1 1924, Articles divers (1924–1930). M. de Montherlant, le sport et les jésuites (9 février 1924)
1 agé et réaliste, M. de Montherlant chante cette «  violence ordonnée et calme » des « grands corps athlétiques ». Sur le stade au
2 , à tel point qu’elle n’est plus une entrave à la violence animale déchaînée dans le corps du joueur à la vue de la prairie rase
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henry de Montherlant, Chant funèbre pour les morts de Verdun (mars 1925)
3 té. Tantôt c’est l’un qui veut plier l’autre à sa violence — le Paradis —, tantôt c’est l’autre qui impose son absolu. Une soumi
3 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Paul Colin, Van Gogh (août 1925)
4 son manque de talent ne le rebute pas. Une divine violence le travaille. Elle jaillira enfin, dans l’éblouissement d’Arles, jusq
4 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
5 s, prophétismes, excessives lassitudes ou faim de violences — on sent l’approche de quelque chose, catastrophe ou révélation, bru
6 égoût, un Montherlant s’abandonne au salut par la violence . Une sensualité moins énervée lui permet de brutaliser quelque peu le
7 s trop lucide, hésite, trébuche, oscille entre la violence et le désespoir (c’est l’amour), et, déchiré de contradictions, tire
8 igue. Mais tout cela : dégoût universel, désir de violences , gratuité des pensées et des actes, rêves éveillés, tout cela ne déri
9 pour contempler un absolu ; qu’ils osent se faire violence pour se hisser dans la lumière. « Il vaut mieux, dit encore Vinet, ne
10 tout cultiver, et en fait l’on se contente d’une violence , d’un vice, d’une inquiétude. 8. « Certaines expériences littéraires
5 1926, Articles divers (1924–1930). Confession tendancieuse (mai 1926)
11 couvrais, dans tout mon être une force aveugle de violence s’était levée. Ce fut elle qui m’entraîna sur les stades où je connus
12 ers jours du printemps —, l’heure est venue de la violence . Jeunes tempêtes, lavez, bousculez ! La parole est aux instincts comb
6 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
13 stiaires, et me tirant hors de ce « long songe de violence et de volupté », je me sens envahi par un rythme impérieux au point q
14 assez peu humain et comme obsédé par une idée de violence tonique certes, mais décidément un peu pauvre pour fonder une religio
15 s’élève en fin de compte de tous ces tableaux de violence et de passion, c’est la présence d’un tempérament. À l’inverse de tan
16 ctement aucun des grands problèmes de l’heure. La violence même qui sourd dans son être intime l’en empêche, le préserve des éta
7 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henry de Montherlant, Les Bestiaires (septembre 1926)
17 ualité, pour ces insolences jolies et les subites violences , qui composent la séduction de cet « homme de la Renaissance », pour
8 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Bernard Barbey, La Maladère (février 1927)
18 s où ils se développent. Paysages tristes et sans violence , autour de ces êtres dont la détresse est d’autant plus cruelle qu’el
9 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
19 entrepreneurs de tempêtes. Un grand principe de violence commandait à nos mœurs. … et nous portant dans nos actions à la limit
10 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Drieu la Rochelle, La Suite dans les idées (mai 1927)
20 lque chose de solide, d’authentique. J’aime cette violence de redressement où je distingue bien autre chose que les « éclats de
11 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
21 tère impérieux, esprit étroit, et qui défend avec violence contre les idées subversives de son fils un ordre social dont l’avant
22 exité vivante de sa vie morale n’a d’égale que la violence de ses réactions. Une fois, désespéré, — « heureusement, personne ne
12 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931)
23 désirs divergents qui prennent rarement assez de violence pour nous déchirer jusqu’au salut, et dont la composante réelle tend
13 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
24 âme dans le doute, il est permis d’attendre de la violence même d’une théologie du Dieu Tout-Puissant qu’elle suscite de nouveau
14 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
25 gent dans l’humiliation, dans l’effroi ou dans la violence  ? Le temps vient cependant où la métaphysique se posera ou sera niée
15 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
26 ps de cette dialectique, dans un mouvement que sa violence rend unique : c’est qu’ils reviennent tous deux de loin, d’un long ab
27 e ans, sans jamais s’abandonner aux bienheureuses violences de l’orage, au repos de la démesure. On rit de ses allures compassées
28 cela il est romantique, comme tous ceux que leur violence et leur faiblesse précipitent vers des portes de sortie souvent illus
29 e part un orgueil assumé, puis renié avec la même violence , — celle dont il est écrit qu’elle force les portes du Royaume des Ci
16 1932, Présence, articles (1932–1946). Cause commune (avril-juin 1932)
30 caniser, à le disqualifier, à le châtrer de toute violence spirituelle et créatrice 8. Et comment se défendre, sinon par l’attaq
31 la saisir dans son impérieuse évidence et dans sa violence éternelle. Privilège à vrai dire sans mesure ; oserai-je écrire : san
17 1932, Articles divers (1932-1935). Sur la violence bourgeoise (15 mai 1932)
