
110
a de soi, mais par exemple dans la poésie. Que la
poésie
ne soit plus uniquement cet angélisme « démoniaque », cette nostalgie
111
ouve que cela fait plus poétique. Il croit que la
poésie
est dans ce qui ressemble à la poésie, et non pas dans ce qui tient a
112
roit que la poésie est dans ce qui ressemble à la
poésie
, et non pas dans ce qui tient au réel, souvent « laid ». Et c’est ain
113
de l’après-guerre, fécondant de vastes domaines :
poésie
, roman, philosophie et sciences de l’homme. Il était temps qu’un ouvr
114
Béranger : « Elle est la colonne de Juillet de la
poésie
française : une suite de tableautins sentimentaux, libertins, patriot
115
é à traiter comme une « traduction en prose de la
poésie
»… Sa rhétorique, sa « vérité »… 5. De la sexualité, et notamment de
116
ger encore. Je ne sais ce qu’il faut penser de la
poésie
, mais pour ce qui est de la politique, je m’en porte garant, c’est pa
117
apporte la conférence d’Éluard à Londres, sur la
poésie
surréaliste, résume tout le vrai et tout le faux de ce mouvement. Thè
118
ce mouvement. Thème, repris de Lautréamont : « La
poésie
doit être faite par tous. Non par un. » On a mis le poète sur un somm
119
banal, vulgaire, insupportable, impossible. » La
poésie
est chose commune, communautaire. (Éluard dit d’ailleurs : égalitaire
120
égalitaire, — d’une manière incompréhensible.) La
poésie
« s’applique… à refuser de servir un ordre qui n’est pas le sien ». C
121
d’innocence et de grâce, et il n’y aurait pas de
poésie
— ni de prière — s’il n’y avait pas, consciente ou non, cette espéran
122
est une résurrection de ce que Vigny pleurait, la
poésie
des diligences, mais aérée. C’est fait d’une foule d’incidents entrev
123
vent plus folle encore, des âmes. Plénitude de la
poésie
! Et le spectacle le plus émouvant que nous donne cette œuvre admirab
124
est une résurrection de ce que Vigny pleurait, la
poésie
des diligences, mais aérée. C’est fait d’une foule d’incidents entrev
125
s tour à tour, dans la musique ou la peinture, la
poésie
ou la philosophie. Et peut-être ne serons-nous jamais aussi grands qu
126
on de Wolfram von Eschenbach. Une Histoire de la
poésie
allemande ; La Musique allemande de l’époque ; Eugène Diesel (biogr
127
est une résurrection de ce que Vigny pleurait, la
poésie
des diligences, mais aérée. C’est fait d’une foule d’incidents entrev
128
comme eux, traqués, rejetés, sans espoir et sans
poésie
. Et même, sait-on ? Mais comme quelqu’un qui voudrait s’écarter. — Ou
129
ct négatif d’une splendeur poétique inégalée. (La
poésie
de l’Occident chrétien sera grande dans la mesure où elle sera bibliq
130
ythmé l’action et vérifié l’étymologie grecque de
poésie
, qui est agir. Point d’arts figuratifs ou imaginatifs. La loi les int
131
randeur, un sens de l’humour du destin, une vraie
poésie
de l’Histoire, libératrice et excitante pour l’esprit. À peine l’a-t-
132
e, devient alors pour le lecteur non averti une «
poésie
» équivoque et brûlante. Poésie toute profane d’apparences, dont la p
133
non averti une « poésie » équivoque et brûlante.
