1
agé et réaliste, M. de Montherlant chante cette «
violence
ordonnée et calme » des « grands corps athlétiques ». Sur le stade au
2
, à tel point qu’elle n’est plus une entrave à la
violence
animale déchaînée dans le corps du joueur à la vue de la prairie rase
3
té. Tantôt c’est l’un qui veut plier l’autre à sa
violence
— le Paradis —, tantôt c’est l’autre qui impose son absolu. Une soumi
4
son manque de talent ne le rebute pas. Une divine
violence
le travaille. Elle jaillira enfin, dans l’éblouissement d’Arles, jusq
5
s, prophétismes, excessives lassitudes ou faim de
violences
— on sent l’approche de quelque chose, catastrophe ou révélation, bru
6
égoût, un Montherlant s’abandonne au salut par la
violence
. Une sensualité moins énervée lui permet de brutaliser quelque peu le
7
s trop lucide, hésite, trébuche, oscille entre la
violence
et le désespoir (c’est l’amour), et, déchiré de contradictions, tire
8
igue. Mais tout cela : dégoût universel, désir de
violences
, gratuité des pensées et des actes, rêves éveillés, tout cela ne déri
9
pour contempler un absolu ; qu’ils osent se faire
violence
pour se hisser dans la lumière. « Il vaut mieux, dit encore Vinet, ne
10
tout cultiver, et en fait l’on se contente d’une
violence
, d’un vice, d’une inquiétude. 8. « Certaines expériences littéraires
11
couvrais, dans tout mon être une force aveugle de
violence
s’était levée. Ce fut elle qui m’entraîna sur les stades où je connus
12
ers jours du printemps —, l’heure est venue de la
violence
. Jeunes tempêtes, lavez, bousculez ! La parole est aux instincts comb
13
stiaires, et me tirant hors de ce « long songe de
violence
et de volupté », je me sens envahi par un rythme impérieux au point q
14
assez peu humain et comme obsédé par une idée de
violence
tonique certes, mais décidément un peu pauvre pour fonder une religio
15
s’élève en fin de compte de tous ces tableaux de
violence
et de passion, c’est la présence d’un tempérament. À l’inverse de tan
16
ctement aucun des grands problèmes de l’heure. La
violence
même qui sourd dans son être intime l’en empêche, le préserve des éta
17
ualité, pour ces insolences jolies et les subites
violences
, qui composent la séduction de cet « homme de la Renaissance », pour
18
s où ils se développent. Paysages tristes et sans
violence
, autour de ces êtres dont la détresse est d’autant plus cruelle qu’el
19
entrepreneurs de tempêtes. Un grand principe de
violence
commandait à nos mœurs. … et nous portant dans nos actions à la limit
20
lque chose de solide, d’authentique. J’aime cette
violence
de redressement où je distingue bien autre chose que les « éclats de
21
tère impérieux, esprit étroit, et qui défend avec
violence
contre les idées subversives de son fils un ordre social dont l’avant
22
exité vivante de sa vie morale n’a d’égale que la
violence
de ses réactions. Une fois, désespéré, — « heureusement, personne ne
23
désirs divergents qui prennent rarement assez de
violence
pour nous déchirer jusqu’au salut, et dont la composante réelle tend
24
âme dans le doute, il est permis d’attendre de la
violence
même d’une théologie du Dieu Tout-Puissant qu’elle suscite de nouveau
25
gent dans l’humiliation, dans l’effroi ou dans la
violence
? Le temps vient cependant où la métaphysique se posera ou sera niée
26
ps de cette dialectique, dans un mouvement que sa
violence
rend unique : c’est qu’ils reviennent tous deux de loin, d’un long ab
27
e ans, sans jamais s’abandonner aux bienheureuses
violences
de l’orage, au repos de la démesure. On rit de ses allures compassées
28
cela il est romantique, comme tous ceux que leur
violence
et leur faiblesse précipitent vers des portes de sortie souvent illus
29
e part un orgueil assumé, puis renié avec la même
violence
, — celle dont il est écrit qu’elle force les portes du Royaume des Ci
30
caniser, à le disqualifier, à le châtrer de toute
violence
spirituelle et créatrice 8. Et comment se défendre, sinon par l’attaq
31
la saisir dans son impérieuse évidence et dans sa
violence
éternelle. Privilège à vrai dire sans mesure ; oserai-je écrire : san
32
Sur la
violence
bourgeoise (15 mai 1932)b Nous avons interrogé M. Durand-Dupont.
