1
de tels principes ? Le Rêve est la seule matière
poétique
. Dans le monde du Rêve autant de cellules isolées que de rêveurs. Tou
2
haque ligne de Poisson soluble cette « vieillerie
poétique
» qui, avoue Rimbaud, entre encore pour une grande part dans l’« alch
3
s se font de l’Orient une représentation vague et
poétique
. « Orient…, toi qui n’as qu’une valeur de symbole », a dit A. Breton.
4
cob il lui arrive de situer une anecdote purement
poétique
dans un monde qu’il s’est créé. Jamais banal, il est parfois facile :
5
tiques ; mais tout cela est sublimé dans un monde
poétique
où il paraît inconvenant d’introduire le jargon de la science moderne
6
re sens de vouloir illustrer de pédants exercices
poétiques
. Mais quelle intelligence, et dont l’audace est de se vouloir plus ju
7
certaines des confusions sur quoi se fondent ces
poétiques
espérances ou ces craintes imaginaires. Beaucoup pourtant subsistent
8
là un talent, charmant, glacé, spirituellement «
poétique
». y. « Jacques Spitz : La Croisière indécise (NRF, Paris) », Bibli
9
à rouge ; et sur moi les foudres de votre paradis
poétique
. Si je cite tel auteur dont nous fîmes notre nourriture une saison de
10
on l’oublie.) Vous me direz que la poésie, l’état
poétique
, est notre seul moyen de connaissance concrète du monde. Mais c’est à
11
plein de trouvailles spirituelles, malicieuses ou
poétiques
; et ce n’est pas qu’il ne s’y glisse quelque préciosité ou quelques
12
tes, ces orthodoxes de l’absurde confondu avec le
poétique
, ou ces disciples de Rimbaud, ou enfin ces littérateurs antilittérair
13
l’Occident exprimait sous une forme abstraite et
poétique
. Mais cette fois tout est concrétisé en hommes, en meurtres, en décre
14
rend malgré lui, malgré tout, comme d’une passion
poétique
un peu folle… b. « Panorama de Budapest », Journal de Genève, Genèv
15
que l’enseignaient les upanishads et la tentative
poétique
de Rimbaud, l’on s’étonne qu’il ait fallu plus d’un demi-siècle pour
16
lieu à de mélancoliques réflexions sur le génie «
poétique
» français… Mais non, nous préférons voir ici l’un de ces signes qui
17
mauvaise humeur, tout cela compose une atmosphère
poétique
très dense et active. Depuis longtemps — depuis les Trivia de Logan P
18
des plus admirables et des plus mystérieux génies
poétiques
de notre ère. On doit beaucoup de reconnaissance à M. André Babelon p
19
e plus que de la psychologie. — Une vaste licence
poétique
… (Voici bien la fatigue avec son jeu des définitions)… pas de but. —
20
ut pas poétiser le tableau, car, pour lui, « être
poétique
, c’est avoir besoin d’illusions ». Je soutiendrais volontiers le cont
21
l’art, sans que ne s’ouvre jamais une perspective
poétique
ou métaphysique. À cette heure où le monde tourne lentement et formid
22
l : ce serait une sorte de généalogie du réalisme
poétique
. 1. Obscurité : Kassner ne pose pas les problèmes dans nos catégori
23
ui postule la vision, c’est-à-dire l’appréhension
poétique
du monde. Rien n’est plus étranger au nominalisme qui envahit la crit
24
e Dostoïevski ou d’Émily Brontë ces prolongements
poétiques
, ces perspectives bouleversantes qui manqueront toujours aux œuvres n
25
e plus que de la psychologie. — Une vaste licence
poétique
… (Voici bien la fatigue avec son jeu des définitions)… pas de but. —
26
e plus que de la psychologie. — Une vaste licence
poétique
… (Voici bien la fatigue avec son jeu des définitions)… Pas de but. —
27
Tel qu’il est, un petit chef-d’œuvre d’humanisme
poétique
. Car l’« érudition » de Cingria reste si constamment précise et malic
28
texte, mais cela toujours grâce à des inventions
poétiques
jouant sur la lettre même, c’est-à-dire sur ce qu’il y a de plus sign
29
it ». Voilà pourquoi, parti de recherches d’ordre
poétique