Poésie
toute profane d’apparences, dont la puissance de séduction s’accroît
134
: dernier relent de la mystique primitive. De la
poésie
à l’anecdote piquante, la passion c’est toujours l’aventure. C’est ce
135
enu au cacho[t], durant près d’un demi-siècle, la
poésie
de la France », mais qu’il nous la ramène (sans calembour), aussi fra
136
domaines les plus divers : le culte du nombre, la
poésie
de l’évasion, l’envahissement de la culture par les passions national
137
essemblait le plus, et j’ai trouvé que c’était la
poésie
des troubadours. Quant à savoir d’où vient cette dernière, c’est un p
138
sous l’influence de la mystique cathare et de la
poésie
des troubadours, la passion reçoit droit de cité. Elle peut s’exprime
139
échapper au froid contrôle de la raison. Toute la
poésie
romantique, de même que la surréaliste, est à l’affût des « surprises
140
La
Poésie
scientifique en France au xvie siècle, par Albert-Marie Schmidt (sep
141
e Schmidt pour découvrir dans ce grenier de notre
poésie
tant de possibles, tant d’intentions52, tant de correspondances théol
142
nscient de l’impasse où l’a conduit l’idéal d’une
poésie
pure, pourrait trouver dans les thèmes et les formes qui foisonnèrent
143
elle érudition qui signifie. C’est une manière de
poésie
que bien peu savent allier à tant de science. aq. « La Poésie scient
144
en peu savent allier à tant de science. aq. « La
Poésie
scientifique en France au xvie siècle, par Albert-Marie Schmidt (Alb
145
presque aucun n’oserait l’avouer. On croit que la
poésie
n’existe qu’héroïque ou sentimentale, et l’on ne sait plus la reconna
146
l’historien compose des faits, comme le poète une
poésie
. Que faut-il pour écrire un sonnet ? Des contraintes rhétoriques et d
147
et mort, amour mortel : si ce n’est pas toute la
poésie
, c’est du moins tout ce qu’il y a de populaire, tout ce qu’il y a d’u
148
is la statistique est cruelle : elle réfute notre
poésie
. Vivons-nous dans une telle illusion, dans une telle « mystification
149
vulgarisation. Et tant pis pour le sacrilège. La
poésie
a d’autres chances. Ma seconde raison n’est pas d’un défenseur de la
150
e souligner Thomas. 11. Fauriel, Histoire de la
poésie
provençale, I, p. 512. 12. Précisons que : 1° elles sont observées t
151
ourtois : troubadours et cathares Que toute la
poésie
européenne soit issue de la poésie des troubadours au xiie siècle, c
152
Que toute la poésie européenne soit issue de la
poésie
des troubadours au xiie siècle, c’est ce dont personne ne saurait pl
153
outer. « Oui, entre les xie et xiie siècles, la
poésie
d’où qu’elle fût (hongroise, espagnole, portugaise, allemande, sicili
154
jamais été que le provençal.28 » Qu’est-ce que la
poésie
des troubadours ? L’exaltation de l’amour malheureux. « Il n’y a dans
155
i toujours dit non.29 » L’Europe n’a pas connu de
poésie
plus profondément rhétorique : non seulement dans ses formes verbales
156
devient l’idéal nostalgique) — et naissance d’une
poésie
à formes fixes, très compliquées et raffinées, sans précédent dans to
157
répondre. Tout le monde admet aujourd’hui que la
poésie
provençale et les conceptions de l’amour qu’elle illustre, « loin de
158
dit-on. Brinkmann et d’autres ont supposé que la
poésie
latine des xie et xiie siècles avait pu fournir des modèles : tout
159
avaient trop peu de culture pour connaître cette
poésie
. Ainsi de chaque réponse proposée : le « sérieux » des savants parais
160
nsons d’amour, qui forment les trois quarts de la
poésie
provençale, une image fidèle de la réalité et un pur assemblage de fo
161
rès Aroux et Péladan, si le secret de toute cette
poésie
ne devrait pas être cherché beaucoup plus près d’elle qu’on ne l’a fa
162
’espère le montrer par ce livre.) 7.Hérésie et
poésie
Doit-on considérer les troubadours comme les « croyants » de l’Égl
163
de l’époque, note Cingria). On peut concevoir une
poésie
— même très belle — qui serait faite de lieux communs dont le poète n
164
ours ne parlent point de leurs croyances dans les
poésies
qui nous restent — il suffit de rappeler que les cathares promettaien
165
ui ! tout comme tel converti dans la plus récente
poésie
, voue à la Vierge des images qu’il avait inventées pour d’autres. Pei
166
s que l’on compare ces lieux communs à ceux de la
poésie
cléricale de l’époque. Un spécialiste aussi sceptique que Jeanroy n’a
167
t que l’absence de signification symbolique d’une
poésie
serait un fait beaucoup plus scandaleux que ne peut l’être à nos yeux
168
devrait porter la question… Et enfin toute cette
poésie
baignait dans l’atmosphère la plus chargée de passions. Les actions q
169
is plus quel érudit qu’il semblerait que toute la
poésie
des troubadours fût l’œuvre d’un seul auteur louant une Dame unique !