32 Sur la violence bourgeoise (15 mai 1932)b Nous avons interrogé M. Durand-Dupont.
33 ché aux vieux principes libéraux, ennemi de toute violence , et qui ne ferait pas de mal à une mouche. ⁂ Des millions de gens vo
34 principes. (M. Chiappe.). 5. « … ennemi de toute violence … ». L’ennemi de la violence, tel que nous le connaissons, est un mons
35 . « … ennemi de toute violence… ». L’ennemi de la violence , tel que nous le connaissons, est un monsieur qui soutient la police,
36 . M. Durand-Dupont, troublé par le problème de la violence , commence par le déclarer insoluble, puis se résout à laisser faire à
37 gagions ici dans une apologie philosophique de la violence , qu’il critiquerait avec talent, au nom de l’« humanité ». Nous avons
38 epousser la révolution au nom de son dégoût de la violence , nous prétendons, nous, qu’il témoigne d’une inconscience monstrueuse
39 ture. Car nous vivons en vérité sous un régime de violence , et tous les bourgeois pacifiques qui se préludent contre nous de leu
40 umanité », sont en réalité les complices de cette violence jamais avouée. Il est faux et contraire aux faits les plus patents,
41 prétendre que le choix est entre non-violence et violence . Le seul choix qui nous reste est entre la violence bourgeoise et cap
42 olence. Le seul choix qui nous reste est entre la violence bourgeoise et capitaliste, infiniment diverse dans ses manifestations
43 des noms des plus hypocrites, d’une part, — et la violence révolutionnaire, franchement acceptée, de l’autre. Notre temps est ce
44 acceptée, de l’autre. Notre temps est celui de la violence , inéluctable. Climat salubre des aventures spirituelles. ⁂ Tout est d
45 ssent avec un couteau entre les dents.) Ainsi, la violence bourgeoise est caractérisée par son hypocrisie, ou encore par son abs
46 d’en user n’aboutiraient qu’à faire apparaître la violence latente du régime. Il suffit d’un Léon Daudet, d’une Marthe Hanau, po
47 ues et revolvers au service de la Propriété : des violences épisodiques de cette envergure n’auraient pas de quoi nous troubler.
48 imuler la nécessité purement économique de telles violences , à les attribuer à des facteurs inventés pour les besoins de la cause
49 astuce, encore une fois, consiste à envelopper la violence d’assez de mensonges pour que le bourgeois ne se rende plus compte de
50 antable désordre dans lequel il vit. ⁂ Contre une violence absurde, dénaturée et hypocrite, nous ne défendrons pas les vertus d’
51 e jeu des maîtres de l’heure. Nous proclamons une violence spirituelle absolue, dont nous sommes prêts à accepter les suites iné
52 une même maladie bourgeoise. C’est à quoi mène la violence larvée qui inspire l’hypocrisie régnante. Non, la Révolution n’est pa
53 . À force d’avoir ridiculisé et refoulé l’idée de violence physique, ils sont empoisonnés jusque dans leurs pensées et leurs amo
54 evenus méchants comme des châtiés. Il faut que la violence soit saine, c’est-à-dire : d’abord spirituelle. « Le combat spirituel
55 s le bourgeois qui ne s’en doute guère confond la violence avec la brutalité physique imbécile. Et il condamne cette brutalité d
56 upeau pitoyable et maintenant des « ennemis de la violence  » ! On songe à cette race de moutons dont parlait Élisée Reclus, et q
57 erventions chirurgicales. 2. Aron et Dandieu : «  Violence et Révolution », dans Plans, n° 9. 3. Cf. René Dupuis, « L’ordre »,
58 uis, « L’ordre », dans Plans, n° 11. b. « Sur la violence bourgeoise », Plans, Paris, n° 2, 15 mai 1932, p. 6-8.
18 1932, Articles divers (1932-1935). Les « petits purs » (15 juin 1932)
59 que nous les dépassons, petits purs ceux dont la violence n’est que rancœur de faibles accrochés à des dogmes, alors que la vra
60 aibles accrochés à des dogmes, alors que la vraie violence révolutionnaire est une affirmation toujours nouvelle de la vie. Le p
61 iennent vous tenir des théories effarantes sur la violence à main armée, sur la nécessité de fusiller les trois quarts du genre
62 pe Lamour. Peu nous chaut une pureté dépourvue de violence . Nous sommes bien décidés à ne pas rancir dans une doctrine donnée. L
63 ureté vraiment révolutionnaire, c’est celle de la violence spirituelle créatrice ; nous ne nous lasserons pas de le redire. Il y
64 tte pureté synonyme de mort nous opposerons notre violence personnelle, réelle, imparfaite, mais féconde. Nous prouverons le mou
65 rcher dans leurs plates-bandes bien ratissées. La violence joyeuse du créateur s’inquiète peu d’une discipline théorique ; elle
66 ous dégoûter de la Révolution, jeunes gens que la violence possède ? c. « Les ‟petits purs” », Plans, Paris, n° 4, 15 juin 19
19 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Éloge de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)
67 presque à celle de l’autre. C’est là qu’éclate la violence des contraires. Pour tous ceux qui ont l’audace de se maintenir dans
68 abstrait, mais des choix qui s’imposent avec une violence égale à celle de la tentation — c’est la même violence — dans chaque
69 nce égale à celle de la tentation — c’est la même violence — dans chaque situation existentielle. En sorte qu’il n’est pas de pr
20 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
70 hilip, défenseur de Martin, lui répondra non sans violence  : « C’est faux ! Vous faites de la théologie, et vous ne faites même
21 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Hic et nunc [éditorial] (novembre 1932)
71 rieux, toute l’ironie, toute la décence, toute la violence qu’elles imposent, des vérités actuelles, personnelles, dangereuses.