33
ché aux vieux principes libéraux, ennemi de toute
violence
, et qui ne ferait pas de mal à une mouche. ⁂ Des millions de gens vo
34
principes. (M. Chiappe.). 5. « … ennemi de toute
violence
… ». L’ennemi de la violence, tel que nous le connaissons, est un mons
35
. « … ennemi de toute violence… ». L’ennemi de la
violence
, tel que nous le connaissons, est un monsieur qui soutient la police,
36
. M. Durand-Dupont, troublé par le problème de la
violence
, commence par le déclarer insoluble, puis se résout à laisser faire à
37
gagions ici dans une apologie philosophique de la
violence
, qu’il critiquerait avec talent, au nom de l’« humanité ». Nous avons
38
epousser la révolution au nom de son dégoût de la
violence
, nous prétendons, nous, qu’il témoigne d’une inconscience monstrueuse
39
ture. Car nous vivons en vérité sous un régime de
violence
, et tous les bourgeois pacifiques qui se préludent contre nous de leu
40
umanité », sont en réalité les complices de cette
violence
jamais avouée. Il est faux et contraire aux faits les plus patents,
41
prétendre que le choix est entre non-violence et
violence
. Le seul choix qui nous reste est entre la violence bourgeoise et cap
42
olence. Le seul choix qui nous reste est entre la
violence
bourgeoise et capitaliste, infiniment diverse dans ses manifestations
43
des noms des plus hypocrites, d’une part, — et la
violence
révolutionnaire, franchement acceptée, de l’autre. Notre temps est ce
44
acceptée, de l’autre. Notre temps est celui de la
violence
, inéluctable. Climat salubre des aventures spirituelles. ⁂ Tout est d
45
ssent avec un couteau entre les dents.) Ainsi, la
violence
bourgeoise est caractérisée par son hypocrisie, ou encore par son abs
46
d’en user n’aboutiraient qu’à faire apparaître la
violence
latente du régime. Il suffit d’un Léon Daudet, d’une Marthe Hanau, po
47
ues et revolvers au service de la Propriété : des
violences
épisodiques de cette envergure n’auraient pas de quoi nous troubler.
48
imuler la nécessité purement économique de telles
violences
, à les attribuer à des facteurs inventés pour les besoins de la cause
49
astuce, encore une fois, consiste à envelopper la
violence
d’assez de mensonges pour que le bourgeois ne se rende plus compte de
50
antable désordre dans lequel il vit. ⁂ Contre une
violence
absurde, dénaturée et hypocrite, nous ne défendrons pas les vertus d’
51
e jeu des maîtres de l’heure. Nous proclamons une
violence
spirituelle absolue, dont nous sommes prêts à accepter les suites iné
52
une même maladie bourgeoise. C’est à quoi mène la
violence
larvée qui inspire l’hypocrisie régnante. Non, la Révolution n’est pa
53
. À force d’avoir ridiculisé et refoulé l’idée de
violence
physique, ils sont empoisonnés jusque dans leurs pensées et leurs amo
54
evenus méchants comme des châtiés. Il faut que la
violence
soit saine, c’est-à-dire : d’abord spirituelle. « Le combat spirituel
55
s le bourgeois qui ne s’en doute guère confond la
violence
avec la brutalité physique imbécile. Et il condamne cette brutalité d
56
upeau pitoyable et maintenant des « ennemis de la
violence
» ! On songe à cette race de moutons dont parlait Élisée Reclus, et q
57
erventions chirurgicales. 2. Aron et Dandieu : «
Violence
et Révolution », dans Plans, n° 9. 3. Cf. René Dupuis, « L’ordre »,
58
uis, « L’ordre », dans Plans, n° 11. b. « Sur la
violence
bourgeoise », Plans, Paris, n° 2, 15 mai 1932, p. 6-8.
59
que nous les dépassons, petits purs ceux dont la
violence
n’est que rancœur de faibles accrochés à des dogmes, alors que la vra
60
aibles accrochés à des dogmes, alors que la vraie
violence
révolutionnaire est une affirmation toujours nouvelle de la vie. Le p
61
iennent vous tenir des théories effarantes sur la
violence
à main armée, sur la nécessité de fusiller les trois quarts du genre
62
pe Lamour. Peu nous chaut une pureté dépourvue de
violence
. Nous sommes bien décidés à ne pas rancir dans une doctrine donnée. L
63
ureté vraiment révolutionnaire, c’est celle de la
violence
spirituelle créatrice ; nous ne nous lasserons pas de le redire. Il y
64
tte pureté synonyme de mort nous opposerons notre
violence
personnelle, réelle, imparfaite, mais féconde. Nous prouverons le mou
65
rcher dans leurs plates-bandes bien ratissées. La
violence
joyeuse du créateur s’inquiète peu d’une discipline théorique ; elle
66
ous dégoûter de la Révolution, jeunes gens que la
violence
possède ? c. « Les ‟petits purs” », Plans, Paris, n° 4, 15 juin 19
67
presque à celle de l’autre. C’est là qu’éclate la
violence
des contraires. Pour tous ceux qui ont l’audace de se maintenir dans
68
abstrait, mais des choix qui s’imposent avec une
violence
égale à celle de la tentation — c’est la même violence — dans chaque
69
nce égale à celle de la tentation — c’est la même
violence
— dans chaque situation existentielle. En sorte qu’il n’est pas de pr
70
hilip, défenseur de Martin, lui répondra non sans
violence
: « C’est faux ! Vous faites de la théologie, et vous ne faites même
71
rieux, toute l’ironie, toute la décence, toute la
violence
qu’elles imposent, des vérités actuelles, personnelles, dangereuses.