170
Asie Mineure et de plus, s’était exprimée par une
poésie
religieuse dont les métaphores érotiques offrent les plus frappantes
171
l lui répondit qu’il fallait ignorer à la fois la
poésie
provençale et l’arabe pour soutenir un pareil paradoxe. Mais Schlegel
172
nt les relations de la mystique soufiste et de la
poésie
occidentale, à une époque plus tardive il est vrai. Je ne puis ici qu
173
es rigueurs de la « belle ». 31. A. Jeanroy, La
Poésie
lyrique des troubadours, 1934. 32. A. Jeanroy, Introduction à une A
174
de la femme. On y reviendra. 33. A. Jeanroy, La
Poésie
lyrique des troubadours, I, p. 69. 34. E. Wechssler, Das Kulturprob
175
: J. Anolade, Les Troubadours, p. 209-210. 53.
Poésie
lyrique des troubadours, II, p. 306. Faut-il que je m’excuse de reven
176
ois ! 70. Cf. l’étude de E. Dermenghem, Mortelle
poésie
(Hermès, juin 1936), où l’on trouvera la traduction de très belles lé
177
et visibles, et s’offre à une grâce inconnue. La
poésie
moderne nous a montré combien d’exemples de ces départs à l’aventure,
178
positions curieuses, mais inévitables Toute la
poésie
d’Occident procède de l’amour courtois et du roman breton qui en déri
179
on qui en dérive. C’est à cette origine que notre
poésie
doit son vocabulaire pseudo-mystique ; et c’est dans ce vocabulaire q
180
iée comme hérésie, et passée dans les mœurs comme
poésie
, que les mystiques chrétiens utiliseront ses métaphores devenues prof
181
ros à Vénus, elle va jusqu’à se confondre avec la
poésie
d’un amour qui serait tout profane ; elle espère par ce déguisement é
182
harme trompeur de l’art : ils n’en gardent que la
poésie
; et voici que cent ans et trois-cents ans plus tard, ce vêtement don
183
signe d’un ressentiment profond à l’endroit de la
poésie
, et en général, de toute activité créatrice — donc risquée — de l’esp
184
hommes sans foi, mais bouleversés par sa brûlante
poésie
, ne cherchera plus dans la mort que la suprême sensation. Et de même,
185
cole dite des Siciliens. Dans quelle mesure cette
poésie
courtoise du Sud s’inspira-t-elle des troubadours ? La question est e
186
faire naître, on a vu pourquoi (au livre II), une
poésie
plus adéquate que nulle autre à servir la mystique orthodoxe. Et cett
187
endance hérétique des « parfaits » qui inspira la
poésie
courtoise. C’est donc bien elle, qui, peu à peu, contamina par le moy
188
apporte à glorifier la chasteté. Fabliaux contre
poésie
, cynisme contre idéalisme. Le Débat de l’âme et du corps qui date pré
189
ans varier le moins du monde ses lieux communs de
poésie
courtoise130. Dante a vengé d’avance les troubadours en mettant en En
190
our que Sade nous parle de son admiration pour la
poésie
de Pétrarque. Admiration traditionnelle dans sa famille, depuis le ma
191
, tout ce qui est limité finit par la mort, toute
poésie
a quelque chose de tragique. Une union qui est conclue même pour la m
192
as autre chose lorsqu’il baptise cet inconnu : la
poésie
: Et voici que jaillit, pur feu céleste qui réchauffe et éclaire san
193
ain, pouvait y accéder par la seule grâce de la «
poésie
». D’innombrables documents nous attestent qu’aux yeux des cathares,
194
anroy (op. cit., II, p. 130), on ne trouve aucune
poésie
spécialement consacrée à la Vierge avant le deuxième tiers du xiiie
195
et du monde, devient alors pour le lecteur une «
poésie
» équivoque et brûlante. Poésie toute profane d’apparences, dont la p
196
le lecteur une « poésie » équivoque et brûlante.