22 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
72 cès ? Où est sa tradition vivante en ce pays ? La violence des communistes français reste le plus souvent verbale, électorale ;
73 L’Ordre nouveau, de Combat ou d’Esprit) c’est une violence spirituelle qui existe déjà au-delà des bouleversements nécessaires ;
23 1932, Le Paysan du Danube. Le sentiment de l’Europe centrale
74 s autres, contrastes qui jamais ne s’équilibrent, violence et mélancolie, paysages — états d’âme imposant tour à tour le cynisme
24 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Une « tasse de thé » au Palais C…
75 œurement de revivre — toucher un corps livré à la violence immobile de son âme… Mais les jeunes filles sont parfois trop émouvan
25 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
76 a vie nous dérobe : la nudité, la plénitude et la violence infiniment comblée. Oui, je sus que l’échange de deux regards est inf
26 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
77 ation libérale et bourgeoise. Ici le risque et la violence physiques jouent dans la vie de chaque jour leur rôle naturel et toni
78 les génies du monde végétal. Il y a une sorte de violence aussi dans ces bains de silence forestier. Qui peut en calculer le bi
27 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Introduction. Le sentiment de l’Europe centrale
79 s autres, contrastes qui jamais ne s’équilibrent, violence et mélancolie, paysages-états d’âme imposant tour à tour le cynisme o
28 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais C…
80 œurement de revivre — toucher un corps livré à la violence immobile de son âme… Mais les jeunes filles sont parfois trop émouvan
29 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
81 ation libérale et bourgeoise. Ici le risque et la violence physique jouent dans la vie de chaque jour leur rôle naturel et toniq
82 les génies du monde végétal. Il y a une sorte de violence aussi dans ces bains de silence forestier. Qui peut en calculer le bi
30 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
83 a vie nous dérobe : la nudité, la plénitude et la violence infiniment comblée. Oui, j’ai su que l’échange de deux regards est in
31 1933, Esprit, articles (1932–1962). Protestants (mars 1933)
84 tte le matérialisme méthodique et le goût pour la violence dictatoriale. ⁂ En France, ce mouvement mondial a rencontré jusqu’ici
85 ’un malentendu foncier touchant le problème de la violence et que seul parmi ses collaborateurs, André Philip tranche avec nette
32 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
86 ulons rompre, et nous savons qu’il y faudra de la violence . Mais où porter le coup ? qui dénoncer ? au nom de quoi ? La rupture
33 1933, Le Semeur, articles (1933–1949). Humanisme et christianisme (mars 1933)
87 mme un homme qui refuse d’accepter, dans toute sa violence , la question que lui pose sans cesse la crise perpétuelle du monde.
34 1933, Articles divers (1932-1935). « La jeunesse française devant l’Allemagne » [Réponse à une enquête] (mai 1933)
88 à le refléter dans leurs œuvres ; un peu plus de violence réelle les eût fait accéder à la conscience active et concrète de l’é
35 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Spirituel d’abord (juillet 1933)
89 s trois reculent devant le risque personnel et la violence créatrice. Cet esprit-là, cet « esprit pur » n’est, en réalité, que l
90 il pas ? Il paraît maître absolu du pays, mais la violence spirituelle est du côté de Hitler, et c’est elle qui vaincra sans cou
91 appartient, de fait et de droit, à la plus grande violence spirituelle. L’ordre nouveau existe dès le moment où cette violence s
92 le. L’ordre nouveau existe dès le moment où cette violence se dresse. Il lui reste à augmenter sa tension essentielle — et c’est
36 1933, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Parole de Dieu et parole humaine, par Karl Barth (30 décembre 1933)
93 bombardements, les cartes de pain, des menaces de violences sociales. Que devenaient, dans tout cela, les belles synthèses de la
37 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Destin du siècle ou vocation personnelle ? (février 1934)
94 moins, ils paraissent s’opposer avec une certaine violence , mais par rapport à l’homme, ils sont absolument semblables et nous p
95 , les luttes sociales perdraient beaucoup de leur violence . Sans eux, nous ne saurions pas grand-chose des dieux du siècle, et p
38 1934, Articles divers (1932-1935). La Révolution nécessaire, par Arnaud Dandieu et Robert Aron (juin 1934)
96 . L’esprit, comme la révolution, s’exprime par la violence  : ce n’est pas une faculté d’usage interne, qui mène à l’intérieur de
97 volution véritable. Cela ne signifie point que sa violence se dégrade nécessairement en aventures militaires ou en émeutes sangl
98 ou en émeutes sanglantes, bien au contraire : la violence extérieure mesure, simplement, un défaut de préparation doctrinale, —
39 1934, Articles divers (1932-1935). Où sont les jeunes protestants ? Remarques sur le protestantisme et les doctrines politiques (juillet-août 1934)
99 tionnaire. Lieu commun pour cette génération : la violence véritable est celle des constructeurs. Le premier manifeste publié pa
40 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notice biographique [Kierkegaard] (août 1934)
100 4 il se mit à attaquer de front, avec une extrême violence , le christianisme officiel et les évêques qui avaient loué ses premiè
41 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Nécessité de Kierkegaard (août 1934)
101 nheur », et qu’il existe d’autres biens que nulle violence ne peut dérober, mais c’est une triste réponse à la révolte de ces pa
42 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
102 veloppera pas impunément : elle va se résoudre en violences . Il n’y a pas d’exemples, dans l’histoire, qu’une littérature sans né
43 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Une histoire de la Réforme en France (15 décembre 1934)
103 trique, conçu dans l’abstraction et imposé par la violence . Pour soutenir un tel dessein, il s’agit d’établir un droit nouveau q
44 1934, Politique de la personne. Introduction — L’engagement politique
104 uitter ce combat mauvais, et porter ailleurs leur violence . Ou plus exactement encore, si je fais de la politique, c’est bien mo
45 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Destin du siècle ou vocation personnelle ?