72
cès ? Où est sa tradition vivante en ce pays ? La
violence
des communistes français reste le plus souvent verbale, électorale ;
73
L’Ordre nouveau, de Combat ou d’Esprit) c’est une
violence
spirituelle qui existe déjà au-delà des bouleversements nécessaires ;
74
s autres, contrastes qui jamais ne s’équilibrent,
violence
et mélancolie, paysages — états d’âme imposant tour à tour le cynisme
75
œurement de revivre — toucher un corps livré à la
violence
immobile de son âme… Mais les jeunes filles sont parfois trop émouvan
76
a vie nous dérobe : la nudité, la plénitude et la
violence
infiniment comblée. Oui, je sus que l’échange de deux regards est inf
77
ation libérale et bourgeoise. Ici le risque et la
violence
physiques jouent dans la vie de chaque jour leur rôle naturel et toni
78
les génies du monde végétal. Il y a une sorte de
violence
aussi dans ces bains de silence forestier. Qui peut en calculer le bi
79
s autres, contrastes qui jamais ne s’équilibrent,
violence
et mélancolie, paysages-états d’âme imposant tour à tour le cynisme o
80
œurement de revivre — toucher un corps livré à la
violence
immobile de son âme… Mais les jeunes filles sont parfois trop émouvan
81
ation libérale et bourgeoise. Ici le risque et la
violence
physique jouent dans la vie de chaque jour leur rôle naturel et toniq
82
les génies du monde végétal. Il y a une sorte de
violence
aussi dans ces bains de silence forestier. Qui peut en calculer le bi
83
a vie nous dérobe : la nudité, la plénitude et la
violence
infiniment comblée. Oui, j’ai su que l’échange de deux regards est in
84
tte le matérialisme méthodique et le goût pour la
violence
dictatoriale. ⁂ En France, ce mouvement mondial a rencontré jusqu’ici
85
’un malentendu foncier touchant le problème de la
violence
et que seul parmi ses collaborateurs, André Philip tranche avec nette
86
ulons rompre, et nous savons qu’il y faudra de la
violence
. Mais où porter le coup ? qui dénoncer ? au nom de quoi ? La rupture
87
mme un homme qui refuse d’accepter, dans toute sa
violence
, la question que lui pose sans cesse la crise perpétuelle du monde.
88
à le refléter dans leurs œuvres ; un peu plus de
violence
réelle les eût fait accéder à la conscience active et concrète de l’é
89
s trois reculent devant le risque personnel et la
violence
créatrice. Cet esprit-là, cet « esprit pur » n’est, en réalité, que l
90
il pas ? Il paraît maître absolu du pays, mais la
violence
spirituelle est du côté de Hitler, et c’est elle qui vaincra sans cou
91
appartient, de fait et de droit, à la plus grande
violence
spirituelle. L’ordre nouveau existe dès le moment où cette violence s
92
le. L’ordre nouveau existe dès le moment où cette
violence
se dresse. Il lui reste à augmenter sa tension essentielle — et c’est
93
bombardements, les cartes de pain, des menaces de
violences
sociales. Que devenaient, dans tout cela, les belles synthèses de la
94
moins, ils paraissent s’opposer avec une certaine
violence
, mais par rapport à l’homme, ils sont absolument semblables et nous p
95
, les luttes sociales perdraient beaucoup de leur
violence
. Sans eux, nous ne saurions pas grand-chose des dieux du siècle, et p
96
. L’esprit, comme la révolution, s’exprime par la
violence
: ce n’est pas une faculté d’usage interne, qui mène à l’intérieur de
97
volution véritable. Cela ne signifie point que sa
violence
se dégrade nécessairement en aventures militaires ou en émeutes sangl
98
ou en émeutes sanglantes, bien au contraire : la
violence
extérieure mesure, simplement, un défaut de préparation doctrinale, —
99
tionnaire. Lieu commun pour cette génération : la
violence
véritable est celle des constructeurs. Le premier manifeste publié pa
100
4 il se mit à attaquer de front, avec une extrême
violence
, le christianisme officiel et les évêques qui avaient loué ses premiè
101
nheur », et qu’il existe d’autres biens que nulle
violence
ne peut dérober, mais c’est une triste réponse à la révolte de ces pa
102
veloppera pas impunément : elle va se résoudre en
violences
. Il n’y a pas d’exemples, dans l’histoire, qu’une littérature sans né
103
trique, conçu dans l’abstraction et imposé par la
violence
. Pour soutenir un tel dessein, il s’agit d’établir un droit nouveau q
104
uitter ce combat mauvais, et porter ailleurs leur
violence
. Ou plus exactement encore, si je fais de la politique, c’est bien mo