Poésie
toute profane d’apparences, dont la puissance de séduction s’accroît
197
: dernier relent de la mystique primitive. De la
poésie
à l’anecdote piquante, la passion c’est toujours l’aventure. C’est ce
198
domaines les plus divers : le culte du nombre, la
poésie
de l’évasion, l’envahissement de la culture par les passions national
199
et mort, amour mortel : si ce n’est pas toute la
poésie
, c’est du moins tout ce qu’il y a de populaire, tout ce qu’il y a d’u
200
is la statistique est cruelle : elle réfute notre
poésie
. Vivons-nous dans une telle illusion, dans une telle « mystification
201
vulgarisation. Et tant pis pour le sacrilège. La
poésie
a d’autres chances. Ma seconde raison n’est pas d’un défenseur de la
202
e souligner Thomas. 13. Fauriel, Histoire de la
poésie
provençale, I, p. 512. 14. Précisons que : 1° elles sont observées t
203
ourtois : troubadours et cathares Que toute la
poésie
européenne soit issue de la poésie des troubadours au xiie siècle, c
204
Que toute la poésie européenne soit issue de la
poésie
des troubadours au xiie siècle, c’est ce dont personne ne saurait pl
205
outer. « Oui, entre les xie et xiie siècles, la
poésie
d’où qu’elle fût (hongroise, espagnole, portugaise, allemande, sicili
206
jamais été que le provençal30. » Qu’est-ce que la
poésie
des troubadours ? L’exaltation de l’amour malheureux. « Il n’y a dans
207
i toujours dit non31. » L’Europe n’a pas connu de
poésie
plus profondément rhétorique : non seulement dans ses formes verbales
208
devient l’idéal nostalgique — et naissance d’une
poésie
à formes fixes, très compliquées et raffinées, sans précédent dans to
209
répondre. Tout le monde admet aujourd’hui que la
poésie
provençale et les conceptions de l’amour qu’elle illustre, « loin de
210
dit-on. Brinkmann et d’autres ont supposé que la
poésie
latine des xie et xiie siècles avait pu fournir des modèles : tout
211
avaient trop peu de culture pour connaître cette
poésie
. Ainsi de chaque réponse proposée : le « sérieux » des savants parais
212
nsons d’amour, qui forment les trois quarts de la
poésie
provençale, une image fidèle de la réalité et un pur assemblage de fo
213
rès Aroux et Péladan, si le secret de toute cette
poésie
ne devrait pas être cherché beaucoup plus près d’elle qu’on ne l’a fa
214
’espère le montrer par ce livre.) 7.Hérésie et
Poésie
Doit-on considérer les troubadours comme des « croyants » de l’Égl
215
e admirablement invariable. On peut concevoir une
poésie
— même très belle — qui serait faite de lieux communs dont le poète n
216
ours ne parlent point de leurs croyances dans les
poésies
qui nous restent — il suffit de rappeler que les cathares promettaien
217
ui ! tout comme tel converti dans la plus récente
poésie
, voue à la Vierge des images qu’il avait inventées pour d’autres. Pei
218
s que l’on compare ces lieux communs à ceux de la
poésie
cléricale de l’époque. Un spécialiste aussi sceptique que Jeanroy n’a
219
t que l’absence de signification symbolique d’une
poésie
serait un fait beaucoup plus scandaleux que ne peut être à nos yeux,
220
devrait porter la question… Et enfin toute cette
poésie
baignait dans l’atmosphère la plus chargée de passions. Les actions q
221
is plus quel érudit qu’il semblerait que toute la
poésie
des troubadours fût l’œuvre d’un seul auteur louant une Dame unique !