105 moins, ils paraissent s’opposer avec une certaine violence  ; mais par rapport à l’homme, ils sont absolument semblables et nous
106 , les luttes sociales perdraient beaucoup de leur violence . Sans eux, nous ne saurions pas grand-chose des dieux du siècle, et p
46 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Personne ou individu ? (D’après une discussion)
107 L’ordre extérieur imposé par l’État, au moyen des violences qu’on sait, peut très bien n’être que la fixation brutale d’un désord
47 1934, Politique de la personne. Principes d’une politique du pessimisme actif — Note sur un certain humour
108 bourgeois, la seule méthode qui réussisse est la violence . L’idéalisme et la révolution, toutes les doctrines qui veulent éduqu
48 1934, Politique de la personne. Idoles — Comment rompre ?
109 ulons rompre, et nous savons qu’il y faudra de la violence . Mais où porter le coup ? qui dénoncer ? au nom de quoi ? La rupture
49 1934, Politique de la personne. Idoles — Humanisme et christianisme
110 mme un homme qui refuse d’accepter, dans toute sa violence , la question que lui pose sans cesse la crise perpétuelle du monde. E
50 1934, Politique de la personne. Idoles — Fascisme
111 ices. Si l’on admet cette primauté de l’État, les violences nécessaires à son établissement se trouvent aussitôt légitimées. Que
51 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — D’un Cahier de revendications
112 cès ? Où est sa tradition vivante en ce pays ? La violence des communistes français reste le plus souvent verbale, électorale ;
113 es en elles-mêmes justes et opportunes, c’est une violence spirituelle qui existe déjà au-delà des bouleversements nécessaires ;
52 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
114 lectorales. La seule opposition sérieuse La violence de leurs écrits s’accroît, l’aigreur des polémiques s’accroît, les re
115 sse reste sobre devant la mort, à la mesure de sa violence devant la vie. Sobre et prodigue. Grattez un peu le conformisme polit
116 atteints sans nulle émeute, sans nul emploi de la violence , la révolution serait pure, — si pure qu’elle en deviendrait invisibl
53 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — Tactique personnaliste
117 ent à ceux qui savent témoigner de la plus grande violence spirituelle. L’exemple récent de l’Allemagne le prouve. Schleicher et
54 1934, Politique de la personne. Appendice — Groupements personnalistes
118 tionnaire. Lieu commun pour cette génération : la violence véritable est celle des constructeurs76. Le premier manifeste publié
55 1934, Politique de la personne. Appendice — Ni droite ni gauche
119 principes. Ce que nous combattons de toute notre violence , c’est la fameuse séparation de la doctrine et de l’action — fondemen
56 1934, Politique de la personne. Appendice —  La Révolution nécessaire
120 volution véritable. Cela ne signifie point que sa violence se dégrade nécessairement en aventures militaires ou en émeutes sangl
121 ou en émeutes sanglantes, bien au contraire : la violence extérieure mesure, simplement, un défaut de préparation doctrinale, —
122 . L’esprit, comme la révolution, s’exprime par la violence  ; ce n’est pas une faculté d’usage interne, qui mène à l’intérieur de
57 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — L’engagement politique
123 uitter ce combat mauvais, et porter ailleurs leur violence . Ou plus exactement encore, si je fais de la politique, c’est bien mo
58 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Destin du siècle ou vocation personnelle ?
124 moins, ils paraissent s’opposer avec une certaine violence  ; mais par rapport à l’homme, ils sont absolument semblables et nous
125 , les luttes sociales perdraient beaucoup de leur violence . Sans eux, nous ne saurions pas grand-chose des dieux du siècle, et p
59 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Personne ou individu ? (d’après une discussion)
126 L’ordre extérieur imposé par l’État, au moyen des violences qu’on sait, peut très bien n’être que la fixation brutale d’un désord
60 1934, Politique de la personne (1946). Principes d’une politique du pessimisme actif — Note sur un certain humour
127 bourgeois, la seule méthode qui réussisse est la violence . L’idéalisme et la révolution, toutes les doctrines qui veulent éduqu
61 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Comment rompre ?