105
moins, ils paraissent s’opposer avec une certaine
violence
; mais par rapport à l’homme, ils sont absolument semblables et nous
106
, les luttes sociales perdraient beaucoup de leur
violence
. Sans eux, nous ne saurions pas grand-chose des dieux du siècle, et p
107
L’ordre extérieur imposé par l’État, au moyen des
violences
qu’on sait, peut très bien n’être que la fixation brutale d’un désord
108
bourgeois, la seule méthode qui réussisse est la
violence
. L’idéalisme et la révolution, toutes les doctrines qui veulent éduqu
109
ulons rompre, et nous savons qu’il y faudra de la
violence
. Mais où porter le coup ? qui dénoncer ? au nom de quoi ? La rupture
110
mme un homme qui refuse d’accepter, dans toute sa
violence
, la question que lui pose sans cesse la crise perpétuelle du monde. E
111
ices. Si l’on admet cette primauté de l’État, les
violences
nécessaires à son établissement se trouvent aussitôt légitimées. Que
112
cès ? Où est sa tradition vivante en ce pays ? La
violence
des communistes français reste le plus souvent verbale, électorale ;
113
es en elles-mêmes justes et opportunes, c’est une
violence
spirituelle qui existe déjà au-delà des bouleversements nécessaires ;
114
lectorales. La seule opposition sérieuse La
violence
de leurs écrits s’accroît, l’aigreur des polémiques s’accroît, les re
115
sse reste sobre devant la mort, à la mesure de sa
violence
devant la vie. Sobre et prodigue. Grattez un peu le conformisme polit
116
atteints sans nulle émeute, sans nul emploi de la
violence
, la révolution serait pure, — si pure qu’elle en deviendrait invisibl
117
ent à ceux qui savent témoigner de la plus grande
violence
spirituelle. L’exemple récent de l’Allemagne le prouve. Schleicher et
118
tionnaire. Lieu commun pour cette génération : la
violence
véritable est celle des constructeurs76. Le premier manifeste publié
119
principes. Ce que nous combattons de toute notre
violence
, c’est la fameuse séparation de la doctrine et de l’action — fondemen
120
volution véritable. Cela ne signifie point que sa
violence
se dégrade nécessairement en aventures militaires ou en émeutes sangl
121
ou en émeutes sanglantes, bien au contraire : la
violence
extérieure mesure, simplement, un défaut de préparation doctrinale, —
122
. L’esprit, comme la révolution, s’exprime par la
violence
; ce n’est pas une faculté d’usage interne, qui mène à l’intérieur de
123
uitter ce combat mauvais, et porter ailleurs leur
violence
. Ou plus exactement encore, si je fais de la politique, c’est bien mo
124
moins, ils paraissent s’opposer avec une certaine
violence
; mais par rapport à l’homme, ils sont absolument semblables et nous
125
, les luttes sociales perdraient beaucoup de leur
violence
. Sans eux, nous ne saurions pas grand-chose des dieux du siècle, et p
126
L’ordre extérieur imposé par l’État, au moyen des
violences
qu’on sait, peut très bien n’être que la fixation brutale d’un désord
127
bourgeois, la seule méthode qui réussisse est la
violence
. L’idéalisme et la révolution, toutes les doctrines qui veulent éduqu
128
ulons rompre, et nous savons qu’il y faudra de la
violence
. Mais où porter le coup ? qui dénoncer ? au nom de quoi ? La rupture
129
mme un homme qui refuse d’accepter, dans toute sa
violence
, la question que lui pose sans cesse la crise perpétuelle du monde. E
130
ices. Si l’on admet cette primauté de l’État, les
violences
nécessaires à son établissement se trouvent aussitôt légitimées. Que
131
cès ? Où est sa tradition vivante en ce pays ? La
violence
des communistes français reste le plus souvent verbale, électorale ;
132
es en elles-mêmes justes et opportunes, c’est une
violence
spirituelle qui existe déjà au-delà des bouleversements nécessaires ;
133
lectorales. La seule opposition sérieuse La
violence
de leurs écrits s’accroît, l’aigreur des polémiques s’accroît, les re
134
sse reste sobre devant la mort, à la mesure de sa
violence
devant la vie. Sobre et prodigue. Grattez un peu le conformisme polit
135
atteints sans nulle émeute, sans nul emploi de la
violence
, la révolution serait pure, — si pure qu’elle en deviendrait invisibl
136
ent à ceux qui savent témoigner de la plus grande
violence
spirituelle. L’exemple récent de l’Allemagne le prouve. Schleicher et
137
era confiée, parce qu’ils n’en useront point avec
violence