sur la métaphore chez Proust, Blake et Keats, il devait aboutir à une
30
nnus, qui ont fixé le vocabulaire métaphysique et
poétique
de tout le Moyen Âge, d’une partie de la Renaissance, et même du rati
31
sues (juin 1935)o Ce livre comporte une partie
poétique
précieuse et somnifère, et une partie critique dont l’intérêt dépasse
32
it réellement « absorbé » par l’autre, le langage
poétique
ne serait plus qu’un vaste télescopage, et les livres de M. Tzara se
33
ert par son anthologie tout un monde spirituel et
poétique
plein de dangereuses merveilles. Le choix des textes me paraît des pl
34
ert par son anthologie tout un monde spirituel et
poétique
plein de dangers et de merveilles. Le choix des textes me paraît des
35
langage noble, aux objets de vitrine, à la poésie
poétique
, à nos formes habituées. Il prétend qu’il lui a fallu quinze ans pour
36
L’Art
poétique
ou Qu’il faut penser avec les mains (décembre 1936)aa De l’Art poé
37
nser avec les mains (décembre 1936)aa De l’Art
poétique
de Claudel, qui domine de son poids les écritures du siècle, je retie
38
es du siècle, je retiendrai d’abord deux mots : «
poétique
» dans le titre ; et « connaissance », qui s’inscrit à chaque page. L
39
ornement de nos loisirs. Mais Claudel dit : l’art
poétique
est art de faire. Un gémissement célèbre, chez les clercs, déplore l’
40
nt à la raison de ses beautés, énoncée dans l’Art
poétique
? De cet ouvrage très sévère, et sublime en tant de passages, combien
41
l’appel de la Joie. Le monde qu’interprète l’Art
poétique
ne connaît pas Descartes le diviseur, ne connaît pas de localisation
42
. Ô singerie géniale et ministère manifeste ! Art
poétique
, art de refaire le monde — tel que Dieu l’a connu de toute éternité !
43
et, la citation du Cratyle qu’il donne dans l’Art
poétique
(p. 172) dit exactement le contraire. 41. On pourrait en tirer d’aut
44
it. C’est le style du livre de Job. aa. « L’Art
poétique
ou Qu’il faut penser avec les mains », La Nouvelle Revue française, P
45
izarreries du récit, donne à l’œuvre une grandeur
poétique
, un pouvoir d’inquiéter presque morbide au jugement de certains, mais
46
ustration de cette thèse. 8. Je prends le mot «
poétique
» au sens fort. Personne n’a moins le sens des choses que le matérial
47
es ? — est ainsi l’aspect négatif d’une splendeur
poétique
inégalée. (La poésie de l’Occident chrétien sera grande dans la mesur
48
rique de la fin du xixe siècle. Par contre l’Art
poétique
de Claudel n’est pas sérieux. Ainsi l’on met en doute à l’Université
49
succès. Le grand public trouve que cela fait plus
poétique
. Il croit que la poésie est dans ce qui ressemble à la poésie, et non
50
c’est pour les mieux transplanter94. Étymologies
poétiques
, restituant le langage dans sa nouveauté actuelle, par la vertu d’un
51
uivre (sic) cette collection. » 94. Claudel (Art
poétique
, Connaissance de l’Est), le Péguy des pamphlets, Ramuz (Raison d’être
52
ustration de cette thèse. 9. Je prends le mot «
poétique
» au sens fort. Personne n’a moins le sens des choses que le matérial
53
es ? — est ainsi l’aspect négatif d’une splendeur
poétique
inégalée. (La poésie de l’Occident chrétien sera grande dans la mesur
54
rique de la fin du xixe siècle. Par contre l’Art
poétique
de Claudel n’est pas sérieux. Ainsi l’on met en doute à l’Université
55
succès. Le grand public trouve que cela fait plus
poétique
. Il croit que la poésie est dans ce qui ressemble à la poésie, et non
56
c’est pour les mieux transplanter97. Étymologies
poétiques
, restituant le langage dans sa nouveauté actuelle, par la vertu d’un
57
uivre (sic) cette collection. » 97. Claudel (Art
poétique
, Connaissance de l’Est), le Péguy des pamphlets, Ramuz (Raison d’être
58
s. Elles englobent tout le mystère de la création
poétique