222
e en Arabie, et de plus, s’était exprimée par une
poésie
religieuse dont les métaphores érotiques offrent les plus frappantes
223
l lui répondit qu’il fallait ignorer à la fois la
poésie
provençale et l’arabe pour soutenir un pareil paradoxe. Mais Schlegel
224
63 : « Un abîme sépare la forme et l’esprit de la
poésie
romane de la forme et de l’esprit de la poésie arabe. » Un autre sava
225
la poésie romane de la forme et de l’esprit de la
poésie
arabe. » Un autre savant, Dozy, déclare à cette époque qu’on n’a pas
226
ptoire fait sourire. De Bagdad à l’Andalousie, la
poésie
arabe est une, par la langue et l’échange continu. L’Andalousie touch
227
langue des clercs, ni dans le parler vulgaire. La
poésie
courtoise est née de cette rencontre. Et c’est ainsi qu’au dernier co
228
que déterminée. (Rapports entre le soufisme et la
poésie
courtoise des Arabes ; influence de Freud sur l’école surréaliste). L
229
par plusieurs sectes. Une forme toute nouvelle de
poésie
naît dans le Midi de la France, patrie cathare : elle célèbre la Dame
230
toulousain, en l’occurrence. 31. A. Jeanroy, La
Poésie
lyrique des troubadours, 1934. 32. A. Jeanroy, Introduction à une An
231
thologie des troubadours, 1927. 33. Jeanroy, La
Poésie
lyrique des troubadours, I, p. 69. 34. E. Wechsler, Das Kulturproble
232
lisé mais « adultère » par les catholiques. 55.
Poésie
lyrique des troubadours, II, p. 306. 56. Par exemple, le médiéval se
233
lignes d’amour peut être suivi à travers toute la
poésie
latine du Moyen Âge, jusqu’à la Renaissance, où on le retrouve chez M
234
le breton, plus réellement, je crois, que dans la
poésie
des troubadours. 93. H. Hubert, les Celtes, II, p. 286. 94. Hubert
235
et visibles, et s’offre à une grâce inconnue. La
poésie
moderne nous a montré combien d’exemples de ces départs à l’aventure,
236
positions curieuses, mais inévitables Toute la
poésie
d’Occident procède de l’amour courtois et du roman breton qui en déri
237
on qui en dérive. C’est à cette origine que notre
poésie
doit son vocabulaire pseudo-mystique ; et c’est dans ce vocabulaire q
238
iée comme hérésie, et passée dans les mœurs comme
poésie
, que les mystiques chrétiens utiliseront ses métaphores devenues prof
239
ros à Vénus, elle va jusqu’à se confondre avec la
poésie
d’un amour qui serait tout profane ; les confusions qu’elle entretien
240
harme trompeur de l’art : ils n’en gardent que la
poésie
; et voici que cent ans et trois-cents ans plus tard, ce vêtement don
241
signe d’un ressentiment profond à l’endroit de la
poésie
, et en général, de toute activité créatrice « donc risquée — de l’esp
242
hommes sans foi, mais bouleversés par sa brûlante
poésie
, ne cherchera plus dans la mort que la suprême sensation. Et de même,
243
cole dite des Siciliens. Dans quelle mesure cette
poésie
courtoise du Sud s’inspira-t-elle des troubadours ? La question est e
244
faire naître, on a vu pourquoi (au livre II), une
poésie
plus adéquate que nulle autre à servir la mystique orthodoxe. Et cett
245
endance hérétique des « parfaits » qui inspira la
poésie
courtoise. C’est donc bien elle, qui, peu à peu, contamina par le moy
246
apporte à glorifier la chasteté. Fabliaux contre
poésie
, cynisme contre idéalisme. Le Débat de l’âme et du corps qui date pré
247
ans varier le moins du monde ses lieux communs de
poésie
courtoise148. Dante a vengé d’avance les troubadours en mettant en En
248
our que Sade nous parle de son admiration pour la
poésie
de Pétrarque. Admiration traditionnelle dans sa famille, depuis le ma
249
, tout ce qui est limité finit par la mort, toute
poésie
a quelque chose de tragique. Une union qui est conclue même pour la m
250
as autre chose lorsqu’il baptise cet inconnu : la
poésie
: « Et voici que jaillit, pur feu céleste qui réchauffe et éclaire sa
251
anroy (op. cit., II, p. 130), on ne trouve aucune
poésie
spécialement consacrée à la Vierge avant le deuxième tiers du xiiie
252
et du monde, devient alors pour le lecteur une «
poésie
» équivoque et brûlante. Poésie toute profane d’apparences, dont la p
253
le lecteur une « poésie » équivoque et brûlante.