et ne la dirigeront pas vers un seul but à l’exclusion de tout autre2
138
orité. Il a tendance à confondre l’autorité et la
violence
. Mais ses violences sont contradictoires : il attaque ici l’égoïsme,
139
e à confondre l’autorité et la violence. Mais ses
violences
sont contradictoires : il attaque ici l’égoïsme, dont il fait par ail
140
ent chacune pour son compte, explosent parfois en
violences
anormales, et le mieux qu’on puisse espérer pour l’ensemble, c’est la
141
omique, qui puisse s’imposer au grand nombre sans
violences
, sans mensonges, sans illusions, sans habiletés politiciennes, — à su
142
La guerre actuelle n’est pas une éducation de la
violence
physique, c’est une machine à tuer chimiquement, et à grande distance
143
la grande masse des hommes qui ne comprennent la
violence
que sous ses formes physiques, que ferez-vous ? Allez-vous au moins r
144
espaloff, et par moi-même. Je ne trouve pas cette
violence
déplacée, ni l’injustice qui l’accompagne plus onéreuse pour la vérit
145
es ouvriers, et qui laisse loin derrière elle les
violences
fascistes52 ; la vérité humaine par des idéologies de propagande ; et
146
eux conflit de l’individu et de la masse. 6. La
violence
nécessaire. Car notre force est personnelle et non pas collective. El
147
es de masses qui ne se connaissent plus, seule la
violence
de l’esprit est pacifiante. Notre seule chance de collaboration fécon
148
ion de vérité qui est la nôtre avec un maximum de
violence
créatrice. 52. C’était, à cette époque plus encore qu’aujourd’hui,
149
questions s’imposent à eux, avec une très grande
violence
, et dans des termes tout nouveaux. (Ce qui fait dire à certains écriv
150
en mal de nouveauté, ces façons de s’offrir à la
violence
des affranchis, ce sont des signes qui n’ont jamais trompé. Les dames
151
rministe, ni celui de Sorel dont la théorie de la
violence
est irrationaliste. Quant à Lénine, il fut pratiquement plus sorélien
152
justifient rétrospectivement ou actuellement les
violences
exercées ; b) la propagande, qui promet aux masses un avenir si beau
153
par Rosenberg dans un discours où il s’élève avec
violence
contre toute conception ascétique ou moyenâgeuse de la vie : « Nous c
154
vieux conflit de l’individu et de la masse. 6° La
violence
nécessaire. — Car notre force est personnelle, non collective. Elle r
155
es de masses qui ne se connaissent plus, seule la
violence
de l’esprit est pacifiante. Notre seule chance de collaboration fécon
156
on de vérité qui est la nôtre, avec un maximum de
violence
créatrice. 53. Les Russes ajoutent : de l’oppression tsariste ; et
157
atastrophe dont pourraient seules nous sauver les
violences
d’une foi nouvelle. Il s’agit de fonder maintenant une hiérarchie mon
158
hommes qui n’ont plus de pitié, de bonhomie ni de
violence
— ces trois vertus seront toujours liées — que doit s’adresser la pit
159
s dans des excès imaginés. Deuxième vertu : la
violence
La violence est considérée par l’élite libérale d’aujourd’hui comm
160
s imaginés. Deuxième vertu : la violence La
violence
est considérée par l’élite libérale d’aujourd’hui comme une brutalité
161
spèce de mensonge insolent. Et il est vrai que la
violence
devient cela, dans un monde que la pensée abandonne à ses « lois », p
162
récite ses problèmes inoffensifs. Et pourtant la
violence
véritable, qui n’est pas la brutalité, est proprement le fait de l’es
163
nds de l’esprit créateur. Tout acte créateur fait
violence
à un état de choses, qu’il s’agisse d’élever des blocs de pierre à la
164
vre ses secrets qu’aux violents qui acceptent ses
violences
. Ainsi le veut non la raison rationaliste, mais la nature profonde de
165
la tension particulière peut être définie ainsi :
violence
initiale et créatrice, contre-battue et ordonnée tout aussitôt par la
166
des limites. (La raison seule ne produit rien. La
violence
seule détruirait ses produits. La réalité vivante est dans le conflit
167
ladresse. Surtout, elle attend de l’extérieur les
violences
qu’elle n’ose pas initier. Elle attend avec une angoisse qui ressembl
168
sairement — une « loi » humaine fondamentale : la
violence
ne profite qu’aux violents, et quant aux autres, elle les détruit. Si
169
« Mais, dit le clerc, on se moquerait bien de ma
violence
spirituelle. Elle resterait purement théorique. Nous n’avons plus d’a
170
plus en vertu d’une autorité, c’est-à-dire d’une