128 ulons rompre, et nous savons qu’il y faudra de la violence . Mais où porter le coup ? qui dénoncer ? au nom de quoi ? La rupture
62 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Humanisme et christianisme
129 mme un homme qui refuse d’accepter, dans toute sa violence , la question que lui pose sans cesse la crise perpétuelle du monde. E
63 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Fascisme
130 ices. Si l’on admet cette primauté de l’État, les violences nécessaires à son établissement se trouvent aussitôt légitimées. Que
64 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — D’un Cahier de revendications
131 cès ? Où est sa tradition vivante en ce pays ? La violence des communistes français reste le plus souvent verbale, électorale ;
132 es en elles-mêmes justes et opportunes, c’est une violence spirituelle qui existe déjà au-delà des bouleversements nécessaires ;
65 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
133 lectorales. La seule opposition sérieuse La violence de leurs écrits s’accroît, l’aigreur des polémiques s’accroît, les re
134 sse reste sobre devant la mort, à la mesure de sa violence devant la vie. Sobre et prodigue. Grattez un peu le conformisme polit
135 atteints sans nulle émeute, sans nul emploi de la violence , la révolution serait pure, — si pure qu’elle en deviendrait invisibl
66 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — Tactique personnaliste
136 ent à ceux qui savent témoigner de la plus grande violence spirituelle. L’exemple récent de l’Allemagne le prouve. Schleicher et
67 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Quatre indications pour une culture personnaliste (février 1935)
137 era confiée, parce qu’ils n’en useront point avec violence et ne la dirigeront pas vers un seul but à l’exclusion de tout autre2
68 1935, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notes en marge de Nietzsche (mars 1935)
138 orité. Il a tendance à confondre l’autorité et la violence . Mais ses violences sont contradictoires : il attaque ici l’égoïsme,
139 e à confondre l’autorité et la violence. Mais ses violences sont contradictoires : il attaque ici l’égoïsme, dont il fait par ail
69 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). L’édit de Nantes et sa révocation (mars-avril 1935)
140 ent chacune pour son compte, explosent parfois en violences anormales, et le mieux qu’on puisse espérer pour l’ensemble, c’est la
70 1935, Le Semeur, articles (1933–1949). La cité (avril-mai 1935)
141 omique, qui puisse s’imposer au grand nombre sans violences , sans mensonges, sans illusions, sans habiletés politiciennes, — à su
71 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Conversation avec un SA (décembre 1935)
142 La guerre actuelle n’est pas une éducation de la violence physique, c’est une machine à tuer chimiquement, et à grande distance
143 la grande masse des hommes qui ne comprennent la violence que sous ses formes physiques, que ferez-vous ? Allez-vous au moins r
72 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Kierkegaard en France (juin 1936)
144 espaloff, et par moi-même. Je ne trouve pas cette violence déplacée, ni l’injustice qui l’accompagne plus onéreuse pour la vérit
73 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du danger de confondre la bonne foi et le stalinisme (juillet 1936)
145 es ouvriers, et qui laisse loin derrière elle les violences fascistes52 ; la vérité humaine par des idéologies de propagande ; et
74 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
146 eux conflit de l’individu et de la masse.   6. La violence nécessaire. Car notre force est personnelle et non pas collective. El
147 es de masses qui ne se connaissent plus, seule la violence de l’esprit est pacifiante. Notre seule chance de collaboration fécon
148 ion de vérité qui est la nôtre avec un maximum de violence créatrice. 52. C’était, à cette époque plus encore qu’aujourd’hui,
75 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Le problème de la culture
149 questions s’imposent à eux, avec une très grande violence , et dans des termes tout nouveaux. (Ce qui fait dire à certains écriv
76 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Fatalités du rationalisme bourgeois
150 en mal de nouveauté, ces façons de s’offrir à la violence des affranchis, ce sont des signes qui n’ont jamais trompé. Les dames
77 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Hegel, Comte, Marx, ou la rationalisation
151 rministe, ni celui de Sorel dont la théorie de la violence est irrationaliste. Quant à Lénine, il fut pratiquement plus sorélien
78 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — La mesure nationale-socialiste
152 justifient rétrospectivement ou actuellement les violences exercées ; b) la propagande, qui promet aux masses un avenir si beau
153 par Rosenberg dans un discours où il s’élève avec violence contre toute conception ascétique ou moyenâgeuse de la vie : « Nous c
79 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
154 vieux conflit de l’individu et de la masse. 6° La violence nécessaire. — Car notre force est personnelle, non collective. Elle r
155 es de masses qui ne se connaissent plus, seule la violence de l’esprit est pacifiante. Notre seule chance de collaboration fécon
156 on de vérité qui est la nôtre, avec un maximum de violence créatrice. 53. Les Russes ajoutent : de l’oppression tsariste ; et