Poésie
toute profane d’apparences, dont la puissance de séduction s’accroît
254
: dernier relent de la mystique primitive. De la
poésie
à l’anecdote piquante, la passion c’est toujours l’aventure. C’est ce
255
domaines les plus divers : le culte du nombre, la
poésie
de l’évasion, l’envahissement de la culture par les passions national
256
et mort, amour mortel : si ce n’est pas toute la
poésie
, c’est du moins tout ce qu’il y a de populaire, tout ce qu’il y a d’u
257
is la statistique est cruelle : elle réfute notre
poésie
. Vivons-nous dans une telle illusion, dans une telle « mystification
258
vulgarisation. Et tant pis pour le sacrilège. La
poésie
a d’autres chances. Ma seconde raison n’est pas d’un défenseur de la
259
veut qu’il soit… » 7. Fauriel, Histoire de la
poésie
provençale, I, p. 512. 8. Précisons que : 1° elles sont observées to
260
ourtois : troubadours et cathares Que toute la
poésie
européenne soit issue de la poésie des troubadours au xiie siècle, c
261
Que toute la poésie européenne soit issue de la
poésie
des troubadours au xiie siècle, c’est ce dont personne ne saurait pl
262
outer. « Oui, entre les xie et xiie siècles, la
poésie
d’où qu’elle fût (hongroise, espagnole, portugaise, allemande, sicili
263
amais été que le provençal. »22 Qu’est-ce que la
poésie
des troubadours ? L’exaltation de l’amour malheureux. « Il n’y a dans
264
toujours dit non. »23 L’Europe n’a pas connu de
poésie
plus profondément rhétorique : non seulement dans ses formes verbales
265
devient l’idéal nostalgique — et naissance d’une
poésie
à formes fixes, très compliquées et raffinées, sans précédent dans to
266
répondre. Tout le monde admet aujourd’hui que la
poésie
provençale et les conceptions de l’amour qu’elle illustre, « loin de
267
dit-on. Brinkmann et d’autres ont supposé que la
poésie
latine des xie et xiie siècles avait pu fournir des modèles : tout
268
avaient trop peu de culture pour connaître cette
poésie
. Ainsi de chaque réponse proposée : le « sérieux » des savants parais
269
nsons d’amour, qui forment les trois quarts de la
poésie
provençale, une image fidèle de la réalité et un pur assemblage de fo
270
rès Aroux et Péladan, si le secret de toute cette
poésie
ne devrait pas être cherché beaucoup plus près d’elle qu’on ne l’a fa
271
’espère le montrer par ce livre.) 7.Hérésie et
poésie
Doit-on considérer les troubadours comme des « croyants » de l’Égl
272
e admirablement invariable. On peut concevoir une
poésie
— même très belle — qui serait faite de lieux communs dont le poète n
273
ours ne parlent point de leurs croyances dans les
poésies
qui nous restent — il suffit de rappeler que les cathares promettaien
274
ui ! tout comme tel converti dans la plus récente
poésie
voue à la Vierge des images qu’il avait inventées pour d’autres. Peir
275
s que l’on compare ces lieux communs à ceux de la
poésie
cléricale de l’époque. Un spécialiste aussi sceptique que Jeanroy n’a
276
t que l’absence de signification symbolique d’une
poésie
serait un fait beaucoup plus scandaleux que ne peut l’être à nos yeux
277
devrait porter la question… Et enfin toute cette
poésie
baignait dans l’atmosphère la plus chargée de passions. Les actions q
278
is plus quel érudit qu’il semblerait que toute la
poésie
des troubadours fût l’œuvre d’un seul auteur louant une Dame unique !