violence
spirituelle supérieure aux désirs anarchiques de la nature. La vraie
171
l est trop clair qu’une telle autorité, une telle
violence
, ne sont pas l’apanage des élites modernes. Il faut rappeler pourtant
172
s que servitude pour le penseur, s’il sait que la
violence
de sa pensée fonde la seule autorité valable. La liberté de penser n’
173
théorie et pratique. C’est là son réalisme et sa
violence
nécessaires. Mais aussi cette indistinction est l’autorité même, en t
174
conditions, faisant ainsi revêtir par l’objet la
violence
propre au sujet. Son exercice crée donc un risque, que l’on ne saurai
175
le monde. Mais ce conflit, s’il vient à perdre sa
violence
, se relâche en éléments désormais dépravés, car leur mise en tension
176
cte est seulement restaurateur. À la mesure de sa
violence
, il tente de rétablir les créatures dans leur état incorruptible. Ce
177
t que nous allons utiliser. La première, c’est la
violence
de l’acte. Quand on descend au fond de la notion de force, on est obl
178
appel à l’idée de choc, de rupture, en un mot de
violence
(voir à cet égard Sorel). Il n’y a pas d’évolution créatrice sans rév
179
questions s’imposent à eux, avec une très grande
violence
, et dans des termes tout nouveaux. (Ce qui fait dire à certains écriv
180
en mal de nouveauté, ces façons de s’offrir à la
violence
des affranchis, ce sont des signes qui n’ont jamais trompé. Les dames
181
ministe, ni celui de Sorel, dont la théorie de la
violence
est irrationaliste. Quant à Lénine, il fut pratiquement plus sorélien
182
justifient rétrospectivement ou actuellement les
violences
exercées ; b) la propagande, qui promet aux masses un avenir si beau
183
par Rosenberg dans un discours où il s’élève avec
violence
contre toute conception ascétique ou moyenâgeuse de la vie : « Nous c
184
vieux conflit de l’individu et de la masse. 6° La
violence
nécessaire. — Car notre force est personnelle, non collective. Elle r
185
es de masses qui ne se connaissent plus, seule la
violence
de l’esprit est pacifiante. Notre seule chance de collaboration fécon
186
on de vérité qui est la nôtre, avec un maximum de
violence
créatrice. 54. Les Russes ajoutent : de l’oppression tsariste ; et
187
atastrophe dont pourraient seules nous sauver les
violences
d’une foi nouvelle. Il s’agit de fonder maintenant une hiérarchie mon
188
hommes qui n’ont plus de pitié, de bonhomie ni de
violence
— ces trois vertus seront toujours liées — que doit s’adresser la pit
189
s dans des excès imaginés. Deuxième vertu : la
violence
La violence n’est considérée par l’élite libérale d’aujourd’hui qu
190
s imaginés. Deuxième vertu : la violence La
violence
n’est considérée par l’élite libérale d’aujourd’hui que sous l’aspect
191
spèce de mensonge insolent. Et il est vrai que la
violence
devient cela, dans un monde que la pensée abandonne à ses « lois », p
192
récite ses problèmes inoffensifs. Et pourtant la
violence
véritable, qui n’est pas la brutalité, est proprement le fait de l’es
193
nds de l’esprit créateur. Tout acte créateur fait
violence
à un état de choses, qu’il s’agisse d’élever des blocs de pierre à la
194
vre ses secrets qu’aux violents qui acceptent ses
violences
. Ainsi le veut non la raison rationaliste, mais la nature profonde de
195
la tension particulière peut être définie ainsi :
violence
initiale et créatrice, contre-battue et ordonnée tout aussitôt par la
196
des limites. (La raison seule ne produit rien. La
violence
seule détruirait ses produits. La réalité vivante est dans le conflit
197
ladresse. Surtout, elle attend de l’extérieur les
violences
qu’elle n’ose pas initier. Elle attend avec une angoisse qui ressembl
198
sairement — une « loi » humaine fondamentale : la
violence
ne profite qu’aux violents, et quant aux autres, elle les détruit. Si
199
« Mais, dit le clerc, on se moquerait bien de ma
violence
spirituelle. Elle resterait purement théorique. Nous n’avons plus d’a
200
plus en vertu d’une autorité, c’est-à-dire d’une
violence
spirituelle supérieure aux désirs anarchiques de la nature. La vraie
201
l est trop clair qu’une telle autorité, une telle
violence
, ne sont pas l’apanage des élites modernes. Il faut rappeler pourtant
202
s que servitude pour le penseur, s’il sait que la
violence
de sa pensée fonde la seule autorité valable. La liberté de penser n’
203