, elles font une part notable aux facteurs spirituels, religieux et mé
59
Balzac a de la grandeur, et touche même au délire
poétique
: reportez-vous à la phrase de 16 lignes qui termine la page 229 ! Et
60
rtiens pas, dit-il, aux admirateurs de son talent
poétique
, bien que je reconnaisse tout à fait mon incompétence dans ce domaine
61
acher de l’auteur pour prendre corps dans l’œuvre
poétique
. Et le poème ensuite — plus beau et plus vivant que l’individu qui l’
62
Paul Éluard, L’Évidence
poétique
(juin 1937)ai Les surréalistes ont un sens typographique étonnant
63
e d’« évidence ». ai. « Paul Éluard, L’Évidence
poétique
», Esprit, Paris, n° 57, juin 1937, p. 480-481.
64
es ? — est ainsi l’aspect négatif d’une splendeur
poétique
inégalée. (La poésie de l’Occident chrétien sera grande dans la mesur
65
. Mais il y a bien davantage que cet arrière-plan
poétique
, et ces exemples d’une morale parfois scandaleusement antibourgeoise
66
.) Le lecteur sera déçu s’il attend une évocation
poétique
de l’Allemagne : c’est le régime seul qui retient l’attention. Et l’o
67
nnu et affirmé la profonde ressemblance des états
poétiques
et des révélations d’ordre religieux, d’avoir ajouté foi aux pouvoirs
68
ses brutes et brutales. Pourtant, rien n’est plus
poétique
qu’un rassemblement dans la nuit, grouillant de casques, de reflets s
69
ns littéral de ce terme), d’ordre essentiellement
poétique
. « La « vérité » de la cosmogonie et de la théogonie n’apparaît, ne s
70
pose pour leur art, j’entends pour leur technique
poétique
. « Création extrêmement originale », écrit M. Jeanroy (quitte à repro
71
use, pour ma part, à considérer comme absurde une
poétique
et une éthique de l’amour d’où sont issues, dans les siècles suivants
72
e l’archéologie celtique. À vrai dire, le pouvoir
poétique
de ces éléments religieux était tel qu’on s’explique assez bien leur
73
métamorphose : il nous échappe doublement, étant
poétique
et mystique. Mais nous savons maintenant d’où vient le mythe, et où i
74
ment de registre qui s’opère dans les expressions
poétiques
de l’amour courtois, lorsqu’on passe du Midi des troubadours au Nord
75
19.Vulgarisation du mythe Il y eut la voie
poétique
du mythe. Edgar Poe engendra Baudelaire, qui engendra le symbolisme,
76
’efforcera de donner à cette fin une atmosphère «
poétique
» qui dissimule le passage à la vie quotidienne, et compense la décep
77
t plus qu’une image émouvante née de la fantaisie
poétique
de l’amoureux. De même, chez Thomas, le départ de Tristan pour la Bre
78
amour courtois serait au contraire « l’expression
poétique
de la concupiscence » (p. 200). Certes, une opinion assez répandue pr
79
ns littéral de ce terme), d’ordre essentiellement
poétique
. La « vérité » de la cosmogonie et de la théogonie n’apparaît, ne se
80
pose pour leur art, j’entends pour leur technique
poétique
. « Création extrêmement originale », écrit M. Jeanroy (quitte à repro
81
use, pour ma part, à considérer comme absurde une
poétique
et une éthique de l’amour d’où sont issues, dans les siècles suivants
82
la rencontre de Tristan… ⁂ Peut-on prouver que la
poétique
arabe a réellement influencé la cortezia ? Renan écrit en 1863 : « Un
83
e l’archéologie celtique. À vrai dire, le pouvoir
poétique
de ces éléments religieux était tel qu’on s’explique assez bien leur
84
métamorphose : il nous échappe doublement, étant
poétique
et mystique. Mais nous savons maintenant d’où vient le mythe, et où i
85
ment de registre qui s’opère dans les expressions
poétiques
de l’amour courtois, lorsqu’on passe du Midi des troubadours au Nord
86
as, les correspondances entre doctrine cathare et
poétique
courtoise sont précises. Lucie Varga, dans une étude sur Peire Carden
87
traduites, et privées de toute beauté proprement