279
e en Arabie, et de plus, s’était exprimée par une
poésie
religieuse dont les métaphores érotiques offrent les plus frappantes
280
l lui répondit qu’il fallait ignorer à la fois la
poésie
provençale et l’arabe pour soutenir un pareil paradoxe. Mais Schlegel
281
63 : « Un abîme sépare la forme et l’esprit de la
poésie
romane de la forme et de l’esprit de la poésie arabe. » Un autre sava
282
la poésie romane de la forme et de l’esprit de la
poésie
arabe. » Un autre savant, Dozy, déclare à cette époque qu’on n’a pas
283
ptoire fait sourire. De Bagdad à l’Andalousie, la
poésie
arabe est une, par la langue et l’échange continu. L’Andalousie touch
284
langue des clercs, ni dans le parler vulgaire. La
poésie
courtoise est née de cette rencontre. Et c’est ainsi qu’au dernier c
285
que déterminée. (Rapports entre le soufisme et la
poésie
courtoise des Arabes ; influence de Freud sur l’école surréaliste.) L
286
par plusieurs sectes. Une forme toute nouvelle de
poésie
naît dans le midi de la France, patrie cathare : elle célèbre la Dame
287
en l’occurrence. 23. Id. 24. A. Jeanroy, La
Poésie
lyrique des troubadours, 1934. 25. A. Jeanroy, Introduction à une A
288
ogie des troubadours, 1927. 26. A. Jeanroy, La
Poésie
lyrique des troubadours, I, p. 69. 27. E. Wechssler, Das Kulturprob
289
lisé mais « adultère » par les catholiques. 48.
Poésie
lyrique des troubadours, II, p. 306. 49. Par exemple, le médiéval se
290
lignes d’amour peut être suivi à travers toute la
poésie
latine du Moyen Âge, jusqu’à la Renaissance, où on le retrouve chez M
291
cle breton plus réellement, je crois, que dans la
poésie
des troubadours. 85. H. Hubert, Les Celtes, II, p. 286. 86. H. Hub
292
et visibles, et s’offre à une grâce inconnue. La
poésie
moderne nous a montré combien d’exemples de ces départs à l’aventure,
293
positions curieuses, mais inévitables Toute la
poésie
d’Occident procède de l’amour courtois et du roman breton qui en déri
294
on qui en dérive. C’est à cette origine que notre
poésie
doit son vocabulaire pseudo-mystique ; et c’est dans ce vocabulaire q
295
iée comme hérésie, et passée dans les mœurs comme
poésie
, que les mystiques chrétiens utiliseront ses métaphores devenues prof
296
l’Éros à Vénus, elle va jusqu’à confondre avec la
poésie
d’un amour qui serait tout profane ; les confusions qu’elle entretien
297
harme trompeur de l’art : ils n’en gardent que la
poésie
; et voici que cent ans et trois-cents ans plus tard, ce vêtement don
298
signe d’un ressentiment profond à l’endroit de la
poésie
, et en général, de toute activité créatrice — donc risquée — de l’esp
299
hommes sans foi, mais bouleversés par sa brûlante
poésie
, ne cherchera plus dans la mort que la suprême sensation. Et de même,
300
cole dite des Siciliens. Dans quelle mesure cette
poésie
courtoise du Sud s’inspira-t-elle des troubadours ? La question est e
301
faire naître, on a vu pourquoi (au livre II), une
poésie
plus adéquate que nulle autre à servir la mystique orthodoxe. Et cett
302
endance hérétique des « parfaits » qui inspira la
poésie
courtoise. C’est donc bien elle, qui, peu à peu, contamina par le moy
303
apporte à glorifier la chasteté. Fabliaux contre
poésie
, cynisme contre idéalisme. Le Débat de l’âme et du corps qui date pré
304
ans varier le moins du monde ses lieux communs de
poésie
courtoise137. Dante a vengé d’avance les troubadours en mettant en En
305
our que Sade nous parle de son admiration pour la
poésie
de Pétrarque. Admiration traditionnelle dans sa famille, depuis le ma
306
, tout ce qui est limité finit par la mort, toute
poésie
a quelque chose de tragique. Une union qui est conclue même pour la m
307
as autre chose lorsqu’il baptise cet inconnu : la
poésie
: Et voici que jaillit, pur feu céleste qui réchauffe et éclaire san
308
anroy (op. cit., II, p. 130), on ne trouve aucune
poésie
spécialement consacrée à la Vierge avant le deuxième tiers du xiiie
309
et du monde, devient alors pour le lecteur une «
poésie
» équivoque et brûlante. Poésie toute profane d’apparences, dont la p
310
le lecteur une « poésie » équivoque et brûlante.
Poésie
toute profane d’apparences, dont la puissance de séduction s’accroît
311
: dernier relent de la mystique primitive. De la
poésie
à l’anecdote piquante, la passion c’est toujours l’aventure. C’est ce
312
domaines les plus divers : le culte du nombre, la
poésie
de l’évasion, l’envahissement de la culture par les passions national