théorie et pratique. C’est là son réalisme et sa
violence
nécessaires. Mais aussi cette indistinction est l’autorité même, en t
204
conditions, faisant ainsi revêtir par l’objet la
violence
propre au sujet. Son exercice crée donc un risque, que l’on ne saurai
205
le monde. Mais ce conflit, s’il vient à perdre sa
violence
, se relâche en éléments désormais dépravés, car leur mise en tension
206
cte est seulement restaurateur. À la mesure de sa
violence
, il tente de rétablir les créatures dans leur état incorruptible. Il
207
n nous le goût du pittoresque ; l’élan génial, la
violence
loyale d’une certitude pesante, vraiment « grave », d’une dialectique
208
s que dans ce vertige de confusions la raison des
violences
passionnelles qu’a déchaînées le conflit espagnol ? Combats, sinon d’
209
Violence
et brutalité (1er juin 1937)a À plusieurs reprises, les collaborat
210
s de ces Cahiers ont déclaré qu’ils rejetaient la
violence
, les méthodes de violence, les solutions de violence, et qu’ils s’eff
211
ré qu’ils rejetaient la violence, les méthodes de
violence
, les solutions de violence, et qu’ils s’efforçaient d’y substituer un
212
lence, les méthodes de violence, les solutions de
violence
, et qu’ils s’efforçaient d’y substituer une méthode de collaboration
213
e discipline commune. Mais toute nouveauté « fait
violence
» à un état de choses donné ; réduire ou surmonter des antagonismes,
214
ou surmonter des antagonismes, c’est leur « faire
violence
» ; et s’imposer une discipline en vue d’atteindre un but commun, c’e
215
e d’atteindre un but commun, c’est encore « faire
violence
» aux intérêts particuliers. Toute collaboration créatrice implique d
216
ollaboration créatrice implique donc une certaine
violence
. Autrement, il ne s’agirait que d’un assemblage purement quantitatif
217
veaux Cahiers, à préciser la signification du mot
violence
, dans la mesure où cela dépend de nous, c’est-à-dire à l’intérieur du
218
e de la nation. Essayons donc de définir le mot «
violence
», c’est-à-dire de décrire son contenu actuel d’une part, et d’autre
219
l’ordre nouveau. Origine du préjugé contre la
violence
Il faut reconnaître, tout d’abord, que la violence est généralemen
220
ence Il faut reconnaître, tout d’abord, que la
violence
est généralement « mal vue » de la majorité des Français. (Mais c’est
221
u’on la regarde mal ?) On en est venu à assimiler
violence
à brutalité, à contrainte par la force matérielle : on parle des « vi
222
ntrainte par la force matérielle : on parle des «
violences
policières ». On la considère comme une passion basse et vulgaire, ou
223
isons, et qui frappe du poing sur la table. Ainsi
violence
ne se confond pas seulement avec brutalité, mais avec bêtise. Qu’il y
224
Nous retrouvons ici le glissement sémantique de «
violence
» à « brutalité ». Puis, ayant de la sorte disqualifié la violence —
225
utalité ». Puis, ayant de la sorte disqualifié la
violence
— car tout le monde est d’accord pour condamner la brutalité —, on se
226
ender le marxisme en le traitant de « doctrine de
violence
». Or, rien n’est moins « violent » que la doctrine de Marx, rigoureu
227
des bourgeois. Les seules véritables doctrines de
violence
apparues dans notre époque sont celles de Nietzsche et de Georges Sor
228
avec le style de la pensée marxiste. La vraie
violence
Nous pouvons maintenant essayer de préciser une distinction radica
229
ssayer de préciser une distinction radicale entre
violence
et brutalité, — avec l’espoir de sauver le mot « violence » de ses dé
230
et brutalité, — avec l’espoir de sauver le mot «
violence
» de ses déviations sémantiques intéressées, et de le restaurer dans
231
staurer dans sa puissance active, libératrice. La
violence
est le fait même de l’esprit, j’entends de l’esprit créateur. Dès que
232
dans le monde, pour y réaliser ses vues, il fait
violence
à un état de choses. Et ceci dans n’importe quel domaine, qu’il s’agi
233
er la paix, mais le glaive. » Et le terme même de
violence
que la plupart des moralistes chrétiens d’aujourd’hui ont coutume de
234
comme le soutiennent des polémistes ignorants. La
violence
étant le fait de l’esprit, elle se confond avec la liberté. C’est ell
235
on l’est à la vie individuelle. D’ailleurs, si la
violence
est libératrice, elle n’est pas pour autant anarchique. Elle libère p
236
e pour construire, elle détruit pour ré-ordonner.