80 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
157 atastrophe dont pourraient seules nous sauver les violences d’une foi nouvelle. Il s’agit de fonder maintenant une hiérarchie mon
158 hommes qui n’ont plus de pitié, de bonhomie ni de violence — ces trois vertus seront toujours liées — que doit s’adresser la pit
81 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
159 s dans des excès imaginés. Deuxième vertu : la violence La violence est considérée par l’élite libérale d’aujourd’hui comm
160 s imaginés. Deuxième vertu : la violence La violence est considérée par l’élite libérale d’aujourd’hui comme une brutalité
161 spèce de mensonge insolent. Et il est vrai que la violence devient cela, dans un monde que la pensée abandonne à ses « lois », p
162 récite ses problèmes inoffensifs. Et pourtant la violence véritable, qui n’est pas la brutalité, est proprement le fait de l’es
163 nds de l’esprit créateur. Tout acte créateur fait violence à un état de choses, qu’il s’agisse d’élever des blocs de pierre à la
164 vre ses secrets qu’aux violents qui acceptent ses violences . Ainsi le veut non la raison rationaliste, mais la nature profonde de
165 la tension particulière peut être définie ainsi : violence initiale et créatrice, contre-battue et ordonnée tout aussitôt par la
166 des limites. (La raison seule ne produit rien. La violence seule détruirait ses produits. La réalité vivante est dans le conflit
167 ladresse. Surtout, elle attend de l’extérieur les violences qu’elle n’ose pas initier. Elle attend avec une angoisse qui ressembl
168 sairement — une « loi » humaine fondamentale : la violence ne profite qu’aux violents, et quant aux autres, elle les détruit. Si
169 « Mais, dit le clerc, on se moquerait bien de ma violence spirituelle. Elle resterait purement théorique. Nous n’avons plus d’a
170 plus en vertu d’une autorité, c’est-à-dire d’une violence spirituelle supérieure aux désirs anarchiques de la nature. La vraie
171 l est trop clair qu’une telle autorité, une telle violence , ne sont pas l’apanage des élites modernes. Il faut rappeler pourtant
172 s que servitude pour le penseur, s’il sait que la violence de sa pensée fonde la seule autorité valable. La liberté de penser n’
173 théorie et pratique. C’est là son réalisme et sa violence nécessaires. Mais aussi cette indistinction est l’autorité même, en t
174 conditions, faisant ainsi revêtir par l’objet la violence propre au sujet. Son exercice crée donc un risque, que l’on ne saurai
175 le monde. Mais ce conflit, s’il vient à perdre sa violence , se relâche en éléments désormais dépravés, car leur mise en tension
176 cte est seulement restaurateur. À la mesure de sa violence , il tente de rétablir les créatures dans leur état incorruptible. Ce
82 1936, Articles divers (1936-1938). L’Acte comme point de départ (1936-1937)
177 t que nous allons utiliser. La première, c’est la violence de l’acte. Quand on descend au fond de la notion de force, on est obl
178 appel à l’idée de choc, de rupture, en un mot de violence (voir à cet égard Sorel). Il n’y a pas d’évolution créatrice sans rév
83 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Le problème de la culture
179 questions s’imposent à eux, avec une très grande violence , et dans des termes tout nouveaux. (Ce qui fait dire à certains écriv
84 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Fatalités du rationalisme bourgeois
180 en mal de nouveauté, ces façons de s’offrir à la violence des affranchis, ce sont des signes qui n’ont jamais trompé. Les dames
85 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Hegel, Comte, Marx, ou la rationalisation
181 ministe, ni celui de Sorel, dont la théorie de la violence est irrationaliste. Quant à Lénine, il fut pratiquement plus sorélien
86 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — La mesure nationale-socialiste
182 justifient rétrospectivement ou actuellement les violences exercées ; b) la propagande, qui promet aux masses un avenir si beau
183 par Rosenberg dans un discours où il s’élève avec violence contre toute conception ascétique ou moyenâgeuse de la vie : « Nous c
87 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
184 vieux conflit de l’individu et de la masse. 6° La violence nécessaire. — Car notre force est personnelle, non collective. Elle r
185 es de masses qui ne se connaissent plus, seule la violence de l’esprit est pacifiante. Notre seule chance de collaboration fécon
186 on de vérité qui est la nôtre, avec un maximum de violence créatrice. 54. Les Russes ajoutent : de l’oppression tsariste ; et
88 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
187 atastrophe dont pourraient seules nous sauver les violences d’une foi nouvelle. Il s’agit de fonder maintenant une hiérarchie mon
188 hommes qui n’ont plus de pitié, de bonhomie ni de violence — ces trois vertus seront toujours liées — que doit s’adresser la pit
89 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
189 s dans des excès imaginés. Deuxième vertu : la violence La violence n’est considérée par l’élite libérale d’aujourd’hui qu
190 s imaginés. Deuxième vertu : la violence La violence n’est considérée par l’élite libérale d’aujourd’hui que sous l’aspect
191 spèce de mensonge insolent. Et il est vrai que la violence devient cela, dans un monde que la pensée abandonne à ses « lois », p
192 récite ses problèmes inoffensifs. Et pourtant la violence véritable, qui n’est pas la brutalité, est proprement le fait de l’es