poétique
et rythmique par cette double trahison. Qu’il soit bien entendu que j
88
19.Vulgarisation du mythe Il y eut la voie
poétique
du mythe. Edgar Poe engendra Baudelaire, qui engendra le symbolisme,
89
’efforcera de donner à cette fin une atmosphère «
poétique
» qui dissimule le passage à la vie quotidienne, et compense la décep
90
ns littéral de ce terme), d’ordre essentiellement
poétique
. « La « vérité » de la cosmogonie et de la théogonie n’apparaît, ne s
91
pose pour leur art, j’entends pour leur technique
poétique
. « Création extrêmement originale », écrit M. Jeanroy (quitte à repro
92
use, pour ma part, à considérer comme absurde une
poétique
et une éthique de l’amour d’où sont issues, dans les siècles suivants
93
a rencontre de Tristan… ⁂ Peut-on prouver que la
poétique
arabe a réellement influencé la cortezia ? Renan écrit en 1863 : « Un
94
e l’archéologie celtique. À vrai dire, le pouvoir
poétique
de ces éléments religieux était tel qu’on s’explique assez bien leur
95
métamorphose : il nous échappe doublement, étant
poétique
et mystique. Mais nous savons maintenant d’où vient le mythe, et où i
96
ment de registre qui s’opère dans les expressions
poétiques
de l’amour courtois lorsqu’on passe du Midi des troubadours au Nord p
97
as, les correspondances entre doctrine cathare et
poétique
courtoise sont précises. Lucie Varga, dans une étude sur Peire Carden
98
19.Vulgarisation du mythe Il y eut la voie
poétique
du mythe. Edgar Poe engendra Baudelaire, qui engendra le symbolisme,
99
’efforcera de donner à cette fin une atmosphère «
poétique
» qui dissimule le passage à la vie quotidienne, et compense la décep
100
t plus qu’une image émouvante née de la fantaisie
poétique
de l’amoureux. De même, chez Thomas, le départ de Tristan pour la Bre
101
amour courtois serait au contraire « l’expression
poétique
de la concupiscence » (p. 200). Certes, une opinion assez répandue pr
102
s : du catharisme à la mystique chrétienne par la
poétique
courtoise « À la fin du xiie siècle et au début du xiiie , nous v
103
s formes du matérialisme moderne, disons la forme
poétique
. Or rien n’est plus artificiel, plus utopique, que le matérialisme, d
104
fascinant, il est sans doute la créature la plus
poétique
du monde, au sens romantique de ce terme. Il est beau aux yeux des na
105
certes nous rendre insensibles à cette intuition
poétique
qui sonde les abîmes microscopiques de la matière, la grande dynamiqu
106
se qu’à la suppression méthodique de toute morale
poétique
, embrassant à la fois le risque et la confiance, la menace et la ripo
107
fascinant, il est sans doute la créature la plus
poétique
du monde. Il est beau aux yeux des naïfs qui croient que le mal doit
108
nées dans le chœur des églises, tandis que notre
poétique
se composait dans l’atmosphère des sectes manichéennes. Il n’est pas
109
s certes nous rendre insensible à cette intuition
poétique
qui sonde les abîmes microscopiques de la matière, la grande dynamiqu
110
se qu’à la suppression méthodique de toute morale
poétique
, embrassant à la fois le risque et la confiance, la menace et la ripo
111
fascinant, il est sans doute la créature la plus
poétique
du monde. Il est beau aux yeux des naïfs qui croient que le mal doit
112
nées dans le chœur des églises, tandis que notre
poétique
se composait dans l’atmosphère des sectes manichéennes. Il n’est pas
113
certes nous rendre insensibles à cette intuition
poétique
qui sonde les abîmes microscopiques de la matière, la grande dynamiqu
114
fascinant, il est sans doute la créature la plus
poétique
du monde, au sens romantique de ce terme. Il est beau aux yeux des na
115
de vous voir choisir entre un langage franchement
poétique
et ce langage clair et distinct qui convient au débat des idées. A.