Violence
et construction sont si loin de s’opposer que j’y verrais plutôt deux
237
: on y retrouve ces trois caractères de la vraie
violence
spirituelle, ou de la vraie création révolutionnaire : la pierre est
238
ertu d’une décision de l’esprit2. Enfin, la vraie
violence
n’exclut nullement la délicatesse (voir Nietzsche), ni la subtilité d
239
’à ceux qui n’auraient pas su distinguer la vraie
violence
de la brutalité, du simple fait qu’elles sont souvent liées. (Il y a
240
de tons purs dans la vie.) La brutalité tue la
violence
Par opposition à la violence, signe de l’esprit agissant, la bruta
241
brutalité tue la violence Par opposition à la
violence
, signe de l’esprit agissant, la brutalité peut être définie comme un
242
gique ; elle la déteste absolument, tandis que la
violence
l’effraye mais la tente en même temps. La définition la plus frappant
243
l’esprit. Elle ne déteste rien tant que la vraie
violence
, inventive et imprévue, qui viendrait déranger ses constructions à la
244
tâche de tuer dans la jeunesse toute velléité de
violence
spirituelle. L’éducation fasciste ou stalinienne a pour effet systéma
245
rieux : alors que la bourgeoisie disqualifiait la
violence
en la confondant avec la brutalité, les dictatures totalitaires tente
246
ntent de requalifier la brutalité en la baptisant
violence
. D’où le recours constant des nationaux-socialistes à Nietzsche, abus
247
à le gouvernement despotique. » Le refus de la
violence
appelle la brutalité Confondre la violence et la brutalité, c’est
248
la violence appelle la brutalité Confondre la
violence
et la brutalité, c’est se placer dans une position spirituelle inféri
249
ncipe inférieure à l’agressivité. Se méfier de la
violence
, avoir peur des risques féconds qu’elle institue, c’est se priver des
250
ont nous disposions contre la brutalité. La vraie
violence
est en définitive pacifiante : elle accepte les conflits, les fait mû
251
scismes le démontre avec éclat : la crainte de la
violence
suscite mécaniquement une brutalité qui, à son tour, ne peut pas supp
252
é qui, à son tour, ne peut pas supporter la vraie
violence
. Le libéralisme et la dictature affectent l’un et l’autre la violence
253
isme et la dictature affectent l’un et l’autre la
violence
(spirituelle) du signe moins (en fait sinon en théorie). C’est pourqu
254
science vigoureuse de la valeur libératrice de la
violence
. Que ceux qui pensent qu’il est déjà trop tard sachent qu’ils sont pa
255
rait lieu aussi d’analyser la valeur ambiguë de «
violence
» dans l’acte du viol, qui paraît une brutalité. Mais cela nous entra
256
mplement le caractère essentiellement viril de la
violence
, et d’ailleurs de l’esprit créateur en général. Et, d’autre part, l’e
257
r comme la femelle s’offre au viol redouté. a. «
Violence
et brutalité », Les Nouveaux Cahiers, Paris, n° 6, 1er juin 1937, p.
258
n nous le goût du pittoresque ; l’élan génial, la
violence
loyale d’une certitude pesante, vraiment « grave », d’une dialectique
259
s charlataneries politiques autrement que par des
violences
maladroites, dont il ne sera pas le dernier à pâtir. Impuissance de l
260
tique intérieure du voisin, avec d’autant plus de
violence
qu’elle y court moins de risques immédiats76. Rien n’est plus agaçant
261
on dit « matérialistes ». Ce seront d’une part la
violence
prolétarienne, d’autre part la « science » infaillible des lois de l’
262
s charlataneries politiques autrement que par des
violences
maladroites, dont il ne sera pas le dernier à pâtir. Impuissance de l
263
ue est encore capable de pousser les hommes à des
violences
. L’héroïsme vrai aujourd’hui n’est plus spectaculaire, il ne fait plu
264
tié pour lui. Il me parlait de ses lectures, avec
violence
mais sans niaiserie. Et tout à coup, à propos de ses études, il éclat
265
n nous le goût du pittoresque ; l’élan génial, la
violence
loyale d’une certitude pesante, vraiment « grave », d’une dialectique
266
qu’en 1831, il se mit à attaquer avec une extrême
violence
, le christianisme officiel et ses évêques, il se vit abandonné dans l
267
artyre. Un vrai martyr n’a jamais eu recours à la
violence
, il combat à l’aide de son impuissance. Il force les hommes à être at