193 nds de l’esprit créateur. Tout acte créateur fait violence à un état de choses, qu’il s’agisse d’élever des blocs de pierre à la
194 vre ses secrets qu’aux violents qui acceptent ses violences . Ainsi le veut non la raison rationaliste, mais la nature profonde de
195 la tension particulière peut être définie ainsi : violence initiale et créatrice, contre-battue et ordonnée tout aussitôt par la
196 des limites. (La raison seule ne produit rien. La violence seule détruirait ses produits. La réalité vivante est dans le conflit
197 ladresse. Surtout, elle attend de l’extérieur les violences qu’elle n’ose pas initier. Elle attend avec une angoisse qui ressembl
198 sairement — une « loi » humaine fondamentale : la violence ne profite qu’aux violents, et quant aux autres, elle les détruit. Si
199 « Mais, dit le clerc, on se moquerait bien de ma violence spirituelle. Elle resterait purement théorique. Nous n’avons plus d’a
200 plus en vertu d’une autorité, c’est-à-dire d’une violence spirituelle supérieure aux désirs anarchiques de la nature. La vraie
201 l est trop clair qu’une telle autorité, une telle violence , ne sont pas l’apanage des élites modernes. Il faut rappeler pourtant
202 s que servitude pour le penseur, s’il sait que la violence de sa pensée fonde la seule autorité valable. La liberté de penser n’
203 théorie et pratique. C’est là son réalisme et sa violence nécessaires. Mais aussi cette indistinction est l’autorité même, en t
204 conditions, faisant ainsi revêtir par l’objet la violence propre au sujet. Son exercice crée donc un risque, que l’on ne saurai
205 le monde. Mais ce conflit, s’il vient à perdre sa violence , se relâche en éléments désormais dépravés, car leur mise en tension
206 cte est seulement restaurateur. À la mesure de sa violence , il tente de rétablir les créatures dans leur état incorruptible. Il
90 1937, Foi et Vie, articles (1928–1977). Luther et la liberté (À propos du Traité du serf arbitre) (avril 1937)
207 n nous le goût du pittoresque ; l’élan génial, la violence loyale d’une certitude pesante, vraiment « grave », d’une dialectique
91 1937, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Ballet de la non-intervention (avril 1937)
208 s que dans ce vertige de confusions la raison des violences passionnelles qu’a déchaînées le conflit espagnol ? Combats, sinon d’
92 1937, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Violence et brutalité (1er juin 1937)
209 Violence et brutalité (1er juin 1937)a À plusieurs reprises, les collaborat
210 s de ces Cahiers ont déclaré qu’ils rejetaient la violence , les méthodes de violence, les solutions de violence, et qu’ils s’eff
211 ré qu’ils rejetaient la violence, les méthodes de violence , les solutions de violence, et qu’ils s’efforçaient d’y substituer un
212 lence, les méthodes de violence, les solutions de violence , et qu’ils s’efforçaient d’y substituer une méthode de collaboration
213 e discipline commune. Mais toute nouveauté « fait violence  » à un état de choses donné ; réduire ou surmonter des antagonismes,
214 ou surmonter des antagonismes, c’est leur « faire violence  » ; et s’imposer une discipline en vue d’atteindre un but commun, c’e
215 e d’atteindre un but commun, c’est encore « faire violence  » aux intérêts particuliers. Toute collaboration créatrice implique d
216 ollaboration créatrice implique donc une certaine violence . Autrement, il ne s’agirait que d’un assemblage purement quantitatif
217 veaux Cahiers, à préciser la signification du mot violence , dans la mesure où cela dépend de nous, c’est-à-dire à l’intérieur du
218 e de la nation. Essayons donc de définir le mot «  violence  », c’est-à-dire de décrire son contenu actuel d’une part, et d’autre
219 l’ordre nouveau. Origine du préjugé contre la violence Il faut reconnaître, tout d’abord, que la violence est généralemen
220 ence Il faut reconnaître, tout d’abord, que la violence est généralement « mal vue » de la majorité des Français. (Mais c’est
221 u’on la regarde mal ?) On en est venu à assimiler violence à brutalité, à contrainte par la force matérielle : on parle des « vi
222 ntrainte par la force matérielle : on parle des «  violences policières ». On la considère comme une passion basse et vulgaire, ou
223 isons, et qui frappe du poing sur la table. Ainsi violence ne se confond pas seulement avec brutalité, mais avec bêtise. Qu’il y
224 Nous retrouvons ici le glissement sémantique de «  violence  » à « brutalité ». Puis, ayant de la sorte disqualifié la violence — 
225 utalité ». Puis, ayant de la sorte disqualifié la violence — car tout le monde est d’accord pour condamner la brutalité —, on se
226 ender le marxisme en le traitant de « doctrine de violence  ». Or, rien n’est moins « violent » que la doctrine de Marx, rigoureu
227 des bourgeois. Les seules véritables doctrines de violence apparues dans notre époque sont celles de Nietzsche et de Georges Sor
228 avec le style de la pensée marxiste. La vraie violence Nous pouvons maintenant essayer de préciser une distinction radica
229 ssayer de préciser une distinction radicale entre violence et brutalité, — avec l’espoir de sauver le mot « violence » de ses dé
230 et brutalité, — avec l’espoir de sauver le mot «  violence  » de ses déviations sémantiques intéressées, et de le restaurer dans
231 staurer dans sa puissance active, libératrice. La violence est le fait même de l’esprit, j’entends de l’esprit créateur. Dès que