116
angage noble, aux objets de vitrines, à la poésie
poétique
, à nos formes habituées. Il prétend qu’il lui a fallu quinze ans pour
117
t consciemment ce travail d’« autorisation » (Art
poétique
). Les philosophes y sont contraints professionnellement pourrait-on d
118
L’Art
poétique
de Claudel La création tout entière est un discours adressé à la c
119
tes. Hamann (Paraphrase du Psaume 19.) De l’Art
poétique
de Claudel, qui domine toute son œuvre ultérieure, je retiendrai d’ab
120
e ultérieure, je retiendrai d’abord deux mots : «
poétique
» dans le titre, et « connaissance » qui s’inscrit à chaque page. La
121
ornement de nos loisirs. Mais Claudel dit : l’art
poétique
est art de faire. Un gémissement célèbre, chez les clercs, déplore l’
122
t à la raison de ses beautés, énoncées dans l’Art
poétique
? De cet ouvrage très sévère, et sublime en tant de passages, combien
123
l’appel de la Joie. Le monde qu’interprète l’Art
poétique
ne connaît pas Descartes le diviseur, ne connaît pas de localisation
124
de retrouvé dans l’anticipation de l’enthousiasme
poétique
. Diviser, séparer, isoler, faire scission, ce n’est pas seulement car
125
. Ô singerie géniale et ministère manifeste ! Art
poétique
, art de refaire le monde — tel que Dieu l’a connu de toute éternité !
126
fet la citation du Cratyle qu’il donne dans l’Art
poétique
(p. 172) dit exactement le contraire. 83. On pourrait en tirer d’aut
127
nnu et affirmé la profonde ressemblance des états
poétiques
et des révélations d’ordre religieux, d’avoir ajouté foi aux pouvoirs
128
i le tarot à l’un des moments les plus violemment
poétiques
de l’histoire de France. Ces cartes à fond doré, à bord d’argent, ne
129
r des architectures sacrées. Nos premiers rythmes
poétiques
ont été propagés par le latin d’église. Et ce n’est point que tous ce
130
ses brutes et brutales. Pourtant, rien n’est plus
poétique
qu’un rassemblement dans la nuit, grouillant de casques, de reflets s
131
avagances naïves qu’on nomme inspiration, anxiété
poétique
, spéculations et scrupules d’écritures, toutes choses si vagues et si
132
e plus que de la psychologie. — Une vaste licence
poétique
… (Voici bien la fatigue avec son jeu des définitions)… pas de but. —
133
.) Le lecteur sera déçu s’il attend une évocation
poétique
de l’Allemagne : c’est le régime seul qui retient l’attention. Et l’o
134
ses brutes et brutales. Pourtant, rien n’est plus
poétique
qu’un rassemblement dans la nuit, grouillant de casques, de reflets s
135
avagances naïves qu’on nomme inspiration, anxiété
poétique
, spéculations et scrupules d’écriture, toutes choses si vagues et si
136
nous parlons depuis vingt ans d’une « expérience
poétique
». L’exemple des dialogues peut le faire sentir. Les personnages d’un
137
de vous voir choisir entre un langage franchement
poétique
et ce langage clair et distinct qui convient au débat des idées. L’a
138
acher de l’auteur pour prendre corps dans l’œuvre
poétique
. Et le poème ensuite, plus beau et plus vivant que l’individu qui l’a
139
itions comme le vrai poète des sujets et des mots
poétiques
: ni plus ni moins. L’un et l’autre en joue, et s’en jouent. s. « N
140
e que d’autres jugent profond. Son défaut de sens
poétique
me paraît presque inégalé depuis Montaigne. (Je ne nie pas un instant
141
lyrisme énergique, mêlant le trivial aux clichés
poétiques
, les métaphores aux calembours, les élans d’éloquence aux préciosités
142
rance, non par son triomphe. Il n’y a plus de jeu
poétique
exaltant. Il n’y a plus que le sérieux, l’existentiel… Traduisons cel
143
appeler par analogie me paraît être l’expérience
poétique
. Car le poète, lui non plus, ne sait et ne saura jamais s’il ne fait
144
ourquoi de la passion d’inventer, qui est d’ordre
poétique
(au sens premier du terme) et qui est de l’homme en général. Mais que
145
refleurir dans leurs œuvres le meilleur héritage
poétique
de la vieille Europe. Mais pour avoir une vue plus complète de ce que
146
t traduites, et privés de toute beauté proprement
poétique
et rythmique par cette double trahison. Qu’il soit bien entendu que j
147
La Divine Comédie. 36. Raimbaut d’Orange : Œuvres
poétiques
. 37. Al-Hallaj : Divan. II. — Livres ayant contribué à notre éduca
148
-je, on les déclare même éternelles dans la prose
poétique
des banquets et des éditoriaux du temps de guerre. Passons sur ces ex
149
ourquoi de la passion d’inventer, qui est d’ordre
poétique
(au sens premier du terme) et qui est de l’homme en général. Mais que
150
re nouveau avec Cyrano de Bergerac. Un genre plus
poétique
ou imaginatif, pataphysique ou scientifique, et généralement optimist
151
ui postule la vision, c’est-à-dire l’appréhension
poétique
du monde. Rien n’est plus étranger au nominalisme qui envahit la crit
152
l : ce serait une sorte de généalogie du réalisme
poétique
. Telle fut ma première impression. Je la vois aujourd’hui confirmé
153
st de l’école d’Ortega : c’est dire qu’une vision
poétique
, imaginative, ou selon ses propres termes une « intelligence visuelle
154
elle serait en somme une manifestation locale et
poétique
de la Grande Déesse, dont le culte dominait le Proche-Orient et la Mé
155
u) correspond le grec eurus, dont dérive la forme
poétique
europos, assimilée à “Europe” par homophonie. »9 Un lien — problémat
156
ouvrir, ombrager, ou encore era, qui est un terme
poétique
pour désigner la terre. Il est donc possible qu’il soit venu, directe
157
large, ample, spacieux ; le substantif ops, terme
poétique
pour œil, regard et, par extension, face, visage. Zeus euruopè, c’est
158
et la danse, et même certaines philosophies plus
poétiques
que systématiques : milieux par excellence où agissent les mythes de
159
es l’oublient très naïvement, tout à leur passion
poétique
ou moraliste retournée, qui leur cache trop souvent les facts of life
160
l’amour. Cela n’empêche pas la poésie, les amours
poétiques
, ni le désir, ni « cette adoration dont la femme a besoin pour s’acco
161
emble, qu’une immense transposition sur les plans
poétique
et religieux du Second principe de la thermodynamique. L’autre moitié
162
ire ce beau roman autobiographique : la fraîcheur
poétique
ou mieux, l’euphorie spirituelle qui baigne l’œuvre, situe dans la ré
163
nt insurmontable, entre l’amour-passion (ou amour
poétique
) qui élit un seul être bien-aimé, et l’amour du prochain (amour chrét
164
ienne, souffrant tous les tourments de la passion
poétique
mais pour l’Idée, aventuriers de l’esprit seul. Deux existences à peu
165
raire des rêves magiques ou religieux, affectifs,
poétiques
, archétypiques, et très généralement humains. L’homme primitif crée d
166
la psyché, à la fois fabulatrice et fabricatrice,
poétique
au sens étymologique. Et nous pouvons aisément vérifier que leurs eff