232 dans le monde, pour y réaliser ses vues, il fait violence à un état de choses. Et ceci dans n’importe quel domaine, qu’il s’agi
233 er la paix, mais le glaive. » Et le terme même de violence que la plupart des moralistes chrétiens d’aujourd’hui ont coutume de
234 comme le soutiennent des polémistes ignorants. La violence étant le fait de l’esprit, elle se confond avec la liberté. C’est ell
235 on l’est à la vie individuelle. D’ailleurs, si la violence est libératrice, elle n’est pas pour autant anarchique. Elle libère p
236 e pour construire, elle détruit pour ré-ordonner. Violence et construction sont si loin de s’opposer que j’y verrais plutôt deux
237  : on y retrouve ces trois caractères de la vraie violence spirituelle, ou de la vraie création révolutionnaire : la pierre est
238 ertu d’une décision de l’esprit2. Enfin, la vraie violence n’exclut nullement la délicatesse (voir Nietzsche), ni la subtilité d
239 ’à ceux qui n’auraient pas su distinguer la vraie violence de la brutalité, du simple fait qu’elles sont souvent liées. (Il y a
240 de tons purs dans la vie.) La brutalité tue la violence Par opposition à la violence, signe de l’esprit agissant, la bruta
241 brutalité tue la violence Par opposition à la violence , signe de l’esprit agissant, la brutalité peut être définie comme un
242 gique ; elle la déteste absolument, tandis que la violence l’effraye mais la tente en même temps. La définition la plus frappant
243 l’esprit. Elle ne déteste rien tant que la vraie violence , inventive et imprévue, qui viendrait déranger ses constructions à la
244 tâche de tuer dans la jeunesse toute velléité de violence spirituelle. L’éducation fasciste ou stalinienne a pour effet systéma
245 rieux : alors que la bourgeoisie disqualifiait la violence en la confondant avec la brutalité, les dictatures totalitaires tente
246 ntent de requalifier la brutalité en la baptisant violence . D’où le recours constant des nationaux-socialistes à Nietzsche, abus
247 à le gouvernement despotique. » Le refus de la violence appelle la brutalité Confondre la violence et la brutalité, c’est
248 la violence appelle la brutalité Confondre la violence et la brutalité, c’est se placer dans une position spirituelle inféri
249 ncipe inférieure à l’agressivité. Se méfier de la violence , avoir peur des risques féconds qu’elle institue, c’est se priver des
250 ont nous disposions contre la brutalité. La vraie violence est en définitive pacifiante : elle accepte les conflits, les fait mû
251 scismes le démontre avec éclat : la crainte de la violence suscite mécaniquement une brutalité qui, à son tour, ne peut pas supp
252 é qui, à son tour, ne peut pas supporter la vraie violence . Le libéralisme et la dictature affectent l’un et l’autre la violence
253 isme et la dictature affectent l’un et l’autre la violence (spirituelle) du signe moins (en fait sinon en théorie). C’est pourqu
254 science vigoureuse de la valeur libératrice de la violence . Que ceux qui pensent qu’il est déjà trop tard sachent qu’ils sont pa
255 rait lieu aussi d’analyser la valeur ambiguë de «  violence  » dans l’acte du viol, qui paraît une brutalité. Mais cela nous entra
256 mplement le caractère essentiellement viril de la violence , et d’ailleurs de l’esprit créateur en général. Et, d’autre part, l’e
257 r comme la femelle s’offre au viol redouté. a. «  Violence et brutalité », Les Nouveaux Cahiers, Paris, n° 6, 1er juin 1937, p. 
93 1937, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Luther contre Érasme (19 juin 1937)
258 n nous le goût du pittoresque ; l’élan génial, la violence loyale d’une certitude pesante, vraiment « grave », d’une dialectique
94 1937, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Paysans de l’Ouest (15 juin 1937)
259 s charlataneries politiques autrement que par des violences maladroites, dont il ne sera pas le dernier à pâtir. Impuissance de l
95 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
260 tique intérieure du voisin, avec d’autant plus de violence qu’elle y court moins de risques immédiats76. Rien n’est plus agaçant
96 1937, Articles divers (1936-1938). Changer la vie ou changer l’homme ? (1937)
261 on dit « matérialistes ». Ce seront d’une part la violence prolétarienne, d’autre part la « science » infaillible des lois de l’
97 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
262 s charlataneries politiques autrement que par des violences maladroites, dont il ne sera pas le dernier à pâtir. Impuissance de l
263 ue est encore capable de pousser les hommes à des violences . L’héroïsme vrai aujourd’hui n’est plus spectaculaire, il ne fait plu
98 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
264 tié pour lui. Il me parlait de ses lectures, avec violence mais sans niaiserie. Et tout à coup, à propos de ses études, il éclat
99 1937, Articles divers (1936-1938). Luther, Traité du serf arbitre (1937)
265 n nous le goût du pittoresque ; l’élan génial, la violence loyale d’une certitude pesante, vraiment « grave », d’une dialectique
100 1938, Articles divers (1936-1938). Søren Kierkegaard (février 1938)
266 qu’en 1831, il se mit à attaquer avec une extrême violence , le christianisme officiel et ses évêques, il se vit abandonné dans l
267 artyre. Un vrai martyr n’a jamais eu recours à la violence , il combat à l’aide de son impuissance. Il force les hommes